Sadismus Jail
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 Encore quelques bleus... [Kenzo]

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Edward Stevensen
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Edward Stevensen


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MessageSujet: Encore quelques bleus... [Kenzo]   Encore quelques bleus... [Kenzo] Icon_minitimeVen 1 Aoû - 19:53

Vous est-il déjà arrivé de faire quelque chose de particulièrement stupide ? Comme quelque chose de dangereux qui ne vous rapporte rien par exemple… Comme céder à la colère froide qui vous envahit l’esprit depuis déjà quelques minutes par exemple… Comme commettre un acte irréfléchi dont les conséquences inconnues et immaitrisables seront très probablement douloureuse… Comme… Et bien comme insulter d’un ton très calme, froid et un brin amusé en plusieurs langues et dans un langage allant du très aristocratique au peu châtié une sorte de grand mur blond à l’air aussi éloigné d’Einstein que possible, accompagné d’une demi douzaine de ses répliques aux tignasses de différentes teintes et mobile au vu de la vitesse à laquelle il me court après. Et ce en ayant une jolie attelle pour cause de main broyée à la main gauche, une collection de bleus et de coupures à faire pâlir n’importe qui (mais peut être pas de jalousie) et des genoux dans le même état que si une tondeuse à gazon leur était passé dessus sauf qu’une tondeuse ne les aurait ni rincés, ni désinfectés, ni bandés, s’il vous plait.

Ah bon… Et vous est-il arrivé de le regretter profondément ? Vraiment ? Et bien pas moi. Sa tête en valait bien trop la peine. C’est qu’il a fini par comprendre que je l’insultais quand même, bien que pas un mot d’allemand n’ait filtré entre mes lèvres. Soit il remonte dans mon estime, soit un de ses copains lui a soufflé… Etrangement je penche pour la deuxième solution mais ça doit être un reste de rancune bête et méchante. Après tout c’est pas comme s’il n’avait pas passé près de trois quarts d’heure à déblatérer sur mon compte en compagnie de ses potes, sortant remarques insultantes sur histoires humiliantes (totalement inventées d’ailleurs avec une imagination de moucheron en panne de neurotransmetteurs), rigolant de leur rire gras et en jetant dans ma direction des regards voir ébauchant des gestes qui m’auraient de toute façon révélé le contenu de leur conversation même si je n’avait pas compris un mot d’allemand comme ils le pensaient visiblement. Mais bon… pour ce que j’en avait à faire très sérieusement ce n’est pas ce qui allait troubler ma dégustation de ce que les gardiens ont le culot de nommer nourriture –mais mon estomac a parfois gain de cause, il a des arguments solides… Et puis leur conversation est devenus obscène et j’ai mangé plus lentement… Pourtant avant ce genre d’insultes ne m’atteignait pas plus que le reste… mais c’était avant. Finalement il valait mieux que je ne m’attarde pas et puis de toute façon je n’avais plus faim du tout… Donc aller ailleurs faire autre chose, d’interdit de préférence, histoire de dénouer ses étranges pelotes de nerfs qui semblaient s’être formées. Sauf que c’est là que cet chose m’a lancé directement toujours en allemand

"Alors l’assassin de ses parents, qu’est ce que ça fait d’être une petite putain maintenant ?"

Ma première pensée fut qu’il était tout à fait vexant qu’il puisse penser que je n’avais tué que mes parents. Ma deuxième que la ligue féministe devrait s’offusquer du fait que quelqu’un puisse penser qu’il fut blessant d’être appelé de manière féminine. La troisième presque aussitôt que je ne faisait pas partie de la ligue féministe. Et la quatrième que je ne savait pas pourquoi j’avais si mal dans la poitrine ni pourquoi je ressentais une telle fureur pour des mots qui auraient dû me laisse de marbre mais qu’en tout les cas j’était en train de débiter un flot calme mais continu de paroles quelque peu offensantes accompagné d’un regard à faire geler des ours polaires en direction d’un homme mesurant presque un mètre de plus que moi dont l’expression bouche bée se transformait peu à peu en un masque furieux.

