Angoisse matinale [Ludwig]

Le jour venait de se lever sur Sadismus, plongeant la prison dans ses rayons dorés du matin, éveillant doucement les gardiens et les prisonniers qui dormaient encore. Attendez, ai-je dis doucement ? Erreur de ma part...

Le son brutal de la cloche qui hurlait d'un bruit strident que c'était le moment de se lever me réveilla en sursaut, manquant de me faire tomber de mon lit. Le coeur battant, je maugréais violement contre cette prison et tout ce qui allait avec, avant de me pencher pour ramasser la couverture qui étais tombée durant mon sommeil. Sommeil plutôt agité d'ailleurs, car j'avais passé une mauvaise nuit. Très mauvaise. Toutes sortes de cauchemars m'avaient poursuivis, me montrant des scènes toutes plus horribles les unes que les autres, certaines reflétant mon passé, d'autres non. Avec embarras, je me rendais soudain compte que j'étais à moitié nue, et le regard intéressé du seul homme qui partageait notre cellule me fit bondir pour me rhabiller, tandis que je le foudroyais du regard, me retenant de lui mettre une bonne claque.

Lorsque je finis enfin de m'habiller, ayant passé deux bonnes minutes à chercher le haut de mon uniforme avant de me rendre compte que je l'avais déjà sur moi, je secouais la tête à l'invitation silencieuse d'une de mes compagnes de chambre, lui faisant signe que je déjeunerais plus tard. J'avais autre chose à faire...

Avec appréhension, le coeur serré et la gorge nouée, je m'assis lentement sur mon lit, passant nerveusement les doigts dans ma chevelure en désordre. Le coeur battant, j'attendis ensuite la venue du seul qui pouvait apporter une réponse à mes questions...

Invité

Je m'étais levé assez tot, puis, j'étais allé au centre informatique de la prison. Un café a la main, je commencais a chercher ce pour quoi j'étais ici, les renseignements sur une certaine détenue de ma connaissance...

Je ne mis que quelque secondes a ttrouver la fiche de renseignements sur elle. Pas la fiche qu'elle avait elle même rédigé en entrant ici, mais les rapports de polices, les notes du greffier de son proces, etc... Je l'imprimais, et par pure curiosité, j'imprimais aussi celle qu'avait écrite Sybille.

Alors, tout en buvant mon café, je commencais a lire tout cela, les deux étaient tellement différents... Beaucoup de viols a ce que je voyais, enfin du moins, c'est ce que elle même disait, mais je savais bien, travaillant moi même dans ce genre de métier, qu'il était fort probable qu'il y ai eu tout ces viols de commis. De plus, cela expliquerait surement beaucoup de choses sur son comportement... Mais la sienne s'arretait bien vite... Elle avait donc réllement perdu la mémoire...

Je passais alors a la lecture de l'autre document, elle avait mieux fait de tout oublier. Je me levais ensuite, ayant surligné les parties les plus importantes du document, mais n'emportant pas celui qu'elle avait écrit de sa main.

J'arrivais assez vite dans sa cellule, elle était la. J'entrais doucement, mais je ne m'approchais pas. Je ne fis que lui désigner les papiers que j'avais dans les mains. Puis, je lui dis sur une voix grave :

-Je les ai, il est encore tant de renoncer...

Je marquais une pause, avant de lui dire :

-Tu as la force de le faire toi même, ou veux tu que je te le lise...

Je n'eus pas à attendre longtemps. Encore heureuse, car je pense que je n'aurais pas tenu plus de quelques minutes de plus dans cet état là avant que mon coeur n'explose. En entendant le pas reconnaissable de Ludwig résonner dans le couloir, suivit de l'apparition du jeune homme, je me relevais d'un bond, tout en reboutonnant ma chemise d'une main, m'apercevant que, dans ma hâte, je l'avais boutonnée de travers et laissée entrouverte au niveau de la poitrine.

Mais, en aperçevant l'air sombre du jeune gardien, ainsi que la liasse de documents qu'il tenait à la main, je m'arrêtais et restais immobile, le coeur battant, me mordant doucement la lèvre. Etait-ce si grave que ça...?

A ses paroles, je hochais fermement la tête d'un air déterminé, bien que je tremblais de peur et d'appréhension, avant de secouer négativement cette dernière :

- Je veux savoir... Par moi-même...

Puis, doucement, je saisis les feuilles qu'il tenait en main, avant de poser mon regard émeraude dessus. Ca, je savais... Meurtre de mon beau-père, affaire qui remontait à 6 ans, et qui soulevait en moi des souvenirs que j'aurais préférer oublier. Me mordant à nouveau la lèvre, j'ouvrais de grands yeux en voyant ce qui suivait. Moi, tuer ma mère ?! Jamais de la vie... Evidement, comment croire une gamine de 14 ans qui tenait un flingue dans ses mains tachées de sang, deux cadavres sous les yeux...? La suite je la connaissais également... Assassinat des deux policiers, mon envoi dans le centre de redressement... A ce mment-là, je m'arrêtais, reprenant mon souffle, remarquant que je tremblais violement. C'était tant de souvenirs qui remontaient, tant d'images, tant de souffrance, de douleur...

