Passage au sèchage !

>> Salle d'isolement

J'entre dans la pièce suivi de près par Gleb. A peine la porte tirée derrière nous, je le serre contre moi et presse mes lèvres contre les siennes en gémissant. Mes doigts parcourrent son dos, se glissent sous le tissu et je le sens frissonner. Je m'éccarte de lui.

"Désolé, j'ai pas résisté, tu es trop attirant."

Mon regard brille de malice. J'ouvre mon armoir et en sort deux serviette. Je lui en jette une sur la tête en riant pendant que j'ôte mes vêtements trempés. Lui, me regarde, la serviette pendant en équilibre sur son crâne.

"Tu veux que je t'aide ?", je murmure aguicheur.

J'entre juste après Alec. Dès que la porte est tiré derrière nous qu'il se serre contre moi et m'embrasse. Surpris de la soudaineté de l'acte, je recule par réflexe mais ne le repousse pas comme à mon habitude. Je l'embrasse et frissonne quand ses doigts parcourent ma peau. Il s'éloigne.

"Désolé, j'ai pas résisté, tu es trop attirant."

Je vois une étincelle malicieuse dans ses yeux. Il va vers son armoire et sort deux serviettes...Il me lance l'une d'elle sur ma tête.

"Tu veux que je t'aide ?"

J'enlève la serviette de ma tête et m'approche de lui avec un léger sourire. Je lui pause timidement un baiser dans le cou.

Je suis d'abord surpris que Gleb prenne une telle initiative, mais cela ne fait qu'ajouter à mon désir... Et vu que je suis totalement nu, je ne peux pas lui cacher mon état... Lentement, sensuellement, je lui ôte ses vêtements qui tombent lourdement au sol et je commence à l'embrasser dans le cou, sur le torse... Mes doigts parcourent son corps avidement.

Puis, sans préavis, je me relève et commence à le frictionner vigoureusement.

"Tu vas me rendre fou, Gleb... Chaque regard que je pose sur toi me rend un peu plus dépendant de ta douceur."

Ma voix n'est qu'un murmure. Une fois qu'il est totalement sec, j'attache ses cheveux et fait de même avec les miens puis je le porte jusqu'à le faire tomber sur mon lit. Je m'éttends sur lui et mon membre se presse contre sa cuisse.

Je recommence à couvrir son visage de caresses et de baisers. Je vais finir par être encore plus dépendant à lui que je ne le suis à la peinture, pourtant je ne le connais pas vraiment. Me rendant compte de cela je m'arrête brusquement et le regarde. Je le sonde puis glisse mes lèvres dans son cou, remonte jusqu'au lobe de son oreille et je murmure:

"Gleb, tu ne m'as pas dit pourquoi tu étais à Sadismus, qu'est-ce qui t'a amené ici ?"

Je me rends compte qu'avec le caractère effrayé de Gleb, même au milieu de baiser, ma question va l'affoler alors j'ajoute, souriant:

"A quoi dois-je la chance de pouvoir te serrer dans mes bras ?"

(j'ai résisté au dérapage ! *fière* Tu comptes me frustrer tous les soirs ? :p Allez, au lit ! Bonne nuit !)

(Pas ma faute, pas ma faute XD)

Il me déshabille et commence à m'embrasser avec sa douceur habituelle dans le cou, sur le torse. Il laisse balader ses mains partout sur mon corps...Je gémis de plaisir puis je l'embrasse

"Tu vas me rendre fou, Gleb... Chaque regard que je pose sur toi me rend un peu plus dépendant de ta douceur."

Une fois sec, il m'attache les cheveux. Il me fait tomber sur le lit et il s'étend sur moi. Il continue à m'embrasser mais il s'arrête soudainement, ce qui suscite ma surprise. Il me regarde un moment en silence puis murmure quelque chose à mon oreille.

"Gleb, tu ne m'as pas dit pourquoi tu étais à Sadismus, qu'est-ce qui t'a amené ici ?"

Je ne m'attendais pas à cette question. Je le regarde silencieusement.

"A quoi dois-je la chance de pouvoir te serrer dans mes bras ?"

Je garde le silence en le regardant.

Parce que j'ai tué.

