Sadismus Jail
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 Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)

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Karl Riwerok
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Karl Riwerok


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MessageSujet: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeDim 7 Oct - 3:49

J'entre dans la cellule et la porte se referme derrière moi. J'examine mon nouveau "chez moi". Quatre lits, des toilettes. Point barre. On fera avec. Apparemment, je suis le premier occupant, aucun des lits n'est défait, pas d'affaires personnelles non plus. Mais ça ne veut rien dire, je n'ai pas d'affaires personnelles. Pas d'habits civils, uniforme obligatoire dans les prisons précédentes. Je porte d'ailleurs encore un uniforme américain, le même que depuis mon départ des Etats-Unis. En plus il n'est pas à ma taille. D'accord, je n'ai pas vraiment la taille standard pour un homme, mais quand même... Ils auraient pu me donner un uniforme de femme, porter des vêtements féminins ne me dérange pas. Quoique... C'et peut-être aussi bien comme ça. Il ne faudrait pas que ça donne des idées à certains, même si je suis tout à fait capable de me défendre.

Je me penche pour ramasser le sac qu'on m'a donné. Je le pose sur le lit de gauche. De là, j'ai une vue d'ensemble sur la pièce, et surtout sur la porte. En outre, si quelqu'un entre, je suis à sa gauche et comme la majorité des gens sont droitiers ça fait un bon point pour moi. Karl, tu recommences! Tu es en prison, pas la peine de réagir comme ça, tu ne vas pas attaquer toutes les personnes qui vont passer cette porte! Enfin, un peu de méfiance ne fait pas de mal.

J'ouvre le sac. Uniformes, à ma taille j'espère. Savon. Rien de bien mirobolant, mais bon... Comme je l'ai déjà dit on fera avec. Ce n'est pas comme si j'avais l'intention de passer ma vie ici. D'ailleurs, il serait temps de commencer à réfléchir.
Je sors un uniforme du sac, le savon et referme le-dit sac avant de le fourrer sous le lit.
On va commencer par aller à la douche, parce que je crois que si j'enlève mon pantalon, il tient debout tout seul, et je n'aime pas ça.
Pour l'évasion, je crois que je vais attendre un peu avant de tenter quelque chose. Inutile d'agir si je ne suis pas prêt. Je vais commencer par me familiariser avec les lieux, histoire de repérer d'éventuels points faibles dans le système de sécurité. S'il n'y en a pas, ou si je ne les trouve pas... Ma foi, j'ai un visage de fille, si on oublie cette cicatrice, et un corps pas trop mal foutu, alors autant s'en servir.
Cette histoire d'exploration, ça me fait penser. Il y a sûrement des endroits ou les détenus n'ont pas le droit d'aller. Il faudra que je me renseigne un peu mieux. Ce serait dommage de se faire surprendre là où je n'ai rien à faire, alors qu'avec quelques précautions je pourrais mener à bien mes observations sans me faire prendre. Bon, j'arrête là mes réflexions.
Direction les douches, Karl! Tu ne dois vraiment pas sentir bon.
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Payne Sting
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Payne Sting


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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeDim 7 Oct - 13:41

[c'est un peu court mais je ferai mieux la prochaine fois]

Fatiguée, naze, crevée, lessivée… En gros je ne pète pas la forme. Pour changer j’ai comaté toute la nuit sans dormir. Tranquillement. Juste pour… pour… pourquoi pas ? Tout doucement, alors que tout le monde est sorti des cellules depuis longtemps je descends de ma couchette avec une souplesse étudiée et prend la direction de la salle de musculation. Rien de mieux que de frapper un sac pour démarrer la journée. Cela ne sert à rien de passer par le réfectoire, premièrement car il est bien trop tard pour espérer pouvoir manger et deuxièmement pour jouer avec ma faim et ma fatigue.

Ou comment j’arrive encore à me mettre dans des états d’extrême fatigue sans aucune raison. Au moins je ne perds pas mes bonnes vieilles habitudes. Ce n’est pas parce qu’ici je n’ai plus grand-chose à craindre –tous ceux que j’ai rencontré jusqu’à présent se battent comme des branques- que je dois me ramollir. Alors combien de temps pourrais-je tenir sans m’écrouler par terre ? Riant intérieurement je sais que cette question ne se pose pas véritablement : mes capacités de combat et de résistance sont à bloc… ce n’est pas une nuit sans sommeil, quelques repas manqués et une fatigue déjà marquée qui vont m’abattre… J’aime bien me créer de faux défis, cela rend la vie moins ennuyante.

Aujourd’hui je porte la même chemise qu’hier vu qu’elle est tachée de sang sur la manche droite je ne vois pas l’intérêt dans salir une autre alors que je vais aller transpirer en salle de muscu. D’un geste dénotant une grande habitude, je saisis le paquet de clopes situé dans la poche de ma chemise blanche et en sors une longue et élégante cigarette. Je vais finir par me bousiller avec cette saloperie, mais enfin bon… Sans regarder où je vais mais guidée par mes autres sens je dégaine mon Zippo argenté et dans ce clic que j’aime tant j’enflamme le tabac. Tirant une longue bouffée je me stoppe net face à un joli jeune homme à l’étonnant visage androgyne et aux longs cheveux noirs… Mais je le connais ce gamin !


« Salut Karl ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Le Duc est tombé ou t’es tout seul à t’être fait prendre ? »
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Karl Riwerok
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeDim 7 Oct - 15:21

[euh, le "gamin" a 27 ans, c'était mon âge, j'ai corrigé, ce sera plus simple. C'est pas grave pour la longueur, j'aime bien ton poste]

Je reviens des douches, enfin propre et habillé d'un uniforme qui ne me transforme pas en sac à patate. J'ai ma fierté, quand même!
Vu le nombre de personnes qu'on croise dans les couloirs, j'ai du mal à rester sur mes gardes. Mais en arrivant en vue de ma porte, je me raidis. Il y a quelqu'un dans le couloir, juste devant ma cellule, dont la porte est ouverte. Ah oui, j'ai oublié de fermer en partant. Ce n'est pas pour les richesses que j'ai à l'intérieur... Mais cette personne devant moi me fait retrouver toute ma méfiance.

Quelque chose dans sa manière de se déplacer, même de si loin, me fait dire qu'elle est dangereuse. Sans même que je m'en rende compte, ma démarche s'est modifiée. J'ai ralenti le pas, mon allure s'est faite silencieuse, s'est assouplie. Mes mains aussi ont changé de position. La droite est instincivement descendue cherché un couteau dans une botte que je ne porte pas. Ne le trouvant bien sûr pas, je me sermonne intérieurement. Karl! On a dit pas de combat au couteau! Mais chassez le naturel, il revient au galop. Je retiens un soupir. Puisque je n'ai pas de couteau, ce sera combat à mains nues alors.
Dans tous les cas, je n'aurais rien contre une petite bagarre, ça fait longtemps. Dans les prisons par lesquelles je suis passé, c'était un détenu par cellule, surtout un type censé être dangereux comme moi. Je revois encore le regard incrédule des flics qui m'ont escorté au procès et après. Leur regard disait clairement "z'êtes sûrs que c'est lui?", et moi je me retenais de rigoler comme un tordu. C'est vrai que physiquement, je ne fais pas vraiment peur, mais quand même, j'étais un peu vexé.
Et voilà, je suis reparti dans mes pensées, ça ne me ressemble pas. Depuis que je suis en prison, ma vigilance a bien baissé, il va falloir que ça cesse ici. Surtout ici. Je me reconcentre sur la silhouette devant ma porte.

Je m'approche de ma cellule, toujours sur mes gardes, voire de plus en plus sur mes gardes.
C'est une femme. Quelle déduction, mon cher Karl! Il faudrait que j'arrête de me parler à moi-même comme ça, je ne suis pas schizo! Mais bon, les vieilles habitudes ont la vie dure!
Alors que je me rapproche d'elle, je peux la détailler. Encore des cheveux rouges. Après la gardienne, c'est une véritable épidémie. Elles ont donc tellement honte de leur couleur naturelle? Bon, d'accord, tout le monde ne peut pas comme moi avoir de sublimes cheveux noirs, mais quand même. Tiens, d'ailleurs, où trouve-t-elle la teinture, celle-là? La gardienne, je comprends, elle est libre d'aller faire ses courses, mais une détenue? Mais qu'est-ce que je raconte moi?

Après ce détail totalement inutile, je note son attitude. Sûre d'elle, avec cependant quelque chose qui me pousse à dire qu'elle n'est pas au sommet de sa forme. Vu ce que je ressens en m'approchant d'elle, je pense que je peux m'en réjouir. Le sentiment de danger qu'elle éveille en moi est suffisamment intense pour que ma main droite parte à nouveau en direction d'un couteau inexistant, tandis que la gauche cherche en vain la petite dague que je garde en principe dans ma manche.
Je m'efforce de me comporter au maximum comme un droitier, mais je suis en fait ambidextre. Si mon adversaire ne le sait pas, cela me procure un avantage inestimable. Au moment où il s'y attend le moins, un second couteau apparait comme par magie dans ma main, à moins que ce ne soit le premier que j'y ai fait passer.
Je n'ai pas eu beaucoup d'adversaires à ma mesure, qui m'obligent à me battre avec deux lames pendant plus de quelques secondes.

Malheureusement, mes armes favorites sont pour l'heure dans une boîte à pièces à conviction, dans la salle des archives 'un comissariat newyorkais. Et si au couteau je suis vraiment excellent, à mains nues, je suis seulement très bon, à cause de mon manque de force physique. Mais cela n'enlève rien au fait que j'aime me battre.
C'est pour cette raison qu'au signal d'alerte qui résonne dans ma tête s'ajoute de l'exitation et du plaisir par anticipation. S'agirait-il d'un adversaire à ma mesure?

Je m'approche encore, m'arrête à quelques pas d'elle. Tiens, elle a de grands yeux verts. Encore une remarque inutile, Karl. Si elle t'en colle une, la couleur de ses yeux sera le cadet de tes soucis!
Elle est plus grande que moi, une dizaine de centimètres. Mince, mais je devine qu'elle est plus musclée qu'elle n'en a l'air. En gros, je suis mal barré. Meilleure allonge, avantage de taille, vraisemblablement plus forte. Il me reste quoi, comme atouts? Je sais me servir de ma petite taille et de ma souplesse pour éviter les coups, mais ça ne me sera pas d'une grande aide.
Elle allume une cigarette. Elle ne m'a pas remarqué? Impossible, ça ne colle pas avec le personnage. Elle relève la tête. Un éclair de reconnaissance traverse ses yeux verts. Il ne me semble pourtant pas la connaître...

