Quand le coeur crie ..

[Suite du rp entre Faith et Bella dans le couloir ]

Vous savez ce que ça fait de s’ennuyer ? Nan. Ben regarder moi. Je passe mon temps à tourner en rond dans ma cellule ou alors je vagabonde dans les couloirs. En croisant par moment certain moutons blanc ou noir. Quoique, il arrive qu’ils en aient des deux sortes : métissé. Presque comme moi quoi. Et puis, qu’est ce que j’men fous de savoir comment je suis. Je suis une tape à l’œil, une femme méga sexy qui bouge son derrière comme un éléphant quand elle marche. N’importe quoi. Laissez moi être se putain de fauve associable, solitaire et entêté ! Bon allez, on se bouge. Marre de rester dans cette cellule.

Tel un gentil chat, je longe les murs pour éviter de m’faire remarquer par les autres. Cherchant Bella du regard par moment. Cette folle était sortie il y a peu de la salle d’isolement. Elle en a eu de la chance tout de même. M’enfin tant qu’elle reste loin, très loin. Tout va pour le mieux. Pas vrai hein ? J’crois que je pourrai encore me prendre le mur dans la figure, je ne le remarquerai pas. Pourquoi, hmm allez savoir.

-Itanaki !

Oui, c’est moi. Que me vaut l’honneur de t’entendre hurler mon nom dans le couloir, espèce de gros con ! Me dis pas que c’est encore l’anniversaire de Bella, merci, je sais que c’est déjà passé. Enfin zut, je lève les yeux, pour remarquer quoi – enfin qui- ? Un petit homme. Un gardien, un méchant loup ! … Tellement méchant, qu’il ne me fait pas peur. Euhm. Donc, petit, donc pas très grand. Lunette sur le nez, paperasse sous le bras. Quoi ? J’ai fait quelque chose qui ne fallait pas ?!

-Ton amie Hope est encore en salle d’isolement…

Ah la bonne blague. J’pensais qu’elle était dans la cours coincé sous le grillage … Salle d’isolement ? Mais il se fout de moi là. Je hausse un sourcil, nan, il est sérieux. Mais putain, elle se fout de ma gueule ou quoi cette fille. Il m’indique l’endroit ou elle se trouve. Je le remercie et … Non, je ne cours pas. Je marche. Qu’est ce qu’elle a encore foutu pour se foutre là-dedans ?! Bon allez, j’accélère tout de même le pas. Les mains dans les poches, je baille. Elle m’énerve. J’arrive enfin à un escalier qui descend. Sans attendre, je le prends. Aboutissant je ne sais où … Ah oui. Les salles d’isolements. Dans le fond à gauche. Je m’avance d’un pas lent. La porte est ouverte et juste à côté de moi. Pourquoi Bella est ici ? Je passe ma tête vers le trou que formait l’ouverture. Et je vois quoi ? Bella parterre. Je m’approche d’elle … Elle a remarqué ma présence. Ma main vient frapper sa joue.

-QU’EST-CE QUE TU FOUS ICI ?!

Pas d’expression sur mon visage. Juste … En voyant Bella mal en point … Je la sers contre moi. Espèce d’idiote. Son visage était fendu de toute part, les larmes mêlées au sang formaient de petites tâches sur elle et le sol. Je m’écarte pour voir dans quel état elle était à la lumière du couloir. M’ouais.

-On va à l’infirmerie.

Plus un ordre qu’autre chose. Je la redresse tout en passant une main autour de sa taille. Elle a perdu du poids la baleine. Elle va bientôt ressembler à un dauphin si elle continue comme ça. Faudrait aussi que je l’oblige à bouffer … Je ne veux pas encore savoir ce qu’il s’est passé. Ce qui m’importe à présent, c’est de la remettre sur patte.

