Sadismus Jail
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 Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]

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Yoruichi
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeVen 29 Aoû - 15:18

Au bord du gouffre,
Je trouve encore le moyen,
De vouloir sauter …


C’est à la fois, un arrachement, un acharnement et une délivrance. Je me suis mise à genoux devant toi. Parce que tu voulais que je te dise la vérité mais je ne voulais pas, que tu prennes la cause pour toi. Ce n’est pas toi. C’est moi et ma folie. Ma peur. La règle inscrite dans mes veines dit que : « soigner les maux par le mal ». Je me suis trop retenue, comprend ça. J’avais besoin de m’arracher un instant de cette charnelle que je n’ai jamais voulu. Et toi, as-tu seulement voulu une seule fois t’arracher la peau pour te sentir libre ? Considération, cela n’a plus aucune importance, c’est fait, c’est tout. Je me suis mordue à sang derrière ton dos, qu’importe la raison. Parce que, c’est n’est pas de ta faute. Mais la mienne. C’est moi la pauvre bête qui me suis lancer dans la gueule du loup. C’est de ma faute si je traîne derrière moi cette coulée de sang qui sèche sur ma peau. Ne t’éloigne pas. Pourquoi ? Je ne peux aller nulle part, je suis coincée avec toi. Ici et ce, jusqu’à ce qu’un nouveau jour se lève sur notre monde. Demain, où tout sera meilleur et oublié. Demain, où il fera bon. Demain, où j’irai sans doute mieux. Je n’aime pas me mentir. Il faudra beaucoup plus de temps que ça pour que je me redresse totalement. Mais ce n’est pas pour ça, que tu dois te sentir à ma hauteur. Remonte et évite mes coups de crocs. Je me relèverai. Promis. Ou alors, attends-moi …

Je ne peux me blesser sans qu’il ne soit atteint directement. C’est dingue ça. Comme si, mon mal était transmissible. Il l’est peut-être dans le fond. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Je ne comprendrais jamais les autres. Mais j’essaye en m’y attachant. Ca te fait mal de sentir mes crocs dans ta gorge ? Si je desserre, je lâche et je tombe. Toi avec. Et ça, je ne veux pas. Mes yeux quittent le sol pour se poser sur lui, il a besoin de dormir. Je le sais, je le sens. Tant pis, j’abaisse les armes devant son côté entêté. Pas besoin de résister, puisque depuis le début, Tu es plus fort que moi. Je me décide après quelques secondes, de le rejoindre. Traînant derrière moi cette envie de me punir pour lui avoir fait du mal. Excuse- moi …

Tout en me laissant tomber lourdement sur le lit, je viens de nouveau chercher sa présence. Pour me ou le rassurer. J’en sais trop rien. Le fait est là. Il ne cessera de s’inquiéter pour moi, que lorsque j’aurai la force de me relever. En attendant, je me contente d’aller caller ma tête dans le creux de son cou, de côté, je replie mes jambes en venant en placer une sur le bas ventre de Gleb. L’une de mes mains est posée sur son thorax sans l’agripper. Je n’ai pas peur de venir me coller quitte à avoir mal. Mais ce n’est pas le cas. Tout lover contre lui, j’y trouve comme prévu, un apaisement. Le fauve n’est plus qu’un chaton ronronnant douloureusement de bonheur.

Si mon silence t’étouffe,
Fais le moi savoir …


Entre mon silence, le bruit de la pluie et nos respirations, je finis pas venir saisir sa main. La mienne est froide. J’comprends pas pourquoi, d’habitude, je suis plutôt d’un tempérament externe tiède. Tant pis, c’est dans la sienne que je trouve chaleur. Je ferme lentement mes yeux. Promis à sombrer d’un moment ou à un autre, je profite de mon temps d’éveil pour écouter ce qu’il m’entoure. Les premiers bruits qui m’interpellent sont ceux des couloirs. Lointain, les chuchotements des prisonniers, leur toussotement. Les gorges s’ouvrent, l’air entre. Mes muscles se relâchent. Le vent pousse des sifflements presque insupportables. Je presse un peu sa main, cherchant encore plus loin. En alerte, j’écoute attentivement les pas dans le couloir. Couvert toutefois pas les battements du cœur de mon compagnon, je finis par baisser les armes.

Autant en emporte le vent …

Loin d’ici …


Minuit sonne enfin, une jeune femme, la trentaine, pas plus, est assise paisiblement sur l’une des chaises de la cuisine. Ses cheveux sombres ondulent dans son dos, ses yeux fixent une photo. Elle et une petite fille âgée de huit ans. Montrant fièrement ses dents de lait, la gamine porte dans ses bras une petite boule de poils. Sa mère juste à côté, lui tient les épaules. Elles sont heureuses, du moins, c’est ce que montre l’image. Un miaulement déchire le silence, attirant l’attention de la femme, un félin vient se frotter contre ses jambes. Elle vient le caresser doucement derrière les oreilles, avant de le repousser. Son ventre est déjà bien rond. Le fruit d’un péché. Une fille. Une autre pour remplacer celle qui est morte. Mais le cœur de la femme ne semble plus pouvoir supporter la perte de sa première progéniture. Celle-ci la avidement repousser avant de lui dire adieu pour toujours.

Elle tourne toujours en rond dans sa cuisine. Cherchant une solution a son problème. La femme n’avait pas envie d’offrir une vie aussi difficile à son enfant. Elle n’avait pas envie de lui faire subir ce qu’elle avait fait à sa première. Hésitant, elle s’approche d’un des tiroirs du meuble. Le chat miaule toujours mais finit par s’enfuir par l’entrebâillement de la porte qui donne sur le jardin. Un bruit sourd retentit dans les profondeurs de la nuit …

