Manger tranquille? [Pv Tobias]

Je venais d’entrer au réfectoire. Il y avait maintenant plusieurs jours que je m’étais tenu tranquille. Que plus personne n’entendais parler de moi. Je n’avais pas déclancher d’autres bagarres, je n’étais pas retourné dans la salle de torture, bref j’essayais de m’effacer un peu. Ce n’était pas mon genre, mais je commençais à en avoir assez d’être blessé, d’autant plus que face aux gardiens, je n’avais aucune chance. Je fis la file pour me prendre quelque chose à manger, et s’en m’en rendre compte je bousculais quelqu’un. Ha rien de bien méchant, mais les prisonniers ici étaient très susceptible et j’avais déjà eu l’occasion de m’en rendre compte.

-Hey ta un problème mon gars?

Je restais silencieux. J’étais bien capable de repérer quelqu’un qui cherchait les ennuies, et cet homme là était quelqu’un qui cherchait visiblement une bonne bagarre. Mais je n’étais pas celui avec qui il allait ce battre, non je ne devais pas. Car je savais que de toute façon je gagnerais, même avec mes mains pas totalement guéries, et qu’il n’était qu’un imbécile.

-Non Dis-je simplement, comme seule réponse.

Évidement il n’en fallait pas moins pour mettre quelqu’un en colère. Le coup partit rapidement. Directement vers ma figure. Et je le reçu évidemment sur le nez, j’étais comme ça. J’avais toujours eu de la difficulté à protéger mon visage, si bien que mon nez en repentissait souvent. Mais ce coup, il allait le regretter, moi je ne le raterais pas du tout.

J’élançais mon poing et je le fit atterrir dans sa figure une fois, puis une autre fois, sans m’arrêter. Je venais de déclancher une bonne bagarre générale … Les copains du mec décidèrent évidemment de lui venir en aide, moi qui ne m’étais pas battu depuis plusieurs jours je ne pouvais qu’apprécier en fait … Même si je connaissais les conséquences par la suite … J’espérais surtout de ne pas tomber sur un gardien un peu fou. Mais pour l’instant ce n’était pas le bon moment pour songer à ce genre de choses.

Je donnais plusieurs coups sans en recevoir jusqu’à ce que j’en reçoive un bon qui me fit perdre l’équilibre et tomber sur quelqu’un. Je vins rapidement pour me relever lorsque je constatais malheureusement que la personne que je venais de faire tomber était un gardien. C’était ma chance … Toujours mon style de chance en fait.

La bataille s’estompait un peu … Je me relevais lentement, ne sachant pas trop quoi faire, les gens s’éloignaient, me laissait naturellement seul avec le gardien …
[/b]

Et voilà ! Pour une fois que je me tiens à peu près tranquille... Vous voyez que ce n'est pas toujours de ma faute. Qu'est-ce que j'y peux si une jolie petite bagarre en règle éclate sous mes yeux innocents ?

Pendant un moment, j'ai laissé les détenus se déchirer entre eux. Ca les fatigueraient un peu, et puis je trouvais cela plutôt amusant. Il y en avait un qui me plaisait tout particulièrement... Une vrai brute : il se battait seul, et semblait y prendre un peu de gaité. Tout cela était charmant... jusqu'au moment où l'homme en question, déséquilibré par un coup plus fort que les autres, me tomba sur le râble sans autre forme de procès. Aïeuh... Je chutais à sa suite, tout empêtré dans une mêlée de bras et de jambes. Boum.

D'un air ennuyé, je me masse le crâne, soufflant pour faire dégager mes cheveux de mon visage.

Hey, fais-moi un peu d'espace, mec. J'aime pas plus que ça me coucher sous les types que j'connais pas.

Je roule sur le côté, et me relève prestement. Il est seul devant moi, l'air un peu inquiet. Tous les autres sont rentrés dans le rang, comme par magie. Je pointe mon doigt sur le visage du détenu.

Tu saignes grave du nez, là. Fais quelque chose.

Je jette un regard dans l'assistance...et trouve l'instigateur de la bagarre. Héhéhé... Lui d'abord. En trois pas, je suis devant lui. Ses potes s'écartent. Je lui fais un grand sourire.

Alors, ma belle, on fait mumuse avec ses copines ? Oh... Laisse en moi un peu.

Mes derniers mots sont quelques peu éttouffés par le mouvement brusque que je fais. Pour faire simple, je lui balance sous le menton un de ces coups de poings dont j'ai le secret. Le type s'affale comme une loque, je le laisse. Ce jouet est nul, il ne tint pas la distance. Et puis j'aime pas les mecs qui font appel à toute leur bande pour dérouiller un unique gus.