« Salut Karl ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Le Duc est tombé ou t’es tout seul à t’être fait prendre ? »

Alors là, je suis scié! Elle me connait donc vraiment? Et le Duc aussi? Mais qui est-elle? Pas moyen de m'en rappeler. Pourtant, c'est sûr, elle a dû me rencontrer, et pas dans un cadre légal, si je puis dire. Mais quoi? Droguée, traficante d'armes? ça ne me revient pas. Une chose est sûre, je n'ai pas dû la voir souvent, des yeux verts et un corps comme le sien fait pour le combat, je n'aurais pas pu l'oublier si on s'était rencontré plus d'une fois.

" Le Duc est mort."

J'ai un sourire ironique. Jamais il ne se serait fait prendre. Moi non plus, mais déposé plus mort que vif devant un comissariat, avouez que je n'y pouvais pas grand chose. Et puis, abattu d'une balle dans le dos, ça craint.
La deuxième partie de la question me vexe un peu.

" Je me suis pas fait prendre. Dénonciation."

D'un autre côté, c'est encore pire. Trahi par son propre camp, quelle déchéance. Instinctivement j'ai retrouvé ma façon de parler de là-bas. Sèche, avec des fautes de grammaire que je ne fais en général pas. J'ai reçu une bonne éducation, j'aime soigner mon langage. Mais dans mon cas, ce n'était pas une bonne chose. Pour imposer le respect aux hommes sous mes ordres, il fallait leur parler simplement, parfois durement.
Soudain, autre chose me revient à l'esprit. Elle m'a appelé Karl! Comment est-ce possible, mon seul nom à l'époque était Sterben, mourir en allemand. Les seuls qui connaissaient ma véritable identité était le Duc et mes anciens compagnons de jeunesse, dont celui qui m'a trahi. Qui a bien pu lui en parler.
Le regard que je pose sur elle est méfiant, et je me suis discrètement mis en garde, prêt à n'importe quelle réaction de sa part.
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeMar 9 Oct - 16:43

J’atterri brutalement sur le sol ; mes très cher geôlier venait de me jeter, moi, dans ce qu’ils qualifiaient mon « nouveau foyer », en somme pas grand-chose si ce n’est quatre lits pouilleux…

Je me relevais gracieusement et époussetait ma « tenue » en leur lançant des regards noire. Malheureusement pour ma fierté je ne pouvais pas tenter plus, c’est type était de vrai armoire a glace…

Ils me lancèrent mon baluchon, que j’esquivais adroitement, et fermèrent la porte.

C’est à ce moment là seulement que je me permets de soupirer.
Cette journée a vraiment été épuisante.
Regardez moi, je ne suis pas quelqu’un taillé pour la bagarre, généralement je suis le cerveau qui se cache derrière les tas de muscles.

Une grimace apparait sur mon visage lorsque je renifle le vêtement que l’on m’a forcé a revêtir.
Non seulement se truc et trop grand, mais en plus il ne sent pas la rose.
Je me mordille la lèvre furieusement ; il faut que je me calme je suis ici pour une durée indéterminée il va bien falloir s’y faire un moment ou un autre, non ?
L’odeur bestiale que dégage l’habit me fait secouer négativement la tête.

Non non, il est hors de question que je m’habitue a ce genre de chose, il va falloir trouver dés maintenant un plan pour m’échapper de cette endroit où je n’ai pas ma place.

Je regretterais presque le bordel…j’ai bien dit presque.
Je ne regrette pas se que j’ai fait et ne voit pas la raison de ma présence ici, oui j’ai tué…et alors ils m’avaient déjà tous tués, pas physiquement bien sûr mais cela est du pareil au même ! Nous sommes quittes maintenant.

Un rire sinistre s’échappe de ma gorge alors que je repenser au jeu de mots mortel que mon cerveau venait de me concocter.
Je secoue la tête, essayant de remettre mes idées en place, se n’est pas vraiment le moment de partir dans mes délires solitaire.

J’inspecte la pièce ou l’on ma larguer pour remarqué que…je ne suis pas seul ;


-oups…

Seulement ce mot franchit mes lèvres, avant que mon visage ne devient impassible.

Je toise les deux personnes, évaluant leur niveau d’utilité potentiel pour le plan qui vient de germés dans mon esprit.

L’homme est un poil plus grand que moi et n’a pas l’air dangereux…mais je sais parfaitement qu’il ne faut pas faire attention à l’apparence. De nombreuses personnes se sont brulées les doigts en m’approchant en ne voyant qu’une bouille d’ange.

La fille elle me rend directement méfiant, il y a un je ne c’est quoi de menaçant chez elle.

Je ne vais pas plus loin dans mon inspection, cela serai indécent et puis il n’est jamais bon de se fier uniquement a une première impression.
En me dirigeant vers la paillasse la plus prés je sors carnet et stylo, notant mes premières réflexions via à vis de ses deux personnes.

Je relève la tête et les fixes ;


-Oh…au fait qui êtes vous ?

Je pose mon stylo sur le carnet ouvert, lui-même reposant sur mon genou.
Je n’ai rien a cacher, et me fiche royalement si il savent que j’écrit des renseignements sur chaque « pensionnaire ».

Je les regarde calmement attendant une quelconque réponse.
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Payne Sting
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeVen 12 Oct - 15:20

[et oui j'ai mis du temps à répondre mais euh... ce sera souvent comme ça, désolé ^^" ... Karl : pour ton perso, 27ans = gamin pour Payne même si elle n'en a que 25ans... fameusement orgueilleuse la demoiselle]

Oui Karl je me rappelle de toi même si cela ne semble pas être réciproque... Il faut dire que je savais déjà me faire discrète à l'époque... et que mon maître m'avait bien précisé que j'étais là pour observer et non pour défier celui que l'on surnommait Sterben à un combat au couteau. Mouais, n'empêche que cela m'aurait bien plus. Instinctivement je jauge d'un oeil expert et méfiant le frêle garçon qui se tient face à moi. Après ce que j'ai pu voir ce soir là je sais à quoi m'attendre même si le physique ne semble pas suivre sa réputation. Du premier regard un peu attentif que je lui lance je remarque qu’il sait que je ne suis pas une prisonnière banale… Hum, le mot est un peu déplacé pour un lieu comme Sadismus Jail. Alors pour faire honneur à cette marque d’attention qui montre toutes ses capacités, j’efface légèrement mes épaules, abaisse mon centre de gravité et écarte un peu les jambes pour prendre une position de défense passive. Juste pour lui montrer que j’apprécie et que je sais parfaitement à quel genre de personne j’ai à faire. Dommage que je ne sois pas au mieux de ma forme, une confrontation avec lui serait une des meilleures choses qui puisse m’arriver. Cependant je n’ai pas pour autant l’intention de m’en faire un ennemi… non, non ce serait trop bête. Et puis si nous nous battions ce serait à mains nues… alors qu’il ferait montre de toutes ces possibilités un couteau dans la main. Malgré tout ce serait un exercice des plus plaisant et mon premier affrontement avec un adversaire valable depuis mon arrivée ici. De plus j’ai pas mal d’avantages sur lui parce que je suis plus grande et certainement plus forte mais mon « mauvais » état physique rétablirait l’équilibre.

Bizarrement je ne crains pas une attaque soudaine de sa part comme cela m’arrive avec les autres prisonniers. Bon on pourrait presque dire que je le connais un peu mais je n’ai jamais fréquenté l’homme, c’est seulement par mes investigations privées –mon maître aimait tellement me donner du travail- et par les deux ou trois fois où je l’ai vu. Il était d’ailleurs une cible parfaite pour un tueur à gages. Tout à fait le genre de personnage qu’il convient d’éliminer pour déstabiliser un cartel : discret, dans l’ombre du boss mais indispensable au fonctionnement de l’organisation. Un des rouages principal en somme… Il n’a d’ailleurs pas beaucoup changé, peut-être quelque chose dans ses yeux qui le rend plus vieux…

« Le Duc est mort. »

Là je dois dire que je prends un coup. Non que je l’ai connu personnellement ou même approché mais mon… ex-maître était régulièrement en contrat avec lui. D’après ce qu’il m’avait expliqué c’était un bon chum dans l’ensemble, enfin réglo et fiable. Et puis qu’un réseau aussi bien organisé et puissant se fasse démanteler c’est étrange… quand même tout roulait bien dans cette machinerie. J’imagine la galère que ça doit être dans le secteur qu’ils contrôlaient. Encore des petits caïds qui vont se prendre pour les maîtres du monde. Résultat il va y avoir un bon paquet d’affrontements dans le coin avant que ça ne se stabilise. Certes la relève est assurée mais les tueurs à gages ne vont pas apprécier : tout un réseau de contact à rétablir ! Enfin c’est toujours plus enviable que d’être enfermée ici…. Comment a-t-il bien pu faire pour se retrouver en prison ? Pas facile d’imaginer un garçon comme lui se faisant attraper… personnellement je n’y arrive pas…

" Je me suis pas fait prendre. Dénonciation."

Ah ! Ceci explique cela… Comme quoi il y a des traîtres partout. Au moins lui à la conscience tranquille : il n’est pas ici par sa propre faute. Rien de pire que de savoir qu’il n’y personne à haïr à part soi-même… la seule responsable c’est moi. Pff… En tous les cas il ne doit pas être bien, Karl. M’étonnerais beaucoup qu’il ait pardonné à celui qui l’a vendu -si au moins il sait qui c’est-. Je sens bien que ma question l’a vexé… mais bon on en tous réduit au même point. J’étais très bonne pourtant, ça n’a pas empêché ces crétins de militaires de me coincer. Cependant il a peut-être honte d’avoir été trahi par quelqu’un de sa propre bande… la loyauté et la trahison… voilà bien quelque chose qui nous préoccupe moins, nous les tueurs. A travailler en solo on ne peut jamais que s’en prendre à soi, jamais la faute ne repose sur personne d’autre. D’une certaine façon c’est beaucoup moins risqué. Tout le monde n’est pas fait pour aimer le travail en groupe.

