De retour, sans la torture! [thorkel]

Je suis là en lui, dans son antre chaud. Mais lui me parle, pour dire quoi ? … Des choses futiles, sans intérêt. C’est quoi ces mots … Me faire souffrir … Me tuer. Sait-il ou il se trouve et dans quelle position ? Sait-il rendu compte qu’il n’aura pas le dessus sur moi ? Oui bien sûr qu’il le sait, mais c’est Carl, Carl et son dernier mot quoi qu’il advienne.

Je le regarde les yeux mi-clos, je le fixe pour déceler une folie ou autre. Mais rien, seul la rage, et l’impuissance me font face. Comme c’est touchant. Je ne dis rien qu’est-ce que je pouvais ajouter, toujours la même chose.

Je viens l’embrasser pour lui montrer qu’il se trompe. C’est moi qui le tuerais à petit feu. Il n’aura qu’à subir comme maintenant. Je redescends sur son torse tiède et en sueur. Je goute à sa saveur suave, sait-il qu’il a bon gout ? Non certainement pas. Je reprends me allers et venus en lui, très lentement. Son corps se soulève comme s’il voulait s’échappé, il se tend, revient vers moi. Mes coups de butoir, bien que lent, vont plus profondément, jusqu’à toucher sa prostate que je prends plaisir à exciter. Je sais qu’à partir de ce moment là, il ne fera que gémir. C’est un endroit le plus sensible chez l’homme. Maintenant il n’aura plus d’autre choix que me répondre à mes assauts.

C’est si intense pour moi. Mon corps tout entier vibre dans cette étreinte égoïste. Mes doigts se resserrent sur ses hanches, à lui faire mal. Je veux plus, je veux aller plus vite. Je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme. J’impose un balancement de reins plus soutenu, plus violent. Je tiens son corps entre mes mains pour l’amener vers moi et le pénétrer à la même cadence que le mien.
Mon corps entier se tend, mes impulsions sont plus rapides et rapprochés. Une divine chaleur monte le long de mes reins.

-Tu sens … Carl …. Là … Tu avais raison … La petite mort … est proche … Pour moi !!

Je n’attends pas de réponse de ça part. Surtout pour l’entendre me dire qu’il va me tuer. Certes c’est justement ce qu’il est en train de me faire. Là seul réponse que je veux entendre, ce ne sont que des gémissements.

S'il ne dit rien, si sa bouche reste close ... Je suis prêt à recommencer autant de fois qu'il est neccessaire pour enfin avoir la riposte tant attendue ...

Je referme les yeux, je m’attendais à ce qu’il s’arrête, qu’il décide de me tabasser, je préfèrerais tellement une bonne vieille séance de torture … Je le sens m’embrasser le torse, j’avale difficilement. Et puis il recommence, reprend ses allers et venus en moi plus facilement. Je me crispe, me tend, et lorsqu’il va plus loin je commence à gémir, la douleur est présente, mais je commence à ressentir ce que je redoute depuis le début, un certain plaisir … Enfin, je ne peux pas dire que moi je trouve plaisant … Mais mon corps lui, je ne suis plus en possession de mes moyens, il se charge totalement de s’occuper de lui … Plus il donne des coups plus je perds mes moyens, je commence à trembler, je me retiens tellement fort que je suis incapable de me retenir de gémir. Rien de bien intense, mais le simple fait de gémir et non à cause de la douleur, me rend littéralement malade …

Tu sens … Carl …. Là … Tu avais raison … La petite mort … est proche … Pour moi !!

J’ouvris un peu les yeux, je respirais rapidement, profondément. Je ne disais rien, je ne dirais plus rien. La rage avait disparu, je n’étais plus assez fort pour me battre contre ça. Maintenant je me battais contre mon corps, contre ce qu’il me faisait subir et l’état de plaisir qu’il voulait que j’atteigne. Il voulait que j’aime ça, et il voulait que je le montre. J’étais capable de me battre contre bien des choses, avec mes poings, mais ça …

-Arrête … Arrête … Je t’en pris …Merde … Dis-je d’une voix saccadée, basse et suppliante.

