Tente de recouvrer son calme ... [pv Siska]

J’étais sortit prendre l’air. Mon humeur ne faisait qu’empirer. J’étais de mauvaise humeur et je n’avais qu’une seule envie, c’était l’évacuer. Mais malheureusement, je finissais toujours par m’attirer des ennuis lorsque j’agissais de cette façon. J’avançais lentement dans la cours. Je vendrait mon âme pour une cigarette et un verre de Whisky …

Je fermais les yeux et j’attendais, tentant de me calmer, puisque j’étais en colère pour je ne sais quelle raison. J’étais furieux parce qu’il y avait bientôt trois ans que j’étais ici, que mes enfants grandissaient sans moi et j’avais cette peur que Eddy finirait par ne plus vouloir m’attendre. J’étais furieux parce que j’étais incapable de sortir d’ici, et que ma colère et mon impulsivité ne faisait que m’attirer de nombreux ennuis.

Je laissais échapper plusieurs jurons et je frappais un fort coup dans le mur, et puis un autre jusqu’à ce que mes jointures soient ensanglantés. La douleur me faisais du bien, même si la souffrance faisait maintenant partit de mon quotidien …

Je ne regardais même pas si il y avait d’autres personnes dans la cours, j’étais totalement perdu dans mon esprit, cette prison me rendait fou, même la cours ne m’aidais pas à combattre ma claustrophobie. Je ne savais plus quoi faire …

[désolé, c’est court, ^^’]

J'entrai dans la cour et vit l'homme aux mains ensanglantés. Je regardai le sang couler et éprouvai une envie de boire assez forte.

-Nnng...Même mon propre sang ne suffira pas...

Je me sentis palir encore plus qu'à l'ordinaire tout en ayant la tête qui tourne. Trop d'air d'un coup et ce sang qui coule...Il est si rouge si appétissant...Il ne doit pas avoir un goût de métal comme le mien...
Je me sentis tomber à genoux et me retenir. J'étais maintenant à quatre pattes entrain de regarder ce sang qui semblait si doux couler joyeusement. Si seulement je pouvais en boire une goutte... Je tombe maintenant complètement par terre... Que va-t-il m'arriver ?

Je finis par me retourner, respirant fortement toujours avec fureur. Je restais immobile, fixant le vide lorsque je vis la jeune femme par terre. Je crois que la colère me paralysa quelques instants, elle semblait souffrante et je ne faisais rien. Je finis par bouger, m'approchant d'elle lentement et je m’accroupis pour être un peu plus à sa hauteur. J’étais toujours très en colère et ma main était dans un sale état.

-Hey … Tu as un problème? Demandais-je d’un air un peu inquiet.

Elle était jeune, je n’avais rien contre elle. J’attendis sa réponse en l’aidant à se relever en utilisant évidement ma main qui n’était pas pleine de sang pour ne pas la salire. Je ne comprenais toujours pas pourquoi des personnes aussi jeunes étaient enfermées à Sadismus, j’aurais pu abuser de sa faiblesse si j’avais été quelqu’un d’autre …

-Tu dois aller à l’infirmerie. Dis-je finalement, lorsqu’elle fut debout.

Je le regardais en palissant toujours. Je pris sa main pleine de sang et le regarda en rougissant. Je lui murmure un peu comme une femme murmure à son homme au lit :

-Je suis désolée...de vous avoir fait peur. Vous êtes blessés...

Je me mets à lécher presque tendrement sa main. Son sang était doux et agréable à mon palais. Je lui souris tendrement et me permet de l'embrasser tendrement sur la joue. Je tiens sa main contre ma joue ça m'est égale si il me bat, il me fait penser à mon cher docteur mais il est tout aussi doux. Je le serre contre moi en souriant mais je persiste à garder sa main sur ma joue il peut toujours me griffer si il n'est pas d'accord.

Je recule un peu, malgré la jeune femme qui me retient la main. Je fronce les sourcils, je ne comprennait visiblement pas ce qu'elle voulait me faire, mais sans savoir pourquoi, peut-être parce qu'elle me dit par la suite, elle ne m'effrayait pas. Par contre, je n'appréçais pas forcément cette proximité avec la jeune fille.