Je reviens à "mon" détenu, tournant autour de lui pour le jauger... Hmm hmm... Lui m'a l'air résistant... Ca tombe bien, j'ai envie de m'amuser. J'allume mon briquet, et le place sous ses yeux, l'attrappant au col de ma main libre, celle sans pouce.

Va falloir te calmer, mec. Tu m'as l'air tendu... Or, je crois avoir ce qu'il faut pour te relaxer un peu...

(HRP : du thé vert ! euh...non ^w^)

Lorsqu’il me fit signe que mon nez saignait, je ne fis que passer une main désintéressée sous mon nez pour chasser le sang. Je l’observais. Je ne l’avais jamais vu encore. Alors il ne devait pas me connaître. Une bonne chose, si il pouvait ignorer que j’avais tuer un gardien … Ils étaient tous assez solidaire dans cette prison, et même sans ignorer que Steve était un beau salopard, ils se faisaient tous une joie de s’amuser avec moi … comme signe de solidarité j’imagine …

Durant l’espace d’un instant, lorsqu’il se dirigea vers l’autre détenus, celui qui avait plutôt commencé la bagarre, je fis un mince sourire, pour une fois qu’un gardien était dans mon camp … Il lui donna un bon coup sur la mâchoire, c’était assez satisfaisant, il ne méritait que ça …

Je croyais que c’était un gardien assez juste, qui avait bien remarqué que j’avais été provoqué et qui allait me foutre la paix.. Est-ce que j’étais un peu naïf? Un peu parfois je devais dire. Mais bon, il m’avait vraiment donné l’impression qu’il ne me ferait rien. Si bien que lorsqu’il m’aggripa par le collet, je ne réagissais pas immédiatement. J’étais un peu figé, surprit. En fait. Il s’en fichait bien de qui avait commencé la bagarre, tant qu’il pouvait s’amuser un peu, comme tout les gardiens de cette fichue prison en fait.

Je laissais échapper un grognement. Je voudrais bien dire qu’il c’était attaqué à la mauvaise personne. J’étais costaud et fort, mais je ne pouvais pas rivaliser contre l’arme que tout les gardiens portaient, donc aussitôt qu’ils la sortait, je n’étais déjà plus grand-chose.

Par contre je n’appréciais pas du tout la manière dont il agitait sont briquet sous mon nez, il voulait faire quoi avec ça? Je pris mes deux mains et je les lui envoyais durement sur le torse. Me faisant ainsi me lâcher. Je ne reculais pas par contre. Je le fixais froidement dans les yeux et je dis :

-Non … Je ne suis absolument pas tendu … Mais je peux le devenir … Dis-je d'un ton sec et plutot agressif.

Je le fixait toujours dans les yeux, serrant les poings, J’étais quelqu’un de vraiment trop colérique et impulsif. J’aurais dû encore une fois, me tenir calme et ne pas réagir, mais j’en étais incapable. Me laisser faire de cette façon je ne pouvais tout simplement pas, et même si je voulais laisser le temps à mes mains qui avaient été cassé de guérir totalement, je ne pouvais m’empêcher de chercher la bagarre, encore et encore …

(HRP : désolée du retard, truc hypra super important à régler entre temps ^^)

A sa réaction, j'eus un profond rire rauque. Résistant comme je les aime ! J'allais vraiment pouvoir m'amuser. Bien sûr, je valdinguai un peu lorsqu'il me repoussa… Je devrai me méfier. Il disposait d'une force conséquente.

Mon sourire s'élargit. J'adorais les défis. Et puis…je voyais déjà qu'il saurait brûler avec classe. C'allait être très esthétique.

Je ne dégrafai pas ma matraque. Je n'appréciais que moyennement ces choses qui me semblaient des outils d'un superflu… Je continuai de me promener autour de l'homme, le détaillant sans aucun gêne, histoire de le mettre mal à l'aise. J'avais envie de me battre à la loyale, juste armé de mes deux poings… Je glissai mon briquet dans ma poche.

Je m'approchai enfin du détenu, me plantant face à lui, le regard flamboyant. Comment allai-je le provoquer ? Hmm… Rien de bien compliqué, je pense. Mon poing le cueillit au menton; avec puissance et précision. Décidément, c'était ma spécialité. Je sentis dans tout son être une endurance et une résistance ma foi digne de respect.

