Couloirs [pv Bella ... Comme d'hab]

Je la vie quelque peu troublée…elle finit par me répondre :

- Je ne sais pas … les hommes sont cons.

- Oui…enfin pas tous.

Je ne sais pas si elle m’entend car elle a l’air soudainement perdue dans ses pensées. Une expression de dégout peignait son visage si parfait. Je finis de boutonner le haut de mon uniforme de prisonnier et nous sortions dans le couloir. Mes cheveux mouillés me donnèrent froid, tellement la température est basse ici. Pour ma plus grande peur, le groupe d’homme de tout à l’heure est encore présent nous sifflants comme de la marchandise…

’ Hey les filles, une partouse ca vous dit ?’’ lança l’un d’eux

Je m’arrête net…complètement frustrée, choquée et dégoutée. Je sens mon sang ce glacer. Il y autre chose que je sens près de moi, c’est la rage de Yoruichi. J’ai l’impression qu’elle est une bombe prête à exploser. Son visage était dénué d’expression comme si c’était une autre personne. Je la vis se diriger vers le jeune homme qui doit avoir à peine 20 ans en le regardant droit dans les yeux. La Yoruichi de maintenant me fit froid dans le dos, elle est méconnaissable. Je la vois qui s’approche de son oreille et qui lui murmure quelque chose mais je n’entends strictement rien, le son de sa voix est beaucoup trop basse. Les autres de la bande ne bouge pas d’un seul millimètre, tout comme moi, qui reste figé moitié apeurée, moitié admirative.
J’entends le jeune répondre, avec une expression amusée et pleine d’envie :

- Vole à l’étalage, une partouse ça vous dit ? J’ai envie de vous.

Elle reste penchée sur lui et lui murmure à nouveau quelque chose à l’oreille. Le visage du jeune homme se décomposa littéralement. Il se fige et devient aussi blanc qu’un mort. Je suis très curieuse de ce qu’elle a bien pu lui dire…soit cette fille est complètement inconsciente soit elle a un sacré cran. Elle lui déposa un léger baiser sur la joue…

- Nous pouvons y aller... lança-t-elle d’un ton encore plus froid qu’à la bibliothèque.

Je lance un dernier regard vers le groupe qui ne bougea pas d’un millimètre, les yeux ronds comme des billes. Je ne sais pas ce que Yoruichi leur à dit, mais en tout cas, ça a fait son effet. Je ne suis pas douée pour la psychologie, mais je suis douée pour voir passer les différentes humeurs sur le visage des gens. En l’occurrence, sur le sien à elle. Je vis tout d’abord de la froideur, qui laissa place à une expression de rage tellement intense que j’ai cru qu’elle allait hurler. C’est ici, pour la première fois, que je vis ses yeux de meurtrières…On aurait dit qu’elle avait une folle envie de tuer. Je sentis une boule d’angoisse naitre dans le fond de ma gorge. Je déglutis difficilement, n’osant pas lui adresser la parole, de peur de l’offenser.

- Bella, tu n’as pas de petit ami ?

Cette question me surprit quelque peu…pourquoi me pose-t-elle cette question soudainement ? A cause de cette histoire de douche ?...je lui répondis, ne cherchant plus à comprendre :

-Euh non…enfin j’en avais un, mais il a rompu le lendemain de mon arrestation. Ce qui est on peut plus compréhensible…

Je m’apprête à lui retournée la question, lorsqu’elle me coupa l’herbe sous le pied :

- Moi non, je hais les hommes.