Soudain je vois briller dans ses yeux une lueur de méfiance. Tiens ! M’aurait-il reconnu ? Merde ! Alors j’aurais mal fait mon boulot les rares fois où je l’ai vu ? Mon ego en prend un coup, je dois l’avouer… Mais je m’emballe alors que vu la présente situation cela ne sert à rien. Est-ce que cette « découverte » serait suffisante pour que luise ainsi son regard ? J’en serais plutôt flattée mais ce n’est absolument pas sûr… il n’est pas n’importe qui et il peut se permettre d’être sûr de sa force. Je lui permets d’être fier et orgueilleux et ce car il a de quoi, tout simplement. Alors quoi ? Me prend-t-il pour quelqu’un d’autre ? Vient-il seulement de se rendre compte que j’ai utilisé son véritable prénom et non son pseudonyme ? Enfin… j’aurais peut-être plus réfléchir avant d’agir ainsi -c’était pour lui donner un petit indice concernant mon identité- mais bon ! Cela ne semble pas être une excellente idée… sauf si je précise tout de suite qui je suis. D’ailleurs pour qui peut-il me prendre ? C’est certain il se sent un peu menacer, sinon pourquoi cette fulgurante mise en garde ? Par ailleurs elle me semble difficile à percer, un bon point pour lui, c’est certain. Tirant un longue taffe sur ma cigarette je range mon Zippo sans lâcher Karl des yeux une seule seconde.

« Je t’étonne ? »

Voyons, il serait dommage de gâcher le jeu… autant voir ce que cela va donner. Ne pas se révéler trop vite c’est nettement plus amusant. A croire que seule le jeu compte pour moi, malheureusement cela peut très mal tourner. Ce sont les risques mais ils sont presque insignifiants par rapport au plaisir qu’apporte le jeu. Alors régulièrement je succombe à cette tentation aussi dangereuse que la cocaïne. Le parallèle n’est pas trop fort : la dernière fois j’ai fini dans une salle de torture avec un charmant compagnon…

-Oh…au fait qui êtes vous ?

Il y des gens suicidaires dans cette prison… surtout les nouveaux, je ne l’ai encore jamais vu ce mince jeune homme donc forcément un nouveau. Dis donc je fais d’habiles déductions en ce moment ! … En tout les cas il me semble vouloir raccourcir son existence celui-là. De sa cellule il nous interrompt sans gêne et nous observe sans -semble t’il- la moindre sensation de ne pas se trouver à la bonne place. Sifflant promptement ma colère je crache la voix pleine de dédain et la moue affreusement méprisante :

« Bonne question… On ne t’a jamais appris la politesse toi ? »

D’un pas vif je me dirige vers lui et arrache violemment son carnet, le saisit par le col et pose un doigt expert sur un des rares points où je me rappelle que se situe un centre nerveux. Voilà qui devrait le calmer. Tant que je garde mon doigt fermement appuyé il ne devrait pas bouger : la douleur serait trop forte. J’espère que ce qu’il éprouve maintenant suffira à lui apprendre à ne pas moufter quand on ne lui a rien demandé. Glaciale je continue :

« Je te préviens si tu ose écrire une seule ligne dans ce cahier me concernant je te défonce ! »

Grossier, violent et affreusement mal dit mais l’essentiel en ressort tout de même. Des fois c’est la meilleure façon de faire rentrer ce que l’on veut dans la tête des gens… surtout ici même si c’est juste un peu plus marqué par rapport aux gens que je fréquentais…


Dernière édition par le Sam 13 Oct - 7:22, édité 1 fois
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Karl Riwerok
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeVen 12 Oct - 16:22

[c'est pas grave, surtout si j'ai des posts de la qualité de celui-là à chaque fois^^]

Tous les sens en éveil après avoir remarqué cet usage improbable de mon prénom, je surveille la jeune femme en face de moi. Décidément, je n'arrive pas à savoir d'où elle peut me connaître. Tiens, elle s'est rendue compte de quelque chose? Oui, on dirait bien. Alors qu'elle étati jusqu'à maintenant détendue, sûre d'elle, elle semble avoir noté ma méfiance. Elle se met en garde passive, jambes légèrement écartées, genous à peine fléchis. Cela confirme, si besoin était, mon jugement: elle est dangereuse.
L'annonce de la mort du Duc a l'air de lui faire un choc, même si elle le cache bien. C'est donc quelqu'un du milieu, qui sait à quel point c'est grave qu'un cartel comme le notre se retrouve réduit à néant. Une lueur interrogatuve subsiste au fond de ses yeux verts, puis disparait lorsque je parle de dénonciation. Elle a compris. Bon sang, qui est-elle? Elle a vraiment l'air de connaître notre monde, mais je ne me souviens pas l'avoir rencontrée. Qui est-elle?
Elle est pensive. Je continue de l'observer, guettant une réaction autre que sa discrète mise en garde en réponse à la mienne.

"Je t'étonne?"

Certes oui, tu m'étonnes! Mais je ne vais pas te le dire, pas encore. Je ne réponds pas tout de suite, la regarde encore un moment. qui est-elle? Amie ou ennemie? Je n'aimerai pas l'avoir comme ennemie, elle est trop dangereuse. En même temps, elle est peut-être un adversaire à ma mesure. Mais à mains nues, c'est trop juste. Inutile de chercher la bagarre pour le moment, laissons faire les choses et voyons où ça nous mène.

"Qui es-tu? Si tu connais le Duc, alors tu dois me connaître sous le nom de Sterben. Si tu connais mon prénom, tu ne dois pas connaître le Duc. Ou alors tu as enquêté sur moi. Et je n'aime pas ça."

Ma dernière phrase pourrait passer pour une menace, si elle n'était dite sur un ton aussi calme que le reste. Je me contente de constater, je veux des réponses, pas un coup de poing dans la gueule. Karl, surveille ton langage!

J'attends patiemment, toujours méfiant cependant, qu'elle se décide à me répondre, lorsque des mouvements dans le couloir détourne une partie de mon attention.
Je n'ose pas la quitter des yeux et me fie à mon ouïe pour comprendre qu'on amène un autre prisonnier dans ma cellule. Je l'entends choir, se relever. Un temps de silence, puis un rire. Je sens son regard scrutateur. Je me déplace doucement, toujours en garde, pour le mettre dans mon champ de vision.
Tout maigre, des cheveux roux, des yeux gris. Plus petit que moi, je dirais, mais il est assis sur le lit et cela fausse mon estimation. Un drôle de gamin en tout cas. Tout aussi androgyne que moi, mais... moins beau. comment ça, je suis narcissique? Non, ce gamin est joli, mais il lui manque une certaine maturité. Quelque chose dans son regard me chiffonne, ce n'est pas un regard de combattant, plutôt de quelqu'un qui préfère rester dans l'ombre. En même temps, avec un physique pareil, la bagarre, ça ne doit pas être sa tasse de thé. Karl, ça suffit, arrête de tout ramener au combat!

"Oh…au fait qui êtes vous ?"

Alors, là, il a commis une erreur. Quand deux individus aussi dangereux que cette jeune femme semble l'être et moi se regardent en chien de faïence, on ne les interrompt pas. On se planque dans un coin en attendant de savoir ce qu'il va se passer. Et surtout, surtout, on n'intervient pas aussi impoliment et on ne prend pas de note sur eux aussi ouvertement. Ou alors on se prépare à souffrir. Alors que je m'apprête à le lui faire gentiment remarquer, enfin, quand je dis gentiment, ça veut dire juste avec quelques mots bien sentis, la femme me devance.

"Bonne question… On ne t’a jamais appris la politesse toi ?"

La voix est pleine de dédain, le visage méprisant, je n'aurais pas fait mieux et applaudis intérieurement. Elle lui arrache son carnet, le saisit par le col et appuie sur un point, qui si je me rappelle bien mes cours d'anatomie, provoque une telle douleur au moindre mouvement qu'il vaut mieux s'abstenir de bouger. Euh, les cours d'anatomie, j'en ai retenu juste les endroits où frapper pour tuer ou immobiliser un adversaire.

"Je te préviens si tu ose écrire une seule ligne dans ce cahier me concernant je te défonce !"

Esquissant un sourire, je m'approche à mon tour, récupère le carnet et le lance sur mon propre lit.

"Eh bien, on va s'assurer qu'une telle chose n'arrive jamais, je n'aimerais pas perdre mon nouveau compagnon de cellule juste après son arrivée, ce serait dommage."

J'ai parlé sur un ton calme, mais ma voix se fait plus dure quand je continue.

"Pour répondre à ta question, je suis Karl Riwerok, prononce Rivéroc si tu ne veux pas t'en prendre une, plus connu sous le nom de Sterben. Je n'aime pas qu'on récolte des informations sur mon compte, alors crois-moi, oublie très vite cette histoire de carnet, ou tu vas comprendre pourquoi je mérite mon surnom."

Un rictus se dessine sur mes lèvres. Je sais que je perds toute ma beauté dans cette situation, mais bon... Aux grands maux les grands remèdes, je dois lui faire peur.

"Sterben veut dire mourir en allemand."

Ma voix s'est faite ironique, j'espère qu'il va saisir le sous-entendu. Il n'est pas fait pour se battre, je n'aimerai pas avoir à lui mettre une branlée. Je n'apprécie les combats que si l'adversaire en vaut la peine. Ce gamin ne tiendrait pas deux minutes face à moi, peut-être encore moins. Non que je le sous-estime, mais je pense que ses qualités, s'il en a, réside plutôt dans la manipulation.
Puis je m'adresse à la jeune femme.

"Lache-le, je pense qu'il a compris. Si ce n'est pas le cas..."