(en fait on en avait vaguement parlé au refectoire, j'avais oublié, mais tu vas voir comme je suis trop forte pour retomber sur mes jambes...)

"Parce que j'ai tué."

Je soupire et pose ma tête sur son épaule doucement. Mes mains se promennent sur son torse, comme par automatisme.

"Je sais, tu me l'as dit... Tu as tué ta famille... mais pourquoi ? Qu'est-ce qui t'a fait devenir celui que tu es aujourd'hui... et qu'est-ce qui a pu te pousser à prendre des vies ?"

Ma voix est un chochetement tendre qui s'élève dans la pièce. Je sens de la tristesse m'envahir, serais-je en train de faire l'écho des sentiments de Gleb ou est-ce seulement de la nostalgie par rapport à ma propre famille ?

Je reste là, à moitié couché sur lui, tellement bien, attendant sa réponse.

"Je sais, tu me l'as dit... Tu as tué ta famille... mais pourquoi ? Qu'est-ce qui t'a fait devenir celui que tu es aujourd'hui... et qu'est-ce qui a pu te pousser à prendre des vies ?"

Ces questions me rendre vraiment mal à l'aise mais je lui réponds docilement.

Je ne sais pas pourquoi...Je sais que je les détestais et je voulais m'en liberer...Mais je ne comprends pas qu'est-ce qui m'a fait passer à l'acte...Ce n'était...Pas moi.

Je le regarde dans les yeux avec difficulté. Je n'aime pas parler de ça...Mais pourtant, je lui parle...Je ne sais pas pourquoi...Peut-être tout simplement, parce que c'est Alec.

Je laisse ses mots m'impregner lentement puis je pose un doux baiser sur ses lèvres.

"Ce n'étais pas toi... tu as perdu le contrôle comme je perds le mien ?"

Je sens bien que je le mets mal à l'aise, et j'ai aussi pleinement conscience de la confiance dont il me fait preuve en me répondant. Ne voulant pas le forcer plus, je passe lentement ma main sur son visage.

"Si tu ne veux pas en parler, dis le moi, je peux comprendre... J'ai beaucoup de mal à parler de... mon frère... et de mes premiers séjours en taule alors je ne veux pas que tu te sentes obligé de te confier à moi, d'accord ? Par contre, ça me fait plaisir que tu le fasses... vraiment."

Je plonge mon visage dans son cou et ferme les yeux, ainsi serré contre lui, je suis bien. Je laisse mes lèvres courrir sur son torse, atteindre un téton, le mordiller. Ma main descend lentement vers ses hanches. Je veux lui faire oublier les souvenirs que j'ai fait emmerger... mais je ne connais pas d'autre moyen que le sexe pour cela... je me sens impuissant face à son univers torturé et ca m'est très desagréable.

"Ce n'étais pas toi... tu as perdu le contrôle comme je perds le mien ?"

Je garde le silence. Il a un peu raison. Il passe sa main sur mon visage.

"Si tu ne veux pas en parler, dis le moi, je peux comprendre... J'ai beaucoup de mal à parler de... mon frère... et de mes premiers séjours en taule alors je ne veux pas que tu te sentes obligé de te confier à moi, d'accord ? Par contre, ça me fait plaisir que tu le fasses... vraiment."

Je garde le silence.

Si ça te fais plaisir, je veux bien me confier à toi...Mais pas maintenant...Dis-je à voix basse.

Il recommence ces caresses...Il place sa tête contre mon coup puis continue à déposer des baiser sur mon torse. Je réfléchis...Je ne suis plus tout à fait là. Je pense à tout ce qui m'a amené ici. Je caresse les cheveux d'Alec...Mais je suis encore plongé dans mes pensés.

Toi...Dis-moi qu'est-ce qui c'est passé...S'il te plaît...

Je le sens absent, j'ai reveillé ses blessures et je n'aurais peut etre pas du... Sa mains se pose dans mes cheveux et je frissonne. J'aime sentir ses doigts sur moi.

"Toi...Dis-moi qu'est-ce qui c'est passé...S'il te plaît..."

Je me fige puis m'étend à nouveau à ses côtés. J'aime cette tendresse qui nous unis.