Un étui de fer, hache mon cœur arraché de ses artères et de ses vaisseaux sanguins. Je me sens mal, j’ai l’impression que l’on me passe sous les roues d’une voiture à chaque respiration. Diable où Dieu, emporte-moi, soulage-moi, faite moi oublié. Oublier que j’ai mal, oublié que j’existe, oublier que je respire. Tuez-moi bordel ! Je me crispe tentant de retrouver un semblant de force ne serait-ce que pour ouvrir les yeux. Ceux-ci sont collés par un liquide poisseux qui me semble être du sang. Je les ouvre, chaque respiration est un supplice. Mon cœur tambourine avec forces contre mes côtes qui me font si mal. Ma vue, brouillée, tente de s’habituer à l’ombre mi-éclairé. Il faut que je me lève…ouais c’est ça, que je me lève. Un effort, juste un petit effort…

Un, - je bouge un bras-, deux,-le pose au sol- trois, - m’appuie dessus pour me soulever-…Glisse….J’étouffe un cri, je venais de m’affaler lourdement. Une douleur déchirante, à en faire pâlir d’envie Satan, me traverse la cage thoracique comme une lame de fer. J’ai envie de hurler, me tuer, m’arracher le cœur. Je suis seule dans cette salle humide. Abandonnée à cause des choix de la vie. Ma vue se brouille sous les à-coups de la douleur, ma tête bourdonne, le sang à décider de me faire un habit de sa matière…
Aller quoi…juste un effort. Il faut que je bouge d’ici. Soit c’est ça, soit je meurs comme un rat en ces lieux. Et si je mourrais ? Ne serait-ce pas un soulagement à cette douleur physique et morale ? Cette gardienne…si je m’en sors, je serais capable de la tuer de mes propres mains. Furie qu’elle était…aveuglée par le poids d’un Amour qui l’avait délaissé pour un autre. Pourquoi ne sommes-nous pas capable de tourner une page de notre histoire ? Abrutit ; serais-tu seulement capable de t’en remettre si Yoruichi venait à te délaisser ? Serais-tu seulement capable de te passer d’elle et de sa présence ? A la différence de Faith…je ne vivais pas de relation Amoureuse avec Yo’, bien que notre lien aurait pus être considérer comme similaire. Et pourtant…putain c’est pas explicable merde !! Sa m’énerve quand sa m’échappe…mais pourtant c’est si doux et si agréable. Tellement que jusqu’ici je me suis laissé porter sans rien me demander. Pourquoi s’ensevelir de questions ? Laisse faire la vie et c’est tout…putain Yo’ t’es où bordel ! J’ai besoin de toi ! N’entends-tu pas comme mon cœur te réclame et hurle à l’abandon comme un Loup pleurant son ami de toujours. Pleurant sa moitié, son autre.

Des pas…j’entends des pas. Elle revient, c’est elle. L’incarnation de Satan revient m’achever. Difficile de tourner la tête vers cet être qui allait mettre fin à ma vie de misérable petite créature… Et la, apparition de l’Ange venue tout droit des Enfer. Je ne croyais pas aux Anges, seulement en Elle. Et Elle était là, devant moi. Comme si à mon appel, elle avait répondue. Je me sens partir, loin de sa personne…Non, laissez moi je vous en pris, laissez moi près d’Elle, je ne veux plus partir. Rester avec Elle…Je me sens redevenir l’âme d’une enfant. Douleur affligeante sur le visage, une fois de plus. Mon esprit aspiré par le tourbillon de l’évanouissement, revient en force à la réalité, et a la douleur. Je grimace et grogne…

-QU’EST-CE QUE TU FOUS ICI ?!

Sa voix, c’est bien la sienne. Que n’aurais-je pas donné pour l’entendre. Vendre mon âme s’il le fallait pour l’obtenir Elle. C’est lorsque vous vous retrouvez dans une situation, où la vie menace de vous abandonnée, que vous vous rendez compte à quel point, cette personne tiens à votre cœur, et que sans elle vous n’êtes rien. Que sans sa présence quelque part sur Terre vous ne pouvez respirer comme il le faut. Que sans sa voix, la votre n’as plus la même chaleur. Que sans son regard, le votre perd de l’éclat. Vous vous rendez compte…qu’elle fait partie de vous, une compatibilité improbable quand tout vous oppose mais pourtant. Elle est Moi, Je suis Elle. Raccrocher par un lien indissociable. Mon indomptée de la vie, me sert contre elle. J’ai mal mais bordel qu’importe. Elle est là, et maintenant, tout me parait moins horrible. Mon cœur s’apaise. Je serre les dents et d’un geste lent, j’enroule mes bras autour de son être. Ne me quitte plus…Elle s’écarte pourtant de moi. Je grogne de nouveau. Mon corps me lance, me brule. Mon visage s’élance de douleur.