Je tremblais, il y allait trop fort, trop rapidement, je n’avais jamais vécu ça de toute ma vie. Je commence même à bouger le bassin, incapable de me retenir. Je referme les yeux, comme si j’étais incapable d’assister à tout cela. De me rendre compte que je participais et que mon corps aimait ça …
[dsl ... c'est court .. >_<]

[Pas grave^^]

Tout en me tendant sous l'effort mais aussi de plaisir, je fixe mon regard sur son visage. Ce que je vois me ravis amplement. Son visage n'avait plus rien d'un râleur, rebelle et récalcitrant. Le Carl Hyde que j'avais l'habitude de voir est bien partis se faire foutre. Ce n'était plus qu'un homme qui se combattait lui-même pour ne pas s'abandonner à la jouissance.

Mais l'homme est comme ça, enfin son corps plutôt, moi-même j'en ai fait l'expérience. On a beau faire ou dire le corps s'en fout, le corps réclamera toujours plus. C'est ce qu'il se passa pour Carl, tant pis si lui est contre, j'ai pris possession de son corps c'est ce qui compte.
Je ne peux retenir aussi le mien, il bouge de plus en plus rapidement sous le coup de mes pulsions. Il est plus désordonné dans ses vas-et viens. Tout mon être frissonne d'extase, qui me transportera jusqu'à la jouissance. J'ai vraiment hâte d'arriver jusque là. Cependant je ne veux pas aller aussi vite.

Mais que vois-je, n'est-il pas en train de suivre mon mouvement? Oui bien sûr, il ne pouvait faire autrement. J'attrape davantage et fermement ses hanches, les monte plus sur mes cuisses. C'est bientôt le début de la fin.

"-Arrête … Arrête … Je t’en pris …Merde … Dis-je d’une voix saccadée, basse et suppliante."

Certes il me supplie, oui il est à mes pieds maintenant. Mais moi je n'ai pas envie d'arrêter, je ne peux plus faire machine arrière. Je suis au bord de la jouissance, et stopper là revient à une frustration certaine. Il n'en est pas question. J'en suis presque désolé pour lui, enfin qu'en je pense cela j'extrapole tout de même.

-Peux pas …C'est trop tard.

Sa respiration est identique à la mienne, haletante. Nos corps bougent dans un rythme semblable. Cela à pour effet de sentir une vague chaude et brulante monter le long de mes reins. J'y suis presque. Il a fermé les yeux, pour ne pas voir ça. Bientôt il jouira aussi et je l'entendrais …

Je gémis davantage, j'ai du mal à me retenir les sons qui sortent de mes lèvres. Je pousse plus loin et surtout rapidement, tout se déchaine en moi. Le dernier coup de rein, je me tends, mon dos se cambre à l'extrême, je me déverse en lui. Criant son nom d'une voix sourde et grave. Puis plus rien, j'ai beau ouvrir la bouche, je reste muet. Muet devant cette exaltation, pur instant de bonheur. Après tout retombe, mon corps aussi, je m'affale contre son torse, sui essaie de reprendre un rythme normal. Le mien ne va guère mieux. Je ferme les yeux et attends gentiment que reprenne sa place.

Jamais de toute ma vie je n’ai vécu une chose aussi humiliante. D’autant plus que je n’ai même pas résisté jusqu’à la fin. Je n’ai pas pu contenir mon corps et jamais je n’aurais cru ressentir du plaisir, ressentir ce que je ressens lorsque je fais l’amour à une femme. Certes l’envie et l’amour ne sont pas au rendez-vous … Mais c’est tout de même similaire, car mon corps aime ce qu’il ressent. Et je me sens faible, lâche face à tout ceci …

Je continue de gémir, ma respiration est forte et haletante, je ne tiendrais pas longtemps et pourtant je n’ai pas envi de le ressentir ce lâcher en moi, et moi je n’ai pas envi de me vider comme ça. Et pourtant qu’est-ce que je peux faire. Lui je ne peux pas le retenir et moi, disons que j’épuise rapidement mes facultés à le faire. J’ai mal, plus il s’enfonce et plus il me fait mal.