Je m'apprêtai à sortir une des magnifiques, inoubliables réparties dont j'avais le secret, lorsque quelque chose effleura ma hanche. Je jetai un coup d'œil. Rien. Aurai-je des visions ? Etran…

Brusquement, quelqu'un m'attrapa par les cheveux, me tirant la tête par derrière, tandis que trois autres détenus me coinçaient par derrière. Des bras se plaquèrent autour de moi, m'immobilisant parfaitement.

Le petit caïd que j'avais mâté à peine quelques minutes avant se plaça devant moi, l'air pitoyablement victorieux malgré l'hématome qui enflait sur sa mâchoire.

Alors, le nouveau… On s'agite ? Crois moi, tu devrais te faire un peu plus discret…pour une fillette aux cheveux longs.

Je le regardai, fulminant. Je ne supportai pas être réduit à l'immobilité… Vraiment.

Heh princesse… T'as pas aimé mon souffle sur le menton ? J'te rappelle que c'est moi, le maton… Alors va jouer avec tes copines ou bien…je me fâche..

Un violent coup de poing au ventre me coupe net… Mais quel débile… Je ne lui dis pas, car ce n'est pas mon genre de me reposer sur les autres, mais le règlement est clair. Ce mec se met en mauvaise position en s'en prenant à un gardien… Un vrai crétin.

Tu sais qu'y a un gardien qu'a claqué y pas si longtemps ? Alors du calme… Ou bien tu risquerais d'aller lui dire bonjour.

Et paf, un autre coup dans l'estomac. Aïeuh… Je ronge mon frein. Tu paies rien pour attendre, toi. Je m'agite, un peu vainement. N'y résistant pas, le détenu approche son visage du mien pour me narguer… Erreur.

Je lui flanque un bon coup de tête. Un grincement sinistre m'annonce que son nez a lâché… Je suis satisfait. Et ça ne fait que commencer…

Je me masse le menton … Encore un coup a la figure. Décidément j’étais irrécupérable. Et incapable de me protéger convenablement le visage. Mais si il voulait faire un combat avec les poings, j’étais tout à fait ouvert. Je vins pour riposter, que déjà quelqu’un s’en prenait à lui … J’observais avec incrédulité. Non mais! Il était à moi! Pour une fois que je pouvais avoir la satisfaction de me battre loyalement avec un gardien.

Par contre je n’allais tout de même pas l’aider … Mais si je me disais que c’était dans mon intérêt? Est-ce que ça allait? Je n’en savais rien. Je me dis qu’il méritait certainement quelques coups et qu’après je pourrais m’en mêler.

Je croisais les bras et j’attendais, c’était vraiment tous des idiot les prisonniers qui se battaient avec lui. Mais tout de même, trois à la fois, ce n’était pas loyal. Je décidais finalement d’intervenir, en attrapant un au passage et en le démolissant comme il faut. J’avais mal aux poings mais c’était une véritable délivrance que de pouvoir ce battre un peu.

Lorsque j’entends dire qu’un gardien était mort, je ne dis rien. J’évitais plutôt que l’ont apprenne que c’était moi, et je n’étais pas aller me vanter auprès des prisonniers, même si la plupart éviteraient ensuite de s’en prendre à moi … Et puis, je ne détestais pas la bagarre, c’était, comment dire, rafraîchissant, et c’était tout ce qu’il y avait à faire dans la prison.

Je le laissais ce débrouiller avec le dernier. Il n’en restait qu’un seul. Il était bien capable de s’en charger. Et puis j’avais faim. Avec tout ça je n’avais pas encore mangé et nous n’avions qu’un seul repas par jour. Je n’avais pas mangé hier, j’étais affamé. Même si ce que l’ont nous servait était infâme je ne voulais tout de même pas mourir de faim.

Je me rendis au comptoir et je pris un plateau. J’allais ensuite m’installer tranquillement ``a une table proche, ne jetant plus le moindre regard au gardien. J,espérais juste qu’il me laisserait le temps de manger si il voulait s’en prendre à nouveau à moi …Je n’en demandais pas tant que ça non? Je fis une grimace en observant ma nourriture. C’était toujours aussi dégoûtant, mais je ne m’en faisais pas tant que ça, je n’étais pas si difficile.

(délire ! le calme qui va manger après une bonne petite bagarre XD)

Surprise ! Alors que mon petit caïd tout ruisselant de sang s'apprêtait à revenir à la charge, ne voilà-t'y pas "mon" détenu qui lui flanque une bonne raclée ! Je ne sais pas si je suis étonné, ou alors admiratif devant son habilité au combat à mains nues.