Je me redresse en sursaut. Levant la tête, je regarde de gauche à droit la provenance du bruit qui m’a tiré de mon sommeil. Je jette un coup d’œil à Gleb. Il dort paisiblement. Le son recommence, c’est comme si quelqu’un s’amusait à frapper un bout de métal sur les barreaux en fer. Ma curiosité est, elle aussi debout. Le cœur bat un peu vite, mais pas assez pour décrire ça comme un « stresse ». Plutôt de la surprise. Je décide de me lever doucement, quittant la chaleur de mon ami pour me diriger d’un pas lent vers la grille. La pénombre ne me permet pas de bien voir malgré que mes yeux soient habitués à l’obscurité. Je longe le mur, faisant le moindre bruit pour ne pas réveiller Gleb. Il devait être dans les alentours de minuit. Voir un peu plus. Pas trop en tout cas. Le ciel est encore parfaitement sombre et la lune brille toujours de ce même éclat suspect. Sans oublier le vent qui s’est légèrement calmer. Il n’y a plus de bruit. Un pas de plus. Je me trouve devant la porte, regardant dans le couloir. Je force sur mes yeux. Vide. Le clapotis sonore reprend. Je ne comprends pas et reste un instant déconcerté. Ce n’était peut-être qu’un simple prisonnier qui n’arrivait pas à dormir. Je m’apprête à tourner le dos quand une ombre vient se placer juste devant la grille. Je sursaute en lâchant un crie que j’étouffe bientôt de mes mains. Mon mort se tient devant moi, j’arrive à apercevoir un peu sa silhouette. Il est « normal ». Mais très blanc. Ses yeux bleus luisent dans le noir à la lueur de la lune. Des tremblements me prennent au dépourvu. Lui, me regarde avec son petit sourire enfantin. Puis, sans que je m’y attends, il ouvre la bouche : « Elles sont parties … ». Il a une expression sur le visage, celle qui ne vous trompe pas. Très sérieux à vous rendre anxieux. Qui sont parties ? J’hausse un sourcil malgré la peur que j’ai dans le ventre. Je m’apprête à lui demander de qui il s’agissait quand il me coupe d’un coup sec : « Pourquoi tu m’as abandonné ? ». Là, plus rien avoir avec le garçon que je venais de voir. Devant moi se tient, le gamin de tout à l’heure. Six ans, bête mais pourtant si effrayant. Je me recule, tournant le dos à cette illusion. Je reviens à pas de loup me recoucher auprès de lui. J’y ai à peine mi le pied qu’il semblerait qu’il soit réveillé … Sur un ton désolé, je viens lui murmurer :

-Désolé si je t’ai réveillé … ça va ?

Tout en venant me blottir contre lui, je lance quelques regards suspicieux vers la grille. De quoi parlait-il ? Je m’efforce d’oublier. Parce que dans le fond, ça ne sert peut-être à rien de chercher à comprendre ce qu’un mort vous dit.

Donne-moi un peu de toi ...
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Gleb Sergueïevitch
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeSam 30 Aoû - 2:56

Ne t’éloignes pas. Quelle importance alors que les portes sont verrouillées? Elle ne peut aller bien loin. Elle ne peut me fuir comme elle la fait pour aller se lacérer la peau. Elle restera avec moi. Jusqu’à demain. Demain elle partira et probablement que je resterai seul pendant des jours. Seul, comment puis-je détester ainsi la solitude alors qu’elle a guidé toute ma vie? J’ai toujours été seul. Toujours. Même que parfois, c’est moi-même qui suis allé chercher ma solitude. J’ai toujours fuis les gens parce que j’avais peur qu’ils me fassent du mal. Et ils le font. Mais, pas comme je le pensais. Ce n’est pas comme ma mère qui me frappait et m’insultait. C’est tellement différent et tellement douloureux malgré tout. Pourtant, j’ai besoin d’eux près de moi. J’ai toujours eu besoin des gens. Parce que, seul, je n’existe plus. Je ne suis rien sans la présence de quelqu’un, n’importe qui, n’importe qui qui veut bien me regarder dans les yeux, toucher ma peau et me parler pour me rappeler que je suis humain moi aussi. Je ne suis pas un fantôme. Et je dépend des gens à un point terrible. Qu’on me délivre de ce mal.

Elle ne dit rien. Je t’en prie, dis-moi quelque chose. Dis-moi que ça va. Non. Silence. Je suis trop lâche et lasse pour quémander quelques mots de sa part à voix haute. Je cesse de la fixer et je m’habitue à ce vide, ce froid, cette absence. Je regarde mes mains tremblées avec indifférence. Ça ne me donne même pas mal au cœur de contempler ma faiblesse de corps et d’esprit. Ça le devrait pourtant. N’est-ce pas méprisable? Oui, ce l’est…

Ma joue est collée contre mon matelas. Péniblement, je me décide à lever la tête et à m’étirer un peu pour finalement retomber sur mon oreiller. Il est aussi rugueux que les draps mais moins humide et il place ma tête en hauteur. Mes paupières sont lourdes et leur contact entre elles et désagréable. J’ai séché mes pleurs et les ai chassé du revers de la main. Aussi simple que ça. Je sens mes globes sèches et douloureux. Probablement sont-ils rouges mais en fait, ça n’a pas tellement d’importance. Et malgré tout, je n’ai toujours pas envie de dormir. Bouche-entrouverte, j’aspire ce silence et l’expire doucement. Je ravale un dernier sanglot. Voilà, c’est fini. Tu ne m’entendras plus pleurer Yoruichi. J’aimerais que ce soir plus jamais. Je suis trop sensible, trop pleurnichard. Ça me dégoûte moi-même. Ma peau est écorchée et chaque malheur est comme une poignée de sel sur mon corps. C’est insupportable. Si ce l’était, je serais mort depuis longtemps. C’est au seuil de ma limite, tout est affreusement supportable.

Yoruichi me revient, elle revient trouver sa place auprès de moi. Je passe un bras autour d’elle et la laisse se blottir contre moi. Je me sens un peu mieux. Peut-être. Ma tête vient s’enfouir dans son cou.

Je ferme les yeux, refusant de me battre encore contre mon corps et ce que Yoruichi espère de moi depuis tout à l’heure. Ma respiration se calme…Mes muscles se détendent. Mon esprit, cependant, n’est pas apaisé. Et, brusquement, elle prend ma main. Je sursaute. Je la regarde, puis mes paupières se closent.

Je ne me souviens pas de ma dernière pensée avant de somnoler. Je me rappelle seulement que le temps entre le moment où j’accepte de dormir et le moment où je dors finalement fut terriblement long sans que je ne sache vraiment si c’était le cas. Je ne me rappelle pas non plus à quoi j’ai rêvé. Mais, j’y ai senti le chaos. Je ne me rappelle qu’une couleur : du rouge. Peut-être est-ce que j’ai vu de noir ou du gris aussi, peut-être même du blanc…Je crois avoir vu des yeux également. Je ne me souviens pas par contre à qui ils pouvaient bien appartenir. En tout cas, je sais que ce n’était pas un rêve plaisant. Je me sens mal et il y a le battement de mon cœur qui résonne dans ma tête. Je me sens tout déboussolé, perdu. Qu’est-ce qui m’a réveillé au fait?

Yoruichi se lève du lit mais elle n’a pas vu que j’étais réveillé également. Je ne dis rien. Je ne bouge pas. Pourtant, j’ai envie de lui répéter : Ne t’en vas pas. Détends-toi Gleb, sinon tu vas paniquer. Encore. Pour faire changement. Mes pupilles se baladent d’un point à l’autre. Je regarde un moment les barreaux de ma fenêtre. Nuit. Noir.

Je tremble. Pourquoi il a fallu que j’y pense maintenant? Je me rappelle, quand j’étais petit…J’ai toujours eu peur de noir du plus loin que j’arrive à me souvenir. Je suis obstiné entre l’idée de ne pas bouger de celle de sauter hors du lit pour prendre ma lampe de poche qui traîne…

Ah, non. Je n’ose pas. Je sais parfaitement où elle est. Sous le lit. Je ne mettrai pas ma main là. Pas la nuit. Jamais. Je n’y verrai rien. Comment puis-je savoir si je ne tomberai pas sur autre chose que ma lampe de poche? Dans la logique des choses, il n’y a rien d’autre sous le lit. Mais, j’ai cette phobie irraisonné qui ne me quitte jamais.

