Tentative d'oublier le passé [Carl]

J'étais assise sur mon lit, le dos appuyé contre le mur, les jambes repliés sur ma poitrine. Je fixais un point imaginaire devant moi. Il s'était écoulé près de six semaines depuis que Kleden m'avait agressé dans un couloir. Six longues semaines de frayeur pour moi. Cela ne faisait que quelques jours que je parvenais à dormir une nuit complète sans me faire réveiller par des cauchemars. Je devais être tellement trop fatiguée pour faire des cauchemars. J'étais littéralement épuisée.

J'avais entendu dire que Kleden était mort, mais je n'avais pas vu son corps, j'avais du mal à le croire. À plusieurs reprises, lorsque je croyais voir Kleden tourner un coin et que j'avais le temps de me cacher de sa vue, j'étais tentée d'aller retrouver Yuuri. Il m'avait dit que je pouvais aller le voir si j'avais un problème, qu'il serait là toujours pour moi. Mais je n'osais pas. Je ne voulais pas le déranger, ce n'était pas son problème après tout. Même s'il disait m'aimer, et je le croyais. ce n'était pas son problème, mais le mien. Je ne voulais pas l'embêter avec cela. Je me sentais tellement sale face à lui. J'avais le coeur qui voulait se déchirer à chaque fois que je le voyais me regarder.

Un gardien passa pour fermer les portes des cellules et les lumières de la cellule s'éteignirent. J'entendis Carl retenir un juron. Je tourna les yeux vers lui, appuyant ma tête sur mes genoux. Il était en train de se brosser les dents lorsqu'il avait couper la lumière. Je fis un mince sourire. Carl. Il avait été là pour moi, toujours. Je n'aimais pas qu'il me voit dans cet état, mais je n'avais pas le choix, on partageait la même cellule. J'observa sa silhouette dans la noirceur un moment.

-Carl?, murmurais-je tellement bas que je me demanda un moment si j'avais réellement parler. Tu veux me faire l'amour?

Je devais le faire, je devais effacer les traces de Kleden de mon corps, les remplacer par celle de quelqu'un d'autre. Je ne voulais pas que se soit Yuuri. Je l'aimais trop pour lui faire ça, le faire passer juste après ce monstre. Il méritait mieux que cela. Pour moi, il était un être pur, plus que moi en tout cas. Carl, lui, c'était différent. Il était un ami. Je ne l'aimais pas de la même façon. Il était le seul qui pouvait me permettre de reprendre un minimum de contrôle sur mon corps.

J'étais en train de me brosser les dents. Je ne savais pas ce qu'il était advenu de nos deux autres colocataires mais il y avait un moment que je n'étais qu'avec Clairval. Nous ne parlions pas beaucoup, elle avait beau être bavarde je savais que ce qui lui était arrivé avec Kleden la perturbait. Je comprennais, enfin, je ne pouvais pas comprendre autant que je le voudrais, mais cette peur que j'avais ressentis façe à Steve, ce sentiment d'impuissance, elle, elle l'avait pleinement ressentit. Et ce devait être horrible.

J'étouffais un juron lorsque la lumière s'éteignit. Il faisait vraiment noir lorsqu'il n'y avait plus de lumière. Je terminais de me brosser les dents et en crachant dans le lavabo j'entendis Clairval me dire quelque chose. Je rengeais ma brosse à dent et je vins vers elle. J'étais deja torse nu puisque je revenais des douches et que je me préparais à dormir, je n'avais jamais aimer porter ma chemise de prisonnier lorsque je dormais.

J'haussai les sourcils, je ne devais pas avoir bien compris ... Je fis un mince sourire et je dis:

-Si je ressemble à un ours? Sincèrement, il y a d'autres façon de m'insulter ...

Je savais qu,elle n'avait pas dit ça. La blague était mauvaise, je n'avais jamais été un très bon blagueur. Mais même si j'avais des ennuis, je m'efforçais d'être plus gentil avec elle. Je vins m'asseoir près d'elle et je dis, n'ayant vraiment pas entendu ce qu'elle m'avait dit:

-Quoi? Je doute que tu m'ais traité d'ours, non?

Je la fixait d'un petit air amusé. J'avais appris à apprécier la présence de Clairval, elle ne me demandait pas toujours ce qu'il n'allait pas, et je ne lui demandait pas également. Elle ne me posait pas de questions, même lorsque je revenais salement amoché, soit elle m'aidait un peu, et elle me débitait toutes sortes de conneries. Même si je ne lui montrait pas, j'adorais ça, je n'aimais pas parler de mes problemes.

J'attendais qu'elle me dise ce qu'elle voulait, sinon j'irais dormir, je n'aimais pas particulièrement la cellule, j'avais appris à la supporter, mais je préférais passer le moins de temps possible ici.

Je me mis à rire doucement. Un ours! Comme si je lui avais demandé s'il ressemblait à un ours. Je savais déjà très bien que c'était le cas. Un gros ours en peluche, c'était ce qu'il était. Pour avoir dormi dans la même lit que lui à plusieurs occasions, je savais qu'il aimait se coller en dormant comme un ours en peluche.

-Ouais, tu ressembles à un ours Carl, murmurais-je en le regardant un moment.

Je baissa ensuite les yeux vers mes mains. Une d'entre elle était maintenant guérie, même si elle était encore un peu faible. Pour l'autre par contre, cela demanderait plus de temps pour la guérir. Je caressa ma main toujours bandée, me demandant si je devais reposer ma question à Carl. C'était une bonne chose qu'il ne l'ai pas entendu après tout, je ne pouvais pas lui demander cela comme ça. Ce ne serait pas juste. C'était comme si je me servais de lui. Ce n'était pas mon genre de me servir des gens.

Je roula des yeux à ma propre réflexion. Bien sûr que c'était mon genre. Je l'avais souvent, même ici en prison. Mais je m'étais promis de ne plus le faire.

Je releva les yeux vers Carl et secoua un peu la tête.

-Non, ce n'est rien. Je t'ai vraiment demandé si tu ressemblais à un ours.

