Bienvenue... En enfer - Suite (Hope )

On arrive enfin à l’intérieur. Putain, ça caille toujours autant. Je le savais en même temps. Je fais un signe de tête aux gardiens qui surveillaient la cour, par politesse ? Nan en fait, c’était plutôt moqueur, mais ils n’ont pas du comprendre. Ils sont tellement cons.
Une fois plus éloigné des gens, je me retourne vers Hope pour répondre à sa question. Comme je l’avais prévu, sa voix était faible, presque timide. Son air dépité me chagrine, mais je ne peux rien pour elle.

« Vous être quatre. Les cellules sont mixtes oui, on ne peut pas séparer les hommes des femmes. »

Je la vois totalement paniquée. Elle doit déjà s’imaginer les pires horreurs qu’on pourra lui faire là b as. J’aimerais lui dire qu’en réalité tout se passera bien, mais j’ai trop peur de lui mentir. D’un coté c’est de sa faute, son profil ne correspond pas vraiment à ceux qui habitent ici. J’ai tellement pitié, elle a le profil type de la fille qu’on a envie de libérer. Mais bon impossible. Nous continuons d’avancer le long du couloir. La décoration est vraiment gerbante, en même temps ETHAN, c’est une prison pas un centre de vacance… Je vis vraiment dans un autre monde.

« Parfois les cellules ne sont pas complètes. Je ne sais pas ce qu’il en sera avec la votre, mais ne vous en faites pas, des gardiens sont présents, je pense que c’est dans votre cellule que vous serez le moins en danger. »

A noter que je n’ai pas dit le plus en sécurité, parce qu’entre les gardiens aussi dérangés que les détenus, les fous et tout ce qui s’en suit, il est difficile de dire qu’on peut être en sécurité ici. Mais ça, je ne lui dirais pas, j’ai pas envie qu’elle me fasse un malaise tout de suite. Je me demande bien son âge, ou même ce qu’elle a fait pour atterrir ici. J’sais pas si lui demander serait une bonne idée, alors que j’ai déjà vu qu’elle est ici pour crime, mais c’est tellement surréaliste de l’imaginer tuer quelqu’un…
Nous poursuivons notre chemin, ce couloir est le plus long puisque c’est ici que sont entassées toute les cellules. Je m’arrête devant une porte. Derrière se trouve l’endroit où elle va vivre le restant de ses jours. J’en profite, puisque nous sommes seuls pour tenter de lui remonter un peu le moral. C’est pour elle, histoire qu’elle passe, si possible, dans un meilleur état.

« Ecoutez, je sais que vous n’êtes pas méchante, j’entends par là contrairement aux autres. Là, on va passer devant différentes cellules. Certaines seront pleines, d’autre à moitiés, qu’importe, mais les gens vont vous regarder, ne pas vous lâcher des yeux…

Je jette un coup d’œil rapide à travers le hublot de la porte, histoire de voir l’agitation, ou au contraire le calme. L’un ne vaut pas l’autre. Je place une de mes mains sur son épaule, comme lorsque l'on veut faire prendre conscience de quelque chose à quelqu'un.

« Est-ce que vous voulez attendre un peu, essayer de vous rendre moins…fragile ? Enfin, si vous voulez parler un peu, pour vous décontracter et ne pas passer pour une proie facile, au moins pour cette traversée, je suis d’accord. Je vous le conseille même… »

Quatre par cellules et mixte me dit-il…mon cœur va lâcher je sens qu’il va lâcher…

« Parfois les cellules ne sont pas complètes. Je ne sais pas ce qu’il en sera avec la votre, mais ne vous en faites pas, des gardiens sont présents, je pense que c’est dans votre cellule que vous serez le moins en danger. »

