Ca ne vous lâchera jamais... /!\ âmes sensibles ^^

Au fur et a mesure que l'action avançit et que les vas et vient se perdurait, je sentais mon excitation augmenter et mon membre se gonfler et se durcir de plus en plus.
Elle prenait son pied, je pouvais le voir en la regardant, le sentir en sentant sa réspiration s'accélérer et l'entendre grâce a ses gémissements produit par le plaisir intense que nous vivions tout les deux. Nous prenions tout les deux notre pied.
J'avais entendu dire que le plaisir procuré par l'action était sans égal, mais je ne m'attendais pas a ce que ce soit aussi bon, de loin!
Chaud comme les flammes de l'enfer, je ne pensais qu'a l'instant présent, nous devions en profiter tout les deux car je pense que c'est le genre d'expérience qu'on ne vit qu'une fois dans sa vie avec autant de plaisir.

Tout en continuan mon action régulière, je l'embrassais de plus en plus passionément et amoureusement, j'aimais sentir ses douces lèvres sucrées contre les miennes.
Les siennes étaient si bonnes.
Elle était si bonne...
Me sentir a l'intérieur d'elle, mon membre dans un endroit aussi chaud et humidifié par l'excitation me procurait encore plus de bien.
Rien que d'y penser...c'était...si...jouissif!

Elle nous fit alors rouler afin de se retrouver au dessus, en position dominante...elle voulait prend les choses en main. Ca se voyait dans son regard perdu entre la fatigue et l'excitation.
Elle m'embrassait une nouvelle fois avant de commencer elle même des vas et vient...plus rapide cette fois-ci.
A califourchon sur moi, elle variait l'angle afin de faire augmenter le plaisir pour tout les deux, la vitesse augmentait de plus en plus.
J'étas couché sur le dos, elle était empalée sur mon bas ventre et faisait des aller-retours fort excitant, m'embrassant de temps en temps.
Je sentais alors qu'elle voulait de l'action et qu'elle ne souhaitait plus trop de douceur, elle en voulait plus, encore plus.

Je décidais de reprendre alors les choses en main.
Habilemnt je l'attirait vers moi en l'embrassant une nouvelle fois avant de me retirer et de la mettre doucement a quatres pattes sur le lit, je me mit alors a genoux derrière elle, les mains sur ses seins, presque collé a elle.
Je lui chuchotais d'une voix alors très sensuelle...

Tu en veux hein...

Sans prévenir, je la pénétrais alors en lévrette, d'une façon plus violente et plus rapide que la dernière fois, comme ça je pourrais aller très vite tout en lui donnant beaucoup de plaisir.
Mes vas et vient étaient assez rapides au début et tout de même assez violent, elle voulait de l'action...
Elle allait en avoir...
Mes mains posées sur ses fesses, je les massais et accélérait de plus en plus les vas et vient. Rentrant a chaque fois profondément et y mettant toujours plus de force et d'amour en même temps.
Au fur et a mesure que le temps passait, nous gémissions de plus en plus de plaisir, les vas et vient étaient toujours plus rapides et plus puissant.
A cette vitesse, elle allait surement atteindre la jouissance rapidement...
Et je sentais que moi aussi...

C'est... de... plus en plus... bon.
Mon coeur bat à me rompre les côtes, mon souffle se raréfie, mais c'est tellement bon que je n'arrive pas à m'arrêter. Quand bien même que pourrait m'arrêter, je ne le ferais pas. Non, je ne le ferai pas.

La chaleur monte, atteind des niveaux insoupsonnés. J'ai l'impression que je vais me liquéfier.
J'ai envi de lui contre moi, là maintenant. Alors je me penche et l'embrasse; un baisé de plus, fougueux et sensuelle. Mon amour sur mes lèvres, ma langue jouant avec la sienne, je ne veux plus m'arrêter.
Mais je veux plus, encore, plus fort. Je veux le sentir, je veux le SENTIR.

Il m'entend, j'en suis sûre, car encore une fois il réagit en la faveur de mes désirs. Et pas qu'un peu.
Je m'arrête, le regarde qui me passe autour et me met à quatre pattes. Je tourne la tête pour ne pas le lâcher du regard. Ne pas le lâcher du regard. Attention... J'aime ça.

Sans attendre, avec son air coquin à son comble, il me rentre dedant avec vigueur et commence le travaille de pilonage. Un cri s'échape de ma gorge à la première pénétration, cris de plaisir. Je n'ai pas pu le retenir, je ne peux plus me retenir!
Forcée de me tenir avec ma main gauche au barreau en face de moi tant que mon corps et ébranlé par l'excitation de Squall.
Je l'entend qui gémit, il n'y a rien de plus excitant pour ma part. Cest... tellement bon!

Mais quelque chose manque pour que je parte avec lui loin là haut dans le ciel. Ma main droite descend le long de mon ventre et s'arrête sur mon sexe. Mes doigts commencent alors à s'occuper de mon petit membre érogène qui ne demande que ça. Agité, stimulé, moi je commence à partir avec lui.
Je sens ses mains sur mes seins, puis mes reins et enfin sur mes fesses. Il a l'air de bien prendre son pied. Autant que moi, sans doute. Encore, va-s-y, n'hésite pas. Encore!

Ma lèvre inférieure est anésthésiée tant je la mord pour réprimer mes gémissements un peu trop fort. Je sens que ça monte. La boule dans mon estomac se contracte et bouge, mes entrailles se tordent et se nouent, mon bas-ventre tremble sous une vague indescriptible... A chaque fois indescriptible.

Mon bras n'arrive plusu à me soutenir et je tombe sur le coude, le front appuyé contre le mattela. Mon sweat étouffe mes gémissement. Encore!

Et il ne s'arrête pas. Non, pas maintenant. Encore! Mon corps chauffe, bouillonne. Ca vibre, tremble, c'est si... bon. Encore!

Et puis tout arrive à point à qui sait attendre comme on dit. Je me crispe, tremble. Erintée. La vague m'envahie, m'engloutit, et s'efface dans un soupire langoureux alors que je m'écroule sur le matelas, sur le ventre.
Mes seins encore tendus me font mal.
Maintenant, je veux le sentir contre moi. Vite, là maintenant.
Je me retourne sur le dos, lui fait face. Cette fois encore, je suis soumise à lui. Ma main grimpe le long de son bras et s'empare de son épaule pour l'attirer contre moi. J'aime le sentir là. Son poids sur moi, son souffle dans ma nuque, sa chaleur sur ma peau.

Essouflée, je ferme les yeux, souris et lui murmure doucement à l'oreille.

« T'en bon comme gars... »

Je tente de reprendre mon souffle. Je n'arrive pas à penser à autre que qu'à sa performance. C'était si bon merde! Ca faisait longtemps que j'avais pas goûté à ça. Je ne suis pas prête de le lâcher maintenant.

Non, je te comprend.
Enfin sur la même longueur d'onde, à ce que je vois.
Pas pour longtemps.
Ca m'aurait étonnée.

Je caresse ses cheveux tendrement comme une douce peluche que je ne veux plus quitter. La baise rend obsédée, rend amoureux. C'est vrai. Mais je suis une guerrière des sentiments et de bien d'autre choses. Ce n'est pas pour moi encore. Pas encore.

« T'as dû en apprendre des choses... avant... »

Maintenant que j'y repense, mon amnésique était puceau de sa mémoire, mais il ne devait pas l'être de son corps et de ses pratique, j'en donnerai ma main à couper. Un puceau n'est pas si bon la première fois, si délicieux. J'aimerai qu'il recouvre la mémoire, juste pour savoir ce point sombre pour moi.
Quelle égoïste. Lui aimerai recouvrir sa mémoire pour savoir tout ce qui c'est effacé de son esprit. Et toi, tu veux savoir juste s'il c'est bien entraîné à la baise avant?!
Egoïste.

Je le serre contre moi. Maintenant que la température à baissé, ainsi dénudée, je commence à avoir froid.

A chaque aller et venue dans son être, la vitesse augmentait, la chaleur s'intensifiait. Un claquement sec a demi étouffé par nos gémissement se faisait entendre a chaque rencontre de nos peaux simultanées. Mon bas -ventre sur ses fesses.
Un véritable travail de pilonnage, plus violent, plus jouissif que ce que j'avais fait jusqu'a maintenant, j'y allais fort, vraiment fort et je sentais qu'elle en redemandait a chaque aller-retour, j'intensifais donc la chose de plus en plus pour ne pas qu'elle s'ennuie. Chaque coup la projetais presque en avant, ils étaient si fort qu'elle devait a présent se tenir aux barreaux du lit pour supporter son propre poids, le nez dans son sweat, ses forces la quittaient, c'était presque un effort pour elle de rester sur ses genoux, recevant de plein fouet mon attaque par derrière.
Comme une bête sauvage, une folie frénétique s'était emparée de moi et même si elle était essouflée, je continuais, ne pensant a autre chose qu'a cela. Pendant un moment j'en avais presque oublié son propre plaisir et ne pensait qu'au mien.
La violence dans l'acte, je la découvrais comme un automatisme, on commence en douceur, puis on finit au marteau pilon, comme si c'était naturel d'y aller comme une brute.

