C'est pas beautiful, la prison?

J’ai faim. Voilà bien 48 heures que je n’ai pas mangé de vrai repas! Tss, qu’est ce qu’ils sont mal élevés dans la police de nos jours… Me garder dans une cellule miteuse, me faire voyager en avion en seconde classe (xD), & en plus me laisser crever de faim ! Décidément…
En ce moment je suis ballottée dans une petite camionnette -qui a d’ailleurs plus l’air d’une fournaise-, coincée entre deux policiers, ma foi, forts malpolis… L’un d’eux me fixait déjà depuis plusieurs minutes, avec un air tellement niais ! Tiens, c’est le moment de se marrer un peu…

Je me tourne vers lui, & articule doucement : « BOUH », les yeux écarquillés, avec un grand sourire. Le Niais haussa un sourcil & et tapota légèrement l’étui de son revolver, indiquant clairement qu’il ne valait mieux pas plaisanter avec lui. Je soupire en levant les yeux au ciel, exaspérée par le manque d’humour de certaines personnes.

La camionnette freina brusquement, me ramenant à la douce réalité en faisant tinter mes menottes dans mon dos. Les portes s’ouvrirent subitement et les deux colosses me saisirent chacun par un bras pour me pousser dehors. Les lampadaires sont déjà allumés alors qu’il ne fait pas totalement nuit… Sans me laisser le temps d’admirer le « paysage », mon très cher ami le Niais & son collègue me traînèrent à l’entrée de la prison.

Travailler aux portes le soir...Y a-t-il travail plus pénible en ces murs? Ah oui, j'oubliais...Travailler aux portes le matin...Je ne suis pas du matin...Vlana va sûrement travailler cette nuit ou faire sa course puisqu'elle n'arrive pas à dormir...Elle et ces putains de cauchemars...Au moins, quand j'aurais terminé mon temps de travail je pourais dormir tranquille. Une nouvelle détenue arrive. Je feuillette dans les dossiers des futurs arrivant et trouve finalement son dossier; Edwina Owen, matricule 150243. Je me dirige finalement vers les portes et les ouvre.

Je sors dehors.

Vous pouvez retourner à votre camionette messieurs...Dis-je aux deux policiers...L'un avec un air débile et l'autre...Je n'en parle même pas...

Owen...Votre matricule est le: 15-02-43...Tâchez de vous en rapelez, il peut vous être demandé n'importe quand...

Je prends mes clefs et lui retire ses menottes...

Entrez...

Je la bouscule un peu pour qu'elle se dépêche.

Ah, les portes s’ouvrent ! Je commençais à en avoir assez d’attendre, ces menottes m’irritent les poignets… Un gardien arrive & dit aux deux policiers qu’ils pouvaient s’en aller. Nooon, mon ami le Niais me quitte déjà Y_Y Le gardien m’indique mon matricule d’un ton las, tout en m’enlevant mes menottes.
« Vous pourriez dire bonjour… » bougonnais-je en frottant mes poignets douloureux.

Il me fit signe d’entrer & me bouscula un peu pour que j’avance. Bon, testons un peu pour voir si ils sont aussi durs qu’on le dit, dans cette prison…
« Hey, attention ! C’est pas parce qu’on est des criminels qu’il faut nous traiter comme je ne sais quoi ! Quitte à être en prison, un petit meurtre de plus ne changerait rien… » fis-je d’un ton songeur.

« Vous pourriez dire bonjour… »

Elle fait mine de me bouder...Une marrante.

Bonjour, dis-je d'un ton chantant et niais sur les bords..Doux sarcasme, douce ironie...Satisfaite? Dis-je d'un ton plus désagréable.

Je la fais avancer...Nous entrons et je referme les portes...
« Hey, attention ! C’est pas parce qu’on est des criminels qu’il faut nous traiter comme je ne sais quoi ! Quitte à être en prison, un petit meurtre de plus ne changerait rien… »

Je souris. C'est qu'elle me menace? Pitier...Elle se croit où? En quand de vacances? Une marrante je vous dis...

