Mieux vaut tard que jamais ... [Pv Bella]

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Encore entrain de gambader dans les couloirs comme à mon habitude. Il y a peu de personnes d'ailleurs, je devrais m'en réjouir nan? Ben non pas forcément, on est quand aujourd'hui ? J'en sais rien, je ne sais même pas quelle heure il est. Le temps avance et tout se ressemble. Je vois un gardien un peu plus loin, il me remarque d'ailleurs. Rien qu'a voir son grand sourire débile sur ces lèvres ... Bon ben, vu qu'il n'y a personne, je m'approche d'un pas hésitant vers lui. Uniforme, tonfa, clef, et autres matériaux sur sa personne.

'' Tu serais pas l'amie de Hope ?''

Merde alors comment il sait ça lui? Bah, je suis toujours fourrée avec Bella, c'est logique Yoruichi. D'un air interrogateur, je le dévisage, pourquoi me parlait-il d'elle ? Elle a eu un problème. Je commence doucement à m 'inquièter, ce qui ne manque pas à l'oeil du gardien.

''Pas de chance de fêter ça ici.''

Mon air interrogateur s' accentue encore plus. Mais merde de quoi il me cause là? '' fêter'' ... On fête quoi en général ? Une mort, une naissance, un ...

'' Euh ... Vous voulez dire que ? Mais de quoi parlez-vous ?''

Je bafouille un peu, je comprend plus rien là, c'est affreux. Et le con commence à rire. Mais il se fout de ma gueule celui-là! J'allais lui tourner le dos quand je le vois me tendre quelque chose. Toujours sur mes gardes, je regarde ce qu'il tient en main. Une liste avec des noms ... Nos noms. J'en descends assez rapidement au nom commençant par '' H ''. Espérant ne pas voir '' décédé le ... '' On est quand aujourd'hui ? Je tombe enfin sur le nom de '' Hope Bella, née le 22 avril ... ''. Je regarde le gardien toujours d'un air vraiment con à rien comprendre.

''On est quand aujourd'hui ?''

'' Le vingt-deux avril, Itanaki ''

Un gloussement de surprise et d'étonnement me coince la gorge. Bordel de merde, la conne ne m'a rien dit. Dix neuf ans aujourd'hui. Je soupire, tout en m' apprêtant à piquer un sprint jusqu'à la cellule 21. Dans mon élan, je me retourne rapidement vers l'homme en lui sifflant un << Merci! >>. Il me répond par un sourire ravie. Les gardiens ne sont pas tous de gros salaud. La journée commence bien, 'tain, elle doit être triste. Je l'imagine déjà entrain de penser que je l'oublie. C'est son jour merde! Quelle gaffe, j'aurai du lui demander quand elle était née, je serais pas à la masse comme maintenant.

Une fois arrivée dans sa cellule, je constate qu'elle est vide ?!

''Et merde!''

Je soupire tout en venant m'asseoir sur son lit, mon regard dirigé vers le sol .. Un papier ?!
« Rejoins-moi dans l’église cette après midi. » Qui pouvait bien ... ? ah. Petite cachottière Bella Hope. Instinctivement, je me lève tout en me dirigeant vers la fenêtre. Et la qu'est ce que je vois? Un petit point qui n'était autre que Bella courir dans la cours vers l'eglise.
Elle a rendez-vous avec Ethan, je suppose ... Dans une église tout de même. Je sais que je ne crois pas en Dieu ... mais bon.

Bon moi en attendant, et en essayant de ne pas imaginer ce que Bella va faire ... Autant trouver un moyen de me rattraper. Que pouvait faire un prisonnier en prison pour un autre prisonnier ?

Mes anniversaires, je n'ai plus jamais voulu les faire quand j'ai eu dix ans. Je me souviens encore de la scène. Une petite fille au cheveux noir, devant un gâteau. Sa mère a ces côtés. La gamine souffle les bougies tout en regardant sa mère, elle finit par lui dire: '' Maman, je ne veux plus qu'on face mon anniversaire ... J'aime pas''. Oui je n'aimais pas ça ... Mais pour Bella, je vais faire un effort.

Je retourne rapidement dans ma cellule. Tout en fouillant dans le peu d'affaire que j'avais. Je vais bien finir par trouver. Ce n'est pas les babioles qui me manquent. Je lui avais déjà offert un collier. Laissons tomber les bijoux ... Ce n'est que matériel. Tout en regardant, je tombe sur ça ... Valeur sentimentale ... J'y tenais encore plus fort qu'autres choses. Même si je l'avais oublié ...

Je retourne dans la cellule de Bella. Et je l'attends ...

Je venais de quitter Ethan et déjà mon cœur se serra…on peut dire que j’avais passé un moment disons…Wouaou quoi. Parfait, oui ça avait été parfait. Plongée dans mes pensées, je me dirige vers ma cellule. Nous étions en fin de soirée, je regarde ma montre : 19h30. En effet, j’avais bien monopolisé l’après midi d’Ethan…mon cher et tendre...Pur bonheur. Les mots me manquent, mais les sentiments sont là. J’étais totalement imprégnée de son odeur, de son touché. C’est dingue parfois…

Mes pas, encore une fois, me guident là où je le voulais, sans que j’y réfléchisse. Ethan avait été le seul à y penser…mais la journée n’était pas finit. Pour tout dire, j’attendais une pensée d’une seule et unique personne. Mais comme je le dis, elle a autre chose à penser qu’a moi. Je ne suis pas le centre du monde. En plus, je ne suis même pas sur de lui avoir dit ma date de naissance…Bah non, je ne lui ai pas dit. Bordel qu’elle cruche que je fais. Bah…

Je repense à ce fameux soir…Elle et Lui. Tout les deux dans les bras de la nuit, Elle se confiant à Lui à cœur ouvert. Moi adossée au mur, figé par la révélation, et surtout…de ne pas avoir été la première. Enfin, c’est compliqué. Avec tout ce que Yoruichi m’a dit, j’aurais crus qu’un jour ou l’autre, tout cela elle me l’aurait dit, ou que pour qu’elle ne me le dise pas à moi, elle ne le dira peut-être à personne d’autre…Mais Bordel Bella ! Tu n’es pas le centre du monde ! Tu n’a pas à tout savoir d’elle, elle fait ce qu’elle veut, se confie à qui elle veut…Accepte le, point barre.

Je sens mon ventre se tordre sous la pression. Je pris une grande inspiration, quand enfin j’arrive à ma cellule où là…deuxième surprise de la journée. Je vois un humain, allongé sur mon lit, assoupie. Je m’approche et constate que cet humain possède une longue chevelure brune, sa peau est tannée, révélant des origines occidentaux…c’était Yoruichi, dormant en position fœtus. Avec une infime douceur je me rapproche encore, me demandant pourquoi était-elle assoupie ici. Avait-elle eu vent de la date ? Je m’accroupie, croisant les bras sur le matelas, posant ma tête sur ceux-ci, face au visage de mon amie. Pour la première fois de ma vie, je la voyais enfin paisible, sa respiration douce et lente. Je me demande ce qu’elle fait ici…Puis je vois qu’elle tient dans sa main ramenée vers son menton, un morceau de papier blanc. Je le retire tout doucement pour reconnaitre l’écriture. C’était le mot d’Ethan…

Avait-elle attendue ici, tellement longtemps qu’elle s’en était endormie ? Depuis combien de temps exactement…bon sang ! Je la regarde avec un paisible sourire aux lèvres. Elle me réchauffe le cœur, le fait qu’elle m’attende ainsi…c’était beau, sublime.

Caressant doucement sa joue gauche, je murmure :

« Il est temps de se réveiller Mlle Itaniki »

Je continue de la regarder, attendant qu’elle ouvre les yeux. Je la reveille avec toute la douceur que je possède, continuant à caresser sa joue avec tendresse.

Enfin, elle se réveille. Je la regarde, un pâle sourire aux lèvres. Dès que je la regarde, l’image de Gleb – si c’est bien ce que j’avais compris le temps de la conversation- s’impose dans mon esprit et me lacère le cœur. Il faut apprendre à accepter que Yoruichi, n’a pas que moi dans sa vie…et tant mieux pour elle. Je suis réellement heureuse si elle a put se lier d’amitié avec lui au point de se confier avec facilité. Cela peut être que bon pour elle. De plus…même si ce n’était pas à moi qu’elle l’avait fait, parler un peu de ce qui lui était arrivé –je me mordis la lèvre en y repensant- a quelqu’un, lui a fait du bien, j’en suis sur…

« Depuis combien de temps es-tu là ? »

Oui depuis combien de temps as-tu eu la patience de m’attendre ainsi mon Autre…

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J'attend encore et encore. Il faut dire que la patience ne me manque pas, Bella devait sûrement passer un bon moment avec Ethan. Enfin j'en suis heureuse pour elle mais j'm'en fiche aussi. Ce qui comptait pour moi maintenant, c'était qu'elle revienne ici. Je m'assois sur sur lit, enfin j'y reste pas longtemps dans cette position. Je me laisse tomber sur le dos. Je n'avais toujours pas lâcher le mot, sans savoir pourquoi d'ailleurs. Mais était-ce important ? Nan j'crois pas.

Tout en fixant le plafond, je me met à penser à l'herbe verdâtre qui jonche le sol de mon ancienne maison. C'était une petite maison avec un seul étage, au pierre blanche. Devant celle-ci, une petite fille était assise sur le perron, attendant quelqu'un ou quelque chose. Pourtant, personne ne venait. Elle a dû rester là très longtemps. Son regard est lever vers le ciel, la couleur de celui-ci était très beau, un espèce de dégrader rose-orange-bleu. Le soleil reste maître des cieux, il fait bon et chaud. La gamine est tirée de ses pensées par un claquement de portière, directement son regard se pose sur la silhouette d'une femme ... Une très jolie femme, elle devait avoir la vingtaine, pas plus. Le sourire aux lèvres, la fillette se lève tout en courant pour se jeter dans les bras de ...

<< Maman!! >>

De sa mère. Elle semble si heureuse de la voir. La femme en question revenait sûrement du travail. Serrant sa fille dans ses bras, elle lui dépose un tendre baiser sur son front.

<< Bonne anniversaire, mon ange. >>

Les deux personnes entrent dans la maisonnette. L'intérieur est assez spacieux, un petit hall qui menait sur un vaste salon aux meubliers en bois ancien. De ce salon, débouche un couloir dans lequel deux portes se loge. La petite fille ouvre l'une de ces portes, qui donne dans sa chambre. C'était la chambre type de tout sauf d'une petite fille de dix ans. Un lit d'une place couvert par une couverture bleu foncé, une armoire placer contre le mur, un bureau avec lampes, feuilles, crayons, lampe et une bibliothèque avec des centaines de livres... Sur son lit, situé en face de la fenêtre, dort paisiblement un chat noir...

<< Gros fainéant, tu dors encore ?! >>

La fillette prend le chat dans ses bras tout en prenant place sur le matelas. Il n'a pas l'air très commode, on aurait pu croire qu'il allait griffer et mordre à tout instant. Pourtant avec elle, non, il se laisse faire ... Un vrai nounours.

<< Yoruichi, tu viens ? >>

Sans attendre une seconde de plus, la gosse se précipite dans le salon, le chat dans ses bras. Devant elle se dresse une table, avec un jolie gâteau ... La fillette lâche le chat doucement, tout en sautant au cou de sa mère...

Le soir venu, la gamine est à présent dans sa chambre, en pyjama, le chat à côté d'elle. Étendue sous ses draps, elle attends la venue de sa mère. Une fois celle-ci arrivée, elle s' assoit sur le rebord du lit, tout en embrassant sa fille.

<< Maman ... Je ne veux plus qu'on fasse mon anniversaire, j'aime pas ... >>.

D'un air amusé sa mère la regarde, tout en lui caressant la joue et en la prenant contre elle , elle lui murmure.

<< Depuis quand vous n'aimez pas votre anniversaire ... Mademoiselle Itanaki ? >>

« Il est temps de se réveiller Mlle Itaniki »

Hein? Je me suis endormie ... Je sens qu'on me caresse la joue. J'ouvre difficilement les yeux. J'ai cru un moment que c'était ma mère ... Pourtant non, c'est encore flou mais ce n'était pas les mêmes yeux, c'était ...

-Bella ? Murmurais-je.

J'ouvre difficilement mes yeux, aveuglée par la lumière de couloir. Bella était en face de moi. Rêve ou non ? ... Non, sa chaleur est bien trop réelle pour ça. Elle avait l'air si ... heureuse.

« Depuis combien de temps es-tu là ? »

Je ne lui répond rien, tout en me jetant à son cou, je lui murmure doucement à l'oreille.

-Joyeux anniversaire ...