Je hausse les épaules. La menace est assez claire.
Puis je me tourne vers elle et réitère ma question, le plus poliment du monde.
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeMer 17 Oct - 20:14

Je marche dans la direction que la bêcheuse m’a indiquée. Je marche en pensant à ce que je vais faire. Mais qu’est ce qui m’arrive. J’ai perdu toute ma joie de vivre avec un seul regard. Pourquoi? Est-ce à cause de son regard écrasant. Je me suis senti tellement minable que je me suis mis en colère pour essayez de me reprendre. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours besoin de tout m’expliquer. C’est peut-être parce que je cherche réellement qui je suis. C’est peut-être aussi parce que je veux découvrir si je suis comme cet homme qui m’a fait tant de mal, comme mon père. Je ne sais pas ce que je ferais si je découvrais que j’étais comme lui. Je crois que le suicide serais la meilleur option. Je ne m’accepterais pas si j’étais comme lui. Un être perfide, sans morale ni valeur, un être qui prend tout au dépend des autres. Un homme méchant au point que ça occupe son entière personnalité. Ne suis-je pas l’opposé parfait de l’Homme? Si oui, pourquoi ai-je si peur de devenir comme lui? Est-ce parce que je sais ce qu’il peut faire où est-ce parce que je veux vivre a vie à ma façon et non à la sienne? Alors que je suis perdu dans mes pensées je continue à marché. Pue à peu j’avance. Je me sens de plus en plus essoufflé, étouffé. Ma respiration cesse quasiment. Je vacille et je tombe. Je panique, je ne vois plus rien. L’idée d’être comme lui me sert à la gorge comme une main trop puissante pour que je puisse me battre contre elle.

"Je te préviens si tu ose écrire une seule ligne dans ce cahier me concernant je te défonce !"

Cette phrase surgit de nulle part pour venir brisée l’océan de noirceur dans lequel j’avais échoué. J’ai perdu ma route dans mon propre esprit. Je reprends conscience et ma blessure à l’épaule gauche se fait sentir. Je touche à la gravure dans mon dos et je pense à lui, à Christopher. «C’est vrai que l’esprit est bien compliqué». Mon sens de la vue revient. Je suis face à un mur. Je suis par terre et face à un mur. Ma tête me fait mal. Je redresse les yeux pour voir qu’il y a un 2 d’écris au dessus des grilles. Ma cellule? Je me relève et remet mon sac sur mon épaule. Je vacille à nouveau et percute les barreaux. Une scène se déroule à l’intérieur. Je glisse le long des barreaux. Mon épaule gauche se fracasse contre chacun des poteaux de métal. Je pousse un gémissement de douleur. J’entre et met mes affaires sur le lit du haut à droite. Il n’y a personne d’assis sur celui-ci donc j’y prends place. Les autres me regardent bizarrement. Je pense que je viens de gaffé. Mon œil gauche est fermé à cause de la douleur et je me tien l’épaule qui me fait mal avec mon bras droit. Je fouille dans mon sac pour trouver mon uniforme de prisonnier. Je mets la main dessus et je le sort. Je me dirige vers la sortie mais je sens que je viens de les offusqués. Je me retourne et je pose mon dos contre les barreaux de ma cellule pour pouvoir regarder à l’intérieur de celle-ci.

- Je m’appelle David Curtis. Je suis ici pour les même raisons que vous. Mais je ne suis pas un criminel endurci. Ne me chercher pas d’ennui et tout ira bien. On n’a pas décidez de vivre tout le monde ensemble alors essayons de prendre tous sur nous même. J’aime être capable de dormir sans avoir à me méfier que le sadique du lit voisin vienne me tuer à coup de couteau. Je ne suis pas dangereux, je veux juste vivre. »Je vais faire de mon mieux pour que l’ambiance ne soit pas trop tendu, faite donc la même chose de votre côté. Sur ce je vais me laver… et le lit du haut à droite est à moi. Pas de discussion la dessus. À plus…

Je sors de la cellule et me dirige vers les douches. Je sens horriblement mauvais et un bonne douche froide va me faire du bien.
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeJeu 18 Oct - 4:17

« Bonne question… On ne t’a jamais appris la politesse toi ? »

Je la regarde faire impassible, la main ne tenant pas mon carnet glisse lentement dans mon dos pour récupérer mon petit katana. Je la regarde venir, menaçante et dangereuse, sans sourciller. Ne jamais montrer ses sentiments, que cela soit de la peur ou autre, voila la première leçon que l’on m’a inculqué. Elle m’arrache mon carnet de manière brutale, et appuie sur l’un de mes centres nerveux.

Je grimace, pas de douleur…j’ai été habitué a pire croyez moi…mais cette fille manque indubitablement de finesse. La voila classer dans « les personnes qui réfléchissent avec leur muscles », tranche de l’humanité assez dangereuse a mon humble avis. Jusqu'à preuve du contraire, cette charmante demoiselle en ferait donc partit.


"Je te préviens si tu ose écrire une seule ligne dans ce cahier me concernant je te défonce !"

Charmant!

Mon katana était toujours serré contre ma cuisse, mais je ne pouvais malheureusement pas l’utilisé. Un unique mouvement était possible la douleur qui s’ensuivrait me rendrait trop faible pendant un instant pour réattaquer, je suis capable de me débarrassé de la fille mais pas de l’autre…de plus il m’a l’air le plus dangereux des deux, un homme intelligent et sachant se servir de sa force…


"Eh bien, on va s'assurer qu'une telle chose n'arrive jamais, je n'aimerais pas perdre mon nouveau compagnon de cellule juste après son arrivée, ce serait dommage."

Trop gentil…son sourire et sa voix disant le contraire m’indique que c’est plus poiur une raison pratique que par pure gentillesse.

« Pour répondre à ta question, je suis Karl Riwerok, prononce Rivéroc si tu ne veux pas t'en prendre une, plus connu sous le nom de Sterben. Je
n'aime pas qu'on récolte des informations sur mon compte, alors crois-moi, oublie très vite cette histoire de carnet, ou tu vas comprendre pourquoi je mérite mon surnom."



Et voilà, ce type est définitivement plus dangereux que la jeune femme rousse.


"Sterben veut dire mourir en allemand."

Oh là il fait une erreur, minime dans notre situation mais une erreur tout de même.
Je fais une moue, que je sais adorable sur mon visage, je suis déçu…ce type m’a sous estimé. Pas grand-chose, mais cela indique qu’il me considère comme un gamin, je parle allemand depuis pas mal de temps déjà…de plus son rictus l’enlaidit…

J’ai saisi le sous entendu qui je dois l’avouer...ne me fait pas peur.
Sincèrement, je suis dans un endroit miteux, j’ai tué ma famille et suis donc seul au monde…et vous n’avez pas songer au fait que je suis prêt a mourir…

De plus vu ma constitution, il aurait été illogique, et débile, que j’espère m’en sortir sans passer a tabac.

Je n’est plus rien a perdre et c’est pour cela que j’agis comme ca…sinon je me serais fait le plus petit possible, non ?


"Lâche-le, je pense qu'il a compris. Si ce n'est pas le cas..."

Le sous entendu est encore plus lourd, je soupire et regarde la femme, va-t-elle lui obéir ?

J’entend soudain un bruit, et tourne le visage dans sa direction. Là devant nos yeux passe un homme en sale état. Il se pose sur un lit, sort ses affaires et repart sans oublier de lancer ;


« Je m’appelle David Curtis. Je suis ici pour les même raisons que vous. Mais je ne suis pas un criminel endurci. Ne me chercher pas d’ennui et tout ira bien. On n’a pas décidez de vivre tout le monde ensemble alors essayons de prendre tous sur nous même. J’aime être capable de dormir sans avoir à me méfier que le sadique du lit voisin vienne me tuer à coup de couteau. Je ne suis pas dangereux, je veux juste vivre. Je vais faire de mon mieux pour que l’ambiance ne soit pas trop tendu, faite donc la même chose de votre côté. Sur ce je vais me laver… et le lit du haut à droite est à moi. Pas de discussion la dessus. À plus… »

Je ne peut m’empêcher de rire…ce type est suicidaire, il entre dans une pièce où réside des personne potentiellement dangereuse, et dit de but en blanc ces faiblesse et en plus il ose exiger des choses…

Je le regarde partir une lueur ironique dans les yeux ; si quelqu’un laisse passer ca il va falloir que je revoit tout mon jugement sur l’être humain en général.

Bon retournons a nos moutons.
Je regarde les deux personnes, avec qui j’entretenais une joyeuse discussion avant l’arrivée de notre nouveau colocataire.

-Excusez-mon impolitesse si elle vous a blessé, je souris, mon nom est Akira Toya. Mon surnom était Engel, ou Tenshi au choix, je te laisse la traduction.
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeJeu 18 Oct - 7:52

Je reviens de ma douche à pas assurer. L’uniforme est trop grand pour moi. Je ne suis pas gringalet ou super costaud mais je hais qu’un uniforme ne m’aille pas. J’ai l’impression de ne pas être à la hauteur des exigences. Oui je sais que c’est très bizarre mais bref c’est ma personnalité… Je marche d’un pas lent et assurer, sans trop d’arrogance mais juste assez pour signifier ma présence. Le haut de mon uniforme était accroché à ma ceinture pour laisser dévoiler ma musculature. En fait c’est que j’ai chaud, mais bon faut pas le dire. Je passe devant plusieurs cellule et je constate que certains, même beaucoup, des prisonniers me regardent passer. Je m’arrête devant une cellule et me met à les observer. Je me rends compte qu’ils ou qu’elles n’aiment pas ça. Je ne suis pas encore tout à fait capable de distinguer le sexe sur le visage d’un androgyne. Je continue nous donc mon chemin. Je décide de revenir sur mes pas. Je m’arrête devant la même cellule et regarde sur le bureau. Du pain… Je ne pensais pas que nous pouvions emmener de la bouffe dans les cellules. Je regarde le détenu occupant cette cellule. Je regarde le bout de bout de pain. Je fixe à nouveau mon regard sur le détenu. Il a compris mes intensions. Je n’hésite pas , je prend le morceau de pain et part. Faut quand même dire que j’ai faim. Plus je marche et plus je me dis qu’il faudrait quelque chose pour distinguer notre cellule des autres. Je ne sais pas, une couleur particulière autour de la grille ou écrire nos non en dessous de l’insigne identifiant notre cellule. Je trouve que tout cela manque d’originalité. À force de manger, de marcher et de penser, j’arrive devant ma porte sans m’en rendre compte. Je me l’identifie grâce au petit insigne près de la porte. Je me mets dans l’embrasure de la porte et je dépose mon épaule droite contre la paroi de métal. La situation ne semble guère avoir évolué, du moins pas dans la direction de la joie de vivre. J’entre et fais quelques pas vers eux. Deux de mes compatriotes veulent en exploser un autre à cause qu’il prend des notes. Bon, les deux qui se fâchent ont une particulière image d’eux même. J’entre et je me dirige vers le lit du gars aux cheveux noirs. Je prend le carnet et me dirige vers le menacé. Je vois que le dénommé Karl n’aime pas ça. Je le regarde d’un air enjoué et arrive à côté d’Akira. Je le lui tends.

