Sadismus Jail
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 Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']

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Silence
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Juil - 14:48

Soit j’ai trop dormi, soit c’était pas assez, soit c’est qu’il m’a réveillé en plein sommeil paradoxal, parce que je me sens engourdi, j’ai du mal à garder les paupières ouvertes, et je sais que si je les referme, j’repartirai dans mon sommeil aussi sec. Comme c’est pas ce que je veux, je me force à rester réveillé, et à écouter avec attention ce qu’il me dit. Bon, il répond à ma question, puis me la renvoie, donc je pense que j’ai plus ou moins le devoir d’y répondre. Bordel, quelle idée j’ai eu là de vouloir lancer un semblant de communication ? Je réponds donc pâteusement dans son épaule que j’ai plutôt bien dormi ( dans l’idée c’était plutôt « oh bah la nuit s’est passée hum » mais comment dire, la pensée a dépassé ma faible élocution, voilà ).
Il demande alors pour aller à la douche, et je me contente d’acquiescer en frottant vaguement ma joue contre son épaule. Il se lève, avec apparemment exactement la même dose de flemme contenue dans son corps que dans le mien. Peut-être que la flemme a plus de mal à se distiller dans des fibres musculaires très resserrées comme les miennes, et que du coup, c’est pour ça que je vais plus vite que lui à me lever – même si je galère ma race de pog pour retrouver mon boxer – que lui ?
Y’a des moments où j’aimerais bien m’arrêter de réfléchir. Juste histoire d’avoir la paix. J’enfile le boxer, en prend un nouveau dans l’armoire, et récupère mon jeans pour le mettre sur mes fesses, histoire de pas traverser les couloirs juste en sous-vêtements. Charity pousse le vice un peu plus loin que moi, parce qu’il enfile même un t-shirt – quant à moi j’estime que je peux bien imposer le spectacle de mes pecs et adbos aux passants, il s’en remettront.

Pendant le trajet, on est assez loin du Charity blessé dans sa dignité de mâle de tout à l’heure, parce qu’il s’arrange pour être proche de moi même si c’est foutrement difficile avec ses putains de béquilles. Pour tout vous dire, j’suis tellement pas réveillé qu’il aurait pu me flanquer deux ou trois fois sur le tatami en me faisant un croche-patte. Ce qui trahit aisément mon taux de réveil dans le sang ( en plus je raconte n’importe quoi ).
Quand on arrive dans les douches, je suis un peu pensif. Parce que j’me sens pas mal, mais pas vraiment bien non plus. J’suis dans mon joli petit état habituel, comme anesthésié, dont Charity avait réussi à me retirer, à m’élever un peu au-dessus de tout ce calme perpétuel et épuisant.
Oui, c’est très paradoxal.
Mais là, j’y suis retombé, et ça me plaît pas du tout. Arrivé dans les douches donc, j’observe du coin de l’œil ce qu’il est en train de branler, puis dès que j’ai repéré le but de son action ( à savoir protéger la saloperie sur son pied de la flotte ), je jette un regard circulaire. Rien à signaler, tout va bien, j’peux me foutre à poil.
Les fringues arrivent en tas au sol après un joli vol plané – qui suit un strip-tease aussi rapide que peu sensuel – et je me dirige sous une douche, qui n’est pas la même que celle de Charity. Je crois que j’ai besoin de récupérer d’un trop-plein de contact, là.
Et puis j’ai des tas d’excuses merveilleusement connes, avec en guest star : « ‘comprenez, pour un type qui est aussi méfiant avec son environnement que moi, c’est dur de se livrer comme ça ».
Mon cul, mes fesses, et mes couilles, ça c’est les conneries que débite Murmure à la minute pour essayer ( et réussir en plus, connard ) à se faire passer pour une pauvre petite victime. Si lui est une victime, alors moi aussi, et Vertige aussi, et tous les autres avec nous.
Allez m’expliquer comment Vertige peut être un pauvre innocent alors qu’il est capable de balancer une roquette sur un aéroport et de tuer une centaine de gens en même temps ? Et en passant, expliquez-moi aussi comment je peux être un spécialiste du dessoudage à mains nues, et pouvoir déclarer « arrêtez, je suis une victime ». Sincèrement, ça m'intéresse.

Je crois qu’au jeu du plus malheureux, je perds largement. Dernier regard par-dessus mon épaule à Charity – il me faut juste du temps pour me remettre de tous ces… attouchements – et j’appuie sur le bouton qui allume la douche.
Hurlement, je dégage d’un bond de dessous le jet – sans mentir, j’ai dû sauter d’au moins deux mètres sur le côté – et secoue la tête, sonné mais parfaitement réveillé pour le coup.
Putain de merde, la douche qui n’envoie que de l’eau froide. Y’a trois choses que j’aime pas du tout dans la vie :
1/ Qu’on essaie de tuer Charity, alias le pauv’ débile qui me matte avec des grands yeux
2/ Qu’on essaie de draguer Charity, aka toujours le même
3/ Le froid.
Surtout quand on me prévient pas.
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Charity Raven
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Juil - 8:48

[HRP : J'sais pas ce qui s'est passé. >_< MAIS C'EST QUI LE ROI DES CONS MAINTENANT HEIN ?! ]

J'ai deux attitude quand je suis plus ou moins relativement avec quelqu'un pour autre chose qu'un découvert à la banque ou un repas de famille. Soit j'suis hyper collant, mais alors un truc de fou, soit j'prends une tête de chien battu, j'me mets à l'écart et j'fais à moitié un truc bizarre, comment dire ? Les-gens-c'est-que-des-connards-alors-j'fais-la-gueule-mais-j'boude-pas-même-si-on-dirait-mais-en-fait-nan-j'suis-triste-laisse-moi. Traduction en humains compréhensible ? Ben j'attends le coup là tu vois. J'attends qu'on me frappe. Alors on va dire que mentalement, j'me prépare à la chose, je r'tapisse l'coin pour que mes potes Ennui Déprime et Abstinence&Abus puissent s'installer confortablement.
Je l'attends mon « T'es rigolo mais casses toi maintenant. », de pied ferme. Je l'attends, ce coup de botte qui m'enverra valser dans le décor. Avoir un peu d'espoir, c'est vraiment insupportable parfois. Je peux pas croire que ça puisse durer un peu, je peux pas. J'arrive pas à concevoir. J'peux pas me lancer dans quelque chose comme ça, naïvement. J'suis un peu obligé de me prendre la tête, une vraie nana. Mon coté gros looser. C'est ça que je fais pendant que j'enlève la crasse de mes cheveux, me descendre mentalement. Comme tout le monde, ses petits problèmes d'ego perso, son manque de confiance en soi. C'est ça la différence entre l'homme et le singe, ce savoir magique qui lui permet de se sous-estimer de façon atroce tout en admirant des gros connards dont la seule qualité est d'avoir été là au bon moment au bon endroit dans les bonnes circonstances.