Je fis un petit sourire peu convaincant, mais avec la noirceur de la pièce, j'espérais que cela passerait. Je réprima un faux baillement pour prétendre que j'avais sommeil. Carl retournerait dans son lit à ce moment et je pourrais me tomber une claque mentale pour m'empêcher de lui reposer cette question.

... Je n'étais pas si crédule. Elle n'avait pas pu me demander ça. Enfin, oui, sa aurait été son style. Mais pas maintenant. Moi je ne faisais jamais de blagues, il y avait surement que dans les pires situations que je pouvais trouver le moyen d'être un semblant amusant ou rassurant.

-Je ne te crois pas ... Enfin, je sais que je ressemble à un ours ... Dis-je en terminant d'un air amusé.

Je ne bougeais pas de sur son lit, baissant un peu les yeux. C'était difficile d'agir comme ça. Je me forçais vraiment pour être avenant, pour ne pas laisser tomber Clairval. Car je m'inquiétais pour elle, sincèrement. C'était étrange de me l'avouer, mais j'avais compris que je tenais à ma seule amie, même si elle me mettait toujours dans des situations pas possibles.

-Tu étais plus convainquante que ça ... Lorsque tu es entrée dans le bureau de Sacramento ... Dis-je en tournant la tête vers elle.

Je souriais faiblement. Peut-être qu'elle pouvait le voir. Moi il me fallait un certain temps pour m'habituer à la noirceur, je ne savais pas si c'était le cas pour Clairval. Je la fixait d'un air amusé, j'avais envi de nous changer un peu les idées, et disons que cette époque ... Enfin, c'était une belle époque. Même si l'arrivé de Clairval m'avais fait tellement suer!

-Tu voulais me faire éclater la cervelle ... Je doute de tes capacités à le faire, maintenant ... Dis-je en m'approchant un peu d'elle.

Un peu de provocation ne pouvais pas lui faire de mal. Je ne cherchais pas la bagarre, simplement, où était donc la Clairval tellement sure d'elle que j'avais connu? C'était difficile à dire, mais elle me manquait cette Clairval là ...

Évidemment qu'il ne me croyait pas. Carl ressemblait à un homme stupide et bête, mais il ne l'était pas. Il n'avait qu'une tête à confondre ses ennemis. J'aurais cependant préféré qu'il soit idiot en ce moment. Je ne voulais pas me justifier. Il n'était pas du genre insistant d'habitude.

Je souris faiblement en l'entendant parler de notre passé, du temps que nous travaillions pour Benny, avant que je les trahisse tous. C'était le bon vieux temps. Je m'ennuyais de cette époque. J'aimais croire que si je n'avais pas fait la bêtise de changer de camp, que je serais toujours là-bas, à faire mon boulot de tueuse, avec cet enfant que Yuuri m'avait fait. Une petite famille de tueurs. Nous aurions tellement eu de plaisir ensemble.

Carl mentionna alors le jour de notre rencontre, lorsque j'étais allée au bureau de Benny Sacramento pour me faire engager. Il était vrai qu'à l'époque, j'avais menacé de descendre Carl d'une balle dans la tête. Mais c'étati Sacramento qui voulait me tester. Je n'avais rien contre Carl, enfin par vraiment. Déjà à cet époque, il était un type bien, un peu coincé, mais tout de même chouette.

-Même si je voulais t'éclater la cervelle, je n'ai pas d'arme pour le faire, crétin!, lançais-je à mi-voix pour ne pas alerter un gardien tout en lui donnant une claque derrière la tête.

J'avais l'impression qu'il voulait me provoquer. Ce n'était pas qu'une impression, je savais que c'était le cas. Carl aime provoquer les gens, surtout moi. C'est comme cela depuis le jour de notre rencontre.

Sans crier gare, je me jeta sur lui et le plaque sur le dos sur mon lit.

-Mais je peux peut-être t'étrangler par contre. C'est un travail plus salissant, mais je suis prête à le faire.

Je porta mes mains à son cou et serra, pas trop fortement, je ne voulais pas le blesser, juste m'amuser un peu, me changer les idées.

Je ris un peu en reçevant la claque derrière la tête. Bon, rire, c'était un grand mot, mais oui j'avais bien ris un peu. La première fois depuis combien de temps ... Je ne savais pas. Mais je ne riais pas souvent en prison, vraiment pas souvent. Et ce n'était pas déplaisant, même pour quelqu'un comme moi.

Je fus surpris qu'elle me saute dessus, sincèrement. Je ne croyais pas qu,elle réagirait de cette façon. Elle était recroquevillée sur elle même depuis des semaines. Je n'avais pas tanter d'approche, je ne savais pas quoi lui dire et même si je détestais Yuuri, je savais que je n'étais pas la personne qui lui ferait le plus de bien. Mais je m,en sortais plutot bien pour le moment, non? Et en prime je me changeais également les idées, ce n'était pas trop mal.

Elle posa ses mains dans mon cou et serra un peu. C'était serré mais rien de bien effrayant, et puis ... Je savais qu'elle avait mal aux mains, elle avait mal un peu partout, je ne devais pas lui faire de mal. Voilà que je pensais avant d'agir, mais je n'avais pas envi d'empirer son état.

Je fis un petit sourire en coin et je dis d'un air toujours un peu provoquant:

-M'étouffer? Tu ne pourrais même pas tordre mon tube de dentifrice dans cet état.

Ouais, mon tube était vide ... Je le tordais dans tout les sens depuis plus d'une semaines, je devrais m'en procurer un autre. Mais puisque je n'étais pas capable d,en obtenir et que j'avais de la difficulter à passer une journée sans me brosser les dents, alors l'on ne pouvait pas dire que je gaspillais ...

Je posais mes doigts sur ses hanches, action sensuelle? Non pas du tout, je n'étais pas celui qui faisait les premiers pas. J'entrepris de la chatouillée. Bon je n'étais pas un expert, je ne savais pas si j'avais déja chatouiller quelqu'un. Mais elle était peut-être bien chatouilleuse ...