- Tiens ton carnet. Tu peux marquer ce que tu veux sur moi, ça ne me dérange pas. Par contre eux sa semble leur faire quelque chose. Je ne sais pas si tu abîme leurs égos mais ils semblent prendre ça comme une insulte. Ça doit être parce qu’ils ne veulent pas être analysé. Mais bref, content de te connaître, ton nom c’est Akira toi n’est-ce pas.

Je me retourne vers les deux autres.

-Je suis désoler si ce que je viens de faire ou dire vous à insulter mais c’est la triste vérité. On est tous en colère et alors, il y a les gardiens pour se battre. Nous devons être solidaire le plus possible, en tout cas dans cette chambre. Moi c’est ce que je pense, si quelqu’un n’est pas d’accord ou s’il veut qu’on «s’explique», je n’ai pas de problème avec ça.
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Payne Sting
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeSam 20 Oct - 16:10

Le potentiel de violence qui sommeille en moi a atteint des sommets… Ici le danger peut être partout… Alors je dois pouvoir me défendre à tout moment. Et cette spirale de férocité et de force que je ne peux exprimer que dans la salle de musculation patiente sous ma peau avec une furieuse envie de frapper autre chose qu’un punching-ball. Forcément ma façon d’agir s’en ressent, et plus en mal qu’en bien je crois… La sociabilité n’a jamais été, réellement, un de mes points forts et je ne sais comment vont les prisonniers pour ne pas s’éloigner de moi à chaque fois qu’ils m’aperçoivent… Euh, en fait je pense que même le premier imbécile se rend compte que je ne suis pas dans une période de grande amabilité. De fait je ne recherche pas non plus la compagnie, en étant sincère je l’évite complètement. Hum, je ne pensais sincèrement pas que la prison agirait ainsi sur moi. C’est étrange comme ce lieu et ses habitants –autant gardiens que « compagnons » de cellules- me rendent à moi-même. Si avant j’ai toujours été fausse et sinueuse ici je retrouve mon véritable caractère. Non que je perde facilement le contrôle ni que je me montre impolie ou encore trop agressive c’est juste que je ne recherche absolument aucune relation avec les autres. Avant j’aurai immédiatement construit un réseau de « relations », de « connaissances » pour pouvoir m’appuyer sur lui en toutes circonstances. J’aurai manipulé, vendu, acheté tout en méprisant secrètement l’intégralité de ceux qui auraient rendu ma vie plus agréable. Certes tout le monde trouve cela méprisable et fourbe mais je n’aurai pas vraiment eu le choix : autant à l’extérieur je pouvais me permettre un minimum de contact autant dans ce vase clos mes talents de manipulatrice auraient fait des merveilles… Sauf que j’ai choisi de passer outre, de rejeter ce que le Raison me criait de faire. Simplement -peut-être- pour me laisser le temps, le temps de m’habituer, le temps de réfléchir et surtout le temps d’accepter. Jamais plus le vent sur mon visage, jamais plus une lunette de visée contre ma paupière, de jamais plus ma peau contre le doré de la sienne... Tant de mots qui doivent perdre leur sens pour de longues années. Autant les enfouir complètement de peur de se leurrer avec un espoir d’évasion jamais réalisé. Si la vie est quelque part pour moi je pense qu’elle est ici mais malgré tout ce que l’on dira ce n’est pas facile de l’envisager avec sérénité. D’où les jaillissements soudain de violence qui éclatent en moi.

"Eh bien, on va s'assurer qu'une telle chose n'arrive jamais, je n'aimerais pas perdre mon nouveau compagnon de cellule juste après son arrivée, ce serait dommage."

Brillante cette réplique et j’apprécie son geste, il faut savoir faire front commun… lorsqu’on a plus le choix. Dans son ton on reconnaît juste ce qu’il faut d’ironie pour sentir poindre le côté pratique plus que le versant éthique du problème.
Très vite cependant je détourne mon regard de Karl. En cet instant je sens mon ventre frémir d’une envie fermement réprimée par mon esprit qui, lui, pense aux conséquences d’un tel acte. On ne tue pas impunément un prisonnier même à Sadismus. Frissonnante je serre les dents et réfléchis au bruit que ferait mon poing sur son nez, crac… Et une fontaine de sang pour calmer ma folie, ma douleur… Soudain un regard imperceptible de l’inconnu vers sa cuisse et mes yeux suivent son « geste ». Avant que mon cerveau ne le réalise ma main libre a déjà saisi la petit katana. Comment donc peut-il avoir encore une arme sur lui ? Une telle erreur de la part des gardiens est totalement improbable mais il faut croire que tout est possible dans cette prison. Sifflant doucement j’examine la lame étincelante du sabre et ne peux qu’approuver d’une moue admiratrice le fil presque invisible, l’équilibre qui semble parfait et la légèreté de l’ensemble. Voici quelque chose qui devrait me convenir même si la lame est trop courte pour moi.


« Pour répondre à ta question, je suis Karl Riwerok, prononce Rivéroc si tu ne veux pas t'en prendre une, plus connu sous le nom de Sterben. Je n'aime pas qu'on récolte des informations sur mon compte, alors crois-moi, oublie très vite cette histoire de carnet, ou tu vas comprendre pourquoi je mérite mon surnom."

Que de présentations… mais à ne retenir de ses mots que le nécessaire : la tête doit être suffisante pour retenir tout ce qu’il y a à savoir sur le monde. Non vraiment ce petit bout d’homme que je tiens entre mes mains me paraît méprisable au plus haut point. Son air de ne pas y toucher et ses yeux hautains ne semblent pas dignes de ses capacités. C’est le genre de choses que l’on ne peut se permettre si l’on est un pro… ce qui ne semble pas être son cas. Cependant l’expérience m’a enseigné que l’on ne doit pas juger trop vite ses adversaires. Aussi mon attention ne baisse pas et je m’interroge sur la façon de vérifier son habilité un katana entre les mains lorsque la voix de Karl m’interrompt :

"Lâche-le, je pense qu'il a compris. Si ce n'est pas le cas..."

Le regard mauvais je lui jette un furtif coup d’oeil. Une seule personne a jamais pu me donner des ordres et ce n’est pas ce mafieux écroulé. Me voilà face à un cruel dilemme causé par mon orgueil démesuré… Que faire ? Obéir ou pas ? La logique et la Raison me pousse à lâcher ce gamin prétentieux et inutile mais je sens poindre en moi une irritation naturelle. Hum, franchement je suis lamentable : alors qu’un homme de valeur ne me parle pas seulement pour tenter de me casser la gueule je trouve le moyen de renâcler, de d’achopper sur ces deux mots « Lâche-le ». Cependant rien de plus normal chez moi, la facilité n’a jamais été ma voie préférée, l’ombre et les sinuosités de l’existence me correspondent tout de même mieux. Enfin je pense... Bon, je ne vais pas rester à le tenir pendant deux heures. Et puis Karl ne dit rien que de très intelligent. Evidemment je préfèrerai que le concerné fasse le moindre mouvement qui prouve qu’il n’a rien compris et qu’ainsi j’ai la possibilité de lui péter le nez sans passer pour un monstre de violence mais… il n’a l’air de pas d’être totalement décérébré.

« Je…

Un fou...

« …m’appelle… »

On n’est pas tueuse à gages pour rien…

« …David… »

Mes réflexes ont toujours été à la hauteur de ce que j’attendais de moi…

« Curtis. »

D’un mouvement fluide je lâche le garçon et lui balance une gifle magistrale qui l’envoie bouler au sol alors que je sens sa pommette craquer sous mes phalanges… suivant un instant sa trajectoire des yeux je vérifie qu’il ne peut m’atteindre malgré tous ses potentiels efforts. Non là il ne peut rien contre moi. Vive comme un serpent je me retourne vers le nouveau venu tout en me mettant violemment en garde offensive. Le katana jaillit entre mes mains et ce n’est pas parce que je ne le connais pas qu’il ne réagit pas comme je lui ai demandé. Elégamment courbée vers le sol je m’immobilise avant que mon esprit ne se rende compte de ma réaction. Le seul paramètre que j’ai « négligé » est Karl Riwerok qui se trouve maintenant dans mon dos mais… faisons-lui confiance, ou du moins donnant lui en l’impression… Un sourire glacé sur les lèvres j’attends la suite et écoute avec attention les mots que prononce cet imbécile de David Curtis, si c’est ainsi qu’il se nomme.

« Je suis ici pour les même raisons que vous. Mais je ne suis pas un criminel endurci. Ne me chercher pas d’ennui et tout ira bien. On n’a pas décidez de vivre tout le monde ensemble alors essayons de prendre tous sur nous même. J’aime être capable de dormir sans avoir à me méfier que le sadique du lit voisin vienne me tuer à coup de couteau. Je ne suis pas dangereux, je veux juste vivre. Je vais faire de mon mieux pour que l’ambiance ne soit pas trop tendue, faite donc la même chose de votre côté. Sur ce je vais me laver… et le lit du haut à droite est à moi. Pas de discussion là dessus. À plus…”

Ok. Je comprends parfaitement la réaction du petit jeune homme. S’il ne l’avait pas fait avant moi j’aurai été tenté de rire pareillement à lui. Mais c’est vrai qu’il a l’air redoutable cet adolescent au charme inexistant… Pareil à moi j’en doute fortement ! Car MOI je suis une criminelle endurcie. Environ 16, 17 ans et il se croît le roi du monde. Risible. Ridicule. Le jaugeant sans ambages je peux déjà dire que ce n’est pas un combattant aguerri : il n’en possède absolument pas la musculature et sa façon de s’adresser à nous ne me peut même pas laisser supposer un adversaire insolent et négligent. Non il semble être sincère. Mais que peut-il bien faire ici ? Je dois dire qu’il y a de quoi être étonné car… même un petit caïd de son âge n’oserait jamais s’adresser à un adulte éventuellement dangereux d’une telle façon. Pas du respect, non, de l’instinct de survie plutôt appris à grands renforts de taloches et de raclées. David est tellement loin de la sphère dans laquelle moi et Karl vivons -vivions- et même de celle de l’autre gamin que je n’ai qu’une envie c’est de choper David par l’oreille pour lui faire la leçon : « On fait preuve de respect envers les adultes ! » comme le serinerait une maîtresse de primaire. Assez bizarre de trouver pareil engeance à Sadismus, le pauvre va très vite déchanter s’il pense que son petit discours va lui permettre de survivre plus de deux jours. De tels aveux sont suicidaires… Si l’autre est récupérable celui-là me paraît condamné. Le rictus qui se peint sur mon visage laisse distinctement voir la conclusion de mon examen mais avant que je n’ai eu le temps d’exprimer à voix haute mon opinion le gosse balance son sac sur une couchette qu’il s’approprie et part aussi rapidement qu’il était arrivé.