Je crois que cette fille n’a pas finit de me surprendre…je reste silencieuse quelques secondes face à sa réponse qui me désarçonna. Elle n’aimait pas les hommes…dans quel sens ? Parce qu’elle était homosexuel ou parce qu’il y avait une raison bien plus précise. Je penche plutôt pour la deuxième solution. Dans sa voix il y a tant de haine que cela attise dangereusement ma curiosité…

- Pourquoi tu les hais tant ? Ils ne sont pas tous mauvais…enfin disons que j’ai eu la preuve qu’ils ne sont pas tous mauvais…

Un silence s’installe…et persiste… Je crois que je n’aurais jamais du m’aventurer sur ce terrain, car pour une raison que j’ignore, cela la mets dans une rage différente de ce que j’ai pus connaître…Un homme lui aurait-il fait du mal pour qu’elle les hait tant ? Je n’en ai aucune idée mais j’ai trop peur d’approfondir le sujet, peur qu’elle ne part loin de moi, me laissant seule à nouveau. Nous continuons notre chemin dans les couloirs, tout en progressant avec lenteur. Certains prisonniers étaient assis la tête entre les mains, au bord du désespoir. Cette image me fit mal au cœur…j’ai l’impression de me voir à leur place.

- Tu lui a dis quoi tout à l’heure à l’autre ? Lui demandais-je pour changer de conversation. Tu sais tu m’a beaucoup impressionnée. Soit tu es folle, soit tu as du cran.

Je laisse échapper un petit rire clair et doux. Elle ne le sait pas, mais je la respecte déjà. Je la surnommerais dès à présent, Yoruichi, le chat sauvage. Je vois qu'elle reste encore un peu froide suite à ma question de tout à l'heure. Je commence à culpabiliser, juste asser pour lui présenter des excuses.

-Yoruichi...je suis désolée si ma question sur les hommes à été un peu déplacée ou si elle ta contrariée...

Je me sens ridicule...j'espere ne pas l'avoir offensé, dans ces cas là, Yoruichi pardonne moi...

Je m’y attendais à cette question ‘’ pourquoi tu les hais tant ? ‘’. Parce que c’est de leur faute si je suis ici. Si ce salo n’était pas revenu et m’avait traité comme sa fille et non comme son chien… et l’autre. Bon soit, je dois me calmé avant qu’elle ne me demande ce que j’ai.
-Parce que je n’ai pas confiance en eux.
Elle enchaina directement avec une autre question histoire de changer de conversation, quand elle vit l’expression de mon visage.

- Tu lui a dis quoi tout à l’heure à l’autre ? Tu sais tu m’a beaucoup impressionnée. Soit tu es folle, soit tu as du cran.

- Oh juste qu’il ne devait pas nous embêter, sinon j’allais tout raconter au gardien. Qui sait, je suis peut-être un mélange des deux, lui répondis-je en souriant.

Si elle croit ou non à ma réponse, je n’en sais rien. En tout cas elle n’avait pas l’air de douter de ma parole, tant mieux. C’est mieux pour moi, sinon je vais devoir déballer toute l’histoire d’une malheureuse vie –ma vie- … Bella n’était ici que par erreur de jugement. Une fille ayant son gabarit psychologique ne pouvait pas avoir commit un meurtre ou même voler. C’est impossible, je ne dis pas qu’elle n’est pas futée, mais elle est trop douce et trop gentille pour faire du mal à qui que ce soit. J’en avais presque de la peine pour elle.

-Yoruichi...je suis désolée si ma question sur les hommes à été un peu déplacée ou si elle ta contrariée...

Son attitude m’étonne, pourquoi est-telle désolée ?! Ce n’est qu’une question comme une autre après tout, elle ne pouvait pas savoir qu’elle impacte cela aurait sur moi.

- Tu n’as pas à être désolé Bella.

Les prisonniers autour de nous me dégoutent pour la simple et bonne raison qu’on voyait tout de suite quel genre de personne ils étaient. Lui c’est un violeur, elle une psychopathe, ce jeune bambin un voleur, et elle … Elle n’a rien à foutre ici –Bella-. Le temps passe vite quand on flâne dans les couloirs de la prison.

J’étais appuyer contre le mur, je déteste cet uniforme, il ressemble à rien, pire j’ai l’impression de ressembler à une baleine bleue.

- Dis Bella, tu ne trouves pas qu’on ressemble à des cachalots dans ces uniformes bleu ?