-Je ... Je ...

Je ne sais pas quoi dire. Elle lèche ma main blessée? Je ne bouge pas lorsqu'elle m'embrasse sur la joue, je me sens rougir. Je ne serais probablement pas capable d'être violent, elle est trop jeune, et trop faible. Mais je ne comprend pas ce qu'elle fait, et pourquoi elle le fait.

Elle serra ma main contre sa joue. Je reste toujours silencieux jusqu'à ce que je sois capable de dire:

-Je dois avoir le double de ton age ... Où veut tu en venir?

J'avais parlé d'un ton relativement sec tout en restant calme. Je n'avais pas vraiment l'habitude d'agir de cette façon. J'aurais plutot agis violement. Mais elle était tellement jeune, belle, et naîve ...

-Qu'est-ce que tu as? Demandais-je finalement, totalement perdu.

J'attendis sa réponse. Je ne bougeais pas, laissant ma main contre elle. Elle avait l'air d'en avoir besoin. Même si je ne comprenais visiblement pas la situation.

La main de cet homme était propre comme si il l'avait lavé à force de laisser ma salive sur les plaies le saignement s'était arrêté comme si souvent. Je fus un peu déçue mais en même temps soulagée car trop de sang m'aurait rendue dingue et j'aurai pu le tuer. Je restais blottie dans ses bras et murmurait tendrement :

-Merci...Vous venez de me sauver...

En effet, ma tête ne tournait plus je tenais presque seule sur mes jambes quoi qu'un peu tremblottante. Je le sentais perdu mais ne me sentais pas obligée de lui expliquer, parfois quand des choses restent sous silence c'est mieux. Je ne lui mentirais pas mais je ne lui parlerai pas. Je l'embrassais une dernière fois sur la joue avant de reculer et de lacher sa main que j'avais gardé sur ma joue.

-Je m'appelle Siska Lecter et vous ?

Je restais toujours silencieux. Elle ne semblait pas vouloir m’expliquer. Je cherchais rarement des réponses, j’étais loin d’être quelqu’un de très curieux, mais là j’aurais accepté volontiers une petite explication au phénomène qui venait de se produire, car oui je trouve que qualifier tout ceci de phénomène est assez bien choisi. Une gamine venait de lécher ma main ensanglanté et de m’embrasser deux fois sur la joue, elle ne savait pas qui j’étais, mais elle devait probablement se rendre compte que je n’étais pas la personne na plus joviale au monde pour être en prison à Sadismus.

Je fronçais les sourcils lorsqu’elle me dit que je venais de la sauver. La sauver de quoi? Je n’avais rien fait du tout. Je ne comprenais rien, mais ce ne devait être que l’histoire de ma vie en fait. Elle me dit son nom, Siska Lecter.

-Carl Hyde … Dis-je d’une voix basse.

Je me passais la main dans les cheveux, je faisais souvent ce geste lorsque j’étais un peu nerveux, mal à l’aise. Je ne faisais pas de mal aux gamines, alors je restais calme, et elle ne m’avait pas donné de raison de me mettre en colère en fait.

-Je … Enfin, je peux peut-être t’aider d’une autre façon, tu es certaine que tu ne veux pas aller à l’infirmerie?

J’avais parlé d’un ton relativement apaisant dont même moi je ne m’en croyais pas tout à fait capable. Elle me rendais un peu nerveux, mais c’était probablement parce qu’elle venait de m’embrasser et de boire mon sang. Je doutais qu’elle me veuille du mal et de toute façon elle n’aurait aucune chance. Je ne lui en voulait pas moi, alors se serait bien stupide. J’attendis la réponse de la jeune femme.

Je souriais tristement en voyant l'air inquiet de mon sauveur. Apparament je lui devais une explication dans les règles de l'art. Pourquoi est-ce que j'inquiètais tout le monde ? Le docteur Lecter ne s'inquiètait pas autant pour moi lui. Je prends mon ton le plus doux et mon air le plus apaisé.

-Je n'ai pas besoin d'aller à l'infirmerie...Vous venez de m'aider en comblant un manque...