"Je... j'étais avec un mec... je sortais de boite... Je... j'avais uniquement des aventures d'un soir..."

Pourquoi est-ce que je prends la peine de préciser cela ? Pourquoi chercher à me justifier auprès de lui pour quelque chose qui s'est passé avant que je le rencontre ? Je ferme les yeux un instant puis me force à les garder ouvert, je ne veux pas revivre ces moments, je peux en parler mais... si je ferme les yeux, je reverais ces images.

Je mêle mes doigts à ceux de Gleb et continue.

"Tu sais... ou peut être pas... en sortie de boite, y a souvent des flics qui surveillent qu'il n'y ai pas de bagarres ou autres... J'étais donc avec cet homme et... le flic nous a traité de fille ou de je ne sais plus quoi du même genre... Je me suis jeté sur lui comme un fou... Pire que ce que tu as pu voir parce qu'en plus j'avais bu... Je l'ai frappé tant et si bien qu'il s'est écroulé, dans le coma... mais je continuais à frapper comme un fou bien qu'il ne réagisse pas. C'est à ce moment que son coéquipier m'a vu... Il a appelé du renfort et à tenté de me maitriser... J'étais enragé... il est mort."

Je me tais. Essoufflé par ce que je viens de raconter... Je me serre un peu plus contre lui et murmure :

"Ca, ca aurait surement suffit à m'envoyer à Sadismus... mais en plus, j'avais des antécédents... Je..."

Je me tais, incapable de poursuivre. J'ai envie de lui parler, de me libérer... mais doit-il être celui qui recoit mes paroles ? Peut-il réellement les entendre ? Je voudrait lui parler de Lecat, lui dire combien j'aimais mon frère, combien j'ai souffert à sa mort... Mais puis-je lui parler de la cruauté avec laquelle j'ai tué ses assassins et... du plaisir que j'ai alors ressenti ?

Le silence se fait. Mes doigts se resserrent sur les siens alors que son autre main continue à caresser mes cheveux, apaisante... Que pense-t-il de ce que je viens de lui dire... Qu'imagine-t-il que j'ai pu faire ?

Il se fige. Je n'aurais peut-être pas dû demander. Il s'étend à mes côtés.

"Je... j'étais avec un mec... je sortais de boite... Je... j'avais uniquement des aventures d'un soir..."

Je l'écoute attentivement. Il ferme les yeux un moment, mais pas longtemps. Il me prend les mains, nos doigts s'enlacent. Il reprend la parole.

"Tu sais... ou peut être pas... en sortie de boite, y a souvent des flics qui surveillent qu'il n'y ai pas de bagarres ou autres... J'étais donc avec cet homme et... le flic nous a traité de fille ou de je ne sais plus quoi du même genre... Je me suis jeté sur lui comme un fou... Pire que ce que tu as pu voir parce qu'en plus j'avais bu... Je l'ai frappé tant et si bien qu'il s'est écroulé, dans le coma... mais je continuais à frapper comme un fou bien qu'il ne réagisse pas. C'est à ce moment que son coéquipier m'a vu... Il a appelé du renfort et à tenté de me maitriser... J'étais enragé... il est mort."

Il se tais, comme essouflé. Mes mains continue à se balader dans ses cheveux. Il se serre encore plus contre moi. Il contninue de parler en murmurant.

"Ca, ca aurait surement suffit à m'envoyer à Sadismus... mais en plus, j'avais des antécédents... Je..."

Il garde le silence, me donnant cette fois l'impression qu'il ne poursuivra pas. Il serre ses doigts plus fortement. Je caresse son visage.

Ne poursuit pas si tu n'en ai pas capable Alec...

Je garde le silence.

Je ne veux pas te faire du mal...

Etrangement, ses paroles m'appaisent. Je tire un peu plus le drap sur nos corps nus et me blotit dans ses bras. C'est amusant comme nous avons échangé nos roles en quelques paroles.

