On n'oublie jamais ce qui nous semble important (Hope)

« C’est bizarre comme question ça. »

Il sourit. Je stress…pourquoi je stress au juste ? Bella, ceci n’était qu’une question par curiosité alors ne commence pas à être jalouse. Non mais voilà, d’imagine d’autre fille le toucher, lui prendre la main…c’est juste, chiant et énervant. Qu’elle lui parle, je m’en fou, mais voilà…deux claques que je me serais mises. Je reprends mes esprits attendant une réponse de sa part.

« Disons que j’ai eu une petite aventure. Mais rien de sérieux. C’était juste… sexuel ouais. »

Notez la délicatesse. « C’était juste…Sexuel » Me tombe sur le cœur tel une enclume. Et si moi aussi, je n’étais que ça. Un jouet, un objet sexuel. Je ne sais pas trop comment je dois le prendre. Je le regarde, lâchant ses mains. Ok Bella, sa c’était avant qu’il te connaisse…ou peut-être pendant. Je baisse les yeux et je le vois rigoler. Il me regarde, essayant de retenir un fou rire. Je sais pas si je dois rire avec ou plutôt lui dire d’arrêter de se foutre de moi.

« Ouh… Excuse moi, juste que je me rends compte que je suis pas super délicat comme type… »

Tu ne pouvais pas mieux dire…il rigole de plus belle. Il se tord de rire, je m’écarte légèrement. Le voir rire ainsi, me fis sourire. Ah non…me voilà entrain de ricaner. Rire nerveux qui monte en moi et qui va me gagner. Et bien voilà, je rigole avec lui. Non mais n’importe quoi. Il vient de me balancer qu’il a eu une aventure pour le sexe et moi je me marre. Bella parfois tu me tue. Je ris avec lui, puis marcha un peu pour reprendre mon souffle. Il est beau quand il sourit Ethan. C’est comme si un soleil venait lui éclairer le visage. Je m’arrête et le contemple. J’ai eu de la chance de tomber sur lui…même si bon, il m’a dit ça. Autant en rire que d’en pleurer ou piquer une crise de jalousie. Je me rapproche un peu en lui souriant. Il joue sur moi comme un antistress. Je suis tout simplement bien avec. Oui pas d’extrême. Je suis juste bien et ça c’est magnifique. Tous les moments passés avec Ethan sont devenue précieux, je sais qu’ici, les opportunités pour se voir seuls, seront minces. Alors autant en profiter.
Une question me brûle les lèvres :

« J’espère que je ne suis pas que ça…un petite aventure pour le sexe. »

Une petite aventure si il veut…quoi que sa ferais mal si il était avec moi juste par passe temps. Mais juste pour le sexe, sa passe beaucoup moins. En repensant à tout à l’heure, je me mis à rire doucement. Je caresse sa main si douce et chaleureuse. Je suis déjà sortie avec des garçons, mais là ce n’est pas pareil. L’environnement surement…Bella profites de ce moment présent et cesse de te tourmenter l’esprit.

Elle l’a mal prit, au début, mais maintenant bingo, on se marre comme des idiots. Ca fait du bien, même si la situation était pas vraiment propice… Elle s’écarte un peu pour se calmer, j’en profite pour penser à autre chose, de moins drôle… Ethan mais n’importe quoi toi des fois. Enfin je l’ai fait rire, malgré moi certes, mais c’est déjà ça. Je sens qu’on va pas s’ennuyer tout les deux…

« J’espère que je ne suis pas que ça…un petite aventure pour le sexe. »

Euh non je ne pense pas. Manquerait plus que je lui dise ça… Alors là ça serait Ethan le roi des maladresses, et en plus il se marre. Je crois même que le Non je ne pense pas, soit pire qu’un oui. En même temps qui irait répondre oui, le but d’un garçon c’est de mentir… Hum, bon ok pas tous, mais à ce niveau là, faut bien faire ce qu’on peut.

Non mais quelle question, si elle était vraiment ça pour moi, ça ferait déjà quelque temps que je lui serais passé dessus, si je peux me permettre l’expression. Puis je serais pas aussi timide et tout ça… Bella réfléchis ma belle. Remarque, avec ce que je viens de lui dire, y’a de quoi s’inquiéter. A sa place je me serais giflé.

