Dans cette cage...

J'étais enfin dans ma cellule. Elle était dans un piteux état, j'avais du mal à croire que j'allais vivre ici pendant plusieurs années. Et, de plus, je n 'étais pas seule : je partagée la cellule avec Ranko, Mitsuko et une certaine Rika.
Je ne pouvais pas dire que sa m'enchante d'être avec des prisonniers, mais si ils n'étaient pas désagréables avec moi, tout se passerait pour mieu...
Je m'installais sur le lit dans haut. Ce lit là semblait le plus confortable, mais j'avais l'impression que j'étais sur un lit des plus dure ! Alors que j'étais entrain de me plaindre sur mon propre sort, les grilles de cette cage à oiseaux s'ouvrirent.

**Ah ! V'la un d'mes colocataires !**

J'avais fait un sacré tour de la prison, mais comme je marchais plutôt rapidement, ça ne m'avait pas pris beaucoup de temps. J'avais ainsi repéré beaucoup d'endroits importants qui me serviraient surement plus tard, mais je ne les avais pas visité en détail car il y avait surement beaucoup de monde. Après être revenue dans la cour dehors par laquelle j'étais passée lors de mon arrivée ici, j'avais hésité entre continuer de flaner et entrer enfin dans ma nouvelle "chambre". Finalement j'avais opté pour la seconde possibilité. Car s'il y avait des horaires de sortie comme me l'avait annoncé l'homme qui m'avait accueillie, cela voulait dire qu'il y avait un moment où il ne fallut plus trainer dehors. Et ça, il m'avait pas dit quand c'était. Par prudence, et histoire de ne pas me faire remarquer dès le départ, ce que je trouvais stupide, je rentrais donc bien gentiment dans ma cellule.

Je poussai la porte, il y avait quatre lit. Decidement, quand j'espèrais être seule c'était vraiment un rêve. Je remarqui alors que l'un de ces lits était déjà occupé. Une jeune fille qui avait pris place sur un lit en hauteur regardait dans ma direction. Pas étonant vu le boucan que la porte faisait en s'ouvrant.... Je la regardit d'un air indifférent. Pas la peine de me faire des enemis dès le début, surtout dans ma propre cellule... Alors un peu de politesse ne me fera pas trop de mal je suppose, même si ça me fait parler, je n'aime pas ça, mais j'aime encore moin avoir des gens à dos. Je m'avance donc, referme tranquillement la porte et me retourne vers ma colocataire pour lui adresser de mon ton neutre et froid habituel :

-Bonjour...

Pas la peine d'en dire plus, c'est ça la politesse, je ne cherche pas à taper la discut'. Je me détourne donc sans attendre vraiment de réponse et choisi le lit du dessous à l'opposé du sien. Il est dans l'ombre par rapport à la pauvre ampoule misérable qui éclaire la pièce, et c'est ce qui me convient parfaitement. Le lit n'est franchement pas confortable, mais comme je suis habituée à m'allonger par terre, ça ne me dérange pas. Je m'allonge donc, et enfin je me permet de me détendre un peu en fermant les yeux quelques secondes pour faire le vide dans mon esprit.

C'était une jeune femme, elle me salua d'une voix neutre et froide, je lui répondit de la même voix.

- Salut...

Elle s'installa à un lit opposé du mien, tapis dans l'ombre. J'aimais moi aussi l'obscurité, le mystère... Apparemment, son lit n'était pas plus confortable que le mien. Je me retournai péniblement vers la fenêtre à barreaux : toujours le même soleil qu'à mon arrivée...
Cette lumière me crispa, je soupirai.

* Pfff... Quelle barbe ! Pourquoi faut-il toujours qu'il fasse aussi beau ? *

Je tourne la tête vers ma coloc, elle avait l'air déja abitué à son lit. En détectant mon regard, elle tourna la tête vers moi. Je la regarda quelque instant dans les yeux, et observa de nouveau la fenêtre si minuscule.

