On n'oublie jamais ce qui nous semble important (Hope)

C’est aujourd’hui, enfin ce jour est arrivé. Je ne sais pas quel heure il est, il n’y pas de pendule dans ma cellule. Je me lève, il est temps que j’aille rejoindre Ethan dans la salle commune. J’ai hâte, vraiment hâte de le revoir. Cela fait Une semaine et en une semaine il y eu plein de chose qui se sont passée…Yoruichi, Brigitte et Hina.

J’espère qu’il a tenue sa promesse, si je ne le vois pas dans la salle, je crois que je tomberais de haut. Je n’en ai rien dit à Yoruichi que je j’allais voir Ethan, elle qui déteste tant les hommes. D’ailleurs je me demande toujours pourquoi. Je le saurais en temps voulu je suppose. Avant de sortir, je sors discrètement ma tête pour regarder dans le couloir s’il n’y avait personnes, ou plutôt si ELLE n’était pas là. Mon cauchemar éveillé. Non c’est bon, Hina n’est pas dans les parages. C’est dingue, j’en viens même à avoir peur de sortir de ma cellule à cause d’elle.

Je me dirige donc vers la salle commune, j’appréhende un peu ces « retrouvailles ». Et si il avait complètement oublié le rendez vous ? C’est vrai quoi, au bout d’une semaine, avec le boulot, il aurait très bien pus oublier…je n’espère pas.

J’arrive enfin devant cette grande porte en bois. Je sens mon rythme cardiaque s’accélérer et le stress monté. Je me demande comment il va se comporter, surement en vrai gardien pur et dur. Si c’est le cas, l’entretient va durer quelques minutes pour partir après…mais bon il faudra que je me contente de sa.

J’ente doucement…comme par nasard la salle est envahie de prisonniers. Je referme la porte et c’est là que je le vois, assit sur une chaise face à l’entrée. Il ne m’a pas vu puisqu’il surveille les autres prisonniers, du moins il fait style. Je sentis un sourire s’afficher sur mon visage. Je m’approche de lui, et dit d’une voix douce et timide :

« Bonjour Monsieur le Gardien »

Il lève doucement la tête vers moi, je lui souris. Enfin je revois le Mon Gardien D’or.

Il me sourit à son tour, je suis heureuse qu’il soit venu et qu’il est tenu sa promesse. Je suis de bonne humeur et je ne me cache pas que c’est grâce à ces retrouvailles. En une semaine, il m’a manqué, je ne sais pas si c’est réciproque, mais au moins il est là et c’est ce qui compte.
Il me fait signe de m’asseoir à côté de lui, ce que je fis sans hésitation.

« Je suis heureux de te revoir » Me dit-il.

A ces mots, je sentis mon cœur danser dans ma poitrine. Pour je ne sais qu’elle raison, cela me rendit d’une joie folle. Cela prouve que peut-être je lui ai manqué. Je le vois qui baisse la tête comme gênée de ces propres mots. Cet timidité me fit sourire.

« Moi aussi je suis heureuse de te revoir Ethan. »

Et je suis plus que sincère. Je le regarde attentivement… il est vraiment beau. A côté de lui, je ne dois pas ressembler à grand-chose. Le teint pâle due à l’après coup de cette entrée dans la prison de Sadismus. J’ai assez de mal à supporter ma vie ici, mais grâce à Yoruichi, les choses était différente, les journées aussi d’ailleurs.
Il relève la tête en me souriant de nouveau.

« Alors, ça va ? » me demanda-t-il

Il baisse la tête et chuchote :

« Enfin…Mieux que la première fois »

Je sais que s’il chuchote ainsi c’est pour être le plus discret possible, par rapport aux autres prisonniers. C’est sur que la salle commune, n’est pas le lieu idéal pour des retrouvailles entre un gardien et une prisonnière, mais qu’importe, il est là, c’est ce qui compte.

« Oui ça va…mieux que je ne l’aurais espérée même si certaine rencontre on fait que ce n’était pas extra. Mais d’autre rencontre on été plus agréable. Mais il est certains que ça va mieux que la première fois, merci.»

Je le regarde d’un air qui se veut rassurant, avec un faible sourire. Oui ça allait mieux que la première fois. Je commençais à prendre mes repères et le fait d’être souvent avec Yoruichi, m’aidais énormément dans mon intégration ici, mais aussi pour me forger un peu, même si j’étais loin d’arriver à un résultat convenable.

« Et toi Ethan comment vas-tu depuis la dernière fois ? » lui demandais-je avec un sourire.

Je suis prudente à mon tour, je chuchote en faite. Je ne veux pas attirer des ennuis à Ethan. Même si cette rencontre je l'attendais avec impatience, elle m'angoisse légèrement, comme si j'avais peur de faire un faux pas qui pourrait tout foutre en l'air...

Je me demande si vraiment il est heureux de me voir. Qu’est-ce que j’ai à me poser ces questions comme ça aussi…Mais j’ai l’impression que c’est important pour moi. Stop Bella… c’est un gardien, toi une prisonnière…tu ne vaux rien.

« Ca va, je te remercie. »

Direct sans détail. Il veut faire sobre, court. Je commence à sentir une pointe de tristesse en moi. Peut-être fait-il seulement ça, pour ne pas trop parler je n’en sais rien. Mais je le sens moins enjoué que tout à l’heure. En même temps, c’est compréhensible, il a un rôle à jouer ici, devant cette horde de chien affamé. Mais je ne veux pas que l’on est cette discussion, juste pour parler de moi.

