Retour de la salle de lavage

J'entrais dans l'infirmerie, toujours soutenus par Nadja, j'étais au bord de l'évanouissement, je ne tiendrais plus bien longtemps. Elle me fit coucher sur le lit. Je soupirais de soulagement, c'était tellement douloureux. Je crois que cette fois-çi je ne me battrais pas contre un annestésiant.

Je tournais les yeux vers Nadja, guettant ce qu'elle faisait, j'étais calme, reposé. Je savais que je ne passerais pas de merveilleux jours, avec ma jambe, et certainement une Bose en colère ... Mais j'étais soulagé qu'Eddy soit saine et sauve, que je l'étais également, disons que je m'avouais à moi même que cet homme m'avait fait peur.

-Je suis désolé ... Pour tout ce que j'ai pu vous faire ...

Je tournais la tête, fixant le plafond. Je ne savais pas pourquoi j'avais dit cela. Mais c'était sortit tout seul, comme d'habitude. Ce n'était plus réellement surprenant, je disais toujours les choses contre mon gré, surtout dans cet état où j'étais un peu perdu ...

Une fois bien installé sur un lit, j'alla chercher un sédatif pour Carl. Dans l'état où était sa jambe, il devait souffrir, et pas rien qu'un peu. Je lui en injecta un puissant avant de découper son pantalon pour voir l'état de sa jambe.

-Tu ne m'as rien fait voyons. Mis à part me donner plus de travail évidemment. Je n'avais pas à t'abandonner là-bas et je ne serez pas accusé de complicité. Je lui serais venu en aide si j'aurais réalisé que je pouvais encore faire quelque chose pour lui.

Je n'étais cependant pas certaine de mes paroles. Je l'aurais probablement laissé mourir. Nous ne pouvons savoir les réactions que nous aurions tant que nous ne vivons pas une situation.

-Ta jambe semble pire qu'elle ne l'est vraiment. Je dois simplement replacer l'os... pour le moment. Prend une grande respiration.

J'attendis quelques instant et tira sur sa jambe et la replaça dans une angle correct. Je réalisa alors que j'étais en train de le tutoyer. Je fis comme si je ne l'avais pas remarqué et continua à nettoyer sa plaie.

Je fronçais les sourcils, et prit rapidement une grand inspiration, je me poserais des questions ensuite. Je savais qu'elle agissait toujours trop rapidement. Lorsqu'elle tira sur ma jambe, je lachais un gros gémissement, j'aurais hurlé, bon sang que j'aurais hurlé.

Je perdis le nord quelques instants, je ne voyais plus grand chose ... Je préférais en cet instant perdre connaissance, au moins je ne sentirais plus la douleur. Mais evidement, lorsque l'ont le veux, ça n'arrive jamais.

Je restais sillencieux, le temps de reprendre un peu mes esprits je dis d'une voix basse et toujours pateuse:

-Vous comptez refaire ça?? Car je veux que vous m'endormiez si vous deviez le refaire. Je terminais d'une voix un peu seche.

Je détestais lorsqu'elle ne me laissais même pas le temps de dire quelque chose ou de me préparer avant de me faire souffrir, ce qu'elle venait de me faire là était pratiquement autant douloureux que lorsque Steve l'avait cassé.

-Vous allez faire quoi avec ma jambe? Demandais-je d'une voix sourde.

Je ne voulais pas me ballader en béquille, mais je doutais qu'il y ai vraiment une autre solution, que pouvais t'elle me faire d'autre?

Je ne put m'empêcher de faire un petit sourire. J'étais parfois un peu trop brutale, je le savais, mais rares étaient les patients qui me le disaient.

-Non, je n'ai pas l'intention de recommencer. Sauf si tu te jetes par terre et que tu la déboîtes évidemment! Et j'ai l'intention de mettre un plâtre. Un vrai, un qui va durer deux mois! Et pas de commentaires, je ne changerais pas d'avis!

Je le délaissa un moment et alla cherche de nombreux produits pour nettoyer la jambe et faire un plâtre. La peau avait été légèrement fendu au niveau du genou, je devais commencer par recoudre cela. Le plâtre ne viendrait qu'ensuite.

-Et pas question de sortir de l'infirmerie durant ce temps!

J'ouvris la bouche et je relevais légèrement la tête, deux mois? Mais elle était complement folle, le platre passait mais je serais incapable de rester ici durant tout ce temps! Je blemi un peu et je dis:

-Q...Quoi? Vous voulez que je reste ici deux mois?? ... Je serais incapable de rester ici durant deux mois ... Pas dans cette piece.