Je regarde Yoruichi. Elle reste planté devant les barreaux.

Elle revient. Si je vais bien? Aussitôt qu’elle revient près de moi, je la prends brusquement dans mes bras, la respiration saccadée. Je n’ose pas lui dire que j’ai encore besoin de cette foutue lumière même après notre dernière rencontre. Alors, je ne fais que la garder contre moi et fermer les yeux.
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Yoruichi
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeSam 30 Aoû - 12:06

Au-delà des nuits,
Je viendrais chercher,
Ce qu’il m’est promis …


Comment oublier qu’une peur le ronge à l’intérieur. En pensant à autre chose, il en vient à omettre sa propre angoisse. La nuit. L’espace de tous les silences. Le noir est le seul maître. Il ne l’aime pourtant pas, même si c’est l’endroit le plus sécurisant pour moi. Personne n’aura jamais l’idée de venir me voir dans la nuit. Mes pensées sont face à moi. Etre seule à la fois. Mon corps est compressé contre le sien, décidé à ne pas me lâcher tout de suite. Je reste donc sans bouger dans ses bras. Le contact entre nos ventres me fait un peu mal, mais je n’échappe pas de plaintes distinctives. Mon silence prouvera le contraire. Je l’enlace, en le serrant un peu plus contre moi. J’ai le vertige d’un manque inconnu. Loin de tout. Seulement avec lui. Mais lui a besoin du sien. Pour parfaitement se soigner. J’abandonnerai pas mes douleurs même un genoux au sol, tant pis. Seule même dans ses bras. En décalage, j’peux rien n’y faire. Mon cœur se sert et se crève. Et qui le sait ? Loin de tout, là-bas. Je veux être. Pouvoir oublier qui je suis et qui ils sont. Ils prennent trop d’espace mais ça, c’est pas encore trop grave. J’suis « bien» sans l’être. Contradiction, à ne pas chercher à comprendre.

-Gleb …

Ce mur de silence qui me tenait loin de toi est à moitié détruit. Je me redresse un peu, pour me tenir au dessus de lui. Cherchant ses yeux dans l’ombre. Il n’y a pas de quoi avoir peur. Un déclique s’enclenche dans mon esprit. Tout en le fixant, je lui souris faiblement. Il le rependra quoiqu’il arrive. Son bonheur ne tient qu’à ça. Je devrais me contenter de ça. Je m’abaisse vers lui en l’embrassant sur le front tout en lui murmurant un : « essaye de te rendormir … ». Je reprends la place qui m’est destinée. De côté, je lui tourne le dos, mais ne le prive pas pour autant de mon contact, mon dos est collé contre lui. Mes mains sont ramenées contre ma poitrine. Malgré la demande que je lui ai fait, je doute qu’il dorme. Etait-ce comme ça tout le temps ? Par moment, je me maudis de ne pas jouer quelqu’un de plus attentionné. C’est comme ça, j’dois m’y faire. Mais après mûre réflexion, je pouvais offrir bien plus qu’une simple présence. Le touché était déjà un énorme pas pour moi. Et pour me le prouver, à tout hasard, je reviens prendre la main de mon compagnon dans la mienne, en la ramenant contre moi. Briser la glace. Je l’invite à venir coller son ventre contre mon dos. Son bras passe sur mes flans, je regarde bêtement mes formes de femmes. Ce n’est qu’un peau ça. Et c’est-je pense- la seule chose peut peu réchauffer Gleb.

Je soupire pour moi-même. Ecoutant avec attention la respiration de Gleb. Il ne dort toujours pas, cela ne me trompe pas. Je sens son cœur à mille lieux du mien. Mon monde est salie par mon sang, c’est peut-être normal. J’suis incomprise. Et pour combler le tout, j’comprends plus les autres. La soif de l’interdis, c’est tout ce que j’avais en moi … On ne pouvait. Enfin je ne pouvais pas savoir que ça allait affecter mes plaies. Tant pis, on vit c’est comme ça.

Impossible d’être blanche,
Quand des coulées rouges,
Vous colle à la peau …


Mes yeux refusent de se fermer, alors bêtement, je regarde les lueurs de la lune jouer dans l’ombre. A quoi penses-tu Gleb ? Ce n’est peut-être pas important dans le fond. Je m’enfonce un peu plus en me mettant en boule. Ronronnant comme un chaton. J'aimerai dire quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Par conséquent, j'en suis incapable. Je ne veux pas parler d'une chose qui fâche ou qui blesse.

J'imagine alors Bella tranquillement blottie dans les bras de son autre. Moi, je suis dans ceux de Gleb. Mais il ... N'est pas sans collier. Tant pis. Je laisse le temps prendre place. Est-ce que je serai la même dans les yeux d'un autre ? Sûrement pas. Ou peut-être. J'en sais rien et qu'importe. Je me ferme à tout jamais aux autres. Je ne veux plus qu'on me touche. Si ce n'est que lui ...

Puisse me pardonner les fautes.
Je blâme en silence,
D’être aussi faible …
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Gleb Sergueïevitch
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeSam 30 Aoû - 18:52

Je ferme les yeux, Pour oublier le noir..? Non. Mais, je ferme les yeux. Peut-être pour me rendormir. Et je sais que je n’y arriverai pas. Pas tant que je ne serai pas calmé. En ce moment, j’entends mon cœur battre vite et fort. Mes bras font le tour de son tronc et ma tête se presse contre son épaule, se cache des ténèbres. J’essaie de penser à autre chose, à Yoruichi, à Alec, quand il m’avait protégé. C’était avant qu’il ne rencontre Ludwig. Que celui-ci meurt. Avant que mon amant disparaisse une première fois. Puis là. Non. J’abandonne ces pensées. Elles me font mal. Je garde alors le contact de mon amie et moi à l’esprit. J’écoute sa respiration. J’oublie la mienne. Il faut oublier. Tout. Pourtant, je n’arrive pas à oublier le noir.

Gleb. C’est la voix de Yoruichi. J’ouvre les yeux quand je la sens se mouvoir sous moi. Mais, je n’ose pas laisser mes yeux se déplacer dans la pièce, sachant que cela pourrait me faire prendre encore un peu plus conscience de la nuit. Je retire mes bras de sa personne. Docilement, je la laisse s’éloigner de moi. J’ose péniblement lever les yeux pour au moins trouver son visage. Peut-être que celui-ci me procurera un peu de réconfort. Elle s’efforce encore et toujours de me sourire. J’essaie d’en faire de même pour lui montrer que tout va bien, même si elle se doute que ce n’est pas le cas. En réponse, elle pose ses lèvres sur mon front. J’ai l’impression d’être un enfant en ce moment. Ce n’est pas comme si c’était la première fois. Et, pour une fois, je n’en vois pas le mal. Je suis bien quand je suis avec qu’elle, l’un dans les bras de l’autre.

