Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Déambulation solitaire (Pv) | |
| | Auteur | Message |
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Adeline Rose 2537
Nombre de messages : 445 Age : 33 Date d'inscription : 06/08/2008
| Sujet: Déambulation solitaire (Pv) Lun 11 Aoû - 5:43 | |
| Quelques péripéties et voilà que je me retrouve déjà entourée d'hommes. Ces gardiens misérables me regardent, m'examinent sous toutes les coutures et pensent. Je hais ces hommes-là encore plus que tous les autres. Je ne veux plus les voir, du moins de la journée. C'est pourquoi je vais au hasard des salles, en cherchant une vide où me réfugier. Certains appelleraient cela de la lâcheté, mais je pense plutôt que c'est de la protection. Non pas pour moi, mais pour eux. Si je reste là-bas, j'en tuerai forcément un ou deux avant de me faire maîtriser. Peut-être aurais-je réussi à tous les tuer, puis à m'enfuir, mais pour aller où ? Je ne connais pas l'Allemagne et il y a encore du chemin avant de parvenir à l'entrée. Ils auraient tout le temps de m'attraper et de m'envoyer vite-fait dans une cellule... Peut-être se rendraient-ils compte de leur erreur et qu'une prisonnière serait libérée tandis que je prendrai sa place... Mais ce n'est qu'une supposition. Je n'ai toujours pas retrouvée la personne à qui j'ai involontairement volé la place.
Je cherche la solitude, en cette froide matinée. Il est tôt le matin et peu de gens parcourent les couloirs. À vrai dire, je suis seule pendant la plupart du chemin que je fais. J'ai croisé une ou deux personnes insignifiantes pendant ma marche, mais je n'y ai pas fait attention. C'est ainsi que j'arrive devant une salle.
Il y est marqué "Salle commune", c'est bien ma veine. Moi qui cherchais la solitude, je me retrouve devant une salle commune. Enfin soit, je tripote un peu mon chapeau et j'entre dans la pièce. Elle est presque vide. Drôle de fait pour une salle commune. Les seules personnes s'y trouvant étant toutes d'un côté de la pièce, je me place de l'autre côté, contre le mur et je réfléchis.
J'enlève mon chapeau et je passe une main dans mes cheveux. Je ne me suis pas lavée depuis que je suis arrivée... Cela ne fait pas longtemps, mais je n'aime pas cet état de fait. Dès ce soir, ou même aujourd'hui, je me laverai correctement et entièrement.
Ce matin, je n'ai fait que mouiller mon visage avant de m'habiller. Je n'ai même pas fait attention à mon "colocataire". Tout comme je ne fais pas attention aux gens qui m'entourent maintenant. Je pense que certains me regardent, me jugent, mais tant pis. Je garde une main sur mon visage et mon chapeau dans l'autre, jouant un peu avec lui.
J'attends. J'attends qu'il se passe quelque chose ou que j'aie une révélation. J'attends ainsi pendant plusieurs minutes, mais l'attente ne me dérange pas. Je ne suis pas entourée d'hommes et c'est cela qui me plaît. Mais au cas où, j'ai toujours mon arme sur moi, à portée de main... | |
| | | Bella Hope 223022 L’inoffensive
Nombre de messages : 2165 Age : 35 Date d'inscription : 28/02/2008
| Sujet: Re: Déambulation solitaire (Pv) Mar 12 Aoû - 14:19 | |
| Neutralité, je ne ressens absolument rien. Que se soit physiquement ou mentalement. Je n’ai rien envie de ressentir, pas aujourd’hui. Ne serais-ce que de l’infime bonheur, ou même de l’amour. Que dal. Coquille vide, je me mets en mode Off. Trop donné, épuiser, au bout du rouleau. Les mains dans les poches de mon jeans, je déambule en solo dans les couloirs des cellules. 23…je ne regarde même pas à l’intérieur, sachant d’instinct qu’elle n’était pas là. J’avance, le regard droit devant moi. Visage neutre, geste neutre qui ne dévie pas sous le poids du malaise de la douleur qui persiste entre les côtes. Qu’importe. Aujourd’hui tout ne sera que futilité. Cellule 13..Etoile. Cellule 12…Gleb. Envie de voir personne. Juste moi et moi, pour une fois. Arrêter de donner pour aujourd’hui. Ne plus être la fille compatissante et bienfaitrice. Je suis pas mère Theresa non plus. Cellule 9…Adélie. Petite Fleur fragile, secoué par la force des gouttes de pluie. Que fait-elle en cet instant précis ? Ne plie pas Rose de la nuit, tu es bien plus forte que tu ne peux le croire. Il suffit de le vouloir.
