La lettre...de la fin (PV Yoruichi)

-Si tu veux, je peux être ton premier objet d’étude. Je ne suis pas très intéressante, mais c’est toujours un bon début…quoi que je ne croie pas que tu ai attendus ma proposition pour commencer avec moi et bien d’autre.

Ouh Bella, tu ne sais pas dans quoi tu t’avances en voulant être mon sujet d’étude. Je rie intérieurement. Je connais Bella par cœur en effet. J’avais besoin de découvrir de nouveaux horizons mental. D’ailleurs je repense à la femme … je tourne légèrement la tête, elle s’était assise sur le sol…

-J’aurais le droit de t’ouvrir le ventre si tu deviens mon cowbay ?

Je sourie. Comme si elle allait me prendre au sérieux, enfin quoique … On ne sait jamais avec Bella. Je viens juste de remarquer que Bella avait posé sa main sur mon genou. Je ne dis rien. J’avais bien envie de jouer un peu avec cette fille là-bas… avec habilité. Je me redresse et me dirige vers cette fille. Tout en ayans prévenu Bella de ce que je comptais faire. J’étais à sa hauteur. Elle marmonne des mots incompréhensibles.

-Heu … ça va … T’as besoin d’aide ?

Elle tourne lentement sa tête vers moi. Fiou ! Elle est blanche comme une morte. Elle devait surement déjà l’être intérieurement. Je retourne vers Bella. Sans me faire prier je lui dis.

-Elle est morte.

Enfin, morte-vivante. J’aurai peut-être dû préciser, vu la tête de Bella.

-Tu crois que je l’aurais laissée là si elle était vraiment morte ?

Non bien sûr, j’aurai surement courut aussi loin que possible… Ironie encore et toujours. Moi lâche ? Never ! Je m’assois sur le sol assez proche de Bella toujours assise sur le lit.

-The Life Is Hard … with … The others ...

J’aime pas particulièrement mon accent anglophone … Ma prof n’était pas du même avis dans ma jeunesse lointaine … Bah oui, faut savoir que tu es vieille maintenant Yoyo … Conne va … Et puis … ‘’ la vie est dure avec les autres … ‘’ … oui elle l’est. Mais pas assez avec moi. I’m crazy … I want to … Suffer ?! Sadique mental … J’ferais sans doute peur à Bella en lui lâchant ça.

-Euhm … ça va ?

-J’aurais le droit de t’ouvrir le ventre si tu deviens mon cowbay ?

- Si tu veux, répondis-je en souriant.

Tu veux bien m’achever en même temps s’il te plait ? Chut Bella. Yoruichi me dit qu’elle va voir la jeune fille, au fond du couloir. J’acquiesce, la regardant ce lever sans rien dire. Je profite qu’elle est le dos tournée, pour prendre une grande inspiration. Non décidément, je ne me sens pas très bien en faite. Le choc Bella, le choc…Le choc donne de la fièvre ? Le choc nous fait trembler comme une feuille, comme actuellement ? Je respire profondément en fermant les yeux.
J’observe Yoruichi qui est entrain de parler, à la prisonnière inconnue. Puis elle se retourne vers moi en disant assez fort, pour que je puisse entendre :

-Elle est morte.

Morte ? Je fus secouée d’un frisson. Ah non, plus de mort s’il vous plait. Me parle pas ça Yoruichi, pas maintenant. Je déglutis avec difficulté…Bordel elle est vraiment morte ou pas ? Elle ne bouge pas aussi qu’est-ce qu’elle a ??

- Tu crois que je l’aurais laissée là si elle était vraiment morte ?

Je soupire de soulagement…Elle m’a fait peur, réellement. Ma journée est assez imbibée de mort, pas la peine d’en rajouter une nouvelle. Vous me direz, qu’est-ce que ça peut me faire, cette prisonnière je la connais pas après tout. Oui mais non. C’est pas une raison pour vouloir la voir morte.
Je me sens si…bizarre. En même temps Bella, tu voulais te sentir comment après tout ça ? Ah tu regrette hein ? De t’être fait du mal comme ça ! T’en souffre ?? Tant mieux…c’est ce qu’il te faut. Souffrir. Ca ne te feras pas de mal après tout. Tu l’a bien fais souffrir elle ? Non ? Bah alors, chacune son tour.

« Ferme là… » Murmurais-je.

Yoruichi n’entendis pas. Je pète un câble, sa y est. Je sens que ça approche. J’ai l’impression que ma conscience cherche à me rendre dingue. Je passe une main tremblante sur mon visage, la seconde toujours ramenée contre ma poitrine. Mon amie revient s’asseoir proche de moi, par terre, tandis que je suis assise sur le lit.

-The Life Is Hard … with … The others ...


Je me tétanise. Est-ce que tu te rends compte Yoruichi ce que ces mots ont comme impacte sur moi ? Bordel Bella !! Comme si elle y était pour quelque chose. C’est TA faute, seule et unique faute. Prend tes responsabilités un peu. Ma respiration s’accélère légèrement, due à cette colère que je porte envers moi-même. Ce dégout, cette aversion. Je me demande si je ne suis pas entrain de tomber folle. Je dois vraiment avoir de la fièvre et la culpabilité ne m’aide pas beaucoup aussi.

-Euhm … ça va ?


Non ça ne va pas du tout, encore une fois ! J’ai toujours quelque chose qui va mal ! Ma conscience se la ramène encore une fois : T’es toujours entrain de te plaindre misérable créature que tu es. Tu ne sais faire que ça te plaindre, pleurer, te plaindre et pleurer. Chutt conscience, ferme là…

Et elle se tait.

Au secours…Je ferme les yeux qui sont devenue brûlant, avant de les rouvrir, affichant un grand sourire à mon amie :

« Oui ça va… »

Ah non la plus maintenant…je sens mon ventre se tordre, de l’acide remonté le long de ma gorge. Je me crispe, serrant de ma main gauche le drap sous mes doigts, aussi fort que je le pouvais. Des bouffées de chaleurs me montent aux joues. Mon cœur battant à un rythme affolant, ma cage thoracique me faisant mal à m’en crisper le visage…je peux plus !

Je me lève à une vitesse, en ayant juste le temps d’atterrir tête baisser sur le lavabo et vomir. C’est ça…Essaie de vomir tout le mal qui est en toi, essaie de calmer ton propre Enfer…
Je tremble de partout, comme une feuille. Mes jambes flageoles, affaiblit. J’allume le robinet pour que tout s’en aille puis bu une gorgé d’eau. Mon œsophage me brûle un peu et les hauts le cœur m’ont tiré quelque larme. J’ai sentis mon estomac se soulever, c’était écœurant. Je respire du mieux que je le pouvais en murmurant avec faiblesse :

« Excuse moi, mais je suis pas très bien en faite. »

Sans blague, comme si elle ne l’avait pas remarquée. Bordel Bella…tu me fais honte. Insecte misérable que tu es.

"Tu n'ai pas obligée de me supporter Yoruichi...je suis désolée de te faire "subir" tout ça. Pardonne moi"

Je suis toujours au dessus du lavabo, honteuse. Comment fait-elle pour me supporter, expliquez le moi. Sa doit être insupportable de côtoyer quelqu'un d'aussi fragile que moi...

Oui Bella, tu es un petit insecte, ne l'oublie pas...veux-tu que je t'écrase?

La demoiselle est malade. J’ai eu le temps de la voir se redresser pour aller recracher son désarroi dans le lavabo … Elle est fraiche parfois Bella. Je m’approche d’elle, je lui tends une serviette qui trainait. Tu vas bien Bella, oh oui. Je le vois très bien même. Je soupire, j’oblige Bella à boire de l’eau pour qu’elle lave un peu sa bouche. Ensuite, je la force à se coucher sur son lit. Retourne près du lavabo pour laisser couler l’eau … Ce n’était pas très jolie. Mais je me suis habitué à voir ça … Ex-anorexique temporairement sur l’espace de quelques mois … Voir une année entière. Voilà comment je pensais me ‘’punir’’ de mettre laisser faire par les hommes. N’importe quoi, enfin, je me sentais mieux… je retourne m’assoir près de Bella. Je passe ma main sur sa joue … Chaude.

-Pas besoin de me dire que tu vas bien … Je sais que tu …

Je me tais un instant. Lui dire ‘’ je sais que tu me mens’’ risquerait de la faire pleurer. Je repris calment.

-Je sais que tu vas mal.

Je ne sais pourquoi, j’avais l’impression que Bella avait envie d’être seule, mais d’un côté, je sais aussi qu’elle avait besoin de moi. Dois-je lui laisser le choix de ma présence? Non.

-Dis-moi ce qui ne va pas.

Mi-sérieuse, mi-tendre. Explique-moi pourquoi tu te laisses abattre comme ça Bella Hope ! Devant moi en plus. Ca aurait pu m’énervée mais non. Elle craque parfois, je ne peux pas l’en empêcher à chaque fois. Pleure-t-elle la nuit dans son sommeil ? Pense t-elle toujours à son décédé ?

-Tu devrais arrêter de penser un peu et te reposer.

Facile à dire, mais le faire … Est encore autre chose. Je devrais peut-être la laisser maintenant …

-Bella, dors un peu. Je retourne à ma cellule. Si tu as besoin de moi, tu sais ou me trouver.

Je lui essuie les larmes qu’elle avait encore sur les joues. L’embrasse sur la joue et lui tourne mes talons.
Quelques prisonniers étaient entrain de flâner dans le couloir. D’autres dans leur cellule. Je tourne mon regard vers Bella pour être sûr qu’elle était restée dans son lit. Dormir lui fera du bien… Je baille.

-J’dors vraiment pas assez moi !

Je me dirige vers ma cellule, il n’y avait personne heureusement. Je m’assois sur mon lit, plaqué contre le mur et assez proche de la fenêtre. La vue donnait sur la cours, la forêt et une partie de la plage un peu plus loin. Je me laisse tomber sur ce lit … Bizarrement, il n’est pas froid, ni dur. Fixant le plafond, je pense …

Yoruichi approche me tendant une serviette pour que je puisse m’essuyer et me force à boire un peu d’eau. Je me laisse faire totalement. Je ne suis rien, pourquoi résisterais-je ? Pour finir, elle me couche sur mon lit. J’ai honte, c’est toujours Yoruichi qui doit s’occuper de moi, jamais le contraire. Jamais je ne me suis vraiment occupée d’elle comme elle le fait avec moi. Je lui suis si inutile bordel !! Je ferme les yeux de rage retenant une nouvelle fois des larmes, tendis que Yoruichi rinçait le lavabo. Quand vas-tu cesser de pleurer Bella ? Quand vas-tu cesser d’être faible, de n’être rien et de te relever un peu.
Mon amie revient vers moi et toucha ma joue qui me semblait être chaude. Je pousse un soupire d’exaspération. Je m’exaspère moi-même. Personne ne peut imaginer à quel point je me hais actuellement. Je me déteste, plus que tout.

-Pas besoin de me dire que tu vas bien … Je sais que tu …Je sais que tu vas mal.

Ca se voit tant que ça ?

-Dis-moi ce qui ne va pas.

Ce qui ne va pas ? Tout va mal…

- Si tu savais mes pensées, tu me collerais trois baffes dans la figure…Sa ira mieux demain…ne t’en fais pas pour moi.

Je dis tout cela en lui adressant un sourire, d’une voix timide. Je t’aime Yoruichi, comme une petite sœur aime son ainée. Est-ce que tu le sais ça ? Bien sur que oui…Tu sais tellement de chose sur moi. Et moi tellement peu sur toi. Je sais l’essentiel, c’est suffisant tu me diras…mais parfois j’ai l’impression que non. Pourquoi s’occuper de moi, je ne le mérite pas, je ne mérite pas toutes ses intentions de ta part.

-Tu devrais arrêter de penser un peu et te reposer.

-J’essairais, promis.

Nouveau sourire, nouvelle voix timide. Ma main me lance, j’ai de la fièvre, je suis fatiguée, je plonge dans les profondeurs des mauvais idées…tout va bien hein. C’est normal docteur ?

-Bella, dors un peu. Je retourne à ma cellule. Si tu as besoin de moi, tu sais ou me trouver.

- Oui, va dormir toi aussi. Plus je te vois, plus j’ai l’impression que tu es insomniaque avec les cernes que tu as sous les yeux.