-Excusez mon impolitesse si elle vous a blessé, mon nom est Akira Toya. Mon surnom était Engel, ou Tenshi au choix, je te laisse la traduction.

Bah tiens il parle encore lui… Vivement je baisse ma garde et me tourne vers Akira. Poussant un immense soupir je murmure :

« Now, you, shut up... I can’t stand your fucking voice so stop it and let me quiet. Mi nombre no es para ti asi que… ni suí jì zhù kou, ni qing zhù kou yīn wei... là franchement tu me fais chier. »

Voilà s’ils veulent s’amuser à se lancer des langues étrangères à la gueule ça devrait les satisfaire. A cet instant seulement je remarque véritablement le tatouage qui orne la figure du garçon. C’est étrange de se faire tatouer « aimer » sur la figure et de finir ici, enfin je ne m’étonne plus de rien... Sterben sous les verrous, un katana sur un prisonnier et un adolescent qui se croit en colonie de vacances ce n’est tout de même pas si fréquent… et pourtant dans cette prison se côtoient un bel échantillon de l’humanité dans toute sa splendeur.Fatiguée d’être sans cesse confronter à de minables imprévus comme l’arrivée des deux enfants alors que la conversation avec Karl promettait d’être très intéressante je m’adresse à lui sur un ton étrangement las :

« Moi. Je propose qu’on continue cette discussion au calme, dans un endroit où l’on ne viendra pas nous importuner. Si tu le souhaites évidemment. Et… »

« Tiens ton carnet. Tu peux marquer ce que tu veux sur moi, ça ne me dérange pas. Par contre eux sa semble leur faire quelque chose. Je ne sais pas si tu abîme leurs ego mais ils semblent prendre ça comme une insulte. Ça doit être parce qu’ils ne veulent pas être analysé. Mais bref, content de te connaître, ton nom c’est Akira toi n’est-ce pas. »

Il va apprendre la vie ce petit. Bon déjà rentrer dans la cellules et s’incruster dans la conversation. Là il outrepasse les limites. J’en suis totalement abasourdie. Posément je ne sais comment réagir. Le frémissement que j’avais réussi à calmer me reprend brusquement, je ne pense vraiment pas que le garçon se rend compte de son insolence. Il aura beau avoir mérité sa place ici -schizophrénie ?- il n’est pas de taille à rivaliser avec moi. Me couper la parole et s’interposer tranquillement entre deux prédateurs et leur proie… c’est… je crois que je n’ai jamais assisté à une correction pour un tel affront Donc improvisation ! Rien ne pourrait me faire plus plaisir… juste une bonne raison de passer ma fureur de vivre [sic^^] sur quelqu’un qui le mérite vraiment. Et puis comme ça il apprendra ce qui l’attend réellement dans cette agréable prison, un avant goût de ce qu’il risque de subir régulièrement s’il ne change pas vite de comportement… Mais tant qu’à lui faire comprendre autant attendre de voir ce qu’il compte accomplir ensuite.

-Je suis désolé si ce que je viens de faire ou dire vous à insulter mais c’est la triste vérité. On est tous en colère et alors, il y a les gardiens pour se battre. Nous devons être solidaire le plus possible, en tout cas dans cette chambre. Moi c’est ce que je pense, si quelqu’un n’est pas d’accord ou s’il veut qu’on «s’explique», je n’ai pas de problème avec ça.

Pitoyable certes mais on ne peut plus explicite. Intérieurement j’en jubilerais presque. Le mot solidaire me ferait presque sourire… ce n’est pas vraiment le genre de choses pour lesquelles je suis douée et on voit qu’il ne c’est jamais battu avec gardien. Comment peut-il croire qu’on maltraite les gardiens sans en subir les « tragiques » et « accidentelles » conséquences… encore que certains matons ne se gênent même pas pour maquiller les marques de tortures sur les corps. Mais comme il n’y a personne pour les réclamer… Me voilà d’humeur plus joyeuse et je sens machinalement un air envahir mon esprit… « Be my goog luck charm, my sweet delight… I want a good luck charm… » Présentement ce n’est pourtant pas moi qui vais en avoir besoin. Furtive et nonchalamment je me déplace de façon à me placer entre la porte et le garçon, l’empêchant ainsi de s’enfuir si l’envie soudaine le saisissait soudain… Silencieuse je lance le katana à Karl qui s’envole dans un éclair argentée. Je vise bien et je crains pas de blesser le jeune homme. Non, il est bien trop doué pour ça. Et puis je ne doute pas que sentir la garde légère d’une arme blanche entre ses doigts lui fera le plus grand plaisir. Il faut juste qu’il n’en profite pas pour me poignarder dans le dos, au sens propre et figuré du terme… Tant pis il faut parfois jouer des parties quelques peu hasardeuses. Je pense qu’il a peu apprécié la désinvolture de David quant au carnet d’Akira… Me glissant jusqu’au gamin d’une démarche légère mais non silencieuse, histoire qu’il puisse vraiment voir venir, je me plante devant son nez et le sermonne un doigt en l’air.

« Alors comme ça on conteste les décisions des personnes majeures ? Non mais tu te crois où petit couillon ? »
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Payne Sting
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeSam 20 Oct - 16:11

Je lui allonge une taloche sur la joue droite, rien de bien méchant juste de quoi le sonner un peu. Puis j’attrape son bras qui pendouille lamentablement -pas de garde bien sûr- et lui fait une clé de bras pour l’immobiliser. Fluides, calmes, calculés mes mouvements s’enchaînent parfaitement et c’est toujours avec joie que je remarque à quel point mon corps répond bien à mes attentes. Saisissant son cou de ma main libre je survole de mes doigts deux ou trois centres nerveux qui distilleront longtemps une douleur diffuse et handicapante. Puis je lui flanque un rapide coup de poing sous le menton -allonge très courte : dégâts douloureux mais minimes physiquement- plaque un atémi dans son plexus solaire, lui coupe la respiration de mon poing dans son estomac et frappe enfin du tranchant de ma main sur son bras -il va s’en souvenir de celui-là, la première fois que je l’ai reçu j’ai eu l’impression de perdre mon bras en entier-. Avec la vitesse que fournit l’expérience je le retourne et frappe de mon genoux le creux des siens qui chancellent normalement sous le choc. Profitant de ce déséquilibre j’appuie sur son cou et le force à s’écrouler au sol. A chaque coup je murmure à son oreille les mots qui me viennent sous le coup de la colère :

« On - se - doit - de - respecter - ses - aînés. Retiens - vite - ça. Indispensable - à - ta - survie -petit - crétin ! »

Je suis fière de moi, il doit crever de douleur mais cela reste tout de même raisonnable -pour quelqu’un qui en a l’habitude- et surtout rien n’est visible de l’extérieur : pas de mâchoire fracassée, pas de sang, pas de fractures, pas d’arcades ouvertes… J’espère que cela lui suffira.

[j'ai écris un peu en chinois^^ en gros Payne dit "Tais-toi maintenant, s'il-te-plait tais-tois parce que..."cependant je n'ai pas tous les accents et je garantie pas la construction de la phrase. Et j’ai dû faire un double post… je dépassais la « limite autorisée »]
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Karl Riwerok
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeDim 21 Oct - 15:59

Je note le regard du gamin à la traduction de mon surnom. Tiens, auré-je fait une erreur? Apparemment oui, puisqu'il me sort le sien en allemand également. Mais c'est qu'il me cherche, le môme!
En tout cas, la femme ne semble toujours pas décidée à le lâcher. Je n'aurai peut-être pas dû lui donner d'ordres, ce n'est pas le genre à s'éxécuter sans discuter. En même temps, s'en prendre à un gamin, c'est pas vraiment mon truc.
Remarque, si j'en crois ce qu'elle vient de sortir de son uniforme, le "gamin" n'est peut-être pas désarmé à ce point. Un katana! Si j'avais su qu'il était si simple de faire entrer une arme dans cette prison, j'aurais emmener les miennes!

L'arrivée d'un troisième compagnon de cellule nous interrompt. Il n'a pas l'air en très bon état, on dirait qu'il s'est cogné dans tous les murs en venant. encore un gamin! C'est pas possible, je suis abonné! Et encore un inconscient !
enfin, il repart comme il est venu, direction les douches.

Et voilà que la jeune femme, dont je ne connais toujours pas le nom me sort un discours en chinois! Enfin, c'est pas pour moi, c'est pour Akira.
apparemment, elle en a assez d'être interrompue sans arrêt. Elle envoie voler le gamin dans la cellule.