On s’emmerde ici, c’est un fait. Je ne sais pas réellement où mes pas me mène, et sincèrement, qu’importe. Tant que je ne tombe pas sur un abrutit venant perturbé ma neutralité, tout va bien. Peut-on avoir réellement marre de ce que nous sommes dans le naturel ? Oui, possible. Evidemment, logique même. C’est pas aujourd’hui qu’il faudra me demander de jouer les bons samaritains. Mauvais jour ? Non. Bon jour ? Non plus. Juste, Ni mauvais, ni bon. Je me suis trop essoufflé ces derniers temps, à courir derrière quelque chose que je ne suis pas sûr d’obtenir, après des questions qui resterons sans réponses, après…tout et rien. Les douleurs sont censés nous rendre meilleur…foutaise. Tantôt raison, tantôt tord. Aucune logique, c’est la loi. Grandir et vieillir ici, YouuuuOuuuu quel avenir mes enfants.
Oubliez-moi…
L’intérieur de ma tête à toujours été un mécanisme des plus complexes et illogiques. En perpétuel ébullition, il fonctionnait à double turbo tout les jours, sans repos. Aujourd’hui, il fonctionne doucement et tranquillement sans aucune question venant lui mettre des grains de sable dans l’engrenage. Je jette un coup d’œil par la fenêtre. Il fait encore un peu sombre, j’ai due me lever tôt. L’envie de sommeil n’est pas présente. Je me retrouve dans un couloir que trop bien connue pour moi. Là où Ethan m’avait embrassé la première fois. Je ne pus empêcher un doux sourire s’afficher. Bon souvenirs…NON neutre. Oublie…alors j’oublie. Un prisonnier camé jusqu’aux ongles dépérit doucement mais sûrement vers un monde qui n’est que le sien. Je l’ignore…Alors c’est ça ce « je m’en foutisme » à la Yoruichi ? Hum…pas mal, j’avoue. Je pourrais même y prendre gout qui sait. Pourquoi pas. Je m’arrête devant une lourde porte de bois. Salle commune. J’entre avec le plus de silence possible. La pièce est presque vide, pas un bruit ne règne. Juste des chuchotements. Je ne sais même pas ce que je viens faire ici, je ne sais pas quoi faire de ma carcasse frêle tout simplement. Je m’avance, toujours les mains dans les poches, mon visage encore un peu tuméfié tourne à droite, à gauche. Je préfère m’isoler. Rester dans ma neutralité. Personne ne pourra perturber ça, je ne l’en autorise pas. Mon regard est attiré par une personne, une femme. Une main sur son visage, un chapeau melon dans l’autre. Futilité…
Je viens m’installer à la table d’en face, m’appuyant contre le mur, ma tête posé sur celui-ci, mes yeux fermés. Il est rare de me voir ainsi. Soit je suis bien, heureuse, ou mal, mélancolique ou autre. Mais jamais neutre. Dois-je vraiment m’en inquiété. Le silence règne, je repense à Siriel et à son humilité. J’ai envie…d’être comme lui. La douleur disparaitra pour de bon
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| | | Adeline Rose 2537
Nombre de messages : 445 Age : 33 Date d'inscription : 06/08/2008
| Sujet: Re: Déambulation solitaire (Pv) Jeu 14 Aoû - 4:59 | |
| Peut-être me suis-je endormie, ou tout simplement déconnectée de la réalité, mais j'y suis vite revenue, malheureusement. Une jeune femme vient d'entrer dans la salle. Lorsque la porte s'est ouverte, j'ai craint un instant de voir un gardien bourru et abruti par les années de garde entrer. Je vois du coin de l'oeil la jeune femme me regarder, puis s'asseoir à l'autre bout de la salle. Elle a peut-être envie d'être seule, tout comme moi. Mais ma curiosité m'emporte et me traine vers elle, si bien que je me place sur la chaise de la table voisine à la sienne. Gardienne ou prisonnière ? À vrai dire, je n'arrive pas à faire la différence. Tant de gardiens semblent fous et à mettre en cellule et tant de prisonniers semblent en pleine possession de leurs moyens. Certains prisonniers devraient remplacer les gardiens, à mon avis... Peut-être est-ce la personne avec qui l'on a échangé mon dossier. Peut-être va-t-elle me sauter dessus pour se venger. Non, elle n'a pas l'air de vouloir trop bouger. Je la détaille en quelques secondes. Elle est vraiment jolie et ses cheveux qui descendent ainsi me plaisent beaucoup.