Son visage est fatigué, je ne suis pas dupe. J’ai l’impression qu’elle passe des nuits blanches. Il y aurait quelque chose qui la préoccupait ? Si c’était le cas m’en parlerait-elle ?...Non, elle ne le fera pas. Pour la simple et bonne raison que c’est un coffre. Elle ne s’ouvre que très très rarement, et encore, je dois lui tirer les vers du nez. Yoruichi n’aime pas parler d’elle et de ce qui ne va pas, de ce qui peu la rendre faible. Elle n’aime pas la faiblesse…alors comment fait-elle pour m’aimer ? Moi, qui suis la faiblesse à l’état pur. Je ferais tout et n’importe quoi pour aider Yoruichi si elle en avait besoin. Et si elle ne me dit que très rarement – même pas du tout – ce qui ne va pas, je sais que c’est seulement dans le but de ne pas m’inquiéter d’avantage.
Mon amie essuie les larmes qui séchaient sur ma joue et m’embrasse comme une mère l’aurait fait avec sa fille malade. Face à ce geste, je sens les larmes monter de nouveau, totalement émue. J’ai envie de lui crier de rester, de ne pas me laisser ici, de me consoler…Ma sœur de cœur. Je n’en fis rien, serrant les dents, faisant croire que j’étais courageuse, alors que je ne suis qu’un insecte.
Je me roule sur le côté tendit que Yoruichi quitte ma cellule. Je fixe le mur en face de moi.

« Je ne te mérite pas… » Murmurais-je.

Comment puis-je faire pour mériter tout ce qu’elle m’offre ? Elle n’a pas à me supporter dans ces pattes…je suis désolée Yoruichi, si tu savais comme je m’en veux de te montrer toute cette hécatombe qui est mon être. Je te promets de me rattraper, j’essaierais, je te montrerais que je suis à la hauteur de supporter ton enfer sur mes épaules.

Je me recroqueville, une seule et unique larme, roulant sur ma joue.

J’ai des cernes sous les yeux moi ?! Je me lève en me dirigeant vers le miroir suspendu sur le mur au dessus du lavabo. Je lève les yeux. Une personne s’affiche en face de moi … Une jeune fille au teint mat, les yeux étincelants … Avec de légers cernes sous les yeux. Et ouais, c’est toi ma vieille.

Je retourne me coucher sur mon lit. Sur le ventre, j’enfuie ma tête dans mon cousin. Mes bras recouvraient les extrémités de l’oreiller blanc.

‘’J’espère que Bella ira mieux …’’

Je sais qu’elle regrette la mort de son amie. Mais s’il te plait Bella, reste forte. Je ne pourrais pas l’être pour toi. A quoi bon ? C’est ton histoire. C’est à toi d’en être l’actrice et non le réalisateur. Est-ce logique ce que je pense ? … Peut-être. Qui sait !
Je me retourne sur le côté en passant une main sous l’oreiller, regardant par la fenêtre. Il faisait moche, j’adore ce genre de temps. La pluie tombe à la renverse et moi réchauffant mon lit rapidement. Besoin de dormir ? …

<<– Yoruichi, tu veux que je te ramène ?

- Euh oui pourquoi pas !

.....

-Euh… Ce n’est pas la bonne route !

-Oh, c’est rien, je vais faire un détoure.

-Okay
….

-Arrête de te débattre je sais que tu en as envie !

-Lâche-moi !! ''


Je me réveillai en sursaut. J’avais chaud et mon cœur battait vite. Je revois cette jeune fille, hurler et pleurer à la mort. Je m’assois en me mettant en boule. La tête sur mes genoux. Depuis combien de temps je me suis endormi ? Oh, qu’importe … Je me redresse. Je n’avais plus de cernes, ni cette sensation de fatigue.

Je me demande si Bella … Enfin non. Je me rassois sur mon lit, fixant la fenêtre. Je préfère l’attendre ici …

Je dus m’assoupir, même avec ça, la douleur restait là, dans mon cœur et dans ma main. Je ne due pas dormir énormément, quelques minutes, quelques heures, aucune idée en faite. J’ai perdue la notion du temps, j’ai froid et chaud. Je transpire et je tremble. Mes yeux me brulent. Me voilà avec une bonne fièvre carabinée. Entre deux sommeils, j’ai pris des cachets, histoire de calmer un peu le jeu. A peine que j’eu ouvert les yeux, que déjà l’image de Kathleen pendue au bout d’une corde m’arracha une plainte, un gémissement de douleur. Non ce n’était pas un mauvais rêve, c’est belle et bien la réalité, la dur loi de la vie…
Je tente de bouger, mais mes membres me firent trop mal. Je me mis un peu plus en boule et tenta de me rendormir…

« LACHE MOI !!!!! »

Sa voix résonne comme un écho dans ma tête, me traversa l’estomac comme une lame chauffée à blanc. Ni une, ni deux, je saute du lit, malgré ma douleur. Pour cause d’un levé trop rapide, ma tête me tourne violemment, mais j’en ai rien à faire. Me cognant contre le mur, comme une femme ivre, je parvins tout de même à atteindre la cellule de Yoruichi, totalement affolée par ses cris. Bordel, si jamais qui que se soit lui a touché un seul cheveu, je le tue et l’étripe de mes propres mains. Oui la fièvre me rend violente, me fait délirer et me rend affreusement vulgaire. Ca à toujours été comme ça quand j’étais malade.

J’entre donc en furie pour en faite découvrir une Yoruichi assise sur son lit, le teint un peu pâle. Je m’approche d’elle titubant dangereusement :

« Pourquoi t’as criée comme ça ? Bordel de merde tu m’as fait peur !!!!»

Je devais avoir l’air d’une furie, d’une sorcière. J’ai due réveiller toute la prison avec mes cris de folle. Ma respiration est saccadée. Elle me regarde avec interrogation. Elle se fou de moi ou elle a voulut me jouer une mauvaise blague ? Non, elle a l’air vraiment surprise. Je m’agenouille devant elle, sur le sol, me sentant soudain vidée de toutes mes forces. Voyant qu’elle n’avait rien, ma rage me donnant la force de marcher tout à l’heure, s’évanouit aussitôt. Je dis faiblement :

« Je t’ai entendus de ma cellule crier « Lâche moi ». J’ai crus que quelqu’un te faisais du mal, donc j’ai rappliqué comme une crétine que je suis. »

A ça, y a pas plus crétine que moi. Mon cœur affolé par la peur et aussi par la fièvre, battait à tout rompre contre mes côtes, dans ma gorge, dans mes tympans. Je pousse un soupire en regardant Yoruichi, pour lui afficher un pâle sourire. Oui tu m’as fais sacrément peur, tu ne t’imagines même pas.


« Désolée si je t’ai dérangée, mais va falloir que tu me supporte le temps que mon cœur veuille bien se calmer. »

Je monte sur le lit pour venir me blottir contre Yoruichi. Je lui tiendrais chaud au moins, vu la fièvre que je tenais, même si celle-ci s’estompe quelque peu grâce aux médicaments. Posant une tête sur son épaule, j’observe qu’elle possède une expression étrange, indéchiffrable…la fermeture du coffre vient de s’effectuer.
Haha ! La fièvre me rend extra-lucide, ou plutôt m’abrutis encore plus que je ne le suis, pourtant, je le sens dans l’air. Je glisse, ma tête contre son cœur. Il est bien là, il bat un peu plus vite qu’au naturel. Yoruichi, ton visage…

« Raconte-moi… » Murmurais-je sans plus d’explication. Elle comprendra, j’en suis certaine.

Yoruichi, même avec de la fièvre –elle a baisée un peu je le sens - je suis apte à t’écouter, écouter ce qui ta hantée à l’instant. Mes épaules sont solides tu sais, plus solide que tu ne le crois. J’en suis capable.

Quand vous vous levez après un sommeil comme le mien, les choses sont plus faciles à remettre en place, paraissent tellement évidente. Pour moi il est tellement évident que je continue à vivre. Comment pourrais faire Yoruichi sans mes maladresses, mon naturelle gaffeuse, moi quoi. ? ...

J’ai l’impression d’être un boulet parfois…

J’avais toujours le regard tourné vers la fenêtre. Le temps ne semblait pas vouloir se calmer. J’entends quelqu’un se précipiter vers l’entrée de ma cellule. Et là je vois Bella. Je suis un peu surprise de la voir si … Apeuré. Elle a vu un fantôme ou quoi ?

Je reste sans voix en l’écoutant. Elle se pose contre moi. Je suis un peu embarrassée, je ne me souviens pas de …

-Bella, je n’ai pas crié … T’es sûr que ce ne sont pas des effets secondaires de tes médicaments ?

Non je n’avais pas hurlé, juste rêver. Et je ne parlais jamais à voix haute, même dans mes rêves. Bella aurait-elle entendu ce qu’il se passait dans mon rêve ? Son sixième sens ? J’me sentais un peu conne sur le coup. Je suis tout à fait calme contrairement à elle. Bon d’accord j’ai encore une pointe de stresse à cause de se fichtre souvenir.
Bella n’a décidément pas dormi assez. Je la sens encore fatigué. Mais le fait qu’elle me dit qu’elle m’ait entendu me fait un peu peur.

-Je t’assure que je vais bien. Toi d’ailleurs t’as intérêt à retourner te coucher.

Deviendrait-elle folle ? Qu’importe si elle avait entendu ou non. Jamais au grand jamais je ne raconterais ce rêve dans les moindres détails à quiconque.

Je tourne mon regard vers la fenêtre encore une fois. Ce ne sont plus de petits nuages gris, mais un immense nuage noir. Un gros ‘’ BRRR ‘’ se fit entendre. Bella avait-elle peur des orages ? Je le sens serré fortement mon t-shirt. Je la regarde d’un air interrogateur –Limite un peu con- et lui dis.

- Toi, raconte-moi ce qui ne va pas.

J’ai l’impression que Bella a de plus en plus de mal à supporter le fait d’être enfermer dans cette prison. Ca n’a rien d’étonnant d’une part. Beaucoup de gens on l’esprit fragile. Mais ce ne justifie pas tout.
Cœur léger, je l’ai en ce moment même.

-Bella, tu as dormi assez ?

J’en doute si elle me répond que oui … C’est elle qui a une tête de dépravé après tout ! I feel good !

-Bella, je n’ai pas crié … T’es sûr que ce ne sont pas des effets secondaires de tes médicaments ?

Je ne suis pas folle…je sais qu’elle a criée, je l’ai entendue de mes propres oreilles. Mais je sens qu’elle n’avouera pas. Peut-être parce que son cauchemar était trop horrible et qu’elle veut le garder sous silence. Elle veut tout garder sous silence…un jour, elle explosera. Je me demande si elle en est consciente de ça, qu’un humain normalement constitué, ne peut garder tout pour soit, sans craquer et exploser un jour…D’ailleurs, avait-elle déjà craquée ? Surement, mais je ne devais pas être là…comme d’habitude, jamais là quand il le faut, mais toujours là quand il ne le faut pas.

Elle m’assure qu’elle va bien. Comme si Yoruichi allait dire : non ça ne va pas. Ce n’est pas dans son caractère, ni dans son habitude. Je devrais prendre exemple sur elle. Je ne sais pas si c’est la fièvre, mais je me sens si…nul. Si désarmé, inutile, abrutit…et tant d’autre.
Non je n’irais pas me recoucher Yoruichi, sauf si vraiment tu veux rester seule. Je baisse les yeux, sentant soudain une vague de tristesse m’envahir. Je n’ai pas su aider Kathleen, alors pour réussirais-je à aider Yoruichi ? Et pas seulement elle…Ethan, Sybille, Etoile, Carl…
Un coup de tonnerre me fit légèrement sursauter et j’agrippe le tee-shirt de mon amie un peu plus fort. Je n’ai pas peur de l’orage, mais là, j’ai besoin de quelque chose. D’un réconfort…non plutôt d’un déclic. Quelque chose qui me frappe en pleine face pour me relever. Quelque chose ou quelqu’un…Je me sens vide.

- Toi, raconte-moi ce qui ne va pas.

Je ferme les yeux, sentant mon cœur se serrer. Et voilà, encore une fois, c’est moi qui ai besoin d’elle. Je serre la mâchoire. Elle est si tendre et si gentille, que sa m'en tire des larmes. Jamais je n'aurais crus nouer un lien aussi fort avec quelqu'un ici.
Je sens que la fièvre tombe peu à peu, malgré que le froid et la douleur transperçait toujours ma main et mes entrailles. D’ailleurs je regarde celle-ci. Elle est un peu enflée, beaucoup moins que tout à l’heure. Alors pourquoi ça fait si mal ? C’est psychologique ma fille…
Non Yoruichi, je ne dirais pas ce qui ne va pas, puisque je n’ai pas une idée précise de ce qui m’envahit depuis cette lettre. J’ai un nœud de sentiments différents qui se serre à chacune de mes respirations.

