Pettite bouffe, tout en étant très calme [pv Ralph]

C’était une belle journée aujourd’hui. Pas simplement parce qu’il faisait beau dehors, mais également parce qu’il y avait plusieurs jours que je ne m’étais pas bagarré. Je n’avais pas mal nulle part, bon j’avais bien encore quelques petites égratignures de ma séance de torture avec Bose et Pythagoras, mais j’allais mieux, et je comptais bien rester ainsi. Du moins je l’espérais vraiment!

J’avançais lentement en direction de la cafétéria. C’était l’endroit où il y avait le plus de prisonnier, et où habituellement je trouvais rapidement des ennuis. Mais bon, j’étais calme, presque serein, je ne me battrais pas. Non, pas aujourd’hui. Je pris une place dans la file un air presque joyeux sur le visage.

Quoi? T’es content Hyde? J’pourrais bien t’enlever ce sourire de ton visage …

Je travaillais extrêmement fort pour ne pas le perdre ce sourire. Car je savais que lorsque je le perdrais, la bagarre commencerait, et je serais certainement celui dont les poings seraient partis le premier. J’haussais les sourcils et je dis en approchant un peu mon visage du sien :

-Non, j’en doute!

Je repris correctement ma place dans la file. Je ris intérieurement en voyant l’expression du mec. Il avait entendu parler de moi, c’était certain, il s’attendait à me faire réagir simplement en me regardant de travers, et là, je n’avais rien fait, même en me provoquant. Peut-être que je parviendrais à garder mon calme un jour … Enfin, pour l’instant j’y était parvenu. Ce que les autres ne savaient pas c’était que je bouillonnais carrément de l’intérieur. C’était pratiquement douloureux de retenir mes poings de cette façon. Il n’avait rien vu ce mec, mais si l’on m’observais attentivement l’on pouvais voir que je suais un peu et que j’étais vraiment très crispé.

Je me calmais en prenant mon plateau. Je vins me placer plus loin dans la cafétéria, à une table seule. Ravi d’avoir enfin mon repas, car si ce mec avait décidé de l’envoyer valser des les airs, là je doute que je me serais retenu, car j’avais vraiment très faim. Je soupirais et je commençais à manger. Je crois que j’avais atteins mon quota de retenu aujourd’hui. Mieux valait que l’on me laisse tranquille maintenant …

Je vais gentiment (oui, oui, gentiment…Comment ça c’est tout à fait inapproprié?) dans le réfectoire. Mais, c’est qu’il y a du monde aujourd’hui. Je regarde la pièce alternativement la pièce plusieurs fois. Jusqu’à ce que je vois…Carl Hyde. Mes yeux brillèrent comme ceux d’un enfant devant son dessin-animé préféré. Moi qui était venu ici pour manger un peu, je crois que sa va attendre. Je subtilise simplement une pomme dans le plateau d’un des détenus. Il se retourne d’un air insulté Je tapote avec un grand sourire ma matraque. Il se retourne. « Un mâton » qu’il murmure…

Je me dirige directement vers la table de Carl. Feignant le hasard, réagissant comme si c’était la seul table où il restait de la place…Quoi que c’était pratiquement le cas…

-Mais, n’est-ce pas mon détenu préféré!? Tu as l’air de joyeuse humeur Hyde…

Je lui donne une « amicale » quoi qu’un peu violente, tape dans le dos.

-Böse ne t’as pas tué? Tu m’étonnes…

Je lui souris.

Je manque de m'étouffer avec ma bouchée lorsque je reçois une tape dans le dos. Ah non ... Pas lui. Il y avait longtemps que je ne l'avais pas vu. Et malheureusement je dois tomber sur lui la seule journée où je tente d'être calme et gentil. Fait chier! J'avale difficilement cette satanée bouchée, bien qu'elle ai faillit me rester sur les poumons. Je grogne et je jure interrieurement, ça me fait du bien. Rester Calme, c'est tout ce qui importe. Je crois que c'est la chose que je me suis le plus répété en prison ... Rester calme ...

-Non ... Malheureusement, mais je peux certainement me trouver une autre raison de mourir, qu'est-ce que tu en dis? Demandais-je d'un ton banal.

Je pris une autre bouchée. Je n'avais pas parlé agressivement, même si mes paroles laissaient envisager le contraire, puisque je parlais de le tuer. Evidement je ne le ferais pas. Ce n'était qu'un gardien un peu trop chiant à mon gout avec une sale gueule. Et dieu sait que j'aimerais terriblement la lui fracasser sa dite gueule.