Cet ensemble d’informations diverses ayant été assimilé à une vitesse tout à fait remarquable je pu éviter le premier coup qui vola allégrement dans ma direction, décider de ne pas envoyer de courrier à la lige féministe puisque je n’avait nullement l’intention d’en devenir membre, esquiver d’extrême justesse le deuxième coup presque pour aller me jeter sur le poing du type qui suivait l’armoire blonde et qui me projeta vers le mur pour un atterrissage sans douceur. Je me demandais un instant comment la nuit avait pu tomber si vite avant de me faire la réflexion que ce n’était pas bien grave étant donné le nombre d’étoiles qui tanguaient. Puis une nouvelle douleur sourde me fit revenir en contact avec… et bien en l’occurrence en contact avec un sol froid et sale sur lequel je me recroquevillais maladroitement avant de mordre et de griffer tout ce qui passait plus ou moins à portée – malheureusement principalement des bras et des mollets prolongés respectivement de mains et de pieds.

S’en suivirent une ou deux minutes où retentirent entre autre le craquement d’une attelle, un certain nombre de chocs et beaucoup de propos à épargner aux chastes oreilles mais ne venant en aucun cas de ma personne, j’étais bien trop occupé à me mordre la lèvre inférieure pour ne pas crier. Je n’avais jamais été aussi content de voir arriver des gardiens – quoique j’ai quand même assez tendance à me retrouver dans ce genre de situation… Mais d’habitude j’évite tout de même plutôt les gardiens comme la peste, non seulement ils sont bien pire que les prisonniers en règle générale mais en plus je suis le plus souvent en train d’enfreindre le plus gravement possible le règlement, enfin c’est justement ce qui mets tout le piment au jeu… n’empêche mieux vaut les éviter. En l’occurrence j’étais presque heureux de les voir. Pas que je pense personnellement qu’ils puissent se soucier d’une quelconque bagarre ente prisonniers mais visiblement il n’en était pas de même pour mes agresseurs et l’arrivée de ces dangereux personnages a permis de créer un moment de flottement opportun qui m’a permis de prendre la poudre d’escampette.

Bien sûr le blond s’est lancé presque tout de suite à ma poursuite, bien sûr il coure bien plus vite que moi qui manque de tomber à chaque foulée tant mes genoux qui se sont remis à saigner me lancent, bien sûr je suis déjà à bout de souffle et ma tête me tourne dangereusement mais il a commis une erreur fondamentale. Bousculer un gardien en passant une porte est sans doute l’erreur à ne pas commettre et au moment au une main de fer se pose sur l’épaule de mon poursuivant je tourne à fond de train dans un couloir, ouvre la première porte venue et m’effondre derrière elle en la refermant.

Affalé derrière le battant fermé je tente de reprendre ma respiration sifflante. Le gardien se fiche bien de mon existence même, alors il ne perdra certainement pas son précieux temps à me chercher, peut être même ne m’a-t-il pas vu… Les yeux clos je tente de faire abstraction des douleurs qui m’assaillent de toutes parts pour me concentrer sur le seul objectif de faire diminuer mon rythme cardiaque. C’est un exercice ardu, mais ce qui est le plus difficile à ignorer c’est cette drôle de douleur à la poitrine accompagnée maintenant d’une sensation d’étouffement… Depuis combien de temps je suis ici déjà ? Depuis même pas un mois je crois bien… Et je suis ici pour toujours. Pensée glacée. Pourquoi je me pose cette question d’abord ? Hein, pourquoi ? C’est moi qui ait voulu venir ici, moi seul… Mais je lui avait déjà dit à lui que… Oui lui… La petite phrase du sale type de tout à l’heure tourne dans ma tête il a remué juste ce à quoi je ne voulais surtout pas réfléchir… Bon je dois me reconcentrer rapidement sur l’essentiel, par exemple où suis-je ? Mais je n’ais pas besoin d’ouvrir les yeux pour le savoir, je reconnais l’infirmerie à son odeur… Une odeur pleine de souvenirs. Parfait, je vais pouvoir trouver des tas de trucs pour me soigner ici, les serrures des placards ne m’avaient quasiment pas résisté la dernière fois… et puis je pourrais trouver des seringues ici et des tas de choses, oui des tas de choses…

Un frêle sourire s’étire sur mes lèvres et je me décide enfin à soulever les paupières pour observer mon environnement.
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Kenzo Hunter
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Kenzo Hunter


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MessageSujet: Re: Encore quelques bleus... [Kenzo]   Encore quelques bleus... [Kenzo] Icon_minitimeLun 4 Aoû - 11:49