Je la saisis par la taille et la serre contre moi. Je m’étonne moi-même, je prends les devants alors qu’il m’a fallu trois heures pour l’embrasser… Les temps changent.

« Bien sur que non, ça ne se serait pas passé comme ça sinon… »

Bon, j’en ai peut être dit trop là. Enfin non pas assez. Qu’importe. Je l’embrasse sur le front et la serre contre moi. On est bien là, enfin je suis bien, je sais pas pour elle. Elle est tombé sur un gars maladroit comme pas deux, donc je sais pas si c’est du positif… Enfin, c’est elle qui l’a cherché hein. Elle s’y fera. Ou pas, au final c’est peut être ça qui lui plait tiens… Je me pose beaucoup trop de question, STOP ETHAN FREAK’O’NEIL. Putain j’avais oublié à quel point il était long ce nom de famille… J’aurais pas du garder les deux. Quel naze je fais.

« Enfin, tu crois que si mon but premier était de te foutre dans mon lit, j’aurais mis trois ans avant de t’embrasser ? »

Je lui souris tranquillement, c’est vrai que ça ne m’était même pas venu à l’esprit quand je l’ai vu. Et pourtant y’a de quoi vous me direz… Je ne suis pas un vrai mâle ma parole ! Ahem… Je remarque que je parle mal, enfin que je parle comme quelqu'un de normal. D'habitude j'essaye de faire des efforts pour parler convenablement et tout ça, mais en fait c'est pas du tout moi ça. Je suis un rebelle de la parole. Ta gueule...
Je me sens beaucoup plus à l’aise maintenant. Comme quoi… Je la serre un peu plus, de peur qu’elle s’en aille ? Nan, quand même pas. Quoique.

Il me prit par la taille et me serra contre lui. J’aime ce contact, ces infimes petites intentions qui font que je suis à l’aise. J’ai l’impression d’avoir cherché ces bras toute ma vie. C’est dingue parfois.

« Bien sur que non, ça ne se serait pas passé comme ça sinon… »

Il m’embrasse sur le front, je ferme les yeux. Comme pour savourer le moment. Il me serre un peu plus contre lui. Lorsque je suis contre lui, j’ai ce sentiment que tout va bien, que les problèmes ne sont plus des problèmes…alalala Bella, la romantique qui c’est entièrement amourachée d’un gardien. Oui mais ce n’était pas n’importe quel gardien, c’était Ethan, tout simplement. Je pose ma tête sur son torse. Sa ne se serait pas passée comme ça, si je n’étais qu’un objet sexuel. En gros, il m’aurait limite sautée dessus. Je le voyais mal me faire ça. J’entends les battements de son cœur. J’aime entendre se son. Il m’apaise, or ici, je ne peux pas être plus apaisée.

« Enfin, tu crois que si mon but premier était de te foutre dans mon lit, j’aurais mis trois ans avant de t’embrasser ? »

Oui sur ce coup là, il n’a pas faux. Il me fait rire, d’ailleurs je ris. Il est vrai qu’au fond c’est un sacré timide et ce côté de sa personnalité, me fais fondre. Je le trouve attendrissant dans ces défauts…même pour son indélicatesse. Je l’aime pour tout à vrai dire…Pose. Je viens de dire « je l’aime ». Cette pensée me fait tout drôle dans le cœur et dans le ventre. J’ai l’impression d’être une collégienne n’importe quoi.

« Oui c'est vrai. Moi j’en aurais mis 6, si tu n’avais pas fais le premier pas. »

Moi faire le premier pas…c’est comme me demandée la lune. Même si j’ai ce désir qui me bouffe, je lutte. Idiot hein ? Une idée me traverse l’esprit, je rougis légèrement. Chut Bella… Il me serre encore un peu plus. Je ris doucement en disant :

« Je ne vais pas m’en aller ne t’inquiète pas. »

Je pose un doux baiser sur sa joue en lui caressant le visage de mon autre main. Sa peau est incroyablement douce et lisse. C’est bête...mais j’aimerais que ce moment se prolonge encore et encore. Non ce n’est pas bête, je suis bien et j’aime c’est tout. Un peu de tendresse masculine, sa ne me fais pas de mal. Et Ethan me donne exactement ce qu’il faut. Qui aurait crus que je tomberais sur quelqu’un comme lui ici…Ca frôle le miracle. N’exagère pas non plus Bella, on va juste dire que le hasard fait merveilleusement bien les choses. Oui c’est exactement ça. Je commence à réellement aimer ce hasard.