De la douceur a la violence.
De la fraicheur a la chaleur.
De l'Homme a la bête.
De l'amour a la baise...

Je n'avais même pas remarqué qu'elle avait intensifié son plaisir en se masturbant en même temps. Malgré son sweat, ses gémissement se faisait de plus en plus sonore, les miens je ne les cachais presque plus. Ce genre de choses devait être courrante dans la prison, on attirerait l'attention de personne...surtout que nous sommes presque dans le noir complet.
En y repensant...tout avait commencé a cause d'une blessure et a cause de ces gardiens qui nous avais enfermés. Finalement...toute chose a son bon côté et je m'en rendais compte.

A un moment précis...tout changea subitement, en même temps. Le plaisir s'était intensifié pendant un bref instant, les forces nous avaient quittées en même temps.
En même temps...nous venions d'atteindre la jouissance, moi en elle, les gémissements se transformèrent presque en cri de satisfaction pendant un bref instant. La voila qui s'écroule devant moi, surement a bout de forces... Lentement je me retirais et en même temps je sentais qu'elel bougeait.
Effectivement, la voila sur le dos, m'attirant vers elle avec ses bras fins, je me laissais faire, je voulais continuer a sentir son corps frêle contre le mien, si puissant d'habitude mais aujourd'hui affaiblit et essouflé.
Je sens ses lèvres près de mes oreilles, elle me chuchote des mots doux et la preuve de sa satisfaction, assurant la mienne maintenant. Nous avions eu tout les deux notre plaisir.
Un sentiment intime s'était développé en moi, comme une flamme nouvelle mais familière qui s'était allumée au plus profond de mon être, quelque chose qui s'intensifiait quand j'étais au plus près d'elle, comme si l'on mettait de l'essence continuellement sur une flamme.
Ses mains dans mes cheveux, elle me chuchote a nouveau quelque chose... une chose qui me rappelle ce pourquoi je suis ici, mon amnésie...
Sur le coup je l'avais oubliée, mais elle me l'avait rappelé, toutefois je ne lui en voulais pas, elle n'a surement pas fait exprès...

Reste zen... cette fille t'a fait découvrir des choses inestimables...
Je suis tout a fait d'accord...et je l'en remercie infiniment.

Lentement tranquillement, je me place a ses côtés sur le lit, notre nudité ne nous gênait plus et les choses avançaient tranquillement, le retour a la normal se faisait dur...
Je serre mon corps contre elle, mon corps contre le sien et lui chuchote d'une voix faible a l'oreille.

Tu m'en a apprises bien plus ce soir...

Toujours l'un contre l'autre, je dépose de légers baiser dans son cou et hume avec délice son parfum de rose. Ma main droite posée sur son ventre, ma tête contre la sienne, je prend la couverture de la main gauche et nous recouvre tout les deux avec.
Une fois nos corps respectifs recouvert, je me colle contre elle et ferme les yeux...ma main et ma tête n'ayant pas bouger de place.

C'est terrible comme une chose aussi insignifiante qu'un simple plafond peut vous attirer ainsi.
Mon regard suit inlassablement les diverses lézardes qui le parcoure, comme si ces fluritures étaient tout ce qu'il y a de plus magnifique. J'ai l'impression d'avoir passé ma vie à reluker ce plafond sans intérêt.
Pourtant, ça ne fait pas si longtemps....

Je suis fatiguée. Je sens mon corps comme engourdi par une force que je ne vois pas. Ma poitrine se soulève et s'abaisse assez rapidement. Je n'ai pas encore repris mon souffle.
Je frissonne sous un léger coup de vent qui s'engouffre dans la cellule.

L'homme à mes côtés vient s'allonger et me bisouille le cou. Je ne le regarde plus. J'en suis peut-être incapable. Sa chaleur contre moi me réchauffe. Ca n'a vraiment rien de désagréable. Je dirai même qu'on est bien là. Mais il n'empêche qu'il y a quelque chose qui dérange dans l'atmosphère.

Sa main vient de poser sur mon ventre, qui sans attendre, se contracte comme prit par surprise. Un bref sourire passe sur mes lèvres. Mais dans la pénombre, on ne peut rien voir. Je pourrai me mettre à chialler comme une gamine qu'on y verrait rien. C'est amusant...
Il tire la couverture sur nous comme si le froid était insupportable. Au contraire, il me permettait de rester éveillée. Je ne veux pas m'endormir maintenant. Quelque chose ne va pas.

Lui qui se presse contre moi. J'en comprend l'affection qui dégage de lui. Je grimace.
Depuis quand baiser comme des bêtes noue-t-il des liens comme ça? Je suis bien placée pour savoir qu'il n'y a rien là dessous...

Je suis contente de t'entendre dire ça, ma belle.
J'ai déraillé.
Je sais, mais maintenant, tout est redevenu normal, n'est-ce pas?
Si tout était normal, je l'aurai tué après. Tu te souviens?
Hô que oui, je me souviens.

Mais pas de lame dans mon être. Pas l'envi. Encore moins la necessité.
Je hoche la tête, comme si j'étais en pleine conversation, ce qui est à moitié vrai. Enfin je le regarde.
Colé à moi. J'espère qu'il ne se fait pas d'illusion.
Sinon quoi?
Bah sinon rien...
Ou bien...
Ou bien quoi?
S'il s'attache, on pourrai s'en servir...
Alors toi...
Avoue que tu es d'accord avec moi.

Je n'avouerai rien à moi-même, car qui sait mieux que moi ce que je pense?
Je reporte mon regard sur le plafond et continue à le regarder sans le voir. Je le connais par coeur. Pas besoin de lumière pour savoir où je vais.
Cependant, j'aimerai savoir où aller, maintenant. Dans quelle dirrection partir, m'enfuir.
J'esquisse un rictus et me mets sur le côté, face à ce Squall. Je repousse doucement la couverture jusqu'à nos tailles, et l'observe longuement.

Pourquoi est-il dans mon lit, nu, déjà?
Parce qu'il est super bien taillé.
C'est vrai.
Ma main va inévitablement contre son torse, le caressant doucement, s'amusant avec la forme de ses muscles... L'envi remonte en moi de me les approprier. Mais c'est finit.

Un besoin urgent de m'étirrer me prend et je m'exécute. Mes muscles tendus, je sens la fatigue de mon corps me quitter.
Je croise les mains derrière ma tête et scrute les tenèbres des couloirs à travers le grille. Et j'attend.

Enfin, mon attention se reporte sur le jeune homme. Je repense à ce qu'il vient de me dire et souris.
Ce soir, non, je ne lui ai rien appris. L'amnésie doit être terrible à supporter. Mais je ne vais pas l'aider pour ça. C'est un grand garçon.

« Non... je ne t'ai absolument rien appris... »

Je me redresse et m'adosse au mur en le regardant un instant.
Mes bras croisé sur ma poitrine, je sens la fraîcheur sur mon corps, apprécie, et poursuis.

« Il y a des choses qu'on ne peut jamais oublier... je veux dire, ce que ton corps sait, ce que tes nerfs savent. »

Puis je rejette totalement la couverture, passe par dessus lui et pars à la recherche de mes sous-vêtement quelque peu usés maintenant.
Il faudrai que je demande à ce qu'on m'en procure d'autre. C'est un monde, tout de même...

On est dans une prison, Sasha.
Je sais, je sais...

« Si tu veux essayer de retrouver un peu de mémoir, tu devrais peut-être t'attaquer à la mémoir de ton corps. »

Si cela peut l'aider. Peut-être l'a-t-il déjà fait. Sans doute, même.
Sur ce, je me penche sur lui et l'embrasse, comme un dernier baisé, pour sentir une ultime fois la chaleur de ses lèvres contre les miennes. Mes cheveux tombent en cascade et forment comme un rideau pour cacher ce que je fais.

Je me redresse, mon corps nu éclairé par l'unique et faible lueur de la lune de la nuit.
Puis je retrouve ma culotte, et mon soutif. Et m'allonge sur le lit d'un de mes voisins.

Mes yeux se closent et se réouvrent continuellement, je suis toujours nu , aux côtés d'une femme sublime, elle aussi nue, dans son propre lit...
J'étais collé contre elle, notre chaleur corporelle se partageant et se mélangeant, je tentais de trouver le sommeil a ses côtés mais quelque chose m'en empêchait...
Quelque chose de sournois et de puissant...du regret?Pourquoi en aurais-je? J'ai passé une soirée on ne peut plus agréable aux côtés de Sasha...pourtant quelque chose me gênait dans notre relation.

Rien...je ne la connaissais absolument pas... Je ne savais même pas son nom...ni son âge ni ce pourquoi elle est ici. Si ça se trouve, je me suis fait piégé dans un cercle vicieux, je n'ai même pas pensé a ma propre sécurité, je me suis laissé aveuglé par mes sentiments...
Quels sentiments?!
Cette fille...je n'étais même pas amoureux d'elle au début. Je me suis laissé charmé et entraîné dans la danse, une danse sauvage et brutale...mais on ne peut plus excitante.

Ca ne te rappelle rien?