Je suis assis à mon bureau, si l'on peut qualifier une simple table ainsi. Mes pieds sont croisés sur cette dernière ; je peux me le permettre puisque je suis tout seul. Quelques dossiers sont là, entassés en attente, je les consulterais plus tard, ce n'est pas pressé. Le silence règne dans l'infirmerie, car habitué au tic-tac de l'horloge murale, je n'y fais même plus attention. Un soupir, je me lève, m'étire, me dirige auprès de la fenêtre. Au dehors, le ciel menace, il va pleuvoir d'une minute à l'autre. Je n'aime pas quand le temps est monotone. Un bruit de porte m'arrache à ma contemplation, je me retourne. L'entrée de l'infirmerie n'est pas dans la pièce où je me trouve, je m'avance et vais dans la pièce principale. La porte d'entrée est fermée et il n'y a personne... Etrange, il m'a pourtant semblé l'entendre s'ouvrir. A moins que quelqu'un ne se soit trompé.. Je jette un coup d'oeil circulaire à la pièce, il y a des bruits, faibles mais je les entends quand même. Discrètement, j'avance de quelques pas et m'arrête, il y a quelqu'un là, à proximité des placards contenant tous les produits médicaux. Je ne vois pas son visage il est de dos, mais il fouille. Comment a t-il réussit à ouvrir les portes du mobilier, je l'ignore, tout ce que je sais, c'est que ces portes étaient pourtant fermées à clé. Pourquoi ne c'est t-il pas directement adressé à moi ? A moins qu'il ne cherche quelque chose pour s'en servir à mauvais escient....
Bref, je ne reste pas sans rien dire. Je lui adresse la parole sur un ton neutre, je ne suis pas en colère mais tout de même, je ne vais pas afficher un sourire non plus. Il est en train de voler.

"Qu'est-ce-que tu fais là ? Tu sais que tu commets une infraction en agissant de la sorte ?"

J'attends sa réaction, car prit sur le fait il va bien falloir qu'il explique sa présence ici et ce qu'il fait.

[ Court >< ]
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Edward Stevensen
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Edward Stevensen


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MessageSujet: Re: Encore quelques bleus... [Kenzo]   Encore quelques bleus... [Kenzo] Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 8:18

Je rouvre les yeux, je suis debout. Agrippé à la porte certes, la pièce tangue un peu c’est exact, mais je suis debout quand même non ? Et je vais tranquillement mettre un pas devant l’autre jusqu’au chariot. Et oui je sais bien qu’il y a des tables à côté donnant sur d’autre placards. Et non mon dernier neurone ne m’a pas lâché, j’ose même dire qu’il m’en reste un nombre assez conséquent épargnés par la folie qui rôde dans ces lieux, je sais donc qu’il serait amplement plus simple d’escalader par là. Mais voyez vous ces fameux neurones vraisemblablement assez actifs m’ont fait remarquer que je ne serait peut être pas éternellement seul dans cette infirmerie et qu’en conséquence explorer tous les placards à la recherche de désinfectant et de bandages n’était sans doute pas l’idée du siècle. Et en continuant tout droit je vais peut être vers des placards difficiles d’accès mais dans lesquels je sais que je vais trouver ce que je cherche. Enfin si le rangement n’a pas été modifié… Ce que j’espère de tout cœur alors que ma main, la droite bien sûr car la gauche pend lamentablement sur le côté emmêlée dans une attelle brisée pour la je-ne-sais-combientième fois, se pose sur la chariot qui dérive très légèrement sur le côté comme s’il tressaillait. Je jette un dernier regard sur ma main gauche me demandant tristement si elle se ressoudera correctement un jour, avec les chocs à répétition qu’elle subit j’ai malheureusement des doutes…

Malheureusement pour certaines personne, ces pensées me donnent rarement envie de m’apitoyer sur moi-même mais me soufflent bien souvent des idées de vengeances démesurées et de tortures atroces à leur encontre. Décidemment une fois soigné je retrouve ce porc blond et je lui rends au centuple toute la douleur que je ressens. Et peut m’importe qu’il soit dans un sale état après être passé entre les mains du gardiens, qu’il soit dans un endroit prétendument inaccessible tel une salle d’isolement, que Neptune soit dans sa troisième maison ou que l’Allemagne gagne la coupe du monde de rugby, rien ne m’empêchera d’assouvir ma vengeance. Ayant ainsi ajouté un visage –à défaut d’un nom- à ma liste je peux continuer, une liste qui commence à s’allonger de manière conséquente d’ailleurs et qui diminue lentement car il est difficile de travailler de la main droite quand on est gaucher… Heureusement que ma tête fonctionne elle encore parfaitement. Bien que là ma troisième chute du chariot risque de lui laisser une belle bosse. Mais il parait, et c’est véridique, que je suis têtu, têtu et obstiné, et à la quatrième tentative je me suis hissé sur le chariot. Et j’ai mal partout mais c’est une constante dans ma vie depuis un mois.