Ma camarade de cellule pousse un soupir. Il est trés léger, mais dans le silence de la pièce et celui que je venais de créer dans mon esprit, je l'entend trés clairement. J'ouvre les yeux de nouveau. Je sens alors un regard sur moi. Il n'y a pas trente-six personnes dans cette pièce. D'un geste lent je me tourne de nouveaux vers la jeune fille qui partage ma chambre. Nos regard se croisent et le restent pendant quelques instants puis elle rompt le contact en se tournant vers une fenêtre minuscule d'où on peux voir un éclatant soleil. Je l'observe à mon tour même si mon champs de vision est encore plus petit que la fenêtre dpuis l'endroit où je me trouve. Le soleil est fort, mais la journée est tout de même bien avancée. Malgrès tout, je pense que j'aurais pu rester plus longtemps dehors. Je le regrette un peu, et je ne sais pas s'il est trop tard pour ressortir... Mais elle le sait peut-être. Je reporte mon attention sur ma colocataire. Elle ne dois pas être bien plus vieille que moi, nous avons peut-être même le même âge. Je ne sais pas ce qu'elle a fait pour se retrouver ici. Peut-être ne le mérite t'elle pas vraiment tout comme moi. Remarque, à ce niveau là moàn point de vue semblait bien différent de celui du juge et de l'assemblée qui a assisté à mon jugement... les valeurs différencients selon les gens. Lui poser la question m'arrangerait, je la trouve déjà plus sympathique que l'homme méprisant de tout à l'heure, mais cela briserait le silence ce qui ne m'enchante guerre. Enfin, si je veux m'adapter il faut bien que j'en sache un minimum sur les règles de ce lieu... Le gardien n'a pas été trés explicite, fait exprés je suppose, histoire que je me fasse le plus d'ennemi possible du côté des gardiens comme du côté des prisonniers. Pfff, il doit vraiment s'ennuyer pour s'amuser des bagares des détenus, quelle stupidité, c'est afligeant. j'espère que ce n'est pas le cas de toutes les personnes qui nous sureveillent...
Bon, il me faut cet info, je décide donc avec rechignement de briser le silence et d'entamer une conversation dans l'espoir d'y collecter quelques renseignements. Je prend mon ton neutre et froid habituel, autant dénué de chaleur que d'agressivité.

-Tu connais les horaires de sorti des détenus ?

Pas d'introduction, pas de conclusion, pas de longues minutes inutiles à tourner autour du pot, question politesse, j'ai déjà donné tout à l'heure. Je fixe ma colocataire d'un air indifférent habituel avec calme en attente d'une réponse.

Même si je ne la regardais pas, je sentis qu'elle aussi regarda cette fenêtre si minuscule. En le regardant, j'aurais voulus allait dehors, mais en avais je le droit ? Je savais qu'il y avait des heures de sortie pour les prisonniers, malheureusement, je ne les connaissais pas... Peut-être que ma colocataire de chambre le savait, elle. Je ne connaissais pas son nom, mais je n'en voyais pas non plus l'utilité. Qu'est ce qu'elle avait fait, comme crime ? Avait-elle envoyait ici, par toute injustice comme mon chéri ? Les histoires réelles comme celle-ci m'intéressaient au plus au point, certes, mais pour lui poser la question, le silence ne serait plus dans cette cellule, or le calme est mon plus grand ami. Je tournai la tête vers la jeune femme qui avait apporté son attention sur moi, elle semblait si jeune... Elle n'était pas désagréable, enfin, pas plus que "mon trésor", le gardien si méprisant qui m'avait amené jusqu'à ce trou à rats.
En parlant du personnel de Sadismus Jail, combien étaient ils ? Peu, nombreux ? Je n'en avais aucune idée. Comment pouvaient-ils vivre, enfin, travailler dans cette prison si frustrante ? Comment ? Je ne comprennais pas leurs pensées, je ne comprennais pas comment on pouvait se ranger de leur côté. Enfin, ils avaient leurs raisons, et j'avais les miennes d'être une rebelle qui vivait au jour le jour.
J'observai la cellule pouilleuse, plutôt être une enfant modèle qui obéit aux lois de la société que de rester là les bras croisés sans savoir les horaires de notre "liberté". J'allais ouvrir la bouche pour poser cette question à ma coloc', mais elle le fit à ma place.