La voix...cette saloperie était revenue...moi qui croyais m'en être débarassé...La voila qui revenait a la charge...

Mais si! Réfléchis...elle s'appelait Julie...

Comme réveillé d'un terrible cauchemar, je me redressais sur mon lit, les yeux écarquillés dans le vide noir, ma respiration se faisant haletante...
Du calme...
Je mit ma main droite sur mon torse, sentant au passage les battements de mon coeur fragile intérieurement mais solide extérieurement. Celui-ci s'était déchainé, comme si une montée d'adrénaline s'était subitement produite. Je me recouchais sur le dos...j'avais deviné une chose...
L'adrénaline se déverse dans le corps suite a une grande peur...je venais de comprendre. J'avais peur de mon double... de moi même...
Me retournant plusieurs fois je recherchais la présence rassurante de Sasha et ...ne trouvait rien...
Le lit était vide..., il n'y avait rien a mes côtés, le noir m'empêchait de voir clair, je ne savais plus ou j'étais. J'étais perdu, seul, dans un enfer noir si grand et pourtant si ... étouffant. Comme affolé, je me tournais et retournais sur moi même, cherchant une quelconque forme dans le noir...mais rien.
Quelque chose de subitement doux me fit revenir à la réalité...un doux contact sur mes lèvres...un baiser...
Sasha...tu es la ?

« Il y a des choses qu'on ne peut jamais oublier... je veux dire, ce que ton corps sait, ce que tes nerfs savent. »

Une voix étrangère...et pourtant si familière...
Sasha...ta voix...je la reconnais désormais...je sais ou je l'ai déja entendue.Je sais pourquoi je me suis laissé charmer.

Tu as tout compris...

Non ce n'est pas possible...cette voix existe, mais toi tu n'existes pas!Tu es dans ma tête! Tu prend la voix de Sasha pour me faire perdre la raison!
Je regarde autour de moi et voit une petite fille...Sadé...c'est toi ?
Pourquoi as-tu du sang sur le visage?

Tu m'as tué Squall...tu te souviens?

Non...non! Je ne t'ai pas tué! La seule fille que j'ai tué c'est...

Pourquoi m'as tu fait ça ?

Une autre fille a ses côtés, plus jeune...12 ans...brune. Qui est-elle?
Pourquoi est-elle nue ? Que se passe-til ? Qu'est ce qui m'arrive? Je ne la connais pas...
Sasha, que fais-tu ? Ou es-tu?
Je me sens seul...il n'y a que vous trois. Pourquoi dites vous que je vous ai tué? Et qui est cette quatrième ombre?

Tu ne me reconnais pas ? Regarde bien....

Le visage sortait de l'ombre... et il ne me fallut qu'un seconde pour me reconnaître...Mon portrait craché...mis a part ces yeux rouges et inhumains et ce rictus de pervers dégénéré mental.
Pourquoi? Pourquoi ?

Regarde ce que tu as fait Squall...

Mon portrait sortit un couteau et trancha la gorge de Sasha, le sang gicla, je ne pouvais bouger, je ne pouvais qu'observer...
Non...

Mais si!

Il avait lentement tranché celle de Sadé, toujours dans le noir, il n'y avait que nous, seul le sang et les corps étaient visibles. Il n'y avait pas un cri, seulement le regard de Sadé pointé sur moi...un regard suppliant...
Son corps s'échouait sur le sol comme une poupée sans vie...
Je ne pouvais détourner le regard, je ne pouvais que subir ces affreuses têtes me suppliant en silence.

Non....

Il violait la dernière...celle-ci pleurait...sans bruit...aucun son ne sortait... Ensuite il lui trancha la gorge...Comme les deux autres, elle s'écroulait silencieusement, son regard toujours porté sur moi, et non sur celui qui les as tué. Pourquoi?

Tu vois ce que t'a fait?

Non...

Si...

Non!

Si!

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!!!!

------

NOOOOOOOOOOOOOOOON!!!!

Je me redressais subitement sur mon lit...écarquillant les yeux. Transpirant comme un phoque, mon coeur battant la chamade...me faisant mal...
Je regardais autour de moi, l'obscurité était tenace mais moins pesante que la dernière fois. La respiration haletante, je posais ma main sur mon coeur...celui-ci avait reçu un choc d'adrénaline. Je venais de comprendre...
Un cauchemar...un putain de cauchemar...
J'avais peur maintenant...peur de ce que je pouvais faire autour de moi, peur de tout mes défauts. Peur de lui. Lui qui voulait me montrer quelque chose. J'avais assisté impuissant a ce que je redoutais le plus au monde...Je redoutais désormais de me souvenir.
Je regardais a ma droite et vit Sasha en tenue légère en dehors du lit, je n'osais même pas regarder son visage, je détournais la tête. Pointant les yeux vers la couverture. Je me pris le visage entre les mains, je ne pouvais pas articuler grand chose a part...

Dé...désolé....

Des larmes silencieuses coulant le long de mes joues...Je priais le bon Dieu pour que ce ne soit pas des larmes de sang...
Si celui-ci existe...Qui sait quelles autres horreurs allaient se montrer devant moi. Je venais de hurler a plein poumons...qui sait comment Sasha réagirait?
Comment elle réagirait face a un fou ayant peur de lui même...

Il fait si sombre...
Putain, je n'arrive pas à retrouver mon pantalon. Il a pas pu sauter bien loin...

Perdue dans mes recherches, j'avoue que je ne fais plus bien attention à Squall. Etrangement, j'entend sa respiration comme on entend celle d'un enfant qui dors. D'un sommeil peut tranquille; et je ne m'en étonne pas.
Avec un peu de déduction, on peut comprendre qu'une amnésique sévère ne peut pas passer de bonne nuit sans cauchemar. J'imagine qu'il doit revoir des images, qu'il s'invente lui-même ou bien de véritable fait. Je ne sais pas.
Je ne suis pas dans sa tête après tout. Ce que j'aimerai l'être, pourtant. Juste pour comprendre, j'ai toujours voulu comprendre les autres, avec ou sans leur grés.
Maintenant, j'ai l'occasion sublime de comprendre. Et je ne tente rien d'autre.

Il c'est endormis. Pourtant... il m'avait semblé le voir éveillé au moment où je lui avait déposé un bref baisé sur ses tendres lévres. Mais non, il dors. Il me semble bien agité.

Je fais les cents pas dans la cellule. Les nuages ont occultés la lune il y a bien cinq minutes maintenant. Mes chances de retrouver quoi que ce soit sont minimes. Alors j'attend.
Je m'approche de la grille, regarde le couloir sans rien voir. Le silence. Quelques bruits au loin, certainement des prisonniers qui s'acharnent sur leur cerrure ou bien sur leur compagnion. Qui sait?
Puis je reviens vers le lit où le jeune homme dort. Et il dort bel et bien. Ce que j'aimerai m'endormir aussi facilement, moi aussi!
Quelque chose frôle mon pied. Je reconnais le tissus un peu rugueu de mon pantalon.
Alors toi, je t'ai trouvé. Manque plus que mon haut.
Je me baisse, le ramasse, le plis un tant sois peu, et le pose sur un autre lit.
Où sont les autres?

Je me redresse brusquement, mon coeur battant la chamade, mon corps subitement tendu, mes oreilles sifflantes, et me retourne vers Squall. Sa main sur son coeur, il s'est redressé. Il transpire, il semble avoir peur. Je sens sa présence dans le noir comme s'il faisait grand jour. La tension est palpable; ce cri n'était pas rien. Je n'ose pas imaginer ce qui peut provoquer un tel cri. Une telle peure.

Je m'approche doucement de lui. Je crain de l'effrayer encore d'avantage alors qu'il commence tout juste de se remettre de ses émotions.
Je ne dis rien, contemple. Il me ferrai même peur à moi si je n'avais pas déjà était dans de telles situations.
Il murmure un désolé, et je reste silencieuse. Pas là peine de dire quoi que ce soit. Il y a des moments où le silence est bien mieux acceuillit que les paroles. Alors je m'avance, m'assoie sur le rebord de mon lit et le prend dans mes bras.
Je ne ressent pourtant rien.

Enfin!
Oui, enfin.

On pourrait dire que je suis redevenue normale. J'évite juste le pire. Cet amnésique à était, forcément, quelqu'un d'autre. Il ne manquerait plus qu'il revienne. Alors je serai dans la merde. C'est pas avec ma dextéritée et mon savoir faire que je réussirai à survivre dans une cellule de cinq métres carré tout au plus.
J'enfouie mon visage dans son cou. Il sent la transpiration. Non, il sent la peur. Il pourrait même avoir le goût de la peur, si seulement je tendais un peu ma langue pour lécher sa peau.

Mais c'est finit tout ça. Je ne me nourris plus de la peur des autres, ni de leur mort. C'est inutile. Alors je le serre contre moi encore un peu plus fort.
Maintenant.