« Moi. Je propose qu’on continue cette discussion au calme, dans un endroit où l’on ne viendra pas nous importuner. Si tu le souhaites évidemment. Et… »

que voilà une proposition intéressante! Mais l'auter môme revient des douches, dans un uniforme trop grand. Pourtant, le mien est à ma taille et je suis plus petit que lui. Il se passe vraiment des trucs bizarres dans cette prison.
Par contre, je n'apprécie pas, mais alors vraiment pas, le geste de David. J'ai dit pas de carnet, alors pas de carnet! C'est quoi cette histoire d'être analysé? Ma réaction n'a rien à voir avec Freud! C'est une question de vie ou de mort. Moins on n'en sait sur toi, plus tu as de chances de t'en sortir. C'est d'ailleurs le point de départ de ma conversation avec la femme: elle en sait un peu trop.
En revanche, la suite du discours de Curtis provoque mon hilarité, que je réfrêne à grand peine. S'attaquer aux gardiens? Mais il est fou! Je veux sortir de cette prison, mais vivant et entier! Pas les pieds devant ou estropié! et son petit discours sur la solidarité! De mieux en mieux! quelle idée de sortir ça à un type qui a été trahi par quelqu'un qu'il considérait comme son frère! Bon, d'accord, il n'était pas au courant, mais quand même!
Apparemment, cela n'a pas beaucoup plus non plus à la femme qui lui me lance le katana, histoire d'avoir les mains libres pour lui expliquer sa façon de penser. Je ne fais d'ailleurs pas très attention à ce qu'il se passe ensuite, bien trop absorbé dans la contemplation de la lame entre mes mains. Pas mal. ça ne vaut pas mes couteaux, mais... pas mal. Affuté, bonne prise en main, unh peu léger peut-être. Je joue un instant avec. Bon équilibre.
Allez Karl, reviens sur Terre! Les combats au couteau c'est fini, même si tu en as un entre les mains, ce n'est drôle que si celui d'en face aussi! Et s'il est de ton niveau... Là forcément, on est dans la m...
Donc, résumons. Je ne sais toujours pas qui est la femme, mais elle semble me faire suffisamment confiance pour me mettre une arme entre les mains. Elle me déçoit un peu sur ce coup-là. On ne fait pas confiance à quelqu'un simplement parce qu'on a enquêter sur lui! Tiens, d'ailleurs, je commence à en avoir un peu marre, là.

"Je crois qu'ils ont compris. Pas de notes sur toi, pas d'enquête sur moi. D'allieurs, tu me dois toujours une explication, mais je crois qu'elle attendra encore deux petites minutes. Je mets les choses au cliar avec eux, sinon ça va être invivable cette cellule."

Je me tourne vers les deux autres.

"Akira, David, c'est bien ça? Donc, moi c'est Karl, je ne cherche pas les emmerdes, je ne tiens pas à moisir ici, et il est hors de question que je m'en prenne à un gardien ou à un autre prisonnier sans provocation. Donc ne me cherchez pas et je ferai un agréable compagnon. Ensuite, tout le monde ne parle pas allemand, Akira. Et la solidarité, laisse moi rire, David! Pas mal de monde s'est retrouvé ici parce qu'un salopard a décidé que la solidarité voulait que tu ailles en prison à sa place. Alors débarque et laisse tes idéaux au placard. Ceci étant dit, je pense que cohabiter sans se sauter à la gorge toues les trois minutes doit être du domaine du faisable."

Je fais tourner le katana enter mes doigts, pensivement.

"Je crois que je vais garder ça pour le moment, Akira. Moi, je ne tue que dans les combats au couteau, vous ne risquez pas de vous faire trancher la gorge. Si un jour je te fais confiance, et crois-moi c'est pas demain la veille, je te le rendrai."

Puis je me tourne à nouveau vers la jeune femme, avec un sourire charmeur pour atténuer mes propos qui peuvent passer pour des interférences ou des ordres à son égard.

"Et maintenant, illustre inconnue, si nous allions, comme vous l'avez précédemment conseillé, finir cette enrichissante discussion ailleurs?"


[HRP: mon perso est donc toujours dans la cellule en attendant un réponse de Payne, les autres peuvent donc me parler.]
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeMar 30 Oct - 19:40

Je m'écroule, mes yeux vides. Je me sens tombé, tombé dans un profond gouffre. Un goufre de noirceur où seul la douleur, la rancoeur et la misère existe. Je suis en train de mourir? Je ne pense pas. Mes bras restent à mes côtés, inertes et sans vies. Pourquoi? Une image de femme, un sourire et la douleur me reviennet. Oui, la fille. la garce. elle m'a attaqué alors que je n'avais rien fait. Pourquoi? Surement parce qu'elle à eu un surplus d'ego et d'amour de sois. ellel devait montré qu,elle était forte. Comme je hais les gens de se genre. Si seulement je pouvais lui dire ce que je pense je crois que je lui lancerais un éspèce de

« ÉCRASE TITE FILLE. ARRÊTTE DE TE LA PETER ON SAIT TOUS QUE T'ES CAPABLE DE NOUS ARRACHER LES DEUX BRAS EN MÊME TEMPS SI TU VEUX MAIS SACRE MOI PATIENCE». Non mais pourquoi je me parle la... Trop de question.

Sans que je m'en sois apperçu, j'ai repris le pouvoir de mon corps. La lumière me revint peu à peu, la douleur en même temps. Mon bras gauche était impossible à endurer. Ma gorge me brulait et mes os semblaient vuloir explosers. Mais malgré tous, je restait conscient. Mes yeux se rouvirent et j'apperçu akira et Karl qui me fixait. Je ne voyais pas la sauvageonne. Une douleur de plus me fit découvrir qu'elle se trouvait dérière moi.

J'essayai de bouger mon bras droit. La douleur s'empara de tout mon corps dès que j'ai commencer à forcer. Un cri de rage s,échapa de moi. Mon bras bougeait. il faissait mal mais il bougeait. Avec mon autre bras, je lui saisi le coude et le tira vers moi. Sa force bien s'en alla et je puis libéré mon bras gauche. D'un bond, je me releva. Mes pieds me trahirent sous l'effet de la douleur. Ma main trouva e barreau du lit à ma gauche pour m'empêcher de tombé. La douleur disparu. Je me questionne, pourquoi la douluer s'en va -t-elle comme ça? Je ne me dérange pas plus. Je bondis vers la femme, lui attrape son bras droit, la fait virer dos à moi et je me laisse tomber sur le dos, le genou gauche relver. Mes mains sur son avant bras dorit et son biceps. Je fracasse son coude contre mon genou. Un crac sonore se répercute dans la salle.

Je ne l'ai pas brisé. elle ne crit pas, je lis simplement sur son visage qu'elle a mal. Visage que j,enfonce avec mon poing droit. Je manque de technique et de force mais je frappe quand même. d'un mouvement de ceinture, je saisi ma ceinture et l'arrache. Je rassemble les genoux et je met sa tête sur ceux-ci. J'entoure son cou avec le morceau de cuir. Je le croise derrière son cou et sert de toute mes forces. J'approche ma bouche de son oreille.

-Je-respecte-ceux-qui-me-respecte! Purquoi-faire-acte-de-respect-pou-toi...femelle?

Je ricanne un peu.

-Je n,ai rien contre toi alors laisse moi vivre en paix. Oui ou non?
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Payne Sting
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeVen 2 Nov - 16:05

On pourra dire ce que l’on veut le gosse est résistant. Mon estime pour lui vient de dépasser la barre des 0,25. On dirait bien que David est en colère et la fureur qui flamboie sur son visage aux rondeurs adolescentes ne semble pas feinte… Et bien oui petit la vie n’est pas tendre ici et elle ne t’épargnera pas plus que les autres alors apprend vite à ne pas crier. Montre que tu as des tripes et qu’elles peuvent te servir. Crache ta haine et enferme ta douleur jusqu’à ce qu’on te respecte pour ça… et perd vite tes idées idéalistes pour préférer un poing fermé à une main tendue. Mais que fait-il ici ce gamin illusionné ? Car si je comprends parfaitement que Karl et moi méritons notre place dans et enfer grillagé je saisis mal l’intérêt de bousiller des jeunes que la pourriture semble avoir épargné. A moins que tout ne soit que mensonge… Il est vrai que mon jugement est hâtif, je ne connais rien de David. Mais tout de même de tels propos dans la bouche d’un psychopathe me semblerait déplacés. Non que je crois avoir un innocent en face de moi, ne confondons pas tout…
J’admire les efforts qu’il fait pour se relever, la ténacité que l’on sent percer dans chacun de ses gestes et surtout je savoure le masque de souffrance posée sur sa figure. Non pour ce qu’elle représente en elle-même mais simplement car cela montre que je n’ai pas perdu la main. Ces derniers temps c’est plus moi qui ai enduré que fait subir. Je pourrai m’enorgueillir de connaître la plupart des multiples facettes de la douleur mais je ne suis pas masochiste. J’ai eu mal… et je ne souhaite à personne de ressentir un jour ce que j’ai éprouvé. Mais d’une certaine façon ça me rassure de savoir que je suis encore capable.
Je ne peux espérer qu’une chose : qu’il ait compris la leçon. Je veux dire espérer pour lui. Il serait malaisé de croire que mon sang ne bouillonne plus d’une violence contenue car j’ai balancé deux ou trois coups bien placés. Au contraire j’ai l’esprit affûté par ce bref combat et s’il se risquait à riposter j’en serai ravie. Lui tournant ostensiblement le dos je me concentre sur les propos, plutôt sensés, de Sterben qui ne semble pas souhaiter une cohabitation impossible avec Akira et David. Du coin de l’oeil je vois d’ailleurs ce dernier tendre ses muscles et sa volonté pour s’arrimer aux barreaux métalliques des lits. Tiens donc il en réclame encore ? Mais laissons faire… histoire de juger au mieux ses capacités, auxquelles je n’ai pas beaucoup laissé l’occasion de s’exprimer tout à l’heure. Certes je l’avais pris par surprise -enfin non mais il faut bien que je lui trouve une excuse- aussi donnons lui une autre chance. Je secoue imperceptiblement la tête. Je me mens à moi-même en pensant cela. La vérité c’est que s’il se comporte comme il semble souhaiter le faire je pourrai démolir sa jolie petite gueule dès qu’il m’en donnera la permission.

Soudain il est là. Tout à côté de moi. Et près à la bagarre. J’aurais presque réussi à me laisser surprendre. Molle et les yeux dans le vague je suis prête à jouer. Le sourire sournois sur mes lèvres s’efface doucement alors que j’attends impatiemment la suite.

Aïe. Sans coup férir je le laisse faire. Le laisse se venger. Le laisse pour mieux le détruire. Au moins il se sentira un peu moins honteux s’il m’a touché deux ou trois fois. Vivement il m’a saisit le bras droit et s’est laissé tomber de tout son poids sur moi. Etendue au sol je reprends immédiatement ma respiration en petites aspirations rapides. Et pense à me relever lorsqu’il saisit mon bras pour l’éclater contre son genou. Le coin des lèvres à peine crispé je souffle longuement et me peint un visage impassible. Avec juste ce qu’il faut d’ironie pour le rendre furieux. Tu sais des plus costauds que toi se sont cassés les dents sur mon mental petit con. Les tueurs sont rarement des mauviettes. Et toi tu te bats comme un imbécile sans expérience. Aucune technique, aucun style et… et… rien. Juste du néant accompagné d’un soupçon de colère.