Je lève la tête vers lui. Son visage c’est adoucit ce qui le rend encore plus magnifique. Oui il faut l’avouer, il a vraiment un visage d’ange. Ces mots qu’il m’a dits à l’instant même ont un effet sur moi, d’apaisement. Oui il m’a légèrement apaisée…Il n’est pas si mauvais que ça, sinon il n’aurait pas pris la peine de me dire une tel chose. Nous sommes seuls dans le couloir. Et c’est mieux…je ne suis pas encore prête d’être entourée de tout ces gardiens et ces prisonniers…Il me dit que les gardiens seront là. Mais étaient-ils tous comme lui ? Non faut pas trop rêver…Moi ici, traversant le couloir qui me mène vers ma cellule, là om je vais finir mes jours…finir mes jours dans un endroit si lugubre, si triste. Jamais je ne pourrais construire ce que j’avais entrepris…jamais. Envolés les rêves, envolés les amis, envolée la famille…envolée la liberté. Non Bella ! Ne pleure pas concentre toi et ressource toi de chaleur et d’apaisement auprès de ce gardien qui était beaucoup plus doux qu’il y a cinq minutes.

Enfin (enfin…mot ironique), nous arrivons à la porte où sont surement toute les cellules…la fin de notre voyage…et le début de l’enfer. C’est alors, contre toute attente :

« Ecoutez, je sais que vous n’êtes pas méchante, j’entends par là contrairement aux autres. Là, on va passer devant différentes cellules. Certaines seront pleines, d’autre à moitiés, qu’importe, mais les gens vont vous regarder, ne pas vous lâcher des yeux… »

Il me dit tout cela d’un ton doux avec une pointe de réconfort. Je suis vraiment étonnée. Il sait que je ne suis pas méchante….Si seulement il pouvait voir ça de la manière où je suis innocente. Oh non, je ne suis pas méchante…loin de là, jamais je n’aurai pu faire du mal a qui que se soit…Mais cela, il ne peut pas le savoir…à mon plus grand regret. Il jette un rapide coup d’œil à travers l’hublot. Autre geste inattendu de sa part…il pose sa main sur mon épaule. Il me regarde droit dans les yeux. Je suis quelque peu intimidée mais aussi très surprise par l’intérêt qu’il me porte soudainement. Non il n’est pas méchant, je le vois au fond de ses yeux. Il joue le rôle du mauvais gardien devant ces collègues, mais une fois seul, c’est un tendre…Eh oh réveille toi Bella. Tu es en prison, face à un gardien…Celui-ci s’apprête à me dire quelque chose


« Est-ce que vous voulez attendre un peu, essayer de vous rendre moins…fragile ? Enfin, si vous voulez parler un peu, pour vous décontracter et ne pas passer pour une proie facile, au moins pour cette traversée, je suis d’accord. Je vous le conseille même… »

La je suis encore plus surprise…oui vraiment il n’était pas méchant. Et oui ma grande…tu avais déjà l’air fragile. Mais…la voilà, oui la voilà ma lueur d’espoir. Je sais que quelque part dans cette prison, il y a quelqu’un de bon, que même dans un monde aussi mauvais que celui là, il y aura toujours des personnes comme lui pour donner un peu d’espoir à ceux qui en on le plus besoin. Oui je veux parler…Mais pour dire quoi ? Sortez moi d’ici je suis innocente ?....Je dis ça et s’en est fini de moi. En même temps je n’ai pas envie de traverser ce couloir…Pas maintenant je ne suis pas prête. De plus, malgré moi, je me suis en quelque sorte attachée à ce gardien…sa présence était rassurante.

- Je…je ne suis pas prête…tout ça….dis-je d’une voix tremblante au bord des larmes. Comment dois-je me comporter ? Comment dois-je réagir face à eux ?

Je sens les larmes montée…impossible de les retenir. Une perle salée coule sur ma joue froide. Ma voix tremble, elle est devenue incontrôlable. Je sens que je vais craquée…cette discussion était censé me rendre moins faible. C’était mal partit. Je le regarde droit dans les yeux.

-Je ne sais pas ce qui m’attend ici, mais j’ai peur. Vous ne pouvez pas vous imaginez à quel point. Croyez le ou non…mais….