Elle murmure mon prénom, sortant d’un sommeil lourd si j’en juge de la difficulté qu’elle a à ouvrir ses yeux. Je lui souris, heureuse qu’elle soit ici…Vraiment heureuse. Sa présence comblait ma journée qui maintenant, était en tout point, parfaite. Je relève la tête, lorsque sans répondre à ma question, elle se jette à mon cou :

-Joyeux anniversaire ...

J’en reste bouche bée…mon cœur s’emballe de joie, de surprise et d’amour. D’un geste tendre je l’enlace, la serrant contre moi. Des larmes de joies me viennent aux yeux, émue qu’elle y est pensée, ou même, qu’elle me le souhaite tout simplement, qu’elle soit là avec moi. J’enfouie mon visage au creux de son cou en murmurant :

« Merci Youruichi…merci beaucoup »

Je reste quelque temps dans ses bras, profitant de ses rares moments d’étreintes à laquelle j’avais le droit avec mon ami. Je remarque qu’elle possède une odeur particulière, comme nous tous d’ailleurs. La sienne est épicé, exotique. Elle m’envahit, me transportant vers les pays de l’orient. Je repense au collier que j’ai autour de mon cou. Celui qu’elle m’avait offert…il était si magnifique. J’y tenais comme à la prunelle de mes yeux. C’était comme si pour moi, ce pendentif détenait une part de Yoruichi…du coup, inutile de se demander pourquoi j’y tiens tant.

Je me recule un peu, caressant sa joue, un grand sourire aux lèvres. Si elle savait à quel point cela me rendait heureuse. Je ne savais pas que mon premier anniversaire ici, se passerait si bien. Je peux vraiment m’estimer heureuse, même si c’est le premier anniversaire que je passe sans Kathleen…

« Tu m’attends depuis longtemps ? »

Je me mors la lèvre, l’imaginant m’attendre patiemment. J’ai honte quelque part. Je m’en voulais de l’avoir fait attendre ainsi, mais je ne savais pas qu’elle m’attendrait. Je ne savais pas qu’elle savait quand était mon anniversaire. Le sien, le 30 avril. Oui je le connais par pur hasard. Lorsqu’avec Ethan j’avais feuilleté la liste des prisonniers, lors d’un de nos rendez vous. Depuis je l’ai en mémoire. J’ai eu de la chance…j’aurais pus le louper. Cette idée me mit en petite colère. Hors de question que je loupe son anniversaire.

« Je suis désolée de t’avoir fait attendre…mais j’étais avec Ethan »

En repensant à lui, je ne pus m’empêcher de me sentir allégée. En repensant à ce qu’on avait vécu…ce que l’on c’était dit. Tout restera gravée à ma mémoire, jusqu’à la fin de mes jours.
Je me lève et vint m’asseoir à côté d’elle, prenant sa main dans la mienne. Elle n’aime pas le contact, mais tant pis. Ne m’en prive pas…je t’en pris.

Je la regarde, un sourire aux lèvres, qui exprimait toute ma joie de la voir ici.

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« Tu m’attends depuis longtemps ? »

Euh.. Quelques heures sûrement, ou alors juste quelques minutes. J'en sais rien dans le fond, était-ce si important de le savoir? Je hausse les épaules.

-J'en sais rien.

« Je suis désolée de t’avoir fait attendre…mais j’étais avec Ethan »

Elle vient s'asseoir près de moi, du coup je me redresse. Ma main dans la sienne. Mademoiselle a du bien s'éclater, elle avait une drôle d'odeur, enfin ce n'était pas celle que je conaissais...

-Je sais, pas de soucis, t'en fais pas.

A vrai dire, j'étais encore un peu sonnée. Tirer doucement d'un rêve, et d'ailleurs, ça fait longtemps que je n'avais pas fait de rêves aussi ''calme'', habituellement ils sont beaucoup plus brusques. Je ne demande pas à Bella comment ça c'est passer avec Ethan, vu sa tête ... Tout c'est bien déroulé. Bella n'est plus la petite fille innocente qu'elle était encore hier. Pouvons-nous la qualifier de femme ? Je pense que oui. L'âge n'a rien avoir dans le fond. Mais pour elle, un an en plus semblait important. J'avoue que j'ai pas non plus hâte d'avoir quarante ans, mais bon.

-J'oubliais presque...

Ouais nan, pire, j'avais complètement oubliée. Je me redresse tout en me plantant devant Bella. Le sourire aux lèvres, je lui tend ce que j'avais tenu contre moi ...

-Cadeau !

J'attend pas vraiment des sauts de joie ou quoi que ce soit. Un simple sourire fera l'affaire.

-Bon c'est peut-être pas très original mais bon, tu feras avec ...

Ouais parce que t'as pas le choix Bella. Tu te tais et t'accepte. Dans ma main, je sers encore la petite peluche. Un chat noir. Je l'ai depuis très longtemps... Mes cinq ans je pense. Si pas plus loin. Ca me faisait penser au félin que j'avais étant enfant. Enfin bon.

Je regarde toujours ma -vieille- amie avec un sourire enjoué. Bon j'lui fais quoi maintenant ? Une démonstration de danse orientale ? Naaaaan!

-Encore Joyeux anniversaire ...

-Je sais, pas de soucis, t'en fais pas.

Si justement, je m’en fais. Pourquoi au faite ? Parce que je n’aime pas la faire attendre, et depuis l’histoire avec Etoile, je redoute une réaction un peu similaire…a vrai dire, ma réaction lorsque je l’avais vu avec Gleb, et l’entendre se confier à lui avec tant de facilité, ne m’a pas mise dans un état plus honorable. Une drôle de douleur me ronge l’estomac, une douleur que je n’aime pas et que je n’accepte pas de ressentir.

-J'oubliais presque...

Je la regarde étonnée. Qu’est-ce qu’elle oubliait ? Elle avait pensée au plus important pour moi. Elle se redresse, se plantant devant moi. Je lève mon regard vers Yoruichi, complètement surprise…

-Cadeau ! Bon c'est peut-être pas très original mais bon, tu feras avec ...

Décidément, elle ne finira jamais de m’étonner. Elle me tend….ce qui me semble être une peluche ? Je la prends entre mes mains, avec une infime délicatesse. Bouchée bée, je la scrute. C’était un joli petit chat noir. Un énorme sourire apparut sur mon visage. Ce geste me réchauffa instantanément le cœur. Il était tout doux et tout mignon. Je sers la peluche contre ma poitrine comme un geste de possession. Encore un autre cadeau de Yoruichi, qui ne sera pas près de me quitter…

-Encore Joyeux anniversaire ...

Cette journée ne pouvait pas être plus parfaite que maintenant. Non. J’en viens à me demander si ce n’est pas l’uns des meilleurs que j’ai vécu. Oui, même dans une prison, nous pouvions vivre des moments de bonheur intense, comme maintenant. Toujours un énorme sourire aux lèvres, le cœur battant de joie, explosant de bonheur, je pris Yoruichi dans mes bras en lui murmurant :

« Merci Yo’, tu as rendus cette journée encore plus parfaite qu’elle ne l’était. J'en prendrais grand soin fais moi confiance»

Je lui glisse un doux baiser sur sa joue, avant de m’écarter d’elle. Lui tenant une nouvelle fois la main, je la fis asseoir à mes côtés, la peluche toujours serrer contre moi. D’hors et déjà je l’aimais. Il devenait sacré à mes yeux. De me dire qu’il appartenait à mon amie rend son importance encore plus forte.

« Il est mignon, je trouve qu’il te représente assez bien. Tu es un vrai félin quand tu le veux. »

Elle-même ne pouvait pas le contredire. Yoruichi est quelqu’un d’impressionnante et d’intéressante, que je ne me lasse jamais d’apprendre à connaître. Elle dissimule tellement de chose en elle…Tant de porte reste à ouvrir, à découvrir. Peut-être que je m’y brulerais les ailes, mais tant pis. La vie n’est pas sans risques. Et puis…je sais, que contrairement à certain –Gleb…Arf viens pas me hanter bordel- j’aurais plus de mal à découvrir ce que décèle Yoruichi au plus profond d’elle. J’ai appris qu’il ne suffisait pas d’une grande amitié et d’un lien particulier pour tout savoir de la personne.

«Raconte-moi l’histoire de cette peluche Yo’. »

Oui raconte moi son histoire…et un bout de la tienne.

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J’ai l’air d’un félin ? A force de n’être rester qu’avec un chat une bonne partie de mon enfance, ça peut s’expliquer nan ? M’ouais. Bella ne veut pas m’imaginer avec des oreilles, des moustaches et une queue pendant qu’elle y est ?! Oh comme elle est mignonne la petite Chayotte.

L’histoire de cette peluche dit-elle ? Bon si je réfléchis, je vais passer certains moments, donc autant lui raconter maintenant.

-Euh. Ma mère me la donner vers sept ans, après la mort de mon premier chat. Elle a trouvée un chat qui lui ressemblait en peluche. Elle pensait sûrement que cela allait me soulager.. Elle a eu raison à moitié. Enfin après, j’ai eu un autre chat … Bref. Il a toujours été sur mon lit sans bouger, je le prenais toujours contre moi la nuit -quand je n’avais pas mon vrai matou dans les bras-. Voilà son histoire. Maintenant, c’est avec toi qu’il fera la suite …

Je n’avais pas trop envie de lui exposer ma vie. Parle moi de toi Bella, et non le contraire, c’est ton jour après tout.
Tout compte fait lui exposer une petite partie, n’allait pas me tuer. L’un des moments les plus marquants à sûrement été la perte de mon ‘amie’ à quatre pattes… Cléopâtre. Un nom égyptien, comme par hasard. Je retire toute étreinte que pouvait me faire Bella pour me laissé tomber sur le dos, les jambes replié, les bras derrière ma nuque, tout en fixant le plafond.

-Quand mon chat est mort … C’était ma seule amie. Je ne la considérais pas comme un chat. J’te raconte même pas quand on me l’a enlevé à quel point j’ai été anéantie. Possible que ce soit le même sentiment qui t’as fait mal quand tu as appris le décès de ton amie … Enfin… Le paradis des chats hein !

Bella et moi sommes des filles d’Avril … Difficile, qui n’aime pas se découvrir, ni son cœur, ni son corps … Pour ma part, c’est parfaitement exact. Bella a du retirer son manteau d’hiver pour pouvoir se donner à son amant. Que c’est mignon … je hais l’amour. Au diable les bon sentiments.

-Tu veux faire quoi pour fêter tes dix neuf ans ?

On peut toujours aller foutre la pagaille dans la sale des machines. Vu que Bella n’a pas trop la main, faire jaillir la mou-mousse des appareils ne devrait pas être si compliquer. Bon aller nan, c’est trop gamin –même si j’ai jamais fait ça de ma vie-. Rester ici et parler ? Ouais j’vois pas d’autres trucs à faire d’façon.

-Euh. Ma mère me la donner vers sept ans, après la mort de mon premier chat. Elle a trouvée un chat qui lui ressemblait en peluche. Elle pensait sûrement que cela allait me soulager.. Elle a eu raison à moitié. Enfin après, j’ai eu un autre chat … Bref. Il a toujours été sur mon lit sans bouger, je le prenais toujours contre moi la nuit -quand je n’avais pas mon vrai matou dans les bras-. Voilà son histoire. Maintenant, c’est avec toi qu’il fera la suite …

Je l’imagine à la perfection, tenant cette peluche dans ses petits bras d’enfant. Le tableau, l’image, était vraiment attendrissante. Je donnerais pas mal de chose, pour la voir réellement heureuse. Même si elle me dit qu’elle l’est, ici, en ce moment, ce n’est pas de ce bonheur que je parle. Non, je veux voir, pour une fois, un visage illuminé, un vrai sourire, des yeux pétillants de joie, sentir son cœur palpité d’un bonheur magnifique, la voir s’agiter envahit par une joie quelconque…je veux la voir heureuse. Et ça…je suis incapable de lui donner. Je n’en ai pas le pouvoir, car sinon, c’est pas l’envie qui m’en manque. Seulement…je repense à Gleb…Elle avait l’air d’être si bien avec lui. Je baisse un peu la tête, plongeant dans l’abyme de mes pensées.

Yoruichi se dégage de toute étreinte de ma part, s’allongeant, repliant les jambes, les bras sous la tête.

-Quand mon chat est mort … C’était ma seule amie. Je ne la considérais pas comme un chat. J’te raconte même pas quand on me l’a enlevé à quel point j’ai été anéantie. Possible que ce soit le même sentiment qui t’as fait mal quand tu as appris le décès de ton amie … Enfin… Le paradis des chats hein !