Bon, c'est quand que tu me dis que c'était qu'un plan cul que je retourne dans mon trou ? Non, même pas un plan cul, parce qu'il en avait pas envie à la base, juste une mauvaise blague, un truc qui pue, et que je vais me prendre en pleine gueule et... Oh merde....

Ouais, faut pas que je stresse comme ça, on va pas péter les plomb à tour de rôle, merde. D'ailleurs, le voilà qui saute, et moi aussi du coup, vu que je m'y attendais pas. Quoi ? Kess'kispasse ?! Je colle les éléments entre eux, Silence allumer douche, eau tomber sur sa gueule, Silence sauter. Ce qui nous donne ? Eau pas être à bonne température pour Silence. Bon, moi, j'ai l'habitude de l'eau pas chaude pas bien, mais lui ? Où qu'il créchait avant ?

Tiens, qu'est ce qu'il faisait avant, le Silence ?

Je vais voir vers lui, passe ma main sous l'eau toujours allumé, et lui dit :

- Euuuuh... Ça va ? ... Tu peux prendre la mienne si tu veux, la température est à peu près... Potable.

En fait, j'ai déjà fini. Non, effectivement, je mets pas un temps fou à me laver, je laisse pas l'eau couler pendant un moment sur mon corps dénudé avec les pétales de cerisier en arrière fond tout ça tout ça... Rien à foutre, j'aime pas l'eau, j'aime pas le froid, et j'aime pas trembler comme un goliot. Ouais, parce que je tremble en plus, saloperie. J'suis le mec le plus frileux de l'histoire de l'humanité c'est atroce. Donc c'est pour ça que, fébrile, je vais chercher une serviette. Hop, mes cheveux, mon ventre, et même la plante de mes pieds y passent. Ouais, j'aime pas être mouillé dans mes fringues, je hais ça.

Je crois qu'on aurait pas dû baiser.

J'ai peur, j'ai l'impression que ça a cassé quelque chose. J'aurais pas dû, j'ai été bien casse couilles sur ce coup là, je regrette, je veux mon coup de bâton, je le ferais plus, promis. Puis, j'ai besoin d'un verre, en fait, je meurs d'impatience qu'il dorme pour aller chercher une bouteille dans ma piaule. C'est con hein ? On va dire que chacun à une sensibilité particulière... Ouais j'sais pas, on a pas un truc à fêter là sous main ? Comment je pourrais présenter ça softement ? Parce que évidemment, il va me prendre pour un gros alcoolo hein. Nan, c'est normal, j'suis tendu, j'ai besoin d'un verre. Bordel, ça va être long jusqu'à ce soir, merde... Bon dieu mais arrête de trembler pauvre con, c'est psychologique putain ! L'hosto m'a filé trop de saloperies je crois. Je sens une tension incroyable dans mon corps, j'ai besoin d'un truc pour me calmer, j'en ai besoin à en griffer les murs. Je me mets à respirer lentement, profondément, mon cul appuyé contre le mur, c'est psychosomatique mec, y a rien... J'enfile mon jeans, et tout le bordel qui va autour. Là, c'est fini. Je me sens très.... Fatigué, du coup. Mais ça ira... Je pense. J'ai envie de me rouler en boule pour suporter les coups que m'inflige ma vie et ma conscience. Mais ça va, je pense.

N'empèche que je vais attendre bien patiemment qu'il dorme pour...

Je mérite vraiment pas Silence, ça me fait me sentir mal. J'suis pitoyable hein ? J'angoisse, j'angoisse, mais ça sert à rien. J'ai envie de dégueuler, un truc de fou. Non, merde, je peux pas, je peux pas mec. Je respire trop vite, ça va pas... J'vais faire une chute de tension, m'évanouir, je sais pas... Je me cache les visage avec les mains, comme si ne plus avoir de lumière qui pique dans les yeux pouvait arranger les choses. Mais ça se passe jamais comme ça hein ? Si seulement tout pouvait disparaitre autour de moi...

- Siiilen-ce ? Je... Et...

Haut le coeur, je dégueule d'angoise putain de merde ! Mais rien est venu, et j'ai toujours autant la gerbe. Je veux pas vomir devant lui... Saisissant cette excellente excuse pour me casser, je chope mes béquilles, et, pieds-nus, je devient le kangourou le plus rapide de l'histoire de l'humanité.

Ce qui s'est passé n'est pas de mon fait...


Me voilà, trente secondes plus tard, enfermé dans des chiottes, dans le noir, avec un paquet de clopes, un briquet, et une bouteille de porto. Les chiottes sont près des douches, à environ cinq mètres, dans le même couloir, mais j'ai fait un crochet vers ma chambre, pensant m'y sentir mieux. Ce ne fut pas le cas, et j'ai recouru vers l'endroit où on se sent le plus en sécurité au monde. J'ai laisser les béquilles au milieu du couloir, elle m'empèchait de courir à la vitesse que je souhaitais, les salopes. J'ai donc sautillé sur un pied, en le posant de temps à autre, avec une grimace de douleur, pour aller plus vite. Et là ? Je suis actuellement avachie contre la porte, face à la lunette des toilettes, et mes petits doigts s'affairent sur ce putain de bouchon. Je suis le roi du monde, avec un sac poubelle à moitié déchiré au pied, enfermé dans le noir dans le chiot, une clope au bec, et la bouteille qui la rejoint.