« Tu n’as pas eu trop de problème jusqu’à présent ? Enfin, j’entends par là des problèmes que tu ne pourrais pas gérer toute seule. »

Il me sourit…ce sourire qui le rendait encore plus angélique.

Je pense à ma rencontre avec Hina…non je ne lui en dirais rien. D’une, je ne veux pas me plaindre, trop peur de gâcher ce moment et de deux, sa n’en vaut pas la peine. Et puis Hina, n’est pas vraiment un problème, du moins pour le moment. Mais elle peut en devenir un, si elle recommence ce qu’elle a fait la dernière fois. Mais même si s’en était un, je ne me plaindrais pas. Je ne veux pas paraître pour la petite fille apeurée. Yoruichi m’a appris que je peux être forte.

-Non, aucun. Je gère comme je le peux et je m’en sors plutôt bien pour le moment. Merci de t’en inquiéter Ethan.

Je lui souris en retour. C’est un courant bizarre qui passe entre nous. Je ne sais pas si les gardiens on l’habitude de faire ça avec les prisonniers, de s’inquiéter comme ça et même de donner des petits rendez-vous pour voir si tout va bien. Normal ou non, j’en suis contente.

- Assez parlé de moi, je ne suis pas ici avec toi, pour parler que de mes malheurs. Dis-je toujours avec un sourire.

C’est vrai quoi…je ne veux pas passer mon temps à me plaindre. Je veux aussi qu’il parle de lui. Après tout, profitons de ce moment pour mieux ce connaître. Après c’est à lui de voir si il accepte ou non…inutile de dire qu’intérieurement je souhaite que oui.

- Il y a une question que je me suis posée la première fois en te voyant (je rougis légèrement). Pourquoi es-tu devenu gardien ici…toi qui est…si gentil.

Contrôle Bella au lieu de rougir comme une pivoine…Je baisse les yeux, me sentant tout un coup gênée. Peut-être est-ce indiscret. Qu’est-ce que je peux être niaise parfois. Je lève les yeux pour voir sa réaction. J’espère ne pas l’avoir importuné…mais c’est quoi ça !? Ne suis-je pas censé m’en foutre des gardiens ? Mais…avec lui ça m’ai impossible…Il est si gentil, si doux. Un homme comme lui ne mérite pas de vivre ici.
Et puis, peut-être que je l’ennuie aussi à être ici. Le pauvre je lui inflige un autre fardeau en plus de gérer les autres prisonniers…je ne veux pas être un problème en plus pour lui, moi qui l’apprécie tant…cher Ethan.

A l’entente de ma question, je le vois qui lève la tête. En entendant la fin de ma phrase, son sourire disparut aussi vite qu’il était venue, ce qui me donna un coup au cœur…j’aurais due me taire. Il bouge la tête de gauche à droite. J’ai une envie de lui prendre la main et de dire que je suis désolée de poser des questions aussi maladroite.

« Hmm… Je m’attendais pas à parler de moi… »

Il est nerveux, son sourire est nerveux, tout devient d’un coup nerveux chez lui. Je suis vraiment qu’une idiote. Un sentiment de remord m’envahit. Je n’aime pas le voir si mal à l’aise…si mal tout court. Heureusement que les autres ne nous entendent pas…

« Disons que… »

J’attends…entre impatiente et regret. Je n’aurais jamais due lui demander. Je me sens mal à l’aise à mon tour, agrippant mon pantalon, le triturant nerveusement. Bella…crétine que tu fais parfois. Il a toujours ce sourire nerveux aux lèvres. Sa me fait limite mal de le voir comme ça, par ma faute de surcroît. Mais d’un côté, j’aimerais qu’il en dise un peu plus sur lui, mais si sa le gêne tant, je ne veux en rien l’obliger. Il me regarde…ses yeux sont si beaux, je pourrais les contempler pendant des heures, et m’y perdre. J’aime son regard…Bella revient parmi nous s’il te plait.
Il baisse la tête…Il me fait craqué avec cet air de petit garçon timide.

« Ethan…murmurais-je mal à l’aise.

-C’est une histoire particulière, tu sais, parfois je me dis que je n’aurais peut être pas du venir ici, parce que…

Parce que quoi Ethan ? Dis le, je peux aussi t’écouter bien que je sois prisonnière. Peut-être que si je ne l’étais pas, il hésiterait moins. Nan…même. Il s’adosse à la chaise et me regarde :

« C’est pas très important. Je suis là pour toi, voila la vraie raison. »

Sa phrase fit un boum dans mon cœur. Pourtant…vu a son sourire faussement naturelle je sais que c’est faux, archi faux. Il est ici depuis bien plus longtemps que moi…je suis une prisonnière parmi tant d’autre. Il me fait plaisir…voilà le problème c’est qu’il sait déjà comment.
Je baisse la tête quelque seconde, puis la relevant je le regarde en souriant timidement, avec cette pointe de tristesse au cœur :

« Ethan…tu sais que tu mens mal. Et tu sais aussi ce que j’aime entendre…surtout de ta part… »

Ok…j’ai un Q.I d’huitre ou je viens de me griller toute seule…ridicule, j’ai l’air ridicule… mais comme le ridicule ne tue pas je continue :

« Je suis une prisonnière, toi un gardien. Cela ne dois pas t’empêcher de me dire ce qui ne va pas ou quoi que se soit…à moins que tu ne veuille pas te confier à une prisonnière…ce que je comprendrais. »

Mais j’aimerais aussi que lui comprenne que bien que je sois une prisonnière, je suis une personne avant tout. Non ça il l’a comprit, je sais qu’il sait mais voilà…
Je le regarde…Pourquoi ais-je tant envie qu’il se confie…

« Ethan…fais moi confiance…autant que j’ai confiance en toi…. »

S’il te plait…

J’ai l’impression que cet un animal pris au piège…Il lève la tête vers moi et me dis :

« Je te fais confiance, mais… »

Mais ? Il ne veut peut-être pas en parler…qu’est-ce que je peux être crétine avec les hommes. Niaise même. C’est vrai quoi, le pauvre peut me faire confiance sans pour autant me déballer toute sa vie…il peut le faire mais seulement s’il en a envie. Il à l’air d’hésiter, je me sens vraiment mal à l’aise. J’aurais due me taire, n’importe quoi là. J’espérais quoi ? Qu’il allait déballer tout sa vie, là, d’un coup ? J’ai honte, j’ai l’impression de l’obliger, pourtant ce n’est vraiment pas ce que je veux : l’obliger.