J'eus envie de serrer un peu plus mes mains autour de sa gorge pour lui montrer que j'étais capable de l'étouffer, mais ma main me faisait terriblement mal. Je me contenta alors de lui tirer la langue, me disant vaguement que je pouvais lui proposer de prendre mon tube de dentifrice . Je n'aurais qu'à demander à Yuuri pour en avoir un autre la prochaine fois.

Je me tendis un peu en sentant ses mains se poser sur mes hanches. Pas que c'était incomfortable, mais c'était étrange. Ce n'était pas le genre de Carl de faire cela. Mais lorsque je sentis ses doigts bougés, je compris ce qu'il tentais de faire.

-Non, Carl!

Je tenta de ne pas crier, et j'y parvins relativement bien. Je me mordis la lèvre, tentant de me retenir de rire. Certains pouvaient dire que ma faiblesse était les hommes. Mais en réalité, ce n'était pas vrai. Ma plus grande faiblesse était que j'étais chatouilleuse, et pas qu'un peu.

Je tenta d'attraper les mains de Carl, pour l'empêcher de me chatouiller, mais sans grand succès. Il semblait apprécier, le salaud. Je ne connaissais pas beaucoup de façon d'empêcher quelqu'un de me chatouiller. Une d'entre elle était de me jeter par terre pour m'Éloigner de lui, mais cela risquait d'être douloureux. Une autre était de chatouiller le chatouiller. Je glissa mes mains au niveau de ses flancs et entreprit de le chatouiller également, en espérant qu'il était chatouilleux.

Alors, Oui! Elle était réellement chatouilleuse! Commnent est-ce que je n'avais pas pu découvrir ça avant? Bon je devais avouer que ça ne m'avais jamais réellement effleuré l'esprit, pourquoi est-ce que j'aurais chatouillé Clairval? Mais je devais dire qu'en ce moment, faire autre chose que de me battre, c'était affreusement bien!

Non, Carl!

Je la fixait d'un air amusé. Si elle croyait que j'allais la lachée! Elle se trompait totalement! Non, je m'amusais, elle ne semblait pas détester alors je n'allais pas arrêter sous prétexte qu'elle ne voulait pas que je la chatouille. Je gardais toujours ses mains sur ses hanches. Me balladant un peu vers le bas, vers les cuisses. Elle était vraiment chatouilleuse, elle tentait de m'en empecher mais evidement elle manquait un peu de force actuellement.

Je me crispais totalement, je n'avais pas compris ce qu'elle tentait de me faire. Jamais je n'aurais cru qu'elle tenterait de me faire la même chose. Pourquoi est-ce que je n'avais pas pensé à ça? Je ne sais pas, je croyais qu'elle tenterait plutot de me tabasser. Elle n'avait pas pu rater le mouvement de recul que j'avais eu, j'avais senti un grand frison me parcourir. J'avais arrêté mes mouvements et je la fixait d'un air sérieux:

-...Hé ... J'arrête si tu ne commence pas ça ... D'accord?

J'espérais qu'elle me prendrait au sérieux, Je n'aimais pas les chatouilles, j'étais terriblement chatouilleux ... Et j'aurais largement préféré qu'elle ignore ce détail de ma personnalité ...

Un immense sourire vainqueur apparut sur mes lèvres. J'espérais vraiment qu'il pouvait le voir malgré la noirceur. J'arrêta mon mouvement, laissant mes mains sur la taille de Carl.

-Alors? Le grand et méchant Carl Hyde a peur de petites chatouilles? Et tu crois vraiment que je ne vais pas en profiter?

Je me mis à rire un peu en reprenant mes chatouilles. J'avais Carl à ma merci. Il était sous moi, il ne pouvait pas m'échapper. Oh que j'allais en profiter! Je le sentais se tordiller sous moi. Je savais que j'allais le mettre en colère. Lorsque Carl n'aimait pas quelque chose, il n'aimait pas cela. Et il m'avait averti en plus, il m'avait donné l'occasion de faire la paix sur cet événement, et moi je n'avais pas saisi ma chance. J'étais beaucoup trop orgueilleuse pour cela. C'était lui qui m'avait attaqué en premier après tout! ... Après que je l'ai moi-même attaqué.

J'aimais chatouiller les autres. C'était un excellent moyen de torturer les gens. Tout le monde aime et déteste les chatouilles. C'est agréable et désagréable à la fois. Tout ce que j'espérais, c'était qu'il ne se remette pas à me chatouiller.

J'ouvris la bouche, pourquoi la situation avait autant changée? C'était moi qui provoquait! Et maintenant c'était elle! Je vins pour dire quelque chose qu'elle s'attaqua à ma taille, me chatouillant sans répis. Au début, je me retenais fortement pour ne pas rire, mais c'était plus fort que moi, je me mis à rire fortement, surement, que je n'avais jamais ris de cette façon, aussi sincèrement ... Je la laissait faire un long moment. Il y avait tellement longtemps que je n'avais pas été chatouillé que j,en perdais un peu mes moyens.

-Aahhh Non! Dis-je finalement, comme pour me réveiller moi-même

Je repris finalement le dessus, reposant rapidement mes mains sur son corps et la chatouillant pour fortement que la dernière fois. Elle devait me lacher! Sinon j'allais devenir completement fou. Je riais tellement que javais les larmes aux yeux. Mais maintenant c'était son tour, elle rirait tellement qu'elle en aurait mal!!

Évidemment, Carl était du genre opportuniste. Je ne lui avais pas brisé les poignets, il allait donc s'en reservir pour m'attaquer de nouveau. Je continua de le chatouiller, adorant l'entendre rire. Je n'avais jamais entendu Carl rire de cette faço. C'était plaisant. L'espace d'un moment, c'était comme si nous n'étions pas en prison, sur un petit lit d'une cellule miteuse.