J’éclatai de rire à ma propre constatation. Oui j’avoue c’est débile de ma part, mais il faut bien que je me lâche de temps en temps, du moins avec Bella, elle me faisait penser à un jeune chiot qui avait besoin de sa mère. Et vous avez déjà vu une mère dure envers son rejeton ? Bien sûr que nan.
Elle est quand même mignonne cette Bella, elle n’avait rien à envie aux autres.
Le soir est arrivé si rapidement que je ne m’en suis pas rendu compte. Il était temps de regagner notre cellule …

Elle me dit que si elle déteste les hommes à ce point c’est parce qu’elle n’a pas confiance en eux...cette fois-ci, je n'insiste pas. Ensuite elle me répondit qu’elle avait juste dit à ce jeune pervers que s’il continuait, elle raconterait tout au gardien…je ne savais pas que les prisonniers avaient si peur des gardiens ici. Vu le visage décomposé et apeuré qu’il avait affiché, je doutais quelque peu…mais bon, pas la peine de s’éterniser dessus. Quand je lui présenta mes excuses elle me répondit quelque peu étonnée :

- Tu n’as pas à être désolé Bella.

- Oui mais bon…j’ai peut-être été indiscrète. Ce n’est pas ce que j’ai voulu laisser paraître donc voilà.

Elle resta muette mais me sourie. Il est rare de voir sourire quelqu’un dans cette prison, c’est pourquoi chaque sourire franc et sincère, illuminait un peu l’ombre de cette prison et réchauffait la température beaucoup trop basse. Nous flânons encore quelque temps dans les couloirs quand je vis que la journée touchait à sa fin. C’est la première fois qu’une journée ici passa aussi vite…et je le devais en particulier à Yoruichi. Etre en contact avec quelqu’un que l’on appréciait, rendait les jours ici, moins lourds et douloureux. Elle s’appuya contre le mur en reluquant son uniforme…je sais déjà ce qu’elle en pense. C’est sur qu’à côté des vêtements qu’elle portait cette après-midi, cet uniforme n’avait rien de jolie. Elle me regarde et balance :


- Dis Bella, tu ne trouves pas qu’on ressemble à des cachalots dans ces uniformes bleu ?

Je sens le fou rire monter et je le laisse exploser littéralement. Je suis courbée en deux totalement écroulée de rire. Oui pour pas grand-chose mais quand même. Ma manière dont elle a dit cela, me fit rire de plus belle. J’entendis son rire à elle, Yoruichi, résonné sur les murs de Sadismus, en communion avec le mien. J’en pleurais même de rire…Cela me soulageait d’un poids dont j’ignorais l’existence. Une fois la crise de rire passée (qui était aussi un peu du au stress accumulé), je la regarde tout sourire et lui répondis :

- Ba disons qu’il est vrai qu’ils ne sont pas très classe…je dirais même que sa fait plombier.

Je ricane et vis que le soleil était presque entièrement couché…il va être temps de regagner nos cellules. Ce qui me démonta quelque peu. Etre en compagnie de Yoruichi était vraiment agréable, malgré qu’elle peu être froide parfois. Je l’apprécie quand même.

- En tout cas, dis-je avec timidité, je ne regrette pas de t’avoir effrayée dans cette bibliothèque…tu veux toujours m’étouffer dans mon sommeil ? Tu peux faire vraiment peur parfois tu sais ?


Ici aussi je laisse échapper un petit rire. Je me sens beaucoup plus décontractée qu’il y a une semaine. Soudain, la lueur d’espoir qui était déjà faible, se ralluma un peu plus. Ethan l’avait fait naitre…Yoruichi la ravivait.


- Au faite tu es dans quelle cellule ? Lui demandais-je. Moi dans la 21.

C’est alors que je vis qu’elle fut surprise, car je ne savais pas encore, qu’elle et moi, allions nous rencontrer plus que je ne le croyais.

- En tout cas, dis-elle avec timidité, je ne regrette pas de t’avoir effrayée dans cette bibliothèque…tu veux toujours m’étouffer dans mon sommeil ? Tu peux faire vraiment peur parfois tu sais ?