"Mais non, tu es calme aujourd'hui Carl tu t'en souviens?"

Je reprend mon sourire que j'avais perdu avec le coup dans le dos et je dis:

-Ah, mais si tu as faim sert toi! Dis-je d'un faux air amical. Car sincèrement, rester calme était une chose, mais j'étais loin d'être un bon acteur.

Il ne restait pratiquement rien dans mon plateau, et je doutais qu'ilai envi de se servir dans le mien sérieusement. Mais je t'entais de rester calme, et avec moi c'était pratiquement une entreprise désespérée, puisque j'étais moi-même un cas totalement désespéré. Et ce gardien, ce n'était pas celui que je méprisais le plus ... Simplement ... C'était un gardien disons, légèrement trop agaçant à mon gout ...

-Non ... Malheureusement, mais je peux certainement me trouver une autre raison de mourir, qu'est-ce que tu en dis?

-Mais pourquoi pas… Dis-je joyeusement.

Bien sûre, j’étais parfaitement conscient qu’il venait de me faire une demi-menace…D’ailleurs, je dois dire…Mais quel sang froid mesdames et messieurs! Connaissant Carl, ça ne durera pas très longtemps. Ça fait un bon moment qu’on s’est vu, mais je sais qu’il n’a pas pu changer, il ne changera jamais. Irrécupérable. Je connais les prouesses de Böse, tout le monde les connaît d’ailleurs…Mais, aurait-elle réussi à tenir ce cher Carl en laisse? J’en doute un peu.

-Ah, mais si tu as faim sert toi!

Non, cette demi-menace, puis ce ton faussement convivial. Dans tout les cas, s’il a changé (et je parierais le contraire), il n’a pas amélioré son jeu d’acteur. Tsss…

-Mais c’est quoi ce ton? Böse t’as mis une muselière? Tu me déçois Carl…Moi qui croyait que tu avais du caractère…

Je prends un morceau de pain dans son plateau d'un mouvement rapide. C'est quand même lui qui me l'a proposé...Je n'allais pas cracher dessus bigre...Ce ne serait pas digne.

-Par contre, je te remercie bien…Il est seulement dommage que tu ne saches toujours pas mentir…

Je le regarde. Je trouve Carl vraiment très drôle. S’il n’aurait pas fini en prison, il aurait été un comique, ça, c’est certain. Il est toujours marrant de voir combien de temps il va tenir… Les paries sont ouverts.

Je me vois assez bien lui cracher à la figure, lui arracher la tête, le tabasser jusqu'à ce qu'il crève ... Mais je m'éforce que de m'imaginer ses choses là, peut-être que si je les vois assez bien dans ma tête j'éviterais de vouloir les faires ...

-Mais c’est quoi ce ton? Böse t’as mis une muselière? Tu me déçois Carl…Moi qui croyait que tu avais du caractère…

Je ne peux retenir un grognement. Il va me foutre en colère, je le sens. Je dois tenir le coup. Mais c'est difficile. Je suis incapable d'avoir une bonne maitrise de moi-même ...

-Elle devrait t'en mettre une à toi aussi ... Ça éviterait les bagares. Dis-je d'un ton sec et cinglant.

Je vidait mon verre d'eau ... tiède. Et j'haussais les sourcils en disant:

-Tu sais quoi? Tu ne vas pas me mettre en colère, parce que c'est justement ce que tu cherches, et que je n'ai pas envi de te donner cette satisfaction, connard.

Je lui fit une autre sourire et je terminais mon assiète et mon verre. Dans tes dents gardien! j'étais calme, en possession de mes moyens. Il ne parviendrait pas à me foutre en colère, non, pas aujourd'hui! Je ne voulais pas!

-Mentir? Non, je ne le saurais probablement jamais ... Mais qui a besoin de mentir ici?

J'haussais les sourcils, en le fixant. Je n'avais pas besoin de mentir. Je ne l'avais jamais sû tout simplement. J'en étais incapable. Et puis? Je préférais largement dire ce que je pensais, c'était beaucoup plus cinglant.

Je sens déjà qu’il commence à perdre son sang froid. Il va craquer. J’aime jouer avec ses nerfs, c’est…Divertissant…Et pour jouer avec les nerfs de gens comme Carl, je suis un expert. Dommage qu’il n’y a pas plus de types comme lui ici. Il grogne…Carl, tu as toujours été une bête. Maintenant, t’es dans un zoo mon grand…Un vrai.