Je riais également maintenant. Je ne pouvais pas m'en empêcher. J'en avais mal aux joues et au ventre. Je détestais cette sensation. Je n'allais pas gagner et lui non plus. Et comme nous étions tout deux trop orgueilleux pour simplement arrêter, je devais trouver un autre moyen.

Une idée me traversa l'esprit. Je pesa le pour et le contre rapidement et me laissa tenter. Je délaissa les côtes de Carl et l'embrassa subitement. La surprise le ferait arrêter, c'était évident. Je glissa ma langue dans sa bouche et l'embrassa presque avec passion. Cela faisait du bien. Autant le baiser était plaisant que de ne plus être chatouillée.

Après un moment, je me recula en souriant.

- J'avoue que j'ai employé une technique traître pour te faire arrêter, mais bon, c'est ce que je suis, une traître! On va la paix maintenant?

J'hésita à lui demander s'il voulait poursuivre. C'était après tout ce que je voulais au début. Et maintenant, dans la position où nous étions, avec la tension entre nous complètement tombée...

Bon sang ... Elle n'arrêtait même pas, et moi j'étais incapable de supporter d'avantage de chatouille, pas que cela me mettais en colère, j'étais épuisé à force de rire. Je ne savais même plus quoi faire, je tentais de la chatouiller plus, elle éclatait maintenant de rire également. Mais elle n'abandonnerait pas, je le savais, et moi n'ont plus.

Par contre ce qu'elle fit me surprit vraiment, apres ce qu'il c'était produit, après son viol, jamais je n'aurais cru qu'elle m'embrasserait. Je stoppais pratiquement immédiatement les chatouilles. J'étais surpris mais je ne cachais pas mon contentement. Il y avait presque deux ans que je n'avais rien fait ... J'aimais terriblement Eddy, mais deux ans, c'est long ...

J'avoue que j'ai employé une technique traître pour te faire arrêter, mais bon, c'est ce que je suis, une traître! On va la paix maintenant?

Je pris un air étonné et je dis sèchement:

-La paix?! Je te l'ai proposé tout à l'heure, tu n'avais qu'à saisir ta chance ...

J'approchais mon visage en terminant ma phrase et je posais mes deux mains doucement sur le coté de sa tête pour l'embrasser tendrement. J'en avais besoin, et c'était tellement bon, je n'étais jamais déçu avec Clairval, et même si cela me serrais les tripes, de tromper Eddy, là, j'étais incapable de m'en empecher, plus maintenant.

Je décolais doucement ma bouche et je dis d'une voix basse:

-Pas "Ours" ... Mais "amour" ...

Et je repris possession de sa bouche, c'était mieux que les chatouilles, c'était culpabilisant, mais tellement bon ... J'en avais besoin, j'en avais tellement besoin!

Je croyais vraiment qu'il allait être fâché, qu'il allait me jeter en bas du lit en me disant ses fameuses insultes à la Carl. Mais non, je savais que Carl était plein de surprises. Je ne me serais jamais attendu à ce qu'il m'embrasser, surtout pas de cette façon. Lorsque j'étais avec Carl, c'était toujours passionné. Mais je devais admettre que ce tendre baiser n'était pas pour me déplaire.

L'image de Kleden me revint en tête, mais je la chassa tant bien que mal en me concentrant sur le baiser de Carl. Carl n'était pas Kleden, il n'allait pas me faire de mal, il allait être gentil, voire même tendre. Il l'était du moins en ce moment.

Je rougis un peu, réalisant que Carl venait de comprendre ce que je lui avais demandé plus tôt. Heureusement qu'il faisait très noir dans la pièce, je n'aimais pas rougir devant les autres, surtout pas devant les gens que je connaissais depuis longtemps. Je sais, cela aurait du être le contraire, mais je suis bizarre, mon corps réagit toujours de façon bizarre.

Je délaissa la bouche de Carl, à regret, et le regarda dans les yeux. Mes mains glissèrent le long de son torse nu, le caressant doucement.

-J'en ai tellement besoin Carl... Fais-moi oublier, d'accord?, murmurais-je sans quitter son regard.

J'avais besoin d'amour, de vrai, de tendresse. Bon, c'était Carl, je n'allais pas avoir de vrai amour ou de la tendresse, mais avec lui c'était tout comme. J'avais besoin de me faire une autre image dans ma tête, une image différente du viol que j'avais véçu. Je me sentis trembler un peu, de froid ou de crainte, je ne pourrais le dire. Des deux peut-être. J'avais l'impression d'être devenu une autre personne, je ne voulais pas décevoir Carl.

Elle délaissa ma bouche et me regarda. Elle ne pouvait même pas savoir quel bien ça me faisait que de simplement sentir ses mains sur mon torse, que quelqu'un me touche d'une autre façon que pouyr me faire souffrir. Qu'une femme, me touche de cette façon ... Evidement, l'idée de tromper à nouveau Eddy me faisais du mal. Mais je n'en pouvais plus, j'avais besoin de ça ...

Je la fixait dans les yeux, écoutant ce qu'elle me disait. J'ouvris la bouche pour répliquer quelque chose mais je me ravisais. Elle en avait besoin, elle avait besoin de moi et j'avais besoin d'elle, c'était tout, il n'y aurait pas de lendemain et nous le savions, c'était ce qui était tellement bien.

-J'en ai besoin aussi ... Dis-je d'une voix basse et passant ma main derrière sa tête pour l'embrasser à nouveau. Tendis que je l'embrassais je fis passer mon autre main dans son cou, caressant doucement ses épaules et son dos. Je savais qu'elle n'avait pas besoin de violence, je serais doux et j'avais également envi de l'être. De toute façon, j'étais loin d'être bestial lors de mes rapports sexuels.

Je délaissais un peu sa bouche lorsque je la sentit frissoner. Je ne savais pas comment réagir. Nous nous battions depuis tout à l'heure, j'étais torse nu et j'étais loin d'avoir froid, je doutais que ce soit le froid qui lui donne ses frissons là. Doucement je l'attirait vers moi et je dis d'une voix basse:

-Vaut mieux te réchauffer, non?