Essayer de me rendormir. Oui, je veux bien essayer. Mais, ce n’est pas si facile. Je ne dis rien, je ne fais que lâcher un soupire bruyant comme toute réponse.

Elle prend ma main. En fait, elle ne fait pas que la mettre dans le sienne, elle me tire un peu pour que je vienne la rejoindre, ce que je fais bien sûr…

Je me colle contre son dos. Mes mains viennent se poser avec douceur sur son ventre que je ne frôle à peine en fait. Je ne veux pas lui faire du mal, elle est blessée…Je courbe mon dos pour coller mon front contre sa nuque. Ses cheveux se collent sur mes joues. J’ose poser le regard un peu partout dans la pièce. Mauvaise idée. Je vois le noir opaque sous les autres lits. Et sur le plancher, j’ai l’impression de pouvoir voir des ombres se balader. Des rats? Peut-être que ce n’est que mon imagination. En moins de temps qui le faut, ma respiration devient encore plus rapide, plus bruyante et mon cœur martèle ma cage thoracique. Reprends tes esprits. Je ferme les yeux et me concentre pour ralentir mon souffle sifflant.

Inutile. Je me colle un peu plus contre Yoruichi.

-Yoruichi…Tu dors?

Je marque une pause. Non, elle ne dort sûrement pas. J’approche ma tête de la sienne. Mon nez frôle son épaule et ma joue se retrouve contre la sienne.

-Parles-moi. Parles-moi de n’importe quoi. Je veux entendre ta voix.
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Yoruichi
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeDim 31 Aoû - 16:59

L’importance, être là.
Pour l’autre ...


Non, je ne dors pas et tu le sais. Je ne trouve pas aussi rapidement le sommeil que d’habitude. Tout dépend des jours dirons nous. Je le sens angoissé, apeuré. C’est à cause du noir. Il se colle un peu plus contre moi, me demandant de parler, il ne veut pas être seul. Pas maintenant. Plus jamais. La chaleur de sa joue sur la mienne me tire un pincement au cœur. Sa peur, je la ressens à travers sa peau. Sans bouger, je serre toujours sa main contre moi. Peut-être pour le rassurer que j’étais là. Oui, ça devait être ça. Parler, il le faut. Mais les mots se cherchent dans mon esprit et restent coincé dans le fond de ma gorge. J’aurai préférer qu’il me demande de le serrer contre moi. Au moins ça, ça ne demande pas d’utiliser la parole. Vous avez déjà eu cette impression de devenir muet ? C’est déconcertant à vrai dire. Non pas que je ne veux pas parler, loin de ça. Si je me remets à réfléchir sur ça, ça va être encore pire qu’au début. Laisser reposer la tête. Raconter un truc sans aucun sens. Il ne me demande tout de même pas la mer à boire. J’hésite même à bouger, alors que dans le fond, je ne veux pas.

Ca ne fait que quelques secondes qu’il m’a demander de parler. Pourtant, j’ai l’impression que ça fait des heures. Une éternité. Dehors ça comme à se calmer, peut-être pour laisser place à une nuit douce. Quoi qu’il fait toujours un peu frisquet. Même dans ses bras, je ne peux éviter un coup de froid sur mon visage. Je remonte un peu la couverture, en prenant soin de ne pas le lâcher. Jamais.

-Gleb … Comment tu verrais ta vie si … je n’étais pas là ?

Je m’enfonce encore un peu plus sous la couverture, comme si j’avais honte de lui demander ça. J’avoue, mon cœur bat un peu plus vite. J’ai chaud et peur d’entendre une réponse. Parce que dans le fond, si je n’étais pas là. Ca ne changerait rien. Ou pas. Quoiqu’il en soit, je ne veux pas entendre quelque chose qui serait susceptible de me mettre à sourire. Je veux juste savoir ce qu’il pensait au plus profond de lui-même. Ma question a frappé, je crois. Après tout, c’est la première chose qui m’est venue à l’esprit. Après quelques secondes de réflexions, j’essaye de rattraper le coup …

-Euh non, oublie.

Parce que dans le fond, je sais que pour ma part, ce n’est pas imaginable. Je me suis pratiquement mise à nue devant toi. J’ai osé faire couler des larmes qui m’ont brûlé la peau. Je me suis abattue et tombée sous tes yeux. Crois-tu vraiment que j’aurai fait ça devant une autre personne ? Non. Parce que tu es toi.

J'aurai du me taire. Je me retourne pour lui faire face, toujours en boule. Je viens mon front contre sa poitrine. Je crois que je préfère encore entendre le bruit de son coeur à mes questions idiotes. Je sais que parler avec un mur est l'une des choses les plus désagréables. Mais, je n'y suis absolument rien. Toi, tu as peur de noir, de la nuit. Alors qu'elle a toujours été une espèce de protection pour moi. Bon d'accord, si on oublie les histoires des monstres sous le lit, elle n'est pas si terrible. Dans un murmure, je viens lui demander :

- Où tu as mis ta lampe ?

Il ne dormira pas sans. Ou alors, s'il le fait, il le fera contre moi. Je lui laisse encore le choix. Je passe vite fait ma main sous l'oreiller. Là où elle était censée être. Rien. Je ferme les yeux en attendant qu'il se décide à répondre ou non. Dans les deux cas, je ne quitterai pas sa chaleur sur le coup.

Entre angoisse
Et amertume.
C'est quoi le pire?
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeLun 1 Sep - 2:59

Le silence se maintient. J’ouvre les yeux. Je veux que tu me parles. J’en ai tellement besoin. Je dois entendre la voix de quelqu’un. La tienne. J’aimerais qu’elle me parle de choses rassurantes. Je veux apprendre à respirer calmement. Je suis égoïste. J’ai besoin qu’on s’occupe de moi. Sinon, je suis perdu et j’ai peur. J’ai eu peur toute ma vie et je sens que jamais cela n’allait finir. C’est pour ça que j’ai besoin des gens, que j’ai besoin d’elle. Parce que seul, je suis paniqué et je me sens tomber. C’est continuel. Je veux réussir à me relever pour de bon. Je le veux tellement. Je veux trop de chose que je n’aurais jamais. Un bruit suraigu dans ma tête. C’est mes oreilles qui cillent. C’est presque douloureux. Et ça ne s’arrête qu’au moment où Yoruichi finit par parler.

Ma vie si elle n’était pas là. Je ne veux pas l’envisager. J’ai déjà cru la perdre quand elle s’est blessée. Ça m’a fait tellement de mal. Avant de la voir nager dans son propre sang, je me sentais invisible, mort, inexistant. Je me suis remis debout pour la relever. Et j’ai souffert. Mais, j’existais enfin pour quelqu’un et pour moi. J’ai cessé d’errer dans les couloirs comme un fantôme. Pourtant, le silence reste. Il reste si longtemps que Yoruichi me demande d’oublier.