-On va à l’infirmerie.

Le mal m’enchaine par chacun de mes poignets, chacune de mes chevilles, au sol cette pièce et pourtant, Yoruichi réussit à les briser et à m’extirper de cette enlisement. Sa main autour de ma taille me fait grimacer. Rien de casser…juste des bleus peut-être. La tête me tourne, je me sens mal. Je vais vomir…je passe un bras autour de son être, tendis que l’autre s’accroche à son vêtement. Avancer, d’un pas, puis d’un deuxième. Supplice, mais je le fais pour Elle. Parce que je ne veux pas qu’elle respire cet air impur pour son être.

Sors moi d’ici…

Nous avançons, doucement, mais surement et chaque mètre parcourue fait naitre une goutte de sueur à mon front. J’ai froid, j’ai de la fièvre. Mes lèvres tremblent, la douleur s’élance et se relance comme si elle tentait de percer mon corps pour rejoindre les Abysses…

« Bordel… »

Murmure, simple murmure. La langue pâteuse, la gorge sèche, je ne peux pas faire mieux. Mais elle est là, c’est ce qui compte. J’ai l’impression maintenant que tout ira mieux, que tout ne peux que, s’améliorer.

« Mon Ange des Enfers est de service ? »

Je ris, regrettant tout de suite mon geste qui m’extirpa une grimace. Un simple soubresaut et la douleur s’accentue. Je boite, avance lentement, se raccroche à Elle…si tu savais comme je suis désolée. Encore une fois, je t’ai mise dans une situation embarrassante, encore une fois me voilà boulet enchainé à ta cheville. Ma tête se pose sur son épaule…Pardonne moi…Je ne te mérite pas…


Emmène moi loin de tout ça, là où les cieux me semblent chaud.

Je n’ai jamais vraiment aimé être un arbre sur lequel les chats s’agrippent. Nan, j’étais plutôt du genre ‘’mur glissant’’. Ma main la tient fermement, Elle qui menace à chacun de nos pas à tomber à genoux au sol. Elle peut bien pleurer devant moi, mais surtout pas se laisser glisser à cause des douleurs physiques. Le mental est plus fort, elle le savait. Elle avait brillamment réussi à tenir plus d’une heure sous une pluie glacée, sans se plaindre, sans meugler comme un veau que c’était trop froid. L’eau brûlait sa peau, comme la lame qui lui entaille la joue. Bella est forte. Je le sais. Mais putain elle arrive encore à sourire avec son mal et à me lâcher une phrase en entière.

« Mon Ange des Enfers est de service ? »

Dit plutôt que je représente parfaitement le Diable en personne. Je souris tout de même à sa question. Un ange des Enfers … Bien que je ne vénère pas vraiment ce lieu. J’aime bien l’idée d’être. Comment dire … Un être malin et pourtant si affectif envers un ange déchu. Là, elle laisse échapper un couinement, une plainte de douleur.

-Un ange des enfers est toujours de service enfin !

Souris faiblement, je n’aime pas qu’elle a mal. Je la soutiens encore un peu plus. Elle est incapable de faire un pas sans moi, ça se sent. Elle se laisse aller de tout son poids sur mes épaules. Encore heureux qu’elle ne soit pas lourde la Hope.

Nous quittons rapidement les entrailles de la prison, encore un effort à fournir Bella. Et tu seras enfin à l’infirmerie. Ce n’était pas du tout le bon moment de lui demander de m’expliquer ce qu’il s’est passé. Tout ce que je sais, c’est que si j’attrape l’enflure qui lui a fait ça, je ne me retiendrai pas de lui … Personne n’a le droit de toujours à Bella. Et ça, même mon doux seigneur des enfers le sait. Je suis très susceptible quand il s’agit de ma moitié. Que de plus normal ?

C’est elle que j’ai promis de protéger corps et âme.

-On y arrive bientôt.