Merde.

Silence cours moi après.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Juil - 19:18

Bon évidemment, avec mon cri super viril de putois plongé dans de l’huile bouillante, le Charity s’amène près de moi, histoire de comprendre ce qui m’arrive. J’ai l’air juste un peu con quand il passe sa main sous l’eau – glacée – d’un air très sobre, et me conseille sa douche qui est à température normale. Ah oui, il est beau le super assassin surentraîné, il est magnifique là… Vas-y continue comme ça Silence, tu me fais bander, et fais l’amour à la caméra, surtout. Ce que ça veut dire ? Oh cherchez donc tout seuls, vous commencez à me faire doucement chier à rien capter.
Bon, je suis son conseil, et j’me fous sous sa douche, de l’eau plein les yeux et les oreilles. Un peu de shampoing, voilà comme ça… Ouais trop classe je sais me laver tout seul. Toujours aussi doué cet assassin surentraîné décidément. Heureusement que je suis surentraîné. Quand j’ouvre un œil pour surveiller un peu ce qu’il se passe, je remarque le Charity qui est collé dans un coin des douches, avec l’air d’aller pas très bien. J’aurais bien été voir, mais comment dire, y’a du dop qui vient de me couler dans l’œil, et j’ai beau ne pas avoir grand-chose en commun avec le reste de l’humanité, y’a au moins un truc qui correspond : la mousse dans l’œil, c’est la mort du petit cheval, en pire. Je suis donc en train d’essayer de réparer les dégâts rayon œil droit quand j’entends mon nom, une vague esquisse de phrase derrière, puis des bruits de pas pour le moins précipités.
Pour marquer le coup, j’ouvre l’œil gauche, et me rends compte que oui, l’ami Charity est parti en courant et en me laissant seul ici. Ah bah bravo. Ouh ça piiiique ! Bon. J’irais le rechercher quand j’aurais réussi à convaincre ce putain de shampoing qu’il doit soit rester sur mes tifs, soit couler sur le sol, mais ne surtout pas approcher mes yeux. Mes petits yeux sensibles, bordel.

Etape numéro deux : l’assassin hyper entraîné sort des douches, les pec’s et abdos au clair ( au moins ils sont montrables, comme quoi ça sert d’être autant entraîné ), et je cherche des yeux Charity. De une, pourquoi il est parti en courant comme ça ( j’veux dire à la limite j’aurais dit un truc con, mais là j’comprends pas j’ai soigneusement fermé ma gueule ) et de deux, où est-ce qu’il a bien pu aller ?
Je m’occupe d’abord de la seconde question, pour la simple et bonne raison que j’ai été éduqué à être bien plus pragmatique que philosophique et compréhensif. Donc, petit tour dans la chambre, il a l’air d’y être passé en coup de vent, puisqu’il y a des trucs dérangés depuis que j’en suis sorti. Je remonte la piste dans les couloirs, et oooh surprise, je tombe sur les béquilles, lâchement abandonnées en plein milieu du couloir. Je crois que s’il se repète la cheville, je vais lui réduire l’autre en miettes pour lui apprendre à arrêter de faire le con avec ses pauvres os qui ne demandent pas mieux qu’on leur foute la paix pour qu’ils se ressoudent.
La légère odeur de clope dans les chiottes me renseigne sur sa position, et je signale ma présence ( parce que je fais pas du tout de bruit en marchant, dingue non ? ) d’un long soupir.

« Charity, tu veux pas sortir de là ? … »

Aucune réponse. Je sais que j’ai l’air un peu con de dire ça, mais je vois pas du tout comment il peut espérer que ça se passe bien entre nous s’il ne me dit rien. Merde quoi. Moi je fais ce que je veux parce que je sais me gérer et que je ne claquerais pas de crise d’angoisse existentielle comme ça, donc j’ai le droit de lui cacher des choses et de ne rien dire quand – par exemple – j’ai pas du tout envie de baiser.
Bon ok, j’ai peut-être pas été du plus discret dans les douches, mais moi au moins je me suis pas barré en courant et en abandonnant mes béquilles au milieu de nulle part. Dans la mesure où je n’ai pas de béquilles, c’est sûr que c’est plus facile pour moi. Sans compter que c’est dangereux, un mec un peu con peut se péter les dents en trébuchant dedans, et là, bonjour les emmerdes… ( Ou pas. ) Bref. Je cogne contre la porte, un léger coup de poing.

« Charity, ouvre-moi ! »

Bordel de pute borgne je dois avoir l’air con en plus ! Et puis, grave repère t’sais, on voit à des kilomètres à la ronde qu’on sort d’une dispute, et que je tente de rattraper le coup. Bon c’est pas exactement ce qu’il s’est passé mais dans l’idée c’est plus ou moins ça. Et de toute manière ça m’énerve sérieusement d’être aussi repérable, et j’aime pas avoir l’air con non plus mais ça c’est pas tellement le sujet et…
Et merde putain, tu vas ouvrir oui ?

« Charity. Tu ferais mieux d’ouvrir. »

Parce que là, je commence sérieusement à me choper les nerfs. Je contracte les mâchoires nerveusement en sentant le léger reflux d’alcool qui me vient de l’intérieur des chiottes, et ce connard – même s’il m’entend, c’est obligé qu’il m’entende – ne me répond toujours pas. Technique de l’autruche : « j’te vois pas, tu m’vois pas ». Bordel bordel bordel bordel bordel. Reste calme Silence, reste très calme ou tu vas lui faire peur…

« CHAR… Bon ok. T’es prévenu. »

