Sadismus Jail
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Sadismus Jail

Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']

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Charity Raven
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MessageSujet: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMar 24 Juin - 21:31

On me pose gentillement sur le lit, et voilà le Silence qui se met à réfléchir de partout en marmonant tout seul ou je sais pas quoi. C'est assez effrayant quand même, je dis un truc, qui pour tout mec normal, serait franchement impossible et très con, et lui il le fait. Il est pas censé appeler les infirmières pour dire que je suis très nerveux, et me réconforter en disant qu'il faut que je reste ici pour mon bien ? Ben non, le v'la en train de forcer le cadenas où sont rangés mes fringues je crois, un truc que je convoite depuis un moment. J'enfile avec une T-shirt sale, un boxer qu'à dû voir aussi de meilleur jours et un jeans un peu brûlé. L'autre, il regarde par la fenêtre, mais on va pas la descendre en rappel ou un truc du genre, c'est complètement con, mais je suis sur qu'il envisage tout. C'est flippant.
Bien sur, je n'envisage pas une seconde qu'il rate.
Il se met à marcher partout, et moi je tire sur ma clope, content. Je vais sortir avec Silence, je pouvais pas rêver mieux. On m'aurait dit ça hier, j'aurais rie très fort et je me serais retourner pour regarder la petite tâche sur ma table de chevet en songeant à la meilleur manière de me pendre. Mais pas là. Là, je savoure une cigarette bien méritée avec un mec qui tourne en rond dans la pièce en cherchant comme un fond un moyen de me tirer de là, juste pour me faire plaisir. Vas y mon petit, continue de marcher. Je ne dis rien et le regarde, admire sa gestuelle, et l'air qu'il a quand il réfléchie très fort.
Finalement, il a pas l'air de pédaler tant dans la panurge que ça, vu qu'il se retourne d'un coup vers moi, s'appuie devant moi et me demande si je peux enlever mon pansement.

Ouais, j'pense, j'sais pas.

Et il repart j'sais pas où. Moi, docile, j'attaque avec mes ongles les trucs compliqués qu'ils ont collé sur mon visage. Après quelques grognements et débattage de doigts, j'arrache les trucs collant et tout me reste dans les mains. D'un coup on respire mieux quand même. Je touche vaguement mon nez, il a pas l'air trop déformé, ça devrait passer. Silence revient et je le regarde en haussant un sourcil, du style « qu'est ce que tu vas nous sortir maintenant ? », mais bien sur, je ne doute pas un moment que d'ici quelques minutes, je serais dehors au milieu des verts pâturages en train de savourer l'odeur douce de la liberté. Il me tend sa veste, et je bronche pas trop. Ouais, j'suis un peu légèrement blessé, j'ai le droit à la seule veste, puis à Hermannstrasse, mais bon, ça me chiffone un peu de le voir sortir comme ça en débardeur dans le nord de l'Allemagne.
On sort, moi j'essaye de marcher sans avoir l'air trop mourru, puis faire rentrer des attelles dans des bottes, c'est un peu chaud à la base, alors marcher avec, j'vous racontes même pas. On croise un légion de moches qui courent toute vers le même endroit. Putain, t'as pas foutu le feu quand même Sil' ? Non, ça sonne pas, mais j'espère que c'est quand même pas trop le bordel. Je me dirige, confiant, mais en trainant un peu la patte vers la sortie. Le passage d'un moindre représentant du personnel soignant me fait me crisper et baisser la tête. L'autre, lui, il garde tout son naturel. Limite si il va pas tailler une bavette avec un mec du coin. La dame de l'accueil lui sort un truc pas très sympa pour moi, et je me raproche discrètemen t de Silence en montrant les dents, mais cette conne a pas vu. Tant pis pour son cul, casses toi la moche.
Puis on est dehors, enfin.
Il me prend le bras affectueusement (Puis tant qu'à faire, ça m'arrange, je vais pour discrètement m'appuyer dessus, ni vu ni connu v'la que j't'embrouille. ), et me rassures sur le fait qu'une fois à la prison, plus personne pourra m'emmerder. J'vais donc pouvoir profiter de mon congé maladie de deux mois ! Youhouhou !
Bon, le trajet prison/hôpital est peut être un peu plus long que je ne le pensais, et je commence à boiter bas. Mais, je vais y arriver ! J'appuie ma tête un petit moment sur l'épaule de Silence.

- Bordel... Merci une deuxième fois, Silence...

Le chat est content lui, il est bien au chaud et ça fait un petit radiateur portatif. Tombe bien, j'avais un peu froid, genre. Puis bon, le trajet se déroule, je dis un peu n'importe quoi, ce qui me passe part la tête, et je communique mon soulagement d'être dehors. J'sais pas pourquoi je hais tant les hôpitaux, c'est pas explicable tu vois. Enfin emmène moi à un truc style la croix rouge ou j'sais pas quoi, tu vas voir comme je vais gueuler.

...

On arrive. On grimpe vers sa chambre je pense, j'ai pas envie de voir la mienne pour l'instant. Chambre.... Six, je retiens. Hop, on rentre. Je me jette sur le lit et je m'allonge dessus, parce que j'suis quand même très fatigué. Enfin je supose qu'il a remarqué, vu que j'ai à peu près failli tomber cent six mille fois, et que cent six mille fois il m'a retenu. Peut être aussi que le fait que je sois tout blanc et que je pigne par intermitence aidait pas non plus. Je pense avoir été en meilleur forme, mais j'ai aussi été plus mal, au final, je m'en remettrais. J'enlève très, très délicatement mes bottes, fouuuuuu.... J'allume une clope.

Extase.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMar 24 Juin - 22:42

La partie la plus pénible du plan c’est bien évidemment de rentrer à la prison. Parce que Charity n’est mine de rien pas en excellente forme physique, et même s’il a commencé dès le début à parler pour ne rien franchement dire, je vois bien que ça lui est très pénible de traverser à pied cette putain de contrée désolée qui accueille la riante prison de Sadismus. ( Notez ici l’ironie dans le ton. ) En plus il y a un vent insidieux et très froid, heureusement que le chat n’est pas très lourd et lui tient chaud dans mon blouson. Quant à moi, ben je vais sûrement choper la grippe au pire, ou au mieux, le coup de froid de ma vie – j’ai beau être un assassin surentraîné, je suis aussi sensible au froid, faut pas croire. Grippe ou pas, c’est pas très grave au final, parce que ça en valait le coup. Il n’avait aucune envie de rester dans cet hôpital, même si c’était pour son bien, alors je le ramène à la prison, c’est normal.
Au fur et à mesure qu’on avance, il s’appuie de plus en plus sur moi, et quand on est à proximité de la prison, je suis quasiment obligé de le traîner par terre. Ca fait doucement rigoler ceux qui ont été postés à l’accueil, mais une réplique acide et un grand sourire plus tard, ils nous laissent entrer.
J’réfléchis pas trop à l’endroit où je l’amène, et on arrive dans ma chambre, manifestement soulagés tous les deux d’être enfin arrivés. Pendant qu’il retire précautionneusement ses bottes, je cherche quelque chose de chaud à me mettre sur le poil, parce que je me retiens de claquer des dents depuis une bonne demi-heure sans que le chauffage – qui laisse à désirer soit dit en passant – de la prison puisse y faire quelque chose. Finalement, je m’enroule dans le plaid en polaire qui traînait très à propos sur mon lit, et je vire mes chaussures pour me balader en chaussettes sur le carrelage.

C’est un peu con à dire, mais j’ai un peu peur de me poser sur le pieu à côté de lui, je sais pas comment il va réagir. Il a eu ce qu’il voulait, non ? … Je ferais peut-être bien de lui foutre la paix, maintenant, et de plutôt penser à foutre la main rapidement sur des médicaments traitant la fièvre, parce que j’en sens clairement une vague qui me monte à la tête.
Même fumer ça me tente pas, c’est pour dire. Mes yeux gris traînent sur le lit parfaitement fait de mon voisin de chambre, le grand type aux ch’veux verts. En fait, immense lui conviendrait mieux comme qualificatif. Il est impressionnant, mais c’est pas du tout un mec chiant, si on excepte sa maniaquerie chronique. Jamais pu savoir s’il clope ou pas dans cette pièce, je l’ai jamais vu faire, et il passe son temps à aérer et à diffuser du sent bon.
Par respect, je devrais aller ouvrir la fenêtre pour aérer la fumée de clope qui émane de celle que Charity vient d’allumer, mais je commence à peine à me réchauffer dans mon plaid, et j’ai pas du tout envie de me mesurer à nouveau avec l’air glacial du dehors.
D’ailleurs, il commence à faire sombre, la nuit tombe, et je me demande vaguement où je vais dormir cette nuit, même si la réponse ne m’intéresse que très moyennement. Je peux tout aussi bien ne pas dormir une nuit de plus, et ensuite aller à l’infirmerie pour que les employés y confirment que j’ai bel et bien chopé le coup de froid du siècle, et j’dormirai toute la journée là-bas. En parlant d’infirmerie…

« Ça va Charity ? »

Je m’approche un peu de lui et du lit à petits pas prudents, sans oser le toucher ou faire mine d’investir le plumard. C’est une trouille récurrente chez moi, ça, me faire dégager. J’ai besoin d’affection, et quand j’en réclame, c’est très ténu. Si je me fais rembarrer ça fait trop mal, c’est tout. Le chaton, en tous cas, découvre son nouveau territoire avec beaucoup de curiosité et de contentement. Y’avait aucun animal ici avant lui, alors c’est une pièce vierge de toute odeur, donc il est content et il fait le tour du propriétaire d’un air très satisfait, c’est marrant et mignon. Par contre, quand il saute sur le lit de Stjepan ( « appelle-moi par mon prénom » ), je l’en chasse en m’amenant vers lui, toujours à petits pas. Le plaid m’empêche de faire des enjambées de taille normale, j’ai un tout petit peu l’air d’un manchot empereur en migration. Bleu clair, le manchot empereur, avec des petites franges vers le bas. Puis des pieds avec chaussettes, une noire, une bleu rayée. Hermannstrauss a pas l’air exactement pour l’idée de se faire rattraper par un humain, parce qu’il saute immédiatement du pieu vers le sol, et va se cacher sous une armoire, avec de petits miaulements. Moi j’hausse juste des épaules, et resserre un peu le tissu en polaire sur moi, éteignant mes derniers gros frissons. Par contre, je sens clairement que mes tempes deviennent brûlantes, c’est désagréable au possible, et je suis sûr que j’ai rien du tout pour enrayer une montée de fièvre fulgurante ici.
Problème, l’infirmerie est sans doute déjà fermée à cette heure-ci, et les types qui sont de garde ne sont jamais sympas, donc j’ai pas envie de les voir. Je reviens vers mon armoire, cherchant avec très peu de conviction quelques médocs qui pourraient me servir, par miracle, fouillant dans mes fringues, les bracelets toujours clinquant autour de mes poignets.

« J’espère que t’as pas faim en tous cas… » Je tire une plaquette de médicament à moitié bouffée, la jauge du regard. À quoi ça sert ça déjà ? … Ça devrait faire l’affaire. « … Parce que là, c’est fermé, et on peut toujours courir pour avoir quelque chose à bouffer. »

Je sors les deux mains de mon plaid pour détacher les cachets de la plaquette, et en avale deux tout rond, sans eau. Goût dégueulasse. Les médicaments réintègrent mon panier de sous-vêtements, et je me retourne vers Charity avec un mince sourire fatigué, et les yeux sans doute brillants de fièvre. « Pour l’infirmerie même chose, on… Enfin, tu ferais mieux d’attendre demain, il paraît qu’ils sont pas très sympas en dehors de leurs horaires. »

Je suis pas très à l’aise, j’ai parfaitement conscience que c’est complètement con de me tenir aussi loin d’un mec dont j’étais si proche à l’hôpital y’a pas tellement de temps, mais voilà, j’ai vraiment la frousse de me faire envoyer bouler comme il faut. Je cache à nouveau mes mains sous le plaid, frissonnant plus discrètement.
Puis j’attends. J’sais pas quoi mais j’attends.
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Charity Raven
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMer 25 Juin - 6:36

Et voilà, dès qu'on est dans la pièce, Silence se met à nouveau à marcher partout dedans. Je le regarde aller et venir, un coup pour chercher une sorte le drap bizarre dont je ne me souviens plus le nom spécifique, un coup pour chasser le chat de l'autre lit, un coup pour bidouiller du coté de son armoire. Enfin entre deux, il s'assure gentillement de mon état de santé, et j'ai juste le temps de grogner un vague « Ouais » qu'il est reparti dans sa chasse au trésor mystérieuse. Ensuite, il va chercher des pillules dans son bordel en me disant que si j'avais soudain affreusement mal ou que je sois au bord de l'inanition, ben vu que les mecs de garde c'tous des connards, ben je pourrais me le fourrer dans le cul.
Puis voilà. Il a fini de bouger partout, et me regarde de loin avec une gêne que j'arrive pas à comprendre. Puis il est tout blanc aussi, et ça, ça va pas avec le blond. Enfin l'est encore plus pâle que d'habitude quoi. Je sens une tension envahir la pièce, et je ne sais pas d'où elle vient. Inquiet, je regarde Silence encore, dans les yeux. Il a pas l'air super bien. Bon, décidé, je me lève (Avec un manque de grâce et de force que je passerais sous silence. ), et me dirige vers lui clopin clopant. Qu'est ce qui ne va pas ? Il a l'air malade, peut être que la traversée dans le grand froid n'a pas aidé. Peut être que le stress du sauvetage Charitien l'a définitivement mit hors service. Enfin je pense pas, vu qu'il tue des mecs, c'est pas une petite sortie fraduleuse d'hôpital qui va lui faire un choc. Passons, je n'aime pas y penser. Je mets ma main sur son front, c'est bien c'que j'pense, fièvre. Il a dû le sentir qu'il était malade, vu qu'il a prit des medoc. Puis evidemment, il n'a rien dit dehors, je lui aurait filé la veste. Puis pourquoi il est si tendu bordel ? Je lui prend le pognet et je le tire. Bien sur, il aurait une grande facilité à resister et à s'enfuir en se dégageant de ma prise, mais pour ça, il devrait me faire plus ou moins mal, et si y a bien un truc que j'ai compris, c'est que les Silence, ça ne fait pas de mal aux Charity. Surtout pas. Et c'est assez flippant d'ailleurs, une telle protection, mais on fait avec...
Je le traine donc vers le lit, et je le fout dessus. T'es malade mec, c'est pas le moment de faire des tours de la pièce. Et puis, on était bien collé comme des sardines dans une boîte à l'hôpital, ça me gêne pas hein tu sais, je suis plus à ça près. Ou alors tu regrettes de m'avoir ramené...
Et si ?
J'ai fais une connerie ? Je sais pas, j'ai pas toujours été très adroit dans ma vie, Faith en est la preuve vivante. D'ailleurs, dès que je peux, je vais la voir, mais là, j'ai d'autres urgences locales. Enfin bref, je me couche à coté de lui, assez tendu moi aussi du coup, en ayant peur de faire mal. Je rajuste la couverture sur le p'tit père Silence et me colle à lui. Et si il me trouvait lourd et qu'il voulait que je m'en aille hein ? Faudrait mieux que je m'éloigne peut être non ? Ouais, mais j'ai froid et je sais pas si j'arriverais à ralier une autre pièce sans laisser quelques uns de mes organes derrière moi, alors je reste.
Ouh la bonne excuse.

- Dis... Silence.... Pourquoi tu... Enfin pourquoi moi ? Je suis pas quelqu'un de très... Interressant on vas dire...

Je dis ça avec mon visage artistiquement caché derrière mes bras, mes cheveux, son épaule, la couverture. Un max de protection. Tu sais quoi ? J'ai super peur de ta réponse, je m'attends presque à voir arriver une équipe de télé qui hurlerait « SUUUUPRIIIISE !!! Caméra cachée !!! », avec Moxie qu'arriverait en rigolant, Faith qui jouerais la game boy en riant aussi, et, la consécration ultime, Silence qui se relèverait et me donnerais des fleurs en se roulant par terre de rire, avec les larmes aux yeus et la bave aux lèvres.

Et j'en mourrais.

