Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Sybille Hawkins | |
| | Auteur | Message |
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Sybille Hawkins 240293 Petite plume
Nombre de messages : 2592 Age : 38 Localisation : Quelque part dans ses bras, avec mon fils et ma fille. Avec eux... Ma famille. Date d'inscription : 30/03/2007
| Sujet: Sybille Hawkins Lun 12 Mai - 13:46 | |
| [Fiche refaite, car je me suis rendue compte que, primo, certains trucs ne collaient carrément pas au personnage de Sybille telle que je la joue aujourd’hui, et deuxio, qu’avec l’apparition de Sebastian, il y a eu certaines modifications à faire. Et puis, j’aimais pas l’ancienne, tout simplement XD Alors si vous pouviez la supprimer, ce serait très gentil u..u]
Nom & Prénom : Hawkins, Sybille, Rowena, Cassandre. Plutôt long, je sais. D’ailleurs, à votre regard, je devine déjà vos questions : Pourquoi trois prénoms ? Et pourquoi ces prénoms en particulier ? J’avoue que ce n’est pas forcément ce que l’on fait de plus commun. Rowena pour ma grand-mère maternelle, c’était son prénom à elle. Cassandre était le nom de ma mère, et Sybille… Je ne sais pas exactement. Ma mère trouvait cela joli, et puis Sybille, Cassandre… On joue sur le même thème, vous voyez ce que je veux dire ? Non ? Tant pis… Ce n’est pas très important de toutes manières… Sexe : Franchement, pensiez-vous réellement que j’allais vous répondre « Je suis un homme » ? Je crois que, vu mes longs cheveux et ma poitrine, on peut me ranger dans la catégorie « femme ». Même si j’aurais souvent préféré qu’il en soit autrement… Âge : J’ai exactement vingt ans, je suis née le 7 juin 1987. Traits physiques : Bien que je trouve que cette question ne sert à rien – après tout, vous m’avez sous vos yeux, à quoi bon vous décrire ce que vous pouvez aisément voir vous-même ?-, je vais essayer de faire de mon mieux pour y répondre. Je n’ai pas vraiment l’habitude de parler de moi, et encore moins de me décrire, donc… Commençons par le plus voyant et le plus évident, ce sera plus simple. C’est d’ailleurs ce qui frappe le plus chez moi lorsqu’on me voit pour la première fois : je possède de longues boucles d’un roux flamboyant, qui m’arrivent au niveau des omoplates. S’ils elles n’en restent pas moins douces et brillantes –j’en prenais grand soin, auparavant…-, ils sont aussi plutôt épaisses. Et donc difficiles à coiffer. C’est pourquoi vous me verrez plus souvent avec les cheveux détachés plutôt qu’avec une natte ou un chignon. De toutes manières, je les préfère ainsi… Sinon… Mes yeux. C’est d’ailleurs la seule partie de mon corps que j’aime vraiment, avec mes cheveux. … Oh je vous en prie, n’allez pas me prendre pour une de ces adolescentes complexées qui ne pensent qu’à leur physique. Je suis une femme, il y a longtemps que j’ai dépassé ce stade. J’accepte mon corps tel qu’il l’est, avec ses qualités comme ses défauts. C’est simplement que… Ma mère était rousse aux yeux verts, comme moi. Etait, oui. Mais passons, là n’est pas le sujet. Je disais donc, je possède des yeux d’un vert émeraude, avec quelques taches dorées de-ci et de-là. Mon visage est ovale, plutôt fin, avec des traits doux, réguliers. Je ne vais pas m’attarder là-dessus trop longtemps non plus, pour ce qui est du reste… Je suis grande, plutôt bien proportionnée, avec ce qu’il faut, là où il faut. Je ne vais pas non plus vous donner mes mensurations, bon Dieu ! Mes jambes sont longues, élancées, mes mains fines, complétées par de longs doigts délicats. Aucun bijou, aucune bague, aucun collier n’orne ma peau blanche, laiteuse même.