Mais bon... Je n'allais pas rester là comme deux ronds de flan, à attendre que mon adversaire vienne me cueillir comme une jolie petite fleur. J'avais envie de m'éclater un peu... Mon genou partit sans sommation à la rencontre de l'entrejambe du détenu... J'ai mal pour toi, mon gars ! Il se plia, le visage congestionné de douleur... Pile ce qu'il me fallait. Mon genou remonta sans plus attendre, percutant avec violence son visage... Et hop, un deuxième nez cassé. J'allai faire une jolie galerie. Je le saisis enfin par les épaules, crochetant ses jambes. L'homme s'affala, tout crispé. Je le laissai. Il avait déjà bien à s'occupper de ses deux blessures...

Je me dirigai maintenant vers le détenu qui venait de me sauver la mise -non donner un petit coup de pied dans le flanc du caïd de toute à l'heure. Il venait de s'attabler... Je réprimer une folle envie de rire. Imperturbable, le mec ! Je m'assis en face de lui, les coudes sur la table, le menton dans la paume.

Alors comme ça, tu sais te battre, toi...

Je sors mon briquet, et joue un temps avec en produisant un son désastreux pour les nerfs.

J'imagine que je dois te remercier... Même si tu a dû t'amuser aussi...

Heh, j'ai bien noté qu'il a pris son temps avant de débarquer... Mais quoi de plus normal ? Moi, j'étais parti pour le dézinguer proporement. J'avoue que je ne comprends la décision qu'il a eue de m'aider. Mais je ne vais pas m'en plaindre. Une idée me traverse l'esprit, ma foi fort séduisante...

J'ai une proposition à te faire, mec. J'aime bien ta façon de te battre et de te démerder.

Je joue un moment à promener ma flamme tout contre ma peau. Je souffle finalement la goutte de feu.

J'ai une dette envers toi... Mais ça n'empêche que t'as contribué à foutre le bordel au début... Bas-toi contre moi, et on oublie tout. Ca peut t'paraître louche, mais j'aime les gars comme toi, et ça va m'amuser... Un combat à la loyale, pieds et poings... Pas d'arme pour moi. Okay ?

Je ne sais pas si je lui laisse vraiment le choix...

Je laisse échapper un petit grognement et je dis :

-Ce n’est pas loyal.

J’héstais un peu avant de le dire et je dis finalement :

-J’ai les poignets cassé.

Je n’avais pas parlé d’un ton pour faire pitié, simplement j’évitais de me battre pour cette raison. Mais comme il avait pu le constater, ça ne fonctionnait pas tout le temps.

Je ne savais pas si c’était une bonne idée de le dire. Enfin. Je ne le disais pas habituellement mais là même si l’envie de me battre me démangeait fortement, j’avais mal aux poignets et donner des coups de poings me devenait pratiquement insupportable. Mais si je faisais attention je pouvais éviter de les recasser à nouveau, car disons qu’ils étaient plutôt en voie de guérisons …

Je rebaissais la tête vers mon assiette et je dis simplement d’un ton sec :

-Je ne cherche pas d’ennuis, ce mec m’a sauté dessus, je me suis défendu, point à la ligne.

Bon, ça ne faisait pas mal d’essayer, mais je doutait que sa lui fasse quelque chose que ce ne soit pas moi qui ai commencé, puisqu’il semblait bien m’aimer et vouloir me donner une bonne racler. Je n’étais pas idiot, je l’avais vu ce battre, et je n’avais pas envie de me briser à nouveau les poignets, non pas aussi tôt. Mais je me doutais qu’il ne me laisserait pas le choix, si il me forçait, je me battrais c’est tout.

Mais pour l’instant j’entreprenais plutôt de manger ce qu’il y avait dans mon assiette. J’avais faim alors ce n’était pas trop difficile. Je ne lançais pas un regard au gardien, même si son foutu briquet je n’avais qu’une seule envie et c’était de lui faire avaler. Je travaillais depuis plusieurs jours sur mon impulsivité … Alors j’essayais de me retenir de lui faire quoi que ce soit. Mais l’envie de me battre contre lui me démangeais et peut-être que ça paraissait.

Je le fixe, un peu déçu, mais surtout profondément surpris. Ce type a les poignets cassés, et il venait de flanquer une jolie petite raclée à un mec plutôt costaud… Chapeau. J'étais persuadé qu'il ne me mentait pas. Pourquoi l'aurait-il fait ? Obéir à mon caprice eût été un moyen efficace de se débarrasser de moi, et de s'amuser un peu.

Citation :

-Je ne cherche pas d’ennuis, ce mec m’a sauté dessus, je me suis défendu, point à la ligne.

Mais tu sais c'qu'on dit… Le clou qui dépasse se fait toujours taper dessus. Montre moi ça.

