Rendez vous obligatoire chez la psy [pv Maybeth]

Un grand couloirs avec les murs en pierres, il fait froid, humide même, je ne connais que trop bien ce couloir... Et oui, encore une fois je dois aller voir la psy... Simplement par ce que j'ai défiguré ma compagne de cellule... Non mais vraiment je vous jure, ils trouvent tout abusif ici... C'est rien, elle s'en remettra, elle n'avait pas à me manquer de respect par rapport à mon passé...
Et oui, j'étais une de ses femmes qui vendent leurs corps aux hommes, ou plutôt à des gros porcs... Mais vous croyez que j'avais choisi cette vie moi?!! Non bien sur que non, personne ne choisit de se vendre ainsi si elle a le choix de faire autre chose. Bref, elle a eut ce qu'elle méritait c'est tout. Elle n'avait pas à me traité de pu**. Même si il y a de cela quelques mois à peine, j'en étais encore une...

J'ai mal aux mains, encore une fois on m'a attaché les bars dans le dos, ca me fait rire, on dirait qu'ils ont peur de nous... Enfin il aurait des raisons ce porc qui m'emmène voir la psy... A la façon dont il me regard, j'aurai eut un couteau sous la main, je l'aurai déjà égorgé...

La porte, il frappe, on dit oui à l'intérieur... Il me pousse à l'intérieur, j'ai les cheveux dans les yeux, et une brettelle de mon débardeur tombe...
Je prends bien le temps de me redresser doucement, puis de dévisager cet homme, pour lui montrer que je ne suis pas soumise...
La psy est là, il va encore falloir que j'écoute ce qu'elle a à me dire, que ce n’est pas bien, que je suis méchante... Enfin j'ai l'habitude, depuis que je viens ici, j'ai l'impression qu'on me dit toujours la même chose...

La porte de mon bureau s'ouvre alors que j'écris quelques notes sur mon patient précédent. Une prisonnière que je ne connais que trop bien pour l'avoir vue assez souvent, est poussée sans douceur dans le local. Quand est-ce que ces imbéciles de gardiens vont comprendre que ce lieu est supposé être paisible? Envoyer les prisonniers ici de force ne fait que les mettre en colère, me met en danger même dans certains cas. Je pose mes yeux sur la jeune femme. Parce qu'en plus ils ont osés l'attacher? Bande de porcs ingrats... Je vais toucher un mot à la directrice à propos d'eux. Je me lève en douceur, reposant mon crayon.

-Joséphine, qu'est-ce que tu as encore fait? je soupire en passant derrière elle pour libérer ses bras.

Si la personne dans mon bureau avait été Carl Hyde, ou encore Jefferson, et qu'il avait été attaché, je ne me serais pas donnée cette peine. Mais avec elle… Je me tourne vers le garde et lui souhaite poliment une bonne journée, le priant de quitter l'endroit à l'instant. Calmement, je replace la bretelle sur l'épaule de ma patiente. Elle n'a pas l'air d'avoir envie d'être ici. Je la comprends. Même si j'aime fouiller dans la vie des gens, je n'aimerais pas qu'on fouille dans la mienne, qu'on découvre mon passé et les agissements vils qu'a commit mon frère sur mon pauvre être apeuré et nerveux.

Je lui fais signe de s'asseoir et regagne mon bureau sans attendre de réponse. Je sais très bien ce qu'elle a du faire. Elle a frappé quelqu'un, assez fort pour que les gardiens s'en mêlent. Un autre doit être allé à l'infirmerie avec l'autre personne, si elle n'est pas en état, ce qui, connaissant Joséphine, ne fait aucun doute pour moi. Je me penche sous mon bureau pour aller chercher deux tasses. Je demande à ma patiente si elle veut de l'eau, du café, ou peu importe quoi.

-Laisse-moi essayer de deviner ce qui est arrivé… Quelqu'un t'a encore insulté… N'est-ce pas?

Ça se voit dans son regard animal. Son être est blessé, vexé, insulté. J'ai apprit à la connaître cette jeune femme, et à reconnaître certains signes chez elle. Son passé n'étant pas très reluisant, je peux m'imaginer ce qu'elle peut ressentir quand on lui remet ça sous le nez d'une manière vulgaire ou méprisante.

