Grabuge [ Tobias ]

S'il vous plaît ?

Après une vague hésitation, je me retourne à demi. Etant le seul gardien à me tapper une ronde dans le coin à cette heure pas possible, je doute que cette délicate voix féminine marbrée d'un fort accent indéfini s'adresse à mes bottes. En quelques pas, je rejoins la gardienne en question. Petite, des tâches de rousseur, un peu replette. Appetissante ?
Mais je doute que ce genre de choses soit très utile à l'histoire. Non. En fait, ce qui me semlble le plus important, c'est que la damoiselle arborre une air légèrement...ulcéré. Y'a d'la casse.

Elle m'explique la situation. Un peu de grabuge dans les douches, quelques coups. Rien de bien méchant. Le problème, c'est qu'un pelo est resté à l'intérieur.

Pourquoi ?
Le temps de calmer les autres...
Ah.

En gros, la damoiselle me demande de finir son taff. Elle surveille le gros du groupe, pendant que je m'occuppe de "l'élément perturbateur". La routine.
Sans plus de cérémonies, je pénètre dans la salle des douches. L'athmosphère est moite, un peu suffocante. J'ouvre ma veste, retire ma casquette. J'avise rapidement notre homme... Enfin, façon de parler. Il s'agit plus d'un gosse que d'autre chose. Et encore. Je le saisis par l'épaule, le force à se relever. Et croyez-moi, c'est pas bien dur. Une vraie crevette.

Rien de cassé ? Allez. 'Faut sortir, petit.

[Mhu, j'ai fais du court, désolée, je manque un peu d'inspi, là de suite... Je me rattrapperai >.<]

[ Merci pour la crevette mdr ]

Je suis là, assit à me tenir le visage quand j'entend la porte s'ouvrir. je ne prend même pas le temps de tourner mon regard bleuté vers la personne qui vient de franchir le seuil de la porte de la salle de douche. C'est un homme. Il vient vers moi et me prend par l'épaule, ce qui m'oblige à me lever et à me mettre sur mes deux jambes, parce que je ne trouve pas l'envie de resister.


"Rien de cassé? Depuis quand le mâtons font attention au prisonniers ici?"

J'avais prononcé ces mots froidement, mais en fait, je me rendit compte que c'était peut être le premier, et certainement le seul gardien qui était gentil, pour ainsi dire avec moi. Je le regarda alors, puis baisse la tête, légèrement honteux.

"Vous auriez pas un mouchoir en papier s'il vous plait...Enfin non...de toute façon ils me choperont à la sortie alors ç'est pas la peine"

Je regarde l'homme, il doit mesur une ou deux tête en plus que moi, normal, pourtant, j'ai la taille normale pour mon âge. mais je n'ai que 17 ans, donc je ne suis pas très grand. Je baisse le regard, en me disant que si il me demande pourquoi ils m'ont fait ça, je devrait mentir, parce que lui aussi ça va le dégouter, et il va me frapper. Alors, mieux vaut esperer qu'il ne demande rien, parce que de toute façon, je ne sais pas mentir, et je n'aime pas ça, c'est justement ce qui m'a emmené dans cette prison. Je soupire alors, d'un air las, parce que je vais devoir passer des années ici, et me faire taper dessus ne me dit rien, mon père me frappait déjà, je ne veut pas que l'on recommence ici. Je le regarde un instant, puis je frissonne, parce que je commence a avir froid comme je n'ai qu'une serviette.

HRP: c'est toujours un plaisir :3 :HRP

Citation :

"Rien de cassé? Depuis quand le mâtons font attention au prisonniers ici?"

Là, je tique. Tss. C'est à vous dégoûter de la politesse. Pour une fois que je m'improvise une amabilité moyenne, il faut qu'un gamin aux cheveux violets viennent me casser du sucre sur le dos. Je passe pensivement ma main sur ma nuque. Tiens... Je sens que je suis en train de choper un nouveau tic, moi, avec cette coupe courte. Je n'arrive pas à m'y habituer. Vraiment pas. Et puis... Le changement est fait, non ? C'est décidé. Je laisserai repousser ma chevelure noire. Je suis ce que je suis, et la longueur de mes tifs n'a rien à voir là-dedans.

Depuis qu'ils préfèrent eux-même briser les membres des détenus.

Hop. Grand sourire pour amortir le tout, petite claque dans le dos, et le tour est joué. J'ai toujours adoré laisser planer ce type de doute sur mes paroles. Plaisante, plaisante pas ?
A votre avis.
...
Je m'en doutais.

Citation :

"Vous auriez pas un mouchoir en papier s'il vous plait...Enfin non...de toute façon ils me choperont à la sortie alors ç'est pas la peine"

Je hausse un sourcil. J'ai l'air d'un distributeur ? Ou bien croit-il que je vais sortir d'un cabas quelconque un petit carré de tissu, des trémolos dans la voix, et la main tremblante ? Hmm. Non, ce qui me choque le plus, c'est peut-être la résignation que je perçois dans cette voix.
Et Dieu sait que je ne supporte pas les caractères soumis. Je le saisis fermement par le poignet, et fais un pas vers la porte de sortie.

Dans cet état d'esprit, tu peux même leur proposer de te violer sur le champ, crétin. Allez. Et dégage-moi cet air de chien battu.

Tiens, ce n'est pas la première fois que je proconce ces paroles-là... Que voulez-vous. On ne se refait pas.

Depuis qu'ils préfèrent aux-même briser les membres des détenus.

Je déglutit mal a ce qu'il vient de me dire. mais bon, je n'aurait pas du lui parler comme ça non plus. pour une fois que je tomber sur un gardien qui semble plus ou moins gentil, il faut encore que je fasse mon sal gosse, pour qu'il se mette a me detester.

Je baisse alors la tête, en plus, il faut encore que je raconte des anneries. Un mouchoir? Non mais quoi encore? La clef de ma cellule, plus toutes celles qui me meneraient dehors tant que j'y suis? je suis vraiment stupide quand je m'y met. mais je suis comme ca. je n'ai que 17 ans après tout. je le regarde alors.

Je le sens ensuite me tirer vers la porte, et la ma serviette glisse légèrement le long de ma taille, mais je la rattrappe a temps. Je ne voulais pas qu'il me voit nu.

Ca aurait été trop humiliant, surtout comme ça. En plus, il pouvait déjà voir mes cicatrices, sur mon corps, et c'était déjà pas mal. Je lacha doucement la main du gardien et baissa la tête, remettant comme il faut ma serviette; je soupire d'un air las.

Dans cet état d'esprit, tu peux même leur proposer de te violer sur le champ, crétin. Allez. Et dégage-moi cet air de chien battu.


"Ouai, peut être que ca serait plus facile...même si je pense qu'ils croient que c'est plutot moi qui vais les violer."

Je serre doucement les poignets, je ne sais pas quoi faire, je sais que je vais devoir sortir de là