D'autorité, je saisis ses mains et tends ses bras au travers de la table. En effet. J'observe quelques cicatrices parallèles encore fraîches, preuve d'un redressement récent. Ce type est un vrai casse-cou. Je lâchai ses bras, le laissant manger un peu. Ouais… Je n'allais tout de même pas me battre contre lui. Primo, cela ne me convenait pas de défier un mec diminué. Deusio, c'eût été beaucoup moins marrant. Je m'assombris, déçu. L'ennui me guette. Moi qui pensais m'amuser…

Je le laisse finir son assiette. J'ai pas envie qu'il me claque entre les pattes d'anémie ou je ne sais quoi d'autre… Mais je l'attends, cogitant. Soudain, la lumière se fait dans mon esprit. J'ai trouvé comment me distraire ! Comme une ombre, je quitte la table, saute de son côté, et me glisse dans son dos. Je détache ma ceinture et la passe autour de ses bras… Je serre, et les voilà dans son dos. Yay ! Je me recule pour contempler mon œuvre, puis interpelle un gardien lambda qui passe par là en lui passant le bras sur l'épaule…

Toi, passe-moi ta ceinture…
De quoi ?!
Bouge-toi.

Il s'exécute enfin. J'attrape l'objet, et le remercie d'un coup de langue appuyé sur la joue. Il a l'air terrifié. Oops…D'autorité, je lève mon détenu et le mène au centre de la salle, à un espace dégagé.

J'ai vraiment envie de te tester… Et toi de me cogner, non ? Et je veux la faire à la loyale… Alors, on utilise pas les bras. Ni toi…

Pendant ce temps, je demande par geste à ce qu'on m'attache les bras de la même façon dans le dos.

Ni moi. Allez, te prive pas…

Je lui lance un regard lourd de provocation. Ce que je m'amuse ! J'espère qu'il sera réactif…

[je relis, et je le trouve de plus en plus louche, ce mec XD]

Il semble vouloir me laisser tranquille, tant mieux. Je peux terminer mon assiette sans aucun problème. Je relève ensuite la tête vers lui. J’hausse les sourcils, il semblait en pleine recherche de quelque chose à faire. Il ne pouvait pas simplement rester tranquille? Je soupire et je vins lentement pour me lever, qu’en quelques secondes seulement il était derrière mon dos et il entreprenait de m’attacher les bras. Je restais vraiment surpris, mais qu’est-ce qu’il voulait faire?

Je me lève brusquement, tentant de me dégager sans grand succès. Je me calme lorsqu’il demande une autre ceinture à un gardien et qu’il m’attire sans que je n’ai vraiment le choix vers le centre de la pièce. Je l’observe d’un air intrigué. Je ne suis pas quelqu’un de fondamentalement curieux, mais la je ne pouvais pas dire qu’il ne m’intriguait pas!

-Qu’est-ce que … Commençais-je en fronçant les sourcils. Mais il me perturba encore un peu plus lorsqu’il demanda au gardien de l’attacher de la même façon.

Alors là je suis frappé, il m’explique finalement. Alors il voulait vraiment ce battre loyalement avec moi. Je ne pu m’empêcher de sourire un peu et je dis :

-Tu es complètement fou …

J’étais visiblement assez étonné. Mais bon, je devais maintenant me battre contre lui et ce n’était pas quelque chose de simple, comment ce battre avec les bras attachés de cette façon? Ce serait la tête et les jambes assurément.

-Daccord. Dis-je comme seule réponse.

Et je pris un grand élan pour lui foncer dessus, tête première, je ne savais pas si il aurait le temps d’esquiver mais je prenais la chance car sinon ça ne commencerait jamais et moi parler ce n’était pas mon fort.
Et puis … Je ne détestais pas expérimenter de nouvelles formes de combats …

Je lui donnait un coup d'épaule. Evitant d'utiliser la tête pour le moment, ce n'était pas une bonne idée, et si je ratais mon coup je me retrouverais assomé ...

Fou, moi ? Tu vas me vexer… C'est simplement que je suis très…joueur.

Quoi qu'il en soit, je note son léger sourire, et me réjoui de son envie d'en découdre. Quoi de plus pathétique de se battre contre un type transi de peur ? La victoire serait courue d'avance… Et là, je sens que je vais vraiment m'amuser.

D'ailleurs, je me laisse un peu distraire par mon engouement… J'ai à peine le temps de remarquer qu'il a pris les devants lorsqu'il me percute durement l'épaule… Vraiment durement. Je lâche un grognement étouffé : quelque chose à craqué dans le mécanisme de mes jointures… Je crois que je me suis démis l'épaule. Quelle force de la nature, ce type ! Je vais devoir me concentrer… Je ne fais pas grand cas de ma blessure. Je sais supporter une telle douleur, ce n'est pas la première fois que cela m'arrive. De plus, je n'ai pas besoin de mes bras pour ce combat. Alors tout va bien.

