En solitaire...(PV Hijo)

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Pour une fois, je m'etait levée tôt. La veille, j'avait passé un bien agreable moment avec cet homme, Kirof, dans les douches, et j'avait malgré ma fatigue, passé une bien mauvaise nuit. De sombres cauchemars etaient venus me tourmenter, comme cela m'arrivait souvent.
Le fait de coucher avec tant d'hommes ne me permettait pas pour autant d'assouvir mes envies de meurtres, et je me rendit compte tout en y pensant, que j'etait bien destinée à finir ma vie à Sadismus.

C'etait pourtant une matinée comme les autres, je me levais, puis quittai ma cellule, afin de me diriger vers la bibliotheque. Au loin, j'entendai encore les ronflements des prisonniers qui preferaient faire la grasse matinée.D'un geste, j'ouvrai ainsi la porte et penetrait dans ce monde de calme ou les livres sont rois. Le gérant des lieux leve la tête, mais ne me salue pas. Puis une seconde plus tard, replonge dans son ouvrage.

Je vais donc me balader entre les grandes rangées de livres, puis feuillette certains livres, machinalement, sans même m'y interresser. Puis ma main attrappe un gros livre de cuir. Romeo et Juliette. Un petit sourire vient naitre sur mes lèvres, tandis que je m'installe à une table et commence ma lecture silencieuse. Cette histoire, je l'ai lue des millions de fois, lorsque j'etais enfant, et chaque fois, elle me faisait rêver d'amour eternel, jusqu'a ce que mes yeux pleurent à la fin tragique des amants et de leur amour impossible.
Mais cette fois ci, je ne pleurerai pas. Ici, mieux vallait ne pas montrer une once de sensibilité, au risque de ne plus se faire respecter. Et puis, comment une femme telle que moi peut elle encore pleurer pour une telle histoire, alors que mes propres mains avaient torturées puis tuées tous les hommes qui osaient me desirer ou même m'aimer.

Ce n'est qu'au bout d'une petite heure que la porte de la bibliothèque s'ouvrit de nouveau...

Invité

Ma conception des bibliothèques n’avait rien de bien original… Rien d'autre que le bruit des stylos grattant furieusement des feuilles et des feuilles, celui des livres que l'on ouvrait puis refermait aussitôt... c'était intéressant. Du moins, cela me plaisait. Depuis mon arrivé, mes rencontres successives, et, le travail, je n’avais guère eu le temps de m’attarder dans la pièce à l’ambiance feutrée mais oppressante ! Etrange, bizarre, absurde, une bibliothèque dans une prison de haute sécurité ; cela avait éveillé mon intérêt, et, aiguisé ma curiosité naturelle ! Quels genres d’ouvrages, cet endroit pouvait-il receler ? Mes pas sur le sol carrelé résonnèrent en écho alors que ma silhouette frêle s’avançait un peu plus, attirant le regard de nombreuses personnes sous son passage, et, provoquant moult murmures. . . Je me déplaçais sur cet échiquier moderne, jouant mon rôle dans cette vaste pièce qu’est la vie.
Lorsque j’arrivais aux rayonnages du fond, je ne m’arrêtais et continuais à m’avancer dans le ventre de ce monstre de connaissances, toujours plus loin, et, plus profond de cette bête de savoir ! Des étagères entières de bouquins de tous genres, de la poussière, et de moins en moins de lumière. Les personnes qui venaient ici devaient se faire rare, puisque l'on n'avait même pas pris la peine d'installer de la lumière digne de ce nom ; c'est tout juste si je voyais à quelques centimètres autour de moi. .. Bah, ce n'était pas pour me faire peur, bien au contraire je continuais de flâner au hasard. Bientôt, l’une de mes mains s’étaient saisi d’un vieil ouvrage poussiéreux sur la psychologie des criminels célèbres, alors que je tournais les pages distraitement, je heurtais une jeune personne…
Qui était-ce… ?

« Excusez moi…Vous n’avez rien ? »

Mes paroles étaient sincères, et, d’une cordialité sans faille. C'était une femme qui s'étalait en face de moi, ma main s'était tendue instinctivement dans sa direction, paume ouverte, découvrant les lignes de ma pauvre menotte, j'espérais peut-être me racheter par cette aide inoppiné ?

Invité

Je ne m'etais pas trompée, alors que le bruit de pas s'approchait de là ou je me trouvai, une personne etait bien rentrée dans la bibliothèque. Sur le moment, je ne m'en inquietait pas plus que ca. mais plus les pas venaient froidement se confondre avec l'ambiance calme de la pièce, plus j'etai moins rassurée. Je me sentait toujours comme une bête traquée dans ce genre de lieu.

Si un gardien venait ici et me voyai seule, il pourrait se mettre à croire que je m'appretai a commetre un malfait. Pour une fois que ce n'etait pas le cas...Je me levai de ma chaise,fermai doucement mon ouvrage, regardant avec un petit air inquiet les longues rangées, tournant la tête a droite, puis à gauche. Finalement, j'abandonnai, soupirai, puis tentai de me concentrer de nouveau sur mon ouvrage, face à une grande commode remplie d'archives.

J'avai bien evidemment mal choisi mon moment, une ombre surgit alors, me percutant, certainement sans vouloir à mal. Legerement poussée en arrière, je me retint grâce à la commode, puis jeta un oeil curieux sur l'homme. Car oui, c'etait bien un homme, je commencais à avoir l'habitude d'en croiser ces temps ci. Particulierement des prisonniers, qui, allechés par la rumeur sur mon appêtit sexuel accouraient afin d'avoir leur part. Malheureusement pour ces mâles, ils finissaient par finir à l'infirmerie...

J'entendis donc cet inconnu s'excuser d'une voix douce et s'inquieter de savoir si il m'avait fait mal ou pas, tout en me tendant une main chaleureuse. Je posai ma main bien volontier dans la sienne, me redressant rapidement. Puis posant mon regard dans le sien, je parlai enfin.

"Je vais bien, ne vous inquietez pas."

Je retirai par la suite ma main, puis ramenai une mèche de cheveux rebelle derrière mon oreille.

"C'est qu'il fait plutot sombre ici...Ce n'est pas votre faute."

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