Grmbl[Sybille]

Invité

-Hj-Désolé j'ai encore un peu de mal a m'adapter au style a la première personne, je demande donc de bien vouloir m'excuser si je m'oublie^^"-Hj-

Cramponné a mon manteau d'hiver, j'était en train de boire dans le réfectoire, regardant la masse stupide et commateuse des prisonniers de bon matin qui esperaient faire la grasse matinée...Mais bordel moi aussi je devait me lever!Moi qui était un honnète homme je devait foutre un pied devant l'autre pour m'occuper de ces putains de détenus de merde qui m'empechaient d'utiliser mon talent!Ces salles types me font perdre un temps precieux. Je bus mon café et me replongeait dans mon Nietzche, luttant contre cette saletée de froid comme je le pouvais, aucun esquimaut de la banquise n'aurait porté plus de protection que moi, du cache oreille au cache col, du parqua a l'écharpe, des mouffles a la cagoule, et pourtant je ne pouvait pas m'empecher de trembler, prenant froid malgré moi. Saletée de corps, tu n'arrêtera donc jamais de me faire chier?Quand je pense a tous ces tolards bien tranquilles avec leur musculateur, leur corps qui leur permettait de ne pas prendre froid, certes ils étaient peu habillés, mais ils n'en avaient pas besoin, eux!

Saloperie de froid, saloperie de tolards...Je but une autre gorgé au même moment ou j'éternuait d'un coup sec, renversant le café sur mes jambes, seule partie protégée du froid par mon unique pantalon de toile, je hurlais et bondissait d'un seul coup de ma chaise

"AAAH!J'AI RENVERSE MON CAFE!BORDEL DE BORDEL DE SALOPERIE D'CAFE!"

Criais je en tapant mon pantalon entre deux reniflements aigus qui firent couler un peu de morve de mon nez, les prisonniers se moquaient a présent de moi et je rugit en balançant mon mug dans la foule hilare des détenus

"Sales connard!Ca vous plairait hein que je crève?!A cause de cette saloperie de café!"

Au lieu de les appaiser, les rires ne faisaient qu'être encore plus aigus. Je serrais les dents, contre des personnes individuelles je pouvait faire quelque chose, pas contre un groupe, je trépignait de rage et je me mouchait dans une de mes mouffles avant de leur hurler

"LE DEJEUNER EST TERMINE, RENTREZ TOUS DANS VOS CELLULES CHAROGNES!"

Ces sales types, égayés par cette vision de leur gardien bien aimé qui souffrait étaient en train de quitter la salle le sourire au lèvre. Foi de Cain, ça ne se passerait pas comme ça!Je vais leur faire payer, je vais en chopper un et il va payer pour tout le monde!

[ Pas grave du tout ^^ ]

Qu’est-ce que c’est encore que ce raffut ? L’air légèrement agacé, je relève la tête, fixant le reste du réfectoire de mes yeux émeraude. Et ceux-ci se posent immédiatement sur le gardien vociférant, emmitouflé dans sa veste, qui trônait au beau milieu de la salle. Allons donc… Réprimant un rire, je me replonge dans mes pensées, plutôt amusée par la situation. Encore un nouveau. Enfin, c’était ce que j’en avais déduis, vu le comportement et le manque d’autorité de ce dernier face aux détenus. De plus, son visage m’est inconnu. Et Dieu seul sait le nombre de gardiens que je connais ici. Certains plus que d’autres… ce qui n’est pas forcément une bonne chose. Surtout quand je repense à… à lui. Son visage pâle, livide, sa gorge maculée de sang… Je réprime un haut-le-cœur et d’un geste tremblant, repousse mon assiette. Voilà qui est bien maintenant Sybille, tu sais très bien que tu dois te nourrir ! De toutes manières, vu ce qu’ils nous donnent… Hé bien si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour ton fils !
Pendant quelques secondes, je demeure immobile, le regard fixé dans le vide, avant de me saisir de ma fourchette et de commencer à manger. Si cela ne tenait qu’à moi, j’aurais déjà cessé depuis bien longtemps d’essayer d’ingérer cette horreur qu’ils osent appeler de la nourriture et qu’ils nous servent ici, n’en absorbant que le strict minimum. De toutes manières, je n’avais jamais vraiment eut un grand appétit… Mais là, c’était différent. Avec un soupir, je frôle doucement mon ventre tendu par mes sept mois de grossesse, puis me dépêche de terminer mon repas.