Phénomène étonnant sur cette terre…Le lien qui unit un animal à son maitre. C’est incroyable, c’est quelque chose qui m’a toujours dépassée. Parfois, nous tenons plus à notre animal, qu’a un être humain. Au moins, l’animal que se soit un chien ou un chat, ne nous trahis pas, ressens le moindre des moments de tristesse, aide, soutient….Je n’ai jamais eu d’animal de compagnie, mais quand je voyais Kathleen en larme pour la mort de son chien, cela me faisait mal au cœur. J’imaginais ce que c’était, essayais du moins. Je ne pourrais jamais savoir ce que c’est, tant que sa ne m’arrivera pas hein ? Mais en entendant parler Yoruichi de sa douleur, lorsqu’elle à perdue ce chat, ne me donne pas envie de savoir ce que ça fait. Mais apparemment, c’était quelque chose de puissant, puisqu’elle le compare au décès de Kathleen…vu sous cet angle, j’imagine très bien sa douleur du coup.

-Tu veux faire quoi pour fêter tes dix neuf ans ?

Ah…très bonne question. Qu’est-ce que je veux faire ? Un tas de chose, et en même temps rien. Vous savez, parfois vous avez cette envie de faire tout mais aussi rien. Comme quand vous avez faim, mais que vous ne voulez rien. C’est exactement pareil. Mon regard figé sur le sol, je serre un peu plus le chat contre moi, comme voulant combler un vide. Ce que je veux ?.....

« J’aimerais partir d’ici avec toi, que l’on parte à la découverte de tes origines, de tes Terres. J’aimerais t’acheter ou même adopter un petit chat noir pour te l’offrir. J’aimerais que toi et moi, restions toujours les mêmes l’unes envers l’autre, j’aimerais t’emmener voir mon lieu favoris, celui où je me postais quand ça n’allais pas bien, celui ou je pouvais admirer le coucher du soleil assise sur la branche d’un arbre, dans un lieu parsemé d’herbe haute et de ronces, que tout le monde croient inaccessible. J’aimerais… comprendre pourquoi la vie t’a emmené ici au lieu de ses ordures, j’aimerais comprendre pourquoi je me sens vide quand tu n’es pas là, j’aimerais savoir si Ethan ne c’est pas trompé en me choisissant moi comme petite amie, j’aimerais retrouvée la saveur de l’herbe fraiche du matin sous mes pieds… »

Je me tais…je ne sais pas ce qu’il se passe. Je suis en chute libre. Je passe de l’état de bonheur à l’état de…je ne sais même pas quel état c’est. Je me sens si…bizarre. Comme si, un vide, c’était créée. Je ne pleure pas non. Je suis calme, étrangement calme. Aucun signe d’énervement, de tristesse, de désespoir. Juste du calme et mes paroles qui résonnent contre les murs de Sadismus. Un silence, je n’entends que nos deux respirations respectives.

Ma voix, de nouveau s’élève, tel un esprit qui murmure :

« J’aimerais te rendre heureuse, te refaire connaître ces instants de bonheur que tu as connus lorsque tu étais jeune, avant que tout ne tourne à l’enfer. J’aimerais… te soulager par ma présence, que tu te sentes bien, à l’aise, en sécurité. Voilà une chose, que je crois, ne jamais avoir le pouvoir de te donner. »

Contrairement à Gleb…et à Lui aussi. Ce gardien. Elle avait eu l’air si heureuse avec eux. La peluche est serrée contre mon cœur. Du bout des doigts je caresse le pendentif. Deux objets important aux yeux de Yoruichi, deux objets qui maintenant, étaient en ma possession. Deux objets à laquelle je tiendrais comme à ma vie. Je pense que je n’ai rien à lui offrir pour son anniversaire, qui arrivera d’ici peu…enfin si. J’ai un tas de chose à lui offrir, comme mon amitié éternelle…mais aussi un objet. Que je ne détenais pas ici. Pour le recevoir, je devais passer un appel téléphonique à Eux. Je ferme les yeux…je le ferais dès demain…

Je reprends « conscience », remarquant que je m’étais évadée loin d’ici, avec l’esprit de Yoruichi. Je lève la tête, me tournant vers elle, un sourire aux lèvres :
« Mise à part ça…je veux juste être avec toi. Le reste m’importe peu. »

Je me laisse tombée sur mon lit, près de Mon Amie…

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« J’aimerais te rendre heureuse, te refaire connaître ces instants de bonheur que tu as connus lorsque tu étais jeune, avant que tout ne tourne à l’enfer. J’aimerais… te soulager par ma présence, que tu te sentes bien, à l’aise, en sécurité. Voilà une chose, que je crois, ne jamais avoir le pouvoir de te donner. »

Moi et mes pensées sadiques, je saute quelques mots dans les dires de Bella pour juste retenir : Te rendre heureuse … Ces instants de bonheur … Que tu te sentes bien … Jamais avoir le pouvoir de te le donner. ?! Hein ? Tu veux m’faire l’amour Bella ? La j’veux bien croire que jamais tu n’y arriveras. Je ris intérieurement de mes conneries, laissant apparaître un sourire discret sur mon visage.

« Mise à part ça…je veux juste être avec toi. Le reste m’importe peu. »

Tout fermant mes yeux, je repense un peu à tout ce qu’elle venait de me dire. Elle aimerait être en dehors de ces lieux … Mais en attendant, être ici avec moi lui était suffisant.

-Si c’est ce que tu veux …

Ouais restons là, entre quatre murs, sur un lit tiède qui ne demande qu’à avoir un petit corps pour le réchauffer. Pour un dix neuvième anniversaire, le lieu n’était pas très convenu. M’enfin, cela n’avait pas l’air de gêner Bella, bien que sortir dehors aurait été tout aussi bien. Profiter de la légère braise, regarder le soleil s’engouffrer en silence dans le creux du ciel, pour laisser place à la nuit. Je deviens trop romantique moi ?! Arf !

-C’était bien avec Ethan ?

Oups, un petit sourire qui signifiait tout venait de se dessiner sans mon consentement sur mes lèvres. Euhm. Bah quoi, j’allais pas lui demander ‘’ Alors, il b**** bien ?’’. Trop vulgaire, trop ne fait pas parti de mon vocabulaire… J’adore les rimes que j’fais sans faire attention. Tiens, Yoruichi Itanaki, emprisonnée à vie dans un lieu qui n’est point le paradis. M’ouais, tu peux faire mieux ma grande.

Mais revenons à ma chère et tendre Bella. Comblée. Elle me raconte … Après un bref instant, j’ouvre mes yeux en lui demandant d’un air assez pressé et inquiète.

-Vous avez pensé à vous protéger ?

Ouais avoir un gosse ici serait vraiment con …

-Si c’est ce que tu veux …

Un choc inexplicable se produisit en moi. Je me fige, telle une statue. Pourquoi ais-je soudain cette impression …d’inexistence ? Comme si, tout mes mots, mes dires, mes « aveux » ne lui avait rien fait. Comme s’ils n’étaient que du vent. Je ravale mes larmes, me contractant. Et si ça avait été Gleb qui lui avait dit tout ça hein ?...Elle en aurait tenue compte. Il suffisait d’avoir assisté à leur soirée il y a quelque jour. Je passais par hasard dans ce foutu couloir et là BAM dans ta gueule. Je me souviens m’être adossée au mur, comme aimanté par leur voix, leurs aveux l’uns envers l’autre. J’ai glissé le long du mur, restant dans un silence de mort, comme si je n’étais qu’un fantôme. Et j’ai attendu, longtemps, jusqu’à ce que le moment fût trop pénible pour moi. A ce moment là, je me suis vite relever avec discrétion pour m’enfouir dans mon lit, sans dormir de toute la nuit. Parfois je pleurais, parfois j’étais en colère contre moi-même, m’en voulant de ne pas être comme Gleb ou tout du moins avoir ce quelque chose qui mettait si à l’aise Yoruichi…

Je pousse un soupir et me leva, m’approchant de la fenêtre regardant au loin l’horizon. Mon cœur me fait mal. Il y en a qui dirons que ce ne se sont que des conneries, mais alors pourquoi est-ce si important à mes yeux. Pourtant j’aurais due m’y attendre. Même si j’étais en quelque sorte, la moitié de Yoruichi, celle qu’elle n’était pas…ça n’empêcherais en rien qu’un jour, je ne serais plus la seule. Seulement, ce n’était pas le fait qu’elle est un ami qui me gênait, oh non loin de là. Bien au contraire, j’étais réellement heureuse pour elle. Non, ce qui me faisait si mal, c’est que je n’avais pas sue mettre assez Yoruichi en confiance ou a l’aise pour qu’elle me puisse me parler de son passé, et surtout du mal qu’elle ressentait. Je sens mon visage se crispé, mais je ne dis pas un seul mot.

-C’était bien avec Ethan ?

…Ca fallait que je m’y attende. Je ne pus empêcher mon visage de rosir un peu, ainsi que d’afficher un faible sourire. Quand j’y repense, j’en ai des frissons partout. On peut dire qu’il avait largement sut me combler et il y avait mit tout son amour, comme moi je l’avais fais…Bon j’avoue que le lieu choisit n’était pas le meilleur mais bon…personne n’est sensé savoir hein ? J’effleure d’une main distraite, la fenêtre. J’ai envie de m’échapper de moi-même, de mon corps. Je me déteste tant parfois…

Je finis par dire d’une petite voix :

« Oui c’était bien, un très bon moment pour tout te dire. »

Et c’est peu de le dire. Un excellent moment même, aucun mot ne pouvait expliquer ça. Et je sais aussi que Yoruichi n’est pas dupe et qu’elle à très bien compris ce qu’il c’était passée. Cela ne me gêne pas… je n’ais rien à lui cacher.

-Vous avez pensé à vous protéger ?

J’allais répondre un « oui bien sur » quand l’horreur me frappa de plein fouet…bordel de merde. Oui bien sur que je m’étais protégée…hein je l’ai fais ? Oui…non. Merde je m’en souviens plus. Réfléchis Bella, réfléchis. Je repasse la scène une dizaine de fois dans la tête, mais impossible je bloque au moment où il aurait due se protéger. Je n’en ai aucune idée pour tout dire. Je me glace d’effroi avant de répondre d’une voix la plus naturel possible :

« Oui bien sûr qu’on c’est protégée. »

Je lui offre en prime un sourire. Mon cœur bat à m’en rompre les côtes. Et si jamais, on avait vraiment omit de se protéger ? Je sens la peur grimpée mais reste maitre de moi-même. Je ne laisserais plus rien paraître de moi. Que se soit pour Gleb…ou pour ce léger – gros – détails de protection. Plusieurs scénarios se présentèrent dans ma tête. Un enfant, une maladie…Je sens que mon souffle se raccourcit mais je me calme, essayant de me persuader que rien de tout ça n’arriveras parce que c’est SUR on c’est PROTEGER !! Oui c’est protéger bordel de merde comment aurais-je pus faire autrement !!Je pris une grande inspiration. Vite changeons de sujet ! Aller trouve…et la Bam :

« Il s’appel Gleb c’est ça ? »

…Conasse de conscience !!! Pourquoi faut-il toujours que les mots dépassent la pensée hein !? Je me mords violement la lèvre inferieure. Bien jouée Bella…il te reste plus qu’a trouver une solution pour faire comme si de rien n’était …et à cacher cette entaille que tu porte sur ton cœur.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

M’ouais pas très convaincant son ‘’Oui j’me suis protégée’’. M’enfin, si elle a un gosse … Mieux vaut ne pas y penser. Elle est près de la fenêtre, mais a quoi pense –t-elle ? Elle est déjà triste d’avoir quitter son amant. Bah, elle le reverra bien assez tôt. Puis là, elle a encore son odeur pour lui tenir compagnie. D’mon côté, je rêvasse un peu, pensant à l’homme Inaccessible. Ce gros con que je déteste … Ah, nan même pas vrai … Bon chut !!!

-Il s’appel Gleb c’est ça ?

Hein ? Nan c’est Monsieur … Hein quoi ?? J’ouvre les yeux, regardant Bella –à l’envers-. Pourquoi me parlait-elle de Gleb ? … Ah. Merde, les paroles dans la nuit volent très loin, surtout en prison. Bah, pas besoin de s’emporter, Bella n’a pas pu TOUT entendre. Du moins, pas les murmures que je lui glissais à l’oreille. Je souris en la regardant.

-En effet. C’est bien Gleb.

Gleb … Compagnon d’une nuit, ami d’une vie. Jolie tableau. Je me sentais bien près de lui, j’avoue. Mais cela n’a rien avoir avec Lui … Enfin, j’me comprends.

-Je ne dirais rien sur le fait que tu es entendu ça ou ça. Sache juste que tu m’es précieuse. Même si j’ai été plus proche de lui que toi … Tu restes Bella. Ma Baleine bleu …

Je fais quoi là ? J’essaye de rassurer qui ? Elle ou moi ?! Sur le moment, je voyais bien Bella avoir mal au ventre ou pire … Pleurer. Aie Aie Aie. Besoin d’en dire plus. Mais je ne sais pas quoi ! Putain de merde, je regarde Bella plus intensivement. Avait-elle envie de pleurer ? Ah Nan hein !