Comment ? L’air fragile, vous dites ? Sans doute avez-vous raison… Il est vrai que, lorsque l’on me regarde, au premier abord, je ne respire pas la joie et la bonne humeur. Et c’est sans doute cet air blasé, détruit, cette lassitude qui vous donne cette impression. A moins que ce ne soit ma carrure frêle ? Les deux, peut-être…
Taille : Un bon mètre soixante-dix. Je sais que c’est plutôt grand pour une femme, même si, comparée à la plupart des hommes, je reste assez petite. Même si il ne s’agit que de cinq centimètres… Poids : 58 kilos Maladie ou handicap physique : Aucun, si ce n’est qu’une légère tendance à attraper des coups de soleil après avoir à peine passé plus de dix minutes au soleil. En été, évidemment, je précise. J’ai la peau très sensible, et qui marque très facilement. Autrement dit, la moindre cicatrice y reste gravée durant des années. Autres : Suis-je obligée de répondre à cette question ? … Ne me regardez pas ainsi, je ne faisais que demander. Donc, par où commencer… Si j’ai évité de mentionner ces détails au niveau de mes traits physiques, ce n’est pas pour rien. C’est quelque chose de vraiment personnel, que je préfèrerais que vous évitiez d’évoquer à tout bout de champ. Pour débuter… Mon dos. Mis à part si quelqu’un s’amuse à m’observer trop attentivement lors de ma douche –et il n’y a pas intérêt pour ce quelqu’un que cela se produise-, personne ne remarquera rien. Car j’évite de me promener dos nu vous voyez ? Surtout quand celui-ci est défiguré par un bon nombre de cicatrices. Des cicatrices, oui, parfaitement. J’ignore combien, exactement, mais trop, beaucoup trop. De la naissance de mes épaules jusqu'à mes hanches, des longues traces fines, argentées pour certaines, rosâtres pour d’autres, qui n’ont jamais vraiment guéri. Comment ? Ca, ça ne vous regarde pas… Quoi encore ? Je… ça ? Rien, ce n’est rien, rien du tout. Un simple croissant de lune, c’est tout… Pourquoi là, derrière mon oreille, caché sous mes cheveux ? Parce que. Personne ne peut le voir, vous dites ? Mais tant mieux, tant mieux ! Personne ne doit le voir, personne. Je dois juste l’oublier, c’est tout… Cette marque n’existe pas, vous n’avez rien vu…
Dossier psychologique
Qualités : Je pense que, même si on me l’a souvent reproché, j’ai toujours été très douce. Il en faut vraiment beaucoup pour m’énerver, et je hausse rarement le ton quand quelqu’un m’agace. Je suis trop gentille, trop généreuse, je ne supporte pas de blesser les gens, et de voir une personne dans la misère. D’ailleurs, je ferais n’importe quoi pour aider quelqu’un dans la détresse, n’importe quoi. En général, je suis quelqu’un de fidèle, honnête, sensible. La confiance est quelque chose pour moi de sacré, et il ne me viendrait même pas à l’idée de trahir un ami ou un amant. Quand on a réussi à gagner mon respect et mon amitié/amour, vous pourrez toujours compter sur moi, toujours. Et même si je supporte difficilement la trahison et les coups bas, je pardonne. Toujours. Tout le temps. « On a tous droit à une seconde chance. ». Ouais… « Trop bonne trop conne », comme on me l’a souvent dit… Qu’importe. C’est peut-être stupide, je l’avoue. Mais chassez le naturel et il revient au galop, non ? Pardon ? Je risque de me faire marcher dessus ici, vous dites ? De toutes manières, je ne pourrais rien y faire. Et puis, je suis quelqu’un de courageux. Et si il y a une chose que on ne peut pas me reprocher, c’est que je ne me plains pas souvent. Je suis plutôt introvertie, réservée, je n’aime pas embêter les gens avec mes problèmes. Ils ne regardent que moi, et c’est à moi seule de les régler.