-Elle devrait t'en mettre une à toi aussi ... Ça éviterait les bagares.

Je soupire avec un semblant de découragement vis-à-vis Hyde. Qu’elle me mette une muselière? Ça serait bien triste…Et étonnant.

-M’oui…Mais, la vie en prison serait beaucoup moins drôle, tu ne crois pas? Dis-je, moqueur.

Je m’accote contre le mur près de lui. Un sourire amusé aux lèvres, mes yeux brillant de mépris, je l’observe tranquillement…Observant c’est moindre fait et geste…Il est plutôt crispé…Crispé de colère? Mais, il ne faut pas retenir ce genre de chose Carl, c’est mauvais pour la santé.

-Tu sais quoi? Tu ne vas pas me mettre en colère, parce que c'est justement ce que tu cherches, et que je n'ai pas envi de te donner cette satisfaction, connard.

Je le regarde, surpris mais toujours prêt à rire. Il est presque fier de m,avoir donné cette réponse…Et puis quoi encore? Il croit que je le laisserais tranquille? Foutaise, j’ai envi de m’amuser.

-Au contraire, moi je crois que tu as envi de me la donner, cette satisfaction…Ça te ronge, ça se voit...Tu ne trompes personne...

Mon regard est plein de défi…J’attends juste qu’il réponde correctement à mes provocations. Qu’il garde ses réponses cinglantes dans sa poche, ce n’est pas ça qui va m’impressionner. Je suis quand même étonné qu’il soit toujours calme. Je suis déçu, mais gardons à l’esprit que ça ne fait qu’ajouter au jeu.

-…Je me trompe? J’en doute…

-Non, tu ne te trompes pas ... Mais puisque j’ai toujours eu envi de t’éclater la tronche, ce n’est que plus difficile de me retenir puisque tu es devant moi.

Je me redressais un peu plus sur le banc et je croisais les bras. J’allais céder et je le sentais. Mais je ne devais pas, il n’hésiterait pas une seule seconde à m’envoyer en isolement, et j’étais parvenu à l’éviter durant au moins une bonne semaine, c’était pratiquement un exploit pour moi ....

-T’es un enmerdeur de première, mais j’ai décidé d’arrêter de faire le con un moment, et je suis persuadé que ça va t’en mettre bien plus plein la gueule si je me retiens de te frapper.

J’approchais mon visage par-dessus la table et je dis en souriant d’un air légèrement amusé :

-De toute façon, même si je tentais de te tabasser, tu sortirais ton arme, ta matraque, et je finirais par avoir plus mal que toi.

Je m’éloignais à nouveau et je dis :

-Mais aller, continue, j’vais garder mon sang froid.

Je le fixait d’un air satisfait. Non, je n’allais pas céder. Je crois que j’avais préféré tuer Steve que de me forcer à garder autant mon calme. Mais c’était une bonne pratique non? Lorsque je parviendrais à sortir de cette prison je ne devrais pas perdre mon sang froid devant n’importe quelle situation. Si je gagnais face à ce gardien qui n’était pas le plus violent mais OH combien le plus chiant, alors je pourrais me débrouiller n’importe où.

-Allez , j’attend tes répliques cinglantes, amuse-toi. Dis-je en souriant.

(Tu trouves que Ralph est le plus chiant? XD lui qui t’aime tellement…)
Là, j’avoue que je suis impressionné…Carl est toujours calme…Mais, allais-je m’en arrêter là? Non, je ne pouvais pas le laisser gagner.

Arrêter de faire le con? Mais, pourtant, c’est tout ce qui te restait en entrant ici…Dis-je d’un air moqueur, hautain et faussement désolé.

-De toute façon, même si je tentais de te tabasser, tu sortirais ton arme, ta matraque, et je finirais par avoir plus mal que toi.

Je l’observe un moment en souriant.

Je pourrais aussi bien sortir mon arme avant que tu tentes de me tabasser mais la manœuvre serait beaucoup moins distrayante, n’est-ce pas?

Je lui souris d’un air entendu. Mon seul but est de rigoler et de lui faire perdre les pédales…Et il en est parfaitement conscient. N’est-ce pas drôle? N’est-ce pas magnifique? N’est-ce pas amusant? Ce petit jeu, on y joue à deux. S’il croit qu’il va gagner la partie, il se trompe.

-Mais aller, continue, j’vais garder mon sang froid.

Il m’invite à continuer? Je suis estomaqué. Mais où est mon bon vieux Carl? Je m’approche de lui d’un air surpris et presque effrayé et lui tapote la tête…

Qui es-tu et qu’as-tu fais de Carl? Un séjour au trou le ramènerait peut-être?

Bien sûre, je n’ai pas l’intention de l’envoyer là…Pas tout de suite en tout cas. Je veux juste réaction.

Mais qui est cette larve juste devant moi?

Je respire presque bruyamment, je suis incapable de le supporter, il va me faire craquer, je le sens. Je n’ai pratiquement plus de remarques cinglantes, je vais devenir fou à me retenir de la sorte, je dois me laisser aller, je dois le frapper, alors, je me sentirais tellement mieux par la suite!

Je me lève brusquement lorsqu’il parle de la sale d’isolement. Je suis impulsif hein, je ne contrôle pas parfaitement mes émotions, et disons que de retourner en isolement me fait encore plus peur qu’une séance de torture. Je ne supporte plus cette salle, plus je reste là-bas, et plus j’ai l’impression que je vais crever.

-Va te faire foutre! J’ai rien fais! Fout moi la paix!

Je suis pathétique, et pour que je m’en rende compte moi-même ce doit être terriblement flagrant. L’espace d’une seconde il a dû remarquer cette frayeur dans mes yeux. J’avais peut du trou, je craignais vraiment cet endroit où je ne contrôlais plus du tout mon corps. Je le fixe un moment et je me réinstalle sur le banc. L’envi de partir me tiraillais fortement. Mais je ne voulais pas qu’il gagne, même si il s’approchait plus de la victoire que moi.

-Larve? Y’a un miroir entre toi et moi?

Je fermais les yeux quelques instants et je dis :

-Fait ce que tu veux, je ne vais pas me laisser emmener au trou.

Alors là, si il voulait me voir me battre inutilement il n’avait qu’à tenter de m’apporter au trou. Je ne supporterais pas cette pièce, pas maintenant, pas déjà, j’avais besoin de répit, de temps. Il me rendrait fou si il m’envoyait là-bas. Je reprend mon mince sourire et je dis :

-Et toi? À part parler, menacer et te servir de ta jolie arme de service, est-ce que tu es capable de te défendre? Je paris que tu n’as jamais eu à te servir de tes mains, que si tu te retrouvais devant moi désarmé, tu te mettrais à pleurer.

Je marquais une pause. Et je poursuivis sur le même ton qu’il avait utilisé plus tôt :

-Je me trompe?

Sa respiration se fait quelque peu bruyante. C’est bien ça! Un très bon signe à qui veut faire enragé Carl. Et les gens faisant parti de cette catégorie doit être nombreux vu la notoriété qu’il a gagné en prison.

Il se lève furieusement. Bien, Carl…Ne te rends-tu pas compte que tu fais exactement ce que je veux? Il s’en rend compte et s’en fiche, il est enragé. Brave bête…

-Va te faire foutre! J’ai rien fais! Fout moi la paix!

Je le regarde dans les yeux et un large sourire se forme sur mon visage. Le trou, mais c’est que c’est encore un point sensible chez lui? Parfait…Ces yeux, ce n’est pas une étincelle de rage que j’y vois…Mais, de la peur? Notre Hyde national est terrifié? Mais montre-le mon cher…Toute les fois où il s’est retrouver là-bas qu’il n’a même pas encore affronté sa claustrophobie… Irrécupérable.

-Larve? Y’a un miroir entre toi et moi?

Je lui souris amèrement. Je n’aime pas ce genre de remarque…Ces autres répliques cinglantes ne me préoccupent guère…Mais, celle-là…Je ne m’énerverais pas. Pas tant qu’il ne s’énervera pas davantage.

-Bien sûre qu’il y a un miroir…Un miroir sans teint et de nous deux c’est moi qui peut tout voir.

-Et toi? À part parler, menacer et te servir de ta jolie arme de service, est-ce que tu es capable de te défendre? Je paris que tu n’as jamais eu à te servir de tes mains, que si tu te retrouvais devant moi désarmé, tu te mettrais à pleurer.

Deuxième sourire amer…Puis, je ris.

Je n’aime tout simplement pas me servir de mes mains mon cher Hyde…Mais, une bagarre à arme égal m’interresserait tout de même…Dis-je avec un sourire en coin…