Je tire encore sur ma clope, et, comme elle était arrivée au flitre, je la balance au loin. Je suis gêné pour tout un tas de raison, la plus importante et la plus conne sans doute étant que Silence est de sexe masculin. Oui je sais, c'est neuneu, surtout que la population masculine de Sadismus est étonnament pas très hétéro, mais quelque part, ça me gêne pas mal. J'ai dû coucher dans ma vie avec trois mecs différents, et à chaque fois bourré. Un gamin de seize ans aurait plus d'experience que moi en la matière. Déjà avec les nanas, on va pas dire que j'étais un pro, alors bon... Puis, je sais pas, j'ai dis, ça me gênait, voilà. J'me souviens à peine de notre partie de jambe en l'air, j'me souviens juste m'être réveillé dans une flaque de vomit, comme souvent. La scène avait pas été franchement d'un romantisme absolu, loin de là. J'espère ne pas lui avoir fait mal. Enfin je sais que j'ai une descente un peu trop importante, et que ma consommation d'alcool dépasse largement celle recommandé, mais qu'est ce que tu veux que j'y fasse ? Y a rien à faire, j'ai pas le contrôle, j'ai toujours une très bonne excuse pour picoler tout seul.

Y a des scénarios qui se répètent, comme ça.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMer 25 Juin - 8:12

On se regarde comme deux abrutis pendant quelques secondes, mais même si je perçois avec une bonne dose d’acuité la connerie de cette situation, j’arrive pas à me dire qu’il faut que je bouge pour me rapprocher de lui. La simple perspective qu’il me jette me fait paniquer, alors s’il le faisait vraiment… Ouh, la fièvre ne me réussit pas j’ai l’impression.
Finalement, c’est lui qui se lève, et je fais un pas en avant en ouvrant la bouche pour protester qu’il devrait rester couché… Et puis non, je ferme ma gueule en fait, parce que c’est mon attitude stupide et effarouchée qui l’a forcé à se relever. Moi j’ai été inventé avec l’option « fait tout de travers ». Quand il pose sa main sur mon front, je ferme un œil, le laissant apprécier de la chaleur anormale sous sa paume, puis je sens ses doigts sur mon poignet. Un frisson me parcourt, j’aime pas trop habituellement qu’on m’attrape par le poignet, mais je me laisse faire, parce que j’ai réussi à me persuader qu’il ne va pas me faire de mal.
J’atterris sur le pieu sur le dos, en fermant les yeux, bêtement soulagé d’être arrivé à destination. Le matelas est bizarre, depuis que je suis arrivé je l’ai senti. A mon avis, il est genre super vieux, j’dois être le cinquantième mec à dormir dessus, et j’parle pas de ceux qui ont baisé…
Je ferme les yeux en me calant contre Charity, les yeux fermés, les mains bien rangées contre moi, et je passe une jambe sur les siennes. Je frissonne de manière très ténue maintenant, ça va largement mieux, puisque j’ai toujours le plaid sur moi, plus la couverture, plus la chaleur de Charity contre moi. Ma respiration se ralentit, et je fais un petit bruit de gorge tout doux, encore, en calant ma tête contre mon oreiller. J’ai pas envie de bouger, je veux bien parler mais alors juste à voix basse, et je crois que j’vais finir par m’endormir là. Et je suis sûr que je dormirais super bien.
Sauf qu’il me pose une question, et que si j’ai bien suivi les cours de relations humaines, quand quelqu’un pose une question, faut y répondre. Bon trouver une réponse à ça. Pourquoi Charity ?

« Je… Je sais pas trop. » Je me coule un peu plus étroitement contre lui, et j’entends le chat qui se glisse sous le lit. « Parce que j’avais pas l’impression que t’essayais de te servir de moi, c’était tellement… » J’hausse simplement des épaules. Inattendu, c’est ça le mot que je cherchais.

Parce que oui, je suis entre autres un beau salaud et un assassin qui a passé sa vie à liquider des gens bien vivants de sang-froid, mais je suis d’abord et avant tout quelqu’un dont tout le monde se sert. Et quand je dis tout le monde, c’est à peine exagéré. Quoi que je fasse, j’aurais sans doute bien une utilité, et je sais que je suis prudent – enfin paranoïaque – mais il faut quand même avouer qu’avec toutes mes capacités, plus le fait que je sois pas trop moche, ça donne quelqu’un de super… Utile. À la fin.
Mais Charity lui, il s’en fichait. Il était bourré, c’est tout. C’était vachement humain. C’était ce qui m’a manqué la plus grande partie de mon existence, c’était ce que je cherche, alors oui, ne faites pas de mal à Charity ou je vous fais sauter le caisson. Et ne le draguez pas non plus parce ça aussi ça m’énerve franchement.
Je rouvre les yeux, cherche un peu son regard, et reprend, avec au ventre la peur terrible qu’il me dise de dégager ou m’éclate de rire à la gueule.

« Tu comprends ? … Je… J’aime bien les gens francs. »


En tous cas, toi Charity, t’as l’air sincère, et je crois bien que c’est ça qui me fait faire tous ces trucs hyper dangereux. Je referme les yeux, tâchant de convaincre ma respiration qu’elle peut se calmer.
Oui parce qu’après ma petite explication, je me prends le pic de stress de l’année, et ça combiné à la fièvre, j’ai de nouveau envie de pleurer. Ah non, pas deux fois dans la même journée, et certainement pas quasiment le même scénario ! Je serre les mâchoires, me cache contre Charity, et attends juste, faisant passer mes tremblements pour des frissons.
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Charity Raven
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMer 25 Juin - 9:46

Je ne l'utilise pas, et c'était étonnant... Petit blanc de ma part. J'ai l'impression d'être au bord d'un abîme d'inhumanité : L'histoire de Silence. Mes bras viennent entourer ses épaules, et je le sers contre moi. Il bafouille un petit rajout pour se justifier de bien m'aimer, et j'ai jamais eu autant pas envie de rire. C'est tellement... Affreux en fait. Puis, comment on l'a utilisé ? Comme machine à tuer ? Comme....

Je tremble.

C'est qu'il est mignon le petit Silence.

Et lui, il tue des gens pour moi, parce que je me suis pas servis comme un gros connard sur place. Silence n'est pas un Mcdo du cul. Et pourtant, j'ai pas été particulièrement tendre que je me souviennes... Mais pour lui, c'est quoi la norme ?! Non... Ca peut pas être si... Et pourtant... Je m'emballe ou...

Que l'on bute tout les connards sur terre, et que je bouffe leur tête avec des couverts en argent.

Mes yeux sont écarquillés, et mon regard se perd sur le plafond blanc sale de la prison. Puis sur l'armoire. Je respire plus fort, je suis collé à un summun d'horreur humain, et j'y raproche un peu plus mes jambes. C'est pas possible, ça peut pas exister, s'il te plaît, dis moi que ce trip de « Les gens ne font que se servir de moi. » ne soit qu'un caprice de d'ado mal dans sa peau, mais Silence à vingt deux ans, et il fait terriblement sérieux et gêné. Arrête d'avoir peur que je me casse en courant, s'il te plaît, c'est vraiment pas mon genre. J'vais finir par être vexé à la fin, que tu me prennes pour le connard que je ne suis pas. Enfin j'espère ne pas l'être. J'suis un connard, dis ? Mais j'ai peur de lui faire du mal, tout d'un coup. Est ce qu'il aime que je sois collé à lui comme ça ? Parce que là, à force de nous raproché chacun notre tour, on est collé comme des endives. Peut être qu'il n'ose pas me dire que maintenant que je lui ai fais un calin, il a besoin que je me casse, et vite de préférence. Comment je peux savoir moi, pauvre petit Charity tout autiste que je suis ?

- Silence... T'es pas un Mcdo humain, si ... Enfin si j'te « gêne » ou je sais pas quoi, faut le dire....

La communication résoud tout il paraît, voilà, j'ai lancé ma balle, là elle est dans ton camp, si je te fais chier, c'est le moment de me le dire. Mais maintenant je sais plus quoi foutre de mes bras qui ensèrent tendrement ses épaules, et de mes jambes soudées aux siennes. Il aurait peur que je l'abandonne si je m'éloignais un peu ? Ou il attend que ça ? Comment je peux savoir moi, hein ? Je pose ma tête sur son épaule, et je pousse un gros soupir qui respire la fatigue et la tension qui ne se relâche pas à cinq mètres à la ronde. Je voudrais bien qu'il m'aime bien, moi, ça serait très... Innovant... Mais là, c'est plus un mélange de reconnaissance et de je sais pas quoi.

- ... J'espère que tu trouveras quelqu'un qui ... T'utilisera pas et t'aidera, je dirais...Puis que tu pourras en être tout amoureux aussi...

Je suis tout jaloux d'avance personellement, parce que je sais que cette personne, ça ne peut être moi. J'ai dix ans de plus que lui, j'suis pas beau, je gagne pas de thunes, et je suis même pas un assassin professionnel. Pour moi c'est trop tard, je crois, j'ai plus rien pour moi. Même pas le physique, j'ai passé le cap de ma première moitié de vie, et je me laisse lentement crever pour voir le second se dérouler sous mes yeux passifs. Même toi avec tes paroles toutes mignonnes qui me réchauffent à l'interieur, tu partiras de toute façon. Je suis pas capable de gèrer quelque chose d'aussi.... Silencien... (Nouvel adjéctif inventé par moi, oui merci merci, non, n'applaudissez pas voyons... ) Et ouais, Silence, il est tellement particulier qu'on lui invente des adjéctifs pour le définir, c'est beau la vie parfois. Je me mords la lèvre inférieur, pensif, en venir à trouver Silence particulié à mes yeux en très peu de temps, c'est pas bon signe pour mon bonheur futur. Il va se passer forcément un truc absolument horrible qui va faire que...Peut importe l'évênement je vous dis, « Forcément », ça veut tout dire, je vais en chier à un moment ou à un autre. Je vis dans la fatalité de cet instant d'ailleurs. Je le sers contre moi façon doudou, parce que j'avais un peu relâché la pression dans un moment d'angoisse tout personnel, et je l'embrasse sur la tempe. J'ai peu de fois été aussi... Délicat... Peut être parce qu'il fait excessivement fragile, malgré son truc de killer qui lui permet de tuer discrètement et de faire sortir des gens des hôpitaux. Je chasse des cheveux de son visage pour les rabattre vers un ailleur incertain tandis que les miens, eux, envahissent ma vue depuis un petit moment déjà. Je devrais les couper, tu crois ? J'avais envie qu'ils redeviennent comme avant, très longs, mais une chevelure comme j'en avais, c'est au moins dix ans de pousse intensives.

J'men fous, j'suis pas pressé.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMer 25 Juin - 11:31

Si je respire un peu plus vite, c’est parce que j’ai chaud et froid en même temps – saleté de fièvre, j’avais pas besoin de ça. Mais j’me sens super bien là, j’ai pas du tout envie de bouger, et j’ai un j’sais pas quoi dans mon ventre qui fait un looping quand Charity me serre contre lui. Ah oui, vraiment là, c’est super, le pied. J’ai les yeux fermés, et j’me laisse glisser dans une léthargie bienvenue, et augmentée par la fièvre qui me parcourt. J’ai super chaud, faudrait que je vire mon froc, mais j’ai une flemme terrible là, j’peux pas bouger, c’est au-dessus de mes forces…
Lui, contre moi, il ne bouge plus trop, je le sens vaguement… Très vaguement déstabilisé. Je suis trop fatigué pour me concentrer vraiment et essayer de deviner ce qu’il a en écoutant ses réactions physiques, alors je reste abandonné contre lui, attendant simplement que je m’endorme ou que ça aille mieux.
Y’a un autre truc qui lâche pas loin de mon cœur quand j’entends sa phrase, je remonte ma jambe sur les siennes, et ma main droite – le bras sur lequel je suis couché – attrape son t-shirt. Il faudrait que je fasse un peu plus gaffe à mes gestes, je pourrais lui recasser quelque chose et ça serait vraiment pas malin… Mais la fièvre grille la plupart de mes réflexes, et aussi pas mal de … retenue.

« Ah non pars pas ! »

J’arrive pas à dormir tout seul dans cette pièce que je partage avec quelqu’un d’autre. J’ai le sentiment très aigu que j’vais pas arriver à dormir si tu te casses, et ça, ça me plaît pas du tout comme idée, tu comprends ? Je suis collé contre lui, une main serrée sur son t-shirt, et je suis à peu près sûr que la fièvre aidant, je transpire littéralement la frousse qu’il décide que c’est mieux de se barrer. Je crois que j’ai fini par comprendre qu’il ne veut pas s’en aller, mais il est un peu gêné par le fait que j’exprime rien.
C’est pas ma faute si on me demande jamais rien en temps normal, quand même… Ma main se décrispe un peu, j’espère avoir été suffisamment clair ce coup-ci. Je suis de nouveau détendu et abandonné contre lui quand il parle de nouveau, et laisse filer un instant avant de répondre, la main toujours contre son ventre, concentré sur le chaud et le froid qui me passent dessus l’un après l’autre, chacun leur tour. Quand je parle, ma voix est pâteuse, un peu étouffée, mais ça c’est p’têt parce que j’me noie dans mon oreiller. Il est tout chaud l’oreiller. Trop chaud. Fuckin oreiller.

« Ben y’a toi. »

Ouais c’est vrai, on est bizarrement assortis, parce que je suis pas exactement la tapette lambda, et que j’ai des réactions complètement décalées, je sais. Que lui il est plus vieux que moi, qu’il est plutôt du côté hétéro de la force, et qu’il est tout blessé, de partout. Je roucoule en sentant ses lèvres sur ma tempe, et roucoule encore quand il me serre contre lui. Mon roucoulement, c’est un bruit de gorge qui roule un peu, comme son nom l’indique, qui exprime manifestement le contentement, et le fait que j’ai pas envie de bouger de sitôt. Quand il pousse mes mèches de cheveux, je fais l’effort de rouvrir les yeux, et de lui faire un sourire gentil et ravi.
J’pensais pas qu’on pouvait être aussi sympa avec moi, j’sais pas, j’pensais c’était une légende urbaine les câlins et tout ça. Moi je marche surtout au « retourne-toi » en fait. Mais j’ai pas vraiment envie d’y penser, et je détends mon épaule au cas où il voudrait de nouveau s’appuyer dessus. La fatigue de ces derniers jours me retombe dessus, je me sens complètement vaseux, un peu comme si on avait tiré un fil nécessaire à mon maintien en veille. Je bouge un peu contre lui, trouve une place parfaite, et pousse un petit soupir content, et un nouveau roucoulement alors que ma main lui caresse le ventre, pour lui prouver que je suis content qu’il soit là, genre vraiment content, que j’ai pas envie qu’il parte. Même si j’arrive pas à l’exprimer comme il le voudrait, tout ça… Les mouvements de ma main se font de plus en plus lents à mesure que je glisse dans le sommeil.
Et là, ben je crois bien que je me suis endormi.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMer 25 Juin - 13:59

La violence avec laquelle il s'attache à moi m'informe de deux chose : D'une, je suis un ultra petit veinard, de deux, il a pas mal de fièvre. Je le sens, j'ai un véritable radiateur humain près de moi, j'en aurais presque trop chaud, et pourtant j'suis genre grand frileux. Mais malheureusement, j'y peux pas grand chose pour l'instant, vu que je me balade rarement avec du paracétamol sur moi. Alors je me fais tout calin, pour pas qu'il ai froid... Ou alors parce que j'en ai envie, ça marche bien aussi ça... Il se met à faire un bruit de gorge bizarre, mais pas désagréable, que je prends pour une expression de satisfaction. Je pensais pas qu'on pouvait être euh... Câlin avec un mec on va dire. Quand j'étais plus jeune, j'avais rien contre les gay, mais je me sentais pas du tout, du tout attiré par les mecs. Disons que mes trois seules experience en la matière n'était pas franchement mémorable et en plus elles me sont arrivé toute en même temps ces trois dernières années. La première fois, c'était à une fête de la musique, je me faisais abusivement dragué par un mec trop bourré, j'allais sèchement l'envoyer chier quand j'me suis dis que c'était balot de mourir con, un truc comme ça. Me souviens plus très bien, tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillé sur un canapé que je ne connaissais pas avec un mec qui me tenait tendrement dans ses bras derrière moi. J'ai bien vomit après, et je sais pas si c'était juste la putain de gueule de bois que je me tapais. La deuxième fois, j'étais complètement déchiré à une soirée, mais encore conscient, c'est à dire que j'étais sur le canapé d'un type en train de vomir à fendre l'âme, et là un mec obèse m'a trainé jusqu'à un lit, a mit Mylène Farmer à fond, et à commencé à me draguer là encore trè lourdement. J'ai eu la flemme de l'envoyer chier, et en plus je crois que je me suis endormit/évanouie pendant, et je lui ai surement vomit dessus ou un truc comme ça après. La troisième fois, c'était Silence donc, là encore, j'étais beurré, et j'ai fini par terre en tentant de me jetter par dessus le lit si je me souviens bien.

....