Défauts : Je ne suis certes pas quelqu’un d’hautain, de prétentieux, voir même de méprisant envers les autres. Mais j’ai tout de même ma fierté et mon honneur. N’essayez donc pas de me contraindre à faire quelque chose dont je n’éprouve pas l’envie de faire. Et mon entêtement et ma détermination peuvent parfois (souvent) me conduire dans des situations pas toujours très enviables. Sinon, je vous disais tout à l’heure que j’étais une personne plutôt introvertie. Cette réserve est due à un flagrant manque de confiance en moins. Ce qui rejoint le point de l’honneur et de la fierté. Je ne supporte pas qu’on s’en prenne à moi, car mon ego est déjà plus bas que terre. Inutile de l’enfoncer encore plus. Mais ça, je ne le dis à personne. Je ne me confie à personne, en fait. Etant plutôt solitaire, j’ai tendance à me renfermer sur mon malheur et à fermer mes yeux et mes oreilles, plutôt que d’aller chercher de l’aide. Moyen de protection comme un autre, sûrement. Mais à force de tout garder pour moi, j’en fini par exploser. Et dans ces cas-là, mieux vaut vous éloigner. Je ne suis pas violente par nature, mais il m’arrive parfois de ne plus rien contrôler, lorsque la peur, la colère ou la douleur me submerge. Je suis très émotive. Je maîtrise difficilement mes émotions, d’ailleurs, vous pourrez facilement lire sur mon visage. Je ne sais pas mentir. C’est peut-être pour cela qu’il lit en moi comme dans un livre ouvert…
Aime : Les petits plaisirs simples de la vie. Un sourire, une parole agréable, un beau paysage, la mer, un ciel d’été… En gros, toutes ces choses dont je vais être privée dès mon incarcération. Il va falloir que j’apprenne à tirer un trait dessus… Sinon… Les enfants ? Inutile d’y penser, en prison, la question ne se pose même pas, je pense. J’aime également la tranquillité, j’aspire le plus souvent à être seule, de préférence avec un bon livre. J’aime peindre aussi, écrire surtout. Mais ceci, pareil, je pense que je n’y aurais pas droit. Sinon, je ne suis pas contre un peu de compagnie, au contraire, du moment que celle-ci est agréable…
N'aime pas : Je hais la violence, et encore plus la lâcheté. Alors quand on combine les deux… Le simple fait de s’attaquer à un plus faible que soit m’insupporte. Sûrement est-ce parce que j’ai trop souvent été victime de ces injustices. Injustices qui me dégoûtent. Le viol, le meurtre, tout ceci, toutes ces horreurs… J’ai beau avoir tué quelqu’un, je ne l’ai pas fait par plaisir. Car le fait d’ôter la vie à quelqu’un simplement par plaisir… est un acte qui m’échappe, me dépasse. Dans un autre registre, je n’aime pas spécialement que l’on me touche. Sans ma permission, je veux dire. C’est pourquoi j’ai tendance à fuir les contacts. Oh, attendez. J’ai failli oublier. Ce qui m’étonne. Comment pourrais-je l’oublier ? Après tout ce qu’il m’a fait subir… Lui. Je le hais, le méprise, le crains, le redoute et le maudis. Tout ceci à la fois. Mais après tout ce qu’il m’a fait subir, comment pourrait-il en être autrement ? Rien que son nom me m’effraye, me terrorise. Combien de nuits ai-je passé à trembler, à pleurer, à hurler, réveillée en sursaut, terrifiée par d’horribles cauchemars où il apparaissait, inévitablement ? Il a fait de ma vie un enfer, durant quatre ans durant. Je ne pourrais jamais l’oublier, jamais. Comment ça qui ? Mais lui, lui ! Sebastian…
Comportement avec les gens : Face à un inconnu, je ne ferais jamais le premier pas. Si on m’adresse la parole, je répondrais, poliment, gentiment. Mais cela s’arrêtera là. Je suis mal à l’aise face aux étrangers, quels qu’ils soient. Les gardiens ? Je n’ai, à priori, rien contre eux. N’étant pas quelqu’un d’indiscipliné ou de rebelle, je doute qu’ils aient des problèmes avec moi. Mais ne sait-on jamais… J’ai déjà vécu de telles horreurs, alors le pire peut encore arriver, je ne m’étonne plus de rien. Mais passons. Je serais donc courtoise, si ils m’adressent la parole. Rien de plus. Je n’irais pas chercher le contact, ni avec eux, ni avec les prisonniers. Et avec ces derniers… Tout dépendra de leur attitude. Si on vient pour m’agresser, il est certain que je me défendrai. Mais je n’aurais rien contre une discussion calme, paisible. Je ne cherche pas à me bagarrer. De toutes manières, nous serons tous logés à la même enseigne…
Maladie ou handicap mental : Mis à part une sensibilité à fleur de peau, qui m’a souvent valu de belles crises de larmes, rien de bien particulier.