A partir de là c’est un jeu d’enfant, je fais glisser subrepticement le chariot jusqu’à ce qu’il soit le plus proche possible des étagères, mes première tentatives l’en ayant quelque peu écarté. Plus proche je peux noter un détail satisfaisant : les serrures n‘ont pas été changées. Non pas que je n’étais suis pas de toute façon certain de pouvoir les ouvrir mais là le bout de fil de fer qui vient d’émerger de mon uniforme de prisonnier travaille à peine quelques secondes dans la serrure avant que je puisse écarter nonchalamment les battants du placard. Trop facile. Un instant plus tard je peux tranquillement fouiller parmi les objets entreposés. Fort heureusement le rangement est toujours le même, en tout cas dans ce placard là et c’est à peu près tout ce qui m’intéresse sur le moment –en plus de savoir si quelque chose de vraiment efficace a enfin été mis en place pour sauvegarder les baleines, non en fait laissez tomber je m’en fous complètement. J’arrive à sélectionner assez rapidement désinfectant et pansement et même un bandage avec lequel j’espère pouvoir redresser mon attelle.

Je suis donc plutôt satisfait et plutôt soulagé parce que mine de rien je commence à en avoir vraiment assez de cette douleur qui me lance, une douleur tellement récurrente en ces lieux. Ou peut être que je pensais à ma première visite dans cette infirmerie, là où j’ai appris à utiliser ce que je tiens maladroitement entre ma main. Ou bien c’est l’orgueil, j’ai beau avoir appris à me méfier de ce sentiment comme la peste, il n’en reste pas moins que je suis tout de même fier des progrès réalisés avec ma main droite, au moins cette blessure m’aura servi à devenir complètement ambidextre. Ou peut être que j’étais simplement épuisé et mal, bien piètre excuse. Mais toujours est-il que quand j’ai entendu cette voie dans mon dos… Et bien cela a eu un certain de conséquences. Pour commencer j’ai sursauté, pas violemment mais tout de même. Dans le même temps, j’ai chopé une chaire de poule terrifiante et je me suis insulté intérieurement de tous les noms avec une inventivité certaine. Comment est ce que j’ai pu me laisser surprendre ici dans une position qui ne prêtait guère à confusion... Ces conséquences ont entraîné plusieurs réactions en chaîne, notamment l’atterrissage brutal d’une boite de pansement sur le carrelage et la déchirure de ma lèvre inférieure sous l’action violente de mes incisives supérieures… Et oui pas si facile de se retourner pour faire face à son interlocuteur quand on est perché en équilibre sur un chariot mobile, surtout quand on a une main encombrée d’objets divers, on est parfois obligé de s’appuyer sur un main qu’on aurait préféré laisser tranquille et qui est vraiment peu stable... D’ailleurs j’ai vacillé dangereusement et la conséquence aurait très bien pu être mon corps étalé sur le carrelage… Je doute que cela m’aurait fait grand bien.

J’ai maintenant le regard braqué sur l’homme qui a élevé la voix. Il n’a pas l’air fâché d’ailleurs sa voix semblait plus neutre que sur le point de monter de plusieurs octaves. Néanmoins il me donne des sueurs froides, tout simplement parce qu’il ne porte pas l’uniforme des prisonniers, ce qui signifie que c’est un gardien et tous les gardiens de cette prison sont des tarés furieux, mortellement dangereux, sérieusement dérangés et totalement sadiques –c’est l’expérience qui parle. Mais plus je le détail plus je trouve qu’il ne leur ressemble pas, d’abord il n’a pas l’air de se réjouir particulièrement d’un plaisir pervers de m’avoir coincé –mais les apparences sont dangereusement trompeuses et ici plus encore qu’ailleurs- et puis il ne porte pas l’uniforme des gardiens non plus mais une blouse blanche –enfin je n’ai pas tellement plus envie de faire disséquer que torturer. Je devrais faire quelque chose d’intelligent, comme tenter de m’enfuir par la porte située dans son dos en le contournant par exemple, ou au moins trouver une explication plausible et l’embobiner puisqu’il a l’air de vouloir avoir une raison avant de tenter –pas comme si j’allais me laisser faire non plus. Mais je crois que c’est fichu, ma tête c’est légèrement incliné sur le côté et mon sourcil gauche se relève sans que je puisse rien y faire…