-Bella … Tu as entendu beaucoup de choses. Je n’ai plus besoin de te raconter mon passé. Tu sais tout. Enfin presque. J’en sais rien au faite, ca n’a plus d’importance … Mais s’il te plait, n’envie pas Gleb ou quelqu’un d’autre. Je n’ai pas honte de te dire que je tiens à toi.

Euhm, je fauche la limite de l’incompréhensibilité la. J’pense pas pouvoir faire pire. Oh et puis merde. Je me redresse, m’approchant en silence de Bella. Je la saisie doucement par la taille, collant mon front entre ses omoplates.

-Tu es unique …, murmurais-je.

-En effet. C’est bien Gleb.

Elle sourit. Elle m’a bien vite comprise…un peu trop rapidement à mon gout. Elle me regarde à l’envers, je détourne la tête pour reporter mon regard vers le ciel bleu-gris, teinté au loin d’un orangé par le soleil couchant. Mon cœur se serre, mes entrailles se tordent. Je me hais quand je suis comme ça, je me ferais du mal. J’ai envie de taper dans quelque chose…moi qui suis de nature si douce. Mais quand les choses me dépassent…je n’aime pas. Et réagir ainsi relève pour moi de la gaminerie. Yoruichi fait ce qu’elle veut après tout, elle n’a pas besoin de moi ou d’un quelconque avis.

-Je ne dirais rien sur le fait que tu es entendu ça ou ça. Sache juste que tu m’es précieuse. Même si j’ai été plus proche de lui que toi … Tu restes Bella. Ma Baleine bleu …

J’ai bien de la chance qu’elle ne se mette pas en colère. Quelqu’un d’autre aurai pus le prendre très mal…quoi que c’est pas dans se sens là qu’il fallait le prendre. Je te suis précieuse me dis-tu ? Je le sais tout ça, oui je le sais. Mais…la peur d’être effacée balaye tout et je hais ça. Indescriptible. Du grand n’importe quoi. J’ai juste peur…je ne veux pas retomber de haut comme avec Kathleen. Je n’ai pas envie de pleurer, je me sens juste mal. Un mal aise bizarre, encombrant, gênant. Je me sens si honteuse. Ma main se crispe sur le mur. J’ai envie de me baffer.
-Bella … Tu as entendu beaucoup de choses. Je n’ai plus besoin de te raconter mon passé. Tu sais tout. Enfin presque. J’en sais rien au faite, ca n’a plus d’importance … Mais s’il te plait, n’envie pas Gleb ou quelqu’un d’autre. Je n’ai pas honte de te dire que je tiens à toi.
Oui, j’en ai entendu énormément de chose. Plus qu’il ne le fallait malheureusement. Son passé…oui maintenant je le connais, bien qu’elle n’ait pas voulu me le dire à moi, de sa propre initiative. Et si, je l’envie Gleb. Il a l’air d’être si doux et si gentil. Je suis contente sincèrement qu’elle l’est trouvée. Un peu de douceur ne lui fera pas de mal, non loin de là.

« Je sais Yoruichi…mais quoi que tu puisses pensée je suis contente que tu es trouvée quelqu’un comme Gleb. Un peu de douceur masculine ne te feras pas de mal…et c’est juste que j’aurais aimé l’entendre de ta propre initiative…pas en interceptant par hasard dans un couloir. Enfin, c’est pas grave. On va pas en faire tout un fromage. »

Oui c’est pas grave. Ne t’en veux pas pour des broutilles surtout que je me fais mal toute seule. Personne n’est à blâmer. Je n’avais qu’à pas trainer dans les couloirs à des heures tardives. Je ne me retourne pas, je ne veux pas qu’elle voit mon visage crispé et tendue. Je suis si ridicule. Je la sens soudain me saisir par la taille, je ne l’avais pas entendu venir trop absorbé par mes pensées. Sa tête se colla entre mes deux omoplates. Je ferme les yeux, l’ébauche d’un sourire aux lèvres. J’aime son contact, sa peau est chaude. Un peu de chaleur ici réconforte toujours.

-Tu es unique …murmura-t-elle.

Mon cœur fit un bon dans ma poitrine. La phrase se répercuta pas mal de secondes dans ma tête. Elle me chauffe le cœur comme un feu réchauffe une maison. Je pose ma main sur celle de Yoruichi, ne me retournant toujours pas mais murmurant a mon tour :
« Je sais Yo’…je suis idiote excuse moi. »

Oui pardonne moi, mais c’est quelque chose de si fort et si douloureux. Une douleur qui nous fait tomber dans la paranoïa. Mais malgré cette prise de conscience, un tas de question me trotte dans la tête. Sois je les gardes et elles me bouffent, soit je les lui pose avec calme et nous verrons.

« Tu as passée une nuit avec Gleb ? »

Quelle question…bien sur que oui. En faite j’aimerais qu’elle me fasse part de ces impressions. Oui c’est pas parce que j’ai eu cette réaction que cela ne m’intéresse pas, non bien au contraire. Toujours dos à elle, je l’écoute avant de demander cette fois :

« Je suis contente…que tu es pus au moins te livrer a quelqu’un. »

Moi ou un autre…ça changeait quoi aux yeux du monde ? Nothing…[b]

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Si mon intuition ne se trompe pas, Bella est en quelque sort jalouse, ou se sent ‘’rejetée’’. Débile qu’elle pense que je la renie parce que je suis restée avec lui. M’enfin, l’être humain est encore assez complexe par ses manières de penser et son comportement. Toujours un peu dans la lune, j’arrive à déchiffrer dans la phrase de Bella ‘’ Passée – nuit –Gleb ? Contente - livrer - quelqu’un’’. Mon regard se porte sur ce ciel, légèrement bleu, comme ces yeux …

-Uh ? Oui, une nuit.

Ca s’était arrêter au contacte, rien de plus. Que Bella n’aille pas se faire des films. Elle sait bien que je préfère une certaine proie beaucoup plus grosse … Ciel bleu … Ces yeux … J’entends quelques prisonniers qui passent. Sûrement, curieux comme ils étaient, ont regardés dans la cellule 21.

Gleb est une personne à part, un ami, un confident. Bella l’est tout autant, à la seule différence qu’elle, c’est une sorte de ‘’partie de moi’’. Elle est ma sensibilité inconnue. Quelque chose que basiquement, je n’aime pas. Je suis censé te détester par ce que tu es une part de asthénie. Mais pourtant, non, je l’aime cette fille, elle est ce que jamais je ne serai. Elle est opposée, complémentaire. Drôle de trouver ce genre de fille en prison. Enfin, le monde est petit …

-Je ne me suis pas vraiment livrer … j’ai juste parler …

Parler comme je te parle à l’instant. Je ne me suis pas confier … J’ai juste raconter ma vie et quelques détails, comme lui l’a fait avec moi. Par contre, avec Bella, je me livre et je lui raconte. Mais comme je me le suis déjà dit, il y a des choses que personnes n’a besoin de savoir. Que ce soit elle ou un autre. Je sais que jamais elle ira étaler ma vie devant un inconnu, mais même. Je tiens à préserver une part de moi dans l’ombre. Comme certains jours noirs quand mon père était là … Comme la scène dans les détails avec Kelly. On survole ma vie. C’est tout ce que je veux, c’est le maximum que je puisse ‘donner’ aux autres de toute façon. Mon esprit est trop renfermé pour tout dévoiler. Que je me face mal ou pas, qu’importe. Tant que les gens sont un peu heureux.

-Tu sais qu’il y a une différence entre, se livrer et parler … à toi de me dire laquelle …

Je le savais moi-même tout en rapport avec l’ouverture du cœur. Mais ça, Bella doit le trouver par elle-même. Je continue à regarder cette abysse d’un bleu très clair … Pourquoi toujours lui ? Loin dans l’horizon, se mélange peu à peu l’orange, le rose pâle. Le mauve prend un peu de domination, dégradé au bleu … Le soleil nous dit au revoir pour partir illuminer d’autres lieux. La terre est si petite, mais tant peuplée. Aurais-je rencontré ces gens ailleurs ? Je ne pense pas, les chances sont très minces. Et dire que normalement, je devrais être affalé à mon bureau pour réviser …

-Uh ? Oui, une nuit.

Je ferme les yeux l’imaginant dans ses bras. Je trouvais le tableau mignon et tendre, à tel point que j’en souris. Oui, cette rencontre va lui être bénéfique, j’en suis certaine. Enfin, elle va connaître le bon côté des hommes, ce côté doux, tendre et gentil. Et non pas le brusque, le violent. Non elle l’avait déjà bien assez fréquenté ce genre la. Il lui fallait maintenant de la douceur.

Et puis je n’ai pas à le prendre aussi mal. Je ne sais pas ce qu’il m’a prit d’un coup, mais maintenant je m’en veux. Après tout ce que m’a dit Yoruichi l’autre jour je n’avais pas le droit d’être comme ça…non. Je serre les dents, honteuse. Je pose mon front contre la vitre froide, tentant de chercher une quelconque phrase pour m’excuser de mon comportement puéril et sans logique. Parfois l’être humain est vraiment mystérieux. Certains des sentiments que nous ressentons nous font totalement perdre raison. Comme si nous étions attirés dans un tourbillon de folie, d’incompréhension, comme si le monde était contre nous, que tout était perdu. Un sentiment d’impuissance…Voilà le sentiment que je haïssais par-dessus tout. C’était l’impuissance et je l’avais ressenti quelque fois face à Yoruichi. Lorsque j’ai pris conscience que quoi que je fasse, je ne pourrais réellement l’aider. Mais dans le fond, qui le peux vraiment si ce n’est qu’elle-même ?

-Je ne me suis pas vraiment livrer … j’ai juste parlé …

Alors je ne sais pas faire la différence entre parler et livrer. Enfin si je le sais…mais Yoruichi c’était enfin libérée en quelque sorte, a avouer ces ressentis, son mal. Pour moi c’était un peu se livrer, libérer un peu la porte de son cœur et ne plus avoir peur de cacher ses douleurs. Et cela ne lui fait pas de mal de temps en temps au lieu de tout emmagasiner. Je me suis toujours dit qu’un jour où l’autre, elle ne finirait par exploser littéralement. Déjà, je me demande comment elle a fait pour tenir tout ce temps. Admirable quand même. Les personnes s’étant fait violer, je les respecte. Certains disent qu’elles sont vraiment idiotes de rester dans le silence…moi je les respecte, je les trouve courageuse et encore plus celle qui osent parler, se battre.

-Tu sais qu’il y a une différence entre, se livrer et parler … à toi de me dire laquelle …

J’ouvre les yeux, me redressant légèrement. La différence entre parler et se livrer ? Pas très compliquée. Parler c’est ce que l’on fait actuellement, se livrer, c’est ouvrir une porte secrète en nous et révéler nos secrets, nos peurs et craintes…C’est bien ce qu’elle avait fait avec Gleb non ? Peu importe, l’important c’est qu’elle c’est trouver un nouveau compagnon, un nouvel ami avec qui elle pourrait passer du temps. Oui c’est beaucoup mieux pour elle. Avec un léger sourire aux lèvres, je me redresse totalement, me retournant face à elle, mes beaux yeux verrons plantés dans les siens.
La différence ?

« Là nous parlons. Se livrer, c’est s’ouvrir et c’est ce que tu as fais en quelque sorte. Et j’en suis sincèrement contente. »

Je glisse un doux baiser sur sa joue. Je l’aime tant cette jeune fille. Mon Autre, mon opposée, ce sentiments que je ne détiendrais jamais, cette force. C’est surprenant qu’il est fallut que j’arrive ici, pour rencontrer des personnes si extraordinaire. La vie est faite de surprise mauvaise comme bonne. Je me dirigeai vers mon lit pour m’y étendre de tout mon long, serrant le chat en peluche contre moi. En voilà un qui n’allait pas me quitter de si tôt.

« Comment as-tu rencontré Gleb ? Parle-moi un peu de lui s’il te plait. »

Oui j’aimerais savoir tout sur lui. Ce qu’il est, ce qu’il a fait, comment il se comporte. Je suis un peu curieuse je dois l’avouer. Ba oui, je veux savoir qui fréquente ma petite Yo’ quand même. J’ai l’impression d’être une maman d’un coup. Cette idée me fait sourire. Etre la maman de Yoruichi, ne m’aurais pas déplu. D’ailleurs en parlant de ça…je me demande si elle refuse toujours de voir sa propre génitrice. Je trouve ça dommage que sa petite sœur ne la connaisse jamais. Toute sa vie elle se posera des questions : qui est-elle ? Qu’a-t-elle fait pour être en prison ? De plus, à un moment ou à un autre, elle aura besoin de sa grande sœur. C’est toujours rassurant de savoir quelqu’un avec qui nous somme lié, est quelque part sur cette terre.