Pas mal du tout…

Je titube un peu avant de reprendre mon équilibre. Vite. Je profite d'une brèche dans son attention pour faire un petite volte sur le côté… Histoire de prendre un peu d'élan pour infliger à mon adversaire un puissant coup de genou qui le cueille au niveau des reins. Je me penche ensuite par-dessus son épaule, lui soufflant quelques mots.

…Mais je ne crois pas être en reste…

Je déplie légèrement mes bras crispés en une position douloureuse. La ceinture qui les retient grince un peu, me mordant les coudes au passage. Mais je ne vais pas me plaindre… J'adore ce type de défis, et ce détenu convient tout à fait à mes attentes.

Je crois que j’étais un peu trop content de l’avoir percuté, si bien que je lâchais ma garde quelques instants et il n’en fallu pas plus pour qu’il me donne un violent coup aux rein. Je grimace et je recule un peu, Je laisse échapper un petit grognement. C’est un coup difficile ça. Alors moi aussi je dois essayer de le toucher à des endroits qui font mal …

Je m’approche lentement, analysant un peu mon adversaire. Ce n’était pas dans mes habitudes de faire ça, mais disons que ce n’était pas dans mes habitudes n’ont plus de me battre les bras attaché. Même le corps à corps je le faisais rarement. Je savais que j’étais assez fort, mais moi j’étais un tireur, je préférais largement avoir un fusil pour tuer les gens …

Mais je n’allais tout de même pas me plaindre, j’avais droit à un véritable combat, juste, certainement pour la première fois dans cette prison. Je dis juste car je me suis bien battu contre plusieurs prisonniers, mais ceux qui cherchent la bagarre d’une façon aussi déplorable sont souvent des lâches et des faibles …

Je finis par trouver une ouverture, je me donne un bon élan et je le frappe violement au niveau des cotes. Je ne sais pas si j’ai brisé quelque chose car je ne perds pas de temps, je le frappe une deuxième fois au niveau des jambes pour lui faire perdre pied.

Je continue à m’approcher, ne voulant pas laisser d’espace, ne voulant pas lui donner le temps de faire quelque chose …

(dsl si c’est court mais je veux te donner le temps d’agir lol)

[merci XD pasque Tobby se fait mettre une jolie raclée, là MDR]

J'ai l'impression qu'il se coordonne de plus en plus…qu'il se met à faire fonctionner sa cervelle. J'aime ça… Au paroxysme du combat, mon sang fouette mes veines, mon rythme cardiaque s'accélère… C'est un feu vivant qui s'agite en moi. C'est à peine si mes yeux cillent encore, tant je suis concentré sur les mouvements de mon adversaire…

Je vois dans son regard le désir d'établir une stratégie efficace… Il s'avance lentement, pas à pas. Je l'attends, tous muscles tendus à l'extrême. C'est à peine si je sens cette petite pointe douloureuse qui me fouille l'épaule depuis le choc de tout à l'heure… Merde ! Il est rapide… Je viens d'encaisser un sacré coup au niveau des côtes… Par réflexe, je me plie en deux, un instant suffoqué par la douleur qui vrille mes os. Je n'ai pas même le temps de me remettre : me voilà au sol, fauché par une de ses jambes.

Bras attachés, je heurte violemment la dure surface de pierre. Les quelques côtes qui avaient été fêlées sous le choc précédent sont désormais certainement brisées… Je ne sais pas combien… Une, peut-être deux… Je sais juste que cela fait un mal de chien. Une toux rocailleuse me prends… Mon menton et le col de mon uniforme se tachent de sang… De mon sang. C'était tout ce qu'il fallait pour me mettre définitivement hors de moi…

Il ne commet pas l'erreur d'attendre avant de repasser à l'attaque… Mais je ne vais pourtant pas le louper… J'ai encore quelques tours à jouer. Je profite de sa proximité pour glisser mes jambes entre ses pieds. Tout aussi vivement j'effectue un mouvement de balayage… Comme cela, nous seront deux au sol. Je n'ai plus de temps à perdre. Mon pied droit se lève au dessus de mon adversaire… Et je rabats mon talon avec toute la force dont je dispose sur ses côtes. Œil pour œil…