Etait-elle aussi naïve que ça ? Je commence à me demander si je n’avais pas une tête qui faisait peur. Comme si j’allais l’étouffer dans son sommeil. Elle est définitivement drôle cette fille la. Je prends mon air le plus sérieux et je lui réponds calmement :

- Bien sûr que j’ai toujours l’intention de t’étouffer dans ton sommeil. Si tu veux avoir encore plus peur, demande le moi … Je ne me gênerais pas.

Elle a une expression horrifiée sur le visage, pauvre fille va. Je souris et termine par un :

-Non mais sérieux Bella, tu m’as bien regardée ? Nan je n’ai jamais eu l’intention de t’étouffer !

- Au faite tu es dans quelle cellule ? Me demanda-t-elle. Moi dans la 21.

Surprise totale, la nana n’était qu’à une cellule de moi. Je me dis que plus je serais près d’elle, mieux elle se sentira. En espérant ne pas modifier ma sale habitude -adorée- de vouloir être seule. Le temps avance, bon sang, dire qu’il y a des gens ici qu’ils sont en manque de tout. En y réfléchissant, on fait que tourner en rond quand on est prisonnier. Mais d’un coté, ca ne sert absolument à rien d’être enfermé, autant tout de suite nous tuer. La punition de l’homme se fixe à une attende impatiente ou non avec la mort. Mais si l’homme … Bon stop Yoruichi, tu chauffes ton cerveau pour rien à faire tes réflexions à deux balles sans aucuns sens. Merde, je suis ici pour RIEN, la cata. C’est pire que d’aller … Yoruichi ferme la et va dormir …

- Euh, oui … Dans la 23 ème. Nous ne sommes pas du tout loin l’une de l’autres. Mais ce n’est pas pour autant que tu pourras t’amuser à me réveiller toutes les deux minutes pour un truc ou pour un autre !

Je suis ferme, mais elle sait bien que je rigolais … à moitié. Les pensées sont tellement différentes ici par rapport à dehors. J’me demande si Bella pensait la même chose. Tout ce bordèl des pensées … Vivons con et jeune dans les entrailles d’une prison à vie.

- Bon, Let’s Go.

- Bien sûr que j’ai toujours l’intention de t’étouffer dans ton sommeil. Si tu veux avoir encore plus peur, demande le moi … Je ne me gênerais pas.

Je pris une expression horrifiée.

-Non mais sérieux Bella, tu m’as bien regardée ? Nan je n’ai jamais eu l’intention de t’étouffer !

Je sentis mes muscles se détendre. Je suis vraiment à fleur de peau, mais je ne sais pas si elle s’en rend compte, mais Yoruichi peut vraiment être persuasive et effrayante quand elle le veut. Je souris.

Je lui pose la question pour sa cellule et c’est là que je fus surprise et enjouée par sa réponse :

- Euh, oui … Dans la 23 ème. Nous ne sommes pas du tout loin l’une de l’autres. Mais ce n’est pas pour autant que tu pourras t’amuser à me réveiller toutes les deux minutes pour un truc ou pour un autre !

Décidément, pour la deuxième fois, la chance tourne en ma faveur. Je suis contente que elle et moi soit aussi proche question cellule. Cela me rassure quelque part. Nous nous connaissions depuis le matin et déjà je sens qu’un lien fin et fragile, mais un lien tout de même se tisse entre nous.

- Je suis contente que l’on soit proche en cellule, mais ne te fais pas de soucis, je suis pas le genre de personne à importuné les autres ne t’inquiète pas. Je te laisserais passer tes nuits sans dérangements. Je ne suis pas quelqu'un d'encombrante.Lui répondis-je avec un sourire.