Ne craque pas, ne craque pas…..Il me regarde…ses yeux, cet air de confiance qui s’installe….ma voix tremble réellement.

-…Je n’ai pas à être ici…non ce n’est pas ma place, mais j’assume mon choix. Je vous jure que j’assume mais…c’est si dur. Je ne m’attendais pas à un tel enfer…

Encore une fois je me tais…

Il me regarde avec des yeux impuissant…oui je sais qu’il ne peut rien faire pour moi, mais pourtant j’ai cet espoir qui persiste en moi. J’ai l’espoir que quelqu’un ou quelque chose pourrait me sortir d’ici…Peut-être la mort. Non Bella n’y pense même pas. Ressaisi toi...respire profondément. Mes larmes me nouent la gorge, d’une telle force que cela me fait mal. Je le regarde toujours silencieuse, attendant qu’il réagisse, qu’il me dise quelque chose qui pourrait m’aider à traverser ce couloir.
Puis, je le vois lever lentement la main et essuyer mon unique larme qui roulait doucement sur ma joue. Je sentis une vague de chaleur monter en moi. Ce geste la…m’apporta du réconfort, oui vraiment. Mes nerfs se détendirent légèrement. Il a l’air troublé. C’est sur que ca ne doit pas être tout les jours que l’on voit une pauvre fille comme moi toute tremblante de peur et d’angoisse, au bord des larmes et de la crise de nerf. Il regarde par le hublot, moi aussi. Le couloir est calme, personne à l’horizon…le silence, voilà ce qui est le plus stressant. C’est ce silence qui persiste autour de nous. Je ne pense pas que tous les gardiens soient comme lui…le gardien d’or. D’un côté, je peux me dire que j’ai eu de la chance de tomber sur lui. Qui sait ce qui serait arrivé si ça avait été quelqu’un d’autre. Il n’aurait surement pas pris le temps et la peine de me « préparer » à ce qui m’attendais.
Il saisit mes mains. Les siennes étaient aussi glacées que les miennes. Mais malgré tout, elles dégageaient une chaleur qui me réconforta un peu. Ce geste en lui-même, était rassurant…Sous ces mains, je tremble comme une feuille. Je me demande si l’angoisse, la peur et le froid me quitteront un jour…surement pas.
Enfin, il reprit la parole avec un léger sourire qui se voulait rassurant :

- Déjà pour commencer, il faudrait ne pas pleurer.

J’ai envie de le suivre dans son sourire, mais cela m’est complètement impossible. Même si le meilleur des pitres jouait devant moi, je ne pourrais pas. Pas maintenant en tout cas, vu mon état actuel. Je devais avoir une allure à faire pitié. Mes jambes flageolaient… J’essaie de ne pas pleurer comme il le dit, mais c’est dur. Cette boule qui est installée au fond de ma gorge ne demande qu’à ce libérer.

- Je sais que vous n’avez pas votre place ici, c’est la première fois que je vois un prisonnier dans cet état. Je ne peux pas vous dire comment vous comporter, parce que je n’en sais rien. Il n’y a pas de comportement type, ce sera à vous aviser en temps et en heures, reprit-il.

Il sait que n’est pas ma place ici…Mais sait-il pourquoi ? Surement pas, il ne le saura jamais. Peut-être un jour, si nous nous reverrons. Ces mots me firent un coup au cœur. Il ne sait pas non plus comment ce comporter face aux autre prisonnier. Je serais bien restée moi-même, mais je doute que cela soit une bonne idée…moi une fille fragile, mentalement et physiquement, qui ne sait pas ce défendre. En moins de deux, un de ces psychopathes me sautera dessus et fera ce qu’il veut de moi…Mon angoisse s’accentua (si c’était encore possible d’aller plus loin), je sens que je vais craquée, tomber complètement folle. Mon rythme cardiaque accéléra à folle allure. Je sens qu’il resserre son étreinte sur mes mains. Malgré cela, je ne me détendis pas.