Je me surprends à sourire en la regardant et secoue la tête. Pourquoi ai-je ce genre de pensées ? Cela ne me ressemble pas... C'est peut-être l'air de la prison qui me fait cet effet... Estimant l'avoir assez détaillée, je lui adresse enfin la parole. Ma voix est douce, lente et presque monotone.
"Bonjour. Je m'excuse de vous déranger, mais..."
Mais quoi au fait ? Je ne sais même pas ce que je veux lui demander. Je ne sais pas non plus si elle m'a entendu, mais si c'est le cas elle va me prendre pour une folle. Peu m'importe. Je continue, en posant une question qui me vient à l'esprit.
"Mais je voudrais savoir si vous allez bien."
Il est vrai qu'elle a l'air plutôt mal en point. Peu de gens veulent ainsi se déconnecter de la réalité. Moi-même, c'est parce que je ne veux pas tuer les gardiens ici... Que se passe-t-il donc avec cette jeune femme ? Peut-être ne va-t-elle même pas réagir, peut-être va-t-elle tenter de m'étrangler ou autre, ou peut-être va-t-elle répondre normalement. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre, cela me semble si irréel. Après tout, je sais bien que j'ai tué mon père et que j'ai tenté de tuer encore d'autres hommes, mais je n'ai jamais vécu dans une prison. Je me rends alors compte d'un fait : Gardienne ou prisonnière, cela revient au même. Je suis coincé dans cette prison jusqu'à la fin de mes jours... | |
| | | Bella Hope 223022 L’inoffensive
Nombre de messages : 2165 Age : 35 Date d'inscription : 28/02/2008
| Sujet: Re: Déambulation solitaire (Pv) Lun 18 Aoû - 15:33 | |
| Plus rien dans ma tête, je ne veux que du vide. M’en foutre de tout, plus aucunes questions. Je suis épuisée…à quoi ça rime d’être ici franchement. Pour qui pour quoi ? Pour Yoruichi ?...Prise de conscience. Si je suis là, c’est pour elle. J’ai les papiers bordel ! J’ai tout pour sortir d’ici, mais je ne peux me résoudre à partir sans Elle. Même si ces derniers jours, je la « perd » et qu’on ne me dise pas le contraire. Gleb, Etoile…tout ça font qu’elle s’éloigne de ma personne. Je ne supporterais pas de la voir loin de moi…autant me tuer. Radical ? Peut-être. Mais je crois que personne ici à compris que mes choix son mes choix. Mais croyez moi bien qu’ils ont tous compris que je me plie devant tout et n’importe quoi…Manipulation. Je me hais.
Je m’en foutisme…oublie. Vide coquille que tu es, tu dois oublier et faire abstraction. Ferme les yeux, joue l’ignorance. Après tout, pourquoi serais-je la seule à me mordre les doigts, a regretté… je ne veux pas…qu’elle me zappe. Stop. Je mets le frein et place le panneau « je m’en fou de tout ». Ca viendra à force, j’arriverais à faire comme elle. Je pousse un long soupire de lassitude. Plus de sens à rien, ce n’est qu’un foutoir. Toute cette vie n’est que fictif purement inventé de toute pièce. Des caméras nous filmes pour et étudier nos comportements…animaux en cage. Une barque m’emporte loin d’eux, allongé au fond où seul les clapotis de l’eau contre le bois, le bruit de la glissade douce et fluide, viennent perturber ma tranquillité…Imagination.