Fermant brièvement les yeux, j'inspirais profondément avant de les rouvrirs, poursuivant la suite de ma lecture, arrivant là où tous mes souvenirs s'éffaçaient. Pendant plusieurs minutes, je restais silencieuse, lisant simplement ce dont j'avais tout oublié, mon visage, déjà pâle, devenant carrément livide, tandis que l'horreur et l'incrédulité se lisaient sur mes traits. Arrivant à la fin de l'histoire, je lâchais la pile de documents, qui voletèrent quelques secondes avant de se poser sur le sol, tandis que je secouais farouchement la tête, n'osant y croire. C'était impossible, impossible... Comme si j'avais besoin qu'on me prouve le contraire, je levais les yeux vers Ludwig, yeux où brillaient des larmes de douleur et de désespoir. Qu'il me le dise, par pitié... J'étais innocente...

Invité

Je ne disais rien, je la regardais lire en silcence... Cela devait etre dur d'apprendre ce qu'on avait fait, alors que on ne s'en souvenait même plus. Son teint était de plus en plus livide, ses traits se crispaient. Jusqu'au moment ou elle laissa tomber la pile de documents sur le sol, pour ensuite lever ses yeux vers moi.

Au moins, elle semblait avoir oublié ce qu'elle avait apprit sur moi la veille c'était déja cela... Mais elle semblait cannalser sa tristesse, elle semblait presque vouloir la cacher, aussi, je ne trouva rien de mieux a lui dire que :

-Pleure si ca te fait du bien... Il ne faut pas te retenire... Je crois que c'est mieux que je m'en aille...

Il fallait en effet surement mieux qu'elle soit seule, c'est en tout cas ce que j'aurais moi même souhaité, pouvoir etre seul pour exprimer ma rage et ma tristesse.

Je fis volte face, et je me dirigeais vers la sortie de la cellule

Impossible, ce n'était pas possible... Non, non ! Je ne pouvais me résoudre à croire ça, j'avais tué, oui, mais pourquoi aurais-je fais ça, pourquoi les aurais-je tués, eux ? Je n'avais aucune raison, aucune... Du moins, c'est ce que je supposais, vu que je n'en savais rien... Il devait y avoir une erreur, forcément... Une simple erreur, comme lors de mon premier procès. J'étais innocente...

Lorsque la voix du jeune gardien résonna dans ma cellule, je secouais la tête avec la force du désespoir, essayant de retenir mes larmes tandis que je murmurais d'une voix étranglée :

- Non, ne pars pas, ne me laisse pas... Pas maintenant...

Evidement, si il voulait partir, je ne pourrais pas l'empêcher. Mais je ne voulais pas rester seule, pas maintenant, pas au moment où j'avais le plus besoin de soutien, quelle que soit la personne...

Invité

Je me retournais. Elle devait etre bien différente de moi... Si j'avais été dans son cas, j'aurais surement frappé les personnes présentes, jusqu'a ce que je sois enfin seul. Mais si elleavait besoin de quelqu'un, je n'allais pas non plus partire alors qu'elle réclamait de l'aide...

Je me dirigeais alors vers elle, pour la prendre dans mes bras, puis, je lui dis de ma voix douce :

-Je veux bien rester, mais alors... Arrete de retenir tes larmes aussi pitoyablement...

Ca, pour cacher ses sentiments, elle n'était pas bien douée, on ne peut pas etre doué partout en même temps...

J'étais malgrès moi agacé, elle me changeait, je n'étais pas le même avec elle, et je n'aimais pas cela du tout. En revanche, moi je savais cacher ce genre de chose, je me contentais de lui passer une main derrière la tete, pour la rassurer, et je lui caressais doucement les cheveux.

En le voyant se retourner, je sentis mon coeur faire un bond dans ma poitrine. Différents... Oui, c'était le mot... Mais si nous étions tous pareils, cela n'aurait pas été drôle, non ? Enfin, revenons à notre sujet de départ, voulez-vous ? Oui, j'étais différente de lui. A quoi bon partager ma douleur en faisant souffrir également les autres ? Ils n'y étaient pour rien... En ces moments là, j'avais juste besoin d'une présence pour m'aider, me parler, me réconforter... Et c'est ce que fit le jeune gardien.