- Qu’est ce que je dois faire alors ? Ma voix défaille proche de l’hystérie. Il va me prendre pour une aliénée pourtant je n’en suis rien. Je suis le genre de fille bateau, tout à fait normale. Le genre de fille qui n’a pas à se retrouver ici. Il me répondit d’une voix chaude et rassurante :

- Ce que je vous demande c’est de cacher vos faiblesses. Essayez d’être forte, c’est pour vous que je le dis. J’aimerais vous aider mieux que ça, mais je ne peux rien faire, si ce n’est vous écouter et donner quelques conseils…

Cacher mes faiblesses. Oui je vais essayer… Etre forte ? Sa aussi je vais essayer…Non je ne peux pas bon sang ! Je ne veux pas y aller. J’ai envie de le supplier, à genoux si il le faut. J’ai tellement peur de ce qui m’attend derrière cette porte. Je suis vraiment au bord de la crise de folie. Des conseils…oui j’en es vraiment besoin de ça…

-Je vous écoute…aidez moi, donnez moi les conseils qu’il faut mais je vous en pris, aidez moi.

Je suis a deux doigts de le serrer dans mes bras en pleurant…mais la aussi, je n’en ferais rien.

Il à l’air désemparé lorsque je lui demande des conseils…peut-être qu’il n’en a pas à me donner…La panique revient de plus bel. Je suis mal parti là, si je panique à la moindre occasion, je vais me faire détruire en un rien de temps…Mon cœur bat si vite que j’ai l’impression qu’il va se sauver en courant.
Il pose ses mains sur mes épaules avec maladresses. Je ne serais pas morte de trouille, j’aurais pus trouver cela craquant, mais là, je suis trop effrayée pour m’en rendre compte. Mais une chose ne m’échappa pas. Il était aussi stressé que moi…il regarde sans cesse par le hublot. Est-ce si horrible ce qui m’attends pour qu’il regarde ainsi le couloir qui se cache derrière la porte ? Je déglutis avec difficulté. Il me regarde droit dans les yeux et dit d’une voix fébrile.

« Ecoutez… Faites abstraction, pensez à quelque chose qui vous rassure dans cette prison, bien que vous ne la connaissiez pas. Je sais pas moi, pensez à une éventuelle sortie, qu’importe, essayez. »

Quelque chose de rassurant dit-il ?....A une sortie alors que je sais que je suis condamné ainsi pour de longues années et peut-être toute ma vie entière ?...non ce n’est pas sa qui va me rassurer…c’est tout autre chose. Je le laisse poursuivre, sans l’interrompre :

« Je ne sais pas quoi vous dire, si vous me promettez de réunir toutes vos forces face aux prisonniers ou gardiens, je passerais vous voir, de temps en temps, au rythme que vous voulez, pour voir si ça va et vous écouter, c’est d’accord? »

Je fus on ne plus surprise par ce qu’il venait de me dire. Je n’en croyais pas mes oreilles. Il me proposait de passer me voir de temps en temps…pour voir si j’allais bien…Un miracle, oui c’était un miracle qu’un gardien tel que lui existe dans une prison tel que Sadismus. Il me regarde avec ses yeux tristes et peinés….C’est à ce moment là que je me rendis compte que mon rythme cardiaque avait ralentis et que bizarrement, ma peur c’était apaisée. Il fallait que je promette de réunir mes forces face aux habitants de ce lieu si hostile. Si ce n’est que ça…si seul le fait de faire cette promesse et de la tenir me permettait de le revoir, alors je le ferais. Je lui répondis d’une voix douce, teintée d’espoir.