Comprennez donc ma méfiance.
Mais là, c'est pas du tout pareil.
Genre ? Ben là j'ai pas une goutte d'alcool dans le sang, ce qui, mine de rien, ne m'arrive pas si souvent que ça, puis ensuite ça a pas cette espèce de violence impatiente que j'ai pu ressentir jusque là avec les gens. Je veux dire, je lui saute pas dessus en lui arrachant ses fringues. Là on va juste pioncer, parce qu'on est crevé, mais sans pour autant être tout nul, genre faire lit à part. Avec Valentine c'était un peu comme ça, elle tombait lourdement sur le lit et pionçait direct, ou alors mes parties était solicitées parce qu'elle avait besoin de son orgasme pluri-hebdomadaire. Elle était dessus généralement, et moi j'étais un peu genre étoile de mer. Timide dans ce domaine là le Cha', un peu peur de faire mal, et un peu peur d'être pris pour un macho. Pour le reste, j'étais genre Lassie chien fidèle, admiratif même quand elle faisait caca. Je nourrissais mon couple avec mon ex-personnalitée, et quand il n'est plus rien resté, et bien on est mort d'inanition....
C'est pas beau de comparer.
Et au lieu de tout ça, j'ai un mec qui me dis cash que je suis quelqu'un d'important, et qui me caresse le ventre en pionçant à moitié. Personnellement je lui caresse l'épaule avec le pouce, l'air de dire « Ouais t'as vu je suis là, t'inquiète je pars pas. », rien de bien violent donc. Je me repose doucement en cadrant ma respiration sur la sienne, pour être vraiment bien. Ses caresses cessent, je pense qu'il s'est endormit. Moi ? Je le regarde, ce visage qui n'est jamais vraiment au repos quand il est réveillé. Là, c'est la sérénité fait homme sur terre qui bouge pas beaucoup et qui dort dans mes bras. La fièvre doit aider. Je touche son front, il est chaud, mais je pense pas qu'il en crèvera dans la nuit, je peux dormir tranquille. Je me cale de manière à pas me re-péter le nez, ce qui serait vraiment con, et je ferme les yeux. Je pensais pas que la journée finirait comme ça, et là je baigne dans des souvenirs plus ou moins agréable datant de plusieurs années déjà, des trucs cons comme des briques, mais qui sont rester là dedans. Puis ça tourne, longtemps, pendant que je me repose plus ou moins sans dormir. Pas envie, je profites là, même si il est tout silencieux et qu'il parle pas. C'est juste pour le voir un peu tranquille là, merde.
Juste pour profiter d'un truc que je croyais impossible.

....

Ouuuuuh, de la lumière. J'ouvre un oeil timide vers la petite fenêtre qui me crame les yeux, un truc puissant. J'vais pour me lever, quand soudain je tilt un truc, c'est que je suis pas seul, et que je suis pas dans ma chambre, ou à l'hôpital. Petit coup d'oeil à coté de moi.

Je me souviens d'hier.

J'aimerais quand même bien savoir à quel moment on a emmeler nos jambes comme ça, que ma tête a fini sur sa poitrine et mes bras autour de son ventre. La magie du sommeil on va dire. Fabuleux. Je le lâche lentement, parce que j'ai une furieuse envie de pisser qui ne peut attendre, et il faut quand même qu'on passe à c'te putain d'infirmerie et qu'on graille un truc, parce que sinon on va crever bêtement au fond de son lit.
Sourire niais.
Donc, pour la première fois depuis hier, j'arrête de le serrer contre moi. Ayant peur qu'il angoisse, je sors juste une petite phrase pour le rassurer sur mes intentions, qui ne sont pas de l'abandonner pour toujours dans un trou ou quelque chose du style.

- Bonjour... J'vais pisser je reviens...

Je me lève avec la grâce d'un phoque obèse mort, et je clopine jusqu'au toilettes, qui, dieu merci, ne sont pas trop loin de la chambre. A la base, je suis obligé de me tenir au mur, mais le problème c'est que mon pied à genre enflé pendant la nuit, et que je suis obligé de sautrer franchement à cloche-pied pour arriver à destination sous peine de hurler de douleur chaque fois qu'un de mes petons entrerait en contact avec le sol. Bon, on va s'en sortir hein. Pourquoi ?
Parce que Silence est là bien sur !
J'sais pas, il s'est fait un devoir de me sortir de mes merdes, alors il peut me sauver du retour des pieds tueurs, la contre attaque du gros orteil, juste en étant là. Il est trop fort ce Silence hein ? Ouais, ok, je suis un peu con, et plein d'espoir, ça en est ridicule et c'est très moche à lire, mais me cassez pas s'il vous plaît, je suis juste mal réveillé. Je reviens vite à la chambre après m'être vidé, sur une seule patte, et je m'assois sur le lit. Silence est assis aussi.

- Ouais, j'crois qu'il faut mieux aller à l'infirmerie... Je désigne mon pied. Puis ton t'es plein de fièvre, j'ai touché.

D'habitude, j'aime pas me lever le matin.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeMer 25 Juin - 15:42

Quand j’entrouvre la paupière, je me rends compte que j’ai dormi largement au-dessus de mon quota habituel cette nuit, parce que je suis carrément engourdi. Ma main droite tente de se dégager de sous mon corps sans déranger tout le monde ( ici comprenez sans réveiller Charity ) afin de pousser cette saleté d’oreiller avec lequel je vais finir par m’étouffer tout seul. En me contorsionnant un peu, j’y arrive enfin, et la saloperie d’objet est tombée au sol, tant mieux pour ma tête qui préfère le matelas. Charity, il dort toujours, et ça a pas l’air de le déranger du tout que mon sang soit très proche de l’ébullition, parce qu’il a la tête appuyée sur ma poitrine, et les bras autour de ma taille.
Je me sens pas très bien, ou plus précisément, j’ai la certitude très aigue que si je me lève, je vais me sentir très mal à cause de la fièvre qui bat dans mes tempes. Là, couché, ça va à peu près. J’ai pas froid, puisqu’il y a toujours le combo plaid couverture et Charity contre moi, et pour le moment, vu que j’ai pas testé la position bipède, je me sens… Plutôt bien. Un peu cotonneux. J’ai pas du tout envie de réveiller Charity, alors je ne me bouge pas, après m’être un peu recalé contre lui, après un petit roucoulement. Stjepan n’est pas venu dormir cette nuit, on dirait, ou alors il s’est barré quand il nous a vu.
J’essaie bien de savoir en scrutant les indices qu’il aurait pu laisser d’un éventuel passage, mais non seulement je vois flou et j’ai du mal à me concentrer, mais en plus ce type est complètement maniaque. J’abandonne donc assez rapidement, reposant ma tête sur le matelas, une main pendant dans le dos de Charity, ma respiration se calquant sur la sienne alors que je me laisse dériver.
Des fois c’est agréable de réfléchir à rien et de juste laisser passer le temps.

Je le sens se réveiller au moins dix minutes à l’avance – quand on est un peu entraîné c’est très facile de voir comment les mécanismes du sommeil se désenclenchent les uns après les autres – mais je ne bouge pas. Je sommeillais, et j’ai du mal à revenir, je suis planqué quelque part dans mon corps un peu loin, et j’ai beaucoup de peine à me persuader de bouger. J’suis conscient, hein, c’est juste que j’interviens pas.
Et si ça vous semble bizarre, ben c’est que vous avez jamais appris à vous reposer sans dormir, c’est tout. Je fais un mouvement lent quand il se détache de moi, virant ma jambe des siennes pour qu’il puisse s’en aller sans avoir à la soulever, et roucoule en matière d’approbation à sa phrase. J’y peux rien, ça devient un réflexe ce roucoulement !
J’avoue ne pas le suivre des yeux lorsqu’il sort, parce qu’en même temps que j’ai repris les commandes, la fièvre est revenue au grand galop, et je grimace en sentant mes paupières brûlantes de l’intérieur. Je déteste être malade, aussi. Je mets au moins dix minutes à me persuader que je vais réussir à m’asseoir, et une fois en position verticale, j’appuie mon front dans mes mains jointes – ce qui ne sert strictement à rien puisque je peux pas sentir ma propre température, jusqu’à nouvel ordre, tout le corps est à la même température, vous suivez mon raisonnement ?
Argh non, il me faut quelque chose pour faire baisser la fièvre, je sais pas à combien je suis, mais ça doit être franchement au-dessus de la limite médicale autorisée. J’ai l’impression d’être plongé dans du coton brûlant, et puis j’suis tout ralenti et j’ai horreur de ça. Je soupire. J’ai l’impression qu’il y a pas mal de choses dont j’ai horreur qui m’arrive très souvent, ces derniers temps… D’une main, j’entreprends de masser ma gorge dans l’espoir que ça me fasse un peu moins mal. Je sais très bien que ça ne va pas passer comme ça parce que c’est un coup de froid, mais est-ce que vous comprenez vraiment ce que ça fait d’être lâché par son corps quand on compte autant dessus que moi ?
Ouais bon, il m’a pas vraiment lâché, sortir en débardeur en plein hiver quand on habite en Allemagne du nord, ok, c’était pas l’idée du siècle. J’avais pas le choix, je regrette pas, mais faut vite me filer quelque chose qui fasse descendre cette fièvre, ou je vais m’exploser le crâne contre un mur avant la fin de la journée.

Je sens Charity qui s’assied à côté de moi – il regarde mon dos courbé et mon front appuyé dans mes mains, elles mêmes soutenues par mes coudes plantés dans mes cuisses avec une expression légèrement désolée. Hé oui même les grands assassins qui ont toujours une riche idée à transmettre pour tuer des neveux dans les douches ou se tirer discrètement d’un hôpital peuvent tomber malades. Je sais, ça file un choc. Je me redresse lentement, avec l’impression que quelqu’un a filé un coup dans le décor pour le faire tourner autour de moi quand il parle d’infirmerie. Ma voix est gravement enrouée, et j’arrive pas à faire passer ça. Cela dit, ça lui donne un timbre sexy qu’elle n’a pas en temps normal.

« Ouais je crois que ça devient indispensable. » Un regard à son pied. Il n’est pas en bon état, mais je m’y attendais, on a marché alors qu’il lui fallait du repos. J’espère qu’il ne s’est rien déplacé ni recassé… Je me lève, lui tend une main. « Tu veux t’appuyer sur moi ? »

Même fiévreux je devrais bien supporter un petit voyage jusqu’à l’infirmerie. Ce que je fais effectivement, et le mec qui est de garde est affolé comme une poule dont on aurait brisé les œufs ( mais non y’a pas de jeu de mots là ) en nous voyant débarquer. Moi je suis quasiment hors d’haleine et sitôt arrivé je lâche Charity pour aller m’écrouler sur la première chaise qui a la bonne idée d’être là, quant à Charity, il lutte manifestement avec l’envie de lâcher tous les jurons qu’il connaît en moins de dix minutes – enfin, d’essayer parce que je suis sûr qu’il tient largement plus que dix minutes.
Je fais signe au type de s’occuper d’abord de Charity, et moi je reste sur ma chaise, passant un doigt dans le col de mon t-shirt pour essayer de faire passer la bouffée de chaleur que je viens de me prendre. J’entends vaguement leur conversation bourdonner en arrière-plan, mais maintenant que mes jambes sont plus sollicitées, ça va vachement mieux, et j’peux attendre après mes médicaments sans me mettre à gémir et à haleter.
L’honneur est sauf.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeJeu 26 Juin - 1:06

J'apprend un truc aujourd'hui : Marcher, c'est dur. Je sais même pas comment on est arrivé à l'infirmerie, parce que mon pied s'est rebellé contre le reste de mon corps, et surtout contre ses terminaisons nerveuses, et que la peau de Silence tente de produire plus de chaleur que le soleil. Mais on y est arrivé, et il a courru sur une chaise pendant que je m'asseyais sur un lit, parce que mine de rien, rester debout sur un pied, d'une c'est fatigant, de deux ça donne bien l'air con. Le mec qui était là a commencé à paniquer en voyant nos états respectifs, et je le comprend bien. Je sais pas quel heure il est, mais lui il avait commencé à se servir un café en pensant encore rien foutre de la journée. Bah non.
Vu que Silence est totalement out, il me pose des questions à moi sur comment on a pu arrivé à cet état là, je me montre assez évasif... Difficile d'avouer qu'on s'est cassé d'un hôpital contre avis médical, et que l'autre à pris froid parce qu'on s'est baladé pendant j'sais pas combien de temps dehors. Puis surtout que c'est à cause d'une baston et d'un meutre que je me suis retrouvé à l'hosto... Je lui ai dis que j'étais tombé dans un escalier, que j'étais allé chez le medecin, mais que j'ai dû courir après l'autre jeune homme parce que celui ci courrait lui même à poil dehors complètement bourré. L'explication parut le satisfaire (L'Allemagne, pays de la bière. ) et il appella une charmante jeune femme pour me bander le pied et refoutre des atteles ou j'sais pas quoi parce que tout s'est foutu le camp. Une rousse, avec des fossettes parce qu'elle sourait tout le temps, vint s'occuper de moi pendant que le medecin prennait la température de Silence avec un bandeau qui se met sur le front.

- Ah ouais quand même...

Bon, ça c'est pas bon signe pour Silence, parce que quand un medecin est surpris et impressioné devant une de vos plaies ou de votre température, ça veut dire qu'il est temps d'acheter sa boîte en pin. Je je me met à me tortiller pour le voir pendant que la nana m'enfile une chaussette comme on met pour les entorses ou j'sais pas quoi. Et j'suis pas le seul, parce que l'infirmière aime bien jetter des coups d'oeil par dessus son épaule pour matter ce pauvre Silence, même si enfiler une chaussette serrée pointure 39 sur un pied qui a doublé de volume, ça demande quand même un max d'attention. Mais elle se demmerde, parce que le p'tit Silence, il en vaut le coup mine de rien, il est plutôt mignon. C'est au moment où elle donne un coup de rouleau de bande sur mon panard en essaye de le matter discrètement qu'elle se dit quand même qu'il fallait qu'elle fasse plus gaffe et là, elle se mit à entourer mon pied de bande avec attention. Mais quand même. Un peu d'amertume en pensant au petit blond.

- Dis... Quand on est malade, tout le monde c'est votre pote et tout le monde vous tutoie, c'est hallucinant. Tu voudrais pas me le présenter, ton copain, quand il ira mieux ?

Ouais bien sur, puis je t'invite à la foire de la choucroute aussi ?

- Ouais, mais Pablo est hyper jaloux quand je lui présente des filles...

OK, j'suis un peu un connard. L'infirmière sourit vachement moins d'un coup, et finit de s'occuper de mon pied avec professionnalisme et froideur. Moi perso j'suis très très content, je sautille vers une chaise à coté de Silence, parce que le medecin va lui injecter des antibiotiques par voie intraveineuse, et je sais pas trop comment il va le prendre. Je lui prend la main niaisement, en pensant pas une seconde que les piqures l'impressionne. Perso j'aime pas du tout ça, mais genre pas du tout. Je plie ma jambe valide et pose mon pied sur la chaise pour avoir mon genoux près de ma tête, et pose nos mains dessus. L'infirmière passe devant nous et renifle dédaigneusement et moi je lui sourit comme un dingue, tout content. Tout con aussi, mais ça j'avais prévenu. L'aiguille pique sa peau et je lui serre un peu plus sa mimine. Si les cons volaient, je serais général cinq étoiles et je planerais bien haut.

Et j'm'en fous.

Le medecin me tend des médicaments (Parce que Silence il est out là. ) après avoir écrit la psodologie sur les boîtes. Puis moi j'ai le droit à des béquilles, c'est un peu ma dignité qui se casse en courant, mais sauter à cloche pied dès qu'il faut aller aux chiottes, c'est pire, alors je bronche pas. Le mec retourne nettoyer ses outils, pendant que moi je chuchote à Silence :

- Ouais... Tu veux bouffer après, ou on retourne se coucher ?

Je le regarde d'un air un peu inquiet, et j'espère que les antibiotiques vont faire effet, parce qu'il a pas l'air super en forme le jeune là. Ouais, il est jeune, plus jeune que moi et de beaucoup. Treize ans, un temps abyssale. Il chiait encore dans ses couches que moi je fumais mes premières cigarettes, c'est pour ça que l'autre nymphomane s'est pas interressée à moi d'ailleurs. Parce que je suis moche, vieux, et que j'ai des cheveux blancs, déjà... Gros soupir. Silence, il pète dans son bain en jouant avec un canard en plastique, il est sexy de toute façon. Moi d'ici trente ans, je me chierait dessus de pas pouvoir me lever pour aller aux toilettes et je serais impuissant. Voir je meurs avant, parce que vu ce que je fume, je vais pas faire de vieux os sur cette terre. Je sers sa main, un peu triste de cette état de fait : Je suis vieux, moche, et j'ai tout raté.