"Bonjour. Je m'excuse de vous déranger, mais..."
Je ne bouge pas d’un cil, même si la voix m’a prise par surprise. Je suis tellement plongé dans un méandre de réflexion que mon corps ne réagit presque plus. Une voix de femme flotte dans l’air, agréable je dois l’avouer. J’attends, sa phrase est en suspend. Mais quoi ?...D’abord qui est-ce qui vient perturber mon seul moment où j’arrive à peu près être lucide. J’ouvre les yeux…une femme ça je savais. Mais gardienne, je n’en avais pas eu l’idée. Rare sont les fois où j’ai croisé du personnel féminin ici, mise à part la psychologue Maybeth. Les cheveux grisâtres un peu sale, le teint presque cendré, elle est quand même jolie. Disons qu’elle a un petit quelque chose dans le regard, malgré qu’il soit un peu perdu. Gris aussi…en faite tout est « gris » chez elle. Sa me frappe un peu, m’étonne beaucoup.
"Mais je voudrais savoir si vous allez bien."
Je plante mes yeux vairons dans les siens, avant de laisser un échapper un rire à demie ironique. Allez bien…expliquez moi comment on peu aller bien dans cette putain de prison. Je ne m’aime pas…je n’aime pas comment je suis et je pense en ce moment même. C’est pas réellement moi. Disons que je suis juste las, ça peu arriver à tout le monde. Ma douceur n’a été que piège à mon cœur. Le durcir un peu serait-ce un mauvais choix. Ne plus y donner accès qu’a ce qui se batte réellement… Bon, elle n’a pas l’air d’être une menace, du moins c’est ce que j’en juge vu son comportement à mon égard. Inquiétude ? Peut-être. Ou pas. C’est une gardienne après tout, et dieux sait qu’ils s’en foutent de nos tronches de cake. Meurs en silence. Et tout se passera bien pour tout le monde. En faite, être ici, c’est une sorte de défie. Qui tiendras le plus longtemps sans devenir fou ?
« Ca va, merci de vous en soucier. »
Je souris, il a l’air faux. Mais je ne peux pas offrir mieux que ça. Je ne l’ai encore jamais vu dans les couloirs. Peut-être qu’elle est nouvelle. En tout cas, elle a une sale mine quand même. Fatigué, las. Un peu comme moi au fond. Je regarde autour de nous, il y a très peu de monde. Normal…il doit être tôt. Qu’importe…moins il y a de monde, mieux je me porte. Je repose mon regard sur la jeune gardienne. Je penche la tête de côté…
« Depuis quand un gardien se souci-t-il de ce que ressente les prisonniers ici ? »
Je souris franchement cette fois. Serait-ce le monde à l’envers maintenant ? Nous ne sommes que des merdes pour eux, et vice versa. Même si j’ai toujours respecté le personnel, je les méprise tout autant. Aucune justice pour notre espèce hein ?...Je ramène mes jambes contre ma poitrine et pose ma tête sur mes genoux, observant un peu plus l’inconnue poster devant moi. Que me voulait-elle ? Me torturer elle aussi ?...A ta guise, je ne peux pas être plus brisé que je ne le suis maintenant. | |
| | | Adeline Rose 2537
Nombre de messages : 445 Age : 33 Date d'inscription : 06/08/2008
| Sujet: Re: Déambulation solitaire (Pv) Mer 20 Aoû - 15:04 | |
| Une prisonnière. J’en suis sûre maintenant, la jeune femme est une prisonnière. Mais quelle différence cela fait-il ? Aucune, en fait. Peut-être pour elle oui. Sûrement. Elle me répond qu’elle va bien. Enfin j’en déduis cela. Elle me remercie de me soucier de son état… Quel genre de gardiens y a-t-il ici ? J’ai pu en avoir un aperçu… Mais sont-ils vraiment tous ainsi ? Aussi idiots et sans scrupules ? Probable… Même certainement. Ça me répugne… Comment peuvent-ils laisser des prisonniers, même les plus dangereux et fous pour certains, se torturer l’esprit ? Certains gardiens en prennent sûrement du plaisir… À cette pensée, j’ai encore plus envie d’en tuer quelques-uns. Je me retiens et esquisse un sourire peiné. Puis la jeune prisonnière me pose une question un peu provocante. Depuis quand s’en soucient-ils ?