Comme dirait Murmure « à la gueulante, préfère toujours la mise en garde ». Et comme dirait Vertige « de toute façon, y’a que le forcing qui marche ». Moi je fais un mix des deux, je préviens à la Murmure, et je charge à la Vertige. Concrètement ça veut dire que la porte se prend mes soixante-seize kilos de muscles pas jouasses sur la gueule, et que comme toutes les portes du monde ( qui ne font pas partie de la catégorie de ces putes de portes blindées ), elle cède devant mes arguments.
En résumé : entrée tout en crac et en boum pour le grand assassin hyper entraîné, qui est tellement entraîné qu’il ne se mange pas le mur d’en face. Et puis j’sais pas, y’a tout mon énervement qui retombe d’un seul coup quand je vois sa gueule. Ca retombe tellement violemment que si ça pouvait, ça ferait " boum " par terre, comme un truc lourd qu'on a laissé s'éclater sur la plancher. Et je me sens minable, mais alors minable d’un coup…
J’ai envie d’aller m’enterrer vivant dehors et d’attendre quelques années.
Je soupire, recule d’un pas, et porte une main à mon visage :

« Non… Sérieux Charity, m’énerve pas comme ça, c’est dangereux… »


Sans blague.
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Charity Raven
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Juil - 11:54

Comment dire, c'est un peu... pitoyable... Non ? Si hein ... ? Bon... J'ai honte, là. Vous ètes contents ? Oui, donc faites pas chier, et laissez moi dans mes chiottes. Ouais, merde quoi, j'ai eu un gros coup de flip, et je négocie avec lui, mais c'est dur. Ce con voudrait bien me faire reste là où je suis, c'est à dire dans le toilette. J'ai peur de quoi au juste ? ... Ah oui c'est vrai, rien que d'y penser, j'ai le coeur qui vient faire un p'tit tour dans mes tripes pour voir comment c'est là dedans. Je sens que l'ongle de mon pouce va y passer, attends, j'attaque l'index là...

Ma clope est finie, la fête aussi.

Merde, attends, ça coule un peu sur ma joue là, rattrapes le truc ! Hop, allez, on s'essuie la bouche très élégament, mais comme personne nous voit, on s'en branle. J'entends un long soupir, ça, c'est Silence qui m'a trouvé, je sais pas comment d'ailleurs. Je sursaute, le truc, c'est que je l'ai pas entendu arrivé, et que avec le carrelage, j'aurais quand même pu avoir le droit aux bruits spongieux de ses pieds mouillés sur le sol. Ah bah non, même pas. Saloperie de discrètion, pas faute d'avoir tendu l'oreille pourtant. Il m'apelle, et, evidemment, je répond pas. Tout ce que je trouve d'intelligent à faire, c'est de me plaquer contre le mur du fond (J'étais coté porte avant.), entre le chiot et la cloison de droite. J'ai de la tuyauterie dans le dos, mais au moins je suis pas dehors avec tout ce qui me fait peur.

Il me re-appelle en tapant la porte, je replie mes genoux contre ma poitrine tellement moins musclée que la sienne en lapant mon porto. Voilà, des tas de gamins sont morts au Darfour, et continue de mourir d'ailleurs, bande de cons, et moi, le drame de mon existence, c'est de sortir des chiottes. Comme quoi, relativiser, ça peut pas faire de mal. Pas à moi en tout cas. Le pire, peut être, c'est que j'ai quelque par envie de voir Silence, mais que d'un autre coté, ça me terrifie totalement. Je sais pas trop pourquoi, j'ai l'impression qu'on me cache des trucs, et ça me fait angoisser. Vas comprendre. Mais le porto commence à faire son effet, alors j'ai d'une, plus chaud, et de deux, moins peur. Un tout petit moins peur ? Enfin j'ai peur comme on pourrait avoir peur dans du coton, c'est à dire qu'on le sent pas trop. Il me faut au moins ça pour pas me mettre à pleurer chaque fois qu'il m'interpelle comme ça. Nan mais j'ai l'impression d'être retourné au collège, à croire que je me suis planqué dans des chiottes toute ma vie.

Chouette, il passe aux menaces !

Noooon, je veux crever ici, je veux pas sortir, laisse mooouaaaaa !! J'ai peur j'ai peur ! Il est beau le mâle viril, il est magnifique là. Mais comment vous faites pour lire ça ? C'est de la merde, ça raconte l'histoire d'un type qui se planquait dans les chiottes parce qu'il avait peur de... Retomber amoureux, oui, c'est ça. Bravooooo !!! Mais quelle conclusion magnifique ! Il lui aura fallut beaucoup d'années d'existence pour arrivée à cette conclusion ! Donc là, il est censé sortir des chiottes en gueulant « JE T'AIME ! » sans laisser le temps faire un peu son oeuvre et en souhaitant la mort à ce scènariste à la con. Si on suit la sitcom comme il faut.

Mais non, ce putois reste là où il est avec son putain de Porto.

Je sens la tension monter de l'autre coté de la porte, mais tout ce que je trouve à faire, c'est me caller un peu plus contre le mur et de pencher un peu plus la tête en avant. Mais pas longtemps. Dix kilos de porte de brisent dans un grand bruit, et v'là le Silence dans la place.

Attendant le coup, je me suis protèger la tête avec les bras, et j'ai regardé ma vie défiler devant mes yeux en bouffant mentalement du pop-corn et en me disant que c'était un putain de navet.

Ouais, cool, la séance est finie, et je m'en suis pas pris plein la gueule, la porte à claqué contre le mur, et la silhouette de Silence s'est découpée à travers la lumière du couloir, la pure classe. Je l'ai regardé à travers mon monceau de bras, absolument terrorisé, pusi j'les ai baissé, finalement, c'était pas une super protection contre environ un mètre soixante quinze de muscle. Ouais, parce que ce con est musclé en plus, et ça se voit.

- Non… Sérieux Charity...

- Désolé...

- M’énerve pas comme ça...

- Désolé...

- C’est dangereux…

- Désolé... ?

La pitoyabilité fait homme, tout ce que je trouve à dire, c'est m'excuser platement. Faudrait quand même que je lui explique pourquoi j'me suis chié dessus, non ? Non... Ca va partir en boulet de canon dans sa gueule, et je vais me mettre à chialer comme un môme, et j'y tiens vraiment pas. Le fait que j'ai un peu bu ne va rien arranger, evidemment. Bon, lui fournir une explication satisfaisante pour ma petite crise d'angoisse passagère et anodine.
Pas d'idées.
Ma tête baissée vers le bas, mon front sur mes genoux, le nez dans la bouteille de Porto ( Ou à moins de cinq centimètres en tout cas. ), je suis à peu près zen. Mais fournir une explication... Je sais pas, je tiens pas particulièrement à parler de moi, pas sous cet aspect là. J'ai flippé, voilà, c'est tout, on passe à autre chose ?