Valeurs : L’amour, la famille, la vie, tout simplement... Toutes ces belles valeurs qui, ici, n’auront aucune valeur justement, je le crains fort.
Tics : Il m’arrive souvent de me mordre la lèvre lorsque je suis gênée ou je ne sais pas quoi répondre, ou de passer ma main dans mes cheveux pour les rabattre derrière mon oreille.
Autres : Je souffre d’amnésie. Deux années de ma vie, les deux qui précédèrent mon arrestation précisément, envolées, parties en fumée. Je n’ai jamais su comment, je n’ai jamais su pourquoi. Personne n’a daigné m’expliquer, me le dire. On m’a condamnée, sans me dire pourquoi. Sans m’avouer de quoi j’étais accusée. J’ignore même si je suis coupable ou non. Et qu’y a-t-il de pire que d’être envoyée en prison, sans même connaître son crime… ?
Dossier criminel
Crime(s) commis : J’ai été accusée du meurtre de ma mère, Cassandre Hawkins, de mon beau-père, Gabriel Hawkins. J’avoue avoir tué cet enfoiré, mais ma mère… Jamais, je n’aurais jamais pu faire une chose pareille. J’ai également été inculpée pour outrages et tentative de meurtre sur la personne d’un agent. Mais j’ai déjà été incarcérée pour tout ceci… Ils n’ont pas voulu me dire pourquoi cette fois-ci. Sous prétexte que je le savais déjà… Matricule : 240293 Rang : Petite Plume No. de cellule : 14 Gang désiré : Aucun Personnage sur l'avatar : Rachel MacAdams, image tirée du film Red Eyes
Dernière édition par Sybille Hawkins le Mer 13 Aoû - 5:52, édité 1 fois | |
| | | Sybille Hawkins 240293 Petite plume
Nombre de messages : 2592 Age : 38 Localisation : Quelque part dans ses bras, avec mon fils et ma fille. Avec eux... Ma famille. Date d'inscription : 30/03/2007
| Sujet: Re: Sybille Hawkins Lun 12 Mai - 13:46 | |
| Passé : Mon histoire commence d'abord avec celle de ma mère, Cassandre. Aussi loin que remonte mon enfance, je n'ai jamais connu mon père, ce qui est d'ailleurs normal, vu qu'il nous a abandonnées, moi et ma mère, avant ma naissance. Fille issue d'une famille de bourgeois aisés, elle tomba un jour amoureuse, pour son grand malheur, d'un jeune homme issu des quartiers modestes, voir même mal famés de New York. Ne supportant pas de voir leur enfant sympathiser avec un " bon à rien " comme ils le disaient, mes grands-parents lui interdire de revoir son aimé... ce que, bien sûr, elle ne fit pas. Mais, malheureusement, avec quelques mois d'une idylle romanesque, Cassandre se rendit compte qu'elle était enceinte. Lorsqu'elle l'annonça au jeune homme, celui-ci, effrayé par cette soudaine prise de responsabilités et cette future paternité, alors qu'il considérait cette relation comme superficielle, disparu du jour au lendemain, sans donner de nouvelles. Ma mère tenta alors de cacher sa grosses à ses parents, sans succès bien sûr... Lorsque ceux-ci l'apprirent, et que leur fille leur dit qu'elle n'avorterait pas, ils entrèrent dans une colère folle, et la mirent à la porte. Contrainte d'errer seule dans les rues, elle fut bientôt obligée de se prostituer. Après tout, comment voulez-vous qu’une jeune fille de dix-sept ans sans le sou puisse faire autrement ? Enceinte, qui plus est. Mais il faut croire qu’elle eu finalement de la chance dans son