En le sentant soudain entourer mon corps de ses bras, je sursautais légèrement, ultime réflexe témoin de tout ce que j'avais jadis vécu, avant de me laisser faire, posant lentement sa tête sur son épaule, me mordant les lèvres. Soudain, sa voix résonna doucement à mon oreille, me faisant frissonner avant de faire apparaître un triste sourire sur mon visage où quelques larmes coulaient déjà. Sur ce point là, il avait raison... De toutes manières, je n'aurais pas tenu plus longtemps comme ça... Enfouissant doucement ma tête aux creux de son épaule, tout près de son cou, je laissais mon chagrin et mon désespoir éclater, et de grosses larmes se mirent à ruisseller le long de mes joues. Je n'en pouvais plus. C'était tellement injuste, tellement, tellement...

Le corps tremblant, secouée de sanglots silencieux, je m'abandonnais librement à ma tristesse, oubliant presque où je me trouvais et que j'étais dans les bras du jeune homme, sentant juste sa main passer doucement dans mes cheveux dans une caresse réconfortante et pleine de douceur...

Invité

Balancant mon corps doucement de gauche a droite, je la bercais presque, tentant de la calmer. Car elle pleurait certes en silence, mais elle pleurait. Je ne disais rien, pendant au moins dix minutes, je la laicais verser ses larmes, sans décrocher la machoire de tout ce temps. Avant de parler, il fallait d'abord qu'elle évacue un peu, de toute facon,il y a un moment ou l'on ne peut plus pleurer.

Puis, au bout d'un moment, je posais ma main sur sa joue, qui ruisselait encore de larme, et je lui relevais la tete, pour que je puisse la regarder dans les yeux.

-Aller... c'est finit, pleure plus...

Elle était tremblante, mais était ce seulemet a cause de ses sanglots ? Je ne pensais pas, après une telle crise de larme, le corps se refroidit automatiquement, je ne sais pas pourquoi, mais je sais que c'est comme cela...

Aussi, je la sers un peu plus dans mes bras, tout en lui disant :

-Tu as froid ?

Combien de temps je restais là, immobile, simplement bercée par le rythme de mes sanglots et celui des bras du jeune homme, je n'aurais pu le dire. Au bout d'un long moment, lorsque je sentais finalement mes larmes se tarirent, sa main se posa doucement sur ma joue, me faisant frémir, avant de me relever lentement la tête, plongeant ses yeux dans les miens. Ne plus pleurer... Oui... Mais c'était loin d'être finit, bien loin... Nous savions pertinement que je passerais le restant de mes jours ici, à croupir en cellule, devenant de plus en plus renfermée sur moi-même, de plus en plus folle de jours en jours, et que, un jour, il partirait, soit pour un autre endroit, muté ou pas, ou tout simplement parcequ'il serait laissé de passer sa vie dans une prison...

A cette pensée, je me raidissais et je baissais les yeux, me rapprochant doucement de lui tandis que je sentais ses bras me serrer un peu plus contre son torse musclé. Reposant ma tête sur son épaule, j'inspirais profondément, sentant ma respiration redevenir petit à petit régulière, tandis que mes tremblements s'espacaient, chassés par une curieuse sensation de chaleur et de bien-être. Fermant lentement les yeux, je murmurais doucement :

- Plus maintenant...

Invité

Ses tremblements commencent a s'arreter, doucement. Ses larmes aussi, elle ne me répond pas tout de suite, et de mon coté, je continue doucement a la bercer.

La sentant a nouveau se blotir contre mon épaule, je ferme les yeux, puor a mon tour réfléchire a mes propres problèmes. Problèmes qui se résument d'ailleurs assez vite, elle, juste elle. Ludwig aurait rit aux éclats devant un tel spéctacle, Ludwig l'aurait de plus en plus enfoncé... Ludwig l'aurait battu s'il l'avait trouvé hors de sa cellule cette nuit la... Mais ou était il en ce moment ?

J'inspirais profondément, pour tenter de me calmer.

Encore unefois, il raignait ici un silence pesant, je ne disait rien, elle ne disait rien, et aucun de nous deux ne semblait avoir l'intention de changer cela.

Instinctivement, je me remis a lui caresser les cheveux, perdu dans mes pensées, toujours en la bercant lentement.

Peut-être que le Ludwig qu'il pensait être n'était pas vraiment le même que celui que je connaissais... En tout cas, il était différent avec moi. Mais comment aurais-je pu le savoir, puisque je ne le connaissais qu'ainsi ? Enfin... Surtout qu'il ne change pas, il était très bien ainsi... Pourquoi certaines personnes pensaient qu'il suffisait de se montrer aussi cruel que le monde pour pouvoir y survivre ?