Merci pour lui.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeJeu 26 Juin - 10:18

Y’a un truc que j’adore chez les médecins, c’est qu’ils sont toujours admiratifs devant moi quand je vais les voir – en cas d’extrême urgence, parce que même si c’est pas bien et très dangereux, je pratique activement l’automédication. J’vais pas mourir d’un choc aux médocs, ah ça non j’suis pas ce genre de type. Bref, après s’être occupé de Charity sans que j’ai seulement essayé de suivre la conversation, le médecin de garde vient appuyer un truc tout froid sur mon front, et lâche une exclamation presque admirative. J’dois avoir une fièvre de cheval. Ensuite, il me demande si je suis allergique à la péliciline, et je fais un signe négatif de la tête. Il insiste sur sa question, jusqu’à ce que je lâche un « mais non bordel » rauque et agacé. Il prend ensuite ma tension, s’extasie sur le fait qu’elle soit étonnamment basse, puis écoute les pulsations de mon cœur, et là encore se pisse dessus en me qualifiant de grand sportif.
Beh ouais connard, je SUIS un grand sportif, et encore t’as pas vu les tablettes de choco que j’ai. Je garde mes paupières brûlantes fermées sur mes yeux, en attendant que le type revienne me donner quoi que ce soit pour faire reculer la fièvre qui semble bien décidée à me cramer de l’intérieur. Il attrape mon poignet entre ses doigts tout froids, et frotte la veine apparente dessus avec un coton humide. Je suppose donc que c’est de l’alcool dessus, et qu’il s’apprête à me faire une piqûre, beurk. L’Ordre aime bien nous soigner par intraveineuse aussi, donc je suis habitué, ce qui n’empêche pas que les piqûres me laissent d’énormes hématomes après. Je sens une autre main qui prend la mienne restée libre, et je serre brièvement mes doigts dessus, parce que c’est sans doute Charity. Il pose nos mains sur ce qu’il semble être son genou, et je ne bouge plus, grimaçant à peine quand l’aiguille entre dans ma veine, y injectant sa dose de euh… médicament. Ca doit être des antibio, puisqu’il m’a demandé pour la pélicilline.
Et puis l’aiguille se casse, et je me laisse cinq minutes le temps de récupérer un peu et de me persuader que non, ma tête va pas exploser si j’ouvre les yeux. Je les rouvre prudemment quand Charity me demande si je préfère qu’on aille manger ou retourner me coucher. Question qui a toute son importance. Il faudrait que je mange – parce que j’ai pas non plus mangé de façon régulière ces derniers temps, ce qui explique sans doute la violence du coup de froid – mais moi j’ai qu’une envie c’est d’aller m’enterrer sous un tas de couvertures, me coller contre Charity, et dormir jusqu’à ce que la fièvre soit retombée. Ce qui, en soit, peut prendre un certain temps. Vaut mieux aller manger avant, du coup.

« Je crois que ça vaudrait mieux si on allait manger quelque chose… On ira dormir juste après. »

Je me lève, et c’est peut-être psychologique mais le décor tangue déjà vachement moins autour de moi. Je fais un sourire peut-être un peu faiblard à Charity, mais l’intention est là, et je salue vaguement le médecin et l’infirmière qui sont là, et qui nous disent de repasser si ça va pas mieux dans quelques jours. Je sais pas ce qu’il leur a raconté Charity, mais ils me regardent bizarre tous les deux.
Faudra que je lui demande, histoire que je raconte la même chose que lui, qu’on se fasse pas remarquer à sortir des versions différentes. Ne pas me faire remarquer, c’est passé en art de vivre chez moi tellement c’est ancré profondément. On ressort de l’infirmerie, et le Cha a l’air de bien se démerder avec ses béquilles, alors je me concentre plutôt sur ma bulle de coton brûlante. Au moins, on est tous les deux arrêtés pour quelques jours, c’est déjà ça de pris, parce que bosser avec autant de fièvre quand on est maton, y’a pas plus mauvais plan. Bon j’ai pas non plus rencontré de prisonnier ultra-agressif, mais je suis plus aussi sûr de mes réflexes et de mes capacités de combat en ce moment…
C’est foutrement désagréable de se sentir aussi inoffensif. La dernière fois que j’étais aussi malade, je crois bien que c’était une grippe foutrement retorse, l’Ordre m’avait mis au repos, et Vertige – qui pourtant est pas un très grand psychologue – était resté avec moi. Avec Vertige à mes côtés, au moins, j’étais sûr que pas grand-monde pouvait me faire du mal, même si ce mec est un putain de taré. Enfin, surtout parce qu’il est taré en fait, y’a personne qui lui cherche des ennuis, Vertige en lui-même, il est synonyme de grosses emmerdes, rien que parce qu’on lui a causé. Mais même si Vertige est un bien meilleur protecteur que Charity, je peux pas dire que j’étais mieux à ses côtés avec une putain de fièvre que maintenant, formant la moitié d’un beau duo d’éclopés. Je préfère largement Charity à Vertige, parce que Cha, il est plus gentil, plus sincère et… Je le préfère c’est tout, merde. J’ai déjà couché avec Vertige, et comme dans tout ce qu’il fait, il est un peu flippant. Il aime bien étrangler – ce dont j’ai horreur –, il est un peu brutal, trop.
C’est pas comparable, Vertige c’est un mec complètement désaxé comme je le suis, une machine à tuer qui s’emballe un peu vite, un putain de psychopathe à peine contrôlable mais super utile. Et moi, ben j’préfère les mecs comme Charity, qui sont normaux, qui ont une sœur piaillarde, qui ont été marié et qui ont divorcé. Un mec pour lequel je fais pas mal de trucs cons, dans le simple but de le protéger et qu’il se sente le mieux possible.
Je m’assieds sur un des bancs du réfectoire des matons, et mon voisin direct de droite, dont j’ai oublié le prénom, me demande avec un léger ton rigolard ce qui m’arrive pour que je tire une tête pareille. Je lui lance un regard que je soupçonne être une très bonne imitation de celui d’un mérou échoué.

« Ah ta gueule et passe moi ça… »

Ce qu’il fait, et je me retourne vers Charity, lui proposant un peu de euh… Il me semble que c’est du muesli. Pas très bon, soit dit en passant, mais c’est le meilleur apport calorique dispo ici au petit déjeuner, et c’est là-dessus que je me base pour bouffer, personnellement.

« T’en veux ? Et ton pied, ça va, ils t’ont filé des anti-douleurs ? »
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeJeu 26 Juin - 12:03

Bon, chouette, le refectoire. Enthousiasme délirant, surtout que ça me fait un petit reviens y de boulot au fond de la gorge, et, je sais pas si ça se voit, mais je hais mon job. C'est donc avec une tête de blasé d'la vie que je m'assois à coté de Silence, qui commence sec avec un « Ah ta gueule et passe moi ça. » qui ne m'était, Dieu merci, pas adressé. Le retour de la pupute fashion, et même si je sais ce que c'est pas le vrai à coté de moi, ça me mets foutrement mal à l'aise maintenant que je connais l'envers du décor. Je baisse la tête et je regarde mes genoux fixement, un peu mal à l'aise. Enfin vous devriez comprendre pourquoi, imaginez qu'un mec qui pleurait dans vos bras la veille devienne un espèce de... Con en un tour de main. Flippant, comme si ça avait jamais existé. Mais là, il se tourne vers moi et s'informe de mon état de santé.

- Ouais, ça va, et nan, j'veux pas me faire arracher la gueule avec des médoc.

Là dessus je chope du Muesli, un truc qui a l'air toujours bon dans les pub et jamais en vrai et lui grogne un vague merci avant de nouveau baisser la tête et me cacher derrière des cheveux noirs et un peu blancs aussi ( Saloperie de vieillesse ! ). J'chope aussi l'café en passant, parce que j'aime beaucoup le café, et prend cette attitude de « Naaaaan j'suis triste, laissez moi seuuuul ! » que je fais si bien, en buvant mon bol les yeux dans le vagues et avec l'air déprimé. En plus, il est même pas bon leur kawa, j'suis obligé d'en prendre deux ou trois au lieu d'un si je veux ma dose normale. Enfin bref, on s'en fout à la limite, mais savoir que je suis un grand caféïnomane, ça peut être utile si on veut me torturer, mais je crois que personne ici a ce genre de désir envers moi.

- Qu'est ce qui t'es arrivé ?!

L'autre goliot, celui qui m'avait vu avec mon cadavre de chat dans les bras, m'interpelle ma foi fort poliment et fort élégamment pour s'informer des causes de mes blessures. Ah bah oui, c'était un peu genre inévitable ça, j'ai une cicatrice sur le pif, des béquilles appuyées contre moi, et je jongle avec mon bol pour pas faire souffrir mon auriculaire. Ouais, ça peut surprendre, effectivement. On m'aurait passé dans une trancheuse à jambon que j'aurais été dans un meilleur état. Puis j'suis genre pas super propre là, vu qu'à cause des bandages je pouvais pas me laver les cheveux. Puis en plus de ça, et oui y en a encore, mes fringues sont aussi passées à la trancheuse à jambon. Mais le gros modèle de trancheuse hein, celle qui fait brûlage et salissage en option.
J'ai donc l'air de venir de dire coucou à la Mort au milieu d'une guerre.

- Tombé dans un escalier. R'viens d'l'hosto.

Il replonge le nez dans ses tartines en lâchant un petit « désolé », je trouvais que c'était un gros con ce gars, et notre échange ne change pas mon opinion. Il doit me prendre pour un fou, un coup je me balade avec un chat crevé dans les bras, un autre coup j'ai l'air de mettre jeter du deuxième étage et d'avoir descendu tout les escaliers de Sadismus sur le nez. Puis, comble du comble de l'horreur absolu, je me ramène avec une piailleuse et je lui jette des coups d'oeil en coin. Désolé, je peux pas m'empècher, le changement me choque, j'ai peur de m'être fait pièger. Mais un regard vers moi ou un truc comme ça me rassure, un peu, et je retourne engoufrer mon muesli à une vitesse phénoménale ( J'avais faim. ). J'avale un nouveau bol de café pratiquement cul-sec, et j'attends qu'il ai fini de manger. J'attends pas longtemps, quelques instants plus tard, je sautille avec mes béquilles vers le couloir des employés. Tout de suite, loin des autres, je suis soulagé. Bizarrement, je veux pas qu'on sache que je me suis tapé Silence, mais ça, hors de question de lui dire.

- Ca va ta fièvre ? ... Ouais, faudrais que je passe « chez moi », j'suis genre sale.

Et je joins le geste à la parole en sautillant avec mes béquilles jusqu'à la chambre douze, entre et.... Faith n'est pas là. Soulagement quelque part, j'avais pensé qu'elle était peut être dans cette pièce trois milli secondes avant d'entrer. J'irais la voir.... Plus tard. Pas le courage maintenant, et je vois pas comment lui expliquer « tout ça ». Je suis un mauvais grand frère, j'aurais dû arracher les yeux de Silence pour cet affront envers feu ma grande soeur morte. Mais je l'ai pas fais, pas envie.
J'attrape un T-shirt propre, un boxer, un jeans, je fourre ça sous mon aisselle pour le ramener, puis je chope le plus important selon moi : Des croquettes pour Hermannstrasse, des Lucky Strike, et surtout, ma veste en cuir ! J'l'aime bien, elle me fait des épaules plus large qu'elle ne le sont en réalité, puis j'me suis bien habitué à elle. J'aime bien le cuir. ( Grrrrr petit vicieux ! ) je fourre donc tout ce qui est fringues sous mon bras gauche, je mets les cigarettes dans un sac que j'enfile sur une des béquilles, et je file les croquettes que je peux pas porter, aussi fort que je souhaite, à Silence.

- Ouais aller let's go on rentre chez toi.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeJeu 26 Juin - 13:25

Il est… Il s’est refermé d’un coup, et j’ai tellement pas vu le truc venir que le " clac " que ça dû faire, je l’ai loupé. Je fais le con et j’abuse de mon masque stupide, mais intérieurement, c’est pas vraiment ça. Ca passait bien, j’me trouvais super bien contre lui, et ma main était sur son genou et là… Là j’le toucherai pas, parce que j’ai l’impression qu’il pourrait me bouffer tout cru tellement je l’énerve. J’ai encore dû faire un truc de travers, et le mieux, c’est que je sais pas quoi. Je mâche mes céréales sans moufter, et je me persuade que la boule bizarre qui réapparaît au fond de ma gorge, soit c’est à cause du coup de froid, soit c’est à cause du petit déjeuner, mais que c’est certainement pas une envie de pleurer. Y’a des moments comme ça où j’ai l’impression que tout ce que je touche, ça éclate en morceaux, des tas de petits morceaux, que même moi et mes yeux super entraînés, on est pas capables de les distinguer pour pouvoir réparer.
J’entends vaguement qu’il parle à son voisin, mais je peux même pas faire pareil, parce que d’une, mon voisin s’est désintéressé de moi pour draguer la cruche qu’est à côté, et de deux, j’ai pas envie. Et je traîne tellement à remuer mélancoliquement ma petite cuillère dans mon bol en faisant tourner mes céréales comme un pauvre con mélancolique – que je suis – que Charity a fini de manger avant moi, et qu’il est obligé de m’attendre. Donc moi, j’accélère la cadence brutalement – surtout qu’il a pas l’air super ravi d’être retenu ici par ma petite personne – et on se barre rapidement du réfectoire.
J’ai mal en travers de la poitrine, et même si j’ai plus l’impression d’irradier de grandes flammes, je me sens toujours vaguement déconnecté, pas très à l’aise, en mal d’équilibre. Je passe une main sur mon front, en vire quelques mèches, observe les alentours d’un regard méfiant mais nettement moins acéré qu’à l’accoutumée. Ce qu’il y a de bien avec Charity, c’est qu’il fait les questions et les réponses, et que quand il me demande comment va ma fièvre, il répond « ouais » juste derrière. J’ai eu le temps de caser un hochement de tête, donc ça fait un échange plus ou moins correct.

Est-ce que quelqu’un a une corde à me prêter s’il vous plaît ? Je le suis passivement jusqu’à sa chambre – la douze, je le savais déjà – et attend, appuyé d’une épaule au chambranle, qu’il ait fini de prendre ce dont il a besoin. Je comprends pas, s’il veut pas que les autres pensent que nous sommes ensemble – ce qui est peut-être plus le cas, j’ai manifestement beaucoup de mal à recoller à l’action moi – pourquoi il s’entête à squatter chez moi.
Ah il a peut-être envie de me sauter. J’ai pas trop envie d’y penser, et je me laisse glisser plus profondément dans mon esprit, les cils baissés sur les yeux. Il me donne le paquet de bouffe pour chat, que je réceptionne sagement sans mot dire, puis comme il déclare que maintenant, on rentre vers ma chambre, je fais demi-tour sur les talons, et on rentre effectivement dans ma chambre. Vu qu’il est plus chargé et moins mobile que moi, je le laisse entrer en premier, lui tenant la porte – même si je sais que ça doit l’énerver au plus haut point – et je vais donner à bouffer au chat. Je sais pas combien on doit lui en donner, j’ai jamais eu de chat, faut comprendre…
Mais bref, il a des croquettes par terre, j’lui ai aussi filé un bol d’eau, et maintenant, je peux faire ce dont je rêve depuis qu’on est entré dans ce putain de réfectoire, à savoir : m’écrouler sur ce putain de matelas trop vieux qui a supporté je sais pas combien de gens. Je ne garde pas longtemps la position, parce que je me contorsionne pour virer mon jeans, mon t-shirt ( selon la méthode de déshabillage nommée très à propos « peau de lapin » ) jusqu’à être en boxer. Après quoi je me pelotonne sous les couvertures, et j’en ramène un pan sur mon nez de façon à cacher mon visage, pour pouvoir serrer les paupières et les dents sans que ça se voit trop.
Oui je suis blessé, et non j’ai pas compris.
Cela dit, je prends pas toute la place sur le matelas, je suis soigneusement couché au bord, de façon à ce que Charity puisse venir squatter s’il en a envie. Y’a vraiment des trucs qui m’échappent complètement des fois, et j’ai la désagréable impression d’être très con…
Ou bien gravement handicapé des relations humaines normales, tout aussi bien. Fait chier.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeJeu 26 Juin - 14:46

Une fois tout les deux, le faux simulé pas vrai enthousiasme de Silence retombe comme un soufflé au fromage. Effrayant. Il se couche dans le lit et il fait le mort après s'être vaguement dessapé. J'ai comme l'idée de le rejoindre, mais j'ai peur de le gèné... Il regrette peut être d'être aller me chercher, il me trouve peut être envahissant, il a peut être peur que je lui fasse du mal.