Les yeux levés au plafond, j’écoute sa douce voix.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Quelle scène émouvante, Bella regarde le plafond et moi loin vers l’horizon qui prend fin je n’sais où. Raconter ma rencontre avec Gleb …Cela avait été tout à fait drôle comme situation, dans les salles de lavage … Euhm. Il vaut mieux que j’évite de raconter quelques détails sur lui. Je n’aimerais pas qu’il aille étaler toute ma vie à une autre personne…

-A la laverie. Tu t’souviens du type que j’ai … un peu ensanglanté ?

Comment pouvait-elle l’oublier, c’était ce con qui l’avait frapper. D’ailleurs, n’avais-je pas promis de le tuer celui-la ? Si Bella savait que je lui avais fait croire que j’allais coucher avec lui juste pour qu’il laisse Gleb en dehors de notre histoire, j’pense qu’elle en serait choquée et admirative.

-Ben on l’a rencontré … Enfin bref. Tu sais comment ça a tournée. Pour ce qui est de Gleb en lui-même.

Ben … Il est lui quoi. Un peu comme toi Bella. Se dit ‘’faible’’ alors que moi-même, je pense le contraire. Roh mais merde, elle veut que je lui dise quoi moi ? Oui j’ai passé une nuit avec, oui j’ai senti sa chaleur corporelle … oui j’ai vu ces yeux d’un bleu azur. Mais merde, qui ferait fondre n’importe qui. Comme l’autre con d’ailleurs. Bouah. Va t’en ô démon des enfers, cesse d’hanter mes esprits si sainte qu’est la vierge marie. Eh mais, si ca vous plait tant que ça que je dise de vous que vous êtes des doudouilles allez vous faire voir merde.

-Ben, il a vingt-cinq ans, vient de Russie. Il a très peu d’amis, dû à sa méfiance – plutôt qualifié de peureux-. Enfin voilà quoi. C’est ton égo, rajoutais-je sur un ton amusé.

L’égo de Bella ? Présent, un peu tête dans les nuages, à peur de presque tout. Bien que chez Gleb, c’est plutôt une peur maladive. ‘Fin Bref. Moi je l’aime beaucoup mon petit Glebinou ...

-Dis moi, un peu plus sur ton brave Chevalier …

Ethan, Ethan d’où viens-tu ? Qui es-tu ? Qu’as-tu fais pour envoûter ma belle et tendre Bella ?? Que j’adore ce genre de scène.. Imaginer : le beau Ethan et Bella, qui se retrouvent sur la plage. La jeune femme court vers lui –au ralenti pour faire chier le monde-, lui sautant dans les bras. Un long baiser langoureux –interdit aux moins de seize ans-.
Je ris intérieurement. N’importe quoi. Beurk, beurk et re beurk. Un truc un peu plus bestial, ça c’est bien … Genre : attache-moi au lit et fait moi ce que tu dois faire comme une bête assoiffé. Sans savoir pourquoi j’me plie de rire sur le lit de Bella.

-Désolé … C’est rien, juste une pensée à la rien avoir.

J’m’installe sur le ventre. Tout en regardant le sol, je cru apercevoir une ombre longer le mur sur le côté. Bella regarde toujours ailleurs. Mon regard si pose sur ces pieds et tout bêtement sans point d’excitation, d’un ton passif, je lui dis.

-Oh Bella, y a un rat à tes pieds …

Elle me raconte qu’elle l’a rencontrée à la laverie où elle a retrouvé ce fameux homme qui m’avait si brillamment frappée. A l’écouter, cela à mal tourné, mais elle était toujours envie, donc j’en déduis qu’elle à sue se dépêtrer de cette misère avec succès. Sacrer Yoruichi, je me demande comment elle a fait cette fois. Et même sans le savoir, je suis tout de même admirative. C’est une jeune femme réellement débrouillarde et forte.
Elle continue son récit, et je l’écoute avec intention. Gleb, vingt-cinq ans, originaire de Russie. Méfiants mais aussi un peu peureux, il n’a que très peu d’amis. Elle rajoute qu’il est mon égo. Etait-il semblable à moi à ce point ? Elle rit à ses dires, moi je souris, toujours le regard planté au plafond. Ce jeune homme à l’air d’être du genre calme et tranquille. Voilà qui va faire du bien à notre impulsive Yoruichi. Peut-être va-t-il la calmer un peu.

J’aimerais bien le rencontrer un jour, je pense que ça pourrait être sympa. Enfin, j’ai tout le temps pour ça. Nous nous rencontrerons lorsque la vie le voudra. La vie…elle perd ou prend tout son sens à chacun de nos actes. Ici, elle penche entre les deux. En elle-même, ici la vie se résout à errer et à mourir par la suite. Alors que grâce aux rencontres que nous faisons, la vie est un peu plus pimentée, prend un peu de sens, est différente. C’est l’effet que ça m’a fait lorsque j’ai rencontrée Yoruichi, Ethan, Etoile, Sybille, Carl…et d’autre.
Je m’effleure le cou, j’aime bien me chatouiller à se niveau, aller savoir pourquoi…

-Dis moi, un peu plus sur ton brave Chevalier …

Ah, évidement, la aussi, impossible d’y échapper. Je m’apprête à lui répondre quand elle explose de rire, plier en deux sur mon lit. Je me redresse, d’un air totalement étonnée. Je n’ai rien dit et pourtant elle est vraiment, mais écroulée de rire. Je ne peux m’empêcher de sourire face à se spectacle si plaisant. Il est rare d’entendre des éclats de rire aussi franc à Sadismus, alors un moment comme ça est presque magique.
Mais ça n’empêche pas que je me demande à quoi elle à penser pour rire ainsi…et tout compte fais, je ne veux pas savoir, vaut mieux.

-Désolé … C’est rien, juste une pensée à la rien avoir.

Je souris, la regardant s’installer sur le ventre. Je me rallonge, le regard de nouveau fixé au plafond avant de répondre :

- Ethan Freak’o’neil, 24 ans, gardien à Sadismus. Il est grand, blond aux yeux bleus. D’une douceur et d’une gentillesse que je ne croyais pas capable de la part d’un homme. Marrant aussi. Il a une sœur jumelle. Il est un peu timide aux premiers abords, mais après ça va mieux. Bref, il est génial…

Génial ne lui convient même pas, trop faible comme mot. Non, unique lui conviendrait mieux. Et encore. Bref, je l’aime. Rien de plus à dire…surtout après ce qu’il c’était passé tout à l’heure. Ca je ne suis pas prête de l’oublier tellement c’était…voilà quoi. J’en souris d’extase. Si je vivais à l’extérieure, libre comme l’air, ma vie aurait été parfaite. J’aurais pus voir Ethan en dehors, passer du temps avec lui, fonder peut-être une famille…quelque chose que je ne pourrais jamais atteindre, et ça me brise le cœur. Mais je le veux bien…car je peux sortir d’ici rien qu’avec une lettre, je le sais. Mais comment me résoudre à partir, laissant derrière moi Yoruichi, Sybille, Etoile…Ici j’ai une vie, une existence, je sers à quelque chose. Ailleurs, je ne suis rien, une pauvre chose sans but…Réalité te voilà.

Je pousse un long soupire. Je ne sais pas trop ce que je dois faire. Liberté ou pas liberté ? Bordel il y en a qui m’aurait tué sur le champ pour avoir ma place. Si Etoile ou Ethan savaient ça…je n’imagine pas leur réaction. Déjà, je me doute que Yoruichi doit penser que c’est stupide. Mais bon, c’est comme ça hein…ouais, c’est comme ça…

-Oh Bella, y a un rat à tes pieds …

- Ah c’est cool, et …..QUOI !?!?! »

Je me redresse en hurlant, comprenant enfin ces mots. Debout contre le mur, sur mon lit, mon cœur va s’enfuir en courant, c’est pas possible. Bordel de merde !! S’il y a bien une chose dont j’ai horreur c’est ces bêtes. Les rats, les serpents…brrrr. Il est où lui ? Les larmes aux yeux, je regarde par terre et c’est là que je vois une grosse forme noire sortir par la porte de la cellule, courant de ses petites pattes là….Mon dieu. Instinctivement je pris l’oreiller, pour le balancer en sa direction…pff comme si un oreiller allait lui faire grand mal aussi !
J’ai soudain chaud, très chaud. Je tremble, sentant des sueurs froides m’envahir. Ma respiration est saccadée et mon cœur bat à un rythme effréné. Respire, respire il est partit c’est bon.

« Dé…désolée. Mais j’ai…horreur de…ça » Bafouillais-je.

Je glisse le long du mur, le cerveau complètement embrumé et en disfonctionnement. Je ramène mes genoux contre moi, que j’entoure de mes bras. Je sais Yoruichi, vas-y rigole à gorge déployée, je ne t’en voudrais pas. Mais là, toute envie de rire c’est dissipée…comme si ce rat m’avait redescendue sur terre.

Nous ne sommes que ça, des rats….

Je pose mon front contre mes genoux, reprenant une respiration normale. Ne pense plus Bella, vaut mieux pour toi. Comme j’étais parti, j’étais prête à me lancer dans un long monologue silencieux sur la vie et nous, petits rats de Sadismus.

Non nous ne sommes pas des rats, mais des humains. Avec des sentiments, un cœur, des pensées…Quelle belle déduction que je fais là. Idiote. Ce n’est pas de ma faute, si je persiste à voir le bon côté des choses…et la beauté simple et naturelle que l’on nous offre.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

La réaction de Bella fut immédiate, hurlant comme une possédée, d’un bond digne d’un kangourou, elle vient se tenir debout sur le lit. Eh ben, ces petites bêtes lui font une peur bleu on dirait. De mon côté, je me suis redressée en prenant appuie sur mes bras placés derrière moi. Elle peut être effrayante par moment cette fille. J’vous dis pas comment. J’me demande même si c’est pas aussi pire que moi lorsque je vois une spider beurk-beurk …

Bah merde, pourquoi elle s’excuse ? D’avoir hurlé ? Bah tiens, comme si moi j’allais m’excusée à chaque fois que j’vois un truc rampé au sol ou voir même voler, suspendu à un file invisible. T’es bête Bella par moment.

-Une petite bête n’en n’a jamais mangée une grosse.

Foutaise ! Les lions bouffent des éléphants alors qu’ils font cinq fois leur taille. Et nous, on s’fait bouffer par les larves et tout ces trucs visqueux qui arriveront un jour à percer notre peau, goûtant à notre chair, … Dégoûtant. Les gardiens eux, les grosses bêtes, mangent, petit bêtes donc, nous prisonnier. Hahaha ! C’est les pensées basiques d’un prisonnier en pleine dépression. Voyez-vous très chère, je suis une libertine, libre penseuse,… Tout ce que vous voulez, mais jamais, à mon grand bonheur, je me ternirais d’autoriser qui que ce soit à me « bouffer » sans mon accord. Comme quoi, c’est moi qui juge si on me fait telle ou telle chose. Que c’est bon d’être maître de soi-même ! - mais jusque quand ? -.

Bon Bella, tu te redresses ou tu comptes encore jouer avec tes pensées ? J’te rappel que c’est ton anniversaire. Donc, on se bouge les fesses et on sourit à Yoruichi que tu aimes tant. ‘Fin « aime tant » … Ethan je te maudis d’avoir pris place sur mon territoire, aussi vaste qu’en ai t-il, le cœur de ma Bella. Bon je rigole. Bah oui parce que ça m’arrive souvent de rigoler avec moi-même … Quand j’me prend pas la tête avec ma conscience bah voilà, je rigole avec moi-même. Ouais, j’sais faut vraiment que j’aille voir un psy. Il me tombera dessus un jour peut-être. Quand je m’y attendrais le moins … Au réfectoire, pendant que je suis entrain de manger un délicieux repas. Voilà le psy qui rentre comme par enchantement dans la pièce, entourer de rose et des pétales de fleurs, apportant sur un plateau d’or un papier « rendez-vous spéciale pour mademoiselle Itanaki ». Pathétique, n’importe quoi. Mon imagination me porte loin hein ?!

Bon c’est bien joli tout ça, mais faudrait que j’pense à revenir sur terre pour ramener Bella de son escapade mentale. Où es-tu Bella ? Sur la lune, mars ? Je viens me placer près de Bella, tout en lui secouant l’épaule, et d’un air bête, je lui dis.

-Et, pleure pas… Je sais que tu te fais vieille mais c’est rien tu sais. T’as encore plein de temps devant toi !!