En faite elle me fait aussi pensée à une lionne. Oui elle est plus une lionne qu’un chat, car elle semble avoir un instinct protecteur envers les personnes comme moi : Trop gentille et sans défense. Cette pensée me fit sourire et rire. Il suffit de repensé à tout à l’heure avec ce jeune homme…je suis presque sûr qu’elle ne lui a pas dis ce qu’elle m’a affirmé tout à l’heure. Je suis peut-être une fille fragile, mais loin d’être naïve. Je sais que c’est l’image que je laisse paraître, à mon plus grand regret mais qui sait, peut-être qu’a force de vivre ici, je pourrais m’en faire un atout…ouais, quand je serais moins fragile et moins peureuse peut-être que ça pourra se faire. Je dois avoir l’air pathétique ici…
Le soleil décline de plus en plus. Yoruichi aussi a remarquée :

- Bon, Let’s Go.

Il est temps d’y aller et cette idée ne m’enchante guère. La rencontre avec Yoruichi a rendu ma journée moins monotone que les précédentes. Une fois entrée dans ma cellule je retournerais à la monotonie lugubre et triste. J’acquiesce au lieu de répondre de vive voix et la suivit. Le temps d’arriver à nos cellules je lui demanda :

- Dis…excuse moi si c’est indiscret, mais tu as tuée combien de personnes pour arriver ici ? Parce que à te parler tu n’a rien d’une meurtrière

C’est vrai, à lui parler comme ça, elle n’a rien d’une meurtrière. Ok, elle est parfois froide et bizarre mais rien qui montre qu’elle ait tuée. Mais comme je l’ai toujours pensée : Il ne faut pas se fier à l’eau qui dort.

Je la regarde, attendant une réponse de sa part, en espérant que je n’ai pas l’air trop indiscrète. En faite tout en elle m’intrigue. Elle dégage une aura vraiment mystérieuse qui me fit naitre milles et une question dans ma tête. Mais chaque chose en son temps, vu le nombre d’année que je vais passer ici…j’ai largement le temps de lui poser les questions en temps et en heures.

Nous nous rapprochons inexorablement des cellules, les autres prisonniers commençaient à rentrer au fur et a mesure pendant que d’autre continuait de parler dans les couloirs.

Suite à ma question, je la vois compter sur ses doigts : un, deux, trois…quatre (mes yeux s’agrandissent au fur et a mesure), cinq…six…
Elle s’arrêta là. Je suis tout simplement effaré quand elle me dit :

- Ben, j’en ai tués deux.

Terrible chute qui fit descendre ma peur comme dans les montagnes russes. Là elle m’a bien eu je dois l’avouer. Face à ma réaction, je la vois sourire. Je me demande pourquoi elle les a tués elle qui a l’air si gentille dans le fond…Je me dis que si elle a fait ça, c’est qu’il devait y avoir une bonne raison. Mais je me demande surtout qui. Mince alors…je ne suis pas du genre curieuse, mais face à Yoruichi je ne pouvait freiner cette curiosité qui m’encombrait la tête.
Je vis alors que plusieurs gardiens pousse les détenus à l’intérieur de leur cellules…j’ai l’impression que nous sommes des chiens. Soudain, Yoruichi me saisit par le bras et me tira vers elle. Quand je vois que le couloir est envahit je la compris immédiatement. Elle veut attendre un peu que le couloir se dégage avant de regagner nos cellules. Nous étions à l’écart dans un petit coin où nous n’étions pas écrasés par les autres, libres de nos mouvements.

- Nous sommes mieux ici, que collée contre eux. Dis-je d’une voix fébrile.

C’est surtout que je ne veux pas me retrouver séparer de Yoruichi, seule, coincé entre deux pervers assoiffés de jeunes filles innocentes. En bref, je me sentais en sécurité avec elle. Nous attendions toujours lorsqu’elle me posa une question qui me désarçonna :

- Bella, pourquoi es-tu ici ?