Je revois le visage souriant de mon frère. Ca visage que j'aimais tant, mon petit frère, mon rayon de soleil, ma seule famille... Puis l'image de son corps mutilé me revient. Lui si beau, dévisagé par la terreur, baignant dans son sang... Des larmes se mettent à couler de mes yeux. Je n'ai pas pu le proteger, je n'ai pas tenu ma promesse. Instinctivement je me resserre encore un peu si c'est possible contre le corps de mon amant. J'ai besoin de cette attention, de cet... amour ? Le mot me vient à l'esprit et je le chasse aussitôt. Comment un être comme moi pourrait-il être aimé ? Et comment pourrait il aimer ? J'ai tué ces mecs, ceux qui ont fait du mal à mon frère, à mon sang... et j'y ai pris un plaisir certain... Je dégluti difficilement. Je me souviens parfaitement de ce qui a suivi. Comme j'ai payé cher pour cet acte... Maison pour mineur, viols, viols et encore viols...

"Dis, Gleb, tu me trouves bizarre ? Je veux dire... un mec qui supporte pas d'être comparé à une fille mais qui couche avec des hommes ?"

Un mec qui s'est fait violer et qui couche avec des hommes... Je suis bien incapable de poser ma question avec ces mots... surtout que c'est quelque chose que je n'ai pas dit à Gleb... Même s'il s'en doute peut être au vu de la réaction que j'ai eu fasse à ce gardien à la main baladeuse...

Alec se resserre contre moi. Des larmes coulent sur ces joues. Cette faiblesse en lui m'inquiète. J'ai peur pour lui. Je le serre dans mes bras le mieux que je le peux...N'étant pas vraiment habitué à tout ça.

"Dis, Gleb, tu me trouves bizarre ? Je veux dire... un mec qui supporte pas d'être comparé à une fille mais qui couche avec des hommes ?"

Je garde quelques minutes de silence. Je n'ai même pas réfléchis à la question jusuq'à maintenant. Je finis par répondre par une autre question.

Et toi tu me trouves bizzard d'avoir pratiquement peur de mon ombre mais de me retrouver malgré tout ici?

Nous avons tout deux ramené des souvenirs...Ce n'est pas une bonne idée...J'avoue presque le regretter.

Il ne répond pas à ma question mais ses mots me montrent son trouble... Je calme mes larmes et les seche d'un geste de la main puis je me redresse un peu pour le regarder.

"Tu as peur de moi ?"

Ma voix est douce, inquiete... Avant de lui laisser le temps de répondre je me lance dans la description de la pire facette de ma vie:

"J'ai tué des gens... bien avant le meurtre qui m'a conduit à Sadismus, j'entends... Ils étaient trois, c'était des racails, des voyous, des... tout ce que tu veux... je les ai cherché pendant presque une semaine et je les ai massacré. Je les ai frappé jusqu'à ce que leur sang macule mes mains. Jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucune réaction. Et j'étais parfaitement conscient de ce que je fesais. J'y ai même pris enormément de plaisir. Je les ai regardé agoniser en me délectant du spectacle... Je n'ai pas d'excuse pour ce que j'ai fait... celle que je m'étais trouvé à l'époque n'a pas de valeur... Je les ai tué et j'ai aimé ça !"

Je me tais, l'observe, le détaille puis :

"As-tu peur de moi, Gleb ? Réponds moi franchement."

Il se calme, il sèche ses larmes. Il se redresse un peu et me regarde.

"Tu as peur de moi ?"

Il parle avec douceur...Je suis bouche-bée d'une telle question.

"J'ai tué des gens... bien avant le meurtre qui m'a conduit à Sadismus, j'entends... Ils étaient trois, c'était des racails, des voyous, des... tout ce que tu veux... je les ai cherché pendant presque une semaine et je les ai massacré. Je les ai frappé jusqu'à ce que leur sang macule mes mains. Jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucune réaction. Et j'étais parfaitement conscient de ce que je fesais. J'y ai même pris enormément de plaisir. Je les ai regardé agoniser en me délectant du spectacle... Je n'ai pas d'excuse pour ce que j'ai fait... celle que je m'étais trouvé à l'époque n'a pas de valeur... Je les ai tué et j'ai aimé ça !"

Il s'arrête finalement de parler. Je le regarde. Oui, je suis terrorisé...Terrorisé de ce qu'il dit...Mais je ne me sens pas capable d'avoir peur de lui...À moins que je n'ose tout simplement pas me l'avouer.