- D'solé... Je... Et... Enfin voilà quoi.

Je marmone ça dans mes genoux. Embryon d'explication pas satisfaisante du tout. Me lever ? Bande de malades ! Vous croyez vraiment que je vais quitter cette position où je me sens si inférieur ?!

- J'sais pas, désolé, j'ai p'tète mal interprété ? Ouais, sûrement, j'ai cru que... Oh, j'sais pas... T'avoir forcé la main, un truc comme ça, alors j'ai flippé...

Ouais, une explication possible parmit tant d'autres. Bien sur, j'ai toujours le front soigneusement calé contre mes genoux, que j'en ai mal à la nuque d'ailleurs. Je ferme mon auriculaire et mon anulaire droit, et je pointe mon majeur et mon index tendu sur ma tempe, puis je fais un « boum » très expressif.
Ouais, il n'y avait pas que ça, effectivement, il y avait aussi l'idée de pas boire qui m'avait fait perdre tout mes moyens, y avait aussi que... Enfin toutes les raisons que j'avais cité précédemment qui m'ont fait un magnifique retour de bâton en plein dans ma gueule, y avait aussi...

Le reste.

Ce qui nous donnait, au final, une vision magnifique de ma personne avec une jupe en cuir et des bas résilles en train d'enquiller des petits garçons avec un tonneau d'Absinthe à moitié vide dans la main. Puis tout un tas d'autres trucs de ce style. J'ai voulu fuir, c'était légitime.

Je crois ?

Puis là, soudain, y a un truc qui m'a pris à la gorge de façon magnifique.

Pas par rapport à moi, par rapport à lui. C'est con, mais j'me suis dis que ça avait peut être son important, nan ? Ce con s'est emporté sur la porte, à tué des parents à moi, et moi, j'ai même pas peur, j'ai même pas la haine contre lui tu vois ? Je veux pas qu'il culpabilise de ma connerie, en fait...

- Mais... C'pas ta faute tu sais... J'suis très con, mais c'est pas de toi spécialement que j'ai eu peur, c'est juste euh... D'ma propre connerie, je crois.

Petit blanc. C'était une évidence, mais ça méritait d'être dit.

- J'suis con hein ?

Nan mais, sérieux, on doit se dire chacun de notre coté « bordel mais comment fait celui d'en face pour pas péter un cable et s'enfuir en hurlant ? ». Bah nan, j'me suis pas tiré (enfin pas très loin.), et lui non plus. J'sais pas pourquoi, on est pas des pièces de choix pourtant. ( Enfin si, lui, physiquement, il tient super bien la route. ) Mais ça me passerait pas par la tête de me casser à cause de lui, si c'était le cas, ça serait à cause de ma gueule je pense, quand je commencerais à gerber le dégout par les oreilles.

Tu vois quoi ?
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Juil - 18:43

C’était évidemment pas la bonne manière de procéder – si Murmure avait été là il aurait pas pu s’empêcher de me le faire remarquer en long en large et en travers, et de m’expliquer pendant de longues heures pourquoi il aurait fallu ne pas faire ça. Ouais bah comment dire, c’est fait. Je reste debout comme un con – que je suis ouais je sais – à écoute ce que bafouille plutôt que dit Charity face à moi. D’abord, il explique très clairement que « voilà quoi ». Et même si l’expression tout seule ne veut strictement rien dire, je suis assez d’accord sur le principe. « Voilà quoi », ça résume brillamment toute l’affaire. A ma gauche, Silence, aka un mec complètement paumé et désaxé, qui sait pas ce qu’il veut et qui défonce des portes et tue des gens quand on le chauffe d’un peu trop près, à ma gauche, Charity, qui lui ne sait tout simplement pas ce qu’il veut.
Ouais. Bah on est pas sorti des orties, tous les deux. Je sais même pas si on peut dire tous les deux, en fait. Fait chier. Je passe une main dans mes cheveux avec sur le visage une ébauche d’expression très ennuyée – non je ne m’ennuie pas, mais je m’ennuie tout seul, subtile nuance – et attend la suite, avec plus ou moins de calme. Je sais même pas ce que je cherche – même si « chercher » n’est pas le bon mot, parce que je subis plus qu’autre une irrépressible attirance pour ce type là par terre – parce que je sais très bien que l’Ordre va me rappeler, que Sacrilège apprécierait pas du tout s’il savait et que…
J’ai pas envie de penser à toutes les conséquents que peut induire mon comportement, je veux juste qu’on aille se recoucher, effacer ce qu’il s’est passé, et juste passer des moments, disons, pas trop mauvais, en attendant… En attendant la suite des évènements. J’devrais peut-être lui dire, mais je suis sûr que ça va pas lui plaire. Et ça, c’pas mon but, loin de là.
Je pousse un très léger soupir, à peine perceptible, en entendant la suite. Silence, roi de la simulation ? Me suis peut-être un peu surestimé. J’hausse légèrement des épaules.

« Mais non tu m’as pas forcé ni rien… »