Il s’aggripe plus fermement à moi et puis j’ai peur, je le sens sur le bord de lâcher, et je sens que moi-même je ne tiendrais plus. Et puis il se laisse aller. Je gémis, je ferme les yeux, je secoue la tête mais je ne peux pas plus bouger que cela, il me tient et je suis toujours attaché. Je me relâche quelques secondes plus tard. Je garde les yeux fermer, je ne veux pas le regarder, je ne veux pas me regarder, je suis totalement perdu.

Ma respiration commence à ce calmer. Moi je suis tellement épuisé, mentalement par ce que je viens de subir, et ce que je subis encore … Et physiquement, car j’avais tellement forcé tout au long pour ne pas avoir de réaction en vain.

Je ne disais rien. Je ne disais plus rien cette fois. Plus de menace, je ne lui demandais même plus de me relâcher. Je ne savais pas ce qu’il allait faire. Allait t’il me détacher? Ou bien il me laisserait là? Je doutais d’être capable de m’en prendre à lui si il me détachait mais il était évident que je tenterais quelque chose. N’importe quoi.

[Dsl pour le retard, pas taper, en plus c'est court, la totale quoi ]

Je suis là, sur son corps qui à le même effet que moi, une respiration des plus fortes. Mais je ne saisis que la mienne. Je dois retrouver un semblant de quiétude. Nos corps sont l’un sur l’autre en sueur. Je me redresse faiblement, cette activité m’a mis un peu sur le carreau. Mon regard s’attarde sur son visage. Il a les yeux fermés, à quoi pense-t-il maintenant ? Est-ce que cela m’intéresse … Non !

La seule chose que je veux, c’est que me relever, et de savoir quelle sera son attitude envers moi. A le voir il est certain qu’il mettra un temps avant de reprendre un peu de lui-même. Je l’ai humilié, mis plus bas que terre, pour un homme comme lui c’est une chose pénible. Donc il va lui falloir reprendre ses esprits et peu être m’attaquer. Mais je suis plus en forme que lui, et je n’ai aucun souci du côté de mon moral. Je ne pense pas avoir du mal à me défendre contre une éventuelle menace.

Je suis maintenant à genoux, je remets en place mon pantalon avant de me mettre debout. Je le toise de toute ma grandeur. Lui est toujours dans la même position sans faire le moindre mouvement. Ce n’est plus qu’un pantin encore attaché. Que va-t-il faire quand viendra le moment de le libérer ? J’espère pour lui qu’il se tiendra tranquille, il ne manquerait plus que j’en vienne aux mains. Je lui tourne le dos et me dirige vers une armoire contre le mur d’en face. Je l’ouvre avec mes clés et prendre des affaires de rechanges pour les prisonniers. Il y en a toujours ici, car très peu en ressorte avec des vêtements sans déchirures. On prend tout de même soi de nos détenus, surtout après une torture ou autres.

Je reviens vers lui, son visage n’a pas changer d’expression, mais je m’inquiète plus pour son mental. Serait-il assez fou pour s’en prendre à moi ? Pas que je ne suis pas à la hauteur mais je lui ferais encore plus de mal. Je mets un genou à terre pour pouvoir l’habiller décemment. Je lui retire ses chaussures en le regardant encore une fois. Puis lui retire les vestiges de son pantalon, pour le remplacer par un neuf, je ferais de même avec sa chemise, que j’ai gentiment coupé avec mon sabre.
Une fois que j’ai enlevé son pantalon, je le fixe droit dans les yeux.

-Je vais t’emmener à l’infirmerie pour que l’on s’occupe de toi et certainement tes déchirures. Je vais donc te détacher. Ne t’avise pas de tenter quoi que se soit. Tu n’en as pas la force. Sinon je crains de devoir remettre ça …Et plus si affinité.