- Non, j'aurais espéré que tu le saches, le salo... enfin, le gardien qui m'a conduit ici ne me l'a dévoilé.

Je lui avait répondit d'une voix aussi neutre que la sienne, aussi froide à vous en glacer le sang, mais j'espérais qu'elle comprenait que je n'avais rien contre elle, juste que la mauvaise humeur s'installait chez moi et que je n'avais pas envie de me montrer tendre ou bien de me faire des amis pour le moment...

Ainsi donc elle ne le savait pas non plus... Soit nous étions toute deux tombées sur le même charmant gardien aux pensées méprisantes, soit c'était tout bonnement une habitude du personnel pour avoir une chance que les élèves les divertissent par leur erreur. Cela pouvait également être les deux, et cela ne me plut pas beaucoup. Il y avait trop de choses qui avait commencé à m'énerver dans ce fichu batiment, et je savait que si cela continuait à s'accumuler, je perdrais rapidement mon calme... Je cherchai donc un moyen de me détendre en cherchant à détailler la pièce pour voir s'il n'y avait vraiment rien d'autre que quatre lit miteux aussi dur que de la pierre et une pauvre ampoule qui risquait de rendre l'âme à tout moment. Rien, il n'y avait rien, a part de la pouissière et quelques ossements minuscules sous un lit. Des ossements d'un tout petit animal, sans doute un rat bouffé par un ancien prisonnier songeai-je, la nourriture qu'ils nous donne ne doit pas être trés nourrissante, ou bien notre prédésseur avait eut une punition spéciale, interdit de ration ? Je n'en savait rien, je ne m'attardit pas plus et commencer à scrutait les recoins sombres du plafond. Je remarqui alors quelque chose qui loin de me détendre comme l'avait été le but de cette minutieuse inspection, ménerva fortement. Un petit cube métallique noir, bien caché dans l'ombre, normalement non repérable pour un oeil normal s'il n'y regardait pas attentivement. Mais c'était sans compter le fait que je voyais parfaitement dans le noir et que ma vue de jour comme de nuit était excellente. Je n'eut aucun mal à repérer la caméra du premier coup d'oeil. Mon visage qui n'avait montrer qu'indifférence jusqu'à maintenant se brisa pour laisser place à un sourire des plus maiprisant. Quels abrutis, ils pensent qu'on ne peux pas voir les caméras de surveillance ? Ils pensent que ça va nous empêcher de faire des bêtises ? Alors ils sont stupides, ce genre de joujou se désactive en un rien de temps. Du moins, je savais les désactiver. Mais bon, l'objet était trés haut, il me faudrait de l'aide pour y accéder... Je repris mon visage froid qui ne laissait transparaitre aucune émotion et fermit les yeux pour tenter de me rappeller ma petite excursion. Oui, il y avait plusieurs coins sombres en hautueur, il y avait surement d'autres caméras. Je me jurais que à la prochaine ballade, je prendrais minutieusement en note toutes les caméras et leurs angle de surveillance. On ne sait jamais, ça pourrait toujours être util... Enfin bon, je n'en étais pas là, étant donné que je ne savais pas si je pouvais encore sortir, ma prochaine ballade serait surement remise à demain. Alors pour l'instant, il allait falloir trouver autre chose pour se détendre. Le silence que j'adullais tant, ne me parraissais plus si protecteur alors que j'immaginais un gardien en train de nous observer derrière un écran, partageant avec ennui notre silence. Et cela, je le laisserais pas faire. Pas question qu'un stupide gardien du même genre que celui de tout à l'heure souille le précieux silence. Je me décidais donc une fois de plus à le briser. Je n'avais pas spécialement envie de faire connaissance, mais bon aprés tout c'est surement ce qui avait le plus de chance de me détendre en ce moment. Je m'adressais donc une fois de plus à ma colocataire, d'une voix toujours neutre mais moi froide, puisque j'engageais une conversation autant le faire avec un peu de bonne volonté...

-Tu es ici pour quoi toi ?

Je la regardait d'un air calme, pourtant on ne pouvait pas dire que je l'étais. Ma seule envie était de prendre un morceau du matela qui semblait être fait de brique et le balancer sur cette fichue caméra.