Son geste ensuite me fait à nouveau soupirer, et je m’avance un peu vers lui, avant de m’accroupir, une main pendant entre les cuisses, à mon habitude. J’le jauge du regard, juste, j’essaie très professionnellement de savoir ce qui lui arrive, à quoi il pense et pourquoi. Mais y’a rien à faire, ce mec est du genre de ceux que j’arrive pas à cerner, qui ont des réactions pour le moins déconcertantes et inattendues, et ça, ça cadre pas avec ma connaissance de la nature humaine.
En tous cas, il a l’air de tenir à ce que je sache qu’il n’a pas peur de moi – ce qui est un très bon point, pour moi, et ce que je ne comprends pas mieux que le reste. Logiquement, si on se raccroche simplement aux évènements qui se sont déroulés, il devrait non ? Il a bien vu que je suis un putain de dangereux tueur, que ça me fait ni chaud ni froid ni plaisir ni dégoût, et qu’une fois que j’ai décidé que rien ne se mettrait en travers de mon chemin, y’a pas grand-chose qui résiste. Il a vu tout ça. Alors pourquoi il a pas peur de moi ?
Non que ça m’ennuie. Au contraire. Je suis content, parce que je sais pas du tout comment j’aurais fait si ça avait été le cas. J’aurais sûrement envoyé quelque chose à l’Ordre indiquant que Stigmate est introuvable dans cette prison de merde, et j’aurais été rappelé illico presto. Tout aurait repris, et j’aurais été de nouveau le Silence normal, j’aurais coloré mes tifs, et j’serais parti ailleurs…
De préférence loin.
Mais là non. Il a pas peur. Ca me donne de l’espoir. Je reste. C’est con, comme enchaînement, c’est très égoïste de ma part mais j’peux pas m’empêcher d’essayer d’arranger les choses, et de faire je sais pas quoi avant que tout me retombe sur la gueule.
C’est pas seulement égoïste, c’est aussi complètement suicidaire. Mais mon légendaire sens de la survie est annihilé, plus là, parti en vacances, en RTT, bref, il s’est cassé, et il me laisse tout seul face à un Charity que je comprends de moins en moins à mesure que le temps passe. J’incline un peu la tête sur le côté, et hausse des épaules.

« Non t’es pas con… Tu sais Charity… Enfin, oui, tu le sais sûrement. J’suis pas un petit machin sans défense, ça va de ce côté-là. J’encaisse super bien, si j’me concentre un peu on dirait qu’il m’est rien arrivé. »

Ou presque. Mais ça, il a pas besoin de le savoir vraiment, j’ai pas trop envie. J’aime bien passer pour le super mec trop fort nerveusement et tout, même si je craque de plus en plus régulièrement ces derniers, et que y’a que Murmure qu’est au courant même. Il y peut pas grand-chose d’ailleurs.

« Alors tu sais… Si tu préfères qu’on arrête tout parce qu’on est deux mecs, et que toi, t’aimes pas ça… Tu ferais mieux de me le dire tout de suite. Parce que je suis pas très bon en sous-entendus. »
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Juil - 20:48

Je comprend pas bien ces quelques phrases. Qu'est ce qui t'es arrivé Silence ? Je ne le saurais sans doute jamais hein ? Pourquoi tu te crispes pour les choses les plus simples du monde ? Pourquoi moi ? Pourquoi on est aussi insuportablement cons ?

Foutus questions.

Il s'est acroupie près de moi, je constate ça en relevant timidement la tête. Et puis j'me sens super con soudain, parce que j'arrive pas à me souvenir de la cause de ma peur. Prticulièrement abruti je suis n'est ce pas ? Ouais un peu hein... Désolant. Je tiendrais un peu à mon intégrité mentale, je m'enfuirais. Et beh pourtant j'le fais pas. Et j'écoute gentillement ce que Silence me dit.

...

Vexé.

- Ah mais nan ! Réaction violente et outragée. Nan mais... J'm'en fous, j'veux qu'tu restes. C'est le reste qui va se faire mettre.

Bon, ben ça c'est dit hein... Bon, maintenant, je vais me pendre ? Nan, arrêtes un peu de te prendre la tête abruti. Je saute acroupi, et fait une petite grimace de douleur, pour la forme. Monsieur pied, t'arrêtes de faire chier ton monde et tu te ressoudes correctement, tu veux ? Nan, tu veux pas. Tant pis. Je regarde Silence dans les yeux, assez près de lui du coup. Là, tu les vois mes rides, nan ? Ben pourquoi tu t'enfuis pas ?
Je suis obligé de tomber à genoux pour pouvoir me raprocher de toi, et de t'embrasser donc. Avec la langue. J'ai réussit à engager le truc avec douceur, à pas te péter les chicots, mais la douleur mal gèrée de la chut donne à mon baiser une avidité imprévu. En fait, j'ai passé mon bras sur ta nuque. J'ai quand même réussit à me receptionner souplement et à tomber doucement (Merci muscles des cuisses !), donc sans te faire mal. Je suis pas encore totalement bon pour la casse...
J'sais pas trop pourquoi j'ai fait ça, dans des chiottes, dans le noir, piouf ça m'est venu. J'voulais prouver que j'aimais les mecs aussi, je crois. Que j'étais sédui, ce genre de trucs. Des trucs cons, des trucs dignes de moi.

Voilà voilà...

Je sais pas si je t'ai rassuré mec...

Enfin moi je le suis.

Je sais plus trop, par un accord tacite sans doute, on a décidé que le pieu était une destination rêvée dans cette minute ci. La main confortablement calée sur sa hanche, enfin en haut, sinon ça fait loin, j'ai pas couru après ces putains de béquilles. Je peux marcher sans, et je hurle même pas de douleur. Enfin si, j'ai mal, un peu, mais c'est pas grave... J'réfléchis à un truc vachemente terre à terre, mais qui mérite d'être pensé... C'est con, et je m'aperçois à quel point je suis irresponsable. Je vous expose les faits suivant :

Mon ex-femme est morte du SIDA.

J'ai pas fais le test.

Voilà, aussi con que ça. Une idée qui m'est montée à la tête comme ça d'un coup d'un seul. Elle me trompait alors qu'on couchait encore ensemble, et je sais pas si elle l'avait déjà à ce moment là, et si... Voilà quoi. Enfin je serais sûrement déjà mort depuis le temps, mais voilà. Ou j'l'ai ptète chopé depuis, j'ai pas fais vraiment gaffe... Puis j'ai tellement fait une croix sur ma vie sexuelle, que j'ai même pas de capotes. Honte à moi. Jamais eu le courage de faire ce putain de test VIH à la con. Mais ça fait dix ans maintenant... C'est loin...

J'ai bien encore la trace de l'alliance sur mon anulaire.