"As-tu peur de moi, Gleb ? Réponds moi franchement."

Pourquoi me dire tout cela? Pourquoi chercher à me faire peur?

Je parle avec un mélange de peur, de colère...De tristesse. Je ne veux pas avoir peur de lui. Je n'aurais pas peur de lui. Il ne me fera pas de mal. Je ferme les yeux. J'essaie de contrôler ma respiration. Je ne veux pas avoir peur!

Non, je n'ai pas peur de toi...

J'ignore si je dis ça pour le convaincre ou pour me convaincre moi-même.

Je vois bien qu'il est effrayé pourtant il cherche à se contrôler. Il tente de se calmer.

Pourquoi ? je ne sais pas vraiment... ou plutôt si, je sais, mais je ne peux pas l'avouer réellement... Pas avant de savoir, pas au risque d'être blesser... Il ferme les yeux. Je vois une forme de détermination sur son visage.

"Non, je n'ai pas peur de toi..."

Gleb est-il capable de mentir ? Voilà, j'attendais cette réponse et maintenant que je l'ai je ne veux pas y croire. Je lui souris et pose délicatement mes lèvres sur les siennes. Je ne pourrais pas lui avouer que je voulais savoir à quel point il avait confiance en moi... Non, ça ne ne peux pas le lui dire...

"Merci, Gleb."

Je me couche de nouveau contre lui. Je ne lui donnerais pas d'explication pour "l'epreuve" que je viens de lui faire passer... J'ai honte de moi... Dans un souffle, je termine mon histoire:

"Ces hommes avaient massacré mon frère. Ma seule famille. Sans vrai raison, nous n'étions même pas riches."

Il sourit et pose ses lèvres contre les miennes. Comme rassuré que "ce soit finit", je me montre plus calme. Je ne suis pas sûre par contre, d'avoir apprécier de sourire. Pourquoi sourire alors qu'il m'a effrayé ainsi?

"Merci, Gleb."

Il se couche encore contre moi, ne répondant pas à ma question de tout à l'heure. Pourquoi? Ma respiration est assez forte...Cette respiration que j'ai retenu quand il cherchait à me faire peur pour Dieu sait quelle raison.

"Ces hommes avaient massacré mon frère. Ma seule famille. Sans vrai raison, nous n'étions même pas riches."

Je ne réponds pas...Mais je comprends un peu plus son acte bien que ça me terrorise toujours. Je garde le silence, je ne bouge pas, essayant de reprendre une respiration normal.

Je me rends bien compte que sa respiration est accelérée, qu'il a cessé de se contrôler. Je lui ai fait du mal... consciemment... Pourquoi ? Il me l'a demandé, mais je suis incapable de lui répondre... Je t'aime. Ces mots viennent dans mon esprit et je tente de les en chasser. Non, c'est trop douloureux, c'est trop destructeur ! Je t'aime. Non, pas ici, pas comme ça... ce n'est pas possible... Pourtant je me sens si bien dans les bras de Gleb, etendu contre lui, faible et fort à la fois... Je t'aime. Non !

Je me redresse et m'assoie sur le rebord du lit, tentant de calmer ma propre respiration. Ca suffit ! Je pose mes yeux sur lui et je fond à nouveau... Je t'aime. Peut être finalement.

"Excuses-moi Gleb... J'avais besoin de le dire... De te le dire... Je voulais savoir à quel point j'étais un monstre comme eux... La réponse est clair... Tu as dit le contraire, mais c'est évident: je t'effraie. Je te demande pardon, je ne voulais pas te faire de mal."

Je ne veux pas dire ses mots. Je ne veux pas ce qu'ils impliquent. Je ne veux pas me lever comme je le fais. Je ne veux pas m'éloigner de lui ainsi. Je ne veux pas me rhabiller comme si de rien n'étais... Je ne veux pas... Retiens-moi, je t'aime !! Je sens mes yeux s'humidifier, mais je me contrôle, je lui ai déjà fait trop de mal.

Il se redresse et s'assoie sur le rebord du lit. Il pose ses yeux sur moi...Cette fois, c'est lui qui semble avoir de la difficulté à soutenir mon regard. Sa respiration aussi me semble bruyante.