Ou pas.

J'me suis peut être montré trop distant, je sais pas, j'avais peur de foirer sa « couverture », j'avais peur que... On pense des trucs sur moi, très connement, je sais pas. Nan mais faut comprendre, j'ai été résolument hétéro pendant les trente trois premières années de ma vie, et coucher avec des mecs n'avait pas été pour moi jusque là une experience très exaltante. C'est ce que je me dis, avec une petite gène dans le ventre tandis que j'enlève mon T-shirt et mon jeans pour me coucher à coté de Sil' en le prennant dans mes bras. Tendrement en plus de ça. J'ai envie de me faire pardonner, je sais pas trop comment, j'ai l'impression de pas comprendre sa logique.

- Désolé... Vraiment...

Mes bras se rejoignent devant sa poitrine, se touchent. J'ai coulé mon bras gauche en dessous de son cou pour pas me couper connement la circulation du sang, et pour pouvoir faire le tour de son corps sans lui faire mal. Je le serre contre moi, mais pas trop fort, je suis gèné, je l'ai dis. J'ai plutôt la gueule à me foutre avec une cagasse obèse, à vivre dans une piaule qui pue, à se chier desssus dans la misère, et à copuler sans jouir. Mais la cagasse serait de sexe féminin. Je me donne l'impression d'être un espèce de proxènète pédophile, et je l'embrasse dans le cou, en me disant que je devrais pas, que c'est sale.
Lévitique, dix huit vingt deux, « tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme, ceci est une abomination » C'est Dieu qui l'a dit.
Une fois, quand j'avais douze ans, à Paris. Je croise des gays qui s'embrassent en marchant. « Rah ça me dégoutes ! ». C'est mon père qui l'a dit.
Des figures de l'autorité.
Puis tout ces livre, ces textes, ces films, où les hommes de plus de trente ans violent des petites garçons ou des adolescents. Ou finalement tout se résoud quand les victimes trouvent la femme de leur vie. Ou alors que les couples homo sont ridicules, dans les sitcom, et les célibataires encore plus, parce que c'est des sales obsédés qui tente vainement de draguer le héros. Ou alors ils sont obèses, mettent des portes jaretelles pour se sentir « féminin », parce que c'est que des mecs raté, et que les hommes, les vrais, ils défoncent des vagins, et que ces sales PD, ils en ont une petite d'abord.
Je veux ressembler à rien de tout ça.
Je sais que ce ne sont que des mesonge,s des caricatures, et que popole va pas tomber pour ça, mais c'est... Mal. Quelque part, le but de reproduction tout ça. Bien sur, je pense tout ça en me collant à lui comme une anguille. En le tenant contre moi. En grognant dans son cou. Tout ce qu'il ne faut pas quoi, je sais pas si il comprendrait en fait, je sais que c'est complètement con ce que je pense. Je vais pas me mettre à me balader en collant rose avec des gestes de pédales. Je le sais. Mais j'aimerais bien qu'on me le confirme quand même. Et je veux pas qu'il m'en veuille pour mes hésitations ridicules.

- Vraiment désolé... Je me suis montré un peu froid, mais j'ai pas ... L'habitude... T'es... Euh... Gay depuis longtemps ?

La question qui ne se pose pas, mais j'ai besoin de savoir. Ah ! J'oubliais un autre stéréotype, les folles sont souvent de grands malades mentaux, violé par un poney quand ils étaient petits, alors faut pas leur en vouloir si ils sont bizarres. Je suis fou aussi alors ? Non, bien sur. Je l'ai déjà dis, chez les autres, j'en ai rien à foutre de l'orientation sexuel, c'est juste la mienne qui me gène. Puis en plus de ça, Sil', il est rasé épilé de partout, faut que je le fasse aussi ? J'en sais rien. Je sais pas, je sais rien. J'embrasse son épaule, parce que j'en ai envie, et c'est pas bien.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeJeu 26 Juin - 21:42

Ses lèvres sur la peau de mon cou. Je frissonne doucement au contact, sans émettre un seul bruit, et sans pouvoir m’empêcher de craindre qu’il me morde, ou quoi que ce soit de ce style. C’est pas contre lui, surtout pas, mais je peux m’empêcher, c’est trop… Trop inhabituel. Bien sûr, j’ai réussi à me persuader que lui, il va pas me faire ce genre de coups foireux, le style docteur Jekyll et mister Hyde, genre j’suis câlin, j’suis tendre, j’suis doux, et après…
J’avale ma salive, et ma main revient contre son ventre, le caresser doucement, peut-être bien pour l’encourager dans cette voie-là. On a pas besoin de se sauter dessus comme des sauvages, hein ? Bon, on l’a déjà fait une fois, mais ça comptait pas, je jouais la tapette un peu nympho, qui a rien dans le crâne, et tout ça… Là, je joue plus, plus du tout, et je me sens bizarrement mal, comme en équilibre au bord d’un putain de gouffre, et même si je sais que Charity ne me flanquera pas dans le vide en se marrant bien de la gueule que je vais faire en tombant, je peux pas m’empêcher d’avoir une terreur folle aux tripes. Je recale ma tête sur son bras, en prenant soin de me faire le plus léger possible pour ne pas lui engourdir, et ma main glisse de son ventre à son flanc, caressante.
J’essaie de me faire le moins chiant possible, j’ai l’impression qu’il aime autant que moi qu’on se câline comme ça sans arrière-pensées, juste apprécier ce genre de contacts, et se laisser dériver… Un peu.
La fièvre est moins pressante, mais je sens toujours sa présence insidieuse, tapie dans un recoin de ma tête, et près du cœur aussi, à battre au rythme lent qu’il a. J’arrive pas à en vouloir durablement à Charity, et j’aimerais croire que cette froideur qu’il m’a opposée n’est qu’un malaise passager, une grosse maladresse et un soudain malentendu. Je peux pas dire que je sois un champion de communication, donc je dois en avoir la responsabilité…
Mon cœur s’accélère un peu alors que je l’entends s’excuser, et je me déteste soudainement pour ça, masquant une grimace un peu douloureuse contre lui, en roucoulant une vague phrase qui veut dire que c’est pas grave, que c’est pas sa faute, et que je lui en veux pas, vraiment. Je sais pas s’il peut comprendre tout ça d’un seul vague bruit de gorge, mais en tous cas, j’aurais essayé.

En tous cas, défringué ça va mieux, le contact de ma peau direct sur la sienne, j’ai l’impression que ça calme ma fièvre plus sûrement que quand on est habillé, et ça aussi c’est clairement psychologique. Ça me gêne pas, j’ai pas l’impression d’être obligé de foutre les mains dans son boxer, et ça me va très bien. Ça me rassure un peu sans que je sache vraiment pourquoi, et je roucoule à nouveau, juste histoire d’essayer d’extérioriser un peu mieux qu’à l’accoutumée, pour voir si ça passe mieux.
Je le sens qui va se mettre à parler, parce qu’il prend une inspiration contre moi comme pour se préparer à sortir quelque chose de difficile. Il s’excuse à nouveau, mais y’a une suite. Il a pas l’habitude. L’habitude de quoi ? … De montrer qu’il est attaché à quelqu’un, ou d’être attaché à un mec ? J’ai un instinct assez mauvais en ce qui concerne les relations humaines, alors je sais pas pour quelle option pencher, et j’attends bêtement et passivement la suite, que prélude une seconde inspiration.
Si ça fait longtemps que je suis gay. Je ne bouge pas et reste muet quelques secondes, puis ma main glisse de son flanc au matelas, pour y rester abandonnée. Je sais pas du tout quoi répondre, j’me sens coincé face à cette question, et il me faudrait beaucoup plus de temps pour y réfléchir. Je cache mon visage dans le creux de l’épaule de Charity, réfléchit à toute vitesse, puis me détache un peu – un tout petit peu – de lui pour pouvoir répondre.

« Je… Je sais pas si je suis gay… »
Je passe une main sur mes yeux, pousse un léger soupir, puis lâche à une vitesse de débit un peu plus élevée que ma moyenne, parce que l’avouer me gêne même si j’ai l’impression que c’est qu’il faut que je fasse maintenant : « En fait j’ai jamais couché avec une femme, donc… »
Donc je sais pas. J’ai pas de comparatif. Puis de toute façon, si j’osais l’avouer, je lui dirais que le sexe, c’est pas vraiment ma tasse de thé… Je crois que c’est le genre de truc que je ferais mieux de lui dire tout de suite avant de plus avoir le moment pour parler de ça sans lancer un putain de froid, et foutre en l’air quelque chose qui me tient à cœur. Je me recale contre lui, une main calée sous le menton, assez mal à l’aise, c’est limite si je me tortille pas d’avance.

« En fait euh… Je sais pas mais… Enfin si, je sais ! » Soupir. Je vais y arriver, faut juste y croire un peu. « Je… J’aime pas trop le… sexe, et tout ça. Enfin, ça dépend hein, mais souvent… Je m’en passerai. »

Une syncope. Je vais simuler une syncope. J’essaie de calmer ma respiration – c’est moi ou elle tremble, cette salope ? – et je me recale contre lui après avoir péniblement avalé un peu de salive, et j’ose plus trop bouger, j’sais pas pourquoi. J’trouve ça tellement stupide que ma main revient contre son ventre, beaucoup moins assurée qu’avant, certes.

« Enfin, la question se pose plus… vraiment… enfin… pas dans mon cas. »


Oui là, j’essaie de dire un truc important, mais mes mots se barrent un peu partout, j’sais plus parler, et c'est pas aussi éloquent que je le voudrais.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeVen 27 Juin - 1:18

Il essaye de m'expliquer un truc, mais sa voix par tellement en carotte que je comprends pas tout. Il est tendu, ou il a peur, un peu. Il angoisse tellement, et j'arrive pas à paner pourquoi il dégage une telle tension, c'est affreux. J'ai l'impression qu'il me fuit même en étant dans mes bras, à force de toute esquiver comme ça. Et pourtant, j'suis à moitié content, parce que je tiens quelqu'un dans mes bras, et c'est même pas un hamster. Un être humain, un vrai. Enfin bref, j'essaye de pas me faire distraire par son visage ou ses mains, et d'écouter ce qu'il dit. Il m'explique qu'il a jamais coucher avec une femme donc.... Donc quoi ? Donc il sait pas si c'est mieux ? Puis comment on peut ne pas savoir devant quoi on bande, ça me troue le cul, mais je dis rien. Silence, c'est pas un quidam quelconque, c'est Silence.
Il m'explique ensuite qu'il aime pas le sexe, et ça, ça me surprend, mais genre bien tu vois. J'affiche une mine perplexe. En général, pour faire cracher un aveux pareil à un mec, n'importe quel mec, il faudrait le torturer pendant de longues heures. Si on les écoutait tous, on pourrait se demander comment la population féminine mondiale fait pour gérer une telle demande en cul. Enfin c'est l'impression que j'ai eu sur pas mal de beauf' que je connais. De ceux qui te pointent une superbe nana à l'autre bout de la rue, et te dise qu'il se la sont faite. Puis toi t'acquièsces comme un gros con, avec l'air de dire « cause toujours tu m'interresses » sur le visage. Après y a des variantes, y a ceux qui tiennent deux heures facile en erection, ce genre de truc. Ben pas Silence, lui il « aime pas trop le sexe. ». J'ose des épaules en esprit (Parce que si je le fais en vrai, je vais lui faire mal, tellement on est collés. ) et je pousse un gros soupir sur sa peau.

- Tu sais... Je vais pas te sauter dessus de toute façon, j'suis bien là moi...

Dis je en respirant l'odeur de ses cheveux. Je vais pas rajouter un gros « T'sais il me reste ma main droite hein ! » avec un gros grognement de porc, parce que il sait peut être pas ce que c'est non plus, si ça se trouve. Bordel, ça me rassure pas sur ma « virilité » moi tout ça, mais, comme dit plus haut, Silence est un cas particulier. Il tue des gens, déjà, d'une, alors je me dis que chez le petit père Silence, doit y avoir bien d'autres bizarrerie comme ça. Mais bizarrement je me barres pas en courant. Pourquoi ? Je sais pas, la flemme. Puis je suis pas la sainte vierge non plus hein, il pourrait aussi courir loin de moi pou une raison X ou Y. Peut être qu'il pourrait avoir peur que je sois violent à cause de l'alcool, un truc dans ce goût là. D'ailleurs ça fait longtemps que j'ai pas bu.
D'ailleurs j'en ai envie.
Je sais, c'est con, et maintenant que je suis à la prison, je vois pas trop comment échapper à ce genre d'envies tu vois. C'est une fois que t'as descendu la moitié de la pente que tu t'aperçois à quel point t'es bas. J'avais qu'a pas jouer aux glissades hein ?
Puis je pense à Faith aussi, tant que toute ma vie reste entre les murs de nos chambre, cachée, j'ai pas trop de problème, mais comment lui dire ... ? J'lui ai même pas dis que j'avais couché avec un mec en arrivant, et je sais pas comment faire d'ailleurs. Je lui en parlerais pas, pas tout de suite en tout cas. Je sais pas ce qu'elle en penserait, pas du tout. Pas tellement le fait que ça soit un mec, le fait qu'il ai tué Rodolphe et Moxie surtout, moi, je lui ai déjà pardonné, mais je sais pas du tout comment elle a vecu la chose, ni où elle est. Faudrait vraiment que je me renseigne. « J'suis où ?! », cette phrase resonne dans ma tête de manière très désagréable. Et si elle était rentré en France ? Et si elle n'avait pas su où j'étais pendant ces trois semaines ? Et si elle voulait plus me voir ? Et si...
Je sais pas.
J'espère qu'elle va bien.
Je veux la revoir.
J'embrasse Silence, m'en voulant un peu de penser à ma soer en le tenant entre mes bras, vas savoir pourquoi. Surtout que l'inceste, c'est vraiment, vraiment pas mon truc tu vois. Rien que de penser à ma soeur en... Brrr... Ca te fous des frissons de chocotte partout dans ton corps. Je caresse doucement la clavicule de Silence du bout des doigts, et je l'embrasse très timidement sur la bouche, comme si il était en sucre et que ma salive allait le détruire. C'est un peu ça. Et si il avait peur que je le viole ? Plutôt crever que de faire ça. Le viol n'a jamais été un de mes fantasmes, dans le fond, je suis quelqu'un de très sain sur ce plan là.
Quand je fais et pense ce genre de chose, j'ai presque envie de courir dehors en hurlant « JE BANDE DEVANT LES NANAS AUSSI ! » tout en prouvant au monde que je ne suis pas impuissant grâce à de fort allé-et-venu de ma main droite. Je supose que je suis un peu bizarre.

Mais je pousse grand même un petit grognement affectueux, parce que j'ai aussi jamais eu de self-control.

[HRP : Il pense, c'est bien, mais il relance rien...]
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeVen 27 Juin - 10:42

J’ai chaud d’un coup, pas la chaleur bienvenue genre on est pelotonnés l’un contre l’autre comme des hamsters et on aime bien ça, non non, la grosse chaleur désertique, le truc qui te file mal au cœur tellement c’est violent et que t’as envie d’aller t’enterrer dans le bac à glaçon voir si tu survivras comme ça. Mais je bouge pas, à peine un halètement qui marque mon malaise, et je reste contre Charity même s’il me fait littéralement mourir de chaud avec son bras sous ma tête, l’autre autour de moi, et ses lèvres…
Sur les miennes. C’est à peu près un réflexe de ma part quand j’entrouvre mes lèvres contre les siennes, des fois qu’il ait envie de fourrer sa langue dans ma bouche. Je sais pas, j’arrive pas trop à le cerner, et là, je suis vraiment en train de me liquéfier de chaud, même si mon corps tente courageusement de réguler la température. Il a dit que de toute manière, il n’allait pas me sauter dessus parce qu’il se sentait bien comme ça, et je sais pas pourquoi, mais je renifle le petit mensonge là.
Charity, il est peut-être pas super fan de sexe et il peut se contenter de câlins comme on en fait depuis un moment, mais j’ai comme dans l’idée qu’il trouve pas ça suffisant – contrairement à moi. Je sais pas, j’ai p’têt trop de mauvais souvenirs du truc, de claques dans la gueule et de morsures quand tu t’y attends pas, et qui font mal. En attendant, ça fait que maintenant, je pense être quelqu’un de parfaitement capable de tenir un euh… Un pseudo couple, disons pour pas trop entrer dans le détail, sans relation sexuelle. Ouais.
Mais le truc que j’ ai oublié c’est que c’est absolument pas le cas de tout le monde – voire, si on fout le raisonnement dans le bon sens, que je suis une franche exception sur ce plan-là. Qu’en conclure ?

