Le disciple de Dieu en Enfer

Le voyage dans le fourgon blindé de la prison se fit relativement bien. J'avais les mains menottées, mais on m'avait permis de conserver mon pendentif avec ma croix et ma bible. Je sentais bien que les gardes qui m'accompagnaient étaient nerveux. J'en vins à me demander comment des gens qui côtoient des criminels verreux, beaucoup plus terribles que les quelques redressements de la justice que j'avais moi-même executé. Je crois que c'était plus mon statut de prêtre qui les intimidait. Un homme de foi, un homme de Dieu, parmi eux. Ils en avaient probablement beaucoup à confesser.

Mais avant même que je ne puisse leurs proposer une confession, on m'annonça que j'étais arrivé. Ils m'aidèrent à descendre du fourgon, avec une délicatesse visiblement forcée, et m'accompagnèrent jusqu'à la porte d'entrée.

L'Enfer dans toute sa splendeur se présentait enfin à moi. J'étais celui qui devrait vaincre ses lieux sombres et démoniaques. Je leva les yeux au ciel. Il était ennuagé, sombre. Soudain, un filet de lumière apparut entre les nuages. Je souris et fis mon signe de croix. Dieu était avec moi, il m'accompagnait dans cet épreuve.

Je reserra mes mains autour de ma bible et attendit patiemment que l'on vienne me chercher.

Je suis en charge des nouveaux prisonniers aujourd'hui. J'attends tranquillement du prochain détenus qu'on m'a donné la charge de faire entrer. Matricule 715400, Joshua T.Scott. J'ai survolé son dossier. C'est un cinglé religieux...Qu'est-ce qu'on pouvait pas entendre...Les nuage couvre le ciel, il fait un temps de chien depuis quelques semaines...C'est déjà bien qu'il ne pleut pas!

Scott est enfin arrivé. J'ouvre les portes. Je regarde les gardiens qui l'accompagne puis mon regard va vers celui du prisonnier.

Retirez-lui ces menottes voulez-vous? Dis-je impatient.

L'un d'eux lui retirent. Je regarde la bible qu'il tient entre ses mains. Je ris.

Vous n'aurez pas besoin de ça ici...

Je lui enlève des mains.

Le pouvoir de Dieu s'arrête derrière cette porte...

J'accepte avec une certaine joie que l'on me retire mes menottes. Mais lorsque ce gardien, dont j'ignore encore le nom, m'ôta ma bible des mains, je me permis d'insister. Je posa ma main sur la bible et regarda l'homme dans les yeux.

-J'ai reçu la permission de garder cet objet avec moi. Et si cela vous déplaît, j'aimerais m'en entretenir avec les directeurs de cet endroit. Je doute vivement que ce livre puisse mettre en péril la sécurité des lieux.

Mon regard était intense. C'était ma première épreuve Dieu? Cet ignorant et traitre de votre pensée était mon premier défi?

-J'ai reçu la permission de garder cet objet avec moi. Et si cela vous déplaît, j'aimerais m'en entretenir avec les directeurs de cet endroit. Je doute vivement que ce livre puisse mettre en péril la sécurité des lieux.

Si ces abrutis vous l'ont permis, c'est leur droit mais à Sadismus ce n'est pas eux qui font la loi. Si je veux vous retirez cette bible, j'en ai le pouvoir. Et je ne vous recomande pas d'aller voir Mademoiselle Böse, elle n'apprécirait pas qu'on la dérange pour un bouqin.

Je le regarde dans les yeux. Mais qui est-il celui-là pour remettre en doute mon autorité? Les employés ont tout les droits sur le prisonniers et ça, il l'apprenderait bien vite. Je n'aime pas le regard qu'il a sur moi...J'ai l'impression d'un regard de défi, si je ne me trompes pas. Je garde la bible entre mes mains et recule d'un pas sur le côté, invitant ainsi le prisonnier à avancer...

Si vous êtes chanceux vous en trouverez peut-être une autre dans la bibliothèque qui ne soit pas entièrement barbouillé ou déchiré...

Je jugea bon de ne pas insister. Après tout, ce n'était que des bouts de papier reliés les uns aux autres. La vraie histoire de Dieu, je la connaissais par coeur depuis bien des années.

Lorsque l'homme bougea, je me mis à avancer lentement, regardant autour de moi la noirceur des lieux. Tout était si vieux, si sale, si... L'enfer ressemblait donc à cela?

Je tourna mon regard vers le gardien. Il semblait aussi sombre que ses lieux. Comment pouvait-on se mettre au service du diable? Devrais-je le convaincre de revenir à la lumière? Il serait probablement plus sage de le confesser moi même...

-Trouvez-vous un réel réconfort en martyrisant les gens?

-Trouvez-vous un réel réconfort en martyrisant les gens?

Je pouffe de rire. Décidément, ce type est un vrai clown.

Et c'est un meurtrier qui me dit ça ma parole...Dis-je à moi-même.

Je continue d'avancer avec Joshua T. Scott devant. Il me fait franchement rire. Martyriser? On voit que c'est son premier séjour en prison, si MOI je martyrise les gens les autres, eux, ils font quoi? Crime contre l'humanité? Un vrai bouffon définitivement...

Vous savez ce qu'ils disent les nouveaux quand je les acceuilles...Sale type...Et ça c'est le plus gentil...Mais c'est fou à quelle point on me trouve pas si chiant que ça finalement quand on rencontre certains des autres employés...

Et je ne mens même pas...Je suis loin d'être le pire ici...Même très loin.
Je souris avec, non pas mon arrogance et mon mépris habituel, mais avec une bonne humeur soudaine...J'avais affaire à un marrant aujourd'hui.

Je hoche lentement la tête, faisant mine de comprendre. Mais je ne comprenais pas. Comment pouvait-on être aussi heureux d'être ce qu'il était. Je ne le connaissais que depuis quelques minutes et je voyais déjà à quel point cet homme était méprisable des lois de Dieu. Et les autres étaient pires? J'aurais beaucoup de travail ici! Ça m'enchantait. Je n'aimais pas resté dans mon coin à ne rien faire. Ici, j'avais des âmes à sauver! Je fis un petit sourire.

-Pourquoi travaillez-vous dans cet établissement mon fils?

Cette question pouvait paraître futile aux yeux de certains, mais pour moi, elle représentait beaucoup. C'est selon sa réponse que je verrais quel genre de "confession" il méritait. Le commun des mortels devaient s'interroger sur l'heure des repas, les règlements généraux de cet endroit, mais je n'étais pas le commun des mortels. J'étais sous la protection divine. Ces lois démoniaques ne pouvaient m'atteindre.

Nous étions maintenant dans l'établissement. J'aurais cru avoir enfin la paix mais non...Il y a des gens qui parle trop dans la vie et ce type en fait parti. Je ne lui laisse pas 2 mois à ce Joshua T. Scott. Il risque de s'attirer la colère de certains et vu qu'il n'a pas l'aire très fort, les prisonniers et les gardiens le verront comme une proie facile. On verra bien comment il s'en sortira...

-Pourquoi travaillez-vous dans cet établissement mon fils?

Nan mais il a pas finit avec ses questions débiles lui? Et en plus de ça, il m'appelle "mon fils". Finalement, je ne lui laisse pas 1 mois...

Je voulais un travail et j'en ai trouver un...C'est aussi simple que ça non? J'avais entendu parler de Sadismus, gardien ça me semblait pas si mal comme emploi...

Si en plus je peux faire chier quelque rebut de la société par la même occasion, pensais-je. Quoi que rebut de la société ou honnête gens, ça ne change pas grand chose pour moi...Et, ça paye quand même plus que d'autres travails.

Je voulais un travail et j'en ai trouver un...C'est aussi simple que ça non? J'avais entendu parler de Sadismus, gardien ça me semblait pas si mal comme emploi...

Bien, bien, il semblait réceptif, il répondait à mes questions.

Je laissa mon regard vagabonder sur les murs ternes et sans vie de la prison. L'intérieur était encore plus terrible que l'extérieur. Mais ce n'était pas aussi terrible que ce à quoi je m'attendais. J'avais imaginé bien pire. Si ce n'était que cela que Satan était capable de faire, je me disais que toutes mes actions ici seraient faites avec une facilité déconcertante.

-Parlez-moi de cette prison.

Je m'avançais dans les couloirs, me faisant guider par ce gardien, dont j'ignorais toujours le prénom. Je marchais la tête haute, comme on me l'avait appris, ignorant les regards curieux et dédaigneux des autres détenus et gardien.

-Quel prénom vous ont donné vos parents?

-Parlez-moi de cette prison.

Par où commencer? Finalement, il 'y a pas grand chose à en dire. C'est une prison, il y a des règles de prison...

Vous partagez votre cellule avec 3 autres détenus...Vous avez droit à 3 repas par jour et vous devez regagner votre cellule dans la soiré. Vous pouvez vous balader n'importe où sauf au sous-sol et dans les ailes du personnel.

Je marque une pause. Et maintenant...LE plus important...

Et évidament...Vous n'avez aucun droit ici mais ça vous le verrez bien vite.

Nous arriverons bientôt, il ne reste pas un grand chemin avant d'aller dans l'aile des cellules.

-Quel prénom vous ont donné vos parents?

Je le regarde, perplexe.

Ralph...Mais si vous avez à m'appeler par n'importe quel nom, je preferais que ce soit M. Fiennes...Compris?

(si tu veux tu peux continuer le rp dans la cellule de ton perso ou continuer ici c'est comme tu veux)