malheur. Et ce fut au bout de quatre mois à trimer sur les trottoirs qu’elle rencontra cet homme qui allait devenir mon beau-père, au terme d’une rencontre un peu… particulière, telle qu’on n’en voit que dans les livres ou les films. Elle lui tomba dans les bras, tout simplement. Alors qu’elle marchait dans la rue, elle perdit l’équilibre, lui, qui venait dans l’autre sens, la rattrapa de justesse. Et ce fut le coup de foudre, dès que leurs regards se croisèrent. Du moins, c’est ce qu’elle m’a jadis expliqué. Et après une après-midi passée à discuter avec lui dans un café, à parler de projets et d’avenir, discussion au cours duquel elle lui confia ses malheurs, il lui proposa alors tout naturellement de venir vivre chez lui. Ce qu’elle accepta, tout aussi naturellement, du haut de ses dix-huit ans (un anniversaire passé dans la rue… Joyeux, non ?), lui qui en avait sept de plus qu’elle.
La suite pourrait d’ailleurs ressembler à un conte de fées. Ils se marièrent, et eurent beaucoup d’enfants… Enfin, non. Je suis restée fille unique. Je n’ai jamais vraiment su pourquoi, simple refus d’avoir d’autres enfants, ou impossibilité d’en avoir d’autres ? Je l’ignore. Toujours est-il que ma naissance se déroula sans problèmes, et c'est avec bonheur que ma mère et celui que je considérais à l'époque comme mon père vécurent, pendant plusieurs années. Mais, le jour de mes 5 ans, je m'en souviens très bien, tout bascula. Je n'ai d'ailleurs - et c'était normal - pas compris pourquoi, sur le coup. Mais maintenant, je pense qu'il devait s'agir d'une histoire de drogue, de dettes, de jeux, etc... C'est avec stupéfaction que ma mère apprit que son mari avait dilapidé la moitié de leurs biens, mais qu'il comptait bien se refaire. Nous déménageâmes donc à San Francisco, et c'est là que mon beau-père commença à fréquenter prostituées, filles faciles rencontrées lors de soirées, etc... Venant même à tromper sa femme sous son propre toit. Ma mère acceptait cela sans broncher, que pouvait-elle faire d'autre ? Elle n'avait pas un sou, elle n'aurait pas pu partir, avec une enfant de plus... Je grandis donc dans le rejet de cet homme, qui, avec le temps, commença à battre ma mère, de plus en plus violement. Chaque soir je l'entendais crier, hurler, pleurer, et j'entendais les cris de rage, puis de plaisir de mon beau-père, cris et hurlements qui me terrorisaient et me condamnaient à passer ma nuit cachée sous ma couette, en larmes. Les années passèrent, et c'était toujours le même refrain... Puis, peu après mes quatorze ans, il rentra un soir, tard, soûl, comme d'habitude. Mais là, ce fut différent. Il s'enferma dans sa chambre avec ma mère, et ce fut pire, plus horrible, plus atroce que ce que je n’avais jamais vécu. Ses cris et ses hurlements résonnèrent dans toute la maison pendant de heures, jusqu'à ce que le silence se fasse et qu'il ouvre la porte, m'entraînant à l'intérieur de sa chambre. La vue du corps sanglant de ma mère, gisant sur le sol, immobile, livide, me causa un traumatisme profond. Je n'osais y croire. Elle devait se relever, elle devait, elle se relevait toujours... Mais elle ne se releva pas. Elle ne se releva d'ailleurs plus jamais...