Je le fixais, il me rhabillait, donc il finirait par me détacher. J’avais cette envie de lui sauter dessus qui m’enserrait la poitrine. Je voulais le tuer tout en sachant que je n’en serais pas du tout capable. Je voulais seulement me défouler, le frapper au moins une fois serait un soulagement terrible. Malgré mon corps qui me faisait souffrir, je voulais simplement faire ça

…

Lorsqu’il me parle de l’infirmerie, j’ai une réaction. Je n’irais pas là-bas. Si il croit que je veux que quelqu’un apprenne ce qu’il vient de m’arriver il peut toujours rêver. Je ne veux pas que l’on sache, je ne le dirais à personne, je n’irais pas à l’infirmerie.

-Non. Je n’irais pas à l’infirmerie. Dis-je soudainement. D’une voix sèche et sourde. Je le fixe dans les yeux avec fureur. Je suis humilié mais je veux me battre. Je suis incapable de le faire, je le sens, mais je veux le frapper ne serais-ce qu’un seul coup. Il ne comprend pas ce que je peux ressentir en ce moment. J’ai envi de le tuer mais je ne peux pas le faire. Il vient de me violer, et je ne peux même pas me défendre. Ce sentiment d’impuissance est presque encore pire que ce que je viens de subir.

Par contre ce qu’il me dit me calme un peu. Il ne recommencerait pas …? Je n’aurais pas la force de subir tout ça à nouveau. Mais je doutais qu’il en a envi une deuxième fois. Maintenant j’étais totalement indécis entre ce que je ferais ou pas. Mais je savais une chose. Lorsque je serais détaché il se produirait quelque chose, j’étais impulsif, et l’envi de le frapper était bien trop forte

Il finit par me détacher. Lentement mais il le fait. Je baisse les bras et je ressens une intense douleur se répandre dans mes bras. Je baisse la tête, reprenant mes esprits, laissant la douleur se dissiper. Puis je tente de me relever. Il devait bien se douter de l’endroit où j’avais mal en se moment. Je m’aidais du mur et je me remis sur pied. Je levais ensuite les yeux vers lui. Il restait sur place.

Je m’approche un peu et je redis d’une voix basse :

-Je n’irais pas à l’infirmerie. Ma cellule.

Et puis, avec l’effet de surprise je le frappe violement à la figure. Seulement un coup, je ne donne rien de plus, mais j’ai donné toute ma force dans ce coup là et je crois que c’était un assez bon coups. J’en tombe par terre. Je me laisse glisser sur le dos et je me mets à rire. Je crois que je suis fou, c’est la seule réponse que je vois en ce moment, mais le coups que je viens de lui donner m’a tellement fait de bien que je ne me préoccupe même pas de sa réaction. Je reste par terre sans bouger.

Je prends tout mon temps pour le détacher. Je ne suis pas pressé de le voir libre, j’ai comme une sensation désagréable …Vas savoir pourquoi. Enfin bref, c’est fait, je me recule un peu par pure précaution. Que dois-je vraiment redouter de lui, à le regarder je suis en position de force après tout.

Il se redresse avec du mal, s’aidant du mur. Il me dit encore une fois qu’il ne veut pas aller à l’infirmerie. Pourquoi pas c’est son droit, je l’amènerais donc dans sa cellule. Carl aurait-il encore une once de fierté ? Même après ce qu’il vient de vivre, grâce à moi, la fierté reste là et est toujours la même. Un sacerdoce pour Mr Hyde, que personne ne sache ce qu’il lui est arrivé. Il ne le supporterait sans doute pas.

Je vois quand même temps il s’est rapproché un peu trop de moi, pourquoi ? Je l’entends très bien de là ou il est. Je suis un peu indécis, redoute ce qu’il peut se passer. Pour lui, pas pour moi, s’il tente un geste il le regrettera. Cependant je le laisse faire, j’attends …Et …

Le coup fut violent, on aurait dit qu’il avait mis toute sa réserve dans ce geste inconsidéré. Sous le choc, je m’effondre, le dos au sol, les quatre fers en l’air ; je porte automatiquement mes mains sur mon visage. Je tourne la tête et mon corps sur le coté, comme pour atténuer la douleur. Mais rien n’y fait. J’ai en mauvais gout dans la bouche, je crois que ma lèvre n’a pas résisté. Je saigne, ma langue passe instinctivement sur mes dents. Apparemment il ne m’en manque aucune. Je me mets à genoux, les coudes toujours sur le sol et je regarde mes mains. L’une d’elles confirme mes dires, j’ai une lèvre fendue.

