une douche pour me remettre les idées en place...

[Petit braquage, petit braquage... je t'en foutrais des petits braquages, moi ! ^^
Désolé pour ce court texte assez inintéressant. La maladie ne veut pas me lâcher complètement... ]



C'est bien elle qui avait ma veste. Pendant un temps, j'ai eu la drôle d'impression qu'on était deux paumés à avoir oublié quelque chose, puis elle fait un charmant demi-tour et récupère mon gilet, avant de me le tendre.
Je le saisis et le mets sur mon dos pour parfaire ma tenue en remerciant de la tête Ingrid.

"c'est gentil de t'inquiéter pour moi, mais j'ai toujours vécu et je vivrai toujours avec mon problème de mémoire... alors j'ai l'habitude ! Et à vrai dire, j'ai l'impression que ça s'arrange un peu car je me souviens où je suis... Avant, je piquais des crises car je ne me souvenais plus que j'étais dans une prison ! Enfin bref, ça devait pas être beau à voir...", dit-elle d'une voix plus douce. Je ne peux m'empêcher de rigoler doucement.
C'est vrai que ma première rencontre avec elle était loin d'être normale, et j'ai bien dû la prendre pour une déséquilibrée, si je ne le fais pas encore. Donc, non... ce n'était pas spécialement beau à voir. Mais toujours très marrant ! *Ne sois pas méchant...*, me morigène-je intérieurement. *Je ne suis pas méchant, je suis cynique*, corrige-je pour moi-même.

"oui je ne suis pas là par hasard ou par ma volonté ! J'ai soi-disant commis des crimes... comme tous le monde ici je pense...", finit-elle. Ce qui m'intéresse maintenant, c'est bien ce qu'elle aurait pu faire. Je commence aussi à maudire sa mémoire... malin, tiens ! Comme si elle avait besoin de ça.
Toutes ces choses tournaient dans ma tête... Une fille amnésique... je suis sûr qu'elle pourrait m'être utile d'une quelconque manière dans ma grande évasion (1). Je la fixe. Elle est quand même drôlement bien gaulée !

Je laisse le silence s'installer. Elle rompra cette note insonore quand bon lui semblera. Je profite. Pas de bruit. Sa respiration, la mienne, les gouttes d'eau qui s'échappent encore un peu, le bruit de succion de la bouche en fer qui avale l'eau savonneuse. *Tous les prisonniers sont là pour quelque chose... oui. Ma chère Ingrid... je suis là pour quelque chose. Et je ne t'ai pas tout dit, est-ce que tu t'en rends compte ? As-tu peur ? Ou cela t'excite ? Ma pauvre petite, ma très chère petite... ma douce Ingrid...*

Le silence la gène, je le vois bien. *Ma jeune amie, il faut profiter du silence qui s'impose. Beaucoup de choses sont dites sans qu'on les entende.* Les gouttes d'eau, la bouche de ferraille, ... ils crient, hurlent, existent sans que l'on s'en rende compte.

Et tu te sens obligée de rompre ce silence, ma chère Ingrid. Obligée de questionner sur des choses dont tu ne saurais te souvenir dans quelques minutes tout au plus. Tu as déjà oublié que dans l'explosion, il y avait mes compagnons de braquage... qu'autour, il y avait des policiers.
*Oui, il y a des choses que je n'ai pas dit. Mais de ce que j'ai dit, n'en retiendrais-tu que le braquage ?*, pense-je.




"et toi... je suppose que tu n'es pas là juste à cause de ce braquage..."
"et toi... je suppose que tu n'es pas là juste à cause de ce braquage..."
"et toi... je suppose que tu n'es pas là juste à cause de ce braquage..."
"et toi... je suppose que tu n'es pas là juste à cause de ce braquage..."
"et toi... je suppose que tu n'es pas là juste à cause de ce braquage..."




Voilà la perspective de la phrase, se répercutant dans mon cerveau de génie. Cette question qui semble tellement la turlupiner (1). Cette question qui semble être sur toutes les lèvres (2)... C'est étrange. Qu'est-ce que cela changerait au final que je sois un simple braqueur, un tueur en série ou un pédophile ? Beaucoup de chose, je l'admets, pour une jeune femme comme elle. Mais ne pouvait-on pas se méfier de l'eau qui dort ? Cette jeune Ingrid a du faire quelque chose de passablement violent et inhumain pour être envoyé dans ce trou à rats qu'est Sadismus.
Et surtout, avoir 19 ans et commencer sa vie ici... ça ne présage pas forcément d'une santé mentale à toute épreuve.