Je me redresse en regardant Yoruichi :

« C’est rien, juste la fièvre. Tout va bien, ne t’en fais pas pour moi. »

Oui ne t’en fais pas pour moi…occupe toi de toi Yoruichi, cesse de te trainer un boulet comme moi derrière tes pattes. Je ne doute pas de son amitié envers moi, oh que non. Je ne la mérite pas c’est aussi simple que ça. Si je lui dis tout ça, risque-t-elle de rire ou de s’énerver ?
Si elle savait à quel point ça me ronge pourtant et me fait mal. Trop de chose d’un coup. Bordel Bella, je t’ai jamais vu aussi dépiter et misérable. Tu me fais honte. Aujourd’hui encore, je me demande comment Etoile à pus me voir comme une personne si…parfaite, alors qu’en faite je n’étais rien. Pincement au cœur, elle me manque aussi. C’est bien ma veine, si tout le monde commence à me manquer, je vais être dans de beaux draps.

-Bella, tu as dormi assez ?

-Oui, du moins assez pour tenir debout.

Je la regarde avec un pauvre sourire.

-Yoruichi, cesse de t’inquiéter pour moi…je ne mérite pas autant d’intention de ta part. Toi qui hais tant la faiblesse, je me demande comment tu fais pour me supporter. Je me demande aussi, si un jour je saurais t’aider comme toi tu le fais avec moi.

Je me tais. Voilà qui était dit. Oui Yoruichi, comment fais-tu pour supporter quelqu’un comme moi. Ais-je, au moins une fois su t’aider ? Je n’en ai aucune idée, mais si c’était le cas, c’était un geste inconscient ou naturel qui t’avais apporté une aide que je ne soupçonnais pas…Rêve Bella. Accepte l’idée qu’ici tu n’es rien. Comme chacun d’entre eux.

Et puis….MERDE ! Voilà, merde. J’en ai marre. C’est quoi cet état d’esprit? Je m’énerve moi-même, vous n’imaginez pas à quel point là. A quel point je suis dans une rage féroce contre moi-même. Je ne laisse rien paraître, si ce n’est que ma respiration c’est légèrement accélérer. Il faut que je me ressaisisse. Je peux le faire, je sais que je le peux. Je ne suis pas un déchet. Non jamais je ne serais comme eux. Tout ce que je veux c’est être utile, et non pas, une simple présence qui inspire la sympathie, la joie et parfois les sourire.

Donnez-moi une branche à laquelle me raccrocher…

Mon esprit se fixe sur le cauchemar de Yoruichi…je demande, je demande pas ?

« Il était si horrible que ça ce cauchemar pour que tu nie ne pas avoir crié ? »

-Yoruichi, cesse de t’inquiéter pour moi…je ne mérite pas autant d’intention de ta part. Toi qui hais tant la faiblesse, je me demande comment tu fais pour me supporter. Je me demande aussi, si un jour je saurais t’aider comme toi tu le fais avec moi.

Mais … Pourquoi elle me dit ça ? Ca mijote dans ma tête …

- Il était si horrible que ça ce cauchemar pour que tu nie ne pas avoir crié ?

Je ne réponds rien au début. Je regarde le sol, lui n’est pas intéressant, mais il savait comment retenir mon intention. Aurai-je crié durant mon sommeil ? Impossible, jamais ça ne m’est arrivé. Je me lève pour venir m’appuyée un instant contre la fenêtre.

‘’Brrrrr’’

Le bruit retentit à mes oreilles comme une détonation, je me rapproche de Bella, me plante devant elle. Je la regardais avec des yeux vexés. Sans trop réfléchir, ma main venait d’atterrir sur sa joue en un claquement sonore.

-Je n’ai pas à te supporter Bella. Une amie, ca ne se supporte jamais ! On vit avec point barre. Si tu ne ‘’mérites’’ pas autant d’attention de ma part, dis moi pourquoi tu es encore près de moi ? Reste un peu logique enfin, tu es ma seule amie ici. Je ne fais qu’être naturel avec toi. Que je te porte beaucoup d’attention ou non, pour moi ça ne change rien. Je ne fais pas attention à ça !

Je m’assois à côté d’elle. Elle a dû être choquée par mon geste. Tant pis, si cela pouvait lui remettre les idées en place, je le referais. Espèce d’idiote Bella, tu es … importante pour moi. Même si je ne te le montre pas, même si je n’y fais pas vraiment attention. C’est comme ça. Sans la regarder, je repense à sa question au sujet de mon ‘’rêve’’. Je n’en revenais toujours pas d’avoir hurlé.

-Mon rêve … N’était qu’un rêve. Passons. Désolé de t’avoir réveillé. Tu ferais peut-être mieux de retourner te coucher. Tu as l’air encore maladif.

Moi par contre, j’étais en forme. Mais je trouvais mes dires débiles, je sais que Bella ne partirait pas. Je préfère tout de même retourner à sa cellule.

-Viens, on retourne dans ta cellule.

Ton assez ferme, mais elle ne bronche pas. Tant mieux. Une fois de retour dans sa cellule. Je me replace devant la fenêtre, semblable à la mienne. Je ne sais pas où s’était mise Bella. Surement sur son lit, je l’imagine entrain de me regarder, ne sachant que dire. Je brise le silence en lui disant.

-Qui sont tes ‘’colocataires’’ ?

Il fallait croire que Bella logeait avec des hommes. Vu l’état des lits, habits trainant un peu de gauche à droite. Quand j’y pense, je n’ai jamais parlé avec les gens qui partagent ma cellule. Je vois cela comme un avantage.

Sa main tomba sur ma joue, comme un coup de fouet vient frapper le flanc d’un félin. Le choc perdure, le long de ma joue jusqu’à mon cœur. Le bruit à légèrement raisonné, mais j’ai l’impression qu’il se prolonge dans mon cerveau. Elle vient de me giflée…

-Je n’ai pas à te supporter Bella. Une amie, ca ne se supporte jamais ! On vit avec point barre. Si tu ne ‘’mérites’’ pas autant d’attention de ma part, dis moi pourquoi tu es encore près de moi ? Reste un peu logique enfin, tu es ma seule amie ici. Je ne fais qu’être naturel avec toi. Que je te porte beaucoup d’attention ou non, pour moi ça ne change rien. Je ne fais pas attention à ça !
La réponse tombe comme ça. Je reste figée, scotcher par son geste. La claque m’a autant fait mal physiquement qu’intérieurement. Mais quelque part elle m’a secouée. Les mots de Yoruichi résonnent sans cesse dans ma tête. Je crois que je ne peux plus rien dire après ça, j’ai même honte d’avoir dit toute ces choses. Mais je me sens si mal, j’y suis pour rien…enfin si, mais pas totalement. Je passe une main sur ma joue, qui n’est pas trop douloureuse. Juste mon âme, à mal.
Elle a raison, mais je n’ai pas pus empêcher toutes ces questions m’envahir, me subjuguer. Je reste totalement silencieuse, je ne dis rien et ne dirais rien. Yoruichi fait comme si de rien n’était, toujours assise à côté de moi. Pour qu’elle m’en colle une, mes mots on vraiment due la vexée…et sa, ça me fais mal.

-Mon rêve … N’était qu’un rêve. Passons. Désolé de t’avoir réveillé. Tu ferais peut-être mieux de retourner te coucher. Tu as l’air encore maladif. -Viens, on retourne dans ta cellule.

T’ais-je si vexée que ça ? Est-ce que je n’ai pas le droit à mes questions ? A mes cauchemars ? Mes craintes qui ne sont d’autre que tu quitte mon amitié parce que je suis inintéressante ? Bordel, j’arrête. Me parle pas sur ce ton si froid Yoruichi, il me donne des frissons partout. Mais malgré tout, je la suis. Sans rien dire. Que pourrais-je dire, moi pauvre folle et idiote, ne cessant de gâcher tout autour de soi. Sans rien attendre, elle se plante devant la fenêtre, moi toujours sur ces talons. Je finis par m’assoir sur mon lit, dans le coin de la cellule.

-Qui sont tes ‘’colocataires’’ ?

Mes colocataires ? Je ne sais pas si on peu appeler ça comme ça. Je ne les vois jamais, quoique très rarement.

-Aucune idée, répondis-je sans émotion dans la voix. Pour tout te dire, je m’en fiche un peu. Et toi ?

Un peu beaucoup…Bon Yoruichi, fais fondre la glace, je t’en pris. Je te sens si distante d’un coup. Je baisse la tête…finis de se morfondre, il faut que je me réveille. Mais le choc d’hier ne m’aide en rien. Dans ce cas là…donne l’impression que tu te relève. Que tu es forte et que tu te bats, alors qu’à l’intérieure tu n’es plus qu’un miroir brisé.

Je me lève et vint me placer derrière Yoruichi, les larmes aux bords des yeux. Je l’enlace de mes bras, faiblard et tremblant en murmurant sur son omoplate :

« Désolée, mais parfois j’ai l’esprit qui flanche, comme tout le monde, comme toi Yoruichi. Mais je ferais en sorte que cela n’arrive plus aussi souvent. »

La serrant un peu plus fort contre moi, tout en sachant que comme d’habitude, face moi, elle ne répondra pas à ce geste. Je m’y ferais. L’odeur et la chaleur de mon amie, m’apporte du réconfort. Sa chevelure me chatouille le visage.

Yoruichi…I’m here…with you, forever.

-Aucune idée. Pour tout te dire, je m’en fiche un peu. Et toi ?

Je ne réponds rien au début, j’essaye de voir quelle est son timbre de voix. Celui-ci est neutre, quoi que, une point d’embarras. Aurais-je fais peur à Bella ? Possible, qu’importe. Je m’apprête à lui répondre quand je la sens derrière moi. Enfin maintenant contre moi. Elle pleure …

-Désolée, mais parfois j’ai l’esprit qui flanche, comme tout le monde, comme toi Yoruichi. Mais je ferais en sorte que cela n’arrive plus aussi souvent.

Un petit sourire apparut au coin de mes lèvres. Elle me serre de plus en plus. Bella, Bella … Petit oiseau encore fragile dans un monde de chacals. Je l’entends pleurer contre mon dos. Je soupire en disant.

-Je ne sais pas non plus pour mes coloc’.

Je n’avais pas envie de réagir à ce qu’elle venait de me dire. Si Bella se montre forte à partir d’aujourd’hui, j’en serai heureuse bien entendu. Mais moi comparé à elle. Mon esprit flanche très rarement et occasionnellement en présence de cas qui me rappel mes malheurs. Bref, esprit, change de registre.

Un gros ‘’ BRRRR’’ retentit. J’ai même eu peur que la fenêtre se brise sous l’effet du vent. Bella pleure encore. Je soupire une deuxième fois. Pour me retirer de son étreinte en l’obligeant légèrement à s’assoir sur le lit. En me plantant devant elle, avec un petit sourire, je lui dis.

-Tu me promets que tu ne flancheras plus. Dans ce cas, fait le maintenant. Je ne flanche que très rarement. Montrer tes faiblesses ici ne te conduira qu’à être traiter de faible par les autres prisonniers. J’aurai pu être l’un d’entre eux. J’aurai pu être comme Hina. J’aurai pu être n’importe qui Bella. Arrête de subir et fait subir. C’est comme ça que tu vivras en sécurité des autres.

C’est ce que je fais. Je ne subis jamais ce que les autres me font, c’est moi qui leur fait subir … Non pas que je sois une folle sadique. Mais l’autodéfense de Yoruichi consiste à ne jamais se laisser faire, ni se laisser rabaisser par quiconque.
Je tends un mouchoir que j’avais pris de ma poche à Bella.

-Essuie tes larmes. Ca n’en vaut pas la peine de pleurer dans cet endroit. Rares sont les gens qui auront pitié …

Oui ca me faisait mal de voir Bella pleurer. J’ai horreur de ça et j’ai horreur de la voir triste. Mais à quoi tu t’attendais Yo’ ? A ce que Bella sourit 24H/24 ?

-C’est compris ? Lui dis-je d'un ton tout à fait doux.

-Je ne sais pas non plus pour mes coloc’.