"LE DEJEUNER EST TERMINE, RENTREZ TOUS DANS VOS CELLULES CHAROGNES!"

Je sursaute, et manque de m’étouffer avec ce que je viens d’avaler. Toussant violement, ma main plaquée sur ma bouche, je tente de reprendre ma respiration, les yeux plein de larmes. Foutu mâton… Pas idée de hurler ainsi ! Lui décochant un regard meurtrier, je me lève lentement, ne le quittant pas des yeux, pour me diriger vers la sortie du réfectoire. Qu’il meurt donc de son rhume, tiens ! Pourquoi les gardiens s’amusaient-ils tous à nous gâcher la vie ? Nous étions déjà en prison, se retrouver dans cet endroit n’était pas déjà assez horrible ainsi ? Pourquoi se sentaient-ils tous obligés de nous torturer, de nous battre, de nous violer, de nous humilier, simplement ? N’étaient-ils pas assez satisfaits de nous voir de l’autre côté des barreaux ? Pourquoi étaient-ils tous ainsi… ?
Un visage se mit à flotter dans ma tête, vision que je tentais de chasser d’un geste de la main. Non. Non… C’était terminé tout cela, terminé… Te voici livrée à toi-même à présent Sybille, seule, totalement seule pour élever ton futur enfant. Seule dans cet enfer… Seule ? Et Tobias alors ?

Un hurlement de douleur s’échappe alors de mes lèvres, tandis que je tombe à genoux au sol, mes bras croisés crispés sur mon ventre, le visage livide. Alors que je tente en vain de repousser la souffrance qui me martèle le corps, quelques prisonniers s’approchent, faisant preuve de compassion et d’inquiétude à mon égard, mais sont vite rappelés à l’ordre par quelques membres du personnel, tandis que d’autre s’écartent simplement de moi, un air de mépris sur le visage. Quand à moi, les larmes aux yeux, j’essaye de reprendre mon souffle, me relevant lentement en m’appuyant sur le mur. Encore une fois… Cela ne finira donc jamais ?! Le désespoir me noue la gorge, et j’ai envie de crier ma rage, mon amertume. Pourquoi, pourquoi ?!

Trop occupée à me remettre de mes émotions, je ne remarque pas l’homme qui s’avance dans mon dos, alors que j’essuie la sueur qui perle sur mon front, rabattant derrière mes oreilles une mèche flamboyante qui me tombait devant les yeux.

Invité

Foudroyant du regard qui voulait bien voir mes yeux furibonds, je cherchait un prisonnier pour en faire un exemple, je cherchais quelque chose de grand, pour frapper un bon coup et faire peur a tous ces salauds qui se foutaient de ma gueule!Les chiens!J'allais leur apprendre qui était le maître et qui était l'esclave ici!A ces salles types...Ils allaient subir mon courroux ou je m'appelle pas Andréalphus!Il me faut une blanche colombe, un être pur que je pourrais torturer pour soulever l'indignation, même parmis les prisonniers qui ne sont pas des enfants de choeur, même devant ces infâmes déchets, ces ramassis d'humains, empoigner leur petit coeur, et montrer qu'on ne plaisantait jamais, au grand jamais avec Andréalphus Cain!J'essuyait comme je pouvais mon café avec de grands gestes de mains, bougonnant et rageant, fustigeant a qui voulait l'entendre l'ensemble de cette foule idiote, tandis que je les regardait quitter la salle, que je les regardait fuir...Si je ne trouvait pas rapidement une tête de Turc j'en était bon pour partir a nouveau dans une humiliation!Et ça, je ne le supporterais pas.