Et la, obligé de rire. Comme quoi je sais me montrer un peu conne par moment, j’avoue, j’avoue. Mais j’en prend pas la grosse tête pour autant. Bella m’aime et c’est réciproque. Mais ce n’est pas une raison pour tirer la gueule en ce magnifique soir de 22 Avril .

-Une petite bête n’en n’a jamais mangée une grosse.

Ahem on peut pas dire que la vie nous la prouvez en nous diffusant des reportages à la tv où on voit un anaconda bouffer un chevreuil où même un bête serpent venimeux attaquant une grosse bête pour la manger par la suite…Brrr les serpents c’est pas trop mon truc, même pas du tout à vrai dire. Allez savoir pourquoi, j’en sais trop rien. C’est comme ça et c’est tout. Je dis pas que j’en ai la phobie, mais bon. D’ailleurs je me demande quelle est la phobie de Yoruichi.

Je passe une main sur ma figure qui devait être livide. Je suis fatiguée en faite, moralement et physiquement. Pourtant ma journée c’est plutôt – même très bien – déroulée. Alors pourquoi être d’un coup, en mode Bad ? L’esprit humain et ces sentiments sont décidément un vrai mystère. J’ai comme un manque, un creux, un trou béant au fond de moi…serait-ce l’absence définitive de Kathleen qui commencerais à me peser sérieusement ? Fort possible…même sûr en faite. C’est le premier anniversaire que je passe sans elle. On avait pour tradition de faire à chacun de nos anniversaires respectifs, une chose pas très normal. Enfin ça dépend de quel point de vue on se place après…

Yoruichi se place devant moi, me secouant par l’épaule. Eh oh Mademoiselle, tout doux. Je vais bien. Oui je vais bien hein ?

-Et, pleure pas… Je sais que tu te fais vieille mais c’est rien tu sais. T’as encore plein de temps devant toi !!

Moi pleuré ? Pourquoi je pleurais ? Je cligne des yeux…ah oui en effet. Une petite larme roule sur ma joue. Je n’avais pas remarquée que j’étais en train « d’évacuer ». Je la laisse rouler seule, sur ma joue, passer près de mes lèvres pour finir sur mon menton. Sa me chatouille un peu, mais je la laisse. Yoruichi, elle, rit. D’un beau rire éclatant et clair. Jovial. Je lui souris en disant

« A chacun de nos anniversaires avec Kathleen, on avait pour tradition de se couper la paume de la main et de mélanger notre sang, pour nous lier pour toujours et pour marquée le coup : « Voilà une année de plus passée l’une à côté de l’autre ». Ca peut paraître totalement idiot ou bête, mais c’était devenue quelque chose d’important et de ne pas le faire, paraissait improbable…une habitude en faite. C’est comme si tu t’imaginais ne plus jamais effectuer un geste, une chose de ta vie quotidienne. C’est tellement ancré dans ta vie, que ne pas le faire, serait trop « bizarre », pas normal. Eh bien cette tradition, c’est ce que c’était. »

Et de ne pas la faire cette année…est vraiment très bizarre.

C’est peut-être ça cette absence. Aucune idée. Ce serait plutôt un mélange d’un tout. Ca, ça et ça et encore ça. Une sorte de salade. Je soupire, j’ai des idées un peu bizarroïdes parfois. Je n’y peux rien. C’est toujours mieux que d’avoir des idées suicidaires.

Je me demande comment se passera ma sortie quand ma peine sera terminée. Mais surtout, où vais-je aller ? Ma famille adoptive à l’air d’avoir tiré un trait définitif sur moi. En même temps, c’est une sorte de famille d’accueil, comment dire. C’est une famille qui adopte des enfants, même s’ils peuvent en avoir eux même. Ils aiment ça c’est tout. Ma famille faisait partit de cette catégorie de personne. Alors imaginez, une jeune fille qu’ils ont adoptée, accusé de meurtre et de détention de drogue, condamnée pour de nombreuses années dans une prison à haute sécurité. J’ai due détruire leur image de bonne famille…

Des remords ? Oui, un peu quand même. Mon entrée ici, a fait le contraire de ce que j’espérais. J’ai détruit l’image de ma famille d’accueil, j’ai « tuée » Kathleen, je me suis faite enfermée pour rien…je voulais juste qu’en prenant la place de Kate, que le monde soit content. On avait un coupable et basta terminer on en parle plus. Seulement je n’avais pas pensé aux conséquences et ça j’aurais due. Y réfléchir plus longuement encore. Mais non, trop de précipitation.

Je ramène mes genoux contre moi, les serrant dans mes bras. Je souris à mon amie en lui demandant :

« Et toi, tu avais une sorte de tradition pour ton anniversaire ? »

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Mélange de sang dit-elle ? Se couper, voir le sang glisser lentement pour venir rapidement se mêler à un autre … Pour Bella et son amie, c’était une espèce de « pacte d’amitié ». Le genre de truc que font les véritables personnes qui s’aiment amicalement, mais aussi les trucs d’ado. On pense surtout aux maladies, cependant, Bella est devant moi en pleine forme donc il n’est pas question de ça. J’avoue que je n’aime pas trop ce genre de truc même si je me suis mainte fois ouverte accidentellement – ou pas-. Si je vais plus profondément dans le sujet, j’en reviens à la fameuse histoire du « pacte avec le Diable ». Etre humain déchu, perdu, brisé à besoin de la douce et tendre main de Satan, en échange de son sang … De sa vie. Mort, tu seras à lui, voilà en gros comment je voyais la chose. Même quand j’étais en secondaire, j’observais un groupe de sataniques. Un jour, une fille s’est lamentablement entailler le bras pour boire son propre sang. Ou encore des échanges comme Bella l’a fait. Eh mais, Bella était peut-être une fervente de Satan. Ah ah ah ! Très drôle Yo’, Hope a une gueule d’ange avec un style tout à fait normal. D’ailleurs pour en revenir à ses sataniques, je me demande qui avait peur de qui. Ils sont sensé être effrayant avec leur accoutume morbide. Pourtant, quand l’un deux s’approchait de moi … C’est lui qui partait. Dois-je remercier mon très chère papa –enterré six pied sous terre- pour m’avoir légué son regard intimidant. Ce qui semble le plus stupide, c’est que j’ai pas peur de ses gens … Mais des araignées bien. Quelle douce contradiction avons-nous là ! Peur des petites bêtes mais pas des grosses. N’aurais-je point dit un truc pareil à Bella, il n’y a que quelques minutes ? Hm. Pacte de l’amitié … Même si j’aurais eu une amie, je ne pense pas que je l’aurais fait. Et puis, mon seul ami avait été … Cléopâtre. Le fameux chat. Je n’allais sûrement pas partager mon sang avec elle. Ses léchouilles me suffisaient amplement.

Hm ? Bella change de position, elle opte pour quelque chose d’un peu plus relaxant et enfantin. Si j’avais une tradition pour mon anniversaire ? Le passer chaque année avec ma mère jusqu’à mes dix ans. Ouais parce qu’elle avait respecter ce que je lui avais demander « plus jamais le faire ». J’aime pas ce jour, pourtant … Plus le temps passe, plus je me rapproche de ma mort … Mais je ne veux pas mourir. J’avoue que je me suis toujours demander ce qu’était la mort. Crever juste par curiosité, mais si rien ne se passe, ce serait con, et j’aurais souhaité ça pour rien. Mais là, j’m’éloigne du sujet abordé. Je regarde Bella avec mon air neutre.

-Ouais, j’attrapais toujours une souris pour la donner à mon chat qui la mangeait devant moi. Je faisais toujours ça avant qu’on mange le gâteau. T’imagine le chat devant moi, les babines couvertes de sang … Appétissant hein ?

J’avais déjà imaginé la tête de Bella, à savoir, choquée. Je soupire tout en reprenant mon sérieux.

-Je rigole. Non je n’avais pas vraiment de tradition, mise à part de le fêter avec ma mère pendant dix années.

Le marché reprend ! Enfin, les prisonniers se baladent devant les cellules … On aurait pu les confondre avec des gens en plein marché avec le bruit qu’ils font. Et cela me rappel combien de préfère être seule. Avec maman sans papa … Si je devrais réécrire mon histoire, j’effacerais les passages douloureux pour ma mère. J’recommencerais tout à zéro … Il ne serait jamais parti en nous laissant seul, il n’aurait jamais fait des hématomes à ma génitrice. Il ne m’aurait jamais laissé sortir à cette soirée foireuse de mes quatorze ans, ou alors il serait venu me rechercher. Voyez-vous, ce genre de pensée est tout bonnement … Dégoûtante, horrible, indigeste, morbide, vomissant, indigne de moi. Ouais parce que moi, j’ui Yoruichi la rebelle. Sans maître, ni loi. Solitaire, je suis mon propre mentor et personne d’autre ne doit l’être. Même pas mes pensées réparatrices émotionnelles.

-Si tu pouvais réécrire ton passé … Que serait-il ?

J’suppose qu’elle effacerait l’accident de ses parents. Mais en sachant ça, elle oublierait à jamais sa famille d’adoption. Le prix de vouloir avoir un bon passé illusoire, vaut-il la peine d’effacer son propre passé ? De mon côté, ma vie n’aurait pas vraiment changer, même si mon géniteur avait été mon père officiel, je me serais tout de même retrouver à m’acharner sur les livres, histoire de réussir dans ma vie professionnelle, mais quoique … Si j’avais pu être libre de mes mouvements, jouer à des jeux, profiter de la protection masculine … Peut-être qu’elle aurait été meilleur. Et peut-être même m’aurait-il mi en garde contre les autres garçons. Enfin ma mère ne me le répétait que très rarement, puisqu’elle savait que de nature, j’étais et suis toujours méfiante. Pourtant elle n’a jamais su que j’étais tombé amoureuse d’un garçon … Donc voilà, je lui ai fait confiance aveuglément, et il en a profiter. Comme c’est frustrant de penser à ça, va t’en pensée immonde !

-Ouais, j’attrapais toujours une souris pour la donner à mon chat qui la mangeait devant moi. Je faisais toujours ça avant qu’on mange le gâteau. T’imagine le chat devant moi, les babines couvertes de sang … Appétissant hein ?

Je la regarde mi-surprise, mi-choquée. Je l’imaginais très bien lui fourrer une souris dans la gueule, le chat la dévorant petit bout, par petit bout, avec avidité. JE le vois bien arraché les morceaux avec appétit. C’est assez…morbide comme vision.

-Je rigole. Non je n’avais pas vraiment de tradition, mise à part de le fêter avec ma mère pendant dix années.

Donc elle a arrêté de fêter son anniversaire à l’âge de dix ans. Aller savoir, cela restera un mystère. Mais bizarrement cela ne m’étonne pas de Yoruichi. Je la vois comme quelqu’un qui se fiche de chose si peu intéressante, futile. Un anniversaire c’est quoi au fond ? La célébration de notre naissance ? Laissez moi rire…tu parle d’une célébration. Je dis ça alors que j’aime bien les anniversaires, retrouver et rassembler un peu tout le monde. Oui je sais, on a pas besoin d’attendre un anniversaire pour tous se rassembler mais que voulez vous…quand il n’y a pas d’occasion, personne ne se retrouvera spontanément.

Mais la mère de Yoruichi à due être « choquée » lorsque mon amie à due lui dire qu’elle ne voulait plus fêter son anniversaire. Voyant ce jour comme spéciale, c’était peut-être l’occasion et le moment opportun pour passer du temps avec sa fille. J’en sais trop rien en faite, et je ne le saurais jamais. Je me demande ce que je serais devenue, si j’avais été dans sa famille, à sa place et vise versa. Elle m’a trouvé fragile…parce que j’ai connue le vrai amour parental et amicale. Non pas amoureusement, le petit ami que j’ai eu…c’est une longue histoire. Yoruichi n’a pas connue à part entière ces moments. Un père qui maltraitait, ne lui offrant que venin sortant de sa bouche d’alcoolique, un jeune homme à l’instinct primaire répondant aux moindres de ses envie sexuels, rependant en sa victime sa semence si répugnante, qui le rendait encore plus détestable. Ce jeune homme violant les portes d’un cœur déjà meurtris, forçant sa victime à se plier à ses désirs, pour les assouvir. Comme un animal, sans pitié, assoiffés, sans rancune, sans remords, sans limite…un jeune homme qui d’un coup, fait remonter la colère que j’ai toujours bloquée en moi. Je n’ai jamais été capable de tuer…mais il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis hein ? Parfois, j’ai envie de jouer « le rôle » de la grande sœur, et non l’inverse. Jamais je ne me suis sentie « utile » envers une amie. J’ai toujours été protégée, mais jamais je n’ai protégée. Parce que mon air tendre, gentille me donne l’air d’une gamine en peur constante…Je n’ai jamais été le pilier, la béquille…Même avec Kathleen qui était plus jeune que moi de quelques mois, me protégeait toujours, mais jamais l’inverse. Elle me fait penser un peu à Yoruichi sur ce point là :

« Je n’ais besoin de personne ; je sais me défendre seule ; je vais bien ne t’inquiète pas –qui bien évidement était faux- ; Je suis assez forte pour résister »

Et j’en passe…Yoruichi est pareil. Elle ne craquait jamais devant moi et ça je n’ai jamais compris pourquoi. Peut-être parce que pour elle, ce n’était pas dans son rôle, que devant moi elle devait toujours paraître forte et solide. Parce qu’elle n’aime pas la faiblesse et encore moins SA propre faiblesse. Parce qu’elle dit que jamais elle ne craque, que ce n’est pas dans sa nature – ne jamais dire jamais, la preuve-…Ou peut-être que c’était tout simplement comme ça. Non pas que je souhaite qu’elle craque devant moi, oh non loin de là, juste que c’est bizarre. Je ne sais pas réellement le rôle que je joue, mais je le joue…

-Si tu pouvais réécrire ton passé … Que serait-il ?