Je la fixait moins durement, j'avais plutot un air découragé. Je m'étais habitué à ma cellule, mais l'infirmerie, j'étais incapable. Malgré la fenêtre plus loins, cette piece, je ne la supportais pas, surtout à long terme.

Je rebaissais la tête. Le sédatif faisais son effet, je me sentais soudainement très lourd. Je ne m'endormais pas, mais je voulu dire quelque chose mais j'eu l'impression que je ne serais même pas capable de terminer ma phrase.
J'étais fatigué ... Mais le fait de devoir rester ici aussi longtemps ... Je parvins à dire d'une drole de voix:

-Bose ... ne me laissera pas ici ... elle va surement me faire passer les prochains mois attaché dans la salle de torture ...

Je fermais les yeux, sa ne m'inquiètais pas vraiment ... Même si je n'avais pas envi de mourrir ... Je savais que cette femme me ferais souffir.

Je ne lui répondis pas tout de suite. Qu'aurais-je pu lui répondre de toute manière? Si je commencais à argumenter avec lui, je finirais probablement par perdre et le laisser sortir d'ici, ce qui était hors de question.

Je lui recousus sa plaie rapidement, n'était pas très grave, et entreprit de commencer son plâtre. Le manque total d'effectif et de machines pour les examens me manquaient cruellement dans cet endroit. J'avais bien faire mon travail, même si je le détestais. Mais là, faire un plâtre à l'aveuglette, ne même pas être certaine si les os se resouderaient correctement, ça me dérangeait.

-Bose ne fera rien.... Pas si vous lui parlez. Elle est capable de comprendre.

Bon, je me remettais à le vouvoyer. Je n'avais pas l'esprit clair en ce moment.

Je ne répondis rien ... Je savais que je ne dirais rien à Bose, alors elle n'aurait pas le loisir de comprendre ...

Je la regardait faire son travail d'un air inquiet, disons que j'avais une certaine inquietude pour ma jambe, je savais que de me la faire casser au niveau du genou n'était pas réellement une bonne chose ... Je dis d'une voix toujours faible à cause des sédatifs:

-...Ma jambe ... Elle va avoir des séquelles?? ...

Je n'avais pas envi de boiter, ou de craindre aussitot que je me battais que ma jambre me fasse défaut.

-Pas si vous restez tranquille. Mais ça va demander du temps... et de la patience!

Je lui en demandais peut-être beaucoup en ce moment, mais il était à moitié sous l'effet des sédatifs. Je pourrais lui demander n'importe quoi qu'il resterait impassif.

-J'aimerais savoir... Que s'est-il passé pour en venir à le tuer?, lui demandais-je en commençant à lui faire son plâtre.

Plus vite je terminais de lui faire, plus vite j'évitais les commentaires négatifs qui finiraient par sortir de sa bouche.

-Je veux dire... Il vous a menacé?

Mon intérêt devait paraître suspect en ce moment. Mais plus je possédais d'informations, plus je serais en mesure de l'aider, si je devais le faire évidemment. M'inquiéter pour des gens. Oulalala! Je suis bonne pour des vacances moi!

Je continuais de la fixer. Lorsqu'elle me demanda ce qu'il m'avait fait pour que j'en vienne à le tuer. Je restais sillencieux. Je ne lui dirais pas, et je le savais. J'eux un faible petit rire et je dis:

-Je suis un tueur ... Vous voulez quoi de plus comme raison?

Je fis un mince sourire et je dis quelques instants plus tard en fermant les yeux:

-Oui il m'a menacé. Menacé de faire des choses horribles à d'autres personnes.

J'ouvris les yeux. Disons qu'il veuille me violer était déja une bonne raison pour moi de le tuer. Mais qu'il veulle violer Eddy, l'était aussi. Jen e savais pas si il l'aurait fait un jour. Mais je ne serais pas resté dans le doute. Je n'aurais pas été capable.

J'avais la bouche pateuse, je détestais l'effet des sédatifs, je ne savais jamais comment j'allais réagir. Je n'avais pas d'humeur particulière, mais j'étais pratiquement incapable de faire le moindre mouvement.

Je grognais et je dis:

-Il va faire effet longtemps ce sedatif??

Je continua mon travail, ne perdant pas une seconde de ce qu'il me disait. Oui, il était un tueur, mais même le pire des tueurs devait avoir une raison pour tuer. On ne tue pas comme ça, que pour le plaisir!