Je n'avais pas évoquer le fait que ses frissons soient dû à autre chose. Mieux valait ignorer. Je jouais peut-être les imbéciles mais est-ce que l'opinion des autres m'avait réellement déja dérengée? Que l'on pense que je suis insensible, sa m'arrengeais bien, que l'on croit que je suis un idiot, c'était également parfait.

Je fis glisser mes mains en dessous de sa chemise, ne la retirant pas immédiatement. Elle avait besoin de calme et moi également, les choses n'avaient pas besoin d'être rapide, même si j'étais vraiment en manque ... Je cachais mon excitation en se moment, par respect pour elle je crois.

Je restais collé contre elle, elle était couchée sur moi et je ne détestais pas cette position. J'embrassais doucement son cou tout en lui massant délicatement le dos. C'était bon de lui toucher, de la caresser ...

Je souris à Carl lorsqu'il me dit qu'il valait mieux me réchauffer. J'appréciais le fait qu'il ne s'arrête pas, ni ne me demande ce qui n'allait pas. Ce n'était pas contre lui, c'était tout simplement mon corps et mon esprit qui craignaient toujours un peu d'être violenté.

Je me colla contre lui, appréciant la chaleur qui émanait de son corps. Je frisonna de nouveau lorsqu'il glissa ses mains sous ma chemise. J'aimais qu'il se force à y aller lentement. Cela démontrait qu'il tenait un peu à moi.

-Tu as les mains froides, murmurais-je doucement.

Je le laissa m'embrasser dans le cou et me masser le dos. Cela me détendait. Elle était là la différence entre Kleden et Carl. Kleden disait qu'il recherchait un plaisir mutuel, ce qui était plus que faux. Carl, lui, donnait l'impression que je pouvais être plus importante que lui, que mon propre plaisir et bonheur passaient en premier. Je savais qu'il recherchait du plaisir aussi, il aurait été stupide de ne pas le faire, mais il ne le laissait pas trop démontrer dans ses gestes.

Après un moment à profiter de sa bouche et ses mains, je me redressa en position assise sur lui. Je posa mes mains sur les boutons de ma chemise et entreprit de les défaire. Je ne sais pas s'il pouvait comprendre pourquoi je voulais le faire moi-même. J'en avais besoin. Je voulais donner mon corps à quelqu'un, à lui en ce moment, et non que quelqu'un le prenne. C'était étrange comme concept dans ma tête. Ce l'était encore plus de l'exprimer en geste.

Je déboutonna ma chemise au complet et la laissant ouverte, sans l'ôter. Même avec le noirceur de la cellule, on voyait les plaques noires sur ma peau. Ce n'était plus si douloureux, mais j'étais encore marquée physiquement. Je me dégoûtais lorsque je me voyais en prenant ma douche. J'eus soudainement peur. Qu'il soit dégoûté également en voyant ma peau.

-Je ne t'oblige pas à le faire tu sais... Si tu préfères, on peut s'arrêter ici...

Je retirais un peu mes mains de sa peau lorsqu'elle me dit que j'avais les mains froides. Je ne voulais pas qu'elle ai froid en plus, je croyais que j'avais les mains plutot chaudes. J'avais chaud, j'avais envi d'aller plus rapidement, mais je ne voulais pas également, je ne voulais pas que ce moment ce termine, je voulais rester près d'elle, même si c'était certainement auprès d'Eddy que je voulais réellement être, alors que elle c'était auprès de Yuuri.

Elle me fit lui laisser le cou en se redressant. Je la fixait, ne disant pas un mot. Elle se déshabillait. Je ne comprennais pas pourquoi elle ne me laissais pas faire, j'étais bien partit pour ça. Je ne savais pas si je comprenais, mais je me sentis un peu mal en voyant ses blessures. Dégout n'était pas le mot, frustration l'était. J'étais furieux qu'elle ai encore autants de marques, il lui avait fait tellement mal.

Je baissais un peu les yeux, mal à l'aise.
Je ne t'oblige pas à le faire tu sais... Si tu préfères, on peut s'arrêter ici...

Je relevais les yeux vers elle. Je ne voulais pas donner cette impression, car ce n'était pas ce que je ressentais. Je me redressais un peu, enfin, le plus que je le pouvais puisqu'elle était sur moi. J'approchais mon visage du sien et je dis sérieusement:

-Tu crois vraiment être capable de me forcer à faire quoi que ce soit?

J'effleurais doucement son corps, passant sur ses blessures, évitant de la toucher fortement, le but n'était même pas qu'elle ressente une pression, simplement qu'elle comprenne que je ne serais jamais dégouté d'elle. Car c'était bien ce que j'avais ressentit, moi je n'était pas dégouté, mais elle, elle l'était. J'avais baissé les yeux sur ses blessures tout en les effleurant doucement. Je relevais finalement la tête vers elle et je dis:

-Yuuri ne voudrait pas s'arrêter n'ont plus. Dis-je sérieusement en la fixant dans les yeux.

Je l'embrassais à nouveau. Je ne voulais pas aider Yuuri. Mais si elle avait peur que je ne veuille pas d'elle, alors qu'est-ce que ce serait avec lui? J'avais envi de la débarasser du passage de cet homme, et c'était ce qu'elle voulait également. Je ne croyais pas être quelqu'un qui songeait réellement aux autres, et je faisais ça également pour mon propre plaisir.

Je passais doucement ma main dans ses cheveux, je dis d'une voix basse:

-Tu es très belle.

C'était sortit sans réellement que j'y songe, je crois que je ne m'en rendais même pas compte. Mais une chose était certaine, je ne pouvais pas dire quelque chose sans le penser. J'étais quelqu'un de simple, je disais ce que je pensais, sans prendre de détour pour le dire.

Je me collais à nouveau contre elle, délaissant sa bouche pour l'embrasser lentement sur la poitrine, elle avait peut-être pu sentir une certaine hésitation, pas parce qu'elle était blessée, mais parce que je ne savais pas jusqu'où je pouvais aller, et à quelle vitesse.