« D’après votre question, je dirais… depuis que j’ai été engagée. »
Je lui souris franchement et la regarde dans les yeux. Elle n’a vraiment pas l’air de bien aller. Je la comprends, en même temps. Dans une prison telle que celle-ci, ce n’est pas marrant tous les jours. Mais peut-être a-t-elle des soucis en plus des habituels… Cela m’inquiète un peu, je n’aime pas voir souffrir quelqu’un. Quoiqu’un homme, du moins ceux que j’ai eu l’occasion de rencontrer durant ma vie, ne me dérangerait pas. Peut-être espère-t-elle que je la laisse tranquille, que je m’en aille dans mon coin m’occuper de mes propres affaires. Mais moi, je n’ai pas envie de la laisser ainsi.
« Je sens que ça ne va pas… Si vous voulez en parler, je suis là. »
Une simple prévention. Je l’ai juste avertie que si elle en avait besoin, elle avait quelqu’un à qui parler. Mais à vrai dire, je pense bien qu’elle parlera plus facilement à quelqu’un qu’elle connaît déjà qu’à moi. Je viens de la rencontrer, c’est normal. Peut-être mon attitude est-elle peu commune pour une gardienne, mais je me dis que j’aurais pu être à sa place sans un peu de chance. De chance ? Non, c’était une fraude. Je savais qu’ils se trompaient et je n’ai rien dit. Maintenant, une prisonnière doit me détester dans cet établissement. Elle doit me haïr plus que tout en pensant que j’ai pris sa place et elle la mienne. J’aurais dû être derrière des barreaux, à regarder passer les jours en me demandant depuis combien de temps j’étais ici. Puis en me demandant si cela avait valu la peine et en me remémorant chaque minute le meurtre.
Je remets mon chapeau et le baisse un peu sur mes yeux, pour que la jeune femme ne voie pas les éclairs y fusant. À vrai dire, j’étais contente de l’avoir fait, ce meurtre. Cela avait, en quelque sorte, changé mon univers. Je rajuste mes vêtements, ayant juste mis mon badge de gardienne sur mes habits normaux, à savoir une robe longue et noire, unie, comme pour un deuil. Mais je n’étais pas en deuil, au contraire. Je n’ai jamais été aussi excitée de vivre. La tension d’être découverte tous les jours, l’amusement de voir les gardiens me considérer comme des leurs. Quand se rendront-ils compte de leur erreur ? Un jour peut-être, ou alors la fiche sera classée et plus jamais ressortie… Cela m’amuse. Ma vie est devenue un jeu de survie. Je dois faire attention à tout si je ne veux pas me faire remarquer, me faire découvrir… J’aime ça. Mais je n’aime pas côtoyer des hommes en revanche. Et la plupart des gardiens sont des hommes… Je crois que j’en tuerai un ou deux à l’occasion, mais pour l’instant je me fais discrète.
Je sors de mes pensées profondes et regarde la jeune femme. Je calme mes émotions et enlève mon chapeau ; ce n’est pas très poli d’avoir un couvre-chef durant une discussion. Je me rends alors compte que je ne me suis pas présentée. Je tends la main en avant en souriant et m’exécute.