Je me couche à coté de Silence, pose la bouteille à coté du lit. Mes groles et mon fut' finissent sur le sol, sans moi. J'me sens plus serein d'un coup, c'est surement pour ça que mes bras on finit autour de toi. Pas plus. Assez de violence pour aujourd'hui. J'ai regagné le lit, je suis content, voilà quoi. Il aura fallu le temps, mais je suis à peu près... Confiant. Y reste un risque, mais y a toujours un risque de toute façon, non ? Y a p't'ète un risque que je pourisse sur pied, y a p't'ète un risque que toi aussi, y a p't'ète un risque que mon corps ne convienne pas au tien, y a p't'ète un risque que...

Voilà quoi.

L'alcool aide. Parfois.

- Ca me gène pas que tu sois un mec... Vraiment pas. C'est mieux même...

J'balance ça comme ça, comme une tarte à la gueule.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Juil - 19:12

Déclaration à celui.


" Je suis un alligator et je marche… "

Ca devrait m’interpeller, ça devrait ne pas me plaire et me faire partir en courant à des kilomètres de là, le temps de calmer ma tension artérielle et tout le bordel qui va avec mais… Mais non. J’le laisse m’embrasser – avec la langue – me calmer, me laisser persuader que c’est pas grave si je reste là, encore un peu, juste un peu. Evidemment que c’est grave, mais non, ça va aller. On est comme ça, quand on décide de rien, on prend ce qui vient tant que ça va, en croisant les doigts pour que ça se remarque pas trop.
Si j’essaie d’analyser la situation, c’est peut-être parce que ses réactions sont sincères, et qu’il agit un peu comme si j’étais quelque chose qui valait qu’on y fasse gaffe pour autre chose que pour ses super capacités de défense et d’attaque. Mine de rien, c’est pas souvent. J’ai pas très envie d’analyser, alors je réponds simplement à son baiser, sans – trop – me soucier du fait que la porte est ouverte dans mon dos, que par conséquent je suis complètement exposé à toute attaque et que… Oh et puis merde.

" Tu es un rhinocéros et tu danses… "

On repart vers la chambre, avec votre serviteur dans le rôle des béquilles – qui restent abandonnées dans le couloir, tant pis pour elles – et je râle des trucs à voix basse, du genre que s’il se tient pas tranquille, je lui pète l’autre cheville pour qu’il soit obligé. Des menaces débiles parce qu’il a très bien compris que j’vais pas le faire. Mais que je profère quand même, on sait jamais, j’suis tellement imprévisible… On arrive dans la chambre rapidement, je jette mon jeans au sol, et, encore une fois plus qu’à moitié à poil, je me glisse dans le pieu, m’enfouissant sous la couverture avec soulagement. C’est pas qu’il fait froid dans les couloirs oh non hein, disons qu’on y a pas chaud, surtout quand on se balade avec la peau humide sans t-shirt. Et qu’on est censé être une victime des plus privilégiées du coup de froid du siècle.
Comment ça je suis inconscient et j’aligne les conneries ?
J’ai un petit soupir de soulagement quand je sens les bras de Charity autour de moi, et je cache contre lui mon début de fièvre, mes frissons qui vont bien finir par s’arrêter, et je ferme les yeux. Retour à la case départ, c’est maintenant que le réalisateur peut couper toutes les scènes loupées qui se sont déroulées avant. Ah ça marche pas comme ça la vie ? C’est con, j’aurais bien aimé.

" Je suis un alligator et je marche… "

Y’a un souffle de voix qui m’parvient aux oreilles, et je capte vaguement que finalement, c’est pas le fait que je sois un mec qui rebute Charity comme ça. Ca doit être mon côté tueur implacable et même pas sanguinaire alors. Cela dit, ça a pas l’air de le faire partir en courant non plus, je trouve ça plutôt encourageant. M’enfin paraît que j’me contente de peu. Je frotte ma joue contre son épaule, rouvre un peu les yeux pour jeter un regard de surveillance aux endroits accessibles. Pas de menace immédiatement visible, alors je les referme, et lâche un petit roucoulement.
Moi, j’ai calé mes jambes contre les siennes, et mes bras entre nous, plaqués contre sa poitrine. J’aime cette place-là, si j’pouvais j’en bougerais pas pour les dix prochaines années à venir – je crains que ce soit malheureusement impossible, y’a bien une bande de rabats-joie auxquels je veux pas trop penser qui viendront certainement me chercher par la peau des couilles.
C’est pas le sujet merde, putain je vais penser à autre chose, oui ou merde ? Je serre les mâchoires contre lui, cache un peu plus mon visage dans le creux de son cou, et mon bras gauche se déplie pour que ma main vienne caresser son flanc, dans l’optique de détourner son attention de mes signes extérieurs d’agacement. Déformation professionnelle que voulez-vous, je peux pas m’empêcher de penser à protéger mes actions des appréciations des autres. C’est pas chiant, non, c’est juste un pli à prendre, une putain de saleté de mauvaise habitude qui fait que j’ai la spontanéité d’une pince monseigneur tordue. Rien de grave. C’juste un peu gênant. On fait avec. Y’a pas de lézard, franchement.
Tout a bien été, tout va bien, tout ira bien.
Et puis j’serais promu reine d’Angleterre parce qu’on découvrira que j’fais partie de la famille royale et que j’étais une petite fille quand j’avais un an, aussi. J’y crois beaucoup à mes conneries, oh ouais, j’y crois, ça me fait mal tellement j’en suis persuadé.
C’est pas être défaitiste, que ça s’appelle, c’est juste être bien embrigadé, c’est tout. Je sais ce qu’il va se passer, y’a même deux options, le pire et le mieux, j’les ai juste pas encore classifiées entre elles. En attendant, même s’il n’est aucunement capable de rivaliser ne serait-ce qu’avec Sacrilège, ben j’me sens en sécurité dans les bras de Cha, j’me sens bien à ma place, à un endroit d’où j’ai pas envie de partir.

" Je suis porté par un centaure… "

Ca fait environ dix minutes qu’il a parlé, il dort pas – j’l’entends – par contre lui il croit peut-être que j’me suis endormi, parce que j’ai ralenti ma respiration tout pile comme si j’dormais. J’ai à nouveau un peu de fièvre – est-ce que ça les ferait chier de faire chauffer le couloir aussi, franchement ? – mais ça va, je tiens le choc. Je tiens toujours le choc, faut pas chercher, c’t’une loi physique immuable. Je bouge un peu, l’embrasse sur la mâchoire.