« Qu'est-ce qui c'est passé? »

En cherchant son regard. Il m'évite. Je comprend, du moins j'essaie. Il ressemble à un de ses gars qui fait un bad trip. Un des gars qu'il faut urgemment retenir avant qu'il se saute par la fenêtre, pensant qu'il peut voler, ou bien sauter tout bonnement sans se faire mal. Le regard fou. De celui qui voit des choses, des allusinations.
Que c'est dur de faire comprendre à quelqu'un qui a des allusinations que rien de tout ça n'existe.
Ma main vient caresser ses cheveux, un peu machinalement.
Mais bruquement j'arrête.

Qu'est-ce que tu fais Sasha? Tu matternes un gros bébé? Tu crois qu'il a besoin de toi?
Et pourquoi pas?
Enfin Sasha, réalises un peu. Il ne t'es d'aucun secoure. Tu n'as pas besoin de lui.
Et pourquoi je continuerai à me faire que des relations utiles pour quelque choses?
Parce que c'est comme ça dans la vie.
Mais ici, plus rien n'est utile ma vieille.
...
Alors ta gueule, merci.

Cependant, je me redresse et me lève pour continuer, un peu faiblement, mes recherches dans le noir. J'attend que Squall réalises un peu la situation, qu'il reprenne confiance en ce qui l'entoure, qu'il retrouve ses repères. Mais pour rien au monde je l'aiderai à faire tout cela. Il doit le faire seul.
Peut-être aurai-je été un peu plus conciliante si je n'avais pas eu cette vie là.
Je me retourne vers lui et le regarde. La grille de la cellule est juste derrière moi, a à peine cinquantes centimètres. Je recule d'un petit pas et m'y adosse. Les bras croisés, j'attend.

S'il pouvait voir mon regard, dans le noir, et avec la distance, il y verrai un soupçon d'inquiétude.
Inquiétude pour quoi? Pour qui?

La respiration toujours haletante, j'avais du mal à me remettre de mes émotions...énormément de mal. Ce que 'javais vu me faisait encore mal intérieurement, je ne pouvais m'imaginer entrain de faire une chose pareille. Tuer toutes les personnes auxquelles je tienne. Et puis...qui était cette fille ?
Il y avait Sadé...Sasha...et elle. Une autre détenue? J'en doute, trop jeune et puis je ne l'ai jamais vue...
Et puis qu'est ce qui c'est passé au juste, pourquoi ai-je vu tout ça? Pourquoi M'AI-je vu entrain de les tuer toutes les trois? Non ce n'était pas moi...lui il avait les yeux rouges...et ce sourire...il était immonde!
Une éspèce de sourire lubrique, pervers, mal-attentionné...meurtrier. Il avait le regard et la faciès d'un tueur fou en série.
Je ne suis pas comme lui, je ne peux pas l'être, c'est impossible! Jamais je ne pourrais faire une chose pareille, c'est tout bonnement impensable.

Etait-ce un cauchemar? Je l'éspère... je ne voulais pas imaginer qu'une telle chose puisse être réelle. Mais ça pouvait être une vision...un flash lancé par mon cerveau amnésique. Je craignais cette option plus que tout désormais. Je ne pouvais même pas envisager ce que j'avais vu. Jamais je ne pourrais tuer Sadé, elle qui a été si gentille avec moi...
Sasha non plus, elle ne m'a rien fait...et puis...j'ai couché avec elle...

Je me prend le visage entre les mains, remarquant au passage une importante transpiration.Je sens un contact doux et soudain dans mon cou.
Sasha?
Aucune réponse...un doux parfum, celui d'une rose. Un léger souffle se fait sentir sur mon cou, je ne dit rien, je garde les yeux droits devant, une main s'étant mise au niveau de mon coeur, comme si je souffrais d'une maladie cardiaque...
Oui je souffre d'une maladie...mentale et cardiaque...celle de la folie. Je suis complètement taré et je m'en rend compte que maintenant. Je sens une étreinte autour de moi, non forte, non forcée, je me laisse entraîné et me retrouve dans les bras de quelqu'un...Sasha...

J'ai si peur, si peur de lui faire du mal. Si peur de ce qui est en moi, je ne veux plus retrouver la mémoire, je ne veux plus savoir ce qu'il s'est passé, j'ai suffisamment d'emmerde comme ça. Sans m'en rendre compte je prononçais quelques mots qui étaient sortis machinalement.

J'ai peur.

A nouveau je fermais mes yeux et me laissais faire, me laissais rassurer. L'étreinte se relache brusquement et je me retrouve a nouveau seul pour me supporter moi et mon poids, mes battements avaient repris un rythme régulier mais j'avais toujours mal, je ne pouvais m'empêcher de respirer fort et rapidement, comme si j'étais en pleine excitation. Mais la c'était complètement le contraire.
Je tente de reprendre mes esprits, ma tête me fait mal, affreusement mal, j'avais l'impression que quelqu'un m'avait tapé dessus a coup de marteau. Je regarde autour de moi, je ne vois toujours rien, l'obscurité se fait toujours plus présente, plus imposante, elle m'envahit. Un faible rayon de lune subsiste au milieu de la pièce, provenant de la seule fenêtre.
Des yeux je cherchais a nouveau la jeune femme qui m'avait aidée et qui m'avait protégée dernièrement. Moi qui d'habitude protégeait les femmes, voila que je me retrouvais dans l'autre rôle. Celui qui a besoin d'aide.
Comme une mère, pendant un court instant, Sasha y avait ressemblé. J'avais sentis un peu d'affection dans son geste.Une voix me revint en tête, la sienne...me demandant ce qui c'était passé...je ne savais pas si elle était réelle, ou si c'était mon imagination, je sentais toutefois que j'avais besoin d'y répondre.

Je...je ne sais pas... Un cauchemar...? C'était horrible...Mon dieu...

Je parlais un peu tout seul en fait, je ne savais pas ou était Sasha , peut-être m'entendait-elle . Mais je parlais plus ou moins a moi-même...comme pour me rassurer tout seul...comme si ça allait marcher.

Il est terrorisé. C' est assez étrange de voir un homme de sa carrure trembler comme une peuvre feuille morte, portée par la bise. Cet homme n'a rien d'une feuille morte. Où bien, peut-être que si.; est-il mort à l'intérieur, comme beaucoup d'entre nous? Bafoué par son passé, par ses acts, ou encore par son ignorance. Je n'arrive toujours pas à imaginer qu'on ne puisse plus se souvenir, qu'on soit dans le noir complet. Et tant mieux pour moi, d'ailleurs. Si un jour ça m'arrive je me suicide. M'en souviendrai-je?

Je souris à moi-même dans le noir. Un rayon lunaire passe dans la cellule, le temps que je puisse apercevoir Squall, redressé dans le lit, seul, tremblant, comme un enfant qui à fait un mauvais rêve et qui n'ose pas appeler sa maman pour qu'elle vienne le consoler. Ou qui n'a pas de maman pour être consoler, et qui tente tan bien que mal de se calmer seul.

Pourquoi tu n'es pas resté avec lui? Pourquoi tu t'es écartée?
Parce que je ne suis pas sa maman.
Il n'a pas non plus besoin d'une maman.
Tu m'as comprise.

Oui, elle m'a comprise. Et moi et ma fierté qui me tient à l'écart de ce bonhomme qui cris – silencieusement- au secour. Mais non, je ne viendrai pas. Pas avant de savoir.

Il bafouille quelque mot. Un vrai gosse. J'en suis presque déconcerté. Un cauchemar, tu dis? Mais non, ce n'est pas un cauchemar. Venant de toi, ça ne peut pas en être un.
Ce n'est pas pour autant que je vais aller le secouer pour lui faire comprendre que le cauchemar, c'est lui-même. Il risquerait de pêter un câble et de devenir fou. A moins qu'il ne le soit déjà? Se serai marant de le voir réagir à une agréssion extérieur.

Mes pieds me portent à mis chemin entre lui et moi. Je m'arrête, me dresse de toute ma hauteur, le devine dans le noir. Je sens la fatigue dans tout mes muscles, tout mes membres. C'est est assez du gardiènage de nuit, je ne suis pas faite pour ça. Je...

Assome-le.
Tu crois que je n'y ai pas pensé?
Ouai.
Bah t'avais raison...

Je regarde autour de moi. Il n'y a rien de suseptible de pouvoir m'aider à l'assomer. Il est costaud en plus. Je hoche la tête. Ca me semble plutôt compromit, le coup de s'assomoire.
Pourtant, la fatigue, le sommeil m'appelle et je ne peux pas me permettre de le laissé éveillé à mes côtés. Il me paraît plus qu'instable. Limite si je m'inquiéte.

« Et si c'était pas un cauchemar? »

Détournons l'attention. Je m'empare de la seule chaise de la cellule, vers l'entrée, et la traîne derrière moi en m'approchant de Squall.
D'un mouvement, je la poste devant moi, la contourne et vient m'y asseoir un peu comme un psy qui se met à l'aise pour écouter son client. Mais je vous préviens, dès que mon client me gonfle, je me sers de cet objet pour s'assomer... et pour dormir enfin.
Je n'aime pas être contrainte. Ca risque de clasher...

Je lui prend la main, la serre dans la mienne et cherche son regard. Dans le noir, ok, c'est un peu compliqué. Mais sa présence est si forte! Comme s'il rassemblait en lui deux personnages, comme s'il prenait plus de place qu'il n'en prend réellement.
Je ramène la chaise un peu plus près du lit.