« Excusez-moi, je ne vous ai même pas dit qui j’étais. Adeline Rose, gardienne depuis peu et devenue un simple nombre, 2537. »
Et oui, moi aussi je suis devenue un numéro. Comme une prisonnière. À vrai dire, la seule personne libre dans cet établissement était le directeur de la prison. Mais qui est-il en fait ? Je ne l’ai jamais vu, je ne sais même pas s’il y en a un. Et s’il existe, est-il vraiment libre ? Je ne sais pas… Il faut dire que je n’en ai pas grand-chose à faire… Je regarde juste la jeune femme, essayant de placer un âge sur son visage. Elle avait l’air jeune, mais était-elle plus jeune que moi ? Possible… Je continue à la regarder, attendant une réponse ou une invitation à déguerpir... | |
| | | Bella Hope 223022 L’inoffensive
Nombre de messages : 2165 Age : 35 Date d'inscription : 28/02/2008
| Sujet: Re: Déambulation solitaire (Pv) Mar 26 Aoû - 16:04 | |
| Désoler gente demoiselle mais là, pour aujourd’hui vous me gavez tous. Je n’en ai pas après vous, mais après Eux. Ou peut-être après vous inconsciemment. Vous croyez toujours tout savoir sur tout. Comprendre…mais vous ne comprenez rien. Absolument rien. Méandre de mes pensées, laissez moi plongée tête baisser dedans. Je ne vous demande rien, juste un peu de paix. Est-ce si difficile à exaucé ? Je n’aime pas vraiment être ainsi, surtout envers une femme, ou personne tout court, qui ne m’a rien fait et ne demande juste à m’aider. Mais vous ne pouvez pas. Ancrée le bien dans votre tête à tous. C’est gentil à vous de vouloir m’apporter votre écoute, mais je suis dans le regret de vous annoncez que je ne divulguerais rien. Parce qu’il n’y a rien à dire. Je suis juste au bord d’un gouffre encore inconnu à mes yeux. Laissez moi m’y jeter à corps perdue, ou alors s’il te plait, Viens me retenir, Toi que je n’ai jamais comprise.
J’appuie ma tête sur mon front quelque seconde l’écoutant parler. Me fondre dans l’obscurité et l’invisibilité. Juste quelque instant, que l’on m’oublie. Plus de reproche, je ne devrais rien à personne. Pourquoi tout viens s’effondrer d’un coup, là maintenant. « Parce que tu es trop conne » Oui ça pas de doute. Petit mouton à bien gentiment suivit le troupeau, sans broncher se pliant aux intempéries et aux longues marches. Mais aussi à l’autorité, au refus, à l’ignorance, à la domination, à la torture… Mais aujourd’hui petit mouton est épuisé, et il cédera sa place à une louve s’éloignant de ce troupeau, trop con et mauvais pour être bouffer, préférant s’isoler et errer dans la forêt sombre et glacial. Hellelujah. Chante petit enfant esseulé au milieu de ce monde de fou, ne reconnaissant pas son ombre qui était son amie la plus fidèle.
Tout change
Je lève la tête de nouveau, il faut que tout cela cesse. Pensées, Questions. Stop à tout, Stop à rien. Elle me tend une main, avec un léger sourire. Belle jeune femme, il faut l’avouer. Enlevant son couvre-chef, elle me dit :
« Excusez-moi, je ne vous ai même pas dit qui j’étais. Adeline Rose, gardienne depuis peu et devenue un simple nombre, 2537. »
Simple nombre, comme du bétail. Je serre sa main avec douceur, mais n’affichant aucun sourire, juste un visage neutre. Ne m’en voulez pas Mlle Adeline, mais aujourd’hui n’est pas le bon jour. Parfois ça arrive, comme à d’autre. Ce n’est pas exceptionnel. Juste banal. Un cafard du chagrin qui se pointe sous votre fenêtre sans que vous ayez envoyé un carton d’invitation. Je l’écraserais bien de mes propres chaussures.
« Bella Hope. Prisonnière numéro 223022. Enchantée. »
Des mots rien que des mots, des chiffres rien que des chiffres. Peu importe la différence. Le monde tourne en rond, cherchant son but plus ou moins avec volonté. Hope…je commence à haïr ce prénom si trompeur. Ais-je vraiment l’air d’une porteuse d’espoir. Prenez moi pour le messie pendant que vous y êtes, on est plus à ça près. Ferme tes portes à ta crise, et fait un effort pour cette gardienne qui n’a rien demander à cette froideur digne d’un glacier. Je ne sais pas trop quoi lui dire, pourtant des questions il y en a à la pelle. Je repose ma tête contre le mur, glissant mes mains dans mes poches, fixant Adeline droit dans les yeux. Ne m’en voulez pas, je ne m’en rends pas forcément compte parfois.
Douleur moral, douleur physique. Oublie, plus rien n’existe autour de toi.
« Pourquoi être venus exercer ici ? »
Il y a des centaines d’endroits où ils pouvaient exercer ce métier mais non, ils se sont tous rassemblez ici. Va savoir pourquoi. A moindre d’être un sadique de premier ordre, je ne vois pas quiconque en tant que gardien, se levé le matin un grand sourire aux lèvres, à l’idée de vagabonder entre les murs de Sadismus, devant surveiller des prisonniers attachés comme des chiens.
