Eh bien c'est MOCHE!

Dans la voiture de transfert qui m'emmenait du tribunal jusqu'a la prison bet dans laquelle je m'ennuyais comme un rat mort (Marseille-Sadismus ça fait loin mine de rien), les cahots se ressentaient ,comme décuplés par la mauvaise suspension du fourgon.Ce qui expliquait mon mal de c...dos en sortant de cet engin qui faisait en prime un boucan de tout les diables et dont l'habitacle réservé aux prisonniers sentait un mélange d'urine, de sueur et de sang (sans compter l'erzatz de gerbi qui rodait).
Je sors donc de cette machine qui s'en va sans demander son reste et me laisse comme une débile dans une cour fermée face a un portail menaçant qui me fait vaguement penser a un truc art-déco comme le métro parisien.Je tente déséspérément de regarder ce qu'il y a derrière ce truc assez laid mais je n'y parviens pas.Une tueuse d'un mètre soixante,bonjour la classe!
Bon c'est pas tout mais j'ai froid,là.LE vent se lève et fait voler mes cheveux qui,en plus, me reviennent en pleine tronche.La classe.Et pis c'est pas une petite brise a deux balles,hein!Ma jupe s'envole aussi,et je me dis que je vais devoir la quitter pour un uniforme moche,mal coupé,qui pue et qui en plus risque de gratter.Génial!

*Bon alors,on vient m'ouvrir,oui ou merde?*

Le portail resta déséspérément fermé.

*merde,merci beaucoup mon Dieu*

Je me dirige vers l'extérieur. Encore une fois on m'a collé un "acceuille" sur le dos et en plus on me l'informe en retard. Pourquoi c'est à moi que ça arrive...EIN? Arf, je fais signe d'un coup de tête aux gardiens sur ma route. Ils voient bien ma mauvaise humeur et ne viennes pas me deranger. J'ouvre les immenses portes. Je garde les yeux au sol en marmonnant ma colère. Moi qui étais en train de manger en plus! J'ai besoin de me nourrire moi...

Matricule 280493 ? Dis-je en levant la tête.

Je ne m'attarde pas une seconde de plus au visage de la prisonnière.

Pourquoi tout les nouveaux ne pourraient-ils pas se faire arrêter pendant mes jours de congé tu le sais toi? Ma question s'adressait à la prisonnière aparament, mais en fait je me parlais à moi-même.

C'est moi,dis-je d'un ton froid en regardant le type en face de moi d'un air méprisant.

Je regarde ses vêtements.L'horreur.Ce type est sapé comme un sac!C'est l'uniforme réglementaire ou c'est lui qui a un gout de merde?Dingue, je sens que je vais pas me plaire ici.Va falloir que je me fasse bien voir parce que j'ai pas envie que des types comme celui ci ma collent aux basques. J'ai déja donné, merci bien!


Pourquoi tout les nouveaux ne pourraient-ils pas se faire arrêter pendant mes jours de congé tu le sais toi?

Attend a qui il parle là? Il compte quand même pas sur moi pour lui répondre,hein? Il n'est pas quetion que je m'abaisse a répondre a ses interrogations existentielles.J'ai d'autres chats a fouetter et on a pas gardé les vaches ensemble.En plus c'te cruche a décidé apparemment de me faire passer la nuit dehors.Il peut toujours se brosser!Moi j'ai froid.

Bon,on rentre ou on attent le dégel?

Et merde.Alors ça c'était fin.A tous les coups je vais me retrouver cataloguer comme individu dangereux et narquois a filer partout ou il va.On va me coller partout!Même aux toilettes??!!?
Franchement,faut que j'arrète de me déprimer,parce que là c'est tellement insupportable que je vais vomir.En plus la tête de ce type ne m'aide pas forcément a me sentir mieux.

Bon,on rentre ou on attent le dégel?

Mon visage colérique est éclairé d'un sourire sadique contrasté par une soudaine bonne humeur. Elle est pressé celle-là? Ça s'est une première! On voit des fous à tout les jours mais là, chapeau, tout simplement. Je ris avec mépris.

C'est bien la première fois qu'on entre quelqu'un ici d'aussi pressé! Même les nouveaux employés ont le pas lent...

Cette remarque m'a mis le sourire. Mais, n'empêche, j'étais frustré il n'y pas plus de 3 secondes. De plus, elle avait parler avec un de ces tons que je n'apprécie pas, surtout de la par d'un prisonnier. Je garde un sourire sadique.

Bon et bien...Si vous êtes pressée de rentrer autant ne pas tarder tu ne crois pas? Commencons par les règlements tu veux bien?

Je m'approche d'elle. Je prends son bras et lui tord derrière son dos.

Ici, et on te le diras bien souvent, il n'y a qu'une règle...Les employés ont tout les droits et les prisonniers en ont aucun...

Je lui tord le bras encore plus.

C'est clair ou il faut que je répète?

Je grimace légèrement.Le salaud me tord le bras et m'immobilise!Je ne serais pas en position de faiblesse et en train de me concentrer sur comment me mettre pour avoir moins mal au bras,je serais frustrée a mort.Et en plus il m'explique ses règles a la con,comme ça!Ce ne serait pas un gardien,j'aurais déja explosé.Mais non,je suis polie,je me retient,je le regarde comme je peux et je ne peux m'empècher de sortir un obséquieux:

J'avais bien compris et je ne mettais pas votre parole en doute,monsieur.

Je me déplace un peu pour que la douleur dans mon bras se calme un peu et je me tais,regardant mes pieds.Si je ne veux pas ête lapidée,ilva falloirque j'aplatisse mon ogueil.C'est mal barré.

J'avais bien compris et je ne mettais pas votre parole en doute,monsieur.

Je lui lache aussitôt le bras. Bien, c'est un bon début, mais elle est mieux de bien se tenir pendant son séjour.

Parfait, dis-je avec contentement. Alors nous pouvons y aller dans le calme est la bonne humeur? Dis-je sarcastique.

Je lui donne un petit coup, rien de bien méchant, pour qu'elle avance.

Je vais vous conduire à votre cellule...À moins que vous avez d'autres "questions"? POur ce qui est des horaires d'ouvertures des cellules les gardiens qui surveillent l'aile des prisonniers vous le fera savoir...

J'avance de façon pressé vers l'intérieur de la prison. J'ai bien hâte de faire rentrer cette femme dans sa cellule et d'avoir la paix totale. J'ai mieux à faire de mes journées que de faire entrer des êtres aussi futiles.

Je murmure un vague: quel sale con presque inaudible lorsqu'il me file un coup pour que j'avance. Il me suit. Comme si j'allais m'enfuir! jai ici un toit alors je ne vois pas pourquoi j'irai courir dans le froid après une liberté dont je n'ai rien a foutre.J'avance obligeamment vers la prison en essayent de me placer hors de la portée des mains de cet autre trou du cul qui colle au mien.
Tiens,ça m'apprendra a faire des conneries!

J'ai une question!

Je laisse le doute planer un vague instant .

Il y a dja eu des morts ici?

En fait,c'est juste pour le plaisir de parle. En réalité je m'en moque.

J'ai une question!

Je soupire dans l'attente de cette fameuse question. Elle veut savoir quoi celle-là? Ça m'apprendra à pas fermer ma gueule.

Il y a dja eu des morts ici?

Je ris. Au moins cette question me rend de bonne humeur!

Elle a de l'humour celle-là! Dis-je à moi-même

C'est une prison ici,Dowell...

Phrase qui a mes yeux expliquaient tout mais je continue de parler.

Des morts, il n'en manque pas...Du meurtre jusqu'au suicide...Et j'ai bien cru entendre que beaucoup se s'ont amusé avec la salle de torture dernièrement...

Comme dans toute les prisons d'ailleurs...Pas besoin d'être à Sadismus pour en voir des morts, c'est comme ça dans toute les prisons. Les faibles se suicident ou se font tuer...Les gens s'entretuent tout le temps...Autant entre prisonnier-gardien et prisonnier-prisonnier.

Hum...je vois.

je me raidis mais me calme vite.Après tout, ce n'est pas moi qui suis actuellement morte.Seulement j'ai l'impresion d'avoir aujourdhui été inscrite sur la liste.Mais je n'ai pas peur.
Finalement,nous arrivons vite devant une cellule.Ma cellule.JE ne peux retenir un sifflement admiratif.

WAOUH!C'est un super petit loft ce truc! Aussi classe qu'une chambre d'hôtel formule 1!

Je ne peux me faire a cette laideur.Le portail est laid,ma cellule es laide,le gardien est laid.Aucune classe ici!

Elle se tait. Nous marchons jusqu'à sa cellule.

WAOUH!C'est un super petit loft ce truc! Aussi classe qu'une chambre d'hôtel formule 1!

On entend bien le ton sarcastique. Je hausse les épaules

Vous vous attendiez à quoi? C'est le genre de chambre qu'on obtient en commettant...

Je souris.

En plus vous aurez la chance de partager ce jolie petit nid avec 3 autres personnes bien chiantes...La classe non?

Je referme les grilles derrières elle.

C'est pas que je m'ennuie mais j'ai du boulot qui m'attend...

Bon séjour à Sadismus.

Je me dirige dans l'autre direction, laissant la prisonnière seule.