Toutes à mes pensées, je me laissais bercer avec plaisir dans les bras du jeune homme, les yeux toujours fermés, soupirant légèrement en sentant sa main caresser à nouveau mes cheveux roux avec une douceur qui était presque déplacée dans cet endroit si hostile. Attendez, j'ai dis douceur ? Qu'est ce qui m'arrivais là, hola hola Sybille ! Mais apparament, la Sybille que je connaissais semblait être aussi partie avec le Ludwig que le jeune gardien connaissait, ne laissant plus que deux êtres totalements différents, enlacés avec douceur. Si un gardien passait là, il aurait pu se poser des questions, et il y avait de quoi ! Mais, en tout cas, pour l'instant, personne n'était là, et, à vrai dire, je me fichais bien de ce qui pouvais arriver. J'étais juste sous le choc de ce que je venais d'apprendre, épouvante qui s'ajoutais à l'horreur que j'avais vécue et la haine que j'avais ressentie en arrivant ici, sentiments qui s'ajoutaient à la douleur et la souffrances que j'avais jadis vécues. J'avais juste besoin de douceur et de réconfort, c'était tout... Rien d'autre...

Invité

Le temps s'écoulait, lentement. Je n'entendais que le souffle de la jeune fille, que je sentais aussi contre mon épaule. J'étais souvent la personne qui réconfortait les autres, aussi, cela ne me genait pas. La seule chose qui m'énnervait, c'était que jamais avant je ne m'étais comporté ainsi avec une détenue.

Je n'entendis pas quelqu'un arriver, un détenu, qui pour ne pas se faire repéré, avait eu la "bonne" idée de marcher pied nus. Il n'avait apparament pas remrqué que j'étais un gardien. C'était aussi apparament une des brutes épaisses qui peuplait cette prison, un caid, habitué a se faire repecter des autres prisonniers.

-Qu'est ce que vous faites pour ne pas que je vous dénnonce a un gardien... Vous n'avez pas le droit d'être ici a l'heure de la bouffe.

Me retirant de l'étreinte de la jeune femme, je vis d'après le regard de l'homme qui allait vers sa propre entrejambe ce qu'il voulait. Cependant, quand il leva enfin le regard, et vit une matraque a ma ceinture, il comprit qi j'étais.

-Je suis un gardien...

-Ok mec, calme, jle savais... J'y vais ok ?

Il s'en alla sans demander son reste, je m'occuperais de lui plus tard, une tete pareil ne s'oublie pas.

Combien de temps j'aurais pu encore rester là, immobile, simplement bercée par sa respiration, son souffle, je n'en avais aucune idée. Indéfiniement, sans doute... J'étais trop bien dans les bras du jeune homme, ayant enfin trouvé un semblant de paix, de douceur...

Mais à croire que le destin s'acharnait contre moi... La voix grave d'un prisonnier, à la carrure plutôt imposante, l'air aussi costaud que stupide, résonna soudain, me faisant sursauter. Me retournant vers la porte de la cellule, je sentais en même temps le jeune gardien se détacher de moi, m'arrachant malgré moi un soupir de déception inaudible, pour se retourner vers le détenu.

Le regard lubrique du caïd ne m'échappa pas, et, lorsque je vis ses yeux glisser le long de mon corps, je reculais instinctivement, les yeux luisants d'un air de défi, tout en attrapant la main de Ludwig, que je serrais nerveusement. Restant muette pendant l'échange des deux hommes, je me décrispais enfin lorsque le détenu s'en alla, disparaissant dans le couloir. A ce moment là, je me rendis compte de mon coeur qui battait la chamade, et de la main du jeune gardien que je tenais toujours dans la mienne. Aussitôt, je la lâchais, à la fois confuse et gênée de ce que j'avais fais, mais aussi apeurée. Pourquoi ? Tout simplement parceque il risquait de ne pas apprécier, et que je n'avais pas envie qu'une dispute déchire les maigres liens qui nous unissaient, mais aussi parceque cela ne me ressemblait pas, pas du tout, moi qui évitait toujours le moindre contact avec les hommes.

Restant muette un moment, mon regard plongé dans les yeux de Ludwig, je baissais ensuite la tête, inspirant doucement, lachant un timide " merci..." Merci pour ce qu'il avait fait, tout ce qu'il avait fait pour moi et qu'il n'avait pas été obligé de faire, jamais...

Invité

Je sentis soudain quelque chose serrer ma man, je détournais alors le regard du prisonnier, et je vis que Sybille m'avait attrapé la main. Après ce que j'avais lu sur elle... Je pouvais comprendre sa peur, c'était tout a fait normal après tout... Enfin, du moment qu'elle était avec moi, a priori, aucun détenu n'oserait la toucher... attendez une petite seconde, elle n'allait quand même pas passer tout son temps avec moi ? et pourtant, c'était ce que j'étais en train d'envisager, je devenais un peu frappé a mes heures...