Je la regarde surprise. Réécrire mon passé ? Hum…je n’y ai jamais vraiment pensé et pour moi la réponse est évidente et spontanée. Il n’y a pas milles et une solution qui s’impose en moi…

« Rien… »

Elle s’attendait peut-être à ce que je réponde que j’aimerais effacer la mort de mes parents…et pourtant. Je me lève, marchant vers la fenêtre, levant les yeux vers le ciel. Je m’adosse de l’épaule contre le mur froid, les bras croisés sur ma poitrine.

« Pour moi, je n’ai rien à réécrire, ou plutôt, même si j’en avais le pouvoir, je ne le ferais pas. Ce qui c’est passée, c’est passée. Ce qui c’est effectué, c’est effectué ; point barre. Si tel ou tel chose se sont produites ainsi, c’est que ça devait être comme ça, aussi injuste soit l’événement…C’est écrit, on a rien à retoucher, et pourtant tu sais que ce que j’aurais aimé retoucher. Mais je ne le ferais pas….de toute manière, ils sont mieux là om ils sont, plutôt qu’entouré de ces primates qui se donnent des allures de « je sais tout », « je contrôle tout »…des idiots sans aucun réfléchis en somme. »

Finis, je prends une légère inspiration. J'ai parler avec calme et séneirité. Il est rare de me voir ainsi.
Quel sujet merveilleux pour fêter mes dix-neuf ans. En même temps, je préfère ça, parler sérieusement parfois ne fais pas de mal. Posant la tête contre le mur, un peu de côté, je regarde Yoruichi de mes yeux bleu-marron.

« Et toi, qu’aurais-tu aimé réécrire ? »

La réponse est évidente, logique…j’aurais pensé à la même chose à la place. Je ne sais pas si ça lui arrivait de « réinventer » sa vie, dans sa tête. Refaire tout à zéro avec la même –ou pas- famille, avec différentes réactions, agissements et tout ce qui suit…

« As-tu déjà essayé de te réinventer une vie mentalement ? »

Qui ne l’a pas déjà fait quelque part ?...

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[Sorry x) j'ai foiré totalement mon rp ... ]

Ben logiquement, c’est impossible de se crée une nouvelle vie. Mais mentalement, c’est … Bon okay, c’est possible mais encore faut-il être déranger du cerveau pour le faire, ou tout simplement déprimé. Ou alors pour le fun. Personnellement, nan , me réinventer une vie n’aurait attirer que des mauvaises pensées sur ma vie actuelle. Faire ce genre de truc, c’est bon pour déprimer. J’ai tord ? Nan hein ! Et puis réécrire ma vie … J’vais jouer franc jeu : tous ces passages de merde dans ma vie c’est tout. Aussi simple que 1 et 1 font 2. – J’ai toujours été forte en math-. J’regarde Bella d’un air un peu dans la lune tout en lui répondant machinalement à ces deux questions :

-Aimer réécrire, ben tu le sais je pense. Et pour ce qui est de me réinventer une vie. Non, peut-être quand j’étais gosse mais sûrement pas maintenant. Et puis Bella, essayer de m’inventer une vie ne changera absolument rien à ma vie actuelle. Et tu sais aussi bien que moi que les choses ‘’volantes’’ ne m’intéressent pas, j’ai besoin de trucs concret.

J’pourrais lui sortir tout mon baratin de A à Z mais j’pense que ça serait un peu trop casse tête. Comment j’ose repousser ma psychologie, haaan ! Méchante Yoruichi, c’est honteux ! Oh mais ferme ta gueule tu m’saloues… Bon. Comme je le disais, enfin pensais. Je pourrais en effet tout lui expliquer mais si déjà à la base sa m’fais chier d’y penser comment pourrais-je lui expliquer ? Même avec de l’improvisation, je ne m’en sens pas capable. Je joue un peu la carte de la paraisse là, j’avoue.

C’est l’anniversaire de Bella et vous savez quoi ? On est là, à parler de trucs sans vraiment d’importance. C’est pas conviviale quoi zut ! Il faudrait minimum un gâteau, même si j’aime pas ça. Ouais, j’ferais un effort pour bouffer ce truc bourré de sucre pour ses beaux yeux de biches. Confettis, ballons, une affiche avec un ‘’JOYEUX ANNIVERSAIRE’’. Bah nan au lieu de ça, on est dans une cellule pourrie – bien que j’aime la mienne … - froide, sombre. Et que ces salauds de gardiens n’ont même pas la bonté d’apporter un truc à Bella. C’est une humaine merde ! Jeune, dans la fleur de l’âge … Plus pucelle mais ça on s’en fout, faut en vouloir à Ethan pas à moi …

-Tu trouves que des trucs en toi on changé depuis que tu es arrivée ici ?

Moi je savais que oui, elle était moins peureuse, moins naïve, plus vierge. Et qu’elle se méfiait du premier venu. Excellent démarrage sur la voie de la ‘’ Yoyo attitude’’. De mon côté, rien n’a vraiment changé. Mise à part que je sois un peu plus sociable. Mais bon, soupire, c’est la vie en prison ça hein ?! qu’en puis-je.

-Aimer réécrire, ben tu le sais je pense. Et pour ce qui est de me réinventer une vie. Non, peut-être quand j’étais gosse mais sûrement pas maintenant. Et puis Bella, essayer de m’inventer une vie ne changera absolument rien à ma vie actuelle. Et tu sais aussi bien que moi que les choses ‘’volantes’’ ne m’intéressent pas, j’ai besoin de trucs concret.

Terre à terre, c’est tout elle ça. Tout le contraire de moi. Une gamine au fond, c’est peut-être ce que je suis. Se chercher constamment me saoul un peu. Être soi même, j’essaie. C’est ce que je fais tout les jours, être au naturel, ne pas être superficiel. Je n’aime pas le superficiel, se cacher derrière un artifice d’émotion et de comportement qui ne sont pas les nôtres. Me voilà entrain de sortir tout un baratin mental lourd et …chiant. De truc concret, c’est ce qu’elle a besoin. Comme les scientifiques : je ne crois que ce que je vois. Si je n’ai pas craquée ici, c’est parce que je me cache dans un univers hors de Sadismus

*Oh que c’est mignon…petite fille fragile rêve encore…tu en as de la chance*

Revenir à la réalité, ma réalité. J’ouvre les yeux comme si je venais de me réveiller d’un long sommeil. Je regarde autour de moi…Cellule humide et lugubre, glacial, sans aucun décor, ni intérêt. Je vais passée mes longues prochaines années ici, à vagabonder dans chaque recoins de cette prison jusqu’à les connaître par cœur, me lasser, m’ennuie…devenir folle. Ou pas. A voir.

-Tu trouves que des trucs en toi on changé depuis que tu es arrivée ici ?

Changée ?...tellement de chose. Ce qui est bizarre c’est de changer en restant soi même. Compliquée mais tellement simple pour moi. Oui j’ai changée. Ma façon de voir n’est plus la même…l’ambiance et le lieu font que les idées noirs nous trottent plus souvent dans la tête. Quoi qu’il arrive, et que l’on veuille ou non, nous sommes obligée de changer en entrant ici…Je me demande si parfois j’ai réellement pris conscience que j’étais en prison. Je ne sais pas si c’est le fait de n’avoir pas encore « subit » de mauvais traitement ou d’être constamment entourée de Yoruichi et de gens biens qui me donnent cette illusion, mais parfois j’ai la sensation de ne pas être à Sadismus…étrange et du grand n’importe quoi.

« Oui, je pense que quelque part c’est inévitable. Je suis moins pleurnicharde, plus confiante en moi-même. Mon caractère c’est un peu endurcit, disons que je me laisse moins faire…la faute à qui hein ?»

Je lui souris en lui faisant comprendre d’un seul regard, que quelque part tout cela je lui devais en partie. Oui parce qu’elle va me dire : c’est surtout toi qui a fait tout le travail. Mais il fallait qu’elle prenne conscience que si je ne l’avais pas connue, je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. Quelqu’un qui se relève et qui crois un peu en elle, qui ose se battre. Du moins j’avais moins la sensation de n’être qu’une larve. De me plier aux autres, ramper comme un insecte à leurs pieds. Écoutez-moi donc…je devrais avoir honte de moi. Honte de ma personne ! J’ai en ma possession mon billet pour une nouvelle liberté, une nouvelle vie, pour sortir d’ici…et je ne le fais pas. J’ose me plaindre alors que je pourrais être a des milliers de lieux d’ici, de cet endroit qui me répugne tant. C’est inexplicable le pourquoi je reste ici ? C’est vrai pourquoi alors que tout le monde attend se moment, de pouvoir un jour partir – pour ceux qui partirons – et moi…moi, pauvre petite idiote je reste. Mais…j’ai cette sensation, ce sentiment qui m’enchaine ici. Cette envie de partir et cette envie de rester, mélangé l’un à l’autre. Ancrée, enchainée. Malgré moi, j’ai démarrée une nouvelle vie ici et partir loin d’eux, loin de lui, d’Elles me serait insupportable, comme il est insupportable de rester ici. J’ai envie de me faire du mal parfois, de m’en coller une pour mon manque de réfléchis, de mon inconscience.

« Et toi, des choses ont changée chez toi depuis que tu es là ? »

Je suppose que oui, car je me répète, en entrant dans ces Enfers, on ne peut que changer quelque part. Ne serait-ce qu’un minimum. Je repense à une phrase que j’ai souvent entendue : Nos douleurs nous rendent plus fort.
Malheureusement…ce n’était pas toujours vrai. C’était en fait, d’un extrême à l’autre. Soit tu accuse le coup, tu souffre mais tu te relève et puise en ce mal de la force. Tu te bats pour toi et ta fierté, ta personne et ta vie. Soit tu emmagasine la douleur et le mal et tu te laisse bien écraser par ce poids. Ce laissant ronger, bouffé, jusqu'à en mourir de douleur. Ne jamais se relever, toujours souffrir, fermer les portes à une quelconque aide et à une volonté de se lever.

Oui, changement chez moi…je me complique encore plus la vie. Preuve ici non ?

Je regarde Yoruichi…si j’ai changée…hum. J’ai réellement changé oui. Mais ais-je oublier ou pas de préciser que j’étais aussi…plus audacieuse ?

Je tourne mon regard soudain sérieux vers mon amie. Jouer ? Moi jamais ! Et pourtant…l’envie est trop tentante. Deuxième remarque sur moi : je suis impassible. Pourtant vous remontez deux mois en arrière, toutes mes émotions se lisaient sur mon visage. En effet…on change réellement ici. On apprend. D’un pas lent et souple je m’approche de Yoruichi qui est assise sur mon lit contre le mur. Je grimpe, ne lâchant pas mon regard du sien. Je la fixe avec intensité en murmurant :

« Tu sais qu’être la dominée n’est pas toujours agréable ? Être toujours le petit mouton qui suit et se tait… »

D’un effleurement, ma main longe sa jambe de la cheville au haut de la cuisse. Puis me mettant à califourchon sur mon amie, je l’observe une nouvelle fois. Je n’ose même pas imaginer ce qu’elle doit penser en ce moment même. En sachant qu’elle est au courant de mon penchant vers une seule et unique femme, elle est capable de croire qu’elle sera la deuxième sur la liste de mes attirances féminines. Je ris intérieurement. Non Yoruichi, je ne suis plus la faible, du moins à moitié. Mon corps se colle au sien, je sais qu’elle a horreur du contact et encore plus celui d’une femme. Mon visage a quelque centimètre du sien, je peux sentir son souffle sur ma peau, agréable et chaleureux.