J’attendis quelque secondes, le temps de reprendre mes esprits et de me recentrer pour sortir le même mensonge que tout à l’heure :

-Je te l’ai déjà dit Yoruichi…je…je suis ici pour meurtre…et…

Elle me regarda droit dans les yeux, je sentis les larmes montées. Je n’étais absolument plus capable de lui mentir. J’ai l’impression que ses yeux affichent un message disant : « Je sais quand tu mens alors ne te fatigue pas. »
Je baisse la tête, une larme roulant sur ma joue que j’essuie d’un geste rapide. Je pris une grande respiration avant de lui répondre d’une voix faible et fragile :

- Je…c’est compliquée. Si tu veux vraiment tout savoir, je suis ici à la place de quelqu’un d’autre…

Je m’arrête, mais en voyant qu’elle attendait plus que ça, je repris :

- Un soir ma meilleure amie m’a appelée en crise de panique. Elle m’a demandée de la rejoindre près du lac pas loin de chez moi. C’est ce que j’ai fais. C’est là que j’ai découvert le corps de son petit ami, inerte sur le sol. Ils avaient eu une violente dispute et Kathleen la poussé violement à terre…sauf qu’il c’est brisé le crane sur un rocher. Bien évidement il est mort sur le coup. Quand elle m’a expliquée tout ça, je suis allée au commissariat pour avouer un meurtre involontaire que j’avais moi-même commis…Je l’ai couverte en somme. Je sais que tu dois trouver ça complètement ridicule, mais Kathleen était tout pour moi, une amie, une sœur. Je ne la voyais pas derrière les barreaux…elle m’a tellement aidée et j’avais tellement besoin d’elle que je ne me voyais pas vivre le court de ma petite vie tranquillement en la sachant en prison. Voilà pourquoi je suis ici…je suis a Sadismus à sa place, je n’ai jamais commis un meurtre…jamais je n’en aurai eu le courage, même si je l’aurai voulu au plus profond de moi-même.

Quand j’eu terminée, je sentis une autre larme roulée sur ma joue. Je lui ais fais cet aveux tout en continuant de marcher dans le couloir, une fois qu’il fut à peu près vide. Je regarde Yoruichi qui à l’air surprise de mon aveux. Je ne crois pas qu’elle s’y attendait…De toute façon qui, ici, peut s’attendre à ça. Elle ne fit aucun commentaire sur ce que je viens de lui dire et changea complètement de conversation, mais dans le fond je sais qu’elle ma écoutée…la seule chose que j’espérais c’est qu’elle ne me prenne pour une petite idiote…mon acte, on peut le comprendre que lorsqu’on à vraiment aimé quelqu’un avec force. Kathleen à été pour moi comme ma sœur jumelle, ma sœur de sang…

- Hey Bella, c’est quand qu’ils vont changer nos uniformes … t’as pas envie de devenir un zèbres ? C’est déjà mieux qu’un cachalot non ?

Je laisse échappée un petit rire face à sa réflexion…qu’est-ce qu’elle me fait rire. Yoruichi avait un effet sur moi de décompresseur.

- Cachalot, zèbre, mouton, ou même vache…d’une manière ou d’une autre, nous aurons l’air quand même ridicule.

Je regarde autour de moi, les prisonniers s’entassent dans leurs cellules. J’ai l’impression que nous sommes des animaux, condamnés à vivre en cage le restant de nos jours, tenus en captivité. On aurait dit un Zoo…

Nous attenions enfin nos cellules. Yoruichi s’arrête devant celle qui devait être la sienne. Je la regarde, en souriant. Je n’avais pas vraiment envie de la laisser mais bon, nous n’étions pas non plus amenées à ne plus se revoir. Je la regarde et lui dit en souriant franchement :

- Merci Yoruichi, ma journée était un peu plus pimentée grâce à toi. Je suis contente de t’avoir rencontrée.

Je vois qu’un gardien s’impatiente derrière moi, il attend que je rentre dans ma cellule…quel patience dont il faisait preuve ces gentils gardiens….

- Bonne nuit à toi, à très vite j’espère. Bye, lui lançais-je avec un regard un peu attristé.

Je lui tourne le dos et parti, le cœur un peu serrée. Ces blagues ironiques sur nos uniformes me manquaient déjà.