Un gros coup de tonnerre me donna l’impression que la prison allait s’écrouler d’un moment à l’autre. Pourtant, la bâtisse faite de pierre, est beaucoup plus solide que l’on pourrait le croire. Je serrais toujours Yoruichi dans mes bras, ce qui m’apporta une source de réconfort. Mes larmes continuèrent de couler, sans que je ne puisse les retenir.

Pour se retirer de mon étreinte, mon amie me poussa avec douceur vers mon lit, où elle m’y assoit. Elle se plante devant moi, avec enfin ce sourire qui lui va si bien, sur son visage. J’aime la voir sourire, et j’aimerais la revoir heureuse, mais vraiment heureuse je parle. Comme la fois où elle a parlée à ce gardien, Mr Euronyme. Même si je sais que, rare sont les fois où nous avons l’occasion d’être heureux ici. Pourtant…je l’ai été plusieurs fois. Enfin tout dépend de ce qu’il nous faut pour nous rendre dans l’état de Joie…moi, il m’en faut pas beaucoup.

-Tu me promets que tu ne flancheras plus. Dans ce cas, fait le maintenant. Je ne flanche que très rarement. Montrer tes faiblesses ici ne te conduira qu’à être traiter de faible par les autres prisonniers. J’aurai pu être l’un d’entre eux. J’aurai pu être comme Hina. J’aurai pu être n’importe qui Bella. Arrête de subir et fait subir. C’est comme ça que tu vivras en sécurité des autres.
Le prénom d’Hina me fait légèrement frissonner. Elle me tend un mouchoir, que je pris de ma main indemne, mais tremblante. Oui, elle a raison. Elle aurait pus être n’importe qui, mais elle ne l’a pas été. Elle ne l’est pas tout court. C’est Yoruichi, c’est tout. Je médite les paroles de celle-ci, avec la plus grande intention qui soit. « Arrête de subir et fait subir » Cette phrase me reste particulièrement dans la tête.

Arrêter de subir…c’est faisable. Il faut juste prendre confiance en soi, et ça ira tout seul après. Sa viendra. Mais faire subir, c’est au-delà de mes forces. Je suis incapable de faire subir quoi que se soit à quelqu’un. Même à Hina, je suis sur que je finirais par culpabilisé. Mais quel genre de fille je suis ? Suis-je si naïve à ce point là ? « Mais non, tu es juste gentille. » Oui mais ma gentillesse frôle la bêtise, non elle ne frôle pas, elle plonge en plein dedans. Je me demande si vraiment on me prend pour quelqu’un de pas bien dans sa tête. Même en les personnes les plus noirs, mauvaise ou perdue, j’arrive à trouver quelque chose de bon. T’es pas bien Bella…besoin d’une psy…Tu l’a en face de toi.

-Essuie tes larmes. Ca n’en vaut pas la peine de pleurer dans cet endroit. Rares sont les gens qui auront pitié …

Une fois de plus elle a raison. Pourquoi me tue-je à pleurer ici, qu’est-ce que ça m’apporte ? Parfois, ça peut me soulager je l’avoue, mais bon…C’est pas les larmes qui résoudront mon problème… C’est compris ?

Alors dites moi, ce qui pourrait refermer cette plaie béante qui m’ouvre le cœur. Cette envie d’en finir par moment. Cette impression de n’être rien. C’est juste une passade rassurez moi ? Je ne suis pas faible, mais fragile. Nuance. On a toujours tendance à confondre les deux. Etre faible, c’est fléchir pour rien, c’est ne jamais se battre, tout le temps tomber sans jamais se relever. En faite je ne sais pas comment expliquer l’état de faiblesse, l’important c’est de le savoir soi même. Fragile, c’est moi. Je suis facilement atteinte par la douleur ou autre sentiments dégradable. Je me brise beaucoup pour rien, mais je reste debout – à demie debout – essayant de lever la tête et d’avancer.

Un petit animal ayant perdue ceux qu’il aime.

Le ton de Yoruichi c’est fait très doux. J’aime ce son de sa voix. Lorsqu’il est doux, chaleureux et rassurant. Je la regarde en souriant faiblement, m’essuyant les larmes qui restaient, avec son mouchoir.

- Oui promis, je ferais du mieux que je peux.

Parfois j’ai réellement l’impression d’être une petite fille. Pourtant ce n’est pas ce que je suis…

Ma main m’élance, je la regarde…à partir d’aujourd’hui, cette douleur, ce mal, sera ma force. Elle me rappellera ma promesse faite à Yoruichi, elle me rappellera que je vis et que je dois me battre, me relever. Oui un mal pour un bien. Elle me permettra aussi de ne jamais oublier Kathleen…comment pourrais-je de toute manière ?

- Tu as de la chance que la claque que tu ma mise, m’ai servit à quelque chose…sinon, j’airais bien été tenter de te la rendre.

Je ris, même pas je n’oserais. A moins qu’elle en ait réellement besoin, là je me chargerais de lui remettre les idées en place. Le lien qui c’est établit entre moi et Yoruichi, m’est réconfortant. Je sais que je peux compter sur elle, comme elle, elle peut compter sur moi. Nous n’avons plus aucun secret l’une pour l’autre et ça c’est…

Secret….

Je rougis d’un coup. Ah ça oui j’en avais un secret et je m’étais interdis de lui avouer…je n’imagine même pas sa réaction. En faite si, je l’imagine. J’ai deux choix : Froide et distante…ou elle exprime sa joie –notez l’ironie-. Je ne sais pas lequel sera le mieux. Je sens mon ventre se tordre sous l’effet du mal aise et de la timidité. Comment j’annonce ça moi ? Je suis sur qu’Etoile elle, n’hésiterait pas une seule seconde. Et puis pourquoi je me sens obligée de le dire à Yoruichi ? Au cas où qu’elle nous surprendrait en pleine action ?

Aller Bella, respire…un, deux, trois….

-Yo…j’ai quelque chose à te dire, qui me gêne un peu en faite.

Ouais voilà, tu es sur la bonne voie…ou pas. Je triture le mouchoir entre mes mains, mon cœur bat la chamade. Puis je finis par lâcher, d’une voix douce et timide.

-J’ai en quelque sorte embrassée une fille…

Attente…

Embrasser une fille ? Il a plusieurs manières d’embrasser une personne. Un simple smack ou alors plus … Euhm. Bella fait ce qu’elle veut après tout. Je ne la jugerai pas sur ça. Qui avait-elle embrassée d’ailleurs ? Une autres prisonnières ? Jaina ? Oh non pas elle. Je regarde Bella d’un air interrogateur et finis par lui demander.

-Euh … Qui ça ?

Pas à celle que je pense, s’il le vous plait ! Le choc si elle me dit que c’est … ?! Bella n’était pas Bi, sinon, elle m’aurait déjà sautée dessus depuis bien longtemps. Dans les douches, les couloirs, la bibliothèque, n’importe où. Et elle ne l’a jamais fait. Mais pourquoi l’a-t-elle fait ? Surement par curiosité.

-Ben t’sais. La gardienne Jaina, m’a ‘’Smackée’’. J’ai trouvé ça répugnant.

J’m en laverai bien encore les lèvres. Brrr. Je m’assois à côté de Bella. La fixant dans les yeux.

-Et toi, tu as trouvée ça comment ?

Bien, mal, sans avis ? Dis-moi tout Bella, tu as attirée mon attention. En regardant les grands yeux bruns de Bella, je l’imagine embrasser une fille. Devenir gêner, coincé, honteuse. Cette vision était assez drôle au faite… Méchante Yoruichi, Bella a besoin de découvrir. C’est comme un enfant, ou plus précisément, un petit toutou. Besoin d’espace et de découverte. Ouais, ca colle assez bien.

-Tu l’as rencontrée ou cette fille ?

La conversation tournait autour de cette jeune fille inconnue. Bella est certainement devenu très amie avec elle.
Je me demande comment …

-Bella …, dis-je doucement.

J’approche mes lèvres des siennes. Elle ne bouge pas, surement choquée et apeurée. Je ne les effleure même pas, laissant paraitre un sourire satisfait. Je me recule.

-N’espère quand même pas trop vite !

J’éclate de rire en voyant son expression de ‘’ tombé du ciel’’.

-Dis moi comment as-tu pu te faire embrasser vu l’état dans lequel tu es maintenant !

Bella me fait rire, il est drôle ce petit toutou.

Je me sens rougir légèrement. Il faut avouer, je me sens un peu gênée, mais je n’en ai pas honte, et même encore aujourd’hui, je ne regrette rien de ce qu’il c’est passé. De plus, c’est ma vie, mon cœur, mes sentiments. Je les gère, ils m’appartiennent. Point barre. Yoruichi, elle, s’interroge. Je la vois déjà m’imaginer, embrassant une fille. Mais détends-toi, Etoile est la seule et unique qui restera dans mon cœur. Je le sais d’hors et déjà.

Elle me demande qui est-ce. D’une voix, toujours aussi douce, telle un murmure, je répondis :

« Elle s’appelle Etoile »

Ce nom me réconforte. Etoile. Elle fait battre mon cœur, plus vite qu’il ne le devrait. En entendant ce prénom, Yoruichi parait quelque peu soulagée. Est-ce qu’elle la connaît ? Ou s’attendait-elle à une autre personne. Non, je le répète, il n’y aura personne d’autre du même sexe que moi, qu’Etoile. Ce détail, Yoruichi risque de ne pas trop bien le saisir. Moi-même, j’ai due mal à comprendre pourquoi Etoile m’attire tant…La question ne se pose même pas. Tout en elle, m’intrigue, m’attire, me surprend. Mais la question est : Pourquoi QU’elle ? Je m’en fous. Ca la rend d’autant plus exceptionnelle.


-Ben t’sais. La gardienne Jaina, m’a ‘’Smackée’’. J’ai trouvé ça répugnant.

Et là, j’eu envie de rire, mais une très forte envie. M’imaginer Yoruichi la tigresse, se faire smackée par une gardienne, est plutôt comique comme image. Je n’arrive vraiment pas à l’imaginer sincèrement…je me demande si elle lui a collé une baffe. Mon fou rire s’agrandit, mais je me contiens du mieux que je peux. Après tout, elle aussi avait dus avoir du mal à m’imaginer embrasser Etoile.

-Et toi, tu as trouvée ça comment ?

Sa question, fit retombé mon fou rire, d’un coup, comme une enclume. Comment ais-je trouvée ce baiser ? Ou plutôt…ces baisers. Quel mot vais-je emprunter ? Extase ? Pur bonheur ? Ebahissement ? Septième Ciel ? Je ne peux pas lui cacher, que cela m’avait réellement plus, sinon je n’aurais pas été en rechercher un autre lorsque je lui avais accordée le deuxième. Repenser à ce moment m’envahit d’un sentiment de bien être. Se serais bien si je pouvais la revoir. Elle me manque.

Dans ma tête, tout fonctionne à tout allure, je n’ai même pas de mots juste pour qualifier ce baiser. Yoruichi vient s’asseoir à côté de moi, l’air réellement intéresser. La voilà très intriguée par cette simple action.


« Pour tout te dire…j’ai réellement apprécié. Puisque j’ai été en rechercher un autre. »

Voilà qui risque de désarçonnée Yoruichi…Sa Bella, chercher un autre baiser de la part d’une fille. Désolée Yo’, mais voilà, c’est Etoile et ce n’est pas n’importe qui. Il faut que je lui précise ça. Que c’est Elle et personne d’autre. Que c’est particulier, fort, intense, mystérieux, incroyable…Stop ! Calme-toi ma Belle.

-Tu l’as rencontrée ou cette fille ?


-Ahem…dans les douches.

Et là, elle s’imagine les pires films possibles Hots et Sexuels. Pourtant non Yoruichi, ça c’est limité à de simple baisers. Des baisers et des effleurements, tout cela avait suffit à me rendre dingue, complètement folle.

-Bella…

Yoruichi s’approche de moi, trop près de moi-même. Elle approche ses lèvres des miennes…pour me tester ? Oui il fallait vraiment que je lui explique le pourquoi du comment, je vivais une relation pareille avec Etoile. Non Yoruichi, je ne suis pas attirée par toi, bien que tu sois jolie. Je ne vais pas te sauter dessus non plus…

Elle affiche un sourire satisfait. Je me sens mal à l’aise par son geste et je due rougir un peu plus.

-N’espère quand même pas trop vite !