« C’est pas dans mon habitude, de parler de ça. J’suis pas là par soif de pouvoir, ni pour rencontrer des gens, parce que sinon j’aurais choisi une colonie de vacance. »

Il baisse la tête d’un air timide…un stress nous envahit tout les deux. Un stress communicatif. Il a raison, pourquoi n’a-t-il pas été dans une colonie de vacance. Je le vois mieux moniteurs que gardien, parmi eux tous. Il n’est pas comme tout les gardiens, enfin je ne dis pas que tout les gardiens sont ici par soif de pouvoir, encore heureux, mais bon je suppose que la majorité considère les prisonniers comme des moins que rien. A vrai dire, c’est ce que nous sommes : des moins que rien. J’ai déjà de la chance qu’Ethan veuille bien vérifier si tout va bien pour moi, c’est même vraiment généreux de sa part.
La suite de ses dires ont l’air d’avoir du mal à venir. Comme si c’était une torture…Je lui lance un regard encourageant.

« J’avais une sœur jumelle. Ou peut être que je l’ai toujours, qu’importe. Elle a fait quelque chose de mal, enfin, de mal aux yeux de la loi… Et du coup, je l’ai perdu de vue. Oui, elle est parti je ne sais où. Alors je suis venu ici. »

Il lève la tête vers moi, je le regarde un peu surprise et analysa avec rapidité ce qu’il venait de me dire. Une sœur jumelle qui apparemment avait fait quelque chose de mal mais seulement aux yeux de la loi…Ce qui veut dire que pour elle, ça ne l’était pas. Etait-ce une vengeance qu’elle avait accomplie ? Je n’en ai aucune idée, mais du coup, Ethan et sa sœur sont séparé et il est venu ici…peut-être dans l’espoir de la retrouver. Si l’acte de sa jumelle est un crime, elle se retrouvera ici, un jour ou l’autre, si on la retrouve. Donc peut-être que…
Arg ! J’en sais rien en faite, c’est si vague…Je le regarde droit dans les yeux, ces yeux si bleus. Ethan, qu’attend tu de moi ? J’approfondis ou pas ? Bon allez Bella, demande, le pire c’est que tu veux savoir le fin fond de l’histoire…et puis si il ne veut pas répondre, il ne le fera pas. Dans ces cas là, je ne lui en voudrais pas, il n’y a aucune raison de lui en vouloir, à cet homme.

« Pourquoi être-ici alors ? Tu croyais la retrouver en prison ? »

Non décidément je ne comprenais rien, en tout cas pas tout. Ethan si tu veux m’en dire plus vas-y mais ne te sens pas obligée…oui je vais lui dire ça. Qu’elle cruche que je suis quand je suis en face de lui :

« Ethan, je ne t’oblige en rien à en parler, mais si tu en a envie alors vas-y, je peux moi aussi, t’écouter »

Hop, j’affiche un petit sourire qui se veut rassurant. A toi de jouer Ethan, tu as les cartes en main. Je le regarde attentivement, le cœur battant, attendant une quelconque réponse de sa part.

« Je ne m’attendais pas à la trouver ici, au début, mais si un jour elle vient, je serais là. Parfois les gens sont arrêtés à tort, et j’avais envie d’essayer de rendre leur séjour moins difficile, même si je ne peux pas grand-chose… »

Je me demande s’il se rend compte, que mon existence à moi, il la rendait moins difficile. Quand je suis avec lui, je suis tout simplement bien, oui bien. Je ne me tourmente plus, je suis juste bien. Sa présence masculine est réconfortante et sa voix rassurante. Tout en lui fait qu’on peut que se sentir bien en sa présence. Mais il n’a pas l’air totalement sur de lui.

« Je ne sais pas où elle est, actuellement, peut être qu’elle est morte, peut être pas. C’est pire de ne rien savoir, tu ne penses pas ? Me dit-il

- Oui, car en ne sachant rien, ça nous travaillera toujours, comme le cas présent avec toi. Est-elle morte, est-elle vivante ? Tant que tu n’aura pas la réponse…tu n’ira pas totalement bien. Non pas que je dise que sa mort te fera plaisir non, m’empressais-je de dire, ce que je veux dire, c’est qu’au moi, tu seras fixé et quelque part, tu seras apaisé.

J’espère qu’il m’a comprise…je suis tellement maladroite dans mes mots aussi.

« Enfin, si on a une vision objective de l’histoire, c’est mal ce qu’elle à fait en fait… »


Je le regarde en silence restant accroché au suspens de sa phrase. Qu’avait-elle fait de grave pour qu’il affiche ce visage si triste….