Quand je voulu reposer le regard vers le prisonnier, il n'était plus la. Je sentis alors la main de la jeune femme s'oter vivement de la mienne. Je posais alors a nouveau mes yeux sur elle, elle avait baissé le regard, et me remerciait. De quoi ? De pas grand chose a mes yeux en tout cas.

-c'est juste mon... Mon travail...

Mais elle ne voyait qu'une seule partie de mon travail, par exemple, elle ne verait, ni ne saurait rien de ce qui allait arriver a cet homme, moi si.

-T'en fais pas... Y'en a pas tellement des comme lui ici...

Tu es juste avec l'un d'entre eux en ce moment même pensais je amèrement.

Il valait mieux de toutes manières que je ne sache rien... Et je ne préférais rien savoir. Pourquoi devrais-je apprendre quelquechose d'inutile, qui n'aurait fait que faire baisser l'estime que j'avais du jeune gardien ? Qu'il fasse son métier, puisqu'il le fallait... Mais il n'était pas nécessaire que je le sache...

A ses mots, je relève doucement la tête et je souris faiblement, avant d'oser, dans un geste tremblant, timide, lui effleurer la joue du bout des doigts, avant de baisser à nouveau la main, comme effarée par l'audace de mon geste. Reprenant mon souffle, j'inspire doucement avant de murmurer, mes yeux émeraude posés dans les siens :

- Si tu le dis...

Je n'en croiais pas un mot. Sinon, il n'aurait pas fait tout cela pour moi, à savoir, me raccompagner dans ma cellule, sans me frapper, m'envoyer au trou ou quoi que ce soit, comme l'aurait fait un autre gardien. Il n'aurait pas prit le temps de me parler, la nuit dernière, m'envoyant au lit directement, me traînant par les cheveux si il l'aurait fallu, comme l'aurait fait quelqu'un d'autre. Mais lui était différent, je le savais, je le sentais...

Soupirant légèrement de soulagement à la phrase qu'il ajouta ensuite, je me mordis la lèvre.

- J'espère... Soufflais-je, une lueur de peur et de haine dans le regard. Revivre ce que j'avais déjà du subir maintes fois dans le passé m'aurait été insupportable. Je ne voulais pas, non, non... Plus jamais...

Malheureusement pour moi, et pour lui, je ne pouvais entendre les pensées de Ludwig, sinon j'aurais démentis son avis farouchement, contestant ce qu'il songeait, m'efforçant de lui démontrer le contraire. Mais au fond, était-ce vraiment nécessaire de le faire, alors que mes yeux hurlaient ce que je pensais au fond de moi-même...?

Invité

Je souris quand elle posa sa main sur ma joue, je l'écoutais parler, silencieux, puis, je finis par m'approcher d'elle, et je la repris dans mes bras, recommencant a la bercer.

Pourquoi ? Je prétextais interieurement contre moi même que c'était pour la rassurer, parce qu'elle devait avoir, peur de cet endroit après ce qui lui était arrivé, mais non... Je savais bien que je l'avais prise dans mes bras parce que j'en avais envie, et rien de plus, j'avais envie de la serrer dans mes bras, et je l'avais fais, en me trouvant pour moi même de fausses excuses...

Mais je ne m'arretais pas la... Je pris délicatement sa tete entre mes deux mains, pour l'éloigner de mon épaule contre la quelle elle s'était encore blottie. Puis, je la regardais dans les yeux pendant quelques minutes, sans un mot, sans bouger, puis, je raprochais ma tete de la sienne, et je déposais mes lèvres sur les siennes.

NON, pourquoi ? J'avais trop de concidération pour elle pour en faire une aventure d'un soir, mais c'était tout ce que je savais faire, mais si elle n'en était pas une, jamais je ne serais capable de ne pas la tromper, et qui me disait que je n'allais pas me prendre la baffe du siècle ?

Qu'importe, je laissais pour le moment ces questions de coté, et je passais doucement ma langue sur les lèvres de la jeune femme, tant pis pour la claque au pire...

Pourquoi tant de questions ? Savourer juste l'instant présent, c'était ce qu'il y avait de mieux à faire...

Au début, lorsque le jeune homme me prit dans ses bras, j'eus un bref, presque imperceptible mouvement de recul, me crispant légèrement. Mais lorsque je sentis son corps se coller doucement contre le mien, je ne résistais plus et j'appuyais à nouveau ma tête sur son épaule, me laissant une fois de plus bercer par ses doux mouvements.