« Tu m’avais l’air bien curieuse l’autre fois au sujet d’Etoile…veux-tu savoir ce que ça fait d’être en contact avec une femme ? »

Je rapproche mes lèvres des siennes, mais je ne les touches pas…je l’es embrassée une fois et je me demande d’ailleurs comment elle avait réagit. Bien évidemment, ceci n’avait été qu’un simple jeu…comme maintenant, sauf que je ne laissais rien paraître. Sérieuse au plus au point…

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« Oui, je pense que quelque part c’est inévitable. Je suis moins pleurnicharde, plus confiante en moi-même. Mon caractère c’est un peu endurcit, disons que je me laisse moins faire…la faute à qui hein ?»

Hm laisse moi deviner. Le saint bon dieu ? Nan, mais comme si c’était de ma faute, je n’ai fait que de répondre à l’appel d’une jeune fille en détresse, sans pour autant me prendre pour son pro chevalier sur son cheval blanc. A la place de ça, elle est tombée sur une entêtée de première zone. Pas très chaleureux, fin bon, on n’est ce que l’on est hein ?

« Et toi, des choses ont changée chez toi depuis que tu es là ? »

Comme tout le monde je crois, qui ne changerait pas ici franchement. La prison change les hommes hein. Que c’est charmant. Ce qui a changer en moi. J’prend toujours les gens de haut, je suis toujours aussi entêtée, je m’irrite facilement face à mon double, je grogne entre mes dents quand ça ne va pas … m’ouais j’ai changer hein ?!

-M’ouais, sans plus.

Par contre, Bella avait pris des airs de félins un peu en mode : chasse. Et j’aime pas forcément ça, surtout le ton de sa voix. Etre dominé ? Que veut-elle dire par là ? Je ne domine presque jamais mon monde moi …Ö douce souffrance, que le diable m’en porte d’être une affreuse dominatrice sauvage. Hm’ en tout cas, être le gentil mouton, c’est pas pour moi, et elle le savait parfaitement. Non mais je rêve ou elle est presque entrain de me peloter ? Mais merde, qu’est ce qu’elle fout sur moi ? Super, merci la vie, me voilà coincer entre elle et le mur. Je frissonne mais pas un frisson de plaisir quand elle vient se coller encore plus contre moi.

La voilà qui me reparle de cette Etoile, l’astre lumineux de son cœur. M’ouarf, j’avais l’air curieuse moi ? Non jamais. Le contacte avec une autre femme ? J’te signal que t’es sur moi et que je sens très bien ton contacte de femme ! Cela me suffit amplement, maintenant, descend, merci … Non ? Tu ne veux pas ? Bah okay. Tu veux jouer hein ? Mais pourquoi je crois ça ? Ben pour la simple et bonne raison que si elle a embrassée cette fille, elle a du se décoincer un peu. Et puis, elle vient de faire des bêtises avec Ethan donc voilà. Ses lèvres ses rapprochent des miennes, non non non, je ne jouerai pas à ton jeu !

- Bella … J’aurai bien voulu mais … Pas après ce que tu viens de faire avec lui.

Un petit sourire de satisfaction se dessine sur mes lèvres, tout la tenant par les hanches, je viens la faire basculer doucement sur le lit, en me tenant à quatre pattes en dessous d’elle. Mes lèvres se rapprochent de son oreille, je lui murmure.

- Règle numéro 1 : Ne jamais détrôner une dominatrice de son pouvoir.

Même pour les félins, c’est très gênant de se faire voler sa place entant que mentor. J’avoue que la situation est assez comique, voir Bella sous cette angle me fait un bien fous. Je ne vois plus la petite fille fragile que j’avais connue au début. Je me redresse pour me retrouver assise, faisant glisser ma main de son cou vers sa poitrine.

-Règle numéro 2 : Savoir avec qui on joue.

Oh que diable fais-je ? Je passe tranquillement entre ses bijoux de familles, toujours avec se sourire narquois au visage. Que pensait-elle ? Etait-elle satisfaite, ou au contraire déçue ? Dans les deux cas, c’est moi qui jouais. J’arrête ma main tout en venant me pencher sur mon amie.

-Règle numéro 3 : La vengeance est un plat qui se mange froid …

Dans un effleurement, mes lèvres viennent toucher les siennes. Je n’avais pas oublié le coup qu’elle m’avait fait la dernière fois. C’était l’occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce. Je m’écarte, pour contempler son expression. J’avais envie de rire. Décidément, ma petite Bella était belle et bien devenue une femme.

- Bella … J’aurai bien voulu mais … Pas après ce que tu viens de faire avec lui.

Tu aurais bien voulu dis tu ? Voilà qui me surprend…réellement. Un sourire de satisfaction peint son visage tendis que je sens ses mains sur mes hanches et que je bascule doucement sur le dos, Yoruichi à quatre pattes au dessus de moi. Je ne pus empêcher un certain sentiment d’exaltation de la voir jouer à mon jeu. Elle rapproche ses lèvres de mon oreille tendis qu’un grand sourire m’habitais. Quel plaisir de jouer un peu au chat et à la souris. Qui est qui ? Hum, bonne question. Qu’importe, j’apprécie le moment de complicité particulier qui nous unis en ce moment même.

- Règle numéro 1 : Ne jamais détrôner une dominatrice de son pouvoir.

Elle se redresse pour se retrouver en position assise, faisant glisser son doigts de mon cou jusqu’à ma poitrine. Je ne pus empêcher un long frisson me parcourir. Oui je suis sensible au tactile et sa me chatouille. Mon sourire s’élargie de voir Yoruichi se prendre aussi entièrement à ce jeu.
Moi la détrôner de son pouvoir de dominatrice ? Jamais voyons…quoi que l’envie ne m’en manque pas. Inverser les rôles, juste quelques instants pourrait être très intéressant.

-Règle numéro 2 : Savoir avec qui on joue.

Oh mais je sais avec qui je joue ma chère amie. Avec Yoruichi, la dominatrice et protectrice, à l’instinct maternelle. Mais aussi une grande joueuse de la séduction, et je ne connais personne qui est plus douée qu’elle. Jouer, faire espérer à fond, pour ensuite jeter comme un moins que rien. Non Yoruichi est décidément la meilleure. Toujours se sourire narquois aux lèvres, la course de son doigts continue, passe entre mes deux seins pour venir se stopper par la suite. Sincèrement je n’aurais jamais crus qu’elle irait « si loin », en sachant qu’elle à horreur du contact, et en particulier celui des filles. Mais là, tout est si différent. Je suis comblée par sa réaction, c’est encore plus que je ne l’attendais. Enfin pas tout à fait…lorsque je la vois se pencher sur moi, son visage à quelque centimètre du miens, je suis assez étonnée…

-Règle numéro 3 : La vengeance est un plat qui se mange froid …

Puis, dans un effleurement, nos lèvres s’unissent, furtivement, tendis que sous ce baiser rapide, mes yeux se sont fermé quelque seconde. Reflexe que j’ai toujours eu, que se soit un long baiser ou le contraire. Douce vengeance qu’elle m’offrait…Elle se redresse et me regarde. Je dois avouer…que je suis quelque peu surprise par ce geste, que jamais je ne lui aurais cru capable d’effectuer et surtout à laquelle je m’y attendais le moins. Il n’y avait pas que moi qui avais changée au sein de Sadismus, Yoruichi n’avait pas fait exception. Audacieuse, elle l’a toujours été, mais ici c’était bien différent de ses habitudes. Sa vision sur Bella Hope avait-elle enfin changée ? Oui, je le vois dans son propre regard qui n’est plus tout à fait le même. Je la regarde avec un grand sourire aux lèvres tout en me redressant face à elle. Basculer les rôles…comme je bascule son corps en arrière. Moi au dessus d’elle, à quatre pattes. Inversé, elle est la dominée, je suis la dominante.

- Règle numéro 1 : Ne jamais dire jamais…

A mon tour, le bout de mes doigts caressent, effleurent son cou, son sternum pour s’arrêter un instant. Je souris…jusqu’à où Yoruichi était capable de jouer ? Je sais mes limites, et je sais aussi que jamais je n’irais plus loin avec elle. Impossible pour moi, bien que je l’aime énormément. Oui ne jamais dire jamais, je le sais…Applique donc ta propre règle avant de la donner aux autres…Baka !
Un sourire, toujours, satisfait et joueur. Visage illuminé…

- Règle numéro 2 : Qui ne tente rien n’a rien…surtout lorsque le jeu en vaut la chandelle.

Mes doigts dévient dangereusement pour venir effleurer le bout du sein de Yoruichi, décrire ses courbes sous un délicat touché qui n’avait rien de répugnant, juste joueur. Je repense à Etoile et de ce que j’ai fais avec. En effet, elle avait vraiment eu un effet déclencheur en moi, et tout cela positivement. Elle me manquait terriblement. Et je sais que si je la retrouve…je ne pourrais m’empêcher de l’embrasser, l’effleurer…je l’aime…comme j’aime Ethan. Je sens mon cœur se serrer violement. Ne laissant rien paraître, mes doigts continuent leur chemin pour arriver en dessous du nombril de mon amie…

- Règle numéro 3 : …Hum, il n’y en a pas, puisqu’il n’y en a jamais eu entre nous…

Mes lèvres se rapprochent des siennes. Mes yeux vairons plantés dans les siens. Quelques millimètres me séparent de sa bouche. Je suis tentée de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, oui j’oserais bien sur, mais je ne le ferais pas. Parce que je ne forcerais pas Yoruichi à le faire…quitte à s’embrasser, autant le faire sous un accord commun. Même si ce n’était que de l’amitié pur et simple, sans aucune arrière pensée. Oh non loin de là.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Bella est une drôle de petite féline. Le gentil mouton de départ est toujours ancré en elle malgré tout, je le vois dans le fond de ses yeux. Ceci n’est qu’un jeu auquel elle avait envie de nous tester. J’ai déjà tester ce genre de jeu de ‘’ Où sont mes limites ‘’ avec Monsieur Thorkel. Et je ne fus pas déçue de ce fulgurant jeu, je garde silence sur ça. Je ne suis destiné qu’au diable lui-même… Il se balade entre les murs et mon cœur. Hm ? J’ai dit ça moi ? Non, bien sûr. Bella s’amuse à me charrier le corps, je ne réagis pas pour autant. Ce sourire narquois ne m’avait toujours pas quitté, fidèle au poste. J’attrape la main de Bella qui se trouvait sur mon ventre, tout en la repoussant légèrement. Etre dominé n’est pas dans mes habitudes, autant le lui faire bien comprendre même si elle le savait. Je viens me redresser sur le sol, regardant Bella assise sur son lit.

-J’espère que ce cadeau inattendu, vous a fait grand bien mademoiselle Hope.

J’ai tendance à allumer plus un feu déjà allumé à la base. Mais ici, cela n’en vaut pas la peine. Le jeu est fini. Et mon attitude le fait bien comprendre.
Quel cadeau inattendu ? Plusieurs en un. La laisser me toucher, m’embrasser et me dominer. Ses dix neufs ans, elle ne les oubliera pas d’aussitôt croyez moi.

Des pas arrivent, je me retourne pour voir un petit attroupement de prisonniers. Bah tiens, qu’est ce qui se passe ?! Je regarde Bella puis me dirige vers la sortie de la cellule. C’est noël ou quoi ? J’attrape un prisonnier au passage tout en lui demandant ce qu’il se passe.

« les … les gar..Gardiens !! »

Oui bah quoi les gardiens ? Mon regard se porte vers la fenêtre. Il fait encore clair, donc impossible que ce soit l’extinction des feux. D’un air interrogatif, j’observe les prisonniers dans leur cellule respective. Ils étaient entrain de prendre quelque chose en dessous de leur matelas. Des gardiens arrivèrent peu de temps après. Pour être balès, ils l’étaient. On aurait dit une montagne, m’enfin, tais-toi Yo’ vaut mieux. Tout en regardant la scène, je comprends le pourquoi du comment. Les prisonniers en questions détenaient ce qui semblait être de la drogue. Donc, les gardiens sont venus faire une vérification. Manque de bol pour eux, ils se sont fait prendre la main dans le sac. L’un deux m’interpelle. Je me retourne moi qui m’apprêtais à rejoindre Bella.

-Hm ?

Sa silhouette imposante se dessine devant moi. D’un air pas très amicale, il vient me gronder aux oreilles.

-Vos matricules ?

Comment ça ‘’vos’’ ? Ca sent les ennuis à plein nez. Dans un soupir royal, je viens à lui répondre :

-190340 et 223022. Un problème ?

L’autre colosse me regarde froidement. Il nous demande de sortir de la cellule. Pff comme si Bella avait des choses nuisibles dans sa cellule. Je me retourne vers elle. A ne plus rien comprendre ...

» Cela en vaut il vraiment la peine?
» Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]