« Elle a tué notre mère sur un coup de tête, enfin, pour nous elle était déjà morte. C’était pas facile de vivre avec elle, sans elle c’était mieux. »

La réponse tombe comme ça. J’ai l’impression qu’une enclume me tombe sur le cœur. De voir sa sœur jumelle, assassiné sa propre mère... Cette expression qu’il a sur son visage, ce regard si triste me fait mal au cœur…je sais que je ne supporte pas de voir les gens souffrir, mais là c’est différent. J’ai envie de lui prendre la main comme pour un geste de réconfort. Mais je n’en ferais rien.

« Je suis désolée Ethan sincèrement…Malgré son acte, j’espère que tu la retrouveras."

Il me regarde avec un sourire…un pâle sourire. Un sourire qui me donne l’impression que mon cœur ce retourne.

C’est alors qu’il me posa LA question, cette question qui va m’obligée à mentir…mais si je dis la vérité, je vais vraiment être ridicule car quand je repense à ce que j’ai fais, je me dis qu’il ne faut vraiment pas être bien dans sa tête pour prendre la place de quelqu’un d’autre dans une prison comme celle-ci…

« Et toi alors ? Pourquoi tu es là ? Je ne crois absolument pas à l’histoire officielle. »

Je me fige, me raidis. Même si le fait qu’il ne croit pas en la version officielle me réjouis plus que je ne l’aurais crus, je ne veux pas lui dire la vérité. Non ce n’est pas que je veux pas mais…que va-t-il pensée de moi si je le lui dit. L’acte en lui-même est complètement fou, je suis folle d’avoir donner ma liberté alors qu’Elle faisait comme si je n’existait pas aujourd’hui…

J’hésite, ferme les yeux, ravale mes larmes. Je sens mon cœur palpiter avec force…je lui dois bien ça pourtant. Je ne peux pas me permettre de dire « désolée je n’ai pas envie d’en parler » alors que lui-même, venait de m’avouer quelque chose qui lui faisait mal…

Je le regarde, plantant mon regard dans le sien et finis par dire dans un murmure :

« Je…Ethan, je sais que ce que je vais te dire va te paraître ridicule…même complètement insensé… »

Je ravale une nouvelle fois mes larmes, interdiction de re-pleurer devant lui. Je me l’interdis, je dois lui montrer que je peux être quelqu’un de forte, même si l’idée d’avoir donné ma liberté pour une cause perdue me fend le cœur. Je repris la parole, la voix un peu troublée :

« Je suis ici, parce que j’ai pris la place de ma meilleure amie…Elle a tuée par accident son petit ami lors d’une dispute assez violente. Elle m’a appelée et je suis partit la rejoindre…mais de la voir pleurer ainsi, de la voir si désespérer m’étais complètement insupportable. J’ai eu l’impression que l’on m’arrachait mon propre cœur…donc j’ai pris en quelque sorte ça place en me portant coupable du meurtre… »

Bizarrement un poids se lève de mon cœur, comme si quelque part, cet aveu envers lui me soulage. Je n’ai maintenant plus rien à lui caché, ce que j’attendais à présent, c’était sa réaction…

Je lève les yeux vers lui, une larme au coin de l’œil qui ne sera pas suivit par d’autre perle salée.

« Je suis désolée Ethan sincèrement…Malgré son acte, j’espère que tu la retrouveras."

Je l’espère aussi, mais bon, c’est rien, j’ai toute la vie pour la retrouver, morte ou vive.

Après ma question, elle change totalement. On dirait qu’elle vient de voir un revenant. Oula, je l’ai touché droit au cœur là, même pas volontairement. On dirait qu’elle va pleurer… Ha non pas encore… Je me sens coupable de lui avoir demandé. Quel con, j’aurais pu éviter d’être aussi direct.

« Je…Ethan, je sais que ce que je vais te dire va te paraître ridicule…même complètement insensé… »

IDIOTE, bien sur que non. Rien ne venant d’elle n’est ridicule, surtout quand il s’agit de quelque chose qui mène en prison. Ma curiosité s’accroit suite à son émotion, c’est mal ? Non, c’est humain, ça l’air tellement important pour elle cette histoire que j’aimerai qu’elle me la raconte… Ce qu’elle va faire, j’en suis sur.

La voila lancée dans son histoire. Je l’écoute attentivement, essayant de ne pas montrer mon étonnement. En gros, elle a eu pitié de son amie et du coup elle s’est accusée elle-même d’un meurtre auquel elle n’a même pas assisté… Compliqué. Enfin elle devait avoir ses raisons, mais quand même… C’est quoi cette amie ? Sérieux… Elle s’est bien faite baisée là. Je pense qu’au fond d’elle, elle le sait mais elle veut peut être se voiler la face…

J’incline la tête, elle attend surement une réaction quelconque, alors vaut mieux que je lui en donne une… Ses yeux sont humides, pourquoi ? Parce que l’image de son amie la rend triste, ou parce qu’elle a prit conscience de son erreur ? J’aimerais lui demander, mais je le ferai plus tard, peut être.

« Hum… »

Ouais, bon début, très bon début même. J’avoue que je suis très explicite. Tss…

« C’est très courageux de ta part. Trop même. »

Même si elle s’est faite avoir, peu de gens aurait fait ça, on peut la féliciter d’ailleurs. Juste pour cette partie… Parce que le reste c’est pas glorieux. Bousiller son existence pour sauver celle d’une autre, c’est splendide en effet. Un beau geste dans la forme, mais dans le fond ça mérite des baffes.