Parfois, je me dis que Carl est con, qu'il n'ait que de gros bras sans cervelle. Et il me donne raison assez souvent par ses agissements. Mais en ce moment, j'avais envie de pleurer. Pas de tristesse, mais... C'était étrange. Ce qu'il me disait et la façon qu'il me touchait me faisaient un bien immense. J'avais l'impression qu'il ôtait un poids énorme de sur mes épaules.

J'eus une pensée triste pour Yuuri. Carl avait raison, Yuuri n'aurait pas voulu s'arrêter si je lui avais demander de faire la même chose que j'avais demander à Carl. Moi, je l'aurais arrêté. Je ne pouvais pas le laisser faire... Pas Yuuri... Pas après tout ce qu'il avait fait pour moi.

-Tu es très belle.

Je souris, murmurant un petit «merci» avant qu'il reprenne possession de ma bouche, caressant mes cheveux en même temps. Je n'avais jamais connu ce Carl, s'en était presque effrayant, mais je l'aimais bien comme cela.

Lorsque je sentis sa bouche sur ma poitrine, je me surpris à apprécier, à ne même pas comparer cela à ce que Kleden m'avait fait. C'était si différent. Je retira le reste de ma chemise, laissant Carl continuer. J'avais presque l'impression qu'il guérissait mes blessures en les embrassant ainsi.

Je le repoussa soudain sur le dos contre le lit. Je colla mon corps contre le sien. Je commençais à avoir chaud. Je l'embrassa dans le cou avant de l'embrasser à nouveau, plus passionnément cette fois. Je commençais à reprendre le dessus. Je savais que cela n'allait pas être comme avant, mais je commencais à me dégêner. Il ne partirait pas, il n'allait pas me faire de mal, je le voulais autant que lui.

Je glissa mon genoux entre ses jambes, frottant un peu sur son entrejambe. J'avais envie de l'exciter. Je me sentais belle pour la première fois depuis plusieurs semaines, je voulais en profiter.

J'étais rassuré, elle ne me repoussait pas, elle ne semblait pas trouver que j'allais trop loin, que j'étais trop rapide, je ne pouvais pas aller plus lentement je crois, mais j'étais content qu'elle réagisse bien à ce que je lui faisait car je n'étais pas habitué d'agir de la sorte. J'étais doux lors de mes relations sexuelles, mais avec Eddy. Avec Clairval ça avait toujours été plus fort, plus ... plus tout en fait, j'avais toujours aimé ça. Mais la douceur, c'était certainement le seul moment où je pouvais réellement l'être.

Elle me repoussa sur le lit, se collant à nouveau contre moi. C'était étrange comment l'ambiance pouvait changer d'un coup. Je la sentait déja plus confiante, et ses baisers dans mon cou le confirmait. C'était mieux ainsi, car je n'aurais certainement pas trouvé beaucoup plus de choses pour la rassurée, j'étais tout de même limité dans mes possibilités de gentillesse. Je manquais un peu de pratique.

Je répondis à ses baisers avec passion. J'avais tellement chaud et nous n'avions encore rien fait, je n'avais certainement jamais eu autant envi d'avoir une relation sexuelle de toute ma vie. J'avais passé de long moment sans en avoir, mais jamais autant que maintenant, d'autant plus qu'avant j'avais une vie plutot satisfaisante, ici, le sexe était peut-être la seule chose de réconfortante.

Je fermais un peu les yeux lorsqu'elle passa son genou sur mon entre-jambe, c'était dangereux ce genre de geste, j'étais déja dans un état d'excitation avancé, je devais me calmer, sinon je n'aurais même pas le temps de la pénétrer! Bon sang!

Je fis glisser mes mains le long de son dos, passant dans ses pantalons pour caresser ses fesses, ignorant l'appel de mon membre car si j'y songeait trop, elle ne serait pas satisfaite, et moi n'ont plus. J'envoyais rejoindre ma langue avec la sienne, je la laissait avancer à son rythme, même si j'aimais être celui qui prennat les décisions, elle allait où elle voulait aller et je ne lui en empècherait pas.

Les caresses de Carl s'accentuèrent; ses baisers également. Je sentais bien qu'il avait hâte de passer à la vitesse supérieure. Je ne pouvais pas lui en vouloir, moi aussi je le voulais, mais j'étais tout de même encore un peu craintive. J'arrivais mal à me l'expliquer par contre. Il n'avait rien fait qui pouvait justifier de la peur de ma part. Même notre position actuelle, qui me laissait le choix de faire ce que je voulais et à mon rythme, était rassurante.

Je glissa mes mains le long de son torse, caressant ses muscles du bout des doigts, et arrêta ma descente au niveau de son pantalon. Je défis la ceinture, déboutonna son pantalon et entra ma main dans son caleçon. Il était déjà bien excité et moi, je le faisais languir. C'était moi qui était en train de le torturer cette fois.

Sans délaisser sa bouche, je nous fis basculer, difficilement, sur mon petit lit. Je voulais qu'il prenne le contrôle. J'avais besoin qu'il prenne le contrôle et qu'il me redonne un minimum mon espoir et ma confiance en les hommes et surtout dans les relations physiques.

Je l'aida à changer nos positions. Je stoppais le baiser quelques instants pour la regarder, mon regard était interogatif, mais je comprennais ce qu'elle voulait. Lorsqu'elle était sur moi, elle avait le contrôle, maintenant c'était moi. Je préférais largement ça, mais j'espérais que ce n'était pas parce qu'elle le savait qu'elle le faisait. Je poursuivit le baiser tout en glissant mes mains le long de son corps, elle ne m'avait pas retiré mon pantalon, et c'était tout aussi bien comme ça, ça me ralentissait, car je savais que je commençais à avoir tendance à vouloir activer les choses.