« Au faite, ce ne fais rien si tu ne surveille pas la salle commune ? »

Réponds moi que sa ne fais rien…pourquoi j’ai posée cette question moi aussi! Bravo Bella... Je me mords la lèvre de colère, bordel. J’ai pas envie qu’il s’en aille. En même temps, je ne pourrais passer mes journées et mes nuits avec... mais quand même. Reste…encore un peu plus longtemps s’il te plait.
Je prends sa main et joue avec. Je retrouve dans ses bras la sécurité que je n’avais pas.

Six ans ? Et beh j’ai bien fait alors. Je sais pas si j’aurais tenu autant de temps en étant mal à l’aise puisqu’anguille sous roche. Elle est belle cette expression, mais je ne comprends absolument pas le sens de la métaphore. Les mystères de la langue française, je vous jure. Enfin, c’est pas le moment de chercher à les expliquer… Elle se marre. Elle m’entend penser ? parce que dans ce cas, c’est sur que y’a de quoi se marrer…

« Je ne vais pas m’en aller ne t’inquiète pas. »

Ha… Hum ouais. Je la desserre un peu. Si je l’étouffe c’est sur qu’elle ne partira pas hein… Je souris. C’est pas de ma faute non plus… Ohh voila Caliméro en puissance. Je suis sur dans le fond je voulais qu’elle remarque. C’est obligé.

« Au faite, ce ne fais rien si tu ne surveille pas la salle commune ? »

Ca doit peut être faire quelque chose mais c’est pas ma préoccupation principale. En fait je crois même qu’à la base c’était pas la salle que je devais surveiller. Qu’importe, y’a bien un gardien là bas qui va canaliser tout ça. Et puis on ne pourra pas me reprocher de ne pas m’occuper des prisonniers, je m’occupe de Bella, je peux pas être partout merde ! Je sais pas si ça passerai comme explication ça, j’aurais qu’à essayer à l’occasion. De toute façon personne ne me demandera rien, c’est la prison de la liberté aussi. Quel poête.

« Non, je dois surveiller que tu ne t’en ailles pas voyons. »

Je lui souris encore une fois, puis l’embrasse. Et dire que y’a une demi heure on parlait comme si de rien n’était dans la salle. Je trouve ça dingue quoi, enfin je dois être le seul… Mais même, c’est dingue. Je préfère être comme je suis maintenant que comme il y une demi heure, même si c’était très agréable aussi, dans un autre registre.
C’est rassurant de se dire qu’on est plus totalement seul. Enfin, j’ai jamais vraiment été seul physiquement, mais bon. Là c’est plus pareil, je sais qu’elle sera là et que je serais là pour elle. Maintenant reste à savoir qui à le plus besoin de l’autre… Y’en a toujours un qui a plus besoin, c’est normal. Je pense que c’est elle, pour le moment. Ca viendra avec le temps…

« Et tu ne devais pas retourner dans ta cellule, toi ? »

Petit sourire moqueur. Tu fais la maline, mais t’es pas mieux que moi hein ? je t’ai totalement conquise, ouais ouais. N’importe quoi moi. En même temps je me sentirais bien con si elle me sort qu’elle va y retourner, je lui interdirais formellement puisque j’ai du pouvoir, je suis un gardien non mais oh. De toute façon elle partira pas.

Je le sens qui relâche un peu son étreinte, je le vois sourire. Un peu de couleur dans cette prison si morne et lugubre, sa rend le tableau plus jolie. Puis je pense à Yoruichi, je me demande ce qu’elle fait là, maintenant. Si elle me voyait dans les bras d’Ethan, elle ne louperait pas l’occasion pour se moquer – gentiment – de moi et de me faire rougir comme elle sait si bien le faire. Sacré Yo.

« Non, je dois surveiller que tu ne t’en ailles pas voyons.