"Excuses-moi Gleb... J'avais besoin de le dire... De te le dire... Je voulais savoir à quel point j'étais un monstre comme eux... La réponse est clair... Tu as dit le contraire, mais c'est évident: je t'effraie. Je te demande pardon, je ne voulais pas te faire de mal."

Je m'asseois à côté de lui. Je ne veux pas qu'il pense ça. Je ne veux pas qu'il se croit monstrueux et encore moins qu'il croit qu'il m'effraie. Il a les larmes aux yeux.
Non, je n'ai pas peur de toi, dis-je à nouveau...Tu n'es pas un monstre...

Je le regarde. Je rends compte de ce que je ressens pour lui. Tout était tellement claire, mais j'étais trop stupide pour m'en rendre compte. J'approche mes lèvres de son oreille...

Je t'aime Alec...

Je marque une pause.

Tu n'es pas un monstre.

(Ça devient sentimental XD)

(Oui... mais Alec va resister... enfin, je pense... maintenant, je ne contrôle pas tout alors on vera...)

A ces mots, mon coeur se sert. C'est à la fois douloureux et aggréable. Mais je ne peux pas... Je sais ce qui va se passer... C'est tellement évident... Pourtant je ne peux me retenir de le serrer dans mes bras.

"Gleb, je t'ai déjà fait du mal et je t'en ferais encore... Tu ne m'aimes pas, tu as juste besoin d'une accroche de quelqu'un de qui dépendre... Et tu me donnes cette ampleur parce que j'ai calmé tes peurs, parce que j'ai su te comprendre... Je ne t'ai pas compris Gleb... Je ne sais pas ce que tu as vecu ni ce qui t'a rendu comme ça... Si j'ai su te rassurer hier soir c'est parce que mon frère avait peur du noir lui aussi... C'est comme un automatisme... Et apres... Après j'ai profité de ta faiblesse. Je suis quelqu'un sans coeur, Gleb, je ne peux me suffire d'une seule personne... Si tu m'attaches à toi, je ne ferais que te faire souffrir..."

Mais tais-toi !! Tais-toi donc ! Pourquoi vouloir le faire fuire ? Pourquoi vouloir chercher à quel point il s'accrochera à moi ? Pourquoi mettre à l'epreuve des sentiments naissants ? Pourquoi tout faire pour éviter le bonheur ? Pourquoi ? Je l'aime, j'en suis certain. J'ai besoin de lui, je le sais... Autant si ce n'est plus qu'il a lui-même besoin de moi... Alors ? Pourquoi ? Parce que j'ai peur. J'ai peur de cet inconnu. J'ai peur de la suite... Je suis faible et lâche... Et je ne veux pas qu'il me quitte en le découvrant alors j'empèche tout commencement...

Pourtant... pourtant je sais qu'il n'est pas Lecat, je sais que ce que j'éprouve pour lui n'est pas une pâle copie de l'amour fraternel qui me liait à mon frère... Pourtant... Pourtant je l'aime !

Je rafermie mon etreinte un instant et plonge mon nez dans son cou puis, lentement, je commence à desserer mes bras et à me redresser...

(bah...Il va pas resister longtemps...Gleb va faire une gueule de calinours et là...Alec sera achevé...Non je dec' XD)

J'attends une réponse et j'ai peur de l'entendre. À vrai dire, je ne veux pas l'entendre mais il se met à parler.

"Gleb, je t'ai déjà fait du mal et je t'en ferais encore... Tu ne m'aimes pas, tu as juste besoin d'une accroche de quelqu'un de qui dépendre... Et tu me donnes cette ampleur parce que j'ai calmé tes peurs, parce que j'ai su te comprendre... Je ne t'ai pas compris Gleb... Je ne sais pas ce que tu as vecu ni ce qui t'a rendu comme ça... Si j'ai su te rassurer hier soir c'est parce que mon frère avait peur du noir lui aussi... C'est comme un automatisme... Et apres... Après j'ai profité de ta faiblesse. Je suis quelqu'un sans coeur, Gleb, je ne peux me suffire d'une seule personne... Si tu m'attaches à toi, je ne ferais que te faire souffrir..."