-Ils feront effet tant que je voudrai qu'ils fassent effet. Je vous en injecterez d'autres au pire.

Je lui lança un regard de biais. Qu'est-ce qu'il pouvait être barbant parfois. Une seconde, il voulait un sédatif, l'autre d'après, plus question d'en avoir. Je croyais que c'était les femmes qui avaient un comportement difficile à suivre.

-Et arrêtez de grogner, c'est mauvais pour la santé!

Je fis un mince sourire et je dis:

-Je vais grogner tant que je le voudrai ... Dis-je en imitant un peu sa voix.

Je restais sillencieux et je demandais:

-...Vous me détestez?

Je demandais ça comme si c'était tout naturel, ce devait être le sédatif, je n'étais pas comme ça habituellement. Je fronçais les sourcils, étonné moi même par ma propre question. Je dis:

-Oubliez ça. Je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé ça.

Je détournais un peu le regard. Je devais m'en ficher qu'elle me déteste, et puis il était évident qu'elle ne m'aimait pas vraiment ...

Je figea un moment et leva les yeux vers lui. Pourquoi me posait-il cette question?

-Oubliez ça. Je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé ça.

Je resta un moment interdite. Les sédatifs que je lui avait donné m'étaient pourtant pas si fort. Je rebaissa les yeux et continua mon travail.

-Non, je ne vous déteste pas. Je le devrais peut-être, mais vous m'êtez sympathique.

Mais qu'est-ce que je disais? Faire ami-ami avec les détenus, c'était du suicide!

Je restais surprit de la réponse. Disons que je ne m'attendais à ce qu'elle ne me déteste pas. Je ris un peu et je dis:

-Sympathique? l'ont ma souvent dit que j'étais une ordure, un connard ... Que j'étais méchant, ... Mais jamais sympathique ...

Je gardais mon sourire et je dis d'une voix basse:

-Merci ...

Je restais silencieux et je dis rapidement pour changer de sujet:

-...Ma main ... Elle n'est pas dans un bel état n'ont plus ...

Je ne l'avais pas fait guérir depuis que Steve me l'avait transpercé avec son couteau, tout ce que j'avais eu c'était le bandage improvisé de Clairval ... Je dis aussi:

-...Et mes côtes ...

Disons qu'une visite à l'infirmerie était peut-être une bonne chose pour moi, j'avais beaucoup de blesures laissées en "suspend" ... Elle ne serait pas contente de les découvrirs, ce serait certainement plus difficile à faire guerir maintenant.

-Ne me remerciez pas. Je suis méchante, sans coeur et peu compatissante.

Je ne voulais pas qu'il prenne pour acquis ce que je venais de lui dire. Oui, je l'appréciais un peu. Mais il était un prisonnier, et je ne perdais pas ce point de vue.

Je termina le plâtre et leva les yeux vers sa main, évitant de le regarder lui. C'est vrai qu'elle était dans un mauvais état. Je lui pris, sans grande délicatesse, comme à mon habitude, et appuya à divers endroits, pour m'assurer que rien n'était cassé. Ce n'était évidemment pas le cas.

-Vous pouvez être certain que je ne vous retirerez jamais votre plâtre tant que ce ne sera pas complètement guéri!, dis-je d'un ton sévère.

Je roulais les yeux et je dis:

-Je sais ...

Je soupirais, de toute façon, je n'étais pas en état d'aller nul part, et je devais dire que j'en avais assez d'être blessé. J'attendrais le temps qu'il faudrait pour être guéri, et ensuite je ne remettrais plus les pieds dans cette maudite infirmerie.

Je reposais mes yeux sur elle et je demandais:

-Pourquoi vous dites que vous êtes méchante ... Peu compatissante, ... Ok ... Mais sans coeur ... Vous ne seriez pas docteur si vous n'auriez pas de coeur, moi je ne serais pas docteur.

Je fis un mince sourire, je ne serais pas docteur, c'était évident. Peut-être sous l'effet constant d'anestésiant, ce qui me rendais plus doux, mais pas dans des circonstances ou j'étais dans mon état normal.

-Pourquoi vous dites que vous êtes méchante ... Peu compatissante, ... Ok ... Mais sans coeur ... Vous ne seriez pas docteur si vous n'auriez pas de coeur, moi je ne serais pas docteur.

Je retins un petit sourire mesquin.