« Et si... tu dormais un peu... »

NON! Pas tout de suite. Imagine un truc. Si tu l'attaques, il risque de vraiment mal le prendre... même s'il se souviendra probablement pas.
Laisse moi faire.

Quand on ne peut plus rien lui dire... putain ça fait peur. Je ferme les yeux.

Je me relève, lâche sa main, fait mine que tout va bien. Mes muscles se bandent tous d'un seul coup, prête à tout, rapide, prompt. Plus rien ne peut arrêter mon intention.
Je prend la chaise, la lève facilement et l'abât en quelque micro seconde sur l'arrière du crâne de Squall.
Un des pieds étant entré le première en contacte avec la tête du bonhomme vole en l'air, rebondit sur le mur et retombe lourdement sur le lit. Cette chaise était pas bien solide... ou bien mon coup à été particulièrement virulant.
Je repose la chaise qui tombe lamentablement, un peu ridicule sur ses trois pieds maintenant.

Je recule d'un pas, contemple. Squall à le regard vide. Il n'a pas encore comprit ce qui vient de lui arriver. Il se « rendort ». Je soupire alors que je le vois s'affaisser sur le lit.
Je m'approche, lui remet la couverture sur lui, puis vais m'installer sur un autre lit.

Enfin finit. On reprendra la conversation plus tard, ce matin par exemple. Maintenant, c'est finit, laisse moi dormir. Grosse dormeuse quand il m'en manque vraiment, je m'endore sans demander mon reste, me laissant emporter dans les bras de Morphée.

Un pointe d'apréhension se forme dans mon estomac. Et s'il se réveillait avant moi?

Mais déjà, je ne suis plus là...

Perdu dans ce noir omniprésent et omniscient, je tente seul de retrouver mes esprits... Si j'en ai un...
Tout le monde en a un.
Mais est-ce que tout le monde a un esprit lucide et net? J'en doute. J'en suis la preuve vivante, mon esprit est un gigantesque mélange de folie et de lucidité. Celles-ci étant toutes deux alimentées par l'une ou l'autre de ma personnalité, dernièrement la folie avait repris le dessus un court instant...malgré tout important, j'en ressent encore les terribles effets.
Hallucinations...visions cauchemardesques, paroles insensées...tout ce qu'il faut pour dire que je suis un malade mental...a mon insu.
La pour l'instant, je vais mieux...mais pour combien de temps?

Combien de temps vais-je rester lucide?
Combien de temps me faudra -t-il pour me calmer?
Combien de temps avant que je n'explose?!

Toute cette personnalité commençait sérieusement à me gonfler. Ces changements d'humeuraussi rapide et surtout cet autre moi...Tout cela j'en avais plus qu'assez et malgré tout je savais petinemment que j'allais devoir passer encore un sacré moment avec.
Je suis fou, j'en suis conscient et le pire c'est que je sais que je vais le rester encore un moment...

Tout baigne! Tout va pour le mieux!
Mon cul! Ya des moments j'ai vraiment envie de m'ouvrir les veines et de répondres mon sang maudit sur ce sol froid et malade.

« Et si c'était pas un cauchemar? »

Je tourne la tête...comme effrayé, en direction de l'ombre qui venait de me parler, je ne la vois pas, je ne l'avais pas remarqué. Une voix féminine, très familière...
Sasha...donc tu es la ?
Un grincement, sourd et bref, l'ombre se rapproche en trainant quelque chose, l'ombre la retourne et se place dessus, a côté de moi. Je ne la vois pas, ne sent aucune odeur cette fois mais je la sens elle...sa présence...et j'ai un mauvaias pressentiment, comme si une nouvelle crise allait venir, mais la c'est autre chose qui alalit venir, quelque chose de puissant.
L'ombre se fait de plus en plus puissante, de plus en plus imposante, elle se rapproche...dangereusement...et me parle...

Dormir?!
Non je ssais que je suis totalement incapable de trouver le sommeil la, le dernier a été trop horrible pour dormir a nouveau. Pour l'instant je vais rester éveillé et je sens que je ne vais pas dormir avant un bon moment...

Même si ce dodo est forcé?

Comment ça ?

Tiens tu m'écoute maintenant ?

C'est toi qui te la ramène a chaque fois...

Désolé va falloir faire avec. En tout cas maintenant ça va faire mal.

Hein?!

Derrière toi...

Comme un réflexe, je tourne légèrement la tête vers mon côté droit, et voit une nouvelle ombre celle-ci plus large, plus distincte comme si elel brandissait quelque chose... Elle change subitement de forme...
Un choc...violent...brutal...douloureux.
Au niveau de la nuque, mon corps tremble en entier sous la force de l'impact. Aucun son ne sort de ma bouche, je n'entend plus rien, ne sens plus rien. Je passe une main derrière ma nuque et la met a ma bouche...un liquide chaud...
Je ferme les yeux, ceux-ci me font mal, et sombre dans le noir infini et chaotique qui m'enveloppe.
La tête la première, en avant, je tombe...sur le ventre, sur la couverture, je n'ai pas la force de cacher ma nudité et....
...
...c'est la fin...ça fait mal...je m'endors malgré moi dans la souffrance et la peur...
Qui sait ce qu'il va se passer durant ce sommeil...je vais peut-être mourir...
C'est pas juste...je ne veux pas mourir...pas maintenant...
...une promesse...

Sasha.

...

Sasha!
Hum?
Réveils toi!
Pourquoi?
Ton bonhomme.

Oui, et? Je l'ai assomé justement pour ne pas rester éveillée merde. Tu vas pas m'emmerder!
Ouai, non, je veux pas t'emmerder. Même si j'adore ça. Mais j'le sens mal.

Moi aussi, je le sens mal. A vrai dire, c'est normal, vu qu'elle est moi...
Je me retourne dans mon sommeil, grimace comme si je voyais de mauvaise image dans mon rêve.
C'est pas possible ça! Un boule dans mon estomac, de l'apréhension. De l'apréhension pour quoi?
Et que je me retourne à nouveau. Un coup de pied dans le matelas. Je ne m'en sortirai pas comme ça, je le sens...

Yeux ouverts. Grands ouverts. Putain de merde, qui est-ce qui a inventé la culpabilité? L'anxiété? Que je lui péte la gueule jusqu'à ce qu'il crache sa vie par grandes flaques de sang rouges.
Pourquoi tant de violence?
Parce que tu es fatiguée.

Et je n'arriverai pas a être tranquille tant que cette anxiété me ronge le ventre. Je n'en peux plus. Mes pieds tapent râgeusement sur le matelas. Je n'arriverai pas à dormir!!

Alors je me redresse. Lentement. Et me tourne vers Squall.
Hum... j'avais raison de m'inquiéter. Sa position ne va pas, son souffle ne va pas, rien NE VA!

D'un bond, je saute du lit et m'approche du bonhomme. Merde, merde, merde!! Comment ai-je pu être aussi égoïste!
En étant toi, pardi. Tout à fait. Mais là, j'ai les tripes à l'enver.
Je me penche, m'approche de sa bouche... Son souffle me paraît régulier. Ma main passe sur son crâne et mon sang se glasse quand je sens un liquide chaud et visqueux entre mes doigts.
J'ai tapé si fort? A croir que tu n'as pas perdu la main après ce temps.

L'ombre de sourire passe sur mon visage. Toujours fière de sois même au pire moment de la vie.
Merde, Squall...
Je me met à genoux, me penche pour regarder sous mon lit et cherche à tâton mon « matériel de santé » emprinté. Une bande. Un désinfectant. Et je me met au travail.

Je ne fais que désinfecter en vitesse, tamponnant sa plaie. Mais putain quelle idée de l'assomer! Juste pou dormir.

Sa tête balotte de gauche à droite alors que je me m'applique à retirer la croûte de sang qui coagule. Il m'a l'air... si absent, si mal. Malheureux.
D'un élant sortit de nul par, je le serre contre ma poitrine et soupire. Avant de le ralonger dans le lit. Dans mon lit. Lit que je suis obligée de quitter pour laisser la place à un pauvre gars assomé et amnésique.

Tu crois que tu l'as aidé en l'assomant? Histoire qu'il oublie encore plus.
Non, sûr.

Il est allongé. Je le regarde longuement, sans le voir. Il fait si sombre...
Ma main vient frôler le contoure de son visage. Pauvre bébé sans défence. Et mère indigne que je m'invente.
J'aimerai me blâmer, mais je n'en suis pas capable.

Pourquoi?
Parce que je suis moi!

Tout sourire, je me redresse, regarde mon oeuvre inconsciente, et repart me coucher.
Le coeur plus léger simplement parce qu'il est allongé et que j'ai pansé sa plaie. Quelle genre d'égoïste...

Moi, tout simplement.
Bonne nuit, mon tout beau, fait de beau rêve et surtout, raconte moi tout.

Hé....

...

Hé!

...?

Debout!

...hein?

Allez! Lève toi!

Je peux pas...

Pourquoi cela ?