Je baisse les yeux comme une gamine alors que la psy vient vers moi avec douceur... Comme à chaque fois, elle me respect... Elle détache mes mains, si les gardiens voyaient ça! Ils seraient hors d'eux! Et oui attention je suis hyper dangereuse!!!
C'est fou comme je me sans mal lorsque je suis avec May... Elle est si douce, si paisible, bien au contraire de moi qui est le feu dans le sang, et la fougue dans le corps...

Depuis le temps que je viens la voir, elle sait bien qu'à chaque fois c'est par ce que j'ai eut des accrocs avec d'autres prisonniers, et non pas par ce que je les désire...
Je pousse un soupire, comme je déteste être faible... En même temps, May m'a déjà vue pleurer alors j'en suis plu à ca près... En faite, je crois que c'est la seule personne de la prison, qui face partie du personnel, pour laquelle j'ai du respect. Je pense que pour être psy faut déjà être dérangé soit même alors ca doit être ca qui me rassure sur elle...

Sans bruit, je m'assois dans un siège qui est devant son bureau. Lorsqu'elle demande ce que je veux boire je lui demande un peu de thé si elle en a, le café, il ne vaut mieux pas que j'en prenne car ca m'énerve encore plus. Lorsqu'elle me dit qu'elle sait déjà ce que je viens faire ici je ne peux pas m'empêcher de répliqué d'une voix presque inaudible:

"-elle n’avait pas à me parler comme ça... C'est tout ce que j'ai à dire."

Je sortais tout juste de salle d'isolement, cette putain de salle sombre, froide et qui me faisais agoniser comme si on avait déversé du poison dans mes veines... Je tremblais encore un peu et je n'avais vraiment qu’une envie, aller courir dehors pour pouvoir respirer.

[tss... je suis passée à un cheveu près de perdre mon post... j'ai eu envie de me pendre... stupide word... ]

Du thé… Je n'en bois jamais mais je crois que j'en ai quelque part. J'ai quelque chose pour tout le monde. J'avais bien été prise au dépourvu lors de sa première visite, quand elle m'en a demandé. Mais depuis, je me suis procurée ces petites pochettes calmantes. Je tends la main vers un tiroir et en fouille le contenu pour trouver ce que je cherche, une tasse, du thé, et une toute petite bouilloire à brancher au mur. Je l'écoute sans parler en m'occupant de lui préparer sa boisson. Elle ne parle pas très fort, mais je parviens à entendre et comprendre ses propos.

"-elle n'avais pas à me parler comme ça... C'est tout ce que j'ai à dire."

-C'est tout à fait normal que tu te sentes comme ça. Personne n'a le droit de te traiter de la sorte. Tu es une femme courageuse qui n'a pas froid aux yeux. Tu es capable d'en prendre mais tu as tes limites, comme tout le monde. Cette fille, elle cherchait sans doute seulement à te provoquer. Et ça a marché, mais elle n'avait pas le droit de te parler de la sorte.

Bien sûre, j'ignore l'ampleur des propos qu'elle lui a tenus. Peut-être que c'est encore plus cru, vulgaire et cruel que je peux me l'imaginer. J'espère que non. Cette pauvre Joséphine, Même si elle a les nerfs plus solides que moi, est très fragile. J'ai apprit à la connaître. Elle n'est pas une mauvaise personne loin de là. Si son parcours avait été autre, elle aurait pu devenir quelqu'un de bien, ne pas être en train de moisir dans cette horrible prison.

J'ai remarqué qu'elle tremble depuis un moment. Elle a froid? C'est l'émotion? J'opterais pour un mélange des deux. – vue sa tenue légère – Je m'assure que l'eau est assez chaude pour faire infuser le thé. Après quelques secondes, je pose la tasse devant elle, près de ses mains, avec un sourire chaleureux sur les lèvres.

J'essaye de regarder le moins possible la psy... Même si je sais qu'au fond elle est là pour m'aider, je n'aime pas ce genre de personne qui vous remue le cerveau... Il y a des soirs ou je ne dors pas lorsque je l'ai vu la journée... De toute façon, elle ne peut rien pour moi, je suis comme je suis et je n'ai pas envie de changer... Du moins pas temps que je serai ici...
Je regard la tasse de thé, puis après avoir murmuré un bref merci presque inaudible, je bois une petite gorgée...