Que je vais faire comme d’habitude, en y foutant tout mon talent : je vais me forcer. Donc quand il m’embrasse, j’ouvre les lèvres, ma main reste sur son flanc, beaucoup moins caressante qu’avant. J’me sens p’têt un peu menacé dans mon intégrité physique, notion vague qui veut dire que j’aimerai bien décider ce que je fais de mon cul – vaguement et pour une fois – et que tant qu’à faire, l’idée de rester en un seul morceau me plaît bien. Charity a pas du tout l’air du style à me découper en morceaux après m’avoir violé et cacher mon corps dans une valise ( de toute façon, il y arriverait pas ), mais je sais pas… J’le pensais peut-être un peu autrement…
Je m’emballe et j’ai chaud, je pense des conneries et j’ai les poumons qui me brûlent. Y’a aussi une espèce de petite pression hyper désagréable dans mon ventre, et ça, ça veut dire « besoin urgent de clope ». Pour ça, il faut absolument que je me redresse, ce que je fais après avoir déposé un baiser en roucoulant sur sa mâchoire, et je me hais pour ça.
Je suis debout en moins de deux secondes, et j’ai tout de suite moins chaud – presqu’à poil dans une chambre pas chauffée, je vous garantis, c’est radical. Je vais fouiller dans mes affaires, et j’ai juste les mains qui tremblent un peu, sort une clope, un briquet, et c’est limite si je m’étrangle pas avec la première bouffée de fumée.
Envie de tousser, yeux plein de larmes – ça pique cette saleté de fumée – et Charity qui doit rien comprendre, strictement rien encadrer à mes revirements pressés et un peu affolés. Ouais bon, si on vire le « un peu » ça sera plus proche de la réalité.
J’ai pas l’habitude qu’on soit aussi tendre avec moi, ça cache forcément quelque chose, y’a le retour de bâton qui se prépare quelque part où j’le vois pas venir, et si je me le mange, ça va faire mal. J’aime pas avoir mal, alors j’essaie de l’éviter, en louvoyant un peu, en me méfiant.
La deuxième bouffée passe mieux, et je recrache la fumée dans l’air, en me faisant une fois de plus la réflexion que Stjepan sera pas forcément super jouasse que j’ai clopé dans la chambre.

Tant pis, j’suis malade, il pourra bien me pardonner. J’ai toujours les mains qui tremblent un peu, c’est assez hallucinant comme Charity me fait passer de périodes de calme où je ressemble peu ou prou à un moine bouddhiste tellement je suis zen, à des plages de frousse intense, qui me filent la nausée, des palpitations et tout le bordel. J’ai envie de pleurer, j’me sens mal. Je veux pas me forcer avec ce mec, il le mérite pas – moi peut-être que si, mais bon c’est pas la question – mais si lui veut coucher avec moi, va bien falloir que je le fasse non ? … Je sais pas quoi faire, je vais encore tout foirer, dire des trucs qu’il faut pas, et ça ira pas… Ca ira pas parce que c’est moi, parce que ça marche jamais, et rien que la perspective ça me flanque par terre.
Je m’assieds au sol, le dos contre mon armoire, tente de calmer un peu ma respiration, et ramène contre mon torse mes jambes, le tout sans me brûler avec ma clope. Front sur les genoux, je soupire.

« Désolé. Juste désolé… »
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeVen 27 Juin - 13:09

Là, il y a encore une couille.
Il m'embrasse, et se barre en courant, c'est nouveau ça. Ca m'étais jamais arrivé, pas que j'ai un charme fou, mais en général, quand je suis dans un lit avec quelqu'un, c'est que le quelqu'un à coté de moi est pas en état de se lever. C'est donc avec des yeux de merlans fris que je le regarde rejoindre en deux temps trois mouvements l'autre bout de la pièce et allumer une clope. Moi quand je me jette comme ça sur mon paquet, c'est que y a une couille, j'en conclus donc que pour lui aussi, il y a une couille. D'où ma première phrase. Non, sérieux, qu'est ce qui s'est passé ? Il a dû avoir peur, je sais pas. Il a commencé à m'embrasser, et il a pas tenu, pas réussit à se forcer sans doute. Tant mieux, parce que je m'en serais surement pas aperçu, comme un gros con. Quand on me fait un truc pareil, je marche pas, je cours.
Il s'en va se replier dans un coin, j'ai vu des larmes dans ses yeux. Il apréhende tant que ça l'idée de coucher avec quelqu'un ? Avec moi aussi ? Je ne sais pas, tout ce que je sais, c'est que quand il est pas dans le plumard, il fait super froid, surtout que par soucis de mimétisme, je me suis mis en calbute aussi. Je sors donc de sous les draps, sans pudeur particulière, et j'attrape mon paquet de clope et un briquet dans une des poche de ma veste. J'en allume une, encore. J'ai besoin là, mais à un point, tu peux même pas savoir. Je tire avidemment dessus comme si j'avais pas fumé depuis des semaines, et je me dirige vers Silence le Silencieux en sautant sur un pied.

- Oh ! Qu'est c'est qui se passe ?

Mon ton est doux, et je m'acroupis en face de lui, et laisse pendre mon bras entre les jambes. Je sais pas précisément ce qu'il ne veut pas ou de quoi il a peur, et je sais même pas si ça a un rapport avec moi, mais je crois que ses précédentes experiences ne lui ont pas laisser grand chose de joyeux et de coloré.
Bizarrement, j'ai une peur terrible qu'il m'en dise plus là dessus, mais je pense pas que ça arrive un jour...
Je voudrais le rassurer.

- Nan mais tu sais, c'est pas grave si...

Tu baises pas.

- Si t'as pas envie hein, c'est pas comme si...

J'avais pas mortellement envie de te trouer le cul.

- ... Y avait obligation ! Enfin te force pas parce que...

Je risquerais de jouir quand même.

- Parce que je me sentirais mal après. Enfin je comprends...

Rien.

- Que... T'ai peur on va dire. Mais j'ai vraiment pas envie que tu t'éloigne de moi pour ça parce que...

J'ai bien l'intention de tenter ma chance plus tard.

- Parce que c'est pas l'essentiel, ça. Enfin tu vois...

Comme je mens bien ?

- ... C'est pas comme si j'avais seize ans et que j'étais tout plein d'hormones. Mais...

J'ai quand même vachement envie de toi.

- ... Te fais pas du mal pour moi, voilà.

J'ai une voix intérieur immonde quand même hein ? Je pense pas d'ailleurs la moitié de ce que j'ai pensé d'ailleurs, mais c'était... Nul. Silence mérite quand même qu'on fasse un peu attention à lui, pour une fois. Je pressens des trucs tellement horrible dans son vécu, que j'ose même pas aprofondir mes intuitions. Même pas les imaginer d'ailleurs tu vois. Mais moi, je lui ferais pas de mal, je veux pas, même pas exprès je le suporterais pas. Le problème, c'est que ce con, il ment genre ultra bien, alors si il se force ou j'sais pas quoi, je le verrais surement pas. Et puis, si je suis bourré ben....
Je m'assois en tailleur, chope ma veste d'une main, parce qu'il fait genre super froid d'un coup, et je l'enfiles sans rien en dessous parce que la flemme de choper mon jean et mon T-shirt qui sont trop loin de moi. Nan mais vous vous rendez pas compte, mais si Silence partait en courant, moi je pourrais pysiquement juste le regarder partir avec des petits yeux plein de larme. 'Peux pas courir moi, mais le pire, c'est que je crois que j'essayerais quand même, quitte à me tauler au milieu du couloir et à me casser une patte.
Je n'ose plus m'aprocher de lui, parce que j'ai peur qu'il ai peur et qu'il s'enfuit à nouveau maintenant. Ai pas peur de moi, s'il te plaît, je te jure que je te ferais pas de mal. « Non », c'est « non ». Point barre à la ligne.
Je m'appuie sur une de mes mains posé derrière moi, et je fume avec l'autre, la tête rejeté en arrière. Ouais, j'suis un peu fatigué là, déjà, en début de journée. Grave chiant hein ? J'étais bien dans le lit moi, mais rien n'est jamais simple, surtout quand on est avec un mec qui s'appelle Silence. Pourquoi je m'enfuis pas en courant ? Parce que, je sais pas, voilà pouf c'est tombé comme ça, mais maintenant je peux plus partir comme si de rien n'était, ça me ferais... Pas du bien. Et j'ai franchement pas besoin de ça, je pense. J'étais tellement content qu'il soit venu me voir, et même me chercher à l'hôpital. Vas comprendre, j'suis peut être tellement seul que le premier goliot qui passe ben... Ouais, mais Silence, c'est genre pas le premier goliot tu vois. Nan mais merde quoi, j'ai pas à me justifier, et surtout pas auprès de ma conscience ! C'est de la merde en tube, ma coscience de toute façon, elle a la moral décalé par rapport à mes idéaux. Si je l'écoutais, je bosserais dans une pharmacie, je serais encore marié à une conne, et j'aurais prié hier soir. Sois heureux Silence, je l'ai pas fais, et ça fait bien longtemps que ça m'étais pas arrivé.

Faut dire que j'osais pas te lâcher.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeVen 27 Juin - 19:58

La fuite, c’était peut-être pas l’idée de l’année, parce qu’effectivement, il me suit en se demandant bien ce qu’il peut m’arriver encore – en gros ça doit être ça, après tout c’est vrai que je suis un peu chiant, là. Moi je reste pelotonné dans mon coin, les genoux relevés contre moi, avec des stupides larmes dans les yeux que j’essaie d’avaler pour qu’elles dégagent tout au fond de mon estomac et qu’on entende plus parler. Je redresse un peu le nez, fait un sourire en toc, et hausse des épaules :

« Rien je… J’avais chaud. Tu devrais faire gaffe à ton pied, tu sais. »

Il entame ensuite une diatribe un peu hésitante, mais qui paraît sincère, qui en résumé donne : « te force pas à coucher avec moi, on y survivrait pas tous les deux ». J’acquiesce de la tête, lui fait un sourire un peu moins en toc, et déclare tout bas.

« Oh de toute façon, ce serait dégueulasse de te simuler ce genre de trucs. »

Et pourtant, en simulation, je suis le champion. Bon j’avais super chaud y’a deux minutes, mais maintenant, je me caille sévère, parce que le carrelage de la chambre, il est froid, le mur, il est glacial, et je suis en boxer mine de rien. J’dois pas descendre d’une famille d’esquimaus ou de russes, voilà une bonne vieille vérité sur moi ! Charity, face à moi, enfile sa veste sur son calbut, et je souris en me disant qu’on doit pas avoir l’air trop malin à fumer assis par terre alors qu’il y a pas moins de deux plumards libres dans cette pièce.
Je passe une main sur mon bras, ne m’étonne pas que ma peau soit glacée, et coince ma cigarette entre deux doigts avant de venir me lover contre Charity en passant sous son bras libre.
Je roucoule, évidemment, cale ma tête contre son épaule, et je dois le glacer de partout avec ma peau toute froide. Je voudrais bien ne pas avoir peur de lui comme ça alors qu’il est juste doux, mais je suis trop peu habitué à ça pour pas me méfier… J’attends le piège, et comme il tarde vachement à se déclencher, je le crains de plus en plus, jusqu’à fuir.
C’est complètement idiot, et je ferme les yeux contre lui en cachant mon nez dans son cou, murmurant « y’a pas de piège, c’est bon ». Il me dit qu’il ne veut pas que je me force, mais si je le fais jamais, ça ne restera que des câlins très chastes au final et je suis pas sûr que… Que c’est ce qu’il veut de moi.
Quand il voudra aller plus loin, je ne moufterais pas, et je le ferais de façon suffisamment discrète pour qu’il ne remarque rien. Avec un peu de bol, ça va être comme la première fois, et finalement ça se passera très bien.

Je me détache un peu de lui pour pouvoir fumer, et rit tout seul de notre situation plutôt ridicule, amorcée par ma seule faute. Ouais, décidément, je fais que des conneries ces derniers temps, et c’est pas rien de le dire. Je vais faire des efforts, arrêter de me laisser submerger par une panique idiote Alors que ce type-là ne me veut pas de mal du tout – comment un mec qui m’embrasse aussi doucement voudrait me faire du mal, hein ? Ca, seule mon imagination débordante est capable de l’envisager, dommage.
Je l’embrasse dans le cou tout doucement, bourré ras la gueule de bonnes résolutions, et roucoule pas loin de son oreille :

« Bon j’ai plus chaud du tout, et toi non plus on dirait… On retourne se coucher ? »

Comme il a l’air plutôt d’accord avec moi, je me lève, lui tend la main, et cinq secondes plus tard, on est de nouveau écroulé dans le pieu. J’ai lâché ma clope, posé ma tête contre son épaule et à demi fermé les yeux, et je suis en train de me dire que je ferais peut-être bien de lui donner quelques explications sur mes agissements qui semblent plus qu’hasardeux. Ouais, ça serait bien, pour commencer. Et puis arrêter d’avoir l’air d’attendre une claque dès que je lui dis un truc, ça serait peut-être pas mal aussi, parce qu’à force, ça doit être un peu vexant. Ma main lui caresse de nouveau le flanc, et je lui souffle dans le cou gentiment, histoire de réchauffer un peu la peau glacée. Le pauvre, il est blessé et crevé, et moi tout ce que je trouve à faire, c’est le forcer à se lever et à essayer de comprendre mon fonctionnement qui n’a pour l’instant aucune logique…
Si ce n’est celle de l’habitude. Mais ça, j’ai pas forcément envie de lui raconter. J’appuie un peu mieux ma pommette contre son épaule, et cale une de ses jambes entre les miennes.

« Je suis désolé d’être aussi chiant… Pas trop l’habitude. »
Rien de plus ne sera dit sur le sujet, certainement pas. « J’vais faire des efforts, tu sais, je t’embêterai plus. »

Ronronnement content contre lui, je me sens très bien, et j’ai presque pas l’impression qu’une catastrophe n’attend que le bon moment pour me tomber sur la gueule. Cette catastrophe, elle viendra pas de Charity, plutôt de l’Ordre, et je le sais pertinemment. Alors je vais faire comme si tout va bien marcher, et juste profiter de ce que Charity m’offre, et qui n’est pas négligeable. Pas du tout.

« J’suis content que tu sois là, tu sais. »

Regard gris clair en coin assorti. Tu me laisses pas, hein ?
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeSam 28 Juin - 8:47

Finalement, il arrive à se calmer. Je sais pas si c'est mes paroles ou quoi, mais bon, il se raisone intérieur ou j'sais pas quoi, puis il vient sous mon bras en roucoulant. Je grogne, il roucoule, un dialogue assez sympa. Par contre, ce qui est moins sympa, c'est qu'il fait vachement froid, et que le jeune là, il tient pas bien chaud comme ça. Mais heureusement il propose qu'on aille voir un peu du coté du lit. Ouais aller, on aura tenu environ une heure depuis qu'on est levé hors de ce putain de lit. Vas y on y est tellement bien qu'on prend des réserves de bouffe suffisant pour tenir un siège et on reste dedans plusieurs années. Ouais je sais, j'ai des envies cons.
Il se lève et me tend ensuite la main pour m'aider, écorchant ainsi un petit peu ma dignité, mais bon, genre pour me relever tout seul je galère comme un dingue, donc j'esquive pas. Et on se refout dans le pieu. J'enlève mon cuir au passage, parce que sinon je vais avoir genre hyper chaud, et je sais pas si Silence aimerait de ce genre de contact contre sa peau. Je prends le temps de finir ma cigarette pendant qu'il tire sur la sienne, et BOUM Tchic que fais mon coeur quand il m'embrasse dans le cou. C'est pas désagréable, bizarrement, juste des frissonement agréable, comme si ça faisait vingt piges qu'on m'avait pas témoigner d'affection, et que j'étais affamé de contact humain, faisant une overdose à chaque calin.
C'est un peu vrai en un sens.
Je jette ma cigarette, lui caresse la poitrine distraitement et écoute ses excuses, y a pas besoin de ça tu sais, y a franchement pas besoin. Tu t'es pas enfuis en hurlant, c'est déjà un très bon début pour moi hein. Ou tu aurais pu... Je sais pas...

- Ca m'embète pas que tu m'embètes hein tu sais...