Ce qu'il dit me brise le coeur. Mes yeux deviennent humides. Je les ferme. J'ai peur...Pas de lui...Mais de s'il avait raison. Non...Ça ne pouvait pas être possible. Ça ne pouvait pas l'être...Je ne veux pas. Je sens ma peine à mesure que ce silence grandit. Je suis incapable de suporter ça, je suis incapable de l'assumer.

Je m'en fiche! Je m'en fiche!!

Je continue de dire et redire cette phrase. Je ne voulais rien entendre d'autre de ce qu'il a à dire. Il resserre son étreinte puis me làche et se redresse.

Il pleure. Il tente de resister à mes mots, mais il me laisse me détacher de lui. Et je fais ces gestes que je ne voulais pas faire. Je me lève. Je m'éloigne. Je ne dis pas un mot alors qu'il murmure toujours, continuellement ces mots "je m'en fiche", ils expriment sa peine... J'ai envie de le prendre dans mes bras, de l'embrasser à nouveau, de le réconforter... Je m'habille et m'avance vers la porte de la cellule. Mes yeux s'emplissent de larmes et je ne cherche plus à les retenir.

"Je t'aime aussi, Gleb. Mais je ne supporterais pas de te voir souffrir par ma faute. Pardonne moi."

(c'est court mais comme tu n'as pas fait avancer l'histoire je suis obligée d'aller par là... je te laisse décider du dénouement... Alec est faible, tu peux le convaincre de changer d'avis petit Glebounet)

Il se lève et va chercher ses vêtements. Il s'habille tandis que moi je me trouve incapable de bouger, incapable de faire quoi que ce soit. Il se dirige vers la porte. Je veux l'en empêcher mais je ne bouge pas d'un poil.

"Je t'aime aussi, Gleb. Mais je ne supporterais pas de te voir souffrir par ma faute. Pardonne moi."

Je t'aime aussi. Juste avec ces mots, je retrouve la capacité de bouger, de me lever et de l'empêcher de partir. Ce que je fais. Une fois debout, je vais vers lui tiens le bras.

Je m'en fiche...Dis-je une dernière fois. Je t'en pris reste...Je ne veux pas que tu partes.

Je le regarde dans les yeux, je n'ai aucune envie qu'il parte. Je veux qu'il reste près de moi. Je m'en fiche de souffrir, je souffrirais de toute façon sans lui. Qu'il fasse ce qu'il veut! Mais je veux qu'il reste ici.

"Je t'aime aussi", dire ces mots m'a ébranlé. Et il s'est levé. Il s'est avancé vers moi. J'ai été incapable de bouger. Il me demande de rester et le peu de volonté que j'avais disparaît. Je le prends dans mes bras. Je m'accroche à lui. Non, je ne veux pas partir. Je pose un baiser sur son front et dans un murmure je lui réponds:

"Je crois que je suis incapable de te quitter, Gleb."

Je déglutis et ferme les yeux en le serrant contre moi. Le temps se fige. Nous ne disons rien, serrés dans cette étreinte désespérée. Lui aussi, s'accroche à moi et mon coeur, déja douloureux se resserre encore un peu. Je vais le faire souffrir, je le sais... Mais je suis trop égoïste pour le quitter réellement... J'ai trop besoin de ce regard aimant.

Difficilement, je me détache de lui et l'attire de nouveau vers le lit. Je tire le drap et le pose sur ses épaules pour qu'il ne prenne pas froid puis le m'assoie à côté de lui. Je ferme les yeux une demi seconde et quand je les rouvre, l'orage est passé, nous sommes de nouveau amant et toute cette douleur est oubliée.

Je lui souris. Un sourire que je veux rassurant et réconfortant.

"Tu veux faire quoi ? Tu t'habilles pour ne pas attraper la crève et on va se balader ou je profite du fait que tu sois nu pour abuser de toi ? A moins que..."

Je m'arrête le temps d'inspirer fortement. Mon regard rieur redevient serieux.

"Veux tu que je te dise pourquoi je perds tout controle quand on me compare à une fille, Gleb ? Veux-tu que je te dévoille la dernière part d'ombre de ma vie que tu ne connais pas encore ? Ce qui c'est passé après le massacre des meurtriers de mon frère..."