« Je vous le promets…Je tiendrais ma promesses chaque jours que je passerais ici. J’espère que vous tiendrez la votre en retour. »

Je m’arrête un instant pour reprendre mes esprits. Une boule me serra la gorge. Je déglutis puis repris d’une voix tremblante :

« Vous me dites de penser à quelque chose de rassurant ici…ce n’est pas à une sortie que je penserais, mais a vous. Pourquoi ? Tout simplement parce que je me doute que tout les gardiens ici ne sont pas comme vous. Je ne pense pas qu’aucun autre gardien aurait pris la peine de me « préparer » à cette étape. Vous êtes la seule chose, ou plutôt la seule personne qui me rassure ici. Peut-être que par la suite je rencontrerais d’autre personne gentille, bien que j’en doute fortement, mais je sais que vous serez le seul à vous souciez de moi dans cette prison, sinon vous n’auriez pas pris la peine de me proposer de venir me voir de temps en temps….je me trompes ? »

J’avais dis tout cela avec une pointe d’espoir mais aussi avec incertitude…Et si en faite il s’en fichait complètement de moi ? Et s’il jouait un jeu pour se faire passer pour le gentil gardien ?...Non il ne jouait pas. Il suffisait de regarder l’expression de ses yeux pour savoir qu’il ne mentait pas et que vraiment, il était désemparé par mon comportement. Je commençais à culpabiliser de l’avoir mis dans cet état…je réussissais à culpabilisé même dans un moment pareil. Incroyable.
Il me regarde avec des yeux ronds de surprise. La peur était toujours là, mais ses simples paroles et ses mains posées sur mes épaules réussissaient à l’apaiser quelque peu. Mais au fait…comment s’appelait-il ?

Je me suis rendu ridicule face à lui en lui disant que je penserais à lui pour me redonner un peu de courage…pourtant c’est la vérité. Pour le moment c’est le seul qui parait gentil et soucieux. Il est comme une branche à lequel on peut se raccrocher pendant les quelques minutes qu’il nous fait traversé la prison pour nous conduire en cellule. Je sais pas si il se rend compte que vraiment, il pourrait aider les personnes comme moi ici. Je le vois qu’il regarde par terre…J’aurais dû me taire et ne pas dire une chose pareil, même si c’est la vérité. Mais la panique et la peur avait pris le dessus sur moi.

« Je… »

Il hésite…

« Enfin, je ne sais pas si vous vous trompez, disons que pour le moment vous devez avoir raison. Le temps nous le dira. Sachez que je tiens toujours mes promesses. »

Pour le moment j’ai raison dit-il…pour le moment. Je sais qu’ici tout le monde se fout de tout le monde. C’est une prison après tout. Qui se soucierait d’une lavette comme moi, tremblante de peur, faible et bonne a rien ici ?
Malgré tout il est délicat dans ses paroles….peut-être disait-il tout cela parce que c’est ce que je veux entendre. Je m’en fiche en faite, au moins sa me rassure un minimum. J’ai l’impression de vivre dans une autre dimension…c’est incroyable comme les humains peuvent passer du stade « Etre quelqu’un » à « Etre personne ». C’est assez effrayant…Il faut que je me fasse à l’idée qu’ici, je ne suis plus Bella Hope mais le numéro 223022….je n’ai plus de vie social, je n’ai plus rien si ce n’est les souvenir.
Je le vois qui regarde encore une fois derrière le hublot…il bouge la tête pensif, comme pour chasser une idée de son esprit. Il m’intrigue quelque peu ce gardien.

Je voulus dire quelque chose mais il me devança :

« On va, si vous êtes prête, y aller, nan ? »

Cette phrase me jette un léger froid…déjà qu’il fait glacial ici, mais là je crois que c’est pire. C’est de ma faute aussi…j’accapare son temps alors qu’il a surement d’autre chose plus urgente à faire que de se soucier d’une pauvre prisonnière comme moi, qui n’avait plus aucun avenir…Je le regarde avec des yeux désolés, car je le suis sincèrement. Je lui réponds un faible :

« Oui…on va y aller. »

Je sens mon estomac se tordre dans tout les sens. Je le sens moins chaleureux et plus tendu. Avant qu’il n’ouvre la porte j’ai une question qui me brule les lèvres :

« …Comment vous appelez vous ? »