Je rie, non je n’espérais rien, et je ne voulais rien de ta part mon amie. Tu es mon amie et pour moi, je ne vois pas la relation passer au-delà…Bouah ! Rien que d’y penser sa m’en fiche les frissons. Elle éclate de rire et je ne pus m’empêcher de faire de même. Voilà que Yoruichi allait me taquinée avec ça pendant bien longtemps, je le sens.

-Dis moi comment as-tu pu te faire embrasser vu l’état dans lequel tu es maintenant !

Je souris, il est temps de laisser place aux explications beaucoup plus précises. Pour une fois, je suis sûr de moi. Pourtant avec la société d’aujourd’hui, je devrais plutôt appréhender. Mais non, ici la société n’existe plus. Et puis, je n’ai rien à cacher à Yoruichi. Je plante mon regard dans le sien avant de dire :

« J’ai été embrassée et j’ai embrassée à mon tour. Yoruichi, il faut que je t’explique quelque chose, qu’il va falloir que tu essaie de comprendre, bien que se soit encore flou pour moi. Ce qui c’est passé avec Etoile, je ne le regrette pas. Cette relation est particulière. Comment t’expliquer… »

Je marque une pause, cherchant les mots juste pour qu’elle comprenne le sens de mes pensées.

« Tu vois, je n’ai jamais été, et encore aujourd’hui, je ne suis pas attirée par les filles. Mais voilà, Etoile est vraiment l’exception. Elle est la seule et l’unique personne du même sexe que moi, que je pourrais aimer ainsi. C’est Elle et aucune autre fille. D’ailleurs je le répète, celles-ci ne m’attirent pas. Seule Etoile provoque chez moi quelque chose de différent, d’intense, de mystérieux. »

Nouvelle pose, j’attends un peu avant de reprendre :

« Au début, ce n’était que par curiosité, mais quand elle m’a embrassée, j’ai compris qu’en faite je le voulais autant qu’elle. Tout ça pour te dire qu’il ne faut pas que tu crois que je suis attirée par toutes les filles…non, seule Etoile se démarque du lot. Le processus c’est établit tout seul, sans que personne ne force les choses. C’était si…étrange. De plus c’est quelqu’un que je respecte beaucoup…et que j’apprécie énormément. »

Normal, puisque tu l’aime…non ?

J’écoute Bella avec grande intention, son raisonnement n’est pas faux, mais légèrement incompréhensible. Mais ça, je suppose qu’elle le savait. Bella ‘’aime’’ cette fille si j’ai bien compris. Le seul hic, c’est que je me demande si ce n’est pas juste de l’attirance physique. Bella était attirante, je le sais. Ne connaissant pas cette ‘’ Etoile ‘’, était-elle comme Bella … Peureuse et timide ? Qui se ressemble s’assemble. Drôle de situation. J’en reviens à lui répondre.

-Okay Bella, cette fille et toi avez crée un ‘’lien’’ un peu spéciale, je l’avoue. Mais n’as-tu pas peur que ce ‘’lien’’ te conduise à l’aimer. Comme on aime un être du sexe opposé. Ce que je veux dire par la, c’est que si malheureusement tu tombes ‘’amoureuse’’ d’elle … Que feras-tu … D’Ethan ? Je ne pense pas que l’idée de savoir que tu es avec une fille puisse le rendre joyeux … Fais juste attention. Contrôle bien tes sentiments.

Oui parce que c’est comme ça que tu risquerais d’être anéantie et triste. Avait-elle pensé à lui quand elle était contre elle ? A quoi pensait-elle d’ailleurs à se moment là ? Que va-t-elle faire maintenant d’Etoile ? Je soupire en lui souriant. Bella n’était pas bisexuel. Mais elle pouvait très bien le devenir.

-Penses tu aller un jour plus loin avec cette fille, ou est-ce seulement une ‘’amie’’ ?

J’essaye d’être réaliste avec moi-même. Jamais Bella ne laisserait Ethan pour une autre fille. Donc par ma propre conclusion que Bella n’aimait pas comme on aime. … Enfin avec un grand ‘’A’’. L’amour fraternel quoi. Comme elle avait avec moi. Enfin je pense. Elle ne sait même pas elle-même ce que c’est. Difficile à dire sans savoir …

Quand Bella dit ‘’ C’est ELLE et aucune autre fille.’’ J’me sens un peu bizarre … Pas que je suis ‘’jalouse’’ de cette fille non… Enfin quelques part si, je n’aime pas vraiment voir Bella jouer ainsi avec une autre fille aux jeux des bisous. Je n’ai rien contre mais que ce soit Bella, le petit toutou fragile … J’ai l’impression que cette Etoile m’a enlevé quelques choses d’important. Elle a fait découvrir quelque chose à Bella que jamais je ne ferais. Mon cœur se sert, je ne sais pas pourquoi. Je considere Bella comme une partie de moi-même. Et qu’elle se face effleurer par une autre … Me procurait un sentiment bizarre et inexplicable.

Vexée, jalouse ? Bella ne m’appartient pas, elle est assez grande pour répondre de ces actes. Je me lève avec un sourire qui se remarque, laissant Bella seule sur le lit. Je me dirige vers la sortie de la cellule, jetant un coup d’œil dans le couloir.

-Tu veux venir ? … J’vais un peu vagabonder dans le couloir.

Je sors de la pièce, si Bella est sur mes talons ou non, je n’en sais rien. Moi, j’avance sans me retourner …

Je n'ai aucun avis sur ce qu'il sait passé entre elle et cette inconnue. Tout ce que je sais, c'est qu'à présent, elle prenait une grande place dans le coeur de Bella. Tenir la chandelle ne m'intéresse pas, je pars loin ....

-Okay Bella, cette fille et toi avez crée un ‘’lien’’ un peu spéciale, je l’avoue. Mais n’as-tu pas peur que ce ‘’lien’’ te conduise à l’aimer. Comme on aime un être du sexe opposé. Ce que je veux dire par la, c’est que si malheureusement tu tombes ‘’amoureuse’’ d’elle … Que feras-tu … D’Ethan ? Je ne pense pas que l’idée de savoir que tu es avec une fille puisse le rendre joyeux … Fais juste attention. Contrôle bien tes sentiments.

Ethan…j’en oublie une chose. Une chose importante que je ne lui avais pas précisée à Yoruichi. Tout ce qui c’est passé avec Etoile, c’est produit bien avant que je ne sorte avec Ethan. J’aime Etoile comme j’aime Ethan. Tout deux se partage mon cœur niveau amour. C’est si complexe. De plus, je ne sais pas si moi et Etoile sommes ensemble officiellement…non je ne crois pas. Je sais qu’elle est amenée à flirter avec une autre personne que moi et j’avoue, que cette idée est loin de me réjouir. Mais ce que je n’arrive pas à faire comprendre à Yoruichi, c’est que moi et Etoile, c’est spécial. Les mots me manquent pour décrire la situation. J’aimerais tellement que Yoruichi comprenne le sens de ce que je ressens. Lui faire comprendre que je ne suis pas quelqu’un qui tombe facilement dans les bras d'une autre personne et en particulier d’une fille.

- Tout ceci c’est passé bien avant que je ne sorte avec Ethan. Je n’ai même pas revue Etoile depuis…Mais inutile de te cacher qu’elle me manque. Et aussi que je sais que tu as raison, le fait d’être amourachée de deux personnes bien différente est dangereux…Mais a ce moment là, je croyais que moi et Ethan c’était tout bonnement impossible. »

Et il était vrai qu’a ce moment là, j’étais loin de me douter que lui et moi, pourrait être possible. En y pensant, j'en souffre déjà. Que se passerait-il si je revoyais Etoile ? La réponse est clair, je ne pourrait pas la repousser, ni aller contre ce que je ressens moi-même.

Je ne peux pas me séparer, de ni l’un, ni l’autre. Et puis, je suis trop embrouillée pour penser à quoi que se soit de si compliquée….

-Penses tu aller un jour plus loin avec cette fille, ou est-ce seulement une ‘’amie’’ ?

Haha…la bonne question. Il faut dire, que si je me serais laisser aller la dernière fois, sa aurait pus peut-être aller plus loin et ce, seulement si j’avais poussé un peu Etoile. Mais je ne l’ai pas fais.
Un jour, allé plus loin avec elle ? Je n’en sais rien, sincèrement. Est-ce seulement une « amie » ? Non, justement, c’est beaucoup plus que ça, et c’est ce que je veux lui faire comprendre. Etoile et moi, nous ne sommes même pas passées par le stade amical avant de déboucher à ce chemin là. Non elle est… plus que ça. Mon autre, mon opposée. Mon total opposé en tout point. Dans les moindres détails.

« Je n’en sais rien, je te le dis c’est si, intense… Inexplicable. Je sais en tout cas, que nous avons largement dépassée le stade amical. C’est plus fort, non c’est carrément autre chose. Rien avoir avec de l’amitié. »

C’est seulement à ce moment là que je sens l’ouverture. D’instinct. Yoruichi…laisse échapper quelque chose qu’auparavant elle n’avait jamais dégagée. Le coffre est ouvert. Je la regarde alors, son visage exprime quelque chose…une sorte de tristesse mêlée à de l’incompréhension. Comme si d’un coup, elle se retrouvait perdue. Le contraste est terriblement fort, ce contraste entre la Yoruichi d’il y a quelque minutes et celle de maintenant.

Mon cœur se broie, toute cette expression sur son visage ne m’échappe pas, pas une seule. Que lui arrive-t-il d’un coup ? Etait-elle réellement contre ce qu’il se passait entre moi et Etoile ? Je ne comprends rien sur le coup, tout m’échappe. Je me tais, contemplant Yoruichi, qui elle, ne s’était pas rendue compte du silence. Et avant que je ne puisse dire quoi que se soit, elle se leva un sourire aux lèvres…la douleur me frappe au creux du ventre. Ce n’était pas la Yoruichi que je connaissais. Sans un regard dans ma direction, elle me dit :

-Tu veux venir ? … J’vais un peu vagabonder dans le couloir.

Quelque chose cloche, quelque chose ne va plus. L’air, l’ambiance est retombée beaucoup trop vite, une tension est entrain de naitre. Le son de sa voix n’est pas normal, vraiment pas du tout. Pas semblable à celle que je connais. Non Yoruichi à quelque chose qui la contrarie. C’est dingue, j’ai tellement été habituée à la voir si sur d’elle, calme et « je m’en foutisme », que là, de la voir ainsi, me fais mal.

Je la regarde, sans bouger, tentant de comprendre. Est-ce que j’avais dis quelque chose de mal ? Depuis quand avait-elle cet air si bizarre ? Depuis que l’on avait commencé à parler d’Etoile….

Le déclic est là, il se fait aussi rapide que n’importe quoi. Cet air si blazer, si mal, si douloureux…jalousie, non pas à ce point là ? Enfin…il faut dire qu’en sachant qu’elle pourrait se lier d’amitié forte, avec quelqu’un d’autre que moi, me rendait pas forcement joyeuse…serais-je devenue possessive envers Yoruichi ?...je me mets à sa place. Comment réagirais-je si c’était Yoruichi à ma place…Je l’imagine me dire toute ces choses…je l’imagine dire certaine phrase comme celle que j’ai prononcé tout à l’heure comme : Etoile est vraiment l’exception ou encore C’est Elle et aucune autre fille.

Alors j’imagine Yoruichi vivre quelque chose de différent, que moi je n’aurais pas sue lui apporter et c’est en imaginant toutes ses choses, en me mettant à sa place que je compris. On me la enlever. Voilà ce que j’aurais pensée tout de suite : On m’a enlevé Yoruichi, on me la piquée, voler, subtilisée. La douleur serait beaucoup trop intense. Une douleur indescriptible…On m’enlève Yoruichi, on m’enlève une partie de moi…

Je vis avec elle, je passe presque 7jours sur 7 en sa compagnie, elle est ancrée dans ma vie, dans mon esprit dans mon cœur….

« Bordel de merde »

Je regarde la porte de la cellule, personne. Non, elle est partie ! Merde Bella ! Crétine, sans aucune subtilité. Mais je ne savais pas…je ne savais pas que ça provoquerais cette effet chez Yoruichi. Ce que je ressens envers Etoile et envers Yoruichi, est totalement différent. Opposé, d’une autre dimension. C’est compliqué, encore une fois. J’ai tout compris, tout ce que mon amie a pus ressentir.

Sans réfléchir à quoi que se soit, je m’élance à sa poursuite. Je regarde dans le couloir, à droite, à gauche, personne. Merde et re-merde !! Aller respire Bella, tiens demande à l’autre bouffon la appuyer contre le mur. Mais Ohhhh calme ! T’énerve pas, ce n’est pas toi ça ! Oui mais j’ai mal, mal d’avoir fait mal à Yoruichi, je ne supporte pas l’idée. Elle est une partie de moi, ma sœur de cœur, mon soutient.