Je prends mon inspiration et les mots si durs à mon coeur sortent enfin. Je sens mon ventre se nouer. C'est si dur à admettre. Je détourne mon regard pour ne pas avoir à croiser celui de mon interlocuteur que je sens mal à l'aise.

-Je suis malade...Je suis atteinte d'une maladie appellée Le Syndrome de Renfield qui me force à boire du sang...Mais je vous promets que je ne tuerai personne ! J'ai bu le votre parce qu'il coulait et que sinon vous alliez le sécher sur une serviette.

J'étais comme mal à l'aise d'avoir révéler cela. Je lui prends les mains et le regarde les larmes aux yeux.

-Pitié ! Ne révélez cela à personne s'il vous plait !

J'étais paniquée et je m'accrochais à lui en laissant une de mes larmes couler.

-Je ne veux pas être seule...Je ne veux pas...être rejetée...

Je me blottie contre lui l'air triste et à bout. Je ne veux plus être seule...Pitié qu'on ne m'abandonne pas...

Je restais totalement immobile, toujours perdu par l'atitude de la jeune fille que je n'avais jamais vécu auparavant. C'était étrange, il était rare que j'avais inspiré un quelconque bonheur à quelqu'un ou que j'avais été rassurant, mais il semblait que je l'étais étrangement beaucoup pour la gamine qui se blotissait toujours plus contre moi. Je devais avouer que c'était perturbant, mais la frappée, même si je la trouvait étrange était la dernière chose que j'avais envi de faire en ce moment.

-Je ... Pourquoi est-ce que je dirais ça? Dis-je d'une voix basse.

J'étais loin d'être du genre à étaller les secrets des autres, parler dans le dos des autres n'était également pas mon fort, je ne l'avais tout simplement jamais fait et je n'en voyais toujours pas l'utilité. De toute façon la moitié des gens de la prison me détestaient, soit parce que je les avaient déja frappé, soit parce qu'il aimaient me détester. Les gardiens ne m'aimaient pas parce que j'en avait tué un. Et pour ce qui était des autres, et bien ils devaient tout simplement s'en ficher.

-Écoute, je suis content de t'avoir aider. Mais je ne te conseille pas de faire ça avec tout le monde, tu te ferais tuer. Dis-je d'une voix calme.

Délicatement je posais ma main de façon rassurante dans son dos. Je ne savais pas vraiment que faire pour être gentil rassurant, alors je tentais de l'être un peu, c'était le minimum, ce n'était qu'une gamine qui était dans un monde qui ne devait pas être le sien, enfin cette prison n'était bien pour personne. J'étais loin d'être un être cruel, je me battais beaucoup, mais je n'avais jamais torturé personne et je ne blessais pas pour le plaisir de blesser.

Je lui souris gentillement et lui dis d'une voix que j'espère rassurante.

-Ne vous inquiètez pas pour moi. Je vis depuis 20 ans dans ce monde l'humain ne m'effrait plus, la mort ne m'inquiète pas. Je pense que quand on est né au milieu d'un camp de la mort on devient ami avec elle.

Oui mon passé est intimement lié à la mort. Ce sang qui coule dans mes veines est la quintessance même de l'horreur. Tuer est un jeu, inventé pour distraire le sadisme des hommes...Marche ou crève telle est le proverbe. Je n'ai jamais marché j'ai toujours rampé à contre courant. Comme lui...Mes yeux se mettent à couler en pensant à celui que je considère comme mon maître... Son nom coule sur mes lèvres comme un hurlement de loup.

-Hannibal...

Je pleure doucement me blottissant contre mon interlocuteur qui ne doit probablement plus rien comprendre... Peu importe j'ai juste besoin de bras pour le moment je lui expliquerai plus tard.

Elle était complètement bouchée. Je ne crois pas que je pourrais lui faire entendre raison. Alors je ne dis plus rien, j'écoute ses explications qui ne font que me donner plus de questions mais je ne réplique rien, elle se blottie contre moi et pleure. Je me sens mal, je ne crois pas que quelqu'un ai osé se coller contre moi et pleurer dans mes bras, c'est touchant, mais je ne sais pas comment réagir à ça.