Phrase un peu neuneu, mais je suis plus à ça près. Puis il lâche un dernier truc qui fait faire boum tchac bim à mon coeur et qui me donne un chouette frisson dans le dos. Plus l'habitude qu'on soit content que je sois là. Je déplace un bras pour le mettre sur son corps, parce qu'il est appuyé sur l'autre et j'ai peur de le déranger en le bougeant. Tellement peur de le déranger...

- Moi aussi je suis content que tu sois là....

Très jolies yeux, Silence, je ne sais pas faire ce genre de regard personnellement. J'ai pas les yeux qu'il faut pour ça, un bête bleu tout con, rien d'exeptionnel. Comme le reste de mon corps d'ailleurs. Silence, lui, il a des putain de tablettes de chocolat. Je passe ma main dessus, on fait la même taille, mais carrèment pas la même carrure. Et encore, je suis le plus grand et le plus musclé de ma famille. T'as vu la gueule rachitique de Moxie ?! Bon, ok, j'ai que des soeurs, mais quand même. Enfin faut pas chercher à comprendre, c'est très mystérieux tout ça...

- Ouais, j'suis vraiment content que tu sois là, j'pensais que ça pouvait plus m'arriver à trente cinq ans, d'être heureux dans les bras de quelqu'un...Et... J'suis bien quoi... Avec toi en fait...

Pas la peine de crier « YOUHOUUUUUUUUUUUUU CHUIS MEGA CONTENT !!! », cela suffit. J'essaye de l'embrasser, mais vraiment délicatement tu vois, pour pas qu'il panique encore entre mes bras, ça me ferais me sentir mal. Je ne suis pas un violeur. Je veux pas qu'il flippe comme un dingue, c'est purement... Amical... Ahahahaha ! ... Genre... Une bonne amitié virile entre mecs, un truc de cow boy, tu peux pas test. Je ménage juste sa sensibilité. Fuckin' mecs. Et on va pas toucher à Popole hein, parce qu'il veut pas, puis on est vraiment pas pressé par le temps, j'ai encore plein de congés maladies devant moi, voir quelques années encore à vivre. Moins que toi surement en tout cas, enfin j'espère. J'ai trop vu de gens mourir ces temps ci, me parle pas de malheur...

- Je te ferais pas de mal...

Dit il d'une voix supliante. S'il te plaît ! Crois moi ! Regarde, j'ai éloigné ma bouche de la tienne pour parler. C'est pas moi le violeur. Non c'est non, c'est pas peut être. Le danger ne vient pas de moi, du moins je plais à le croire. Et si je te rappellais des trucs dont t'as pas forcément envie de te souvenir hein ? Je l'embrasse sur la tempe, en me demandant vaguement ce que penserais Valentine, Faith, Hope, mes parents de ce que je suis en train de faire. Je pense que mon ex-femme serait dégoutée. Mes parents... Il m'enverrait dans un stage de remise en forme hétérosexuelle, un truc comme ça, ça existe peut être aux USA tiens ça. Pour mon bien. Puis mes soeurs... Ca serait surtout parce que c'est le meutrier de Moxie, mais ça, pour moi, plus le temps passe et moins ça a d'importance. Donc on s'en branle et je peux lui embrasser la tempe sans me faire torturer par je sais pas qui pour mes extravagances.

Et t'as vu, j'ai même pas pensé à Dieu.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeSam 28 Juin - 13:00

Et voilà, retour à la case départ, on est lové l’un contre l’autre sur mon matelas tout pourri, moi qui roucoule tout bas dans ses bras, et lui qui doit bien se demander ce qu’il branle avec un mec aussi bizarre. En soi, c’est pas grave, j’vais plus être chiant pour pas qu’il me laisse tomber, et tout ira très bien… Jusqu’à ce que l’Ordre me rappelle. J’ai pas envie d’y penser, alors j’écoute Charity qui me dit que ça ne le gêne pas que je l’embête – ce qui amène un petit sourire sur mes lèvres. Ce serait tentant de continuer, mais c’est quand même impératif que je calme mes petites crises d’angoisse, ou ça va devenir invivable. Je vais lui faire peur à force d’avoir la trouille de je sais pas quoi, et c’est franchement pas le but du truc. Moi, j’veux juste pouvoir me poser contre lui, comme ça, en roucoulant, avoir des câlins comme il sait bien les faire, et pouvoir dormir dans ses bras. J’suis pas très exigeant je crois.
Mais même si j’en demande pas tant, ça me touche vachement qu’il soit content que je sois avec lui, parce que j’ai bien l’impression que c’est ce qu’on appelle un sentiment « réciproque » et que ça, mine de rien, c’est un genre de petit miracle. Ses doigts sur ma poitrine sentent le tabac, et j’aime bien ça, fermant à demi les yeux, la tête calée sur son bras de manière à pas lui couper la circulation du sang. J’entends son pouls calme qui tape juste sous ma tête, et peut-être que le mien, de pouls, se calque dessus. J’aime bien l’idée sans trop savoir pourquoi.
Je sens sa main qui descend de sa poitrine à mes abdos, ne bronche absolument pas, la respiration restant très calme et partant du ventre, juste en dessous de ses doigts. Il dit des choses très jolies, qui ont l’air d’être vraies, et comme je ne sais pas trop quoi répondre – j’ai peur de casser un peu le charme avec mes mots maladroits, alors je me contente de roucouler tout contre lui, et quand il m’embrasse, je ferme les yeux, et mon bras gauche ( voilà celui sur lequel je suis pas couché ) passe contre ses épaules, pour venir se loger derrière sa nuque.
Je lui souris alors qu’il m’assure qu’il ne me fera pas de mal – et entre nous, j’espère bien, parce que vu tout ce qu’il m’a dit, s’il m’en faisait maintenant, je le prendrais très mal.

Je lui souris donc, gentiment, et lui donne un autre baiser, avec en prime un passage de langue tout doux sur la lèvre. S’il veut un vrai patin, il aura qu’à venir le chercher. Mais je sais pas, je sens toujours une espèce de gêne qui veut pas se barrer chez lui, alors je me recale contre lui ( mode collé serré voyez ), ma main glissant dans son dos, dans un geste câlin. Quand j’y réfléchis bien, moi ça me dérange pas d’être dans les bras d’un mec, parce que c’est pas la première fois, et que depuis le temps que j’en côtoie de façon… intime, on va dire, j’ai eu le temps de m’habituer à l’idée. Oui, c’est ridicule, mais moi, c’est avec les filles que je me sens super mal à l’aise.
Donc, en réfléchissant un peu, je me dis que le Charity, il est manifestement bien plus hétéro que moi. Et que donc, cette gêne qui veut pas se casser… Ouh là je devrais me calmer sur les réflexions profondes, moi, je vais finir par doubler Einstein ( sarcasme quand tu nous tiens ).

« Ca te gêne que j’sois un mec, non ? »

Oui bon, je vais faire comme si j’avais trouvé tout seul la vérité suprême, à l’aide de mes petits neurones dopés au foutre de Sherlock Holmes. Ma main lui caresse le dos, gentiment, j’aimerais bien lui faire comprendre que je représente absolument aucun danger pour sa virilité, si ce n’est psychologique… Ce qui en soi, est déjà pas mal. J’ai pas de quoi me plaindre, si c’est vraiment ça qui l’emmerde – et c’est bien possible – il fait déjà des putains d’efforts, et en plus je lui facilite pas vraiment la tâche en jouant à la pucelle effarouchée le soir de sa nuit de noces.
N’empêche que j’suis super bien installé là.
Je remonte un peu ma jambe gauche sur sa cuisse, histoire de faire passer une menace de crampe, et ne bouge plus. C’est bien rare que je sois content qu’il y ait quelqu’un contre moi, et c’est encore plus rare que je ne sois pas seulement content parce qu’il me tient chaud. Finalement, j’la sentais mal cette mission, et tout se passe plutôt pas mal… En plus, Charity, c’est peut-être pas un mec super canon, mais…
Je lève la main vers son visage, et je lui dégage un peu les yeux, avec sans doute une petite expression concentrée. Après quelques instants de trifouillage capillaire intense – mais très doux, s’agit pas de l’épiler le pauvre – ma main retourne caresser son dos.
Voilà.
Ben comme ça, avec une clope au bec en prime, il est trop beau. Je roucoule, me serre contre lui, le nez dans son cou.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeSam 28 Juin - 18:02

Il est tout mignon comme ça, quand il m'embrasse et tout, j'suis content. Il me pose une question, comme ça, l'air de pas y toucher. Merde, ça se voit tant que ça ? J'ai peur de le vexer si je répond crûment « ouais », surtout que c'est quand même un peu plus nuancé que ça. Bon, le fait que je sois un peu mal à l'aise à pas l'air de trop le déranger, vu comment il cale sa jambe. J'essaye de m'imaginer, pour le fun, en train de ramener un mec à un dîner de famille, avec les dialogues et tout, un truc puissant. Je rentre, et avec le type on se roule une grosse pelle ou un truc comme ça devant mes parents. Ma mère ? Elle éclaterai en sanglot je pense, et mon père sortirai de la pièce, fou furieux. Pour eux, c'est un peu comme si je me branlais devant des photos d'enfant de six ans, c'est un peu le même ordre d'idée tu vois. Donc, après m'avoir congédié avec le spécimen, ils m'expliqueraient longuement que je n'avais pas à faire ça, que c'est malsain, que je pourrais me contrôler un peu quand même quoi merde, et que je pourrais peut être aller voir un psy pour me faire soigner. Ouais, sont très moderne d'esprit mes parents, déjà, que j'aille vivre en Allemagne, ils étaient pas super chaud, alors si il me voyait là maintenant... Ouuuuuuh !
Pendant ce temps, Silence a entreprit de me recoiffer, peut être que ça lui convenais pas comme c'était, c'est à dire avec tout les cheveux devant n'importe comment. Ouais, c'est pas possible, j'dois avoir cent millions de terminaisons sur le crâne là, parce que putain, ohlalalala... Lala quoi... Pfiouuuu self-contrôl... Ce pauvre Charity, tout les jours ils affronte des difficultés insurmontables. Bon alors euuuuh... Ouais, répondons lui et ne faisons plus distraire par des doigts sur notre crâne.

- Nan mais pas quand on est tout les deux comme ça baaah... Non, mais enfin je sais pas...

Pense à ta mère sale con.

- Nan mais question de... D'éducation tu vois, c'est...Pas possible, je vais exploser. Une histoire de euh... Habitude, j'ai été avec un mec pour la première fois à trente trois ans... C'est... Un peu tard... Arrêtes de me tripoter le crâne comme ça... Je risquerais d'aimer. Nan puis les stéréotypes et euuuh...Merde, je frissone quoi, mais genre bien. Mais ça à rien à voir avec toi ça, c'est ma faute un peu et euuuh... Mes parents son très catholiques quoi. Et puis t'as treize ans de moi et euh... Ooow rah putain voilà quoi et euh voilà enfin bref !

Mais c'est TELLEMENT CON ! Il me tripote le ventre, il m'embrasse, il touche mon cou, okay, pas de problème, mais il me recoiffe, et ça y est c'est le drame apocalyptique intérieur. Ben j'ai pas l'air con maintenant moi...
Oh tant pis.
Non... Y a pas de tant pis qui tienne, ni de massage de crâne. J'ai certes envie de me foutre à poil dans un bac de glaçon pour m'apprendre un peu la vie, mais c'est pas une raison. Ca sert à rien de lui dire que je lui ferais pas de mal pour faire mon gros connard trois secondes plus tard. En plus il a pas de chance ce pauvre Sil', ça fait minimum trois semaines que j'ai pu rien faire, mais vraiment rien. Mais... T'es compliqué comme mec, et pourtant, je suis toujours là. Bizarre, je pensais être plutôt le genre de mec à fuir devant la moindre difficultés. Et non, c'est que ça vaut peut être tellement le coup que je reste, que j'ose pas partir pour des conneries. Le prix est trop élevé tu vois. Je le raproche de moi, je le sers contre ma poitrine, et je vais carrèment lui rouler une pelle. Et ouais, l'art de contredire la pensée et les actes, c'est moi. C'est ainsi que ma langue vint dessiner le contour de ses lèvres, les mordiller un tout petit peu, pour finalement lui rouler un palot dans les règles de l'art. Et je le garde contre moi, même si c'est pas la position la plus agréable vu que je suis obligé de garder quelques muscles en tension pour soutenir sa tête, ce genre de truc. Oui, je suis envahissant comme mec, fallait pas me faire rentrer dans ta vie, je suis un espèce de beauf' en fait... Je sais pas, c'est l'impression que ça me donne. J'ai enculé un jeune homme...

- J'suis pas un micheton...

Et j'ai pas envie d'en être un, comprend bien Silence que si tu te forces et que je m'en aperçois, j'vais me sentir très mal. Je te l'ai dis, j'ai surtout pas envie de te faire souffrir pour un truc aussi con que ma queue quoi. Tu comprends ? J'ai pas envie de rejouer un truc du style la belle et le clochard, et c'est moi qui ferais le clochard bien sur, avec ue type qui drague une nana classe, et qui va voir des grosses dégueulasses pendant la moitié du film, juste pour se vider les burnes. Enfin après c'est mon interprétation personnelle du Disney hein, après je peux vous donner ma version du petit chaperon rouge, ça vaut son pesant de cacahouètes aussi... Enfin bref, Silence, je vaux vraiment pas le coup qu'on se fasse du mal pour moi, je te jure. Enfin, même si j'en ai envie...

Je veux pas qu'il se force.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeSam 28 Juin - 21:27

J’ai comme l’impression de déranger foutrement ses réflexions et son élocution en touchant à ses cheveux, parce que d’un coup d’un seul, il s’explique sur des tas de choses, mais en plus il le fait de façon… Un peu confuse. C’est amusant – moi en tous cas ça m’amuse –, c’est mignon aussi, et c’est pour ça que je mets largement plus du temps nécessaire à ça, à le recoiffer. Je suis fier de moi, j’ai réussi à lui faire répéter trois fois « non mais » en début de phrase, et trois fois d’affilée ! Il m’explique qu’il est pas vraiment gêné, mais qu’au final si c’est ça il est gêné, parce qu’il a été éduqué dans l’idée que l’homosexualité c’est donné avec un ticket aller gratuit pour le Purgatoire, parce qu’il aime pas les stéréotypes, et aussi parce que j’ai treize ans de moins que lui.
Quant à moi, je déraille complètement, parce que ça aussi je trouve ça mignon, et quand ma main revient dans son dos, je souris d’un air sans doute ravi – c’est bien simple, si ma classe naturelle ne m’empêchait de glousser comme une dindonne pucelle, je le ferais – et murmure :

« Oh mais c’est pas grave ça que je sois plus jeune ! » Après tout, Sacrilège est plus vieux que moi d’un peu plus de vingt ans, hein, ça l’a jamais gêné. Ok, c'est pas comparable. « De toutes façons je suis consentant, alors c’est pas grave du tout, et ça a rien à voir avec le cassoulet. » Ou bien c’est la salade niçoise, je sais plus du tout, moi et les expressions de toute manière…

Et là-dessus, je sens ses bras qui se resserrent autour de moi, et ses lèvres contre les miennes. Plus dans l’attente que quémandeur, je les entrouvre, et je sens sa langue… Oui, sentir c’est le mot adapté, parce que j’ai soigneusement fermé les yeux, et que je compte pas les rouvrir. J’sais pas, j’avais pas tellement envie, j’ai toujours pas tellement envie qu’on…
Mais ne pas oublier ce qu’il a dit. Si je me force, ça le ferait pas pour tous les deux. Sauf que je me connais mieux, bien mieux que lui, et je sais exactement jusqu’où je peux pousser la simulation, et là je crois – non je sais – que je peux le faire… Pour ne pas l’ennuyer. Pour lui plaire. Pour un tas d’excellentes raisons que j’ai pas forcément envie de détailler et que je ne lui dirais jamais.
Mon corps, complètement collé au sien, se fait doux, vraiment tout doux, et moi je prends artistiquement une respiration profonde, gardant les paupières bien basses sur mes yeux, histoire de pas me faire trahir par une bête expression que je maîtriserais pas. A sa phrase, mon bras se resserre un peu contre sa nuque, je l’embrasse sur la mâchoire, et je parle à voix basse. Cette fois c’est pas tout à fait du chiqué, je veux pas qu’il pense ça. Je suis consentant, merde ! Pour une fois que je fais ce que je veux, il n’a pas à se sentir coupable de quoi que ce soit à mon égard… C’est comme si Charity prenait sur lui toutes les fautes d’autres gens que j’ai connu, et il le mérite pas. Il n’en est pas responsable, à peu près aussi innocent que les autres sont coupables, et c’est surtout ça qui me fait grincer des dents, en fait. Un autre baiser, pour le rassurer :