« Eh ! T’as pas vu une fille sortir d’ici, grande, cheveux longs, brune? »

L’homme à laquelle j’ai posée ma question est un gringalet, au teint blafard. Cet air de supériorité m’agace avec force mais je me contiens. Je m’approche de lui, impatiente. Un sourire s’étale sur son visage squelettique.

« Tu me paie en nature pour avoir l’info ? »

….

« Aïe PUTAIN DE BORDEL DE MERDE !!! »

Je hurle cette injure haute et forte. Une douleur m’élança dans tout le bras droit. Je venais de prendre mon élan et de coller une gifle mémorable au jeune homme. D’instinct, j’avais forcement frappé avec ma main droite. Pas la patience d’être gentille, pas l’envie…Mais bordel qu’est-ce que ça me fait mal. Des larmes roulent sur mes joues, lorsque complètement éberlué, l’inconnue me montre du doigt la partie droite du couloir. Sans un mot, je cours, je m’élance à la poursuite de Yoruichi. Je vais lui faire comprendre moi tu va voir ! Comme si j’allais la zapper comme ça, après tout ce que je lui ai dis, comme si j’en étais capable !!

Essoufflée, je la vois enfin. Courant de nouveau, je l’interpelle. Elle a reprit se visage impassible dès qu’elle ma vu. Trop tard ma belle, j’ai déjà compris ce que tu as oser penser…

Nouvelle Baffe, mais sur Yoruichi. Pas une claque qui fait mal, juste une petite, qui fouette un peu, pour faire comprendre, que c’est pas bien.

« Je t’interdis de penser ça. » Dis-je d’une voix tremblante, aux bords des larmes.

Je suis énerver, j’ai mal.

« Tu es ma sœur de cœur, tu es une partie de moi, un soutient que je ne trouverais chez personne d’autre et ça : PERSONNE, ne pourra me l’enlever, même ce que j’éprouve envers Etoile, ou même Ethan. Personne ne pourra t’enlever ou prendre la place que tu as ici !! »

J’accentue le « ici », en posant une main sur son cœur. Je sens ma main surchauffés, j’en ai des sueurs tellement j’ai mal, mais la plus rien ne compte : juste moi et Elle.

« Personne ne pourra te détrôner même si ceux que j’aime d’Amour prenne une énorme place dans mon cœur. Tu y es gravée, implantée, ancrée. Et fou toi dans le crâne que rien, n’y personne ne changeras ça. »

Je repris ma respiration, mon regard farouche, toujours dans le sien, qui parait, complètement étonné et éberlué.

J’avance sans entendre le moindre pas devant moi. Bella … Et cette fille. Ca remonte à longtemps. Je soupire, marchant tête baissée vers le sol, mains dans les poches. Quelle sensation bizarre … Au creux de mon ventre. Faut que j’arrête de penser … Noël, je n’aimais pas cette fête, mais j’adorais regarder la neige tomber. Et les jeunes chatons de la saison découvrant la neige, ca me faisait bien rire. Quelques choses de rare à l’époque … Et bien Noel c’est comme la vie. Une chanson me revint à l’esprit.

‘’ Noël sans toi, c'est pas Noël sans toi,
C'est pas pareil, c'est rien qu' des Païens
Qui vont boire à la santé de notre histoire.
Noël sans toi, c'est pas Noël sans toi,
C'est pas pareil, c'est gris , c'est froid,
Et j'vais pas bien , c'est pas Noël , c'est la Toussaint.’’

Ma vie sans Bella … C’est plus rien, serait-ce ça ? Je n’ai jamais eu besoin de personne. Noel ce soir …. Ou plus jamais. Yoruichi est défaitiste, n’aime pas perdre. Mais Bella n’est pas un objet ma vieille, elle n’est pas ton jouet. Mais ton amie !

‘’T’as bien raison Yo’ fait toi mal, au moins une fois dans ta vie.’’

Conscience, la ferme. Je ne me fais pas du tout mal. C’est juste que des questions et se sentiments de merde viennent me bouffer l’esprit. Bon clarifions les choses, je n’ai jamais eu besoin de personne. Bella se ramené dans ma vie –en prison-. Elle prend une place importante dans mon cœur. Elle m’apprend qu’elle s’est ‘donner’’ à une autre personne…
Tu avais mal synthétisé les choses Yo’. Ce qui te vexe, c’est que Bella ai donné sa confiance, son amitié, son amour, sa vie ( ?) à une autre personne. Elle dépendra d’elle et plus de toi.

Je secoue frénétiquement la tête. C’est donc ça … Un homme était adossé au mur. Je passe devant lui, je l’entends dire.

- Hm, ça te dis d’aller à l’infirmerie, il n’y a personne !

Je ne réagis pas, continue mon chemin, je l’entends encore m’interpellé. Mais rien n’y fait, je suis plongé dans mes pensées mêlées entre elle que je n’y fais plus attention. Je marche, je marche, encore et toujours. Cette fois-ci, c’est moi qui m’engouffre dans les abysses d’un néant sans fin. Mourir petit à petit comme ça, noyer dans le noir le plus complet …

‘’ … Comme une parenthèse, une pose, une trêve, un vide ou je me noie ‘’

J’avais envie qu’il soit là. Je ne sais pas pourquoi lui … Même étant froid, il savait me remonter le moral. Quand il ne me le ternît pas. Mon sourire reprit, je me rappelle de ce matin ou il était venu ouvrir les ‘’portes’’ …
Hein ? Quelqu’un m’a appelé ? Je me retourne, c’était Bella, elle courrait vers moi. Je n’ai pas eu le temps de réagir, qu’elle me gifle légèrement. Enfin c’est plus une caresse qu’un gifle mais bon, on va comme ci pour ne pas offenser Bella.

- Tu es ma sœur de cœur, tu es une partie de moi, un soutient que je ne trouverais chez personne d’autre et ça : PERSONNE, ne pourra me l’enlever, même ce que j’éprouve envers Etoile, ou même Ethan. Personne ne pourra t’enlever ou prendre la place que tu as ici !!

Elle pose une main sur mon cœur. Bella, j’avais compris. Je ne dis toujours rien, attendant qu’elle ai fini son discours, qui me fît tout de même plaisir.

- Personne ne pourra te détrôner même si ceux que j’aime d’Amour prenne une énorme place dans mon cœur. Tu y es gravée, implantée, ancrée. Et fou toi dans le crâne que rien, n’y personne ne changeras ça.

Je passe ma main sur ma joue, qui n’était nullement douloureuse. Je lui dis en souriant.

-Tu as de drôle de manière de montrer aux gens que tu les aimes … Une baffe …

Je m’adosse au mur le plus près et mettant mes mains derrières ma tête. Je regarde Bella en coin. Je lui dis ou je ne lui dis pas ?

-Bella … Tes gifles ne sont que caresses … Tu devrais apprendre à donner de bonnes claques.

Je lui re-sourie. Une idée me traversa l’esprit. Et mon sourire arrogant reprit le dessus. J’entrainais Bella à contre sens de celui dans lequel j’allais. Parfait. Le type était toujours là. J’entendis une nouvelle fois à mon adresse et bizarrement à celle de Bella.

-Vous deux et moi … Dans l’infirmerie.

Je regarde Bella avec mon air le plus arrogant possible, m’approche du type, telle un félin. Dieu, qui pourrait résister aux déhanchés d’une femme ? Je le vois déjà en baver. Yoruichi, oui c’est moi ! J’avoue, j’adore provoquer. Une fois devant lui, je le vois me regarder de bas en haut. Tournant mon regard vers Bella.

-Quand je te parle de bonne claques Bella, je veux parler de ça …

Ma main part, un gros ‘’CLAQUE’’ retentit. L’homme avait porté sa main sur sa joue rouge. Je me dirige vers Bella en passant à côté d’elle. Arrivée à sa hauteur je m’arrête et lui dis.

-Rien de difficile …

Elle passe une main sur sa joue. Oui je sais Yo’, j’ai une force de grenouille avec un morale d’Hamster. Me voilà mi-humaine, mi-animal. Elle sourit…est-ce qu’elle à bien saisit tout ce que je viens de lui dire ? Je l’espère, plus que tout. Je l’aime Bordel de merde ! C’est Mon Amie !

-Tu as de drôle de manière de montrer aux gens que tu les aimes … Une baffe …

Je souris, enfin là revoilà. Ma Yoruichi !! Je suis rassurée, soulager, pendant plusieurs minutes, j’ai bien crus la perdre. Et vu dans l’état dans lequel ça ma rendue, je crains le pire si un jour, elle me quitte vraiment. Quand je repense au gars que j’ai giflé…et cette fois avec toute la force que je possède. Ma main en souffre vraiment. Elle gonfle, elle chauffe, elle me tire quelques grimaces.

-Tu n’aimes pas quand je te sers dans mes bras, alors j’ai tenté la claque voir si ça faisait plus d’effet.

Encore un sourire, malgré la douleur qui me donne la nausée. Elle s’adosse au mur, les bras derrière la tête. Si tu savais comment j’ai envie de te serrer dans mes bras là, maintenant. Mais je n’en ferais rien, je sais que tu n’aime pas ça, donc je ne te prendrais plus dans mes bras…j’essaierais du moins.

Elle se refuse ou plutôt me refuse des étreintes…Alors que je mettrais ma main au feu, que si c’était Mr Euronyme, elle jouerait la féline docile. Cette image me fit sourire de plus belle. Pourquoi était-elle si réticente avec moi et non avec les autres ? bah…c’est comme ça c’est tout.

-Bella … Tes gifles ne sont que caresses … Tu devrais apprendre à donner de bonnes claques.

Elle me sourit de re-chef. Mais cette fois, ce n’était plus le sourire que j’aimais mais plutôt celui qui me faisait froid dans le dos. Un sourire arrogant peint son visage tanné et fin. Elle m’entraina dans le sens contraire du couloir pour se diriger vers un homme, aux yeux pervers et au sourire écœurant. Qu’est-ce qu’elle veut faire la au juste ??

-Vous deux et moi … Dans l’infirmerie.

Mais bien sur !! C’est la fête du Kiwi aussi !! L’est complètement malade ! Et Yoruichi qui m’entraine vers lui. Panique a bord total, c’est quoi ça une vengeance ?? Je déglutis avec peine. Arf je te jure Yo’ que je ferais tout ce que tu voudras mais trouve un autre moyen de me faire payer !!

Mais Bella, t’es complètement malade. La douleur m’est montée à la tête, car en faite Yoruichi, s’approche seule de l’homme, qui bavait d’envie de la tripoter de partout. Essaie seulement… et je te scalpe le crane. Je sui violente quand j’ai mal, je ne me contrôle pas, et je suis surtout intenable et impatiente. Je regarde mon amie faire, intriguée par ce qu’elle voulait me montrer, puis elle tourna son regard vers moi en disant :

-Quand je te parle de bonne claques Bella, je veux parler de ça …

Un énorme « CLAQUE » retentit dans tout le couloir. Et bien, c’est la saison des baffes on dirait. Je ne pus m’empêcher de rire en voyant l’air agar de l’homme. Pauvre de lui, il était mal tombé. Yoruichi revient vers moi et dit, une fois arrivée à ma hauteur :

-Rien de difficile …

Si tu savais Yo’, tu as loupée quelque chose de mémorable. D’ailleurs je m’empresse de lui dire tout en marchant à ses côtés :

« Tu sais, je sais donner des baffes, et tu aurais pus en avoir l’exemple pas plus tard qu’il y a quelques minutes. Un gars voulait pas me dire par quel côté tu étais parti, il voulait me faire payer en nature. C’est ce que j’ai fais….Mais avec une baffe »

Je souris face à mon audace…puis grimace. Un élan de douleur me crispe. La douleur était telle que je me serais arrachée la main à coup de dent. Je serre la mâchoire puis regarda l’état de ma main…Elle faisait le double et un peu bleuté.

« D’ailleurs comme une abrutit j’ai frapper avec ma main droite, et j’ai super mal maintenant… »

Je vais pas en mourir…mais ça fais mal bordel. Peut-être qu’elle est cassée maintenant ? Non j’arrive à bouger deux ou trois doigts. C’est déjà ça. Le silence retombe et je me rapproche de Yoruichi jusqu’à l’effleure. Sa présence me rassure.