*Putain …Il va me le payer !*

Mon poing vient frapper le sol, ça fait mal mais aussi du bien. J’ai l’impression d’avoir atteint sa face. Je tourne la tête vers lui, il se marre à plein poumon. C’est ça rigole autant que tu le peux encore espèce d’enfoiré. Mais mes pensées ne sont pas satisfaisante, il doit ya avoir plus. Vivement je me redresse, j’ai le sentiment que ma lèvre est en train de gonfler, ce qui me met encore de plus méchante humeur, je dirais même que la rage me gagne. Je me précipite vers lui alors qu’il est encore allongé. Je m’assois sur lui avant qu’il ne fasse un mouvement.
J’attrape ses bras et les mets sous mes genoux pour le maintenir et là … je le frappe du droit, puis du gauche, encore du droit et ainsi de suite jusqu’à temps que je sois rassasié. Mais c’est encore trop peu. Quand je fais une pause, je le dévisage. Il est en sang, je suis beau à coté de lui. Sa bouche et son nez dégouline de ce liquide rouge vif ; ces pommettes ont la marque de mes points, on aurait dit qu’il avait mis de la couleur, c’est plutôt bien réussit. Je le saisis par le col et le monte presque au niveau de ma tête.

-Mon pauvre Carl, tu n’as rien compris et tu ne comprendras jamais ou est ta place. Tu viens de subir une humiliation et même avec ça tu continues…Tu le fais exprès ou tu adores ça ! A moins que tu as tellement aimé ce que je t’ai fait que tu en redemande. Fallait le dire ou lieu de me frapper putain d’enfoiré !!!

Je lui crache les derniers mots. Je l’approche plus de moi, je peux même distinguer les points et la différence de couleurs de ses iris. C’est comme si je voulais entrer en lui pour savoir vraiment ce qu’il s’y passe. Quoique pour moi je sais d’avance ce qu’il peut survenir, il l’aura inévitablement cherché.

Je le sens en colère. Évidemment, disons que je me doutais assez qu’il ne prendrait pas mon coup en riant. Mais ça m’avait fait tellement de bien. Je sentais qu’il allait m’attaquer, se venger. Et je savais que là je n’y pourrais toujours rien. J’étais toujours bien trop faible, et le coup que je venais de lui donner, je ne pourrais probablement rien faire de comparable, et c’était déjà bien faible … Je cesse de rire lorsqu’il me saute dessus et bloque mes bras avec ses genoux. Il me frappa à la tête plusieurs fois. J’ai la tête qui tourne et je sens mon sang couler. Je m’étouffe à moitié avec mon propre sang jusqu’a ce qu’il m’empoigne fermement par le collet et me soulève à sa hauteur.

Je sens que je ne suis pas beau à voir, j’ai affreusement mal à la tête et j’ai la bouche pleine de sang. J’écoute ce qu’il me dit à moitié, je commence à être plus que faible.

-Dès que j’ai la chance de te frapper, crois, moi je n’en raterais pas une. Dis-je d’une voix faible mais presque effrayante.

Et comme pour préciser ce que je venais de dire, d’un faible élan je lui donne un coup de tête. Quelque chose d’assez faible qui termine presque de m’assommer. Mais je suis incapable de prouver que je suis faible et je ne peux plus rien faire. Je préfère encore mourir avec honneur, que de me laisser faire jusqu’à la fin. Je me sens lâche envers ma famille. Mais je suis incapable de rester sans rien faire.

-Va te faire voir, connard. Dis-je en crachant directement dans sa figure le sang que j’avais dans la bouche. Je sentais que plus j’en faisais, plus il était en colère. Je sentais que tout ce que je faisais était terriblement stupide. Mais c’était moi. J’étais agressif et impulsif, incapable de me laisser faire.