Tout n'était que douceur, tendresse, et c'est avec cette même délicatesse que je sentis soudainement les mains du gardien se poser sur mon visage, avant de me relever lentement la tête. De ce fait, il me regarda longuement dans les yeux, silencieux, et je fis de même, plongeant mon regard émeraude dans ses prunelles d'azur, le coeur battant. Toutes sortes de pensées et de questions se bousculaient en moi, si violement que je cru pendant quelques secondes en perdre la tête. Mais, quand il posa doucement ses lèvres sur les miennes, les scellant en un doux et délicat baiser, je sentis toute pensée, toute idée logique ou raisonnable s'évanouir dans mon esprit, disparaissant dans le néant de mon âme.

Qu'aurais-je pu faire d'autre que d'y répondre ? Bien que, encore traumatisé par mon passé, qui y était profondément ancré, mon esprit me hurlais de faire demi-tour, d'arrêter, de le frapper, de m'en aller, mon coeur me soufflait tout le contraire, et c'est avec la force du désespoir et la fougue de la passion que je répondis alors au baiser de Ludwig, passant doucement mes mains autour de sa nuque, frémissant en sentant sa langue effleurer mes lèvres, que j'entrouvris légèrement, histoire de voir quelles étaient réellement ses intentions...

Invité

Elle ne réagit pas tout de suite. Je continuais tout de même, attendant sa réponse, ou sa baffe...

Mais elle répondit a mon baiser, pourquoi en étais je heureux ? Au final, n'aurais je pas préféré une claque ? Cela aurait mit fin a tout mes problème, et cela aurait répondu aux questions qui se bousculaient dans ma tete...

A trop fréquenter les femmes, je devenais comme elles... Compliquées, jamais contentes, toujours a se poser tout un tas de questions innutiles... Mais mince alors ! N'étais je pas capable de savourer ce moment, rien que 5 mn ? Oui, pendant l'espace de quelques minutes, j'envoyais valser toutes ces questions, les concéquences, tout, mais dès que ce baiser serait rompu... Non, je devais arreter d'y penser !

Sentant qu'elle entrouvrait doucement la bouche, ma langue vint chercher sa jumelle, celle de Sybille, qu'elle caressa doucement. Je passais alors une main derrière la tete de la jeune femme, et l'autre, restait dans son dos, que je caressais doucement.

Sage décision. Se taire, ne plus rien penser, oublier... Pourquoi l'aurais-je claqué ? A vrai dire, je me demandais moi-même si je n'aurais pas mieux fait... Cela se serait sans doute révélé plus simple, il serait partit, nous ne nous serions plus parlé, ou à peine et puis voilà !

Mais non, évidement, il fallait toujours que je fasse le mauvais choix... Enfin, en était-ce vraiment un...? Lorsque je sentis la langue de Ludwig s'insinuer doucement entre mes lèvres, caressant lentement ma langue dans un tendre baiser, je me dis que finalement, non... Penchant légèrement la tête en arrière, je frissonnais en sentant la main du jeune homme caresser doucement mon dos, tandis que l'autre venait se loger derrière ma tête. Approfondissant le baiser, je me cambrai alors dans ses bras, tout en faisant lentement glisser une de mes mains le long du cou de Ludwig, effleurant doucement sa peau, avant de caresser doucement, presque timidement la partie de son torse que laissait voir sa chemise entrouverte.

En moi, tout n'était que fouillis, un fratras indescriptible, tout me poussait à dire que j'étais folle, que ce que je faisais était incensé, que j'allais le regretter... Mais je balayais ces pensées d'une poussée invisible, embrassant de plus belle le jeune homme. Oui, j'étais folle, et j'amais ça...

Invité

N'étant pas champion du monde d'apnée, je retirais enfin mes lèvres de celle e la jeune femme. Alors, pendant quelques secondes, sans prononcer le moindre mot, je l'observais. D'un certain coté, je regretais mon geste, car déja, toute ces questions que j'avais oublié pendant un bref instant, revenaient m'assaire.

Il se produisit alors quelque chose qui arrive environ tout les 100 ans, au maximum (lol), mes yeux devinrent briants, et pour cacher les larmes qui allaient bientot couler sur mes joues, je repris le baiser de plus belle. Toute personne normalement constituée, ferme les yeux dans ces moments la. Alors la, et seulement la, je laissais couler une ou deux larmes sur mes joues, pas une de plus.

Après, rompant une nouvelle fois le baiser, le la laissais comme a son habitude maintenant loger sa tete contre mon épaule. J'appuyais alors ma tete sur la sienne, la serrant encore plus conytre moi que d'habitude.

Ce n'était pas moi... oi, je ne me comporterais jamais aussi... Bien, tout simplement. Cette fois ci, malgrès que je tente de les retenire, je pleurais comme une fillette, en silence, je m'en sentais d'ailleurs humilié, j'avais une fièrté assez importante.