« J’espère que tu as bien compris le sens de tout ce que je t’ai dit tout à l’heure. Il faut que tu comprennes, c’est important. Je suis désolée, je voulais pas te faire du mal en parlant d’Etoile. Excuse-moi encore. »

Oui pardonne moi…

Bella avait l’air de s’en vouloir terriblement. Je lui sourire tendrement en lui répondant d’un geste de la tête positif. Je lui saisis le bras pour retourner vers nos cellules. Je ne savais pas quoi dire à Bella. Si elle savait ce qu’il se trimbalait dans ma tête. Elle ferait des bons de joie. Je ne me suis jamais extériorisé, que ce soit verbalement que physiquement. Elle le savait et respectait mon choix, mais quelque part, j’image que ça devait tout de même lui faire mal de ne jamais m’entendre dire ce que je pensais d’elle … Etoile lui a sûrement dit, elle …
Je m’arrête, nous n’étions pas loin des cellules, mais dans un certain sens, ca m’étais complètement égale. J’avais envie de lui dire ce que j’avais sur le cœur, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Lui dire ‘’ Bella t’es importante pour moi ‘’ était trop maigre pour ma part. Et les beaux discours de dévoilage de sentiments … Ce n’était pas pour moi. Est-ce qu’un simple geste lui suffirait-il ?

Bella est beaucoup plus doué que moi pour ça. Elle est émotionnelle, pas moi, du moins, pas plus que cela. Je finis par m’adosser contre le mur, Bella planté devant moi. Comme attendant une parole de ma part. Je n’ai pas à t’en vouloir Bella … C’est contre mes principes. Je réfléchis encore et encore, mais ne savant pas pourquoi, ni à quoi.

J’aime le silence, mais si Bella est en face de moi avec son expression incompréhensible pour moi … Je ne pouvais pas ‘’savourer’’ ce moment là. Je sais qu’elle attend quelque chose, que je brise la glace.

-Tu ne m’as pas fait de mal … C’est juste que voilà. Faut croire que je suis un peu possessive …

Un peu beaucoup, de plus de bafouer un peu mes mots, j’étais possessive. Même avec monsieur Euronyme … Quand les prisonnières étaient passées près de nous dans ce même couloir. Bref passons Yoruichi.

Je regarde le sol, sans aucun sourire … Je fini par relever la tête vers Bella. S’il te plait, tais-toi et ne dis rien. Je m’avance vers elle. Prenant ses mains dans les miennes, étant assez près de son oreille et loin de son regard. Je regarde le sol, je laisse parler mon cœur pour une fois …

-Bella … Tu es plus qu’une amie pour moi. Beaucoup plus, mais tu sais que je n’ai absolument pas facile de m’extérioriser aussi facilement que toi. Ce sera sûrement la première fois et la dernière fois que tu m’entendras dire ça et le faire …

Je voulais à tout pris éviter son regard, et j’y réussis étonnamment.

-Tu es ma seule amie. Je veux juste te préserver loin de tout ce qui me semble nuisible. Disons qu’on a chacun une façon bien spécifique de protéger ceux qui nous sont chère … Tu as compris ma façon de faire. Bella, jusqu’à maintenant, je ne pensais pas me lier d’amitié avec quelqu’un comme toi. Tu as beau être parfois pleurnicharde, mais d’une certaine manière, ce comportement m’aide à pouvoir te consoler. Rare sont les moments ou je viendrai de mon plein gré, tu le sais. Je te le redis une dernière fois … Je …. Je t’aime comme tu es. Et jamais, je te le jure … Je ne te laisserai jamais tombée …

J’arrête là, je m’étais un peu libéré à Bella. Tenant toujours fermement ses mains …

Elle me sourit avec tendresse, me prend par le bras, et m’emmène vers les cellules, la mienne en particulière. Sa peau contre la mienne me réchauffe quelque peu, mais ne calma pas la douleur qui me lançait dans la main. Celle-ci n’a pas été épargnée aujourd’hui…D’ailleurs je me rends compte qu’avec tout ça, ma main, Etoile, la libération de sentiments envers Yoruichi, tout ceci, ont fait en sorte que je ne pense pas au décès de Kathleen…Enfin jusqu’à maintenant. Je me mords l’intérieur de la bouche en fermant les yeux. Puis regardant à nouveau mon amie, je remarque que son visage à l’air tendue. On aurait dit qu’elle réfléchissait avec intensité à quelque chose d’important, comme si elle cherchait ses mots.

Etonnée, je la regarde sans rien dire tendis que nous traversons le couloir afin d’arriver à la cellule. Elle s’adosse contre le mur. Encore une fois, je sens qu’il y a quelque chose qui cloche, quelque chose qui l’a travaille, qui la gêne. Des mots, des paroles, qu’elle n’arrive pas à extérioriser. Un serrement au cœur. Pensait-elle encore à Etoile ? Même après tout ce que je lui avais dis, avouer. Le silence me pèse sur les épaules, l’esprit, le cœur…Je continue de la regarder avec interrogation. Qu’attend-elle pour parler ? Sortir n’importe quoi je ne sais pas moi ! Je sers la mâchoire en priant un Dieu inexistant qu’elle ne se torture pas l’esprit avec Etoile. Je n’aurais jamais due lui en parler, mais je voulais tellement partagée cette joie…qui n’était pas réciproque de toute évidence. Par jalousie ?....

La réponse tomba d’elle-même.

-Tu ne m’as pas fait de mal … C’est juste que voilà. Faut croire que je suis un peu possessive …

C’est donc ça ? Je suis étonnée, je ne le savais pas ainsi…si tu savais Yoruichi, comme je te suis semblable sur se point là. Elle voulait dont me garder pour elle ? Et moi donc…mais nous savons toute les deux que c’est impossible, et pourtant, sa nous taillade le cœur, comme les ronces des roses tailladent les mains.
Yoruichi n’a pas l’ombre d’un sourire sur son visage, c’est la première fois que je la vois si sérieuse. Elle regarde le sol…que voulait-elle exactement me dire. Je sens la curiosité avec rapidité, grimper tout les échelons en l’espace de quelque seconde.

Je voulus ouvrir la bouche, mais m’interrompis aussitôt, lorsqu’elle releva la tête. La douceur de ses yeux me frappe de plein fouet. C’est une autre Yoruichi qui se trouve devant moi, une autre facette d’elle. Je ferme la bouche, la regardant avec plus de stupeur. Elle commence à me faire peur, je me demande ce qui se trame dans sa tête. Elle est entrain de réfléchir, on le sait quand elle réfléchit, elle pince toujours un peu les lèvres quand c’est le cas.

Elle s’avance vers moi en prenant mes mains dans les siennes, avec la délicatesse d’un félin. Je me laisse faire, de plus en plus déconcerter. Voulait-elle m’annoncer une décision qu’elle venait de prendre ? Comme de…M’oublier ? La panique m’empoigne le cœur, comme si une main invisible me le serrait avec toute la force dont elle était capable. Je déglutis avec difficulté. Son visage est près de mon oreille, mais mit en sorte qu’elle ne puisse pas croiser mon regard. Celui-ci est dirigé vers le sol.

-Bella … Tu es plus qu’une amie pour moi. Beaucoup plus, mais tu sais que je n’ai absolument pas facile de m’extérioriser aussi facilement que toi. Ce sera sûrement la première fois et la dernière fois que tu m’entendras dire ça et le faire …

Le temps se fige, plus aucun son ne me parvient, juste celui du battement de mon cœur, et du son de Sa Voix. Je ne dis rien complètement abasourdie par cette soudaine libération de sentiment de sa part…irréel :

-Tu es ma seule amie. Je veux juste te préserver loin de tout ce qui me semble nuisible. Disons qu’on a chacun une façon bien spécifique de protéger ceux qui nous sont chère … Tu as compris ma façon de faire. Bella, jusqu’à maintenant, je ne pensais pas me lier d’amitié avec quelqu’un comme toi. Tu as beau être parfois pleurnicharde, mais d’une certaine manière, ce comportement m’aide à pouvoir te consoler. Rare sont les moments ou je viendrai de mon plein gré, tu le sais. Je te le redis une dernière fois … Je …. Je t’aime comme tu es. Et jamais, je te le jure … Je ne te laisserai jamais tombée …

Les mots me manquent, le souffle aussi. Je sens mes joues s’humidifié, je ne me rends même pas compte que des larmes coulent, pourtant mon visage reste impassible. Je n’arrive pas à réaliser tout ces mots, tous ces aveux. Et ce mot, ce seul et unique mot que je n’avais jamais entendu de sa bouche, ces lettres formant un sentiment plus que partagé : je t’aime. Une joie m’envahit, un bonheur d’une intensité impossible à mesurer.
Est-ce qu’elle sait, a quel point tout ces mots, l’initiative en elle-même, ces gestes, cette tendresse que je ne lui avais encore jamais vu, cette sincérité, tout, est-ce qu’elle sait a quel point cela me touche, me porte, me revigore, me possède.

Est-ce qu’elle sait aussi que chacune des ses paroles, dans les moindres détails, (sauf pour le moment d’être pleurnicharde, sa va de soit), je les lui retourne sans aucune hésitation ?

Je reprends mon souffle, la forçant à me regarder dans les yeux. Par où commencer ? Tout est mélangée dans ma tête, tout n’est que feu d’artifice, sa explose, sa brille, sa chante dans mon cœur.

« Yoruichi…je...si tu savais comment… »

Je n’arrive pas à débloquer. D’une main tremblante, je retire une mèche de cheveux qui lui barre la joue, puis avec un sourire tendre, j’embrasse celle-ci, avec douceur avant de lui dire :

« Si tu savais comment tout ces mots, je l’ai est voulus…Tu n’imagine pas l’ampleur qu’ils prennent sortant de ta bouche, de ton cœur. Tu n’a pas intérêt à me laisser tomber, tu as été la première personne sur qui j’ai vraiment espérer, compter, en qui j’ai crus. Tu me laisse…ici, je ne suis plus rien. J’aurais perdue un fragment. Sans toi, je serais pendue au bout d’une corde depuis des lustres. S’il faut que j’égorge un type pour que tu reste auprès de moi, je crois bien que j’en serais capable. Je…je t’aime trop pour te laisser partir. Je ne te laisserais jamais seule, même si je ne suis pas d’une grande utilité face aux remparts qui entourent ton cœur. Je creuserais, me trancherais les mains et le cœur, jusqu’à ce que j’arrive avec le temps, à être utile à ton être, à cette chose qui te tien en vie. »

Une fois de plus, j’accentue mes paroles en posant une main, là où, des battements résonnaient contre sa cage thoracique. Je lui souris, j’étais devenue d’un sérieux à en faire taire plus d’un. Mes larmes se sont évanouies. Yoruichi avait devant elle une Bella sereine, maitre d’elle, mais plus sincère que jamais. Mon cœur tambourine avec force, ma journée est devenue parfaite grâce à ses mots…même la mort de Kathleen, je la prends du bon côté.

Je la pris dans mes bras, la serrant contre moi, doucement et lentement.

« Je sais que tu n’aime pas ça, mais il va falloir que tu t’habitue à mes étreintes comme je me suis habituée à ton silence. Murmurais-je a ton oreille. J’ai trouvée en toi la sœur que je n’ai jamais eu Yoruichi… »

Je sens un rythme..un seul et unique. Son coeur contre le mien, ils battent ensemble, en coordination.

Bella est collé à moi. Que dois-je faire ? Lui rendre son étreinte ou rester encore passif comme à mon habitude. Bella m’aime pour ce que je suis, et elle sait bien que ça, fait aussi partie de moi. Dans ce cas, je ne fais rien. Mais je fais quand même un effort pour poser mes mains sur sa taille. Ses mots m’ont tout de même sonné, en toute logistique j’aurai dû avoir l’envie de m’effondrer. Pourtant c’est le contraire. Je ne suis plus aussi émotive que tout à l’heure, même si c’était léger.
Perd toi dans tes pensées mélangée Yoruichi, tu n’as rien à y perdre…

<< Mais ou suis-je ? >>

Dans une prison, plus exactement dans les couloirs avec Bella …

<< Qui est Bella ? >>

Ton amie, une partie de toi. La seule personne capable de voir en toi comme dans un livre ouvert.

<< Mais … Qu'avons-nous fait pour être ici ? >>

Pour des injustices.