Je viens de me prendre encore un coup de boule. Mais passé fort pour qu’il puisse me faire mal. Je souffre juste d’un mal de crane par sa faute, toujours lui. Il m’agace, m’énerve, que dire de plus … J’ai la haine pour Carl. Je ne vais sûrement pas en rester là.

Pourtant il continue, il m’insulte encore, et … Me crache dessus, avec sa salive et son sang ! Je le lâche d’une main, de ma manche j’essuie cette saleté de mon visage. Une colère sourde, vient jusqu’à taper dans ma tête et mes oreilles. Je crois que je suis à un point de non-retour. Il en veut, encore et encore, ce Carl agressif n’a toujours pas disparu. Tant mieux pour moi je vais encore m’amuser avec lui, puisqu’il en redemande, pour une fois je vais être à son écoute.

Je me relève sur mes pieds en l’emmenant par le col de sa chemise. Plus moyen pour Hyde de faire demi-tour, même pour moi. Je vais lui montrer autant de fois qu’il est nécessaire qui est le Maître ici.
Le gardien à tout les droits et ceux-ci viennent de monter d’un cran dans ma hargne. Je le soulève un peu et le remet à son point de départ. Le mur, les menottes, les chaines sont à nouveau sur lui. Ses poignets retrouvent avec « grâce » ces chers bracelets. Ils lui avaient manqué apparemment, en si peu temps. A peine la chose faite que je lui colle deux allers-retours avec mes poings. Mes phalanges en souffrent.

*Mais putain !!! Ça fait du bien !*

Je le quitte un instant, je pars vers l’armoire et en sort de quoi nettoyer le sang sur mon visage. J’en profite pour soigner ma lèvre fendue. C’est douloureux mais rien à voir avec ce que Carl va prendre dans un instant. Je commence même à réfléchir à ce que je vais bien pouvoir faire. Ce n’est pas les idées qui manquent mais ce cher Hyde a pas mal connus les tortures. C’est un don chez lui, vouloir tout essayer sans rien demander.

Je vais volte face et je marche vers lui. Mes pensées sont encore à me demander quelles sévices il n’a pas encore eu le droit.

-Je me demandais … Tu as eu pas mal de renouveau en ce moment, tu as même gouté au viol, et si on le faisait à plusieurs ? Tu en penses quoi ?

Je lui envoyais ça dans la gueule juste pour le faire enrager. L’entendre encore m’insulter, et pouvoir me délecter de sa fureur. Mais à bien y penser ce n’est pas une si mauvaise idée. Je la garde pour plus tard si je ne suis pas satisfait de lui. Je me poste à coté de lui, ou je m’assoie « confortablement », contre le mur. Je préfère ma position à la sienne. Je le regarde, ironique, la situation l’est encore plus. J’ai une impression de Maître à esclave, j’aime ça, c’est bandant. On en revient toujours à la même chose.

Je suis dans un sale état. Pourquoi je continu à me battre? Je n’en n’ai pas la moindre idée. Parce que je suis un gros imbécile, orgueilleux et impulsif. Mais j’aurais dû arrêter, accepter sont aide depuis le début et j’en suis conscient, là je suis dans une position dangereuse. Je n’aurais pas cru que j’aurais pu subir pire, mais maintenant je le crois, car lorsqu’il m’attache de nouveau, les bras dans les airs, je ressens immédiatement cette souffrance dans les bras, cette position m’est horriblement inconfortable. Tout autant que ce sentiment d’impuissance qui m’assiège de nouveau l’est.

Il me frappe de nouveau, le tout le poids de mon corps est dans m’est poignets et c’est terriblement souffrant. J’ai l’impression de perdre le nord, que je vais finir par m’évanouir et pourtant je continus à combattre, pour la même raison qui me maintient en vie, Eddy et mes enfants, je ne peux pas mourir, pour eux. Et pourtant je continus d’agir comme je l’ai toujours fait, c’est à dire, inutilement et stupidement.

Je me demandais … Tu as eu pas mal de renouveau en ce moment, tu as même goûté au viol, et si on le faisait à plusieurs ? Tu en penses quoi ?