- Oui on ne sait jamais, je pourrais tenter de m’enfuir loin de toi… »

Je ris, l’idée ne m’était même pas venue à l’esprit. Etre loin d’Ethan, c’est pas envisageable. Déjà rien que le fait de me dire qu’a un moment ou un autre, nous devrons retourner à nos occupations me fait mal. Pourtant nous serons dans le même établissement et susceptible de se croiser plusieurs fois, mais bon…ce n’est pas pareil.
Il m’embrasse, je réponds à son baiser avec tendresse. J’aime être près de lui, je sens qu’une confiance c’est établit entre nous deux. Un soutient morale. Et de se dire qu’il sera là pour moi, comme je serais là pour lui, me rassure, m’apaise. Je n’arrive pas encore à bien y croire, croire à ma situation, à ce bonheur. C’est si…beau. Bizarrement j’ai chaud, pourtant la température dans cette prison est glaciale, mais dans ses bras j’ai chaud. Pas chaud à en transpirer, non, juste chaud, tiède, bien quoi. Je sens que je pourrais passer des heures dans ses bras, sans broncher et sans bouger. C’est dingue, il faut vraiment peu de chose pour rendre un humain heureux. Ici, je suis heureuse, plus que je ne l’espérais.

« Et tu ne devais pas retourner dans ta cellule, toi ? »

Il sourit, un petit sourire moqueur. Oui bon, c’est vrai que je ne suis pas mieux que lui. Aucune envie de retourner dans ma cellule sombre et glaciale. Rien que cette idée, me donne des frissons dans le dos. Je me redresse et le regarde, tout sourire :

« Impossible, j’ai deux bras qui m’enchaine et qui constitue déjà une cellule beaucoup plus agréable que celle que j’ai à la base. »

Oh oui, largement plus agréable. On me dit que je suis condamnée à vie dans ses bras, je ne broncherais pas, j’y courrais même. Cette pensée me fit rire. Je passe mes bras autour de son cou, plongeant mon regard verrons dans ses yeux bleus azur. Ses si jolie yeux ressemblant à un ciel sans nuage.

« J’espère que tu n’y vois aucun inconvénient à ce que j’y reste enchainer encore quelque minutes. »

J’approche mon visage du sien et l’embrasse à nouveau. Je deviens totalement accro à ses lèvres, à sa peau et à son odeur. A sa personnalité, à sa personne, sa présence…a Ethan en sommes. Je passe ma main dans ses cheveux, ils sont si doux. Tout en lui est doux, même sa maladresse. On doit être mignon là tout les deux, deux tourtereaux s’embrassant dans le couloir.

« Je crois que si je dois y retourné, tu devras m’y trainer de force. »

« Impossible, j’ai deux bras qui m’enchainent et qui constituent déjà une cellule beaucoup plus agréable que celle que j’ai à la base. »

Ha bah oui, t’es doublement prisonnière maintenant. Fallait réfléchir avant ma petite, ici c’est moi qui commande… Et la voila qui rigole encore. Décidemment elle passe son temps à rire maintenant. Ca me fait rire aussi. On est des rigolos… Et je suppose que c’est encore plus drôle ce qu’il se passe dans nos têtes.
Elle veut rester dans mes bras. C’est mignon tout ça, normal c’est le début hein. Il n’empêche qu’elle peut rester des heures si elle veut. J’ai tout mon temps personnellement. Je sais même pas quelle heure il est, faudrait penser à mettre des horloges dans les couloirs. L’idée révolutionnaire que je viens d’avoir, je me jetterai des fleurs si j’en avais sous la main. Enfin, j’en ai une, mais à vue d’œil elle est pas jetable. Je me mets à sourire en imaginant la scène. J’ai vraiment des pensées bizarres…

« Je crois que si je dois y retourné, tu devras m’y trainer de force. »

La force ? C’est pas un mot que je connais ça. Je suis trop une fillette en fait, je me bats jamais, je gueule rarement… Le self control incarné quoi. Ou l’antithèse de l’homme viril qui aime montrer sa puissance à tout le monde. Au choix, mais j’opte pour le self control.
Tout ça pour dire, je la ramènerai pas dans se cellule. ELLE SE DEMERDE. Non ça va je plaisante… Je me fais des blagues à moi-même , comme quoi j’ai besoin de personne. Ouais, j’essaye de me convaincre que j’ai besoin de personne plutôt, un truc que beaucoup de monde fait. Ca doit être spécial de vivre seul au monde, tu dois te faire chier à un moment. Bon je m’égare.