Finalement, au bout d'un long moment, il se détacha enfin, doucement, lentement, et, à mon tour, je retirais mes lèvres, presque à regret de celles du jeune homme. Ouvrant doucement les yeux, je plongeais mon regard dans celui de Ludwig, hésitante, tremblante, ne sachant que dire, ni que faire... Bon, après tout, c'était lui qui avait commençé, mais je n'étais pas innocente non plus... Roh et puis, c'était fait c'était fait, et, à vrai dire, je ne regretterais rien, rien du tout, au contraire...

Mais, lorsque je relevais mes yeux vers le jeune gardien, je m'attendais à tout, sauf à voir briller ses yeux d'une manière que je n'avais encore jamais vu chez lui auparavant, celle de la personne qui retenait ses larmes... Avant même que je n'ai eut le temps de dire quelquechose, il se pencha à nouveau vers moi, m'embrassant une nouvelle fois, réveillant en moi une sensation que je n'avais encore jamais connue, comme si un feu s'allumait petit à petit au plus profond de moi-même.

Lorsque le baiser se termina enfin, je me blottis à nouveau contre lui, enfouissant ma tête dans le creux de son épaule, entourant son corps de mes bras. Qu'avait-il donc...? Etait-ce de ma faute...? Que lui avais-je fait...? Toutes ces questions se bousculaient en moi, faisant battre mon coeur encore plus vite qu'il ne le faisait déjà. A mon tour, je posais mes mains sur les joues brouillées de larmes du jeune homme, et, doucement, je lui relevais la tête, tout en essuyant tendrement les marques de son chagrin, plongeant mes yeux dans les siens, avant d'effleurer ses lèvres d'un baiser.

Puis, doucement, je me mordis les lèvres, tout en me reculant légèrement, l'observant, inquiète, avant de murmurer, pleine d'appréhension :

- Ludwig... Qu'y-a-t-il...?

Invité

Qu'avais je ? Et bien c'était une chose un peu délicate a lui dire... Je ne savais pas vraiment si j'en serais capable... La première chose que je fis après son baiser, vu d'un revers de manche de m'essuyer les joues et les yeux, j'étais bien top fièr pour rester dans un tel état.

Je bafouillais alors quelque chose d'incompréenssible, puis, je repris mon souffle avant de dire cettefois ci de manière audible et a peu près compréenssible :

-Je... Je suis désolé d'avoir fais ca... J'espère que... J'espère que tu seras capable de l'oublier....

Autant que cela n'aille pas plus loin dès maintenant, plutot qu'elle découvre par la suite qu'elle s'était éperdue d'un homme infidèl, violent pervers et incapable de résister dès qu'on lui faisait du charme.

Je m'éloignais alors d'elle, puis, je me laissais tomber sur le sol, en m'appuyant contre un mur, avant de mettre la main sur mon visage. Pour la première fois de ma vie, j'étai complètement perdu. Je regrétais mes deux gestes, mon baiser, comme mon écart par rapport a elle que je venais de faire.

Alors que les baisers que nous avions échangés m'avaient plongés dans un bonheur, une ivresse que je n'avais encore jamais ressentis jusque ici, les larmes qui ruissellèrent sur les joues du jeune gardien me firent frisonner, m'emplissant d'angoisse, et les paroles qui s'en suivirent, alors que je le regardais essuyer d'un revers de la main les larmes qui s'éternisaient sur sa peau, me glacèrent le sang, me faisant aussitôt plonger dans l'incompréhension, la rage, le désespoir.

Evidement... C'était trop beau pour être vrai... Comment avais-je pu être aussi stupide ? En quelques instants, mon visage sur lequel flottait un léger sourire devint livide, tandis que des larmes se mirent à briller aux coins de mes paupières.

Pourquoi...? C'était le seul mot qui me venait à l'esprit. Avais-je fais, dis quelquechose qui aurait pu le blesser ? Ou était-ce simplement le fait que notre relation vis à vis de notre statut gardien-détenue était tout simplement impossible ? En tout cas, rien n'aurait pu me faire plus de mal que ce qu'il venait de faire. Pas après tout ce que j'avais vécu... Il n'avait pas le droit de jouer ainsi avec moi, m'offrir quelquechose dont on m'avait privée durant tant d'années pour me le retirer quelques instants après. Mais peu importe comment il était, je m'en fichais bien ! Je voulais juste qu'il m'aime, je le voulais juste lui...

Et voilà, j'étais entrain de m'enticher d'un homme que je connaissais à peine, un gardien qui plus est, juste à cause d'un ou deux baisers ! Enfin, si ce n'était que ça... Rageante, désemparée, détruite, je me mordais violement la lèvre jusqu'au sang, tremblante, avant de baiser les yeux et de serrer les poings, m'enfonçant les ongles dans la paume. La douleur physique pour oublier la douleur mentale... L'un des seuls moyens que j'avais trouvé jadis pour remédier à toutes mes souffrances. Mais aujourd'hui, elle se révelait inéfficace...