Je la laisse contre moi un bon moment, la serrant également, puis finalement je l'éccarte doucement, la tenant par les épaules et je dis en la fixant dans les yeux:

-Hé ... Si tu ne veux pas m'expliquer ce qui t'arrive, alors soit forte au moins.

Je fis un mince sourire, elle pouvait bien pleurer si elle voulait, mais cela ne règlerait rien du tout. Je lui proposait mon aide et elle me disait que je l'aidait déja bien assez. Je dis dans une sorte de blague:

-Si tu as besoin de sang tu n'as qu'à me suivre ... je me bat souvent.

Je gardais mon petit sourire. Évidement je ne voulais pas la mettre en danger mais je n'étais pas le genre d'homme à être répugné pour si peu, la maladie qu'elle avait je ne la connaissait pas, mais je n'avais aucun problème à l'aider, peu m'importais comment, de toute façon, qu'est-ce que j'avais à y perdre?

Je rougis. Me serais-je fait un ami ? Je le regarde les yeux ruisselants de larmes et murmure.

-Pardonnez-moi je suis atteinte du syndrome de Renfield...

Après lui avoir expliqué la maladie je souris quand il me parle de le suivre pour avoir du sang. Je ris et lui répond en souriant gaiement.

-Je vous remercie Monsieur mais je ne crois pas que le fait d'être suivit par une malade vous amuse et vous arrange ! Je pourrai vous attirer des ennuis.

Je ris un peu lorsqu'elle me dit qu'elle ne ferait que m'apporter des ennuis. J'ajoutais rapidement à cela:

-Tu ne peux pas m'apporter plus d'ennuis, crois moi.

Je n'étais pas quelqu'un de vraiment gentil, mais je savais l'être avec certaines personnes, Siska était très jeune, je ne comprenais pas que des personnes aussi vulnérables soient enfermées dans cette prison. Si je pouvais faire quelque chose pour elle je le ferais. Évidement je n'étais pas comme ça avec beaucoup de gens, les problèmes des autres m'importaient peu.

Je ne posais pas de questions pour l'instant, je finirais peut-être par le faire parce que Siska était intriguante, mais je n'étais pas vraiment curieux. J'étais surtout extrèmement fatigué. Je reculais un peu, pour être près de l'arme et je me laissais glisser par terre. J'avais plusieurs blessures pour diverses raison et ce que je venais de me faire à la main ne m'aidais pas vraiment. Je dormais peu parce que j'étais claustrophobe, je passais de mauvais moment en prison parce que j'étais un idiot et que j'avais cherché la bagarre avec tout le monde. Maintenant je cherchais surtout à sortir d'ici.

Je levais les yeux vers Siska, et je demandais:

-Pourquoi es-tu ici? Pardonne moi, mais tu es trop jeune pour être là. Dis je d'une voix un peu sèche.

Je n'étais pas en colère contre elle mais contre le système, contre la directrice de cette fichue prison. Je soupirais et je dis:

-Excuse-moi, j'ai tendance à être un peu brusque, mais je ne veux pas necessairement l'être.

Siska eut un petit rire à sa réponse. Elle se rendit très vite compte qu'il n'était pas du genre à rigoler. Elle le regarda plus attentivement. Ses blessures un peu partout semblaient avoir été faites en se cognant beaucoup et en se battant. Son sourire tomba. Elle s'approcha de lui et examina ses blessures.

-Pardonnez-moi mais vous ne sortirez pas d'ici si vous ne restez pas calme. Le seul moyen d'échapper à la claustrophobie c'est de penser que l'espace est aggrandi, que l'oxygène est présent et de parler aux gens.

Il me pose alors la question sur ma présence ici. J'ai un petit sourire triste, je tremble un peu. Le vent me fouette.

-Je ne suis pas si jeune, j'ai 20 ans ! Mais disons que j'ai commis une série de meurtres pour quelqu'un...Mais que mon dernier a échouer et m'a fait plonger à cause de ma jalousie...

Je sens une larme couler sur mon visage. Oui...15 meutres et une tentative sont résumés ainsi, par une histoire d'amour et de jalousie...Cinq ans résumés en une toute petite phrase...