On m'a forcé a dormir...je ne peux pas me réveiller seul...

On ne t'a pas forcé a dormir, on t'a assomé. Si tu continue a être aussi négligent, je vais devoir me manifester plus souvent...

Co...comment?

Tu ne crois quand même pas que c'est toi qui m'empêche de sortir? Rien ne me retient tu sais...

Mais qu'est ce qui se passe?

Je te raconterai tout le moment venu...maintenant réveille toi!

------

Simultanément, mon esprit et mes yeux se réouvrirent...prèt a affronter une nouvelle journée. Presque aussitôt, je refermais mes yeux en forçant sur les paupières, éblouis par la semi-clareté du jour qui se manifestait à travers la fenêtre.
Il n'y avait aucun son...aucun...pas de chant d'oiseau, pas de bruit de pas dans les couloirs.
Mon bras vient se poster devant mes yeux, m'aidant plus ou moins a affronter la lumière du jour alors que je les réouvre pour tenter a nouveau ma chance. J'ai réussi...je ne suis plus éblouis, je pose mon regard sur le plafond, l'esprit tourmenté...
Est-ce que tout ce qu'il s'est passé hier était un rêve? Un affreux rêve...
La réponse me vint au moment ou je tournais la tête, voyant un ange endormit en face de moi...ou plutôt sur le lit d'en face. Sasha...
Elle était couchée sur le côté, son visage face au mien, les yeux clos, la poitrine se soulevant a rythme régulier. Elle dormait...
Je me passe la main derrière la tête pour me gratter...mais quelque chose m'en empêche, un bout de tissu.
Anxieux, je commence a le tripoter, essayant de savoir ce que c'est...jusqu'au moment ou je me fis vraiment mal en insistant dessus. Une douleur fulgurante, semblable a celle qu'on a en tripotant une plaie ouverte avec ses doigts.
Un bandage...il y avait une très légère trace rouge sur mes doigts, du sang.
Alors tout ce que j'avais vu la veille n'était pas un rêve?!
Les visions, les voix, la peur,l'ombre, le choc, la douleur, tout cela était donc vrai ?!
C'est a e moment la que je remarquais que je n'étais pas dans le même lit de la veille...ainsi qu'une chaise renversée, un pied brisé. Mais qu'est ce qui s'est passé pendant mon sommeil?

On t'a assomé , t'a oublié?

Mais qui? Qui aurait pu me faire ça ? Tu le sais ?

Ptet bien.

Lentement, je sors de mon lit, ne quittant pas Sasha des yeux, comme si je m'attendais a ce qu'elle fasse quelque chose. Je me baisse, m'agenouille et saisit mon boxer et mon pantalong avant de les mettre tout les deux, mettant un terme a ma nudité. Je n'en avais plus besoin...
Toutefosi je ne remettais pas mon haut, il faisait assez bon et je ne trouvais pas l'utilité de me vêtir d'avantage, autant rester zen...a l'aise.
Doucement, je me rapproche du visage de Sasha, nichant le mien dans son cou... Et je restais la...respirant son parfum, ce parfum si doux et naturel qu'ont les femmes.J'aimais le sentir, je fermais les yeux, renforçant mon sens olfactif et humait Sasha...comme un psychopathe...

La différence était que je n'avais absolument aucune mauvaise attention...juste l'envie de la respirer elle. Une fois satisfait, je me relevais doucement, sans faire de bruit, et m'approchait de la fenêtre, regardant le faible paysage qui s'offrait a moi.
Ciel gris...nuage noir a l'horizon...ambiance humide et maussade. Un orage se prépare...
Ca va péter...a l'intérieur et a l'extérieur...j'avais un mauvais pressentiment, comme si on allait m'attaquer...encore une fois...
Je jette un regard a la chaise brisée, vu comment elle était positionnée et comment le pied était brisé. Vu l'orientation et la disposition de la chaise, il était plus qu'évident que c'était l'objet avec lequel on m'avait assomé. Pourtant personne n'est entré dans la cellule...
Je baisse la tête et regarde ma main droite, le sang.

Tu commences a comprendre.

Oui... J'ai enfin crompris.

Je sais ce que tu vas dire, mais je veux t'entendre le dire! C'est si bon!

Je ne peux plus te rejeter ainsi...

« Dis moi... pourquoi tu fais tout ça? »

« Hum? »

Il pleut dehors. Les gouttes tapent fort sur les carreaux des fenêtres fragiles de son appart'.

« Pourquoi? »

Je n'ai pas envi de lui répondre. Mais ma tête tourne, mais je me sens légère. Je hoche la tête, et me ressert...

« Pour ma maison... »

Et le vent se met à souffler fort dehors. Un carreau se brise. Je frissonne. Il s'empare de moi, m'entoure et me cajole.
Étrangement, ce vent d'automne est chaud. Je souris...

Mais ne me réveille pas. Le sommeil enfin trouvé, plongée dans des souvenirs mêlés à mes rêves, je ne veux pas ouvrir les yeux.
La douce et soudaine chaleur qui passe sur mon cou ne peut que m'enfoncer d'avantage dans mon cocon douillé, dans ma torpeur.

Jusqu'à ce qu'une décharge électrique avertisse mon cerveau qu'il y a un hic dans tout ce petit paradis tout chaud. Je m'efforce de ne pas sursauter. Je ne bouge pas, feint de dormir encore, tout en écoutant discrètement.

Des mouvements, des frôlements de tissu... quelqu'un dans la pièce. Puis plus rien. La personne est partie? Non. Les portes ne sont pas encore ouverte. La personne ne bouge plus.

La puissance de son regard sur moi commence à me rendre mal à l'aise, et bien contre moi, j'entrouvre les yeux doucement.
Une suée froide s'empare de mon corps et me fait frissonner. Mais mon regard se fait instantanément dur et alerte.

Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça, Squall?

En silence, je me redresse. Finit les petites fioritures où je me permettait de m'étirer, de prendre mon temps. L'oppression est trop forte.
Assise sur le bord du lit, je lève la tête et le défit du regard.
Que dire? Pour sûr, je n'aurai pas dû l'assommer. Mais il allait stresser toute la nuit et je n'aurai jamais pût dormir tranquillement...
Non... je ne lui voulais pas de mal. Non, bien sûr que non.

Je me lève, me dresse de toute ma hauteur dans ma petite tenue et l'observe comme s'il s'agissait d'un chient prés à attaquer le chat que je suis.

« Tu te souviens d'hier soir? »

Aucun doute dans ma voix. D'ailleurs, elle a retrouvé sa froideur et sa dureté.
J'aimerai savoir l'heure pour savoir quand les portes s'ouvriront enfin. Je devrais m'expliquer, il comprendrait...

Non, il ne comprendra pas.
Ouai, je crois aussi. Il a pas l'air très content.
Faut dire que tu y es allé fort...

Je vais mettre trop de temps pour atteindre mon lit et attraper ma lame. Je vais mettre trop de temps pour attraper le pied de la chaise. Je ne vais quand même pas essayer de l'étouffer avec drap de mon voisin ou bien l'étrangler avec la manche de mon sweat...

T'es morte ma fille.
Non, je ne suis pas morte.
Tu vas t'en sortir alors?
Oui... A ma façon.

Un sourire limite rictus passe sur mes lèvres et assombrit mon visage.

Je connais se regard...

Un bruit léger...bref, semblable a celui du tissu que l'on frotte lorsque l'on sort d'un lit. Sasha s'est levée, je n'ai pas besoin de me retourner pour le savoir, je l'entend, je sens son parfum. Un léger courant d'air vient secouer mes longs cheveuc noirs en batailles, mes yeux ne quittent pas l'horizon grisatre et malveillant. Je sens déja l'humidité s'accentuer, l'orage arrive dans notre direction à vitesse grand V...si le vent ne tourne pas brusquement, il sera au dessus de la prison avant ce soir.
Les bras croisés, je ne bouge pas, je laisse Sasha se lever, je sens son regard sur moi...son regard traître.

Tu ne lui fais plus confiance n'est ce pas ?

Tout juste...

C'est bien...on dirait que tu as compris

Je ne suis plus aussi naïf et négligent qu'avant... C'est évident que c'est elle qui m'a assomé. Et ce...sans aucune raison apparente.

« Tu te souviens d'hier soir? »

Lentement, je me retourne, lui faisant a présent face. Aucune compassion dans sa voix, aucun signe de regret, toujours le même côté froid et rude. Mon regard est neutre, aucune expression n'en sors,, elle s'est foutue de moi et continue ouvertement...
Je ne lui fais plus confiance, je me demande a quoi elle s'attend... Si je répond "Oui"...alors j'aurais le droit soit a des mensonges, soit a des excuses plates avec une raison bidon. Elle s'est foutue de moi.
Amusons nous un peu.
Mon visage ne laisse transparaitre aucune émotion, toujours les bras croisés, tournés vers elle, je lance d'une voix neutre a l'extrême

Non. Je me suis réveillé ce matin avec ce truc sur la tête et un affreux mal de crane. Je ne me souviens même plus de ce qu'il s'est passé la veille. Il s'est passé quoi ?