Umm...Oui, quelques petits changements mineurs...Rien de bien grave...Quelques côtes de cassés...Un membre en moins...Quelques gentilles cicatrices par-ci, par-là...Brûlures...Bref, je ne suis pas le plus au courant des méthodes préférés de notre directrice et de mes autres collègues...Un petit séjour au trou en prime possiblement...

Je ne prendrais pas ce risque si j'étais elle...Risquer sa santé juste en arrivant? Faudrait vraiment qu'elle soit conne.

« Bonjour ! », me dit il d’un ton léger & sarcastique, avant de me demander si j’étais satisfaite, tout de suite moins... Sympathiquement.
« Mmmh, oui… » fis-je distraitement.

Il referma alors les lourdes portes derrière nous, en me récitant presque amoureusement les techniques de torture qui m’attendrais si je ne me tenais pas à carreau. Bon, vu qu’il n’avait pas l’air de plaisanter, je me retiendrais un peu… C’est assez dur, d’ailleurs, parce que mes sarcasmes & mon humour noir me permettent de décompresser un peu… Et en plus, je n’ai pas eu ma dose quotidienne d’héro… Argh ! Ne pas y penser, surtout paas !
« C’est… charmant, comme méthodes… »

Bon, changeons nous les idées, & examinons plutôt l’endroit… Beurk, c’est gris, sombre, froid, & en plus il y a plein de gardes & de caméras partout… Super, je sens que je vais bien m’amuser, ici…

« C’est… charmant, comme méthodes… »

C'est pas une blague, elle a de l'humour celle-là...C'est rare ici.

HmM'oui...Ça un petit je ne sais quoi...

J'avance tranquillement dans les couloirs, Owen devant moi...Nous passons dans un couloir commun.

Ici, c'est les pièces communes...Les cellules sont dans l'aile des prisonniers...Le sous-sol et l'aile des employés sont interdits...Dis-je comme par automatisme, par habitude de repeter toujours les mêmes réglements...Il y a 4 personnes par cellule...Vous devez êtres en cellule au couvre-feu et tout ce que vous ferez est passible d'une punition qui sera selon l'imagination du gardien...En gros, c'est ça...

Nous nous raprochons de l'aile des prisonniers...

Il se mit à m’indiquer où se trouvaient les cellules, l’aile des employés & les règles d’un air morne et mécanique. Oh ? L’imagination du gardien ? Y’a plus qu’à espérer qu’ils ne sont pas trop sadiques ici… Mais dans une prison qui s’appelle Sadismus, aucune chance qu’ils te chatouillent la plante des pieds avec une plume pour te punir… Zut alors.
Apparemment, nous nous rapprochions de l’aile des prisonniers, mon gardien avait un peu accéléré derrière moi.

« Dites, est ce que toutes ces caméras sont activées ? » demandais-je, mal à l’aise. J’ai horreur d’être épiée, suivie, ou observée à mon insu, & ici, il me semble que je n’aurais pas la paix…

« Dites, est ce que toutes ces caméras sont activées ? »

Je ris. Elle est sérieuse?

Non, non...C'est seulement un gros complot pour faire croire au gens qu'ils sont constament surveillé...D'ailleurs, c'est aussi très décoratif...Dis-je avec sarcasme...

On est das une prison haute-sécurité quand même...C'est pas une blague cette emprisonnant...Ce n,est pas un jeu...C'est la réalité...Elle s'en rend compte ou elle se moque de moi? C'est peut-être une pudique...

Si vous me demandez ça par pudeur...Je vous annonce comme vous le savez surement que c'est une prison mixte et que les douches sont dans les mêmes conditions.

Elle est drôle cette fille...

Je fus surprise de l’entendre rire. On a toujours la capacité de rire, quand on travaille dans une prison ? Oo
« Non, non...C'est seulement un gros complot pour faire croire au gens qu'ils sont constamment surveillé... D'ailleurs, c'est aussi très décoratif... » me fit il.

« Mâââgnifique !, merci pour cette précieuse information ! » lui répondis-je avec un sourire crispé & affreusement ironique. Il me dit alors que la prison, & donc les douches étaient mixtes, au cas où j’étais… Pudique ?!J’éclatais de rire.