Sans plus attendre, j'arrive tant bien que mal à dégager mes jambes, et à passer par dessus-lui, à genoux, le bloquant à peu près. J'attrape son regard de mes yeux enfiévrés par l'ardeur du combat… Que va-t-il se passer, désormais ? Je sais qu'il n'est pas prudent de rester immobile comme cela, mais j'attends de voir comment il va se défaire de moi…

Je vins pour l’attaquer une nouvelle fois, mais la seconde où j’avais attendu était de trop, il me fit tomber par terre de la même façon. Je vins pour rapidement me relever debout, mais il abat son pied sur mes cotes, Je laisse échapper un gémissement et de la même façon que lui plus tôt, je me met à cracher du sang. Je n’étais plus autant résistant ... J’avais déjà eu les cotes cassé aussi ... Bon, disons qu’il n’y avait plus beaucoup d’endroit de mon corps qui était en bon état à cause de la prison.

Je tente de me reculer, mais déjà il me grimpe dessus pour m’immobiliser ... Qu’est-ce que je pouvais bien faire, et le moindre mouvement m’était pratiquement insoutenable ...

-Fait quelque chose bon sang! Dis-je d’une voix sèche.

Il était sur moi et je ne pouvais pas bouger. Je commence à lui donner des coups de genou dans le dos. J’évite de me servir de la jambe gauche, elle était guérite, mais je ne lui faisais pas pleinement confiance, elle me faisait encore un peu souffrir. Je donne toujours des coups de genou dans son dos, il finirai par le ressentir ...

Je laissais échapper un grognement de frustration. Je ne pouvais rien faire,et c’était frustrant. Je tentais de l’atteindre avec ma tête, mais je doutais d’en être capable ... Et je doutais également que ce combat ce termine comme ça. Je voudrais le mettre hors d'état de ce battre, et à le voir aller, pour lui c'était la même chose. Mais pour l'instant il devait se lever de sur moi, car en plus de tout ça j'étais couché sur mes mains et ce n'étais pas des plus agréable.

…Et je n'ai pas à attendre bien longtemps… Pourtant partiellement immobilisé sous le poids que je porte sur sa poitrine, le détenu flagelle mon dos de violents coups de genoux… Au début, ils ne sont pas bien efficaces… J'encaisse sans trop broncher ces attaques maladroites… Pourtant, mon adversaire m'étonne une fois de plus en s'adaptant à cette nouvelle situation.

Un choc particulièrement bien placé me fait perdre l'équilibre… Etouffant un grognement de douleur, je bascule en arrière, et m'affale sans douceur sur les jambes de mon adversaire… Ma tête heurte violemment le sol, mais ce n'est rien comparé au sinistre craquement qui s'échappe de la jambe de mon adversaire… Sonné, je roule sur le côté, tentant tant bien que mal de ne pas trop peser sur mon épaule démise… En vain. Je serre les dents sous l'assaut de la douleur qui me transperce les os… Il s'est bien débrouillé, le gus…

Justement. Je m'étonne de ne pas subir immédiatement une contre-attaque… Dans ma position, je ne vaux plus grand chose… Deux côtes pétées, une épaule explosée… Et en plus de ça, à moitié groggy par ma chute. J'arrive à me remettre à genoux, au prix de douloureux efforts qui m'arrachent un gémissement de douleur. Pantelant, je constate que l'état de mon "partenaire de lutte" n'est pas plus reluisant… Sa jambe, celle-là même que j'ai percuté, forme un angle plus qu'étrange. Je tique. Je n'ai pas pu lui faire ça, rien qu'en lui tombant dessus. Même si elle n'est pas sérieusement brisée, ça m'emmerde.

Tout d'un coup, une colère noire s'empare de moi. Je m'approche en me traînant à moitié sur mes genoux. J'essaie de formuler quelques mots, mais une violente quinte de toux me prend. Mon sang s'échappe de ma bouche… L'âcre goût métallique emplit ma gorge. Je m'assit sur mes talons, épuisé. J'arrive finalement à prononcer quelques paroles… Qui m'arrachent la gorge.

Pourquoi tu m'as pas prévenu qu't'avais une jambe récemment pétée ? Merde… Ce combat ne vaut plus rien… Je me suis battu contre un mec diminué…

Je suis totalement dégoûté. De moi. Il est vrai que j'ai pris un plaisir des plus intenses à me battre contre lui… C'était délicieusement rafraîchissant, vraiment… Mais je ne supporte pas de faire un duel de ce type hors des règles de l'art. Je sais que c'est étrange, pour un mec qui prend plaisir à brûler doucement ses victimes… Mais c'est comme ça. Ne dites plus rien.

C'est fini. Personne n'a gagné, personne n'a perdu.