D'un doigt j'avais montré le bandage que j'avais sur la tête et entretemps je m'étais assis sur mon lit, ne lachant pas les yeux de Sasha. Je n'arrivais pas a lire en elle, on dirait qu'elle cachait volontairement ces émotions.

Et maintenant?

On attend...

Quoi?

Des réponses.

Des conneries tu veux dire.

Ou bien la vérité, tout dépend d'elle.

Je regarde furtivement a nouveau la chaise brisée au sol, le pied avait carrément été arraché. Sasha avavait réellement frapé comme une brute, a un tel point que le pied s'était littéralement envolé. Assez fort pour me faire une plaie ouverte sur la nuque.
La question était toujours la même.
Pourquoi?
Voulait-elle me tuer? J'en doute. Elle ne m'aurait pas fait ce bandage sinon.

Elle voulait ptet que tu meures sur le coup. De façon nette et propre. Sauf que ça a saigné et t'es pas mort.

J'en doute fort. Je ne vois toujours pas pourquoi elle m'a assomé. Qu'est ce que j'ai bien pu faire hier soir pour qu'elle me fasse cela?

Ptet que c'est une psychopathe, une veuve noire. Une nana qui tue ses amants.

Veuve noire...je me rappelle l'avoir appelée ainsi hier. Pourtant je suis vivant, ce qui errone cette possibilité

Au fait tu lui en veux?

Je ne sais pas. Normalement je devrais lui en vouloir mais...je n'arrive pas, je me contente de garder de la distance sans lui en vouloir vraiment. Comme si quelque chose de fort, de très fort, m'en empêchait.

On dirait que le fait d'avoir coucher avec elle a creer des liens.

Tu crois?

Dur comme fer...

L'ambiance était désormais glaciale, un climat de méfiance s'était installée entre nous, du moins je le voyais ainsi. Je n'osais pas lui parler, préférant qu'elle commence elle même son récit.
Toujours torse nu, je ne bougeais pas d'un poil, assis sur mon lit, les bras de chaque côté de mon corps sur le rebord du lit, mes yeux posés dans les siens, un courant d'air éventant doucement nos cheveux.Je me contentais de la regarder d'un air interrogatif...comme un amnésique attendant qu'on lui raconte ce qu'il s'est passé, prêt a tout gober.
La différence est que...je sais ce qu'il s'est passé, mais je ne le montre pas, pour voir si je peux réellement avoir confiance en elle.

Il ne se souvient pas. De rien.
Non, ce n'est pas possible. Il se souvient forcément de quelque chose. Un coup sur le crâne de faire pas oublier ce qui c'est passé.
Sauf que lui, il est amnésique.

Je veux quand même m'assurer qu'il n'a rien vu pendant son sommeil forcé; je veux savoir si mon coup a fonctionné en plus de m'être utile.
Je m'approche brusquement d'un pas et plonge mon regard dans le sien, le visage neutre et l'air froid.

« Je t'ai assommé cette nuit... »

Comme s'il ne s'en était pas rendu compte...

« Tu n'as rien vu pendant ton sommeil? Tu ne t'es souvenu de rien? »

Ma voix est pressente, presque obligeante. Je veux qu'il fasse un effort pour se souvenir de sa nuit, de ses rêves s'il en a eu. Quelque instant auparavant, il avait cauchemardé. C'était peut-être – sans doute – des vissions de son passé. Alors je veux continuer. Je l'agresserai tout les jours pour ça, s'il le faut.

A quoi ça te sert?
Ha... Encore cette putain de question.
Répond.
A ne pas m'ennuyer, et tant qu'à faire à l'aider à se souvenir.
Et s'il ne voulait pas se souvenir. Tu lui a demandé peut-être?
Non...

Mais je ne veux pas lui demander. Il dirait non, certainement. Tout criminel qui se retrouve dans la pire des prisons aimerai oublier tout ce qu'il a fait. Alors lui, il est aux anges. Alors moi, je ne veux pas qu'il vole trop longtemps. Je veux qu'il redescende avec nous, qu'il souffre de lui-même avec nous...
Un peu égoïste tout ça.
Ouai, et alors?

Je le regarde qui s'assoie lentement et m'impatiente. Je veux qu'il me réponde, qu'il m'éclaire; putain! Au lieu de ça, il reste silencieux.
Le regard qu'il pose sur moi me paraît étrange. Je devrais y voir de la colère ou bien de l'incertitude. Oui, je l'ai assommé et je lui demande s'il s'est souvenu. Au lieu de ça, je le vois calme. Comme s'il ne prévoyait pas de m'abattre immédiatement.

J'l'aurai déjà égorgé, moi.
Je sais.

Trop nerveuse pour m'assoir aussi, je commence à faire le tour de la cellule d'un pas rapide, à jeter des coups d'œil un peu partout.
Puis brusquement, je m'arrête et me tourne vers Squall qui ne me répond toujours pas.

« Alors! »

L'anxiété que j'éprouvais cette nuit revient. Mais maintenant, je ne peux plus rien pour l'apaiser. Le soigné? Déjà fait. Maintenant, savoir si je n'ai pas frappé pour rien.

Mais non, t'as pas frappé pour rien. Ça t'as permit de roupiller comme ça.
Oui... mais tu me connais, il faut que tout ai une utilité avec moi. Alors je veux savoir.

Mon regard se fait dur et mon visage s'assombrit. S'il me répond que non, ce n'est pas à lui que j'en voudrai, mais à moi; je ne supporte pas faire quelque chose pour rien.
Son regard calme me fait songer qu'il n'y a rien derrière. Pas de souvenir. Rien.

Je m'enrage déjà contre moi. Puis soupire. Il faudrait que j'apprenne à être contrariée sans pour autant tuer tout ce qui m'entoure.
Je m'approche doucement, un peu blasé et déçue, avant de m'assoir sur le lit que j'ai occupé cette nuit. Je suis soudain bien fatiguée. J'aimerai le secouer tout comme j'aimerai me prendre.

Surprenant...tout a fait surprenant. La jeune femme me regardait avec un air de défi et de "Tu veux te battre?" alors que c'était elle qui était en tord. Sasha a toujours eu du caractère, oui beaucoup...
Elle reste froide même dans les pires moments...c'est marrant, pendant un moment j'ai cru que c'était moi qui avait fait la connerie. Une certaine insolence dans ce regard, toujours en petite tenue, debout, face a moi, son regard dans le mien...
Un court silence s'était brusquement incrusté, ne laissant place a aucun bruit sauf...

« Je t'ai assommé cette nuit... »

J'arquais un sourcil, surpris, je ne m'attendais pas a ce qu'elle me dise ça. Même pas du tout, les personnes normales auraient inventés une excuse pour attenuer leur faute ou bien aurait tout simplement mentit.Elle s'était le contraire, son ton parlait plus que ses mots.
J'en avais compris ceci: "C'est moi qui t'ai assommé et alors ?"
Et alors?
Le tout maintenant c'est de savoir pourquoi. Que vas-tu me répondre Sasha, que vas-tu ajouter?Je brule d'impatience de connaître ta raison! Avoue ! Avoue-moi tout!

« Tu n'as rien vu pendant ton sommeil? Tu ne t'es souvenu de rien? »

Ainsi c'était ça sa raison...Elle voulait que je me souvienne, elle pensait qu'en me frappant sauvagement a la tête je me souviendrais de tout ainsi?!

Tu permets que je m'incruste?

Quoi ?

Promis je la touche pas!Parole de scout.

Ma main se posa devant mon visage, mes doigts sur mes paupières, un sourire se dessinant sur mon visage.Un sourire a mi chemin entre la satisfaction et la folie, je prenais un ton plus ou moins insolent.Bien différent de celui que je prenais habituellement

Ainsi donc, tu penses que c'est en m'assomant que je retrouverais la mémoire? Vois-tu, j'ai lu un bouquin sur l'amnésie...
Il y est dit que un choc pourrait rendre la mémoire au sujet...Mais si tu as lu ce livre, je crois que tu t'es trompé de "Choc".Haha!

Ma main se reposa sur mon visage, mon sourire disparut aussi vite qu'il était venu, mon ton redevint normal...C'est a dire neutre. Je la regardais a nouveau normalement... Au moins je pouvais plus ou moins lui faire confiance désormais... Enfin pas trop non plus, l'hypothèse de l'énorme mensonge n'est pas a exclure.
Garde tes distances...garde les.
Rapidement, sans ajouter un mot, je me lève, sans la regarder et me dirige vers ma veste, sortant l'habituel paquet de clope, je fis exprès de ne pas lui en proposer, afin qu'elle comprenne mon avis sur elle. Je craquais une allumette et enflamma la cigarette que je commençais a fumer rapidement.
Je sais ce qu'on va me dire, je ne doid pas fumer avec une blessure a la tête, c'est très mauvais...
Je répondrais tout simplement, qu'une blessure mentale en plus ou en moins...ça ne changera pas grand chose, l'important est que je suis a mi chemin entre la conscience et la folie pour l'instant.
Cette folie je l'ai acceptée, j'ai accepté mon double, je ne l'ai plus rejeté...il peut m'être utile.
La clope a la bouche, je la regardais et pris un ton beaucoup plus naturel, assuré...mais peu confiant.