« Je crois qu’il y a un problème mademoiselle 22-30-22. Vous n’avez pas été sage, vous êtes condamnée à rester un petit moment avec moi. »

J’imagine même pas comment on peut parler comme ça. Appeler les gens par des numéros et tout ça. Wouw, le gardien trop méchant quoi, les pauvres qui n’ont jamais eu de pouvoir dans leur misérables existences, et maintenant qu’on leur en donne un peu ils en usent jusqu’à l’extrême. C’est presque touchant de voir ça. Enfin… Chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a hein, je suis pas là pour les remettre dans le droit chemin. J’en ai strictement rien à foutre d’eux en fait. Et puis c’est pas le moment de penser à ça aussi.
Je dois avoir un grave problème de concentration, c’est pas possible. Je suis le rêveur qui joue de la guitare au bord d’une rivière quoi. Ca me correspond bien tiens, surtout que je sais pas joué de la guitare.

« Ca vous apprendra à malmener les autres prisonniers, pourtant si adorables pour la plupart… »

Je souris, et si elle prenait tout ça au sérieux ? Nan, impossible. Han mais j’y pense, je pourrais lui donner rendez vous dans les anciennes chambres de torture, trop romantique. Je lui apporterai les mauvaises herbes de la cour et voila, le rendez vous PARFAIT. Ca me fait sourire…

« Je crois qu’il y a un problème mademoiselle 22-30-22. Vous n’avez pas été sage, vous êtes condamnée à rester un petit moment avec moi. »

Quelle belle perspective de condamnation, dans ces cas là, je veux bien être condamnée 7jours/7, 24h/24. Sa me fais bizarre qu’il m’appel par mon matricule. Il m’amuse à me parler ainsi. Je me demande s’il y a beaucoup de gardien comme lui. Nan, Ethan c’est pas pareil, même si il y en a un aussi doux et gentil, Ethan c’est Ethan. C’est l’un des seuls hommes à réussir à me faire cet effet là. Je n’ai eu qu’un vrai petit ami – et encore relation bizarre – et je ne vivais pas la même tendresse qu’ici. En à peine quelque minutes dans les bras d’Ethan, je découvrais déjà autre chose côtés relation amoureuse.

« Ca vous apprendra à malmener les autres prisonniers, pourtant si adorables pour la plupart…

- Oh grand malheur ! Pauvres petites personnes, dis-je en rigolant. Mais n’est-ce pas toi qui est censé les malmené ? Non pas que j’ai envie que tu me malmène non plus. »

J’ai horreur de la violence. Et sincèrement je vois mal Ethan faire du mal a quelqu’un…je suis sur qu’il serait incapable de tuer quoi que se soit. En faite…je suis sur qu’il est vraiment sensible. L’idée me fait rire, voyant qu’il me regarde avec interrogation je lui dit :

« Non mais c’est juste que je ne t’imagine pas faire du mal à qui que se soit. L’idée que tu joue un peu les durs alors qu’en faite tu es aussi doux qu’un agneau, je trouve sa mignon…en faite sa me fais craquée. »

Et voilà, je pique un phare. Dès que je commence à avouer mes sentiments ou autre, je rougis. La timidité fait des ravages. Je le regarde, je ne fais que ça. Le regarder. Il va en avoir marre à force.

Une mèche lui tombe sur les yeux, je l’enlève avec mon index, lui caressant le visage au passage, laissant ma main sur sa joue. En voyant la beauté de son visage, l’idée qu’il est eu une relation juste pour le sexe ne m’étonne pas.

Bordel, je m’accroche vite à lui. Je suis déjà tombée depuis longtemps dans ses filets. Rien que l’idée de le quitter tout à l’heure, fait qu’il me manque déjà. Je me resserre un peu plus vers lui en murmurant :

« Je…je veux pas…enfin – je ferme les yeux pour reprendre un peu de contenance – on se reverra vite j’espère. Tu me manques déjà pour tout te dire. »

Je rougis de plus belle. Je sais pas s’il va trouver mes propos complètements idiots, mais c’est ce que je pense. Sa fais la fille émotive et tout le tralala…c’est ce que tu es Bella…oui c’est bon conscience chut. Je suis sur qu’il est très conscient de l’effet qu’il provoque chez moi. Apaisement, folle de lui, rougissement, déstabilisée.

Ma main glisse sur son cou, mon visage a quelque centimètre du sien.