Je savais pourquoi j'étais ici. Je l'avais voulu. Mon casse était parfait et personne n'aurait pu m'arrêter si je l'avais décidé. Mais j'en avais décidé autrement. Parce que j'avais des choses à faire par ici... "Tu sais... j'ai du être envoyé là par mégarde. Ou parce qu'un juge était trop jaloux de mon succès", lui répons-je en souriant. "Tu ne connais pas grand chose à la vie ma tendre enfant. Mais même les tenants de la Justice sont parfois plus véreux que le plus mécréants des taulards." Je la fixe toujours intensément. Je commence à comprendre un peu ce qui m'attire autant chez elle. Elle aurait pu être ma fille... ma fille... Je secoue la tête. *Idiot ! Elle est partie. C'était comme ça que cela devait se passer*, m'assène-je mentalement. Mon trouble pourrait être visible, mais j'embraie directement : "Alors, oui. Pour un braquage, je suis ici. Mais ce n'est pas si grave que cela. J'ai bientôt 40 ans..." je fais une pause. *Dieu que cela passe vite !*

"J'ai bientôt 40 ans, et j'ai vu beaucoup de choses, vécu beaucoup d'autres. Mais toi..." je tends ma main jusqu'à sa joue et la caresse. "Toi, tu es jeune. Tu n'as rien vu, rien vécu. Une fleur ne pourrait s'épanouir sans eau, sans lumière ni sans air. Que fais-tu donc là, ma jeune amie ?"
Je lui sourie.

Des gens qui m'attendraient dehors ? Non, qu'une utopie à faire rêver les jeunes filles comme elles. Une femme... des enfants... pareil !
Qu'est-ce que j'aurais fait si elle n'était pas partie ? J'aurais eut une vie pathétique... sans goût... fade en fait !
Oui... là, je fais ce que je veux. Je n'ai pas d'obligation, et personne à qui penser autre que moi. La belle vie...

Je retire ma main de sa joue : "Bien sûr que non, personne ne m'attend dehors", lui dis-je sous le ton de la confidence. "Je suis célibataire, et un brin libertain. Ce n'est pas ce qui entraine une relation de couple durable, vois-tu." Je lui souris.
Y'avait un vieux de la vieille qui disait... "Carpe Diem". Moi, je suis pas vraiment latiniste, mais j'applique quand même, comme je le comprends. Je suis un jouisseur ! Un vrai de vrai...

"Alors, tu sais... J'ai peut-être vécu à l'extérieur, mais j'ai des choses à vivre ici aussi", continue-je. "Et apparemment, notre rencontre en fait partie." Je lui souris. La pauvre petite Ingrid... se retrouver entre les parois d'une boite, comme cela. Enfermer presque "à vie", sans trop savoir le pourquoi du comment... alors qu'il lui restait tellement de choses à vivre autour. J'ai des questions bizarres qui me viennent en tête... *Est-ce que tu as déjà connu un homme ? Est-ce que tu es vierge ?* Des questions idiotes... du moins, déplacées vu la tête qu'Ingrid tirait à chaque fois qu'il parlait de ce genre de choses.
Alors, je tourne sept fois ma langue dans ma bouche, et finalement, je lui demande : "Tu habitais où avant d'arriver ici ?"
Bien sûr que c'est nul comme question... mais oui ! Mais on va parler de cul, y'a des nanas que ça excite, d'autres que ça frustre (1), d'autres que ça rebute (2).

Donc, je n'ai rien trouvé de mieux que de lui demandé où elle était avant son internement ici. En même temps, je pourrais peut-être connaître le taux d'hormones sécrétés à la minutes (3) par notre jeune Ingrid en fonction de sa réponse. Vu comment elle semble être farouche, je dirais : soit couvent, soit catholique pratiquante (4).
Question inutile somme toute. Pour faire avancer la discussion, quoi.

[Sorry pour le retard, j'ai pas de choses à faire en ce moment, je monte un fofo avec des amis de JdR.
Désolé pour la taille du post... c'est surtout pour débloquer un peu ^^]

*Dans une maison d'handicapés ! Mais ma pauvre petite fille, tu ne dois rien connaître, et surtout, tu dois sûrement être possiblement heureuse ici, alors. Avec des gens 'normaux'.* Sa réponde me fait méditer. Elle est donc vierge sauf si un vieux pervers l'a violé. Chose complètement dégueulasse d'ailleurs ! Encore, une femme qui a déjà connu l'amour, ça reste compréhensif... mais déflorer la pucelle, c'est quelque chose qui doit être beau, et surtout pour la miss (1).