Et c’est en cette soirée du vingt-huit juin de l’an deux mille que je suis morte.
Battue. Frappée, fouettée jusqu’au sang. J’en garde encore les marques, sur mon dos. Violée. Abusée, détruite. J’en garde encore les marques, dans mon âme… Comment expliquer le désespoir, la douleur, la détresse, la haine que peut ressentir une jeune fille de quatorze ans face à son viol et au meurtre de sa mère par son beau-père ? Je n’ai pas réfléchi. J’ai agi, tout simplement. Je savais qu’il gardait un revolver, dans le tiroir de sa table de nuit. Simple précaution. Tous avaient une arme, dans le quartier. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Je l’ai pris, je l’ai visé, et je l’ai abattu, avant même qu’il n’ait eu le temps d’ouvrir la bouche. C’était autant pour me venger moi que pour la venger, elle. Une balle en pleine tête. Il est mort avant même de tomber à terre, sur son corps à elle. Et moi, nue, ensanglantée, prostrée sur le lit, je tremblais, à bout de souffle. Et j’ai ri. Il était mort, c’était fini. Il ne me ferait plus de mal, il ne nous ferait plus de mal, plus jamais. Plus jamais…
Inutile de vous dire que tout ce vacarme ne passa pas inaperçu, et, quelques instants plus tard, la police débarqua. Et en voyant les deux corps à terre et l'arme que je tenais encore dans mes mains, immobile, le regard vague, en état de choc, ils m'emmenèrent immédiatement au commissariat. Comme je refusais tout bonnement de raconter quoi que ce soit, niant juste fermement avoir tué ma mère, un policier eut la « bonne » idée d’employer la force. Si je n’ai pas réagi, au départ, aux coups qui me furent donnés, toujours sous le choc de ce qui s’était passé chez moi, lorsqu’ils commencèrent à se faire plus… pressants, et tentèrent de m’ôter mes vêtements, j’ai paniqué. Et je crois que j’ai complètement perdu la tête. J’ai crié, j’ai hurlé, je les ai frappés. Et j’en ai blessé un. Celui qui était à l’origine de tout ceci. J’ignore si j’ai tenté de le tuer ou pas. Je ne sais pas, je ne sais plus… Mais c’était trop facile. Son arme qui dépassait de son étui… Je m’en suis saisi, et j’ai à nouveau tiré. Je crois que j’ai perdu connaissance juste après. Trop de peur, trop d’émotions. Les mêmes scènes venaient de se reproduire, presque à l’identique, à seulement quelques heures d’intervalles. J’ai simplement réagi, afin d’éviter de subir à nouveau le pire.