Je ne répond rien mais je sens un frisson de dégoût m’envahir. Je ne serais pas capable de subir ça à nouveau. Je crois que si il compte recommencer je me sens même près à le supplier pour ne pas qu’il me refasse subir cette humiliation. J’avale difficilement, il m’effraie et pourtant, plus j’ai peur de lui, plus j’ai envi de m’en prendre à lui, de le tabasser comme je n’ai jamais tabassé personne et lui faire mal … Oui, lui faire vraiment mal.

Je laisse échapper un hurlement de colère. Pas simplement parce que je suis furieux, mais également pour me réveiller, parce que je suis en train de sombrer et qu’il est hors de question que j’abandonne. Jamais.

-Si ça peut te faire plaisir … Murmurais-je faiblement.

Je me calmais, tentant de garder un peu mon calme. Je ne savais pas si il comprenait que je tentais autre chose, l’indifférence peut-être? Mais peut-être qu’il se rendait également contre que j’avais extrêmement peur de ce qu’il pouvait me faire subir, mais que je n’étais certainement pas pour le montrer. Carl Hyde montrer qu’il avait peur. Jamais.

-C’est vraiment une position très confortable … Tu devrais essayer. Poursuivais-je d’un air absent.

J’étais peut-être en train de devenir fou, qui sait. Mais je ne savais plus quoi faire. L’attente m’étais totalement insupportable et Thorkel semblait décidé à bien prendre son temps …

Il n’arrêtera donc jamais … Quel con ! Pourquoi en faire autant, juste pour le plaisir surement. Ma tête contre le mur fait un demi-tour pour le regarder. Je suis las de ces engueulades perpétuelles. Quand est-ce qu’il va apprendre à fermer sa gueule, surtout pour dire autant de conneries.
Le prendre à plusieurs me ferait le plus grand bien, juste pour assouvir mes plus bas instincts, mais surtout pour l’abaisser encore. Et le pauvre Carl est en train de me donner sa bénédiction, encore une ironie de sa part. Mais qu’il fasse bien attention, je pourrais bien le prendre aux mots.
Mon regard le parcours de haut en bas, puis je reviens sur son visage. Je ne crois pas qu’un jour je puisse avouer qu’un tel homme m’attirait. C’était sûrement du à son tempérament fougueux. Je souris, pas un sourire joyeux mais plus moqueur.

-Qui te dit que je n’ai jamais souffert des pratiques de la part d’autres personnes ? Tu ne sais rien de moi.

Je me mets à genoux, puis je m’approche doucement de lui en me servant de mes mains. Arrivé à destination, j’avance mon visage près du sien. Mon souffle chaud vient caresser sa joue à proximité. Ensuite je m’assoie sur mes talons ou ma main dégage mon poignard de son fourreau, très lentement. Je le pointe sur sa gorge, j’appuie, mais pas trop fort, descend et une goutte coule sur la pointe de ma lame. Ce n’est pas grand-chose pourtant cette vision à quelque chose de distrayant.

-alors à toi de choisir ce que je peux faire sur toi. Tu ne sortiras pas de là avant. Alors dit-moi et fait en sorte que ce soit amusant sinon je prendrais les mesures nécessaire pour que le soit. Tu risques de ne pas aimer.

C’est d’une franche rigolade de ma tête vient sur son entre-jambes pour déposer un baiser dessus. Carl a bien compris maintenant ou je voulais en venir. Je me redresse céans pour le fixer droit dans les yeux. Je l’enjambe et vient m’assoir sur ses hanches. Toujours armé de mon poignard, j’attends sa réponse. J’en profite pour jouer avec ma lame qui passe de main en main, puis je pose la pointe sur son torse viril.

Je ne crois pas avoir déjà eu autant de dédain pour quelqu’un. J’ai la tête penchée, je crois que j’aurais de la difficulté à la relever. Je n’ai plus aucune force et il veut continuer? Que veut t’il me faire? À chaque respire je manque de m’évanouir, que veut t’il de plus. Je suis ironique, mais pratiquement incapable de parler. Je ferme les yeux puis je les ouvres. Je le sens se relever. Il s’approche de moi et pose sa lame sous mon cou, il me pique un peu mais ne fait rien de plus. Je reste toujours silencieux.