Et, douloureusement, je me tais bien que l’envie de lui dire à quel point j’ai besoin d’elle me poignarde le ventre. Elle se retourne et vient contre moi. Je l’entoure de mes bras et la serre si fort que j’en ai mal au bras.

Ma lampe. Je ne lui dis pas. Je sais qu’elle a deviné pourquoi j’ai peur. N’importe qui me connaissant un peu l’aurait su. Mais, je ne veux pas admettre que je sais où est ma lampe de poche mais que je n’ose pas aller la chercher moi-même.

-Je ne sais pas ce que je ferais sans toi Yoruichi.

Je retourne à sa première question.

-Je crois que je mourrai.

Alec absent. Yoruichi absente. Qui serrai-je? Personne. Je ne vis qu’à travers les gens que j’apprécie. Mais, en dehors d’eux, il n’y a personne dans ma vie. J’ai tué les autres.

Je suis un monstre.

-Tu me laisseras jamais hein? Tu l’as promis..?

Mon ton est inquiet.

Je suis un meurtrier. Je mérite tout ce qui peut m’arriver. Si Yoruichi me laisserait, je me mériterais. Mais, je ne le supporterai pas.

J’ai besoin de toi.
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeMar 2 Sep - 17:26

Les mots soignent,
Parfois le silence.
Mais rarement le contraire ...


Révélation sur révélation. Peut-être suis-je bien plus importante que je ne crois à ses yeux. Ou peut-être que non. Un soulagement me traverse la peau et me foudroie le cœur. Je me blotti d’avantage contre lui. Je ne te laisserai jamais mais je ne peux pas te certifier que ma présence sera toujours là. Je ne lui dis rien, ne voulant pas le briser. Après tout, je suis là en ce moment. Près et contre lui. Nos besoins sont les même. Nous avons l’obligation d’avoir notre opposé pour « mieux vivre », ou du moins, être mieux compris. Mais comment être compris par une personne qui ne vous ressemble pas ? Encore une question qui restera sans réponse. Je viens lui murmurer : « Bien sûr ». Pourquoi je te laisserai d’abord ? Surtout si je clame ta présence. Gleb, je veux retrouver un peu de bonheur. Même juste pour cette nuit. Le partager avec toi, comme si c’était la dernière fois. Blottie au plus profond de ses bras, je cherche encore à me faire humaine. Je sais que ces moments là seront rares. Que je n’irai pas me jeter dans les bras du premier venu pour lui réclamer un peu de sa chaleur. Parce qu’il n’y a qu’avec lui que j’en ai envie. C’est con comme chose, mais c’est comme ça. Silence. J’ouvre les yeux pour regarder d’un œil discret la fenêtre. Le ciel s’est dégagé, on peut voir quelques étoiles étincelantes. Chaque éclat est un vestige temporaire. Elles sont éphémères comme notre monde. Explosion, poussière. Comme nous prochainement. Six pieds sous terre. Je secoue ma tête pour faire partir ces idées plus que douteuses. Parfois, je me fais peur, mais c’est vraiment pas le moment là.

Ca me fait bizarre de sentir à quel point, tu as besoin de moi. Maintenant. Mais je doute que cela ne soit que temporaire. Oublions un moment que le temps existe, je le veux. J’aimerai tant que tout soit plus simple mais c’est impossible. Contre nature même. La facilité, ce n’est pas pour moi. Et le pourquoi du comment, j’en sais strictement rien. Je soupire, sentant par la même occasion ma cage thoracique se soulever avant de réduire son espace dans ma poitrine. Tu me rassures énormément. Mais je n’en dis rien, préférant te le faire comprendre ma présence, mon contact, ma peau. Oui je suis un peu plus heureuse de savoir ça. Mais je ne sais pas de quoi sera fait demain. Ni toi d’ailleurs. Mais je ne te laisserai pas, pas aujourd’hui en tout cas.

Je ferme un instant mes yeux, pour les ouvrir à nouveau. Et là, je ne peux empêcher un sursaut. Derrière toi, près de la fenêtre, se tenait une ombre. L’enfant. Mon mort. Miraculeusement, je n’ai pas hurlé. Je n’ ai pas eu le temps à vrai dire. Paranoïaque. Je replonge ma tête dans le cou de Gleb. Parcourus de tremblement, j’essaye de me calmer. Ce n’est qu’une illusion. Ce n’est qu’une illusion. Ce n’est qu’une illusion. Par la force des choses, je regarde une nouvelle fois par-dessus son épaule. Rien. Mais je vois encore très bien ses yeux. Bleus luisant dans l’ombre …

Je n'arrive plus à parler. La fatigue peut-être ? Mais je ne veux pas te quitter maintenant. Ni oublier durant un instant que je suis dans tes bras. Ne me laisse pas partir comme ça. Pas tout de suite. Que le temps me laisse encore un moment de repis. Qu'il laisse du temps à mon corps de serrer la chaleur d'un autre. Trouve un moyen. S'il te plait ...

-Gleb ... Comment on se débarrasse des ... fantômes ?

Je sens encore sa présence dans la pièce. Il est peut-être assis derrière moi, sur le lit. Ou encore juste au pied de celui-ci. Du coup, je n'ose plus bouger rien qu'à imaginer qu'il puisse être dans mon dos. Rigide comme un mur, un frisson me parcourt. Ne recommence pas, tu vas finir par lui faire peur une deuxième fois. Je m'enfonce un peu plus sous la couverture. Cherchant une protection suplémentaire aux bras de mon compagnon.
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeMar 2 Sep - 22:06

Elle ne dit rien. Je veux une promesse. Comment pourrais-je survivre seul? Ça me semble impossible. Et il y a si peu de personne dans ma vie. En fait, il n’y a personne. Parce que, peut-être, je ne verrais plus jamais Alec. Et toi, Yoruichi. Tu m’abandonneras. Tu le feras. Je le sais. Pourquoi elle resterait? Je ne suis personne, je ne suis rien. Elle finira par partir et me laisser complètement seul.

Avant que je ne le fasse moi-même, elle se blottie dans mes bras. J’aimerais me cacher dans les siens, mais il semble que ce se soit le contraire qui se passe. C’est encore moi le plus fort? Je n’aime pas tenir ce rôle parce que ce n’est pas moi. Ça l’a toujours été moi le plus faible. Je suis lamentable. Je n’aime pas quand elle se plonge dans mes bras avec autant d’insistance. J’aime sa présence mais je sais que dans ce cas là, il y a quelque chose qui ne va pas. Ça m’inquiète davantage. Elle ne restera pas. Elle partira un jour. Comme tout le monde. Je ne veux pas être seul. Jamais. Restes au près de moi. Est-ce que tu le feras?