« Mais non… Non absolument pas… S’il te plaît ne pense pas ça. »

Parce que si toi t’es un micheton, ça veut dire que moi je suis une pute. Et même si j’ai pas vraiment une haute estime de moi-même, j’aimerai bien qu’il ne partage pas cette image désespérément noire, mauvaise et irrécupérable. Ma main remonte contre sa nuque, gentiment, et je caresse du bout des doigts ses cheveux, pas pour lui faire perdre complètement pied, non, juste pour qu’il pense à autre chose. Et accessoirement, qu’il me fasse penser à autre chose.
Je roucoule, le nez dans son cou, lui présentant du coup plus ou moins subtilement le mien. Oui parce que chez lui, c’est peut-être le crâne qui le fout dans un état pas possible, mais chez moi, c’est plutôt le cou et la nuque. Ah putain la nuque… Je suis pas sûr que ça me donnerait envie, comme ça, pouf d’un coup, mais au moins, ça m’aiderait largement à simuler… Parce qu’on m’embrasse, qu’on me lèche, ou tout simplement qu’on me masse la nuque, ça me file des frissons qui me traversent de part en part et qui me laissent complètement KO. Oh je vous rassure, y’a moyen de me faire redescendre hyper vite de cet état tout cotonneux, y’a qu’à mordre, et là suis de retour sur le plancher des vaches. Bien dressé.
Je souffle dans son cou, une phrase qui arrivera directement dans son oreille, d’un ton un peu inégal :

« Tu sais… Si t’as envie, tu peux… »


Et la suite logique, vu le ton employé c'est pas " je supporterai, va " mais plutôt " je crois que tu pourrais me convaincre ". Même si c'est pas trop ça intérieurement, je suis pas aussi sûr de moi qu'on dirait, là. Je savais pas qu’on pouvait faire autant d’efforts pour quelqu’un en étant parfaitement sincère. Et je savais même pas que j’en suis capable. C’est légèrement flippant, de voir jusqu’où je peux aller… Juste pour lui faire plaisir. Prendre un risque tel que laisser deux témoins d’un double meurtre en vie, c’est déjà beaucoup. Faire ça, en étant parfaitement sincère, c’est bien plus.
J’ai vraiment vraiment aucun respect pour moi-même.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeDim 29 Juin - 14:15

« Si tu veux, tu peux... », l'air de dire que ouais genre j'ai pas envie mais peut être un peu quand même. Puis en même temps il me gratouille à moitié la base du crâne, et me montre ostensiblement son cou. J'y donne de grands coups de langue, puis j'embrasse, plus doucement. Je vous l'ai déjà dis, j'ai peur de lui faire du mal sans le vouloir. Et même en le voulant d'ailleurs, c'pas tellement mon trip d'attacher les gens ou des trucs comme ça, ça me donne l'impression d'être un mec immonde. Enfin encore plus que d'habitude. Pourquoi cette impression ? Je vous l'ai déjà dis, trop vieux, trop vécu, trop conditionné. J'aimerais bien que mon malaise se casse en courant que je puisse retrouver un peu de paix intérieur et que je puisse lui tripoter les miches sans avoir un putain de mal de bide.
...
J'ai envie de me jetter sur une bouteille de Porto aussi, pourquoi ? Parce que si ça fait un bail que j'ai pas fait l'amour, ça fait encore plus de temps que j'ai pas fait l'amour à jeun, ça se compte en années là. J'ai en gros l'aisance d'une pucelle pour sa première fois, sauf que j'suis une pucelle qui a été mariée plusieurs années quoi... La loose intégral. Et une pucelle vachement avide avec ça, vu que son froc me reste entre les mains. Le mien aussi soit dit en passant, tout à fini loin loin loin poussé par mon pied valide, ailleurs. Faut que je fasse gaffe à me re-pèter le doigt ( J'ai arracher le bordel inutile dessus.) ou la cheville tiens, ça serait bien...
Disons que je prend tes réactions pour un oui, et disons que je me suis tenté, à un moment ou à un autre, à quelques innovations étranges pour moi. J'avais jamais vu une bite d'aussi près, et je devais pas avoir l'air franchement convaincu. Une sorte de première fois quoi. J'ai voulu te faire plaisir en fait, tu vois ? C'est sur que ce grand coup de langue en fermant les yeux ( J'essayais d'imaginer que c'était autre chose, mais avec l'odeur ça a pas marché, et du coup j'avais encore plus la gerbe. Désolé.), c'était pas hyper adroit. Mais en fait, pour moi hein, c'était... Pas mal... Enfin voilà, je raconte ça avec l'air de franchement pas y touché, mais euh... J'étais content on va dire. Un mélange de « Youhouuuuu on veut bien d'moi ! » et de « Youhouuuuu je bande ! », un truc assez sympa finalement. En fait, je raconte ça avec recul parce que sinon ça se serait résumé à des « Ow vi ! » et avec une absence totale de narration. Lamentable ça aurait été.
Donc et voilà et euuuh... Voilà voilà... La suite ? Bah euuh, j'sais pas combien de temps ça a duré, mais bon, je pense pas être un éjaculateur précoce quand même. Et j'ai eu un chouette orgasme soit dit en passant, parce que vu que j'étais pas bourré, j'étais pas crevé comme un mort en priant au milieu pour que ça se finisse vite. Désolé par contre, l'idée de me faire pénétrer me dérange énormément. D'une parce que ça doit faire un mal de chacal, et de deux parce que c'est ma virilité psychologique qui en prendrait un coup. Ouais ouais, il paraît que ça jouit mieux de ce coté là, la prostate tout ça, mais j'ai pas tellement envie qu'on touche à mon anus. Vraiment pas, mais je crois que ça a pas eu l'air de trop de déranger en fait.
Donc après tout ça, j'ai dis connement « merci beaucoup. » ( Passons, on va dire que je suis polie. ), j'ai attrapé une clope, et je me suis endormi au milieu. Elle a dû se consummer toute seule pendant que je dormais. Dialogue très enrichissant que ça devait être :

- 'rci b'coup... Pfiout pfiout. Sons de fumage retranscrit à l'écrit, mais c'est qu'il est bon en bruitage celui là ! Rrrrrron...

Je sais aussi faire le bruit du ronflement, même si je ronfle pas, j'suis trop fort.

...

C'est ainsi que je me réveille fatigué, lové contre Silence, avec une vague lumière fadasse dans les yeux. La fenêtre je crois, même si elle est pas grande. Enfin plus grande que mon ex-chez moi quoi, une petite chambre de bonne qui ne respectait pas tellement les règles d'hygiène et de sécurité. Mais pas chère, j'avais besoin d'être près de mon boulot, et c'est tout ce que j'ai trouvé. J'me souviens, je pissais dans le lavabo parce que j'avais la flemme de descendre deux étages pour trouver des chiottes dégueulasses. Puis c'était mal isolé en plus, l'hiver c'était mortel. Ca me faisait de super moment de ma vie ça, le jour je nettoyais des chiottes où des PDG chiait en très grandes quantité leurs repas au Ritz, et la nuit je me roulais en boule dans ma couverture et mon cuir en priant pour pas crever de fièvre. Pendant les cinq semaines de congés payés qui m'était alloué par ans, j'allais chez mes parents pour plus avoir l'impression de trop vivre dans une boîte réfrigéré ou surchauffé. Bawi, evidemment l'été c'était aussi invivable.
Donc en gros je suis le seul mec au monde à avoir l'impression de vivre dans un palace à Sadismus.
Je sais pas si Silence dort ou si il est réveillé. Tout ce que je sais, c'est que je le tiens dans mes bras, et que je suis content. Ouais, content. Il m'a donné ce que je ne pensais pas recevoir de sa part, et je suis heureux qu'il m'ai fait confiance, même si c'était plutôt mal placé. Un peu honte quand même, j'aurais pas dû lui tailler une pipe, je sais à peine comment on fait ( Nan mais si, un peu quand même bordel, j'suis pas manchot non plus. Juste un léger manque d'experience... ). Je savais pas trop ce que tu voulais, et j'avais voulu que ça te plaise. Enfin je voulais pas te traumatiser quoi... Vraiment pas. Enfin voilà j'espère ne pas avoir été trop nul et... Puis le sexe c'pas une performance de toute façon, oui je sais, mais j'ai le droit d'être inquiet, juste un petit peu. Imagine qu'il ai tout simulé ! J'en pleurerais. Ou j'me pendrais, je sais pas. Pour une fois que c'est pas moi qui me fait trainer par un vieux con qui met Mylène Farmer à fond en me foutant à poil sur un lit...
J'allume une cigarette et j'embrasse ce que j'ai sous le nez, heureux.
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeDim 29 Juin - 18:50

Aaaaah, il me lèche le cou. Y’a des frissons gigantesques et apocalyptiques qui me traversent, ça part du bide pour remonter jusque dans la nuque, et je suis limite paralysé dans les draps, les yeux fermés, et les dents fermement plantées dans la lèvre inférieure. Je sais que normalement, le principe de simuler, c’est de faire du bruit, mais là j’en suis foutrement incapable tellement ça fait des décharges partout, et … Mais aaah ! Je prends une grande inspiration pour essayer de me calmer légèrement – quoique, à quoi ça peut servir, de garder ce contrôle permanent ?
C’est un réflexe, et au lieu de faire ce dont j’aurais envie – à savoir, repousser Charity tout doucement, comme si je pouvais le casser, et lui dire que j’ai pas trop envie que ça aille plus loin – je me laisse faire, me fait tout doux sous ses doigts. Roucoulant, et la respiration faussement accélérée. J’essaie de ne pas penser que je me déteste de faire tout ça, alors qu’il n’aimerait pas… Mais je fais ça pour notre bien à tous les deux. Suffit d’en être persuadé. Et ça tombe bien, parce que j’en suis persuadé, et que j’en démordrais pas.
Je le laisse me foutre à poil, mais ne retiens pas une espèce d’exclamation étouffée quand je sens euh… Sa langue. Je m’y attendais pas, c’pour ça. Je pensais pas qu’il ferait ça, et je serre les dents en me rendant compte à quel point, de son côté, il fait des efforts. Ca me fait plaisir, certainement pas dans le sens qu’il aimerait, mais même si j’essaie, je reste désespérément frigide à ses gestes, là. C’est pas grave, je peux compenser en faisant semblant, de manière très convaincante.
Après, y’a qu’à écarter les cuisses, faire semblant, encore et toujours, et juste attendre que ce soit terminé. Quand il se recouche contre moi, j’ai un peu envie de pleurer – mais ça c’est habituel – et je suis content à la fois. Content pour lui, ça suffira. Je roucoule, me coule tout contre lui, et sourit à son remerciement, en sentant de manière très aigue à quel point je le mérite pas.
C’est pas grave, il a pas besoin de savoir ça. Même, il ne faut pas qu’il le sache. Il allume une cigarette, mais moi, avec mon mal de gorge et de tête qui revient, j’ai pas tellement envie de fumer, alors je bouge pas. Juste pour lui retirer sa cigarette quand il s’endort, me contorsionner pour l’écraser au sol, puis me recaler contre lui. Dormir, enfin. J’en avais besoin, je crois…

Et si je me réveille plus tard, c’est parce que lui-même s’est réveillé, et que je l’ai senti. C’est vachement dur d’ouvrir les yeux, des fois. C’est sans doute la lumière qui filtre par la fenêtre qui l’a sorti de son sommeil, mais moi je la voyais pas, parce que je m’étais planqué contre lui en dormant. Je bouge un peu, en entendant le bruit du briquet, d’une inspiration, puis un baiser sur ma peau, pas loin du cou. Je frissonne contre lui, roucoule tout bas – pas encore assez réveillé pour le faire un ton plus haut – et bride cette ignoble sensation de mal-être qui me coule à l’intérieur. Comme si je la digérais. C’est super désagréable, c’est moi qui vous le dis.
Ma main qui était posée sur son flanc remonte un peu sur sa peau, et je sors le nez de son cou pour lui sourire, gentiment. C’est impressionnant comme je me déteste et pas lui. Je dois avoir un léger problème de distribution de responsabilité, c’est pas possible autrement. Je pose un baiser sur ses lèvres :

« T’as bien dormi ? »

En tous cas, moi ça va, là. La fièvre est complètement partie, mise KO par les antibiotiques, et je me sens très bien contre lui, j’ai pas froid, j’suis à l’aise. Cette impression nauséabonde qui veut pas se casser mis à part, ça irait très bien, et je me fais la réflexion que j’ai besoin d’une douche.
Voire d’un putain coup de kärscher.


Dernière édition par Silence le Lun 30 Juin - 13:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil']   Et pourtant, elle tourne ! [PV Sil'] Icon_minitimeLun 30 Juin - 12:44

Heureux.

Je ne sais pas décrire le bonheur, un manque d'habitude à la chose sans doute. Mais j'vous jure que se réveiller à coté de Silence, c'est le pied intégral, mieux que de faire l'amour avec lui presque. Quand j'étais jeune, des mecs expliquait que tenir une nana dans ses bras et dormir avec elle, il préférait ça à la baiser. A l'époque je comprennais pas trop, maintenant mieux. J'ai le droit à un baiser et à une question gentille. Merci.

- Oui, j'ai très bien dormit... Et toi ?

Je replie mes genoux contre ma poitrine, et me colle à Silence. Ronron et calins. Je me demmerde pour pas le brûler dans la position dans laquelle je suis. Le temps passe, ma clope se termine... Et puis c'est bien. Je me suis déplié pour avoir un maximum de peau en contact avec la sienne. Hermannstrasse vient nous rejoindre, je lui gratouille le derrière de ses oreilles, puis sa joue, puis le dessous de sa tête. Il se love contre ma main et ronronne comme un petit moteur. Il est très mignon, ce petit chat. Pourquoi Silence me l'avait il aporter ? Je sais pas... Ca s'est passé si vite....

- ... On va prendre une douche ? ... Comme tu veux...

Je lui grogne ça dans l'épaule, quelque part dans ce coin là. Je reçois un signe voulant dire oui et, avec une flemme monstrueuse, je me décole du matelas (Non sans avoir fait un petit bisou à Silence. ) pour attraper mes fringues par ci par là. Tournant le dos au lit, je passe mon index sur le trou de cigarette que j'ai dans le dos. On m'a pas traité comme un grand brûlé sur celle là, parce qu'elle est toute seule au milieu de mon dos. Un petit trou rose quoi, vu que ça a un peu cicatrisé. Les medecins de l'hosto m'ont dit, tout content et fier d'eux alors qu'ils n'y étaient strictement pour rien, que mon tatouage n'a pas été brûlé par les cigarettes, et qu'il était parfaitement comme avant. Cool... Mais arrachez moi cette merde du dos bordel de cul ! C'était hyper fun ( et hyper cher.) quand j'avais vingt ans, mais quinze ans plus tard c'est vachement moins cool... J'irais plus jamais à la piscine, parce que j'ai des ailes rouges et noires dans le dos, des épaules au milieu des fesses. Super. Même si j'ai juste un slip on le voit pas en entier. Remarque, Valentine aimait bien passer ses doigts sur mes « plumes », et à l'époque j'étais trop fan de mon tatouage, alors j'adorais quand elle me le détaillait. Un trip comme un autre. Mais maintenant je fous en vitesse un T-shirt sur mon dos, et ouais, tellement pudique du dos que je fous des fringues pour faire cinq mètres pour se re-foutre à poil sous la douche. Passons.
Je chope aussi un sac poubelle que j'avais prévu pour au cas où le chat chie partout et mes béquilles, et en route pour l'aventure fabuleuse. Et cette fois ci, j'y vais pas comme un con, je m'aproche de Silence et essaye de lui faire sentir que j'suis content qu'il soit là malgré le fait que j'ai pas les mains libres et que c'est foutrement impossible que j'accorde ma démarche à quoique ce soit, des sourires tout ça tout ça... Une fois dans la place, j'me dessape rapidement et je fous mon pied dans le sac poubelle, pour pas le mouiller. Bon, parfait, il y a personne. Je sais pas quelle heure il est, mais ça doit pas être celle où on se lave habituellement. Je me précipite pas vers Silence, parce que j'me dis que ça finira par l'énerver si je suis tout le temps sur son dos en fait... Enfin personellement je serais à la place de Silence, j'aurais saturé là. Un peu.
L'eau me tombe sur la gueule, collant mes cheveux à mon visage et à ma nuque, et réduisant fortement par la même occasion mon champ de vision. Du mouillé et des mèches noires, voilà tout ce que je vois. Super. J'fous du shampoing, ça donne de la flotte, du noir, et de la mousse blanche.

- Silence...

Mais y a rien qui vient derrière...
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