Il me répondit…je pris une grande respiration lorsqu’il ouvrit la porte du couloir. Ferme les yeux deux secondes Bella et recentre toi. Je ne dois pas perdre pieds, surtout pas maintenant. Il vaut mieux que j’écoute les conseils de ce gardien…Je relève la tête, larmes aux yeux mais sa ne coulera pas…Pas temps que je serais en dehors de ma cellule. Une fois arrivée je pourrais me vider de tout mon saoul, alors il faut que je puise le courage en moi pour tenir jusqu’à là…je dois être capable de ça au moins…

Nous traversons…un silence de plomb règne. Je sens mille et un regards se poser sur moi. La peur grandit à chaque pas que je fais. Il me tient par le bras et m’accompagne. Je veux lui montrer que je peux tenir…Je tremble comme une feuille. Je secoue la tête violement. Eh oh Bella ! Tu veux survivre ici ? Alors lève la tête et regarde droit devant toi. Il faut que j’aie l’air de quelqu’un qui n’a pas peur. Mon visage blanc et mes yeux mouillés disent surement le contraire mais au diable…je n’ai pas le choix de toute manière.

Pendant le court trajet il ne me regarde pas. Je suppose qu’il joue son rôle de gardien…J’ai l’impression de pas voir la fin du couloir, comme dans un de ces cauchemars où vous tenter d’arriver au fond d’une pièce mais qu’a chacun de vos pas elle se rallonge infiniment. Je continue de trembler violemment. Il ne faut pas que tu flanche ma grande, pas maintenant. Je sens qu’Ethan me serre le bras un peu plus fort, comme pour me rappeler que ce n’est pas le moment de tomber. Intérieurement je le remercie. Sa prise sur mon bras est comme un soutient.
Enfin nous arrivons…ma cellule est vide. Je pousse un soupir de soulagement. Je n’aurais pas à affronter les regards curieux de mes colocataires. Il me lâche, je flanche un peu mais me ressaisit vite. Je lui ai promis de tenir…je tiendrais ma promesse.

« Voila votre cellule, numéro 223022, amusez vous bien. »

Je ne suis plus qu'un numéro...Amusez vous bien c'est vite dit. Il parle un peu fort, comme si il voulait que tout le monde l’entende. Je regarde derrière lui et vis que plusieurs prisonniers regardaient la scène, certain indifférent, d’autre…avec une certaine envie dans le regard. Je déglutis difficilement. Une fois enfermée, je serais en sécurité dans ma cellule…mais je serais également loin d’Ethan et cela est loin de me réjouir. J’entre dans la « cage » où il retire enfin mes menottes. Je me sentis soulagée d’être séparés de ces choses qui me tenaillaient les poignets, qui d’ailleurs, portaient une marque bleutés. Je les frottas doucement pendant qu’Ethan s’appuya à l’entrée. Aucun d’entre nous ne parles…même pas les autres prisonniers, comme si ils attendaient que quelque chose d’excitant se passe. Sa me fiche la chair de poule. J’ai l’impression que mon estomac est tordu dans tout les sens, tellement la peur était là en moi.
Il me regarde et murmura :

« Après demain, essayez d’être dans la salle commune, dans l’après midi. Je viendrai vous voir, comme promis. »

Je sentis mon cœur soulagée d’un poids énorme. Sans m’en rendre compte je lui servis un énorme sourire, tellement reconnaissante. Je lui murmure :

« D’accord…merci »

Il me sort un sourire qui me charma aussitôt. Je sentis mon cœur s’emballer…a cause de la peur ?...ou à cause de son charme à lui ? Il ferme la porte et partit en me souriant une nouvelle fois et en me faisant un clin d’œil. Je ne sais pas ce que je ressens là maintenant, mais c’est très étrange. Je suis heureuse que se soit lui qui m’ai accueillit, car grâce a Ethan, j’aurais quelqu’un à qui me raccrocher.
Sa y est il est partie…et je me sentis horriblement seule, la peur m’envahissant à nouveau. Les ténèbres de la cellule m’envahissent.