Je délaissais un peu sa bouche pour embrasser sa poitrine et le long de son ventre, j'entrepris lentement de lui retirer son pantalon et j'embrassais doucement l'interrieur de ses cuisses et me dirigeant vers son entre-jambe je continuais de l'embrasser comme je le faisais. Je finis par me débarasser de son pantalon et je remontais ensuite vers sa bouche, caressant ses épaules et ses bras pendant que je l'embrassais. Je crois que je n'avais jamais autant caressé de toute ma vie, mais j'avais l'impression de la mettre en confiance de cette façon, je ne savais pas réellement si ça fonctionnait mais je ne connaissais pas plusieurs positions , plusieurs façon de faire l'amour, alors j'improvisais.

Je n'étais peut-être pas la personne la plus compréhensive, je n'aimais pas écouter les problèmes des autres. Mais que cet homme ai touché à Clairval, sa me rendais furieux, je ne saurais expliquer pourquoi, mais je l'étais vraiment, et je me sentais coupable de ne pas avoir pu l'aider, je ne croyais pas que je pouvais ressentir de la culpabilité, mais j'en ressentais, c'était étrange.

-Tu retiendras ton Yuuri, lorsqu'il voudra me tuer ... Dis-je d'une voix basse, souriant légèrement. Si il apprennait ça il me ferait probablement éclatter la cervelle lui ...

Je poursuivias le baiser, tout en entreprenant d'enlever mon propre pantalon. Pas une mince affaire puisque je l'embrassais en même temps et que j'étais certainement trop lourd pour me laisser tomber sur elle.

Je répondis au regard interrogateur de Carl par un regard brillant de désir. L'espace d'une seconde, j'oubliais la véritable raison derrière cette passion. Pour lui, c'était de l'envie; pour moi, c'était le besoin de me retrouver. Je ne me sentis ni stressé, ni apeuré qu'il soit au dessus de moi. Au contraire, sa présence me donnait l'impression d'être en sécurité dans une petite cage. Carl ne dégageait vraiment pas la même aura que Kleden.

Je lui souris faiblement lorsqu'il me ré embrassa. Il comprenait ce que je voulais. Tant mieux, je n'avais pas envie de me justifier. Et je savais bien qu'il préférait prendre le contrôle. Carl était vieux jeu. Les hommes devaient être en contrôle sur certaines choses, c'était comme ça dans sa tête. Son idéal me plaisait bien, j'aurais préféré y croire plus parfois.

Je me mordis la lèvre inférieure lorsqu'il se mit à m'embrasser la poitrine et le ventre. L'espace d'une seconde, lorsqu'il commençait à ôter mon pantalon, je me mis à stresser. Mais cela ne dura vraiment pas longtemps, à peine un petit sursaut qu'il n'aurait probablement même pas remarqué. Ses baisers étaient tellement bons, ses caresses aussi. Je savais qu'avec Carl, je ne serais pas déçue, qu'il me redonnerait la confiance que j'avais perdue.

Une fois mon pantalon ôté, il remonta vers ma bouche. J'appréciais le fait qu'il ne se soit pas attardé à jouer longuement avec mon entrejambe. C'est ce qui m'effrayait le plus je crois. Si je n'étais pas effrayé par Carl, c'était car il n'y avait pas de caresses excessivement intimes. Mais je savais bien que lorsque le moment serait venu, probablement avec Yuuri, de devoir s'ouvrir plus intimement physiquement, j'allais bloqué. Je ne le voulais pas, je voulais réussir à surmonter tout cela, mais cela m'effrayait.

-Tu retiendras ton Yuuri, lorsqu'il voudra me tuer ... Dis Carl à voix basse en souriant légèrement. S’il apprenait ça il me ferait probablement éclater la cervelle lui ...

Je ris un peu tandis qu'il m'embrassait. Depuis le début de nos ébats, mon esprit revenait toujours soit à Kleden, soit à Yuuri. Je pensais très peu à Carl en ce moment. Pas qu’il ne m’intéressait pas, au contraire sinon je ne serais pas dans le même lit que lui, mais j’étais incapable de m’en empêcher. J’avais promis à Yuuri de ne plus jamais le tromper. Je n’avais pas l’impression de le tromper en ce moment, mais bien de me guérir, de ne pas lui faire subir mon corps empoissonné. Je doutais qu’il le comprenne. Je ne voulais pas qu’il le sache.

-Il ne l’apprendra pas, murmurais-je entre deux baisers. Et s’il devait l’apprendre, je veillerais à ce qu’il comprenne.

Je regarda Carl dans les yeux, comme pour lui promettre de ne pas le laisser tomber si jamais Yuuri venait à l’apprendre, ce que je doutais fortement. J’accepta ensuite de nouveau le baiser de Carl. Il m’embrassait beaucoup ce soir. Ce n’était pas pour me déplaire, mais cela me surprenait un peu. Je l’aida du mien que je le pouvais à ôter son pantalon, m’aider de mes pieds pour le tirer jusqu’à ses chevilles.

Une fois son pantalon ôté, je glissa ma main entre nous et vint caresser son membre. Le stress et la peur venaient de se remparer de moi. C’était tellement douloureux et désagréable la dernière fois, je ne voulais pas revivre cela. Je ferma les yeux, me concentrant sur le fait que c’était Carl qui était avec moi, pas Kleden. Je pris une grande respiration, sans cesser de caresser Carl. Je ne voulais pas qu’il remarque que j’hésitais.

-Sois gentil, hein!

Je me sentis un peu stupide de lui avoir murmurer cela. Je ne voyais pas pourquoi il ne serait pas gentil à partir de maintenant alors qu’il l’était tellement depuis tout à l’heure…

Elle m'aida à retirer mon pantalon. Tant mieux, car je doutais d'y arriver totalement moi-même. J'étais excité, mais je retenais mes ardeurs. C'était étrange d,avoir une ralation après autant de temps, j'avais l'impression de ne plus avoir le plein contrôle sur mon corps alors que c'était certainement là fois ou je devais en avoir le plus du contrôle. Clairval avait besoin que je ne me laisse pas aller, que je ne sois pas plus brusque. Je ne le serais pas, j'étais capable d'être doux.