Un grand cri attira alors mon attention, un cri de femme, je me précipitait dans la foule, écartant tous les prisonniers a coup de coude pour voir une femme agenouillée sur le sol, se recroquevillant...Qu'est ce qu'elle avait celle là?D'après son ventre elle était enceinte...Enceinte?!Mais c'était parfait!Il allait pouvoir utiliser cette mijorée pour montrer sa puissance aux autres prisonniers, qu'ils ne se moquent plus jamais de lui et le craignent, car le seul respect qu'il obtiendrais viendrais de là!Avançant d'un pas rageur vers Sybille, je la saisissait par les cheveux et la tirait en arrière pour qu'elle remonte la tête, un bien beau visage pour une garce pareille!Dommage qu'elle soit grosse!Je me serait bien chargé moi même de la rendre ainsi sinon...Je criait alors a qui mieux mieux, me fichant bien que ma voix lui perce les tympans

"Alors catin?!Tu fais du grabuge?!Je vais m'occuper de toi Salope!Lève toi!Lève toi!T'est pas au club med ici!"

Fis je tandis que je regardait les autres prisonniers d'un oeil noir, ceux ci n'avaient plus rien a dire, se contentant de sortir. J'éclatait de rire et me tournait vers Sybille...Elle ne savait surement pas sa chance celle la!Elle avait tiré le gros lot avec le gardien le plus sadique et le plus cruel de cette prison. Je la regardait avec un sourire vicieux

"Alors, prête a descendre aux enfers?Lève toi te dis je!"

Fis je quand les prisonniers partirent du refectoire, je lui lachait les cheveux et m'éloignait de quelques pas pour attendre qu'elle se lève. Le spectacle ne commencerais que quand ça serait le cas.

Alors que je tentais de me relever, la respiration encore haletante, je croisais le regard incertain d’un prisonnier, qui regardait dans mon dos avec une étrange expression dans le visage. Intriguée, je m’apprêtais à tourner la tête… lorsque quelqu’un me saisit violement les cheveux, me tirant en arrière. Ne m’attendant pas, mais alors pas du tout à ce geste, je lâchais un cri de douleur tandis que mes yeux croisèrent le visage furieux du gardien qui venait de me faire ça. Bien que je n’avais que peu de doutes sur son identité. Qu’avais-je donc fait… ? Il continuait de me tirer le visage en arrière. J’avais mal. Mes traits se crispèrent sous la douleur, mes yeux s’emplissèrent de larmes. Lâche-moi… Et sa voix tonitruante n’arrangeait rien. Bon sang, il n’était pas obligé de hurler ainsi ! J’étais juste à côté de lui ! Avait-il peur que je ne l’entende pas ?

Insensible à ses insultes, j’essayais de dégager ma chevelure de sa main de fer, lorsque soudain, je fus prise d’une horrible illumination. Il voulait montrer l’exemple. Il s’était ridiculisé tout à l’heure et à présent, il voulait leur montrer, nous montrer à tous de quoi il était capable. Me montrer de quoi il était capable… J’allais payer pour tous les autres, pour un « crime » que je n’avais même pas commis. J’allais simplement servir « d’exemple »…
Terrorisée, je me mis à me débattre, mais déjà, il me lâchait. Enfin !

D’un bond, je me relevais, mue par une terreur sans limites. Et me mis à reculer et à secouer la tête à ses paroles, les yeux pleins de larmes, effrayée, dégoûtée par son sourire. Non, non, pas ça, qu’il me laisse en paix, par pitié !

- Laissez-moi partir, je vous en supplie…

Ma voix se brisa sur ces derniers mots, je me mordis violement pour ne pas me mettre à pleurer, pour réprimer les sanglots qui ne tarderaient pas à me secouer. Je ne tentais même pas de rester fière, de garder la tête haute, de me défendre, de le frapper. J’étais trop faible, détruite mentalement, incapable de faire une telle chose, même si j’allais certainement passer un des pires moments de ma vie. Toute sa violence, sa colère, sa frustration, il allait les déverser sur moi. En ressortirais-je vivante ? Une nouvelle fois, je secoue la tête, terrifiée. Et je le regardais d’un air suppliant, les larmes qui brillaient auparavant dans mes yeux émeraude luisant à présent sur mes joues livides.

- Je n’ai rien fait, rien ! Laissez-moi m’en aller, par pitié, je suis enceinte…

Je doutais fortement que ces paroles ne changent quelque chose à sa volonté. Mais si j’avais la moindre chance, même minime, de l’attendrir, de le faire flancher… Ou alors qu’il épargne mon enfant, je ne supporterais pas de le perdre… Par pitié…

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