« Par contre, est ce que ton amie est déjà venue te voir ? Est-ce qu’elle viendra ? Je suppose que non. Inverse les rôles, est ce que si tu avais tué tu laisserais une amie s’accuser à ta place, sachant qu’elle finirait ses jours en prison ? »

Je veux juste qu’elle comprenne que son amie n’en est certainement pas une vraie. Sa gentillesse la perdra, enfin, elle l’a déjà perdue même… J’ai pitié d’elle, chose que je déteste. Surtout que bon, j’ai rien dit pour la consoler, au contraire. C’est trop tard pour prendre conscience de ça, mais au final, peut être que si elle prend conscience qu’elle s’est faite avoir, son caractère deviendra plus dur, et elle se dira « plus jamais ». Je l’espère sincèrement.

« Enfin, je sais que c’est trop tard, le mal est fait, mais tu le sais au fond de toi, tu t’es fait avoir. »

Oui bon, j’avais peut être pas besoin de rajouter ça. Je vais la faire déprimer… Mais peut être que ça serait bon pour elle, une fois qu’on a touché le fond, ou même plus bas, ça fait de l’élan pour remonter la pente nan ? Je sais pas… Enfin chez certains ça marche, chez d’autres non, c’est comme ça.

Il incline légèrement la tête…

« Hum…C’est très courageux de ta part. Trop même. »

Je ne m’attendais pas à ce genre de phrase. Courageux ? Ça ? Suicidaire plutôt, irresponsable…

« Par contre, est ce que ton amie est déjà venue te voir ? Est-ce qu’elle viendra ? Je suppose que non. Inverse les rôles, est ce que si tu avais tué tu laisserais une amie s’accuser à ta place, sachant qu’elle finirait ses jours en prison ? »

Chacun de ces mots frappent là où il faut. Je sentis mon cœur se serrer violemment. Il a carrément tapé dans le juste milieu, il à cité mes douleurs et mes questions. Entendre parler comme ça de Kate me fait mal mais au fond….

« Enfin, je sais que c’est trop tard, le mal est fait, mais tu le sais au fond de toi, tu t’es fait avoir. »

Et c’est repartie pour une douleur bien plus intense. On ne me l’a jamais dit clairement mais ce : tu t’es fait avoir, me brise le cœur en mille et une miette. Il a raison, je le sais pertinemment, mais de l’entendre dire, ce n’est pas pareil, la douleur est plus vive. C’est ici que l’on prend réellement conscience de la situation. Je sais qu’il fait ça pour que je prennes conscience que je m’étais faite roulée dans la farine, qu’il me dit ça pour mon bien.
Mais le fait de me dire que Kathleen, m’a abandonnée, après avoir passée tant d’années ensemble me détruit complètement. C’était la personne la plus chère que j’avais…et voilà que je dois lui dire adieu.
Ma gorge est trop serrée pour que je puisse parlée pour le moment. Je le regarde, suppliante. Je dois avoir l’air l’impression de lui crier : Pourquoi elle a fait ça ? Personne ne le saurait jamais. Pourtant elle a essayée de m’en dissuader, de me faire changer d’avis lorsque j’ai été au commissariat, mais en y repensant, avec du recul, je me rends compte qu’elle n’a pas tant insistée que ça.

« Je suis aveugle et naïve Ethan, dis-je d’une voix brisée. Je sais que je n’ai été qu’un pantin. En arrivant ici, je ne regrettais pas mon geste, mais maintenant…le temps à passé, je me suis rendu compte de beaucoup de chose, aussi bien sur elle que sur mes parents adoptifs. »

Je m'arrêtes un court instant, le temps de reprendre mes idées et finis par reprendre :

« Je dois tout recommencer à zéro, c’est ça le plus difficile…mais je peux le faire, j’y arriverais, même si ici, je n’ai pas grand-chose à construire, peut-être même rien. »

Je m’arrête pour de bon. La vie que je m’étais imaginée lors de ma liberté, un petit ami, des enfants, un bon travail, le mariage…tout cela c’est évaporée. Je n’ai pas d’avenir ici, c’est cela le plus troublant.
Je me dis que sa futur femme aura de la chance d’avoir un mari tel qu’Ethan…

Il me souri de nouveau.


« Tu as parfaitement raison. » me dit-il

Son sourire s’élargit et il posa sa main sur ma cuisse qu’il frotta gentiment, comme pour me rassurer…seulement, lorsqu’il posa sa main, un frisson me parcourut de la tête aux pieds et je me sentis rougir jusqu’à la racine des cheveux. Il se rendit compte que ce geste n’était pas approprié à l’environnement – un tas de prisonnier étaient présent – et enleva sa main aussi vite qu’il l’avait posée. Il baissa la tête, gênée. Je fis de même, sentant des bouffées de chaleur m’envahir. Je suis sur que l’on pourrait me faire cuire des œufs sur les joues. Pourquoi je réagis comme ça moi ? Mon humeur était entre l’euphorie et la panique. N’importe quoi Bella…ressaisis-toi s’il te plait.
Ethan regarde autour de lui avec nervosité…ne t’inquiète pas, personne ne ta vue…je me doute que ce geste n’est pas approprié envers quelqu’un comme moi. Cette pensée m’est douloureuse et me sert le cœur.


« Alors, qu’est ce que tu comptes faire aujourd’hui ? Enfin, quand nous ne serons plus ensemble. »

Je regarde la pendule…15h30. Une heure et demie que nous parlions ici…je n’avais rien remarquée. Le temps en présence d’Ethan n’avait plus de sens, s’écoulait comme des secondes.