- Oh grand malheur ! Pauvres petites personnes, dis-je en rigolant. Mais n’est-ce pas toi qui est censé les malmené ? Non pas que j’ai envie que tu me malmène non plus. »

Moi malmener quelqu’un ? Petite idiote, je ne malmène personne moi. Ou bien si je commençais, ça serait par elle, et là ça m’étonnerait qu’elle fasse la maline. La question c’est Est-ce que je pourrais la malmener ? Surtout elle en fait. Ca me semble pas gérable tout ça.
Elle me prend pas pour un gros dur, même quand je le joue. Je rêve. Et le doux comme un agneau c’est un peu trop fort hein, je suis sur dans le fond j’ai une part de virilité explosive. Ouais ouais, je vous jure. Cela dit, je pense pas que ça vaille le coup de faire le mâle dominant si le petit Ethan tout mignon la fait craquer. En fait elle a même pas besoin de le dire, ça se voit à la couleur de ses joues…
Elle laisse sa main sur ma joue. C’est marrant, ça main et pratiquement gelée, mais ça me réchauffe. Allez savoir pourquoi…

« Je…je veux pas…enfin on se reverra vite j’espère. Tu me manques déjà pour tout te dire. »

Et beh, elle s’attache vite. Pas que je suis pas attaché, mais pour moi me faut un peu plus de temps en fait. Ca vient ou ça vient pas, qu’importe, on a toute la vie devant nous.
Je saisis sa tête entre mes mains et lui chuchote

« Je ne suis jamais loin tu sais… »

C’est le cas de le dire, la prison est peut être grande, mais bon quand même. Et puis même si je suis pas physiquement présent, je suis là quoi... C’est beau, je suis un grand romantique. Peut être devrais je écrire des livres d’amour… Ahem. Non mauvaise idée.

« Et puis, si je te manque alors que je ne suis pas encore parti… Tu vas pas t’en sortir. »

Je rigole doucement, c’est vrai la pauvre, je la plains. Enfin, ça se contrôle pas, mais si elle est malheureuse à chaque fois que je suis loin d’elle… Voila hein. Elle va finir esclave de ses sentiments et ça il en hors de question. J’ai pas envie d’une chienne. Enfin… Chien au féminin. Rien de sexuel, parce que bon… Putain on va arrêter de penser à ça, j’ai pas encore envie de me marrer comme une baleine, tout seul en plus. Surtout que si je lui explique que je l’ai comparé à une chienne, je pense pas que ça va bien passer ça… héhé.

« On a encore un peu de temps, je suppose. »

C’est bien la première fois que j’ai envie de rester dans un couloir, à rien faire de spécial, alors que y’a des endroits beaucoup plus confortables. Je préfère pas l’envoyer dans ma chambre, pour le moment, parce que bon, ça fait un peu provocateur. Je vois le mal partout, c’est bien. Tsss, j’suis mal barré là.
Je l’embrasse et la saisis par les mains. Quand je la regarde j’oublies un peu toutes mes pensées débiles, c’est bien, non ?

Il saisit mon visage entre ses mains. Elles sont tièdes et ça me réconforte.

« Je ne suis jamais loin tu sais… » Me chuchote-t-il

Oui c’est vrai. N’importe quoi Bella non mais oh ! Va dire aussi que sans lui tu ne peux pas vivre. N’importe quoi je te jure…Je crois qu’en faite je me suis laisser un peu aller là, oui c’est ça. Donc Bella reviens parmi nous et souris. Profites des bons moments, et puis c’est partir pour mieux se retrouver. Voilà qui me réconforte, il m’en faut peu vous me direz vous. Mais c’est plutôt une bonne nouvelle.

« Et puis, si je te manque alors que je ne suis pas encore parti… Tu vas pas t’en sortir. Dit-il en riant doucement.

- Ne t’inquiète pas, je vais survivre. Non je pense que c’est parce que c’est la première fois rien de plus.

Oui c’est surement ça en faite. Tout simplement. C’est normal, c’est comme au lycée en faite. Le premier jour que tu sors avec quelqu’un, t’a envie d’en profitez et tu sais que sa te manquera de le quitter mais voilà. Je ne serais pas non plus entrain de me morfondre dans ma cellule en pleurant pour ça…sa me donne la chair de poule. J’ai déjà vue des cas comme ça, des couples qui pleurent dès qu’ils vivent quelques heures de séparation. Ca fait froid dans le dos.
Donc non, pas de soucis à se faire sur ce point là.