C'est bien gentil de vouloir m'aider. Mais je pense pas que c'est ainsi que je retrouverais la mémoire. Tu me fais plus mal qu'autres choses.

Je m'asseyais sur la chaise brisée, appuyant le dossier contre une barre du lit pour me tenir en équilibre. Je la regardais a nouveau, calmement...sereinement.

Et pour ce qui est du rêve d'hier soir. Tu es sûre que ça te concerne?

Evidemment que ça la concernait, je l'ai vue entrain de se faire égorger par moi-même. C'est moi qui l'ai tuée... Mais ça elle peut pas le savoir, si j'ai posé cette question, c'est pour savoir si elle veut se méler de mes affaires ou bien tout simplement si elle s'inquiète pour moi...

Je tirais sur ma clope, gardant le paquet a portée de main, je ne lui en proposais toujours pas, je pris ma cigarette entre deux doigts et posa un visage sévère vers le sien. Je ne tiens pas vraiment a raconter ce que j'ai vu...mais si madame insiste, elle va en avoir...

De la souffrance?

De la peur...elle va avoir peur de moi...

Là... on peut dire que ça va mal tourner.
Ha ?
Bah ouai, attend un peu comme ça et tu vas voir que j'ai raison.

Soit, entre nous soit dis, j'ai moi-même raison... je ne devrais pas débattre avec moi-même, c'est quand même malsain.
Mais il y a une chose tout autrement malsaine face à moi. Dangereuse même. Un abcet que je me dois de percer, pour en faire couler le pue, si je ne veux pas qu'il explose sans aucun contrôle de ma part, et ...
Et?
Et, on verras plus tard.

Il est instable. Fâché, pas fâché. Sans doute déconcerté.
Hé, tu me fais rire toi. Tu réagirais comment si tu apprenais que l'homme avec lequel t'as baisé toute la nuit t'as assommé. Pour dormir tranquillement ou bien pour te soigner.
Bah, on peut dire que c'était vraiment con comme chose à faire. Mais après tout, c'est fait. Et je ne peux pas retourner en arrière.
Ha ça non... tu ne peux pas.
On ne peut pas. Il y a un piège, devant, derrière, sur les côtés. Un pas, et tout explose. Un mot de travers, et tout s'écroule.
Une tour montée d'un équilibre précaire qui n'attend que le vent pour s'effondrer lourdement. Un monstre qui n'attend que sa proie pour lui sauter dessus. Une raison, juste une.

Or, il en a une. Une bonne. Alors pourquoi ne saute-t-il pas?

Je suis à mon tour assez perplexe. Je m'attendais à plus de réplique qu'une simple phrase cinglante. Encore faut-il la prendre ainsi.
Je ne fais même pas la différence entre son ton de conversation. Un faible changement de comportement, puis rien, puis tout. Non, je ne vois rien. Ne remarque rien. Le fruit même, pourtant, de mon attaque. Mais mes yeux ne voient pas.
Je hausse les épaules, neutre, froide. Et lance d'une voix faible mais très bien audible que « Qui ne tente rien... n'a rien... » en sachant pertinemment que c'est le genre de réponse qui énerve plus qu'autre chose.
Bien plus encore quand on a un trou dans le crâne, je suppose.

Bien gentil. Je suis bien gentille. Je suis surtout bien égoïste. Es-tu sûre que c'était pour l'aider que tu as fait ça? Es-tu sûre que tu ne voulais pas autre chose de lui?
L'abimer encore... et tu réfléchis, avant d'agir?
Non. Non, je n'ai jamais réfléchis avant d'agir. Toujours à foncer tête baisée dans le tas. Toujours, sans regarder sur les côtés, ni en haut, ni en bas. Alors me voilà, face à lui, son sang sur mes doigts, sa douleur sur ma conscience, et encore.
Non, aucun tourment. Qu'il ai mal, bien. Ça fait mal, hein? Et alors. Son sang; c'est autre chose. A quoi cela te servait-il, Sasha?
A rien.
Je m'en ronge les sangs. Quel faute de goût. Agir pour rien. Pour rien. Pour rien.

Non, vraiment. Aucun but, rien. Une invention, une illusion. Mais je ne vais pas être franche avec lui. Pourquoi changerai-je pour ses beaux yeux? - ou pour son très beau corps...

« Hum... »

Je recule d'un pas. Espérons que le piège ne se referme pas autour de ma cheville. Espérons que je puisse encore avancer, encore un peu. Vivre encore quelque seconde, discuter encore...
Puis m'assoie.
Je hoche la tête, mon regard perdu dans mes pensées.

« Je n'ai jamais dis que je pensais faire partie de ton rêve. »

Une bourrasque de vent s'engouffre dans la petite fenêtre et fait trembler les quelques mèches de cheveux sombres qui encadrent mon visage.

« A vrai dire, j'espère n'y être jamais apparu... »

Mes yeux remontent vers son regard, le scrute, cherche.

« Parce que ce que tu as rêvé... ou vu... n'était pas beau. »

Je le sais, car ces choses là se sentent. Car ton corps était trempé de sueur, car tu tremblais toi-même, car...

« Car... tu avais peur. »

Et on a pas peur d'un cauchemar, on a peur de la réalité qu'évoque le dit cauchemar. Alors voilà où j'en suis, Squall. Voilà. La peur d'un homme, la peur d'un homme.

Un pâle sourire étire faiblement mes lèvres comme un geste doux face à l'inévitable. Maintenant, tu peux te fâcher. Je comprendrai.
Et puis, les portes ne devraient pas tarder à s'ouvrire.

Je tire sur ma clope, celle-ci étant presque écrasée entre mes doigts, je ne regarde pas Sasha, je fixe le mur devant moi d'un air interrogatif, comme si je lui demandais ce que je devais faire ensuite. Mes yeux plissés traduisait plus ou moins ma non-volonté de poursuivre cette conversation.
Hélas les grilles sont toujours fermées, je ne peux pas me barrer, m'enfuir, j'ai pas envie de raconter tout ça. Parce que...

Parce que quoi? Tu tiens a elle?

Surement...comme tu le disais, je m'en rend compte a présent, avoir coucher ensemble a crée un lien dont je ne peux me débarasser. Pourtant elle semble l'avoir coupé depuis un bon moment. Elle est habituée...pas moi...enfin je ne le suis plus.

Et puis tu crois vraiment que je te laisserais t'enfuir ainsi? T'a dit que t'allais raconter et donc tu raconteras!

Pfeuh...Ca je le sais bien, t'es la pour m'empêcher de faillir a mes "promesses". Mais bon, voila quoi, je suis un peu concon sur les bords, je me met a faire des promesses que je ne me sens pas l'âme de tenir. Elle veut savoir, elle va savoir, c'est sûr. Et elle va avoir peur de moi, ou bien elle va me prendre pour un dingue ou bien elle va me tuer.

Dans tout les cas je sens que je vais m'amuser. Et puis j'espère que tu ne m'en voudras pas si je la tue.

Hein?

Si elle tente de te tuer...je la tue.

Ah? Si tu veux...toute façon j'en ai un peu plus rien a faire la. Mais bon si jamais c'est le cas, ne la fais pas souffrir comme tu l'a fait a la bibliothèque. Je ne tiens pas a voir de nouvelles emmerdes par ta faute.

Paroles de Scout!

Bref...

Je pose un regard sans expression sur mon interlocutrice, me mettant plus a l'aise sur ma chaise, croisant les jambes, un bras sur le dossier, l'autre sur mon genoux droit, la cigarette entre l'index et le majeur. Un nouveau silence blanc et laiteux s'installe, je ne dis rien, je laisse mas clope se consummer tranquillement dans une fumée grise et brute.
Hélas...
Je me retrouve dans l'incapacité de lui raconter ce que j'ai vu en la regardant dans les yeux...chaque fois que je la regarde, je me voie entrain de l'égorger... Putain je deviens dingue, complètement dingue. Faut que je me calme, j'ai pas envie que mon rêve devienne réalité, et pour ça je dois rester zen, cool...

Si tu insistes... Et bien, désolé de te décevoir, mais oui j'ai rêvé de toi hier soir...

Regarde la...

Je la regarde...

Pas seulement de toi...mais aussi de plusieurs fille que j'ai rencontrée. Sauf une, une seule que je ne connaissais pas...
Et je me suis vu...oui moi...entrain de vous égorger une par une. Toi comprise.

Rajoutes-en...

Le pire. C'est qu'apparemment je prenais un malin plaisir à le faire...

Je détournais à nouveau le regard...je l'avais fait...j'avais tout dit, ou presque. Je n'avais pas raconté le plus choquant, la scène du viol, pas besoin de ça...Pas encore... Je prend un ton beaucoup plus calme, je jette ma clope qui s'était a présent entièrement consummée.

Mais bon ce n'est qu'un rêve...

Et j'espère que ça en restera un...

» Ames Youngblood
» Mieux vaut tard que jamais ... [Pv Bella]
» Jamais bien longtemps seul ... [pv Thorkel]
» Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]