Brancardier…

Ma voix, réduite à un filet ténu, se brise. Vieux réflexe de soldat…

Je commence à croire qu’il va céder, mes coups se font de plus en plus tenace et insistant. Je vins pour immédiatement me lever lorsqu’il tombe, mais malheureusement il heurte la mauvaise chose. Mon autre jambe. Certainement que si j’avais été dans une autre position, ça n’aurait rien fait, mais j’étais mal placé, et recevoir tout le poids de son corps sur ma jambe, ne m’avait pas fais du bien du tout. Je laisse échapper un gémissement et je perds le nord quelques instants. Je reste couché par terre, bordel, maintenant elle était de nouveau cassé, faisait chier!

Je reste silencieux, tentant simplement de retrouver mes esprits. Je tournais lentement la tête vers lui. Il semblait également mal en point, j’étais tout de même déçu que sa ce termine de cette façon par contre ...

Pourquoi tu m'as pas prévenu qu't'avais une jambe récemment pétée ? Merde… Ce combat ne vaut plus rien… Je me suis battu contre un mec diminué…


J’écoute ce qu’il me dit et j’eu un petit rictus, je dis rapidement d’une voix pâteuse à cause du sang :

-Tu voulais que je t’énumère tout ce que j’ai eu de cassé? ...

Je fis une pause et je dis d’une voix plus calme :

-Tu ne te serais pas battu avec moi si je t’avais dit tout ça ... La seule chose qui m’empêchait de me battre c’était mes mains, maintenant ... Je n’aurais qu’à rester calme encore un bout de temps ...

Je fis un mince sourire, si habituellement mes combats contre les gardiens me laissait de mauvaise humeur, ce combat m’avais un peu, comment dire « ravivé » ... Je ne n’avais pas eu l’occasion d’avoir un combat loyal depuis que je suis arrivé ici, et je n’étais pas quelqu’un qui frappait dans le dos. J’étais peut-être un criminel, mais j’avais de l’honneur, et l’ont s’évertuait à me l’enlever depuis que j’étais ici.

-...Merci ... Pas de m’avoir pété la jambe ... Mais ce combat était bien. Dis-je d’une voix basse.

Jamais je n’aurais cru que je remercierais un gardien ... N’y qui que ce soit à Sadismus, mais bon. Je soupirais en regardants ma jambe, je passerais encore un mauvais moment, et j’avais encore les cotes de cassées, mais ça, je commençais à y être habitué.

Allez… Viens par là.

Ma main gauche se tend pour saisir son épaule. Je le hisse tante bien que mal, froissant encore un peu l'étoffe de son uniforme de détenu de mes quatre doigts malhabiles. Mon bras se glisse sous le sien, mon épaule valide se colle à la sienne. On va peut-être pouvoir y aller. J'imagine qu'on est pas vraiment beau à voir… Jambe cassée pour lui, épaule démise pour moi, et côtes pétées pour tous les deux. Ca doit être marrant, comme allure générale.
Au moins, en s'appuyant l'un l'autre, on aura la possibilité d'avancer autrement qu'en se traînant au sol.
Mwarf… Je fais un peu la gueule sur les bords, mais je suis tout de même content. D'avoir pu entretenir quelques minutes d'un combat en règles. Et ça semble bien avoir plu à mon "partenaire"… Alors qui se plaindra ? N'empêche, je suis tout de même un peu vexé pour l'affaire de la jambe amochée… Mais bon.
Vu notre dégaine à tous les deux, où pensez-vous que nous allons ? Héhéhé… En avant pour l'infirmerie ! Je n'y suis jamais allé… Peut-être y a t-il de belles infirmières ? Yay ! Non, je ne suis pas accro… Je sais reconnaître la beauté là où elle est, c'est tout ! Homme ou femme, c'est un œil d'artiste qui décrypte leur physique. C'est très professionnel.
Vous me croyez ?
…
Tant mieux.

Okaaay… J'dis pas ça souvent… Et ça m'arrache un peu la gueule de t'le dire… Mais merci. Aussi.

Une violente quinte de toux m'oblige pendant quelques secondes à me taire. J'ai l'impression qu'une bestiole me lacère les côtes de l'intérieur.

Et t'as pas intérêt à l'ébruiter… Héhéhé. Bon. J'crois qu'on devrais trouver un doc. On est plus très frais. D'façon, t'as pas trop l'choix. Viens.

Si j'étais capable de nous observer de l'extérieur, je suis sûr que j'me fendrais de rire comme un beau diable… Deux vrais bras cassés. On mettra tous les deux un peu de temps à guérir. Mais je sais que cette journée n'aura pas été perdue.