« On a encore un peu de temps, je suppose. »

Le temps, oui on en a. Un tas de minutes, un tas d’heure, un tas de journée nous attendent. Il m’embrasse avec douceur, c’est bête mais j’aime quand il m’embrasse comme ça. Il me saisit les mains. Je le contemple quelque secondes en souriant.

« Tu as quel âge au faite ? Avec tout ça on en est venue à passer à la trappe les questions les plus banals. »

J’attends sa réponse. Je regarde par la fenêtre, le temps est couvert, mais il ne pleut pas. C’est rare. Le temps est bizarre ici. Il peut très bien faire un soleil rayonnant et pouf d’un coup de la pluie. Qu’est-ce qu’on s’en fiche Bella.
Je regarde ma montre, qui heureusement tient le coup ici. C'est juste par curiosité, mais en même temps, j'ai pas envie de voir qu'il sera l'heure...je regarde...en effet, c'est l’heure…d’y aller. Une petite pointe de déception apparaît sur mon visage. Ethan le voit et il a comprit. Le temps passe si vite à ses côté…

« Tu as quel âge au faite ? Avec tout ça on en est venue à passer à la trappe les questions les plus banals. »

C’est vrai qu’on ne se connait pas franchement. Enfin ça, je le sais, mais le fait qu’elle me demande mon âge insiste un peu… mais bon. Elle regarde sa montre ce qui veut tout dire. C’est l’heure des adieux, émouvant n’est ce pas ? Enfin, le temps du « au revoir » qui généralement attriste tout le monde. Quoique, ici, c’est pas comme à l’extérieur. Ici elle ne pourra pas s’échapper très loin, elle n’a plus le monde à porter de mains… Ici elle peut être soit à la bibliothèque, soit dans la cour. Je caricature, mais dans le fond c’est ça hein.
Je pose ma main sur sa joue et je la caresse tendrement. Je suis tellement embourbé dans mes idées d’au revoir que j’en oublie de répondre à sa question. Quel con je fais quand même.

« 24 ans, bientôt la retraite quoi… »

Evidemment ce n’est qu’une petite boutade. Ethan le grand comique quoi. Surtout que bon, elle est loin la retraite là. Tss, je fais une pseudo vanne pourrie, pour au final qu’elle me rappelle que j’ai encore je sais pas combien de temps à travailler ici. Remarque, je l’ai voulu, j’y suis, alors on va pas se plaindre. J’suis sûr y’a plein de gens qui rêve de travailler ici et qui n’y arriveront jamais… Si si je vous jure.
Toujours est il que je vais devoir partir. Je l’embrasse doucement, comme une dernière fois. C’est beau, c’est romantique, quoi de mieux ? J’avance un peu, la décalant avec moi.

« C’est l’heure, désolé de le rappeler. »

Je vois un peu de tristesse sur son visage, ou peut être que je me fais totalement des idées, mais au cas où, vaut mieux se montrer rassurant. Je la serre dans mes bras et la relâche. J’ai jamais été doué pour dire au revoir en fait. J’ai jamais dit au revoir je crois, ou bien si, mais rapidement, sans portée dramatique quoi… Là ca me semble très différent. Je crois que c’est la seule qui s’est attachée à moi aussi rapidement. D’habitude je couche avec avant d’ailleurs…Enfin, c’est juste une remarque ça.

« Ne t’en fais pas, on va se revoir très vite, crois moi. »

Je l’embrasse une nouvelle fois, comme irrésistiblement attiré par elle…C’est fou ça. Bref, quand faut y aller, faut y aller. Je lui prends la main et m’éloigne d’elle le plus possible avant de la relâcher. On dirait un petit garçon qui ne veut pas aller à l’école sans sa maman, si ce n’est pas mignon ça. Je ne me comprends pas parfois. Vaut mieux pas au final…

« A bientôt »

Je la regarde une dernière fois, marchant à reculons, un sourire aux lèvres. Puis je me retourne et emprunte le couloir vers ma chambre. J’irais bien dormir un peu tiens.

[Fiiiiiiiin! Bon ok je me tais. ]

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