Help me…je bâtis un mur auparavant inexistant.
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| | | Adeline Rose 2537
Nombre de messages : 445 Age : 33 Date d'inscription : 06/08/2008
| Sujet: Re: Déambulation solitaire (Pv) Dim 31 Aoû - 16:46 | |
| Pardon Bella. Je suis obligée de vous mentir. Je suis obligée de mentir à tout le monde pour rester ici. Non pas que j'en aie envie, mais pour rester hors des cellules, j'en suis forcée. Pourtant, cela me dégoûte. Je n'ai pas vraiment commis de crime... mais quelqu'un est à ma place alors qu'elle n'a rien fait. Elle a encore moins fait que moi... Et pourtant, je suis gardienne et elle prisonnière... Cela me dégoûte. Je me dégoûte.
"Enchantée, Bella."
Quelle hypocrisie ! Bien sûr que je suis enchantée, mais je lui dis cela comme si je n'avais rien à me reprocher. Pourquoi suis-je si hypocrite ? Je ne peux pas arrêter d'y penser... Je me concentre sur son nom, Bella. Il lui va plutôt bien, selon moi. Mais son nom de famille doit être assez difficile à porter pour une prisonnière. Mais peu importe. Elle me pose soudain une question. Pourquoi suis-je venue ici ? Comme si je l'avais choisi. Mais je ne peux pas lui dire ça comme ça... Quoique.
"C'est un peu contre mon gré que je suis là. C'est un malencontreux concours de circonstances..."
Je reste bien floue, mais c'est volontaire. Je ne peux rien dire d'autre... désolée. Je crois que je ne pourrais jamais plus vivre normalement. Enfin bon, peu importe maintenant. Je la regarde et elle me regarde. Une fixation qui dure bien une dizaine de secondes s'ensuit sans que l'une de nous deux ne bouge. Enfin, je brise le silence pour lui parler.
"Dites-moi. Comment se comportent les gardiens ? Que pensez-vous d'eux ? Ils me semblent plutôt rustres et brutaux, non ?"
Certes, c'est une question assez inutile, mais je dois le savoir. Je veux savoir si un nom pourrait ressortir. Le nom d'un bon gardien, qui viendra embellir mes pensées concernant le personnel de cette prison infâme et malodorante. Je la regarde toujours droit dans les yeux. Je tripote le bord de mon chapeau avant de le lever et de le rabaisser en continuant ce geste pendant qu'elle me répond. J'ai envie de lui demander si elle connaît une prisonnière accusée à tort. Ou simplement une prisonnière qui se plaint qu'elle ne devrait pas être derrière, mais devant ces barreaux. Mais cela semblerait bien trop suspect que je me ferais tout de suite découvrir. J'attends simplement et j'attendrai peut-être longtemps avant de trouver cette personne... Mais j'ai tout mon temps maintenant. | |
| | | Bella Hope 223022 L’inoffensive
Nombre de messages : 2165 Age : 35 Date d'inscription : 28/02/2008
| Sujet: Re: Déambulation solitaire (Pv) Ven 5 Sep - 16:39 | |
| Laissez-moi mon Paradis inanimé… Je ne demande rien de plus. Je reste à la fixer, attendant une réponse quelconque de sa part. Soupire intérieur, tout devient flou et encombré. La neutralité pourtant, était mon état maitresse de la journée et de mon esprit. Mais sa tangue dangereusement, vers la droite, vers la gauche. L’humeur s’appel Girouette. S’accrocher à la barre, se redresser et revenir au bon point. A pieds joins, dans la flaque d’un monde qui n’est plus le mien. Il s’ébranle dangereusement, parce que je les aime toutes les deux. L’Une et l’Autre. Différentes comme jamais. Elles sont les piliers de mon cœur. Je dois l’avouer, me le foutre dans le crâne. Je ne peux pas vivre sans Yoruichi…et je ne peux pas me passer de la personne qu’est Etoile. Complication, juste un peu. Alors que tout pourrait être si simple. Stop, respire. Tu t’égares. Comment oses-tu Canin ! Je t’ai dis de rester accroupis à ma porte. Tu te dois d’être neutre. Et Toi, tu obéis, gentiment. Docile comme l’Être que tu représente. Un chien-loup. Toi seul sais…