« Je n’en sais rien…à vrai dire je n’ai plus rien à faire pour le reste de la journée. Je vais retourner à ma cellule et…j’aviserais »

Oui c’est tu aviseras…tu feras rien du tout parce que tu as déjà fais tous les gestes quotidien. Douche, laver son linge…Et puis une fois que je ne serais plus avec Ethan, je n’aurais rien envie de faire, je me connais. Me « séparer » de lui va me blazer un peu, peut-être même beaucoup…
Mais qu’est-ce que j’ai bon sang à penser comme ça. Je le regarde…je ne veux pas l’importuner dans son travail plus longtemps. Je ne veux pas être un poids.

« Et toi ? »

Je le laisse répondre. A part surveiller, je me demande ce que les gardiens font de leurs urnées, tout comme eux doivent se demander ce que nous, nous faisons de nos piètres journées.

« Je…je vais te laisser travailler tranquille, dis-je à contre cœur – et dieu sait que n’importe qui pouvait entendre dans ma voix que je n’avais aucune envie de partir loin de lui – Je ne veux pas t’embêter plus longtemps. Merci beaucoup pour cet entretien, ça ma fait beaucoup de bien."


Je suis sincère, le fait de le revoir, mon cœur était un peu plus léger…Mais le fait de le quitter mon cœur s’alourdit. Je me lève – même si mes jambes protestent – et lui donna un magnifique sourire.
Il m’accompagna jusqu’à la porte que je fermais derrière nous. Le couloir était entièrement vide.
Il avait vraiment été un ange avec moi, je ne sais pas si c’est une sorte de récompense que j’ai eu pour avoir donner ma liberté pour le bien de quelqu’un, mais si c’était le cas, c’était une récompense que jamais je n’aurais imaginée.

- Au faite…pour répondre à ce que tu as dit tout à l’heure, que tu essayais de rendre leur séjour moins difficile. Rassure-toi car, c’est ce que tu fais. Tu m’as rendu le séjour moins difficile et c’est en partit grâce à toi que j’arrive à supporter mon séjour ici…donc merci Ethan, sincèrement.

J’eu alors un élan d’émotion et d’affection pour lui et le prit dans mes bras. Je dus m’élever sur la pointe des pieds, car il était beaucoup plus grand que moi. J’étais comme ça…pour remercier ou prouver ma reconnaissance, j’utilisais la plus part du temps, les étreintes, même si ici, j’ai la sensation que c’était différent. Je ferme les yeux, profitant des quelques instants de sûreté que la vie m’offrait.

« Euh… Enfin… »

Seule réponse que j’obtiens. Je sens mes joues s’empourprés…j’ai l’air fine là. J’ai l’impression d’être une gamine devant son premier amour. Je sens ses mains sur mes hanches, me provoquant un léger frissons.

« Tu sais, je t’apprécie vraiment beaucoup. On se connait pas trop, je le conçois, mais je t’apprécie vraiment beaucoup quand même »

Cette phrase restera à jamais gravée dans ma tête. Elle fait bondir mon cœur à des centaines d’années lumières d’ici. Je le sens s’emballer, Zen Bella. Contrôle ta timidité, ne bafouille pas, non mieux, ne dit rien. Il ne faut pas que tu te fasses passer pour une gourdiche. Il se dégage de mon étreinte, je me sens mal à l’aise. Je n’ai jamais été douée avec les garçons…je ne suis qu’une femme-enfant, croyant encore que quelqu’un tomberait amoureux d’elle…Eh oh ma vieille t’es en prison ici…qui voudrait de toi.
Je le regarde, contemplant son expression. Il a l’air tout aussi gênée que moi. Ce petit air timide me faisait complètement craqué…

« Tu sais, j’ai très envie de t’embrasser, là tout de suite maintenant. Mais non, je n’en ferais rien parce que je pense que pour le moment on est trop… trop…ou pas assez... »

Phrase fatal pour mon esprit et mon cœur. Pause, cinq petites secondes. Respire et repense à ce qu’il vient de te dire. Je le regarde éberluée, rougissant jusqu’à la racine des cheveux. Le fait qu’il est dit cela, je me sens comme irrésistiblement attirée par lui…J’agis ou je n’agis pas ? Il baisse les yeux, regardant ses chaussures. En même temps j’en ai vraiment envie…autant que lui. Amoureuse ?...pas de question Bella, concentre toi sur le moment présent. Je tente d’intercepter son regard bleu que j’aime tant.

Ethan, c’est Ethan. L’homme que n’importe quelle femme aimerait avoir à ses côtés. Suis-je assez bien pour lui au moins ? Et cette douleur au ventre…non pas une douleur, un stress.

« Pourquoi tu ne le fais pas ? »

Putain mais qu’elle cruche. Et s’il n’en a pas envie hein ?! En même temps, il me l’aurait pas dit, mais voilà. C’est la première fois que j’agis ainsi envers un garçon. D’habitude, je mets des mois et des mois avant de me décider mais là, c’est venu si instinctivement. J’ai l’impression que le corps imposant d’Ethan possède un énorme aimant, m’attirant inexorablement vers lui.

J’attends, mon visage tout près du sien, ses mains sur mes hanches. Mon cœur se tape un sprint en solo, mon souffle s’accélère. Nos visages sont si proches que je sens son haleine douce est fraiche sur mes lèvres. Mes mains sur ses épaules, je continue de le fixer….Mais qu’attends-tu Ethan ??

J’ai l’impression qu’il se bat intérieurement. Il hésite et cela me stress. Peut-être qu’il ne veut pas après tout, mais si c’était le cas, il n’en aurait pas mentionné l’envie…Oh c’est pas vrai Bella chut, tais toi. Respire, calme ton cœur qui bat la chamade. C’est la première fois que je suis dans un tel état devant un homme. Je me sens…Bizarre et si bien à la fois.