« Pourquoi c’est mieux ? »

J’ai la voix basse, un peu pâteuse, mais rien de trop catastrophique, ça va. Il sent le porto, le tabac, sa propre odeur masculine, ce genre de trucs. Je préfère ça au « rien » qu’il y avait à l’hôpital, et je me cale contre lui plus étroitement, gardant les yeux étroitement fermés, la main caressant toujours son flanc gentiment, lentement. Pas plus loin, je pense que tout le monde a eu sa dose pour aujourd’hui, là.
C’est pas chiant d’être moi, non, c’est juste un pli à prendre, une putain de saleté de mauvaise habitude.

" Jamais je ne suis seul quand la ville dort… "
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Juil - 14:55

Mais j'ai pas une chanson mignonne à te dédier moi....
Rassures toi, l'idée est là.


Je crois qu'on ne parle bien que de ce qu'on ne connait pas, ou alors faut que ça soit très loin de toi, désolé d'être un peu vide donc. Pas très bon en description je suis. J'ai un peu l'impression d'être dans une hallucination. J'attends de me réveillé, mais en fait je dors pas. Bizarre hein ? Oh, des rêves comme ça, j'veux bien en faire tout les jours si tu veux. Ton odeur, ta présence, tout ça, j'aime bien moi...

Oh, comme c'est cucu.

Bah, c'pour ça que c'est bien sans doute. J'me sens souillé de connerie, et j'continue quand même, j'crois que j'vais plus faire dans le mélodrame, ça risque de lassé le lectorat, et le monsieur que je tiens dans mes bras aussi. On laisse couler, voilà, on angoisse pas, oui c'est bien, on reste zen, exactement, oui, comme ça, et voilà... Y a pas de morts ? Nan, y en a pas. Autant quand un truc te tombe sur la gueule, tu vois rien arriver et tu te prends une grosse baffe, autant quand c'est un truc bien qui arrive, ça vient plus doucement. Ca prend de la place, ça s'intalle, et t'es content. J'y crois avec la naïveté d'un gamin, et ça me convient parfaitement.

On verra les merdes plus tard.

Nan mais j'savoure là un peu tu vois, chut, fermez vos gueules. Ca fait chier de parler alors qu'il y a rien à dire, ça me déconcentre...

Content content content. Silence.

...

Blanc.


- Pourquoi c'est mieux ?

Hum... ? Oh, je croyais qu'il dormait, bah j'me sens con maintenant d'être rester comme ça, tout silencieux. A baigner comme ça dans une ambiance euphorique. C'est tout dans le contentement là, depuis un moment en fait. On profite, on profite. Me contenterais je de peu ? Possible. Bah c'est mieux comme ça hein, ça s'apprend ce genre de chose. Puis c'est pas si peu...

- Bah, toi en femme, c'pas pareil, c'est sûrement pas mieux, c'est toi pour toi qu'j'aime bien.

Seigneur cucul in dah place. Vous me pardonnerez cette bavure là de plus non ? Oh, allez, s'il vous plaît. Ouais bon, faites pas chier, voilà. L'ambiance est assez lourde, mais une lourdeur pas désagréable, genre tu sens les gentilles secondes en train de passer, tu penses à des conneries. Voilà quoi. Finalement ça me plait bien, cet air niais. Sûrement pour ça que je lui grogne dans son cou. Le cou de Silence...
J'ose pas casser le truc. Atteindre personnellement une certaine stabilité emotionnelle, ça arrive pas tout les jours, penses pas mec, penses pas...

Faith.

Oui, evidemment, si tu le dis comme ça... Merde. Faut bien que je m'en occupe, de c'te brave femme là. Egoïstement, j'ai envie de faire comme si j'avais pas pensé, me recaler contre Silence, l'embrasser, et m'endormir bêtement, mais j'me doute que ça va pas être possible. Saloperie de conscience ! Puis j'ose pas demander comme ça froidement à Silence «  Ouais, t'as fais quoi de ma soeur après en fait ? », ça serait manquer de délicatesse. J'suis grand (Tout est relatif. ), j'vais bien la retrouver. Sauf si elle est rentrée en France, là j'vais avoir un peu de mal à remettre la main dessus. J'ai pas la moindre idée de l'endroit où elle peut bien crècher. C'est horrible, je savais parfaitement où se trouvait Hope, mais Faith, que dalle. C'est sûrement pour ça que quand elle s'est suicidé, ça m'a foutu une grosse mandale, on était relativement proche. Oh, j'étais pas son meilleur pote, mais voilà quoi, j'étais là, un tout petit peu. J'me demande comme ça se fait que j'arrive encore à faire des trucs alors que grande soeur est morte en fait. J'me demande comment je fais pour rester là alors que Moxie m'a crevé sous le nez. J'me demande pourquoi j'ai pas tué Rodolphe de mes blanches mains en fait.

On choisit ses amis, pas sa famille.

Casse-dédi à Silence. En attendant, j'me tortille pour attraper mon paquet de clopes, ce qui me donne une bonne excuse pour finir dos à Sil' un peu plus de temps que prévu pour choper un peu l'Porto. Y a des choses que je maitrise pas, comme ça, c'est pour brider la sensibilité, on va dire. Mais me voilà avec une clope au bec, sans brûler ce pauvre homme, et la bouteille dans une main. Je l'embrasse dans le cou, comme pour m'excuser de pas avoir été là deux demi secondes, et je lui tends mon paquet avec le briquet en bonus. Pour pas qu'il se lève pour aller chercher le sien, pour pas qu'il s'en aille.

Seigneur cucul, le retour de l'invincible.

Rôh, merde hein.

- Euh... Silence ? Faut que j'aille à la quète de ma soeur.... Hum... A un moment.

J'sais pas si ça se sent, mais j'ai autant envie de décarer de là que de me foutre une balle dans le pied. Désolé, le tact était pas fourni avec, malheureusement.

Mais l'idée est là.
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