« Vous êtes qui ? »

J’aurais très bien pu dire vous êtes quoi remarque, rien de bien grave finalement, ma curiosité vient juste de renvoyer ma raison au trente-sixième en dessous. Rien que de très habituel en somme.
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Kenzo Hunter
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MessageSujet: Re: Encore quelques bleus... [Kenzo]   Encore quelques bleus... [Kenzo] Icon_minitimeJeu 25 Sep - 15:50

[Dslé pour le retard XD]

Il sursaute en entendant ma voix manquant de tomber du chariot, je ne comptais pourtant pas sur l'effet de surprise. Une boite de pansement qu'il tenait tombe au sol. Il se tourne... Un enfant?! La meilleure, un enfant dans une prison dans ce genre. Qu'a t-il donc commit pour se retrouver ici? Je n'ose même pas imaginer les conditions de sa détention avec les autres prisonniers. Ce qui me stupéfait le plus c'est de voir dans quel état il est, maintenant qu'il est de face je peux aisément le remarquer . Son bras gauche pend lamentablement, l'attelle qu'il porte n'étant plus utilisable. Il n'y a pas besoin de l'observer plus longtemps pour savoir qu'il a été passé à tabac. J'inspecte ses diverses blessures du regard, il va falloir le soigner et son bras... Refaire une attelle. Je suis déjà à envisager les futurs soins que je compte lui faire, sans même savoir comment il va réagir par la suite. Il pourrait très bien être violent, qui sait. Mais c'est plus fort que moi, rien que de le voir ainsi, j'en ai mal pour lui et il doit en baver. Il ne semble pas très rassuré de me voir là, je sens bien qu'il se méfie. Cela ne l'empêche pourtant pas de m'adresser la parole, prenant un ton dégagé et changeant le sujet de conversation en me demandant qui je suis. Il est un peu culotté en somme, c'est plutôt moi qui devrais le lui demander, la situation n'est pas à son avantage. Mais bref, passons.

-Je suis Kenzo, médecin..

Ma voix n'est plus neutre, peut-être est-ce la compassion que j'éprouve qui l'adoucit en voyant ce gamin, avec ses coupures, ses bleus. Non franchement, il faut être fou pour oser faire cela à une si jeune personne. La violence n'a jamais rien résolu et pourtant elle est utilisée bien souvent, s'en est ecoeurant. Ma présentation est brève, je ne compte pas m'attarder là-dessus, il y a plus important à faire là.

-Qui est ce qui t'as fait ça?

Question qui n'aura peut-être pas de réponse, la plupart des personnes qui viennent se faire soigner restent muettes. En disant cela je pense justement aux prisonniers comme lui. Depuis que je suis ici, j'ai appris qu'il se passait des trucs pas très nets. Certains taulards m'avouent; non sans peine car ils semblent ne pas oser parler; que certains gardiens agissent plus que violemment... Et ceci même sans raison valables. Je me suis promis de m'intéresser à cela de plus près, car certaines choses me paraissent plus que louches. Mais plus tard, je reviens à mes moutons, c'est à dire ce jeune garçon.

-Descend de là, il faut que je t'ausculte. Rien de bien méchant, vu ton état tu ne peux pas rester sans soins.

Je m'approche du chariot, avec un bras en moins cela ne va pas être évident pour lui de retrouver le sol de l'infirmerie. Je ne puis décemment pas le laisser se débrouiller, je lui tends une main pour l'aider à descendre. Je ne remets pas sur le tapis le "vol" qu'il était sur le point de commettre, au vu des circonstances, il est pardonnable. Oui, je sais, trop laxiste, mais ça ne date pas d'aujourd'hui. Lui aussi a de la chance si on veux aller par là, une autre personne que moi l'aurait prise sur le fait, il aurait eut le droit à un autre mauvais quart d'heure. Enfin... Après, plus qu'à voir le comportement du gamin à mon égard, il ne faut pas qu'il profite de ma gentillesse, ayant une mauvaise intention derrière la tête, car si je le devine, je serais définitivement froid à son égard.
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