La sanction fut immédiate. On m’envoya dans un centre de redressement pour mineurs, étant à l’époque trop jeune pour aller en prison. Meurtres et tentative d’homicide sur la personne d’un agent, mon compte était bon. Et moi qui croyais avoir vécu le pire… Le cauchemar ne faisait que commencer. Je l’ai rencontré, lui. Sebastian… Un soir, deux jours après mon arrivée seulement. J’étais assise sur mon lit, je pleurais. Je venais de m’éveiller en sursaut, suite à un mauvais rêve. Et il était là. Agenouillé sur le sol, à côté de moi, à m’observer, silencieusement. J’ai crié, il a plaqué sa main contre ma bouche. Il m’a dit de ne pas faire de bruit, de ne pas pleurer, de ne pas avoir peur, de… de l’écouter, tout simplement. Ce que j’ai fait. Comment aurais-je pu faire autrement, de toutes manières ? Et jamais, jamais je n’oublierais cet instant où il s’est penché vers moi en souriant, avant de me murmurer ces deux mots à l’oreille. Deux simples mots, qui ont gâché toute ma vie. « Je t’aime… »
La suite ? Je veux simplement l’oublier. Oublier toute cette douleur, toute cette terreur. Il m’aimait, et moi je vivais un cauchemar. Un cauchemar qu’il se plaisait à rendre plus vivant chaque jour encore. Comment connaissait-il mon nom ? Je l’ignore. Il ne me l’a jamais demandé, il ne m’a d’ailleurs jamais posé de vraie question sur moi. Sans doute tout ceci ne l’intéressait guère. Coups, viols, chantage… Je finissais par connaître la mélodie. Jusqu’au jour où il vint me trouver dans ma chambre, armé d’un couteau. J’ai pris peur, j’ai paniqué. Allait-il me tuer ? J’étais tout bonnement terrorisée. Malgré tout ce que j’avais subi, je ne voulais pas mourir. Trop lâche, trop faible sûrement, pour tenter de mettre moi-même fin à mes jours. J’avais, et j’ai toujours peur de la mort. Me raccrochant sans cesse à cette minuscule parcelle d’espoir, au fond de moi, qui me murmurait que, peut-être, tout s’arrangerait, un jour… Il s’est donc approché de moi, son arme à la main. Je tremblais de tous mes membres. J’ai commencé à pleurer, je l’ai supplié de ne pas me tuer. Contre toute réponse, il a rit, et a dégagé ma gorge et ma nuque de mes boucles rousses, les rabattant sur mon épaule, un sourire aux lèvres. Je n’osais même plus bouger, je n’osais même plus respirer. Je n’arrivais même pas à crier. Il a approché la lame de mon cou… et m’a simplement entaillé la peau, derrière mon oreille droite, juste sous la racine de mes cheveux. Ca n’a duré que quelques dizaines de secondes, pas plus. Une lune, là, cachée sous mes cheveux flamboyants. Hommage à cette chanson qu’il me chantait si souvent, et que j’ai tant de fois tenté d’oublier, en vain…
Puis j’eus dix-huit ans. Pour moi, ma majorité fut le début d’une nouvelle existence. Je fus relâchée, après quatre ans de terreur et de souffrance pure. Lorsque j’ai senti le soleil éclairer mon visage, ce sept juin deux mille quatre, j’ai pleuré. Et la vie est redevenue normale, petit à petit. J’ai repris mes études, avec quelques difficultés certes, me suis trouvé un petit boulot, afin de pouvoir payer ma scolarité et mon appartement. Et ensuite… C’est le trou noir. Rien, plus rien. Juste des sons, quelques images, des flashs… J’ai tout oublié, tout.
Dernière édition par Sybille Hawkins le Mer 14 Mai - 11:31, édité 1 fois | |
| | | Maybeth 9130 Psycho logue/tique
Nombre de messages : 6312 Age : 34 Localisation : En boule sous mon bureau en train d'égrener un chapelet... Date d'inscription : 17/11/2006
| Sujet: Re: Sybille Hawkins Lun 12 Mai - 20:30 | |
| C'est excellent Syssou ^^ Je la transfère. Voudrais-tu juste, par mp, me trouver le lien de ton ancienne fiche, histoire que je la mette aux archives ? | |
| | | Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Sybille Hawkins Lun 12 Mai - 22:28 | |
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| | | Sybille Hawkins 240293 Petite plume
Nombre de messages : 2592 Age : 38 Localisation : Quelque part dans ses bras, avec mon fils et ma fille. Avec eux... Ma famille. Date d'inscription : 30/03/2007
| Sujet: Re: Sybille Hawkins Mar 13 Mai - 12:10 | |
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| Sujet: Re: Sybille Hawkins | |
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| | | | Sybille Hawkins | |
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