« Je ne le fais pas parce que en fait c’est assez spécial et puis... »

Sa voix est emprunte de timidité, de gêne. Il me fait craquée…je ne peux plus me le cacher, c’est devenue impossible ici présent. Moi, amoureuse d’un gardien…enfin amoureuse je n’en sais rien pour le moment, mais fortement attiré, ça c’est certain. Il est si…enfin c’est Ethan quoi. Jamais je n’aurais crus trouver un homme comme lui ici…
Je le fixe, mes yeux figés dans les siens. Je suis totalement immobile, n’osant pas bouger un seul membre, de peur de brisé ce moment si beau. Quand il posa ses paumes sur mon visage, mon cœur loupa un battement.

« C’est affolant comme tu es belle. »

Mon esprit cesse tout fonctionnement…Je sens mon cœur s’emballer à nouveau lorsqu’il approcha son visage du mien. Quand ses lèvres entre en contact avec les miennes, une vague de chaleur m’envahit. J’ai l’impression d’être tout un coup légère. Ses lèvres sont si douces avec un joli gout sucré. Sa langue vient jouer avec la mienne. Je savoure complètement ce moment malgré que mon cerveau soit en arrêt total.
Il s’écarte de moi, beaucoup trop tôt à mon goût, baissant la tête un petit sourire nerveux aux lèvres. J’ai l’impression que nous sommes deux collégiens.

Pendant quelque secondes je ne bouge pas mais je sens le manque, le manque de son contacte, de ses lèvres contre les miennes, de sa chaleur corporelle…Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. J’ai peur de faire ce que j’ai envie de faire, là, maintenant. Bella ferme là et agit au lieu de réfléchir….prend des risques un peu dans ta vie.
Je lève une main vers son visage, caressant avec douceur ses cheveux doux, sa joue chaude et tout aussi douce. Prenant sa main dans la mienne, je me rapproche de lui.

« Arrête-moi si…. »

Si quoi ? Je vais trop loin, si sa l’ennuie ?? Ma voix est un murmure, elle est troublée par l’envie de l’embrasser a nouveau et par la timidité.
Je dus me mettre sur la pointe des pieds pour atteindre une nouvelle fois ces lèvres qui je sais d’avance, me rendront ivre. Ethan en lui-même me rend ivre, ivre d’un sentiment qui jusqu’alors était pour moi complètement inconnue. Mes mains se joignent aux siennes…je ne sais pas où tout cela va nous mener…mais je suis prête à prendre le risque.

Je sens ses mains descendre doucement sur mes hanches, me rapprochant de lui. Je passe mes bras autour de son cou pour me serrer un peu plus. J’aime son contact, j’apprécie, je suis bien…un moment de pur bonheur pour moi. Il s’éloigne un peu de moi, un sourire aux lèvres. Je me demande s’il est aussi bien que moi, aussi heureux, là maintenant…je n’en ai aucune idée, autant profité de cet instant.
Avec tendresse, il me sert contre lui. Je me recroqueville au creux de ses bras. Je suis bien, vraiment bien. Cette sûreté qu’il dégage, me redonne un semblant de tendresse, de sécurité dans cette prison hostile. Je n’avais jamais été réceptrice d’une tendresse pareil.

« Bon voila, ça s’est fait. » dit-il, un sourire dans la voix.

Je souris à mon tour. C’était comme si le plus gros et le plus dur était fait. C’est comme si un caillou qui bloquait un engrenage avait été retiré et que maintenant tout fonctionnait bien. Le baiser était ce caillou.
Je me demande où cela va nous mener…je pense à la difficulté de la situation. Moi prisonnière, lui gardien. Une relation pas très relationnelle mais tellement belle dans le fond. Je prends conscience que peut-être je le mettais dans une mauvaise posture…

Il me relâche, il sourit encore. Je le lui rendis. Je ne pouvais m’empêcher d’être heureuse avec lui, c’était naturel.

« Et euh… Maintenant ? Tu retournes dans ta cellule ? Ou tu restes un peu avec moi… »

Pour moi la réponse est immédiate…je ne peux pas le laisser comme ça, c’est au dessus de mes forces en faite. Je n’ai pas envie du tout de retourner dans ma cellule maintenant, alors que j’ai l’occasion d’être avec lui, de parler librement, sans crainte ni peur.

« Je…je préfère rester un peu avec toi, si tu me le permets »

Je lui souris une nouvelle fois. Ce sourire va apparaître facilement en sa présence avec lui, je le sens. Dans un moment d’hésitation, un moment trop long, je prends sa main dans la mienne et l’entraine avec moi. J’ai une question qui me trotte en tête…une question qui vraiment m’obsède depuis que ça c’est passée…

« Ethan…cette situation avec moi, ne te gêne pas ? Enfin je veux dire...par rapport à ton statue. Je ne veux pas te causer d'ennuie. »

Oui parce que c’est bien beau d’être heureuse, mais faut-il aussi envisager les conséquences derrière…les conséquences sur moi…je m’en fiche en faite. Ce que je veux, c’est qu’il n’est pas d’ennuie par ma faute et que cette situation ne le gêne pas. Je suis contente de voir que ça n’a rien changer. Bien sur, je me sens deux fois plus légère, mais dans la manière d’être l’un envers l’autre, cela reste intact.

J’attends sa réponse avec une certaine appréhension…et si je ne le méritais pas ? Bella fait taire ta conscience très vite si tu ne veux pas te faire ronger par la culpabilité. Je n’espère rien, je n’espère pas que cette relation durera éternellement, même si au fond de moi c’est le cas. Je ne dois rien espérer dans un lieu tel que celui-ci. Ce que je veux là, maintenant, c’est profiter des moments passée avec lui…en espérant que cela ne le gêne en rien et que surtout, il ne regrette pas.