Contre son gré ? Tout le monde ici, est ici contre leur gré, en quelque sorte. Enfin presque je dirais. Certains sont venus avec plein de bonne volonté…Pour finir les entrailles ouvertes dans un coin de la prison. N’exagérons rien, mais c’est presque la vérité. Je me concentre un peu plus sur mon interlocutrice. Elle n’a pas l’air dangereuse, ou alors elle cache bien son jeu. Calme, elle s’efforce d’être sympathique avec moi. Non le mot le plus juste serait : patiente. Patiente face à mon ton un peu froid et à mon comportement lointain. Je n’étais pas comme ça avant croyez moi. La vie est faite d’épines, on s’y écorche et ça fait mal. Plus le gout aujourd’hui, demain sa reprendra comme avant. L’optimiste reviendra frapper aux portes, agitant grandement les bras pour signaler sa présence. Reprendre sur soi. C’est ce que je tente de faire depuis une demi-heure et j’y parviens. Seulement…j’étouffe. Et je veux partir…
"Dites-moi. Comment se comportent les gardiens ? Que pensez-vous d'eux ? Ils me semblent plutôt rustres et brutaux, non ?"
Je n’aurais pas mieux dit. Et encore, cela ne concerne pas que les hommes, bien évidement. La vision de cette gardienne dont je ne connais toujours pas le nom, me hante chaque jour qui nait dans cette prison. La peur de la croisée, ne serait-ce que de l’apercevoir, m’effraie au plus haut point. J’en frissonne de nouveau, celle qui assombrit toutes mes nuits depuis qu’elle c’est manifestée. Il faut ce méfié de tout et de tout le monde ici. Manipulateur et trompeur, chacun son jeu. Je suis lasse et épuisée. Je ne veux qu’une chose, m’échapper d’ici. L’atmosphère me parait trop lourde et étouffante. Après un regard alentour dans la salle, d’un air songeur, je replante mes yeux dans ceux d’Adeline :
« Disons…que tout le monde haït les gardiens ici, bien qu’il y est des exceptions. »
Je réfléchis avant de pouvoir énoncé quelque nom. En faite, deux seuls et unique me reviennent en tête. Les deux seuls qui m’ont réellement respecté, et crus en moi. Je souris faiblement, en pensant à eux. Adeline est nouvelle, autant la mettre en garde contre ceux qui faut, ou au contraire la recommander à d’autre.
« Si vous voulez savoir, je connais deux de vos collègues qui se démarque bien de ce lot : Ethan et Mlle Damara Galanis. Ils sont tout deux respectueux et cool. En revanche…éviter une certaine gardienne. Aux cheveux sombres… je ne sais pas comment elle s’appelle. Je sais juste qu’il faut l’éviter. »
Je me stoppe sentant mes muscles se tendres et se raidir. Mon cœur s’emballe, je ne me sens pas tellement bien. Bravo Bella, tu as loupé ton objectif. Mes sentiments retenus depuis des semaines commencent dangereusement à remonter à la surface. Sentant mon sang ce glacé, tendis que mon corps et soumit à une grande vague de chaleur, je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Le stress, la fatigue et la contrariété me prennent de front. Je me lève doucement avant de lâcher doucement, sur un réel ton d’excuse :
« Pardonnez moi Mlle Adélie, mais je vais y aller. Je vous souhaite bon courage parmi…Eux. »
Sourire et puis s’en va. Les mains dans les poches, je presse le pas, sentant que je n’allais pas tarder à tout sortir par les voix buccales. Vomir, toute cette rancune et douleur, serait le plus grand des soulagements. Une fois sortie de la salle commune je me mis en marche vers ma cellule. Je m’en voulais d’avoir « plantée » Adeline ainsi, mais je préférais ça plutôt que de rester à pleurer devant elle ou à ruminé. J’arrive enfin, où je viens m’étaler sur le lit, prenant une grande inspiration…
Cerveau plonge toi dans l’obscurité…. | |
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