Bref, tout ça pour me rendre compte qu'elle a pas du s'amuser finalement. Et apparemment, elle n'a pas vraiment de souvenirs de ses parents et de si elle avait grandit autre part... une maison familliale, quelque chose dans le genre... pour qu'elle puisse s'épanouir enfin !
"Ah ! Je vois..." dis-je. "Ouais, tu n'as pas du t'amuser tous les jours..." Je lui souris. Finalement, elle a peut-être de la "chance" de se retrouver ici.
"Finalement, c'est pas si mal ici, non ?" finis-je. Pas grand chose à dire, pas grand chose à faire. Même l'excitation était partie... Elle avait décidément pas de chance cette gamine.

J'en ai presque de la pitié. C'est horrible, la pitié. *Enfin, elle reste drôlement bien foutue ! Je me la serais bien coincé...* pense-je. Je rigole intérieurement en m'entendant. Un vrai mec, ridiculement bas et idiot... Quitte à être quelque chose, autant être un animal, on a moins de préjugé comme ça...

[Mouais. enfin, pour l'instant, c'est le gros bord*l... et y'a pas mal d'avis qui divergent (VERGE !) hum... je sais... c'était nul.
Bref, tu design toi ?]



Comme je m'en doutais, elle ne s'était pas amusée. Elle ne devait rien connaître à la vie, ou peut-être simplement ce qu'elle avait vu à la télévision, ou ce qu'elle avait appris à l'école. Pas grand chose de bien, somme toute.
Parce que tout s'apprend sur le tas, par l'expérience et le vécu. Parce qu'à l'école, on va te dire que la drogue, c'est mauvais. Mais j'ai déjà pris de la coke, et moi, j'aime bien. C'est pas mauvais. L'école, c'est le politiquement correct, c'est le : "on va te sculpter pour que tu penses et que tu ressembles à ce que veut la société d'aujourd'hui". Oui, je suis un brin anarchiste, mais n'ai-je pas raison ? Tout est aseptisé, jusqu'à la nourriture que l'on mange. Pas de propos virulent, pas de mots déplacés, pas de vérités troublantes... Tout est normal, la société va bien, et on te dit que ce n'est que toi, qui réagis comme cela. L'éducation et l'apprentissage que tu reçois n'y est pour rien dans tout cela.

*Je t'en foutrais du 'branché', moi !* pensais-je avec emportement. Tout cela me faisait vomir, et maintenant que j'en suis loin, je m'en porte que mieux ! Même si c'est en taule ! Je me reprends un peu et je me rends compte qu'elle veut bouger.
Où est-ce qu'on peut aller ? Je ne sais pas... avec ce qu'elle a dit juste avant, le "rattraper le temps perdu", je pourrais le prendre comme une avance, lui sauter dessus, et puis c'est une affaire qui roule. Surtout qu'elle m'a regardé très très directement à ce moment là.

"Si tu veux, y'a ma cellule... y'a personne dedans." Je lui fais un clin d'oeil, je laisse un blanc, et je rigole. "Ne t'inquiète pas", lui dis-je. "Je ne vais pas te faire de proposition douteuse. Un vieux chnoque comme moi, ça t'intéresse pas." Je lui refais un clin d'oeil.
Bon, j'ai fait ma blague, mais ça ne m'a pas aidé à trouver un endroit qui pourrait nous accueillir maintenant. Puis un gargouillis sonore retenti de par mon ventre. *Hum... super glam' tout ça !* dis-je pour moi-même en rigolant.

Je la regarde dans les yeux : "Et bien, j'ai l'impression que certain crie de famine... un petit tour au réfectoire t'irais ? Parce que mine de rien, je commence à avoir un petit creux, moi." Je dis ça en tapotant mon bidon et en faisant la mimique d'un vieil ours mal léché qui attend son saumon (1). Puis je m'empare de la serviette, et présente mon bras à Ingrid, comme l'on fait pour les dames dans les soirées chics. Il n'y a pas de raison de ne pas s'amuser... !
*Fichtre et foutre, comme dirait un ami.* Je souris bêtement en repensant au susnommé ami en train de le dire. Il avait toujours été cocasse avec ces expressions à la noix (2).