« Tu sais David le courroux ne sert à rien lorsque l’on ne sait la canaliser pour en faire une force. »

Bien sûr il me fait mal et le crac de mon bras n’est pas de bonne augure mais franchement il se prend pour qui ce gosse ? Un champion de karaté ? Une petite frappes des rues ? Malheureusement il n’est rien de tout cela. Je comprends. Etre fort peut-être un rêve… mais pour moi c’est juste une banale réalité alors bon courage petit garçon. Je connais bien -parfaitement- mon corps et en maîtrise le moindre nerf. Non que je puisse arrêter la douleur. Mais la maîtriser j’en ai la pratique depuis l’âge de dix ans. Alors dès l’instant où il m’a touché j’ai dressé pour une énième fois mes barrières psychiques. Qui fonctionnent toujours aussi bien. Présentes mais fissurées. De toute façon il n’y a pas grand-chose à refouler comme messages de souffrance. Analysant froidement l’état de mon bras je ne peux que m’énerver lorsque je pressens une indispensable visite à l’infirmerie, pour que l’on bande tout ça. Bordel, il ne sait même pas faire les choses proprement ! Moi je ne lui ai rien pété du tout… peut-être que j’aurai dû, histoire qu’il reste dans les pommes un bon moment. Enfin tout de même je ne suis pas un véritable monstre de cruauté, il ne doit pas avoir plus de 17ans alors je vais éviter de le réduire en bouillie.

Son poing jaillit vers ma figure mais si lentement avec un si mauvais recul que j’ai le temps de pousser un profond soupir avant d’éviter d’un rapide mouvement de tête vers la droite ce lamentable coup. Bon Dieu ! Il veut que je m’endorme ou quoi ? Même en réprimant au mieux mes capacités ne pas réagir comme je le devrai est une véritable torture… Certes il a la rage David mais si cela suffisait on le saurait depuis longtemps. Non la technique est indispensable, ainsi que l’entraînement. Et il semble manquer singulièrement des deux. D’ailleurs son geste suivant est tellement hors norme qu’il me donne du fil à retordre pour la première fois depuis le début du « combat ». On reconnaît là l’indéniable marque que ce gamin est un autodidacte. Jamais personne d’un minimum cadré ne se serait risqué à ce genre de mouvement. Un bon point pour lui. Surprendre l’adversaire est indispensable même lorsque ce n’est pas l’effet recherché… Ma tête brutalement amenée sur ses genoux il m’étrangle vivement de sa ceinture… ceinture ? Comment cela se fait-il qu’il en possède encore une ? Ici elles sont formellement interdites et cela se comprend. Suicide ou meurtre une ceinture est toujours pratique. Il deviennent dingues les gardiens ses derniers temps ! Et pourtant le gamin est en uniforme de prisonnier alors pourquoi cette étrange ceinture pas vraiment à sa place ? Même moi qui ai gardé mes habits de « villes » je n’ai pu conserver cet utile objet. Mais le problème n’est pas là… il réside plutôt dans cet étranglement qui entrave de beaucoup ma respiration. Réprimant mes terribles souvenirs de la dernière foi ou un lien de cuir s’est resserré sur ma gorge je me concentre sur le meilleur moyen de ne pas m’évanouir par manque de dioxygène. La solution m’est apportée sur un plateau… Ses lèvres tout contre mon oreille et qui chuchote :


-Je-respecte-ceux-qui-me-respecte! Pourquoi-faire-acte-de-respect-pour-toi...femelle?

Ah tiens ! Je suis une « femelle » petit macho attardé ? Et bien alors je vais me conduire comme telle… Aucun respect d’aucune sorte pour toi je vais me mettre à ton niveau. Je ne suis pas une amatrice… Tu ne commencerais pas sentir une douleur sourde et chaude, presque comme une brûlure qui augmente, augmente et ravage maintenant ton dos ? Non ? Et bien ne t’en fais pas si ce n’est pas pour tout de suite, d’ici une minute les nerfs que j’ai coincés dans ton dos vont te faire comprendre que tu aurai vraiment dû rester immobile. Mais pour ne pas attendre sans rien faire alors que ma poitrine se soulève de plus en plus rapidement à la recherche du moindre souffle d’air, je me recule un peu avec la vivacité d’un serpent juste le temps de glisser mes doigts entre le ceinturon et ma peau…. J’ai juste le temps d’aspirer une grande goulée d’air avant que la ceinture ne revienne faire pression sur mes doigts et donc mon cou. J’ai un peu plus de liberté mais c’est insuffisant.


-Je n’ai rien contre toi alors laisse moi vivre en paix. Oui ou non?

C’est ça, cause toujours…L’idée qui a germé il y a quelques instants dans ma tête me paraît tout à fait appropriée. Tournant mon visage vers David je capture ses lèvres et l’embrasse fougueusement. Surprise, surprise ? Il semble bien. Un sourire fou aux lèvres je profite de son étonnement pour lui assener un violent coup de tête sur l’arrête du nez. Et un ado dans les vapes, un ! Me relevant je palpe mon cou sur lequel s’impriment de belles marques rouges et saisit David par la nuque pour appuyer deux doigts à un endroit des plus sensibles avant de lui balancer une paire de gifle monumentale qui vont lui laisser un souvenir cuisant de notre rencontre. Tout ça plus son dos qui doit le brûler méchamment je ne voudrai pas être à sa place. Le regard rieur je ramasse sa ceinture et l’enroule autour de mon poignet avant de me tourner vers Karl :

- Je te laisse cette arme Karl, mais je te l’ai donnée, n’oublies pas… Je te suis du moment que j’ai la garantie que ce katana restera tranquillement dans ta main sans me sauter à la gorge… Non c’est illusoire comme condition... Allez viens on va trouver un coin relativement plus tranquille.

Du bout du pied je repousse le corps gisant de David.

- Attend une seconde Sterben, tu veux ?

Prenant le garçon dans mes bras je le soulève et le dépose sur une des couchettes du bas… Faut pas exagérer je ne peux pas le laisser par terre. C’est la vie p’tit gosse tu t’en remettra vite. Soigneusement j’allonge mon pesant colis sur le ventre et masse un instant quelques points dans son dos pour détendre ses nerfs salement éprouvés. Voilà il serait ennuyeux qu’il reste coincé quatre jours… Ne daignant pas accorder un regard à Akira je sors de la cellule et m’adosse au mur en attendant Karl. Le bras droit douloureux je m’allume une nouvelle cigarette. Clic fait mon Zippo et c’est avec délice que j’aspire une profonde bouffée.

[David : sur le visage de Payne je suis la seule à choisir ce qui s’y affiche.^^
Karl : On continue à l’infirmerie, ça te va ? Répond moi par mp, s’il te plaît.]
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MessageSujet: Re: Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...)   Nouvelle résidence (temporaire, j'espère...) Icon_minitimeMar 6 Nov - 14:55

Après sa petite leçon, la femme s'est retournée vers moi. Je ne suis pas dupe, elle continue de surveiller le gamin du coin de l'oeil. Akira n'a toujours pas réagi. Bopf, ce n'est pas très grave, je garde son katana.
Apparemment, David n'en a pas eu assez, puisqu'il revient à la charge. Je me garde bien d'avertir la rousse. A elle de me prouver sa valeur. Etrangement, elle le laisse faire. J'ai conscience, contrairement à l'autre qu'elle pourrait lui briser les os sans perdre une seule goutte de sueur, mais elle semble penser qu'il est plus intéressant de lui laisser croire qu'il a une chance.

Les premiers coups de David me font mauvaise impression. Certes, il est fort, il n'est pas trop lent, mais surtout il laisse sa colère le dominer. Et il manque visiblement d'expérience. On serait à l'extérieur, il serait déjà mort. Mais là, à Sadismus Jail, je n'ai aucune idée de son espérance, je ne dirais pas de vie, mais de rester intact, s'il continue comme ça.
Ah tiens, un peu plus intéressant. Il lui a cassé le bras. Je souris. Elle a gardé son masque d'impassibilité. La douleur n'est qu'une information, on peut choisir de l'ignorer. Mais quel faux pas de leur part à tous les deux! Lui pour avoir provoquer des dégâts aussi "visibles" et elle pour l'avoir laissé faire.

Quand il attrape sa ceinture, je suis estomaqué une deuxième fois! Après un katana, une ceinture! Mais que font les gardiens! Franchement, je commence à penser que sortir d'ici ne sera pas si dur que ça, finalement.
En attendant, il est en train de l'étrangler et je n'interviens toujours pas. Je me déciderai peut-être si elle n'arrive pas à s'en débarrasser.
Elle arrive à reprendre sa respiration une première fois. Mais qu'est-ce qu'elle fabrique! Si ce mioche arrive à l'immobiliser, je vais sérieusement revoir mon jugement à la baisse!
Ah tiens, excellente cette technique! Elle l'a embrassé! Il faudra que je m'en souvienne.

ça n'a pas grand chose à voir, mais j'aurai bien aimé être à sa place, celle de la femme j'entends. Je suis bi, mais je préfère les hommes.
Bon, elle a réussi à s'en dépétrer, elle lui explose la tête, enfin façon de parler.

- Je te laisse cette arme Karl, mais je te l’ai donnée, n’oublies pas… Je te suis du moment que j’ai la garantie que ce katana restera tranquillement dans ta main sans me sauter à la gorge… Non c’est illusoire comme condition... Allez viens on va trouver un coin relativement plus tranquille.

Je ne réponds pas, elle sait que je suis dangereux. Mais elle me déçoit. Si elle a enquêté sur moi, elle devrait savoir que je n'attaque jamais sans prévenir quand j'ai un couteau à la main.
Du bout du pied, elle repousse le corps gisant de David.

- Attend une seconde Sterben, tu veux ?

Prenant le garçon dans ses bras elle le soulève et le dépose sur une des couchettes du bas. Je souris, moi je l'aurai laissé par terre et si je l'avais porté jusqu'au lit, j'aurai préféré qu'il soit réveillé et consentant... Faudrait que j'arrête, mes pensées ont tendance à déraper depuis un moment quand je pense à David.

Je me retourne vers la femme.

_ Je suis d'accord, allons à l'infirmerie faire soigner ton bras, on parlera là-bas. Par contre, je te laisse passer devant, parce que je ne sais pas où c'est.
>>>infirmerie
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