On marche main dans la main, silencieusement. Bon bah voila hein… Putain, j’me sens totalement gêné, c’est fou non ? T’as plus quinze ans Ethan, dommage cela dit.

« Ethan…cette situation avec moi, ne te gêne pas ? Enfin je veux dire...par rapport à ton statut. Je ne veux pas te causer d'ennuie. »

Bah ça me semble un peu tard, je pense pas que quelqu’un dira quelque chose de toute façon. Et puis même, qu’est ce que ça peut nous foutre hein ? Trop rebelle quoi… Nous allons vivre notre amour envers et contre tous ! Ca fait trop mélodrame à deux balles. Surtout que tout le monde s’en fout dans le fond, on est rien ici, que ce soit elle ou moi. A la différence que j’ai un pouvoir héhé. Un pouvoir dont je ne me sers pratiquement jamais.

« Oh tu sais, ça change rien du tout. Quel ennui je pourrais avoir ? »

C’est vrai, on va pas me virer, ça serait pas un ennui ça. Et ils manquent tellement de personnel que bon. Peut être que c’est elle qui va avoir des ennuis, qui sait ? Enfin qui vivra verra, quitte à me répéter.
On avance le long du couloir, vers où, je ne sais pas, mais on y va. C’est marrant y’a dix minutes elle voulait retourner à sa cellule, quel pouvoir de séduction j’ai… Enfin je lui ai demandé de rester aussi. Je pensais pas qu’elle s’inquièterait pou moi, je comprends mieux son histoire maintenant… J’aurais peut être du réagir pareil. Enfin, c’est limite choquant de voir qu’il existe des gens qui ne pensent pas à eux, surtout ici… Elle changera, c’est obligé.

« Tu devrais penser plus à toi. »

Ouais, hors sujet total. Mais puisque j’y pense autant que je lui dise. Elle doit le savoir, ils le savent toujours mais ne peuvent pas s’en empêcher. Oh oui j’ai la totale maitrise de l’espèce humaine, c’est bien, parfois. Enfin elle me semble pas difficile à cerner Bella. Elle est dans l’extrême opposé de ce qu’on peut trouver ici, et dieu sait que les extrêmes, c’est LE MAL. Enfin, y’en a toujours un pire que l’autre.

Je m’arrête. Si on continu on va arriver au niveau des cellules, alors autant rester là où aller autre part. Je la regarde et lui fais un signe de la tête histoire qu’elle comprenne qu’on ira pas plus loin. Je saisis ces deux mains, et je m’appuies sur le mur.

« Oh tu sais, ça change rien du tout. Quel ennui je pourrais avoir ? »

Aucune idée, à toi de me le dire mon cher Ethan. On est en couple et cette idée me fait tout drôle. Jamais je n’aurais pensée être en couple dans cette prison…enfin je ne dis pas que sa va être le couple qui va durer durant des décennies, mais bon voilà quitte à ce que se soit qu’une petite aventure, autant en profiter. Surtout que voilà, je me sens bien avec.

« Tu devrais penser plus à toi. »

Oui je sais, mais c’est dur. Penser à moi ici, c’est comme penser à rien. Je n’existe pas ici, je suis juste un corps humain condamné à être enfermé jusqu’à ce que son cœur ne puisse plus battre. Je souris, mes idées sont devenus bizarre ici. Disons que j’ai plus de temps pour penser à des choses qui, avant, me paraissait futile.

« Je ne suis rien ici Ethan, alors penser à moi ne servirait peut-être à pas grand-chose. Disons que je vais penser à moi, juste assez pour ne pas me laisser mourir. »

Je dis cela avec un petit rire mi-vrai, mi-ironique. Deux raisons de vivre ici, Lui et Yoruichi. Pour le moment, ce sont les deux seules qui me maintiennent debout dans cette prison. Je le vois qui s’arrête, le chemin mène aux cellules. Il me fait signe que nous n’iront pas plus loin. Et cette perspective me plait. Je ne veux pas le quitter maintenant…
Il saisit mes deux mains et s’appuya contre le mur. Je me glisse entre ses deux jambes, joignant mes doigts avec les siens. L’effleurer, le toucher, tout ces gestes je les appréciais, mais au fond, j’avais cette peur constante que cela le gênait. Peut-être trouvait-il cela déplacer ou je ne sais pas moi…pfff ma pauvre Bella, tu es complètement cinglée. Dire qu’il y en a ici, qui couche les uns avec les autres, juste par plaisir…enfin sa se comprend en même temps. Je ne pense pas que l’on puisse vivre l’abstinence ici, les tentations sont trop présentes et trop forte. Tiens d’ailleurs…Ethan avait-il déjà couchée avec une prisonnière. Putain, à peine deux secondes avec lui que ça y est, faut que sa soit jalouse. Mais ma Bella, ici t’es en prison…pas en colonie de vacances.

Je glisse avec légèreté mes lèvres sur les siennes, pour un baiser rapide et furtif. Je n’ose pas…timide, trop timide. Je perds complètement toute logique quand je suis avec lui. C’est dingue l’influence qu’il a sur moi…le charme sûrement.

«Tu as déjà…enfin tu es déjà sortie avec une prisonnière ? »

Non ne vois pas cela comme de la jalousie, je veux juste savoir si c’est la première fois rien de plus. Simple curiosité en faite. Je ne suis pas de ses filles qui crèvent de jalousie quand leur copain se fait approcher ou rien qu’aborder par une autre. De toute manière ici, c’est lui qui a le pouvoir, pas moi.