Bien sûr qu’elle dit. Mais, je ne veux pas la croire. Elle a dit qu’elle ne me laisserait pas seule et elle s’est fait du mal. Puis, là, elle s’est serré contre moi et à hésiter. Pour finalement me dire un simple ‘’bien sûr’’. Je ne veux pas y croire car si elle ment, je tomberai de haut quand elle disparaîtra à son tour. Ça ne peut pas être vrai de toute façon. Je mordille ma lèvre inférieure. Contrôles ton inquiétude et ta peur. Pourtant, j’ai le cœur qui se fend. Mais, je ne dis rien. Je ne veux pas empirer la situation. Je ne veux pas causer plus de mal qu’il y en a déjà eu. Il manquerait plus que ça. Et ça l’aurait été de ma faute. Encore. Comme toujours. C’est toujours de ma faute.

Puis, je la sens trembler. Je n’ai rien dit et elle panique. Pourquoi? Des fantômes. On en a tous. Je ne me suis jamais débarrasser des miens. Je ne sais pas quoi lui dire.

-Quels sont tes fantômes?

Je lui demande ça sans trop en connaître l’utilité. Je ne pourrais pas plus l’aider. Qu’est-ce que j’essaie de faire? Je ne vais réussir qu’à raviver des mauvais souvenirs. Qu’est-ce que je fais moi quand j’ai peur? Je ferme les yeux. C’est ce que j’ai toujours fait. Mais, ce ne sera pas suffisant, non? Je ne sais pas. C’est mieux que rien.

-Fermes-les yeux.
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeMer 3 Sep - 14:31

Tournons la page,
Et vivons …
Jusqu’à la fin.


Qui sont-ils. Plutôt, qui est-il. Tu le sais, c’est ce petit garçon mort par ma faute. Avant que je ne puisse répondre, tu me demandes de fermer les yeux. Ce que je fais sur le champ, oubliant un peu le monde. Je ne répondrai pas à sa question, je n’en n’ai plus besoin. De plus, il a besoin lui aussi de se reposer encore un peu. Je lâche un soupire de soulagement. Se fermer au monde tout en restant en contact proche avec un être qui vous présent. A bout, totalement au sol. Mes muscles se relâchent, ma tête se vide petit à petit. Je parviens à murmurer : « Fatiguée … ». Assez clair comme message. J’ai besoin de reprendre mon sommeil là où je l’ai laissé. Loin de tout pour un temps limité. Je sais que tu le comprendras. Encore un dernier soupire et me voilà partie pour un monde où tout est calme quand il n’y a pas de rêves ou de cauchemars dans les environs.

Matin …


Trou noir. BAM. Un espèce de coup de feu me tire de mon sommeil. J’ouvre péniblement les yeux à la lumière. La cellule est baignée dans la clarté matinale. Toujours logée dans les bras de Gleb, je profite encore un instant de sa chaleur. Il doit encore dormir, sa respiration est calme et ses yeux closent. Après quelques minutes à paresser, je me décide enfin à me lever en m’asseyant sur le rebord du lit. Tout en m’étirant, je frotte mes yeux en lâchant un bâillement. Puis, je me retourne pour contempler mon compagnon. Doucement, je m’approche près de lui en lui déposant un baiser sur le front avant de lui murmurer :

-Je reviens. Je vais prendre une douche.

Tout en quittant silencieusement la cellule, je me dirige vers la mienne pour aller chercher mes affaires. Il y a quelques prisonniers dans le couloir. En passant devant celle de Bella, je remarque qu’elle est encore endormie. Je souris faiblement avant de me rendre aux douches. A peine devant la porte, une voix m’interpelle. Je me retourne pour voir de qui il s’agissait. Monsieur, pas très grand. Lunette sur le bout du nez. Gardien. Je ne demande pas le pourquoi de son appel, mes yeux se dirigent vers le bas. Sa main tendue vers moi, tenant une lettre à mon nom. Ca devait certainement être ma mère qui prend de mes nouvelles. Je le remercie tout en fourrant l’enveloppe dans ma poche.

Par une pression, la porte s’ouvre. Blanche et très bien illuminée. Et par chance, personne. En passant devant un miroir, j’ai le réflexe de baisser la tête. Hors de question. Je pose mes affaires devant la douche du fond. D’un geste d’abord hésitant, je soulève mon t-shirt. Les yeux se ferment et j’inspire. Ma respiration reprend un léger coup. Tout en me débarrassant du reste, je me jette pratiquement dans la douche en faisant un effort pour ne fixer que le carrelage blanc devant moi. Ma main cherche le robinet et finit par le trouver. Un jet d’eau glacée vient me tomber sur la peau. Glisse le long de ma personne, au début ça frôle puis, ça inonde. Une douleur mais un apaisement à la fois. Mes plaies me font mal. Ca brûle. Mes dents se serrent … Ma peau frissonne et tremble. Mes poils sont hérissés. Après quelques minutes, je me décide enfin à quitter cette eau froide. Mon cœur cogne dans ma poitrine. Ma respiration se saccade. Je me retrouve face à mon reflet …

Tremblement. Je pose un pied en dehors de la douche. Le miroir me montre ce que je suis ; un être humain blessé. Outre mes formes, les plaies sont là, bien ancrées dans ma peau. Peur. Rien de plus. J’attrape mon essuie et l’enroule au tour de moi. Curieusement, je viens par la même occasion saisir la lettre qui se trouvait dans ma poche. Enveloppe blanche adressée à mon nom. En lâchant un soupire, je viens ouvrir celle-ci. Mes yeux parcourant la lettre, s’humidifient. Je lâche le papier qui glisse doucement vers le sol. Ma main sur mon front … Ce n’est qu’un putain de cauchemar. Me jetant corps et âme dans la douche, je fais à nouveau jaillir une eau encore plus froide. Adossée contre le carrelage, je me laisse glisser en me repliant, nue, sur moi-même. Les larmes se mêlent à l’eau. Elles tombent ensemble sans laisser rien paraître. Elle me fait mal à être aussi glacée. C’est pas possible. Mon cœur se soulève, mon rythme cardiaque augmente. La poitrine se soulève, au point de me faire mal … Je suis à bout.

Sur la lettre, on pouvait lire :
« Madame Itanaki est décédée dans le courant de la nuit du vingt cinq octobre. Suite à un suicide.
Toutes nos condoléances. »
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeMer 3 Sep - 21:43

Elle ne dit rien. Alors, je la regarde. Elle m’a écouté. Ses yeux sont clos. J’observe les traits de son visage. Ils cessent peu à peu de s’étirer par la panique. Elle semble se détendre et cesser de trembler peu à peu. Quoi? C’est tout? C’était aussi facile? Au fond, je ne m’en plains pas. Cependant, je ne m’y attendais pas. Je suis content, si elle se sent bien, si j’ai réussi à être utile. Mais, elle m’inquiète encore, elle m’inquiétera toujours. J’ai peur qu’au fond, quelque chose n’aille pas. Il ne faut pas que ses fantômes reviennent. Mais, elle ne peut garder les yeux fermés pour toujours.