Relevant lentement la tête, je posais mes yeux sur le jeune gardien, qui était à présent assis contre le mur, la main dans le visage. Il regrettait ? Moi aussi... Mais quoi... ? Ne sachant que faire, je restais là, les yeux luisants de larmes, avant de lâcher d'une voix que je m'efforçais de garder neutre, dénuée de tous sentiments :

- Bien... Si c'est cela que tu veux...

Lui tournant le dos, je me dirigeais vers mon lit, sur lequel je m'assis, craignant de m'effondrer à tout moment, tournant auparavant la tête, mes yeux émeraude brillants dans l'obscurité de la cellule, murmurant d'une voix brisée :

- Mais pourras tu l'oublier, toi...?

Invité

Le ton sur le quel elle me parlait semblait presque calme, mais en la regardant, je vis bien qu'elle dissimulait ce qu'elle ressentait vraiment. Elle ne pouvait pas comprendre qu'elle allait bien plus souffrire si jamais je ne lui disait pas tout de suite. Oui, voila la solution, tout lui dire, ca allait surement faire mal, mais j'allais le dire, qu'elle sache au moins... Pourquoi.

Je me levais d'un bond, la regardant qui était sur son lit, puis je lui dis, en criant presque, pas après elle, mais après moi même ceci :

-Non ! Non voila, t'es contente, NON ! Parce que je sais pas ce que tu m'as fais, mais en tout cas, je suis plus pareil.

Je m'énervais contre elle, alors qu'elle n'avait rien fait, mais il fallait que je trouve quelqu'un sur qui reporter la faute, j'étais trop fièr pour que cette personne soit moi.

-Si tu veux le savoir, ce que tu as entendu hier soir, c'était vrai, VRAI, et j'y ai même pri plaisire, oui, je suis comme ca ! Et c'est pas tout ! Je suis ce qu'on appelle un coureur de jupons, alors ? L'effet poduit !? Je suis comme ca, je me suis toujours aimé comme ca !

Pourquoi... Pourquoi tentais je de la faire soufrire...

Tout en parlant, je m'étais raproché d'elle, arrivant juste a coté, je me laissais tomber sur les genoux, puis, je levais mon regard vers elle, et je dis d'une petite voix triste :

-Alors pourquoi est ce que je hais ce que je suis quand je suis avec toi ?

J'avais besoin d'une réponse, oui, car je ne comprenais pas ce qui m'arrivait.

Alors que je m'étais laissée tomber sur le lit, enfouissant ma tête entre mes mains, je l'entendis soudain se lever, et, tandis que je relevais la tête, il explosa soudain, lâchant tout ce qu'il avait sur le coeur. La violence de ses propos me stupéfia d'abord, pour m'emplir ensuite d'une colère froide. Qu'avais-je fais pour mériter tant de violence ? Rien, rien du tout ! Juste répondu à son baiser... Etait-ce une erreur de trop...?

Me relevant, je serrais violement les poings avant de crier à mon tour, le visage à la fois crispé par la haine et la douleur :
- Que t'ai-je donc fait pour mériter tout cela ? Rien, rien, rien du tout ! Suis-je responsable de ton changement d'état ?

La suite ne fit que de me détruire encore plus. Non pas à cause de ce qu'il avait fait, moi-même ayant tué - bien que je n'y ai pas pris plaisir -, je ne pouvais l'en blâmer. Et en ce qui concernait les autres femmes, aucun engagement ne nous liait, et puis, c'était un trait commun chez tous les hommes, je ne pouvais donc pas non plus lui en vouloir... Non, ce qui me blessais, c'était toute cette violence, cette dureté. L'avais-je seulement méritée ? Pourquoi en rajoutait-il...?

Anéantie, les joues ruissellantes de larmes, je me laissais à nouveau tomber sur le lit, pour ne pas dire m'éffondrer, avant de murmurer d'une voix brisée, étouffée par les sanglots qui me nouaient la gorge :

- Pourquoi tu fais-ça, pourquoi... ? Ca t'amuse de me faire souffrir, dis-le, dis-le honnêtement, pour que je saches qui tu es réellement !

J'avais presque hurlé ces mots, mais bien que l'on pouvait y entendre toute la souffrance que je ressentais, aucune parole n'aurait mieux su l'exprimer que l'émotion qui luisait en ce moment même dans mes yeux émeraude. Tremblante, j'enfouis alors mes mains dans mon visage, n'osant regarder le jeune gardien qui était désormais agenouillé à mes côtés, l'air aussi détruit que moi. Sa phrase m'arracha un nouveau sanglot, tandis que je relevais doucement le visage, posant mes yeux sur lui, tout en secouant négativement la tête, sans savoir quoi dire. Pourquoi...?

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