Bientôt est tout proche, tellement que je vois la porte de l’infirmerie. Ton corps est meurtri Bella ? A-t-il mal au point de vouloir en mourir ? Est-ce que les douleurs sont insupportables ? Plus insupportable que l’idée que je me fais de te perdre un jour ? Tu ne me répondras certes, jamais à cela, puisque c’est demandé en silence. Sois forte et n’oublie jamais que je serai toujours là pour toi. Qu’importe ce que tu feras, qu’importe où tu seras.

Je reviendrais toujours …

A vrai dire, jamais je ne partirai. Sauf si tu me le demandes. - *Mais comme je sais que t’es accro à moi, je ne m’en fais pas-. Arrivé devant cette porte close, je tourne la poignée de ma main libre. Une petite femme que j’avais jadis vu autre fois, lors de ma première tournée chez les doc’. Bella m’avait obligée à subir les attouchements d’une femme. Arf. Les yeux de la bonne femme restent figés. Comme si elle avait vu un fantôme.

-MON DIEU ! Posez la sur le lit !!!

Comme si t’avais jamais vu pire dans ta vie franchement. Bella allait bien, la preuve … elle est prête à tomber par terre. Tout en l’amenant sur le lit – où elle se couche-. J’observe encore la pièce, cette fois-ci vide.


[ * La petite note d’humour XD ]

Le corps du damné se meurt des plaies qu’on lui a infligées. Pauvre petit être que tu es, blessé jusqu’à sang. Je n’aurai aucune pitié à t’achever mais c’est contre ma volonté. Tout est incompréhensible. Son cœur se balance entre l’envie de mourir et de partir. Et moi je suis là à côté de son lit, à la voir serrer ma main comme si sa vie en dépendait. Je déteste ça … Faiblesse … La chair libère son sang, qui coule lentement sur les joues du déchus. Mélanger au goût salé des larmes. Je la laisse faire … je la laisse parler. Elle souffre sans moi.

Mon regard devient sombre, caché derrière quelques mèches venues tomber involontairement sur mes yeux. Je hais ce monde et tous ces figurants. Renferme toi dans ta bulle ma belle, rien autour de toi ne peu égalé un seul instant l’illusion d’un monde meilleur. Je suis la cause de mon propre malheur.

« Je t’aime » dans un murmure. Je t’aime moi non plus dans le silence. Pardon dans une phrase … Un mot qui veut tout dire … Excuse-moi, pardonne-moi. Non, jamais…

Je suis la cause de mon propre malheur

Mes yeux se tournent vers Bella. Dénudé de tout expression. Je suis comme morte. Je ne comprends pas. J’ai promis … Et c’est encore arrivé. Jamais je ne te pardonnerai Bella … Parce que … Je n’ai pas su tenir ma promesse.

« Je garde un oeil sur toi, je ne veux plus qu’il t’arrive quoique ce soit ! »

J’ai pas tenu parole. La voilà comme un nouveau né, faible à pleurer après sa mère. Sauf que je ne suis pas sa mère. Mais son amie … Qui ne l’a pas protégée. Même cette fille Etoile aurait mieux réagit à ça. Elle ne se serait sûrement pas laisser aller … Je la déteste.

-C’est rien …

Je lâche sa main. La femme arrive. Je prends place sur une chaise non loin. Observant la jolie scène ... Elle se fait soigné … Sauvée des coups qu’elle a eus. Je me hais. Des bandages encore et encore autour de sa taille. Elle est devenue maigre, ses côtes se dessinent nettement bien. J’en suis presque malade. Tué-moi … Je me suis mal occupée d’elle. Honte à toi. Toi qui avais promis de tuer si quelqu’un osait lui faire du mal … Ta moitié, ton autre, ton toi inaccessible … Tu l’as lâchement laissée tombée. Tu mériterai d’être à sa place pour avoir manqué à ton devoir.

C’est moi qui devrait être la damnée … Je suis la damnée. Je ne partirai pas … Je resterai près d’elle. Même si mon cœur me hait, tant pis, je ferai avec. Une fois que l’infirmière eut fini de transformer Bella en momie. Je reviens m’asseoir sur le bord du lit, assez loin pour ne pas avoir de contacte physique avec elle.

C’est le cœur serré, avec un malaise entre les entrailles. Que je finis par lui murmurer la tête basse :

-Je suis désolée … Je n’ai pas tenu ma parole … pour la deuxième fois …

Je me hais, je me déteste, avec mépris. Je ne veux pas de la pitié. Je ne veux même pas entendre Bella me dire quoique ce soit. J’ai honte. Etoile est peut-être mieux placer pour la protéger …

Par pitié non Bella, je n’ai aucune envie de te voir te détériorer juste parce que je me sens frustrée. Et pas pour des conneries. J’ai failli à ma parole et le Diable sait à quel point j’ai horreur de ça. Et puis, si je t’ai trouvé, c’était sûrement un coup de chance. T’aurais très bien pu crever sur place, te vider de ton sang comme un animal… Un animal qu’on prend plaisir à saigner comme un veau. Bon à être foutu dans une boucherie et finir dans l’estomac de tous ses porcs qui se régalent en se léchant les babines. Je ne voulais pas que tu finisses comme ça … Cadavre en pleure sur le sol de cette pâle copie des enfers. Oui, les enfers sont à la fois bien pire et doux … C’est pour ça que je les aime. Je m’y suis souvent réfugiée … Il a été et est mon maître.

Pourquoi je m’excuse ? Pourquoi je n’écoute plus Bella ? Je sais qu’elle me parle. Je sais qu’elle va mal et qu’elle aimerait me donner des gifles … MAIS MERDE !!! C’est de MA faute si elle est comme là ! Brisé moi le cœur, écrasé le, brûlé le … ENLEVE LE MOI DE MON CORPS ! J’en peux plus … Je le hais, je le déteste, je n’aime pas le sentir battre en moi. Je ne le veux plus.

Je me redresse du lit, tout en évitant les regards incessants de Bella. Sur la table, des instruments … Cutter … Te souviens-tu Yoruichi … Comme tu avais mal à l’intérieur, saignant de toute part, les yeux baignés de larmes, l’envie de mourir sur tes épaules. Quand tu te regardais encore dans le miroir … Cette jeune fille déchue, abattue. Une lame dans la main droite … Tu voulais t’en servir, mais tu ne l’as pas fait … Trop peur de te faire mal, trop peur de te laisser des marques. Tu avais honte de toi. Tu n’as rien trouvé de mieux que de t’isolée dans un cocon de haine et de souffrance. Adieu la douceur, adieu le monde …

Te faire mal à été ta première éducation personnelle. Faire couler le sang dans ton corps, saigner ton cœur à blanc. L’ouvrir, le détruit pour que plus jamais il ne vienne cogner toute sa rage dans ta poitrine. Tu t’es promis de l’étouffer, d’être sans cœur. De haïr le monde et tout ce bonheur éphémère, de te haïr …

-Je veux …

Regard sombre, totalement plongé dans le vide. Je ne veux que mourir. J’en ai assez de jouer ce rôle de femme forte. Je suis comme les autres … Faible. Faible de me mentir à moi et aux autres. Je ne vaux pas mieux que les autres ici. J’ai tué, voilà ma peine capitale. Crever mais en attendant, vivre avec se fichu cœur qui bat pour me faire chier.

-Partir.

Oui, quitter ce monde, ce ne serait pas mal. Après tout, Bella a Etoile et Ethan. Et sûrement d’autre personne pour veiller sur elle … Vois-tu comme tu penses Yoruichi ? Tu oses te sous-estimer… C’est la première fois depuis 18ans … Je me retourne vers Bella, avec cette éclat dans les yeux … Comme quand j’étais enfant. Le début d’une larme qui ne coulera pas. Je m’approche d’elle en me laissant tomber à genoux sur le sol, la tête enfuie sur le ventre de Bella …

-Excuse moi Bella … j’en ai assez … J’en peux plus …

J’ai besoin de toi … Tue moi ce cœur, je t’en supplie. Il me fait mal, il me force à mourir de l’intérieur ! Ma respiration est lente, mais ma voix tremble. Je ne sais plus quel mot employer, je ne sais plus rien … J’