J’aimerais que le temps s’arrête. Ça serait merveilleux, non? Je ne pleure pas, Yoruichi ne tremble plus. Elle va bien. Elle est fatiguée qu’elle dit. Rien de plus normal. Elle s’endormira bientôt. L’une de mes mains joue dans ses cheveux.

Je ne m’endors pas. Je ferme les yeux pour ne pas à voir les ténèbres m’enlacer et m’étouffer, m’étrangler. Je ferme les yeux pour chasser mes propres fantômes. Ça ne marche pas aussi bien qu’avec. Je réussis à somnoler un peu. Au fond, je crois que je ne voulais pas dormir de toute façon. Je préfère rester éveiller et attendre le réveil de Yoruichi. Je ne veux pas que ça fasse comme tout à l’heure et que je ne me rende même pas compte qu’elle m’abandonne. Même si c’est pour quelques minutes. J’ouvre les yeux seulement de temps en temps, pour vérifier si Yoruichi dort toujours et si le soleil se lève. Vers les 5 heures du matin, le soleil se fait plus clair mais aucun rayon du soleil n’entre dans la cellule. J’attends avec appréhension qu’il soit 6-6h30 pour voir un peu de lumière. Je compte les minutes dans mon esprit pour voir passer le temps. J’abandonne après avoir calculer 10 minutes, voyant que ça ne me distrait franchement pas. Je désespère en regardant par la fenêtre une autre fois. Non, toujours pas de soleil.

Je ferme les yeux pour de bon, jusqu’à ce que mon amie se réveille. Je la garde dans mes bras et la garde près de moi. Mais, après je ne sais trop combien de temps, un temps long et sombre, elle commence à se mouvoir. Je n’ouvre les yeux. Pas tout de suite. Pas l’envie. Je suis bien là. Son absence crée un vide désagréable. Je sais qu’elle n’est pas loin par contre, je sens un poids sur le rebord du lit. Elle est là. J’ouvre les yeux quand elle se penche sur moi et pose ses lèvres sur mon front. Je frissonne et me couche sur le dos. Je la regarde. Elle part. Comme tout à l’heure. Mais, elle revient. Comme tout à l’heure. Je n’aime pas qu’elle s’en aille, même un instant. Sauf que je ne peux pas la garder toujours près de moi. C’est impossible. Je ne peux pas. C’est pourquoi, le plus souvent, je suis seul.

Je la laisse partir. Elle reviendra de toute façon. Je ferme les yeux. Mais, rapidement, je les ouvre et finis par m’asseoir sur le rebord du lit. Mon cœur bat vite comme si elle ne reviendrait pas. Elle l’a dit. Elle reviendra. Je n’ai rien à craindre. Pourtant, j’ai peur. Je me sens mal. Je ne peux plus l’attendre. Je me lève, juste vérifier si elle est sur le chemin du retour, si elle a bientôt fini, si elle revient. Ne me laisses jamais Yoruichi.

Elle est partie depuis un moment. Peut-être a-t-elle des ennuies?

Je me dirige vers les douches. J’entends de l’eau couler. Mais, c’est peut-être quelqu’un d’autre, je ne sais pas. Je n’ose pas m’aventurer, de peur de déranger. Je ne fais qu’ouvrir la porte.

-Yoruichi, est-ce que c’est toi?

Dans un coin, je vois ses vêtements, c’est elle. Mais, elle, je ne la vois pas, elle est sous la douche.
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeJeu 4 Sep - 19:01

C’est une femme qui m’a donné la malchance de voir le jour. Je la hais pour ça, mais d’un côté, c’est au prix de sa vie qu’elle a voulu me garder. Elle est tombée à genoux devant cet homme qui ne voulait pas qu’elle me garde. Elle s’est battue durant les premières années de ma vie, pour me protéger. Elle m’a donné son temps et son amour. Sa présence sur ma peau, ses larmes sur mes joues, ses rires sifflant dans mes oreilles. C’est ça une mère. Celle qui nous réchauffe quand on demande juste, un peu d’attention. Au file du temps, elle couvre beaucoup trop, on se sent étouffer. On veut partir à cause de ça. A cause de ce trop plein d’amour. Et si ce n’est pas le cas, on s’enferme dans une bulle où elle n’a pas accès. Cet endroit est le seul, où jamais, elle pourra nous tirer. Ce que moi j’ai fait. Je lui ai interdit de découvrir la personne que j’étais. Même si elle me regardait de loin. Même si elle sentait qu’au fond, j’avais besoin d’elle. Elle n’a jamais dépassé la limite. Ma limite que j’avais imposée. Elle n’était pas heureuse. C’est peut-être pour ça qu’elle couchait avec ses hommes. Peut-être n’était-ce pas seulement à cause de mon père … Mais de moi ? Non ! Même quand j’étais encore toute jeune, je lui réclamais à ce moment là sa chaleur. Ce n’est pas de ma faute … Mes hurlements reprennent dans ma tête. Impossible. Pas comme ça, pas ça.

C’est trop tard.

La porte grince. J’entends lointainement mon nom. C’est toi ? Oui, je reconnais ta voix. Lassitude. Je ne réponds pas, il s’est bien que c’est moi. J’ai froid, mais mes larmes me brûlent la peau. Je tremble mais je suis tellement bas que ça ne fait plus rien. Mes SOS sont invisibles, je n’ai plus besoin de ça. Pourquoi crier ? Pourquoi pleurer ? Parce que je suis humaine ? Parce que ma mère c’est tiré une balle ? Pourquoi t’es partie avant moi maman … Je me replie encore plus sur moi. Accusant mentalement l’eau qui coule sur ma personne, de couvrir ta voix. Je fais comme si je ne t’avais pas entendue. Peut-être que tu rebrousseras chemin pour aller m’attendre dans ta cellule. Je reviendrai … J’avais cru lire ça dans les yeux de ma matrice. Pourtant, elle n’est jamais revenue. Pire, elle est partie avant moi. J’ouvre les yeux pour regarder le carrelage devant moi. Il dessine mon ombre. Floue. Les jambes ramenées contre moi, je me cache comme un enfant qui aurait peur de tout. C’est fini le temps des rêves. Même si j’y ai jamais cru. Maman, pourquoi faire des promesses qu’on ne tient pas ? Je souffre en silence, de mon mal qui cogne entre mes côtes. J’ai tout raté …

Après un bref moment, je me redresse en coupant l’eau tout en te parlant assez fort : « Oui c’es moi ! ». Attrapant au sol mon essuie que j’enroule autour de ma poitrine. Mettant un pied en dehors de la douche pour te regarder bêtement. J’acquiesce un sourire en te voyant dans l’entrebâillement de la porte. Pourquoi te fais-tu donc autant de soucis pour moi ?

-J’ai bientôt fini … Tu peux m’attendre dans ta cellule ?