« Moi ? Pudique ? Vous n’avez quand même pas cru ça ! Pourquoi pas timide, tant qu’on y est? »J’essayais alors de me calmer un peu, je n’aime pas rire à en perdre le contrôle.
« Vous êtes un marrant, vous… »

Mais c'est que l'ironie ne la lâche pas elle. Bon, je ne suis pas tombé sur une complète hystérique, ni sur une dépressive totale...Alors le dernier choix est soit elle est folle...Ou bien par un miracle incroyable, elle est de façon relative saine d'esprit.

Timide? Non, elle en a pas du tout l'air vu les remarques qui ne cessent de glisser de sa bouche depuis son arrivée...

« Vous êtes un marrant, vous… »

C'est bien la première qui me dit ça...

Je pensais la même chose que vous...L'humour est rare chez les psychopathes...Ceux que je fais entrer du moins...Dis-je avec une certaine indifférence.

J'avance dans les couloirs...L'aile des prisonniers...D'autres couloirs...D'autres couloirs...Et voilà, on y est...J'ouvre sa cellule et la fait entrer...

C’est vraiment grand, ici, les couloirs se succèdent, les portes aussi, laissant passer quelques bribes de conversations.
« Je pensais la même chose que vous...L'humour est rare chez les psychopathes...Ceux que je fais entrer du moins » me dit il d’un ton absent, en cherchant des yeux le numéro de ma cellule.

« Psychopathe ? Un horrible préjugé… Mes… idéologies sont différentes de celles des autres, tout simplement. » fis-je en haussant les épaules. Ce n’est pas la première fois qu’on me prend pour une psychopathe, & il faut dire que ça se comprend… Il s’arrêta alors devant une cellule, marquée de deux B majuscules. BB ? Le numéro de la cellule ? Sans blague… Il fit tourner la clef dans le serrure, & me fit entrer. Je pus jeter un œil à la petite pièce, meublée uniquement de 4 lits.
« Presque aussi luxueux que chez moi… »

« Psychopathe ? Un horrible préjugé… Mes… idéologies sont différentes de celles des autres, tout simplement. »

Je souris.

Mouaip...C'est se qu'ils disent tous...Dis-je sans savoir si elle m'a entendu...Pour moi, tout ceux qui sont ici ce sont soit des psychopathes ou des psychothiques...Et franchement, c'est même valable pour certains employés...Juste à connaître notre charmante directrice...Charmante, oui. Dans une autre prison, il y aurait peut-être eut une troisième catégorie...Mais ici, il n'y a que des meurtriers alors à moins d'être innocent, on ne peut faire parti que l'une de ces 2 possibilités.

« Presque aussi luxueux que chez moi… »

Je regarde la cellule...

Bah...C'est une cellule...

Je la fais entrer et ferme la grille.

À moins d'avoir des questions...Je pars...

Il marmonna quelque chose, mais je n’entendis rien de distinct. Il ferma alors la grille derrière moi en faisant grincer le fer, ce qui me fit frissonner, & me demanda si j’avais des questions. Je réfléchis alors une seconde, & lui dit :
« En effet, j’ai une question, après celle là, je ne vous embêterais plus... » Je m’assis sur le lit le plus proche de la porte, regarda un peu autour de moi or m’habituer à l’endroit, & lui demanda avec un petit sourire sur les lèvres : « Quel est votre nom ? »

Une simple curiosité me poussait a vouloir savoir ça…

J'allais partir car je ne m'attendais pas à avoir des questions...Je lui ai dit tout ce qu'il y avait à savoir. Mais, ça ne l'empêche pas de me retenir quelques secondes de plus...Elle dit:

« Quel est votre nom ? »

Je ne vois pas en quoi ça l'interresse et je ne m'attendais pas à une question du genre...Si ça l'amuse et si elle dit qu'elle ne me derangera plus...Ça ne me pose aucun problème. Je me retourne.

Fiennes

Dit d'une façon courte et net, je peux finalement retourner au boulot. Je lui tourne le dos et part dans la même direction que pars laquelle nous sommes venu

Bon séjour, dis-je pour conclure totalement cette rencontre.