-Je me fiche bien de ce que tu as pu vivre … Dis-je d’une voix faible. Et dire ça m’avais presque valu un évanouissement. J’étais incapable d’en supporter d’avantage, je ne sentais plus mes bras. L’épuisement finissait par prendre le dessus. Je ne savais pas jusqu’où j’étais près à aller pour qu’il me laisse partir, ou du moins pour qu’il me détache, car je doutais d’être capable de me rendre immédiatement jusqu’à ma cellule.

-Arrête Thorkel … C’est bon, je n’en peux plus … Dis-je dans un souffle.

Il s’installe de nouveau sur moi. Je secoues lentement la tête. Non, je serais encore plus incapable de subir à nouveau tout ça. La douleur passait encore, mais ça, c’était plus, bien plus que ce que je pouvais en supporter.

-Je … Je n’en sais rien … Mais pas ça … Dis-je sur un ton suppliant.

J’avalais difficilement le sang qui me restait toujours dans la bouche. Je ne savais même pas comment je faisais pour me retenir de ne pas tomber dans les pommes. Je baissais les yeux sur la lame pointé sur mon torse. Je préférais encore qu’il me fasse souffrir, autant qu’il veule, de toute façon je finirais bien par m’évanouir. Mais je savais que si il comptait de nouveau me faire subir ce qu’il m’avait fait précédemment, la douleur n’était pas assez vive pour me faire perdre le nord …

-Laisse moi tranquille. Dis-je finalement. Je ne dis plus rien par la suite. J’étais épuisé, mais peut-être encore plus par ce que je venais de lui dire. Supplier était la dernière chose que j’aurais cru faire. Mais je l’avais fait, parce que je n’étais pas capable d’en subir d’avantage.

[je te laisse le choix ]

-Pas de doute, Carl est à bout de force. Bien qu’il m’a encore fait front tout à l’heure, il me supplie. N’était-ce pas ce que je voulais depuis le début ? Il m’a enfin donné ce que je voulait. Maintenant plusieurs questions s’imposent à mon esprit.

La première étant ce que je dois faire de lui ? Le frapper, le violer, le torturer encore et encore jusqu’à ce qu’il perde connaissance ou pire ?
La deuxième étant de savoir si je peux vraiment le laisser partir. Après tout ce que nous avons vécu ensemble je ne suis pas sûr d’être en mesure de le libérer. Comme si je voulais le garder quelques instants encore. Bien sûr il n’y a que moi pour penser cela, lui ne désir pas ne voir une seconde de plus. Je souris à une image qui vient de me traverser l’esprit. Carl, les yeux brillant d’amour, me sautant au cou pour m’embrasser voracement. Je porte une main à ma bouche pour cacher un fou rire qui pointe son nez. Ce n’est pas le moment et je le dissimule comme je peux.

Pour l’heure je dois prendre une décision le concernant, il ne peut rester indéfiniment là. Je porte un doigt à mes lèvres en réfléchissant. J’ai eu ce que je voulais, pourquoi ne pas le laisser partir alors … Pour l’instant le temps qu’il se remette. J’aurais très certainement l’occasion de le revoir et qui sait recommencer.
Ma décision est enfin prise, je range mon poignard dans son fourreau. Puis je lui retire les menottes. Sans attendre, mes mains se crispent sur le col de sa chemise et je l’aide à se mettre debout. Je l’agrippe par la taille, mes sens restent aux aguets, je n’ai pas confiance en lui, jamais. Je ne dois pas me laisser surprendre, j’espère qu’il n’aura pas la mauvaise idée de m’en coller une.

-C’est finis, ce n’est même plus marrant. Je vais te ramener dans ta cellule.

Je passe son bras autour de mes épaules pour qu’il puisse se soutenir. Instant délicat ou tout peut arriver. Je ne lui souhaite vraiment pas.

-Carl, rien n’est terminer entre nous, je te promets que l’on se reverra bientôt. Dès que tu auras repris des forces je ne serais pas loin.