Assez gênée par l’idée d’être fixer en étant sortie d’une douche. Mieux vaut que tu ailles m’attendre là-bas. Tu sais, là où tu te poseras sans doute plein de questions sur mon mal. Sans savoir de quoi il s’agit réellement. Cinq minutes plus tard, j’avais déjà enfilée à nouveau mon t-shirt et mon dessous de la veille. Mes yeux reviennent sur le sol. Le papier. Je le ramasse, en passant devant une corbeille, je m’apprête à la jeter quand je me dis que … Il ne fallait pas. Je la range donc dans ma poche avant de trottiner jusqu’à ma cellule pour y déposer mes affaires et de revenir dans celle de Gleb. Silencieusement, je viens me blottir contre lui. Pas d’effet de surprise, juste peut-être inattendu.
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeVen 5 Sep - 20:00

Pas de réponse. Pas de voix. Juste l’eau qui coule. Je n’ose par contre pas m’avancer plus près. J’attends, l’air nerveux, que mon amie me réponde ou bien vienne vers moi. Je finis par entrer complètement mais ne m’avance pas. Je reste dos au mur, les yeux aux sol, comme un enfant qui attend une approbation pour quoi que ce soit. Sauf que je ne cherche aucune approbation mais un signe de vie.

L’eau arrête. Oui, c’est elle. Mais, pourquoi as-tu mis tant de temps à répondre? Il n’y a quelque chose qui ne va pas. Je le sens. Cependant, mon intuition n’est pas crédible car, chaque jour, chaque seconde, je m’imagine que rien ne va. Effectivement, rien ne va. Rien ne va parce que Yoruichi a peur, a mal, se fait du mal et pleure. Et son mal-être se reflète sur moi comme si je n’étais pas humain, que je n’avais pas mes émotions propres. Je ne fais que copier ceux des autres. C’est bien la preuve que, sans gens autour de moi, je ne suis rien?

Je dois l’attendre dans ma cellule. Elle va revenir. Je n’aurais pas dû en douter. Mais, ce qui est fait et fait. Je me sens honteux. Par contre, quand je lève les yeux, elle sourit. Elle ne m’en veut pas. Elle à l’air…Bien..? Je ne devrais pas me fier à ses sourires. Quand elle sourit, c’est pour me rassurer et quand il faut me rassurer c’est que quelque chose ne va pas. Quelque chose ne va pas. Mais, obéissant, je baisse les yeux et l’obéis. N’ayant pas l’envie de lever les yeux pour voir un numéro, je compte les cellules que je traverse. Je tombe sur la mienne et y entre. Quand je décide à regarder plus haut que le sol, je constate l’absence de toute personne, les draps défais de mon lit. Oui, c’est bien ma cellule.

Je m’assois au fond du lit, appréhendant son retour douloureusement. Elle va revenir. Elle l’a dit. Deux fois. Elle va revenir. Pourquoi elle me fuirait? J’ai tellement besoin d’elle. Elle a besoin de moi aussi, non? Peut-être est-ce seulement moi qui se plait à croire une chose pareille. Peut-être qu’au fond, elle se fout pas mal de moi. Je ramène mes genoux vers moi et y dépose mon front, comptant les minutes. 2 minutes. Elle va venir bientôt. Elle avait bientôt fini, elle sera là dans la prochaine minute. Rien. J’attends encore.

Yoruichi arrive, seulement après 5 minutes. Elle n’a pas pris beaucoup de temps bien que ça n’a pris que quelques secondes avant que je ne recommence à m’inquiéter et à craindre. Elle vient dans mes bras sans rien dire. Quelque chose ne va pas. Je la serre contre moi. Je ne dis rien.

Sans doute peut-elle me sentir un peu nerveux, crispé. Et oui Yoruichi, je suis inquiet comme toujours.
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MessageSujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv]   Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] - Page 3 Icon_minitimeSam 6 Sep - 17:11

Peu de chose,
Nous sommes …


Etre orphelin, c’est immonde pour un enfant. Priver de sa mère. Comme Bella. Elle a perdu assez tôt ses parents, elle a souffert. Comme moi en ce moment, à la seule différence, c’est que je suis dans les bras d’un homme. Celui qui a jusqu’ici été capable d’atténuer ma peine. C’est égoïste de ma part de te fermer cette vérité ? De tout façon, tu sens que je vais mal. Tu es comme un miroir, à refléter donc à sentir ce que l’autre est. Tu vois que je vais mal ? Qu’il manque quelqu’un dans ma vie ? Non, tu ne peux pas voir ça, c’est impossible. Tu ne peux que sentir. J’hurle en silence l’absence définitive de ma mère dans tes bras, et tu ne comprends pas. Comprendras jamais … Je me redresse en l’asseyant un peu plus loin. J’hésite. Commencer par le pire ou le meilleur ? J’ai mal au ventre, si tu savais à quel point. J’serai même prête à me jeter sous les roues d’un train.

J’écoute le jour, devenir lassant. Passer toutes mes journées comme ça ? Impossible, je ne le supporterai pas. Pourtant, t’es là. Et je t’en remercie. Merci pour tout. Mais je sens de plus en plus les crocs de la fin se refermer sur ma gorge. Tu comprends pas ça. Qui le voudrais en même temps. Je me force à lever les yeux vers toi. Ne lis pas en moi de la tristesse, vois juste, celle que j’étais au début. Amusée. Vivante. Je sors la lettre de ma poche et te la tend. Regarde donc ce qui fait que ma chance tombe à l’eau, et que mes plaies s’ouvrent à nouveau. Vois comme je suis abattue, au fond, couchée face au monde. Tremblante, face à des ombres. Morte face à des vivants … Insupportable.
Je me reviens lui voler un peu de sa chaleur, avant de me redresser. Debout, je le regarde, jouant dans ses yeux. Je ne dis qu’une seule chose, dans un murmure : « jette la pour moi … S’il te plait. ». Je vois bien, qu’il a peur. Mais il n’y a pas de quoi. C’est la vie Gleb. Ma main se pose sur la sienne. C’est une évidence. Qu’il en soit ainsi. Je ne veux pas le quitter comme ça. Mais je ne peux m’empêcher de vouloir fuir toutes présences pour l’instant. Ne me demande pas de rester … Je ne le supporterai pas. Tu ne verras probablement pas la lame qui s’enfonce dans ma chair. Mais je ne t’en veux pas. Ne me retiens pas … J’en peux plus. Mes pas s’éloignent du lit. Toutefois, je me retourne vers lui. Un véritable sourire aux lèvres. J’ai une requête pour toi Gleb …

-Pourrais-tu … prendre soin de Bella ….

Après ça, je n’attends pas une réponse. Je m’éloigne. Je sais que je peux compter sur toi. Tu as su prendre soin de moi. Tu en feras de même avec elle. Je te promets, que j'ai fait de mon mieux.

Pardonne-moi ...
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