Je fermais les yeux lorsqu'elle caressa mon membre, je me collais un peu plus contre elle, enfouissant ma tête dans son cou. Je lui embrassais ensuite doucement l'oreille avant de murmurer:

-Vas y doucement, je ne fais pas l'amour à tout les jours ...

J'avallais dificilement, elle ne faisait que me caresser le membre et j'en perdais presque tout mes moyens. Je ne croyais pas que je pouvais être autant en manque. Ce devait être la prison qui me faisait cet effet. l'enfermement. Cette liberté que je n'avais pas. Faire l'amour était peut-être la seule chose qui avait un semblant de liberté pour moi en ce moment, alors ce devait être la raison de mon excitation.

Sois gentil, hein!

Je relevais lentement la tête vers elle, croisant son regard. Elle doutait, elle avait peur. Elle me faisait presque peur également. J'avais peur de lui faire du mal. Je baissais les yeux, j'avais bien failli lui faire du mal également une fois. Enfin, mal dans le même sens que ce que ce Kleden lui avait fait. Car pour lui avoir fait mal, des blessures je lui en avait souvent faite et elle aussi. Mais ce n'était pas le même genre de douleur.

Je baissais la tête et je dis:

-Je ne veux pas te faire de mal ...

Je retournais dans son cou, l'embrassant doucement à cet endroit là. Elle savait à quel point je pouvais être agressid, je le savais également. Je ne croyais pas être capable d'être méchant en amour, mais ce que j'avais failli lui faire une fois m'avais effrayé. Et elle également j'imagine.

-C'est toi qui n'est pas obligée de le faire, si tu ne veux pas. Dis-je d'une voix basse, en un souffle.

Évidemment, elle me laisserait sur ma faim si elle s'arrêtait là, mon membre était déja bien dure, je soufflais comme un boeuf et j'étais déja en sueur, il était evident que j'avais envi d'elle. Mais elle, elle n'avait pas envi de moi de la même façon, je ne voulais pas la forcer.

Je ferma les yeux en sentant la bouche de Carl sur mon cou. C'était fou comme un simple petit geste, un baiser en ce moment, pouvait me détendre rapidement. La peur s'était envolée aussi vite qu'elle était apparu. Il me restait une petit crainte par compte. Je doutais qu'elle ne disparaisse de sitôt. Je n'avais jamais véçu une telle expérience auparavent, j'espérais vraiment que cette crainte ne me resterait pas trop longtemps.

-C'est toi qui n'est pas obligée de le faire, si tu ne veux pas.

Je souris. Il était tellement excité que j'avais l'impression qu'il allait exploser avant même que nous ayions la chance de faire quoi que se soit. Cela me rassurait qu'il me laisse la chance de changer d'avis, de dire que je n'avais plus le goût, ou plutôt le courage, de continuer.

-Je veux continuer, murmurais-je en cherchant sa bouche de la mienne.

Je la trouva rapidement et j'en profita pour l'embrasser, un petit baiser tendre et convaincant, juste pour lui prouver que je voulais réellement continuer, que ma peur était disparu.

Je laissa son membre et fit remonter ma main doucement le long de sa colonne vertébrale, le chatouillant du bout des doigts. Rien de bien méchant, mais je voulais le faire frissonner un peu.

-J'ai envie de toi...

J'étais soulager d'entendre qu'elle voulait continuer. Je me sentais un peu égoiste, je ne savais même plus si c'était pour elle que je le faisais, j'en avais tellement envi. Non, je crois que dans tout ce que j'avais dit, il était evident que j'aurais arrêté si elle me l'avais demandé, mais j'aurais passé une mauvaise nuit, c'est certain.

Je sentit un grand frisson me parcourir l'échine lorsqu'elle ma chatouilla doucement du bout des doigts. Hm au moins elle avait laissé mon membre. Et puis il était temps non?, je crois que tout de même j'avais pris mon temps, je ne l'avais pas brusqué alors que toutes ses caresses me fatiguaient un peu. Non, je ne dis pas que je n'aimais pas les caresses, non habituellement je les appréciaient vraiment même. Mais pas lorsque je suis en manque ...

Je me collais un peu plus contre elle, me positionnant lentement. J'avais commencé doucement, je n'allais pas devenir brusque, et puis , elle devait bien sentir que j'étais impatient, je n'avais jamais été très bon pour cacher mes envies. Elle devait voir que je travaillais sérieusement à ne pas être rapide et brusque. Elle ne me donnait pas envi d'être brusque, certainement pour la première fois que j'étais avec Clairval, j'avais envi d'écouter un peu ce qu'elle désirait.

-Tu veux? Demandais-je d'une voix basse, poursuivant toujours les baisers et glissants mes mains sur ses hanches.

J'étais placé, près. Mais j'attendais qu'elle me le dise, qu'elle me donne un signe, je ne la regardait pas pour autant, je ne donnais pas l'impression d'attendre ... C'était simplement à elle de décider.

Je retins un petit grognement. Carl avait cette manie d'être lent, trop lent. Je venais de lui dire que je voulais continuer, que j'étais prête. Sa lenteur me faisait hésiter. S'il ne se décidait pas, je me dégonflerais. Ma peur reprendrait le dessus et je serais frustrée. Je serais frustrée de ne pas avoir eu le courage et de toujours me sentir aussi faible et sale. Et il serait frustré sexuellement. Je ne voulais pas d'un Carl frustré sexuellement dans la cellule, il serait invivable. Plus que d'habitude.

-Oui je veux bon, tu veux que je te le dise en combien de langue?, murmurais-je en posant mes mains sur ses fesses.

J'étais un peu surprise par la grande patience dont Carl faisait preuve en ce moment. J'ignorais ce qui le poussait à résister autant à ses pulsions. Une partie de moi pensait que c'était moi qui le faisait résister, qu'il doutait de vraiment vouloir me toucher. Je le comprenais bien par contre.

Je bougea un peu le bassin, signe discret de mon impatience. Avec le temps, il devait le savoir que je n'étais pas du genre patiente et que ce n'était pas recommandé de me faire attendre trop longtemps.