<< Des injustices ? >>

Cesse de poser des questions un instant, je suis fatiguer …

J’ouvre les yeux. Ma conscience pouvait être une salope par moment. Mais sans elle, je ne l’aurais pas rattrapé dans ces mêmes couloirs. Tout semble si, bizarre. Bella est toujours agrippé à moi. Dans un petit mouvement tendre, je la repoussai doucement.

-Bella … Nous ne sommes que des êtres humains.

Bravo Yoruichi, tu tombes de quelle planète ? Nous ne sommes pas des ‘’super bisounours qui font des chants d’opéra martien’’. De simple être humain, considéré comme des sous-être … Je considère les hommes comme tel. Ca le fous un grand coup dans la gueule de m’imaginer comme ça. Enfin je pense que …

Arrête de penser Yoruichi!

Aie, Quand c’est pas Bella qui me réprimande, c’est l’autre conne en moi. Mais l’autre en moi c’est moi. Mais je ne suis pas conne !

Je pars en vacances …

Je regarde Bella et fini pas lui dire.

-J’crois que je suis une belle conne …


[C'était Yoyo et sa conscience x) OURAAAH PAGE 4 !!!]

Je sens ses mains se poser sur mes hanches. C’est un effort de sa part, pour me faire comprendre que même si elle ne le fait pas, elle me rend cette affection. J’en souris. J’aime l’étreindre. Quand je la vois, j’ai toujours cette envie de la serrer contre moi, comme si elle allait partir d’une minute à l’autre. Il faut toujours profiter de ceux que l’on aime, la vie est trop imprévisible pour que l’on puisse se permettre de négliger les bonheurs si simple. Si seulement, plus de personne avait la même vision que moi…seulement nous n’avons pas tous la même perception des choses, je suis même sur que Yoruichi n’y pense pas elle-même, pourtant elle réfléchit beaucoup cette jeune femme. Mais elle pense à des choses beaucoup trop compliquer, alors que des questions plus simples attendent vainement d’être résolues. Comme par exemple : Pourquoi l’homme ne profite pas du simple bonheur de la vie ? Parce qu’il a toujours été habitué a être dans la complexité, a avoir toujours plus, plus haut, plus fort…a tel point que beaucoup trop de chose sont devenue trop banal à leur yeux…

Elle se dérobe de mes bras avec tendresse. J’aime quand elle joue la grande sœur.

-Bella … Nous ne sommes que des êtres humains.

Et oui…de pauvre humain, pantin désarticulé. Un pion sur un échiquier qui n’a que pour but de se mettre à genoux face aux lois et à la puissance. Il y a les Chefs, les sous-chefs, les soumit, les merdes et les faibles. Et oui, la société par d’une extrême à l’autre.

Pourquoi je pense à toute ces choses, je dis que Yoruichi se complique l’esprit, mais on dirait qu’elle ma légèrement influencer sur ce point là. Je me demande si moi aussi je l’ai influencé sur certains points, que j’espère positif. De plus, on influence toujours tout le monde, même si nous nous n’en rendons pas compte. Une simple parole, un simple geste et nous peux changer. Nous influençons même l’avenir.

Qu’est-ce qu’on s’en fou Bella…

-J’crois que je suis une belle conne …

Je la regarde, vraiment étonnée. Sa réplique me fige, me demandant pourquoi elle me lâchait ça d’un coup. Vraiment intriguée, je lui demande :

« Pourquoi tu dis ça d’un coup ? Si il n'y a que ça, je suis conne avec toi tu sais. »

Elle va me répondre « parce que c’est vrai » ou alors, elle m’expliquera. C’est tout l’un tout l’autre avec Yoruichi. Soit elle reste brevet, soit elle explique de long en large…Et je préfère quand elle explique de long en large. J’aime quand elle s’explique. Qu’elle s’anime avec les gestes, qu’elle philosophe…Ma philosophe. Arg. Encore une possession : « Ma », à moi…Elle n’est pas qu’a toi Bella, tu le sais.

Je ne me savais pas si jalouse, comme quoi la prison à révéler chez moi, bien des choses. Non c’est pas de la jalousie, mais j’ai peur, peur que quelqu’un soit mieux que moi, qu’elle trouve quelque chose en un autre, que je n’ai pas su ou que je ne saurais jamais donnée…sa m’attriste.

Elle t’aime comme tu es, rien de plus. Seulement, il se peu qu’un jour, l’être que je suis…ne lui suffise plus.

Je devais lui dire quoi ? Que je m’amuse à parler avec ma conasse de conscience ?! J’éclate de rire sans vraiment le vouloir. Essayant de reprendre mon souffle, je lui dis.

-C’est rien … Euh, disons que, une personne 100% intelligente c’est ennuyant donc … Soyons conne !

Quelle explication de merde Yo’, t’aurais pu mieux faire. Je suis conne un jour et le jour suivant, pouf ! Plus rien. Laisse toi aller et arrête d’être aussi sérieuse. Mais c’est ce que je suis entrain de faire. Enfin je ne le voulais pas… oh merde tant pis.

-Bella Hope, je ne vous ai-je pas dit qu’un jour viendra au je vous étoufferai dans votre lit ?

Je me demande ce qu’il m’arrive, j’en savais trop rien. Je parle pour rien dire tien …

<< Jolie déduction Yoruichi >>

T’es pas partie en vacances toi ?

<< Impossible, les billets de train ne sont pas valables pour les consciences >>

Allez donc ! Est-ce normal de ce chamailler avec une … Voix intérieur ? Est-ce que Bella à le même problème ? Un psy au plus vite s’il le vous plait. Yoruichi Itanaki est entrain de péter un plomb royal là… Je secoue frénétiquement la tête, regardant Bella … Comme si … Elle venait d’une autre planète.

-Dis Bella … Tu viendrais pas de … tu viens d’où ?

<< Ne viendrais-tu pas de la planète avec des bisounours ? >>

Ta gueule toi !

<< Polie avec sa voix >>

Je ne réponds rien à ma conscience. Préférant attendre la réponse de Bella.

<< Bella, Bella, quand t’es pas dans mes bras, y a mon cœur qui sature et qui craque >>

… Je me demande si t’es pas une sorte d’insecte qui a pénétré dans ma tête, mais juste pour me faire chier !

<< Yoruichi, Yoruichi, quand tu t’énerves, tu m’donnes mal à la têteee !! >>

Je regarde Bella d’un air interrogateur.

-Comment tu fais pour oublier ta voix ?

-C’est rien … Euh, disons que, une personne 100% intelligente c’est ennuyant donc … Soyons conne !

Elle nous pète un câble Yoruichi…je la regarde un demie sourire aux lèvres. Son explication tombe à l’eau là. Je ne peux m’empêcher d’éclater de rire avec elle. Je ne sais pas ce qui se trame dans sa tête, mais ça doit se bousculer dur. Oui mais j’aime la voir détendu comme ça. Ne plus la voir aussi sérieuse. Qu’elle se lâche un peu, ça ne lui fera pas de mal…à ma petite Yoyo.

-Bella Hope, je ne vous ai-je pas dit qu’un jour viendra au je vous étoufferai dans votre lit ?

Je suis entre le rire et le sourire. Elle me fait du bien, sa présence me fait du bien.

-Alors qu’attendez-vous ?

Je souris une nouvelle fois. Comme si Yoruichi était capable de me tuer hein. Bon elle me colle des baffes de temps en temps, mais je m’efforce de me dire que c’est pour mon bien. Et puis, ça fait circuler le sang plus vite…
Je viens de remarquer que…Yoruichi est la première personne à m’avoir donnée une claque. Jamais, même pas mes propres parents – grimace à cette pensée- ont levée la main sur moi…en tout cas pas pour de vrai claques.

-Dis Bella … Tu viendrais pas de … tu viens d’où ?

Je la regarde complètement étonnée…je viens d’où ?

-Du ventre de ma mère…un peu comme toi en faite.

Drôle de question vaut bien une drôle de réponse. Tout est si bizarre d’un coup, un air de mystère plane ici, entre nous. Son visage est un peu perdu, j’ai l’impression qu’elle est en plein débat contre elle-même. Qu’est ce que je ne donnerais pas pour lire dans ses pensées parfois. Ca doit être plutôt comique.

Sa chaleur corporelle me manque déjà…d’ailleurs une question m’embête, mais je n’ose pas trop lui poser. C’est surtout ce qu’elle va me répondre qui me fais un peu peur. Mais Yoruichi me coupe dans mon élan en me demandant :

-Comment tu fais pour oublier ta voix ?

Ma voix ? Parce que Yoruichi veut l’oublier elle ? Je la regarde, une nouvelle fois surprise et finit par répondre :

« Je ne l’oublie jamais Yo’, je l’écoute toujours, parce qu’elle a raison. Et tu sais pourquoi elle a raison…parce que c’est la voix de ton cœur. De ce que tu penses, ressens, tout au fond de toi. Alors ne l’oublie pas…prêtes toujours intention à elle, et surtout accepte ce qu’elle te dit. »

Voilà qui était dit, et ce, on ne plus sincèrement. La voix du cœur et de l’âme ne doit jamais être oubliée…Que de belles choses hein ? Mais parfois le cœur dit des choses qui font mal, et que l’on se refuse de croire, même si au plus profond de notre être, nous savons que c’est la vérité…

Mon cœur me dit que…

« Pourquoi tu n’aime pas…m’étreindre ?.. »

Je baisse les yeux, ne voulant pas affronter son regard. C’est vrai, pourquoi elle avait l’air si dégoutée face à mes étreintes, si réticente. Elle m’a serré dans ses bras une seule et unique fois. Je donnerais n’importe quoi pour qu’elle le refasse. Ca me manque, je suis quelqu’un qui a tout le temps besoin de contact physique, d’être rassurée…mais pas elle. Je fois m’y faire je le sais, même si sa créer un manque parfois quand je la vois. La tête toujours baissé, j’attends une réponse quelconque de sa part. Douloureuse ou non.

Je croyais que c’était le toucher des hommes qui la dégoutait…alors pourquoi tant de barrière quand je veux serrer ma sœur de cœur dans mes bras?

Aie, Bella a touchée un point sensible. Pourquoi je n’aime pas ça ? Pourquoi je n’aime pas le contacte de l’autre ? Jusqu’à maintenant, j’avais toujours rejetée la faute sur mon bourreau. Me forçant à sentir son corps contre le mien. Je ne voyais pas d’autre explication …

-Le contacte … Ce n’est pas toi Bella, c’est tout le monde. Ce n’est pas que je n’aime pas te sentir contre moi … C’est que … Ca me rappel trop de choses. Mes étreintes avec ma propre mère étaient très rares. Je ne connais pas forcément ça, du moins, pas comme toi tu le connais.

Je lui pose la main sur l’épaule. Je suis comme un chat sauvage, j’ai besoin de temps pour m’adapter à un nouvel environnement.

-Mais qui sait, peut-être qu’avec le temps …

Le contacte et moi, ont à toujours eu un problème. Incompréhensible pour moi. Mais la réaction de l’autre me fait aussi peur. Je n’aime pas être rejetée, c’est aussi l’un des raisons pour laquelle je reste en retrait. Je sais que jamais Bella ne me repoussera. Pourtant, je ne bouge pas, inerte, je n’ai pas pour habitude de me forcer à faire quoi que ce soit, Bella le sait même si je ne lui ai jamais dis.

Je lui prends la main pour l’entrainer dans ma cellule. Elle et moi savons que nous n’avons rien à nous cacher. Je lui demande de s’assoir sur mon lit pendant que je cherche un truc dans mes affaires. Et voilà !

-Trouvé !

Je me retourne vers Bella, lui tendant un petit sac contenant le collier auquel je tenais le plus … Je ne suis pas matérialiste, mais ce médaillon avait appartenu à mes aïeuls.

-Ma mère m’avait expliqué quand j’avais neuf ans, que ce médaillon venait tout droit des pays de mille et une nuits. Ma terre d’origine si j’ai bien compris, mais elle me reste inconnu. Ce bijou peut venir de n’importe où, d’Orient comme d’Occident. Je ne le mets jamais, je n’aime pas vraiment porter ce genre de truc … Prends le, je te le donne.

T’as intérêt à l’accepter. Je te donne la seule chose qui me lie à mon passé, à ma terre inconnue. Le collier en lui-même était en or pur, le médaillon était doré sur les contours, à l’intérieur était logé l’œil d’un sphinx où d’un chat, j’en savais trop rien. Je regarde Bella avec un sourire. Je voulais qu’elle le garde, au moins … Elle pourrait avoir une part de moi contre elle …