Ma voix s'étteint, mais je me rend compte que j'ai été honnète. Je veux qu'il sache tout de moi, je ne veux plus rien lui cacher... En même temps, je meurs d'envie de reprendre possession de son corps si attirant.

Il s'arrête, à son tour, il est incapable de faire un pas de plus. Il se retourne vers moi et brusquement, il m'enlace. Il me serre fort et pose un baiser sur mon front. Il recommence à parler de son murmure apaisant.

"Je crois que je suis incapable de te quitter, Gleb."

Ces mots me rassurèrement profondement...Peut-être même plus que ce "Je t'aime aussi" qui m'aurait bien fait souffrir s'il aurait continué à marcher. Je l'enlace moi aussi, je ne veux plus le lâcher. Mais, après un long moment, il se détache de moi, ce moment ne pouvait durer éternellement. Je me sens tout de même serein, comme si rien ne s'était jamais passé. Il me traine jusqu'au lit et met le drap sur mes épaules.

"Tu veux faire quoi ? Tu t'habilles pour ne pas attraper la crève et on va se balader ou je profite du fait que tu sois nu pour abuser de toi ? A moins que..."

Je lui souris. Puis, sérieux, il reprend.

"Veux tu que je te dise pourquoi je perds tout controle quand on me compare à une fille, Gleb ? Veux-tu que je te dévoille la dernière part d'ombre de ma vie que tu ne connais pas encore ? Ce qui c'est passé après le massacre des meurtriers de mon frère..."

J'hoche la tête. Oui, je veux le savoir bien que j,ai horriblement peur que tout "gâche" à nouveau.

(J'vais bouffer)

(Oki, donc c'est mon seul post pour ce soir, je serais plus là quand tu reviendras...)

Il acquiesce lentement. J'inspire comme pour me donner du courrage et je me lance. Enfin... façon de parler, les seuls mots que je prononce glacent l'atmosphère:

"J'ai été violé"

C'est bizarre de le dire... d'utiliser ces mots... Je me tais repensant à tout ce que cela implique puis je recommence par le debut...

"J'étais mineur, alors ils m'ont mis dans une maison de redressement ou un truc dans le genre... et c'est là que... c'est arrivé... et pas qu'une fois... C'étais les autres enfants qui s'en prenaient à moi... sous prétexte que je ressemblais à une fille... Quand je suis enfin sorti, apres plusieurs années d'enfer j'avais changé... L'un de mes prof de fac m'a dit que j'étais féminin... en y repensant, je crois que c'était un compliment... sauf qu'il a fini à l'hosto et moi en taule... et ça a recommencé... Les mâtons, les détenus... je ressemblais trop à un nana... La cicatrice que j'ai dans le dos, elle vient de ce sejour en prison... Et puis, la suite... tu la connais... à chaques fois qu'on parle de moi au féminin, j'ai ce reflexe de défense... pour ne pas qu'on me touche, qu'on me fasse du mal... je... enfin voilà quoi... Mais si on arrive à m'immobiliser... tu l'as vu aussi... Si ce mec avait vraiment essayé de faire quelque chose, je serais resté figé... je ne me serais même pas debattu..."

Je laisse le silence envahir la pièce. Ma respiration se fait bruillante. Je le regarde tendrement.

"Je ne suis pas un homme fort qui peut te proteger de tout... j'ai besoin de toi, Gleb... besoin que tu dépendes de moi... besoin de me sentir utile... Est-ce de l'amour ? Je l'ignore, je ne sais pas ce qu'est l'amour... Mais j'ai besoin de toi, c'est certain."

Je me tais et baisse les yeux. Je sens les larmes venir humidifier mes iris, mais je les retiens du mieux que je peux... Ca suffit, Alec, reprends toi ! Je suis las de tout cela... Je voudrais m'endormir dans ses bras et ne jamais me reveiller...

(Si Gleb pouvait prendre l'initiative de "consoler" Alec, ça serait cool... allez, fait moi un long post qui fasse avancer le smilblik et pas que reprendre ce que j'ai écris)

» Passage pour oublier ...[Pv Alastor]
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