Bienvenue.... en enfer - Suite (Hope)

Il me sort son sourire charmeur :

-C’est rien, vous n’êtes pas la première, on voit vraiment pas où l’on met les pieds.

- En effet…désolée.

Ma voix est faible, tout comme moi. Je suis toujours désolée de tout. J’entends les prisonniers s’éclaffé de rire…très drôle ah oui très ! C’est tellement marrant de voir une pauvre fille comme moi ce vautrée comme une moins que rien. Oui je ne suis surement pas la première à me ridiculiser devant eux mais quant même…. Pour la première fois, un sentiment de colère m’envahit. Je me contiens, je contiens aussi les larmes qui montent. Le garde lui contient une crise de fou rire. Sa se sent…je ne pourrais pas lui en vouloir de rigoler…j’ai l’air tellement ridicule. Mon cœur est lourd. Les prisonniers continuent à me reluquer, oui voilà je suis ridicule…j’en ai pas l’air, je le suis c’est tout. Le gardien dit d’une voix haute et clair avec une petite pointe de rire :


« C’est bon, elle s’est pas étalée par terre que je sache. »

C’est ce qu’ils attendaient pourtant….que je m’étale comme une pauvre fille, nez contre terre avec un peu de chance le crâne fêlé. Le gardien n’a même pas un soupçon de compassion, même pas un « Ca va ? » « Vous ne vous êtes pas fais mal ? » non rien….je me suis peut-être trompée…il n’est pas si sympathique que ça après tout. Dommage il aurait pu être ma lueur d’espoir dans ce monde noir…l’espoir que quelqu’un ici était sympathique. Mais non ma fille, ne rêve pas. Ici tu es en prison et tu seras entourée de brutes, de psychopathes, de meurtriers en tout genre…Cette pensée me donne les frissons. Quel chance de survit avait, une pauvre fille comme moi dans une prison comme celle-ci ?

- Combien sommes-nous par cellules ? Elles sont mixtes ? Demandais-je la tête baissée et la voix faible.

Si les cellules sont mixtes…je sens que mes nuits seront courtes. Je pense à ce qui m’attend dans ma futur « chambre » à barreaux. Sur qui vais-je tomber ? Je crains le pire…je risque de me faire égorger, violée…Aucun moyen de décence à ma disposition…aucune connaissance à peu près sympathique…rien. Je suis définitivement seule. Je suis comme un agneau face au loup. Seule et sans défense.

Je regarde le gardien qui m’adresse un sourire charmeur…Oui il était charmant, mais encore fallait-il qu’il soit gentil. Bon c’est vrai qu’il n’est pas non plus méchant mais il a l’air si distant… Après tout c’était un gardien et je ne pense pas que le fait qu’il est un bon lien avec des prisonniers soit bien vu par ici…Je suis complètement terrifiée et j’aimerai qu’il me dise quelque chose de rassurant, je n’en sais rien, que tout va bien ce passer, que tout irais bien….juste histoire d’être réconfortée pendant une nanoseconde. Encore une fois, me voilà à espérer pour rien. Bella regarde autour de toi. Tu es en Enfer ! Il n’y a rien ici qui pourra te redonner le sourire…je suis condamnée à vivre dans une solitude et lassitude permanente…comme tous ici.

Le gardien me tiens toujours par le bras…j’aime bien car c’est la seule source de chaleur que j’ai ici. Il fait froid, vraiment très froid. J’espère qu’il fait un peu plus chaud à l’intérieur tout de même. J’aimerai lui demander mais je n’ose pas. Il faut que je me fasse discrète, que l’on ne se souvienne pas de moi, que l’on m’oublie….
Il m’emmène à l’intérieur….Mon moral était à zéro, là il est rendu a moins 15. Dehors est triste, l’intérieur est déprimant. J’ai l’impression qu’il fait encore plus froid ici que dehors. Je regarde malgré moi le gardien avec un regard implorant…Ne me laissez pas ici je vous en pris…