Mes mains trembles toujours autant que lorsque j'étais dans cette foutu salle d'isolement... Lorsque la psy me parle j'essaye de ne pas écouter, je n'aime pas qu'elle s'apitoie sur mon sort... Je déteste la pitié et encore plus lorsqu'elle s'adresse à moi...

Je lève es yeux vers le ciel bleu qu'il y au dehors, comme j'aimerai aller respirer un peu d'air frais pour me calmer...

[post de merdeuh...]

Je vois fort bien que ma patiente fait un effort considérable pour ne pas m'écouter. Je ne suis pas vexée le moins du monde. Rares sont ceux qui aiment les rendez-vous de ce genre. Mais je n'ai pas le choix, c'est mon travail, mon gagne-pain et qu'ils le croient ou non, je réussis bien souvent à aider ceux qui viennent me voir. – plus de chance avec ceux qui viennent de leur plein gré par contre – J'observe ses yeux, regarde où elle pose son regard, ce qu'elle fait avec ses mains. Elle est toujours toute retournée lorsqu'elle vient ici, ça se voit dans sa démarche quand elle ressort de mon bureau.

-Joséphine, je crois que j'ai assez parlé de cette fille. On va se concentrer sur toi, tu veux?

C'est important de lui demander son avis, parce que faire une thérapie à quelqu'un qui ne veut pas de votre aide, c'est nettement plus compliqué, et les méthodes ne sont pas les mêmes. Il y a aussi que je n'ai pas envie de me mettre cette femme à dos, étant l'une des seules qui ne me donnent pas la chaire de poule quand je les regarde.

Pff!! Mais qu'est ce que je fais ici? A chaque fois que je viens voir cette femme, je me sens mal, j'ai l'impression qu'elle lit en moi et je déteste ça! Je n'aime pas que les gens sache ce que je ressens, mais face à elle j'ai vraiment du mal à le cacher...
Je repose la tasse vide sur le bureau et je dis tout en jouant avec la hanse de l'objet:

"-de toute façon, je suis ici pour ça non? Je sais très bien que je dois collaborer... Ce que j'aimerai savoir c'est pourquoi c'est moi qu'on amène ici alors que c'est cette pétasse qui à commencé..."

Je sais que la psy n'aime pas trop ma façon de parler, mais je ne peux pas appeler la femme qui m’insulter autrement... Elle n'aurait pas du le faire c'est tout je n'ai fait que répliquer... Je déteste ces femmes qui n'ont jamais connu la souffrance et la honte. Cette meuf elle est juste dérangée et elle a tué des gens pour son plaisir... Moi au moins je l'ai fais car j'avais une raison valable, ces hommes étaient des porcs... Ils devaient mourir pour ne pas répandre plus de mal autour d'eux...

-tu sais très bien que je ne supporte pas que l'on me parle de mon passé! Ou bien qu'on y face référence! Je veux chasser ce qui c'est passé de ma mémoire mais si je suis toujours nez à nez avec des cons pareil je n'y arriverais jamais!! Je suis violente quand c'est comme ca... Je n'y peux rien..."

Je l'écoute attentivement alors qu'elle m'explique la situation. Je tilt chaque fois qu'une vulgarité franchit sa bouche pourtant si délicate. Comme disait mon père, venant d'une jolie jeune femme, les cochonneries sonnent comme un coup de canon aux oreilles, ou un bruit horriblement désagréable. Mon père n'avait rien de sexiste. Au contraire, il affirmait que les dames avaient plus de classe que les hommes, il les traitait avec un immense respect, comme si elles avaient été des déesses, et rien de moins. Je hoche la tête aux dires de ma patiente. Je ne peux que l'approuver. Cette fille avait bien cherché ce qui lui était arrivé. Je trouvais idiot de punir quelqu'un pour légitime défense. Les mots font parfois tellement plus mal qu'un coup de poing au visage. – j'en sais quelque chose –

-Écoute Joséphine, je comprends, je ne cesse de te le répéter. Par contre, en société, on nous apprend à nous contrôler, à ne pas répliquer et qu'ainsi, c'est l'autre qui se fera pincer et pas nous. C'est dur de faire la différence, pour les gens de l'extérieur, entre légitime défense et simple coup de poing. Personne n'a de preuves que cette personne t'a insultée, alors que plusieurs t'ont vue la frapper.

Je pousse un long soupire. Le système est tellement mal fait ici. Autant nous, les employés, sommes traités avec égard, autant les prisonniers ne sont considérés comme rien de plus que des animaux. Cette situation m'a toujours révoltée.

-Moi aussi je trouve cela injuste, mais nous évoluons dans un système plein de failles et malheureusement, c'est toi qui dois en souffrir cette fois. J'en suis sincèrement désolée.

A encore une fois elle venait de me sortir le grand jeu, je savais bien tout cela, qu'est ce qu'elle m'énervait à me parler comme à une gosse de 8ans! Bien sur que je savais que rien ne plaidait en ma faveur, mais personnellement j'avais fait ce que j'avais à faire, et cette pétasse ne reviendrai pas me chercher de si tôt...

Je me suis levé et je suis allée me poser vers la fenêtre pour admirer le soleil, synonyme de liberté et de vie... Comme j'aurai aimé pouvoir rester dehors pour pouvoir respirer librement... J'avais encore des frissons de temps en temps à cause de mon petit séjour dans le noir...

"-tu peux être désolé cela ne change pas les choses, j'ai fais ce que j'avais à faire un point c'est tout. Que les gens me comprennent ou pas je m'en tape, je n'ai pas demandé à venir dans ton bureau une fois de plus... Je sais que ce que j'ai fais n'est pas bien... blablabla... Mais je l'ai fais et j'en suis soulagée!"

Je vois bien dans le regard de ma patiente que je l'ennuie avec mes morales toutes faites. Mais qu'est-ce qu'elle veut de plus? Ce que je dis est vrai et nécessaire. Je la regarde se lever, ennuyée, et se poster devant la fenêtre. Celle-ci est l'élément clé de mon bureau. C'est l'une des seules pièces de la prison dont la vue ne donne pas sur la cour. Bon on la voit un peu, c'est normal, mais on voit aussi plus loin que les murs. C'est immanquable. Au moins une fois par entretien, quelqu'un va regarder au dehors.

"-tu peux etre désolé cela ne change pas les choses, j'ai fais ce que j'avais à faire un point c'est tout. Que les gens me comprennent ou pas je m'en tappe, je n'ai pas demander à venir dans ton bureau une fois de plus... Je sais que ce que j'ai fais n'est pas bien... blablalbla... Mais je l'ai fais et j'en suis soulagée!"

Je reconnais bien son attitude. Elle préfère se dire que la situation la soulage plutôt que d'essayer de comprendre le pourquoi du comment elle est aussi agressive. Oui bien sûr ce peut être à cause de son ancien travail, mais je suis persuadée qu'il n'y a pas que ça là-dedans. De toutes façons, mieux vaudrait orienter la conversation sur un autre sujet.

-Qu'est-ce qui te manque le plus depuis que tu es ici Joséphine?

La regard au dehors, j'avais croisé mes bras et je tappotais sur l'un de mes bras avec mes doigts en signe d'impassiance mais cel ama trahit lorsque la psy à posé sa foutu question... Qu'est ce qui me manque? Mais rien ne me manque je n'ai jamais été aussi bien dans un lieu qu'ici!!

Je ne me retourne pas vers elle car j'ai la gorge noué et je lui dis d'une voix à peine odible:

"-rien... Rien ne me manque..."

Puis je me retourne vers elle et prise par un exet ce colère je lui dis en vociferant:

"-a ton avis, si tu avais ete une pute toute ta vie, et que chaque soir tu t'étais fait sauté par un gros dégueulase, sans que tu le veule, et que le ponion gagner il ne soit meme pas pour toi? Est ce que quelques choses te manquerait de cette vie de merde? "

Mon visage était maintenant à 5cm de celui de la psy, et mes membres étaient tendus comme jamais...