Suite des enfers [PV Ralph]

Citation :

-Je vous remercie, Ralph. Vous êtes ici depuis longtemps?

Je réfléchis un moment à la question...C'est pas trop un truc que j'avais calculé...Après quelques mois, je ne cherchais plus vraiment à y penser. On s'habitue vite à être ici. Je sais pas si c'est la même chose pour les autres employés, mais ça été le cas pour moi

-Bof...Un bon moment... 2 ans peut-être environ...Peut-être plus.

Je garde un moment de silence. Puis, pour poursuivre la conversation, je pris la parole.

-Vous avez déjà travaillé dans une prison vous?

Je suppose que non...La plus part des employés ici sont venu comme moi, sur un coup de tête.

Nous tournons à un couloir puis nous nous trouvons enfin dans le derniers de ces foutus couloirs...Quelques pas et nous nous trouvons devant sa chambre.

-Voilà, c'est ici.

Je continue à le suivre, l'écoutant, mes oeilles attentives à sa réponse. Par intuition, je pense que l'on arrive à ne plus trop avoir la notion du temps ici, dans une prison, sauf si l'on possède une montre à la rigueur, seul lien vers la réalité aux secondes éphèmères. Deux ans, et encore, il semble vague à ce sujet... mes interrogations sur le temps passé ici même, entre des murs souillés par le sang et hantés par les souffrance et cris et regrets, trouvent leur réponse. Mais, je m'imagine déjà vivre la majorité de toute mon existence ici, et je n'ai aucune frayeur qui me prend au ventre et me le dévore... non, bizarrement, non. Ca m'est profondément égale de vivre toute ma vie à soigner des prisonniers, sans doute voir des tonnes de morts sur ma table d'infirmière, et risquer ma vie. Le risque... je ne sais pourquoi... me donne toujours l'impression que je suis en vie, alors qu'avec mes parents, j'ai plus eu l'impression déchirante d'être déjà sous la terre, parmis les vers et autres bestioles, grouillant dans vos entrailles vivantes et en chair. Belle image de ma vie, n'est-ce pas? Je sais que la prison n'est pas des moins dangereux, mais je ne vois pas pourquoi je referais un pas en arrière, pour rencontrer ma vie passée.

Après son silence, et moi un retour dans mes pensées, il reprend la parole. La réponse va être des plus simples possibles, en un mot, et voilà, surtout que l'on arrive déjà. Je suis devant la porte de ce qui va être ma nouvelle chambre, et je l'ouvre, tout en lui disant.

-Non.

De l'autre côté de la porte, se trouve un endroit étrange. Non pas qu'il n'est pas des plus accueillants... enfin, si! Un mélange d'obscurité et de lumière. Il y a deux lits, dont le mien. C'est assez... pâle. Bah... de toute manière, je vais pas me plaindre, je trouverais de quoi redécorer à ma manière plus tard. Je remarque qu'il y a tout ce qu'il faut, et entre dans la pièce, invitant Ralph à en faire autant. Je m'approche de la fenêtre, ouvrant les rideaux, histoire de voir le soleil ou ce qu'il en reste, avec cette pluie énervante. J'ôte ma veste, assez trempé. Ce n'est pas parce que j'ai une jambe en moins que je n'ai pas appris à m'en habituer. Donc je l'agrippe un peu plus loin au porte manteau, après avoir posé une de mes deux valises, l'autre toujours dans les mains de Ralph. Je prend la parole, plus détendue, moins froide, un regard vert émeraude fixé sur le gardien.

-Deux ans... vous n'avez jamais songé à partir d'ici au bout de tout ça?

Elle m'invite à rentrer...Pas très habituelle...Mais, je ne refuse pas. Je dépose sa valise dans un coin...Mouaip...Pas trop différent de ma chambre quand je suis débarqué...Quoi que je ne suis pas très porté déco...

-Deux ans... vous n'avez jamais songé à partir d'ici au bout de tout ça?

Je hausse les épaules. Elle en a de drôle de question.

Vaguement...Mais pour l'instant je travaille ici et ça me convient...

Un petit travaille...Tranquille...Bon d'accord...On risque la mort de temps à autre mais je vis très bien avec ça...Pour l'instant de moi et les détenus...C'est moi qui possède un flingue...Ça me convient.

Bon, ce job est chiant par moment...Comme tout les jobs...Au moins je suis loin des ennuis...Ici, je suis du bon côté des barreaux...Étonnant, j'aurais jamais penser me retrouver dans une prison...Du bon côté des barreaux...Ouais...Étonnant...Moi, je peux partir quand je veux...Pas mal non?

-Est-ce que je devrais savoir d'autres choses plus ou moins importantes, concernant cette prison? A moins que l'on me réserve l'effet de surprise.

Je la regarde un peu perplexe...Pourtant, c'est une question tout à fait normal.

Du genre? Sinon je peux vous dire que le sous-sol est interdit aux prisonniers...Par contre un grand nombre de vos patients viendront sûrement de là...

Je marque une pause...J'ignore si elle est pour ou conte ce genre de pratique mais ça ne sert à rien de cacher ce genre de détail qu'elle connaîtrait bein évidament tôt ou tard. Elle n'a pas l'air naïve au point de ne pas s'attendre à ce genre de chose...C'est une prison tout de même

Il y a une salle de torture...On vous a sûrement dis que Sadismus est un ancien camp de concentration, alors rien de plus normal...Vous avez...D'autres questions ou je vous laisse à vos affaires?

Si elle n'a plus besoin de moi, je n'ai qu'à partir...Quoi que je ne suis pas vraiment presser à retourner à l'acceuil des prisonniers.

[désolé mon net a déconné ]

Le sous sol interdit? Si seulement je sais la raison, mais je ne tarde pas à l'avoir. D'abord, je me suis dit que s'il était interdit aux prisonniers, pourquoi il rajoute que la plupart de ceux là seront mes patients en provenance de ce sous sol? Alors, il y a quelque chose, qui fait qu'ils se retrouvent en mauvaise état. J'attend la suite, je sais bien qu'il n'avait pas fini, pas maintenant dans ses paroles. Sa pause ne m'ôte même pas une quelconque patience. Par la suite, je reste de marbre, même pas énormément étonnée de savoir que la source serait une salle de torture. Pourquoi? Une prison avec de telles métodes... je me suis attendu à tout en arrivant ici, m'imaginant tout et n'importe quoi, laissant mon imagination voguer à n'en plus arrêter.

Sadismus, un ancien camp de concentration... en effet, je me suis renseigné tout de même avant de venir, je veux être certaine de savoir pour qui je bosserais. Je le regarde, c'est vrai que je n'ai pas d'autre question, pour le moment. Je hausse les épaules, le regard émeraude dirigé vers lui, un fin mais très fin sourire aux lèvres pour paraitre aimable.

-Bien. Pour la salle de torture, je devrais bien m'en accommoder, de toute manière. Sinon... aucune question, pour le moment, Ralph. Je ne veux pas prendre davantage sur votre temps, et oui, je dois ranger un peu ici. Donc, peut-être à plus tard, et merci encore.

Elle a l'air...Légèrement...Déconcerté...Pas habituée à ce genre de situation faut croire. Elle n'est pas de ce genre.

J'avoue que quand on m'a dit ça, j'ai été surpris...Quoi que agréablement surpris bien que je ne suis pas un fan. Je ne maîtrise pas vraiment ces méthodes mais c'est assez admirable. Moi, je préfère quelques coups sur la gueule, un bras cassé si je suis vraiment énervé, un très long moment passé au trou...Que les sadiques s'ils veulent en faire plus ne se gène surtout pas...Moi, ce n'est pas mon domaine. Je suis quelqu'un de simple, pas un ''artiste''.

-Bien. Pour la salle de torture, je devrais bien m'en accommoder, de toute manière. Sinon... aucune question, pour le moment, Ralph. Je ne veux pas prendre davantage sur votre temps, et oui, je dois ranger un peu ici. Donc, peut-être à plus tard, et merci encore.

Alors à une autre fois si ça se présente...Bon séjour dans votre nouveau lieu de travail...

Je me dirige vers la porte, sors et la referme.

Je traverse le couloir pour retourner à mon poste en sifflant.