-Je ne suis pas docteur par plaisir, mais par... obligation. Soigner les gens est la chose que je déteste le plus sur cette planète!

Après ma mère évidemment. Mais je garda bien de le dire. Moins il en saurait, mieux se serait.

-Je vais devoir refaire un plâtre pour la main aussi. Avec un peu de chance, ce ne sera pas pire que la dernière fois.

Je pris une paire de ciseaux et découpa le chandail de Carl. regardons ces côtes un moment. Je me pencha sur lui et glissa ma main sur son torse, cherchait d'éventuelles cassures ou fêlures.

Je retins un grognement et je dis:

-Obligation? Mais vous êtes adulte, rien ne vous oblige à être docteur ... Encore moin docteur!

Je la fixait d'un air pratiquement outré, si il y avait bien un emploi que l'ont devait aimé si l'ont le pratiquait, c'était bien docteur! Elle tenait la vie de ses patients entre ses mains ... Je fronçais les sourcils, c'était stupide, si elle travaillait dans une prison, c'était justement pour ne pas avoir de regret si un patient lui échappait ...

J'haussais les sourcils en la regardant découper mon chandail, je dis:

-...Vous savez ... Si vous détestez à ce point les boutons de ma chemise, je peux la défaire moi même ...

Je poursuivis d'un ton plus sec:

-Si vous continuez à découper tout mes vêtements, je n'en n'aurais plus.

Les sédatifs commençaient à faire moin effet, et je le sentais.

Je haussa un sourcil à son dernier commentaire et ne put réprimer un petit sourire amusé.

-Que voulez-vous? Vous êtes tellement plus mignon sans chemise que je ne peux me résoudre à attendre de défaire tout les boutons!

Je continua mon examen, heureuse de voir que les côtes ne semblaient rien avoir de grave. Ça me ferait cela de moins à réparer.

-Et la prison vous paiera d'autres vêtements, n'ayez crainte.

Je pris une serviette humide et lui nettoya le torse. Des traces de sang avait séché et s'il devait dormir dans un de mes lits, je préférais qu'il soit propre.

Je fis un mince sourire amusé. Imitant un peu son air mesquin de tout à l'heure, je pouvais aussi jouer à son petit jeu. Je dis:

-Hmm ... Vous faites de l'humour? Je ne vous en croyait pas capable.

Je terminais en faisant un sourire plus amical, je me moquais un peu d'elle mais rien de bien méchant.

Lorsqu'elle entreprit de me netoyer le torse, je mis ma main sur sa main et je dis simplement:

-Je peux le faire moi même, j'ai réussis à tuer un homme, je ne dois pas être si faible pour me laver. Dis-je d'un air sérieux.

Disons que je n'aimais pas particulièrement que quelqu'un d'autre me soigne, mais je m'y résignais, mes blessures étaient beaucoups trop graves pour que je me soigne, mais me laver, j'étais encore capable.

J'ôta la main de Carl de sur la mienne.

-Je n'ai pas l'intention de vous laver complètement! Je nettoie les blessures sur votre torse! Je ne vous prêterez pas de chemise de nuit si vous êtes couvert de sang!

Je lui lança un regard sévère et continua. Qu'est-ce qu'il croyait? Que je faisais ça par plaisir? Peut-être croyait-il que j'aimais le toucher! Je secoua un peu la tête et reposa la serviette sur la petite table.

-On va s'attaquer à votre main. Et ensuite, vous allez pouvoir dormir!

Et moi aussi par la même occasion. J'en avais grandement besoin. Je ne passerais pas une autre nuit blanche, c'était certain! J'étais prête à dormir dans un des lits de l'infirmerie au besoin.

Je fronçais les sourcils, je ne savais pas ce qu'elle avait cru, mais c'était exessif c'était certain. Je ne rajoutais rien durant un long moment, Je la regardais soigner ma main puis finalement je détournais le regard. Je ne savais plus quoi lui dire, elle avait beaucoup trop de changement d'humeur, je ne savais même pas à quoi elle songeait en ce moment précis.

Je soupirais puis j'attendis qu'elle ai terminé. J'étais dans un sale état, Si bose avait envi de me tuer, j'aurais bien de la difficulté à l'en empecher avec tout mes platres. Enfin à moin que je réussise à lui en donner un bon coup sur la tête. Je fis un mince sourire amusé, c'était vraiment ridicule.

Je sentais les yeux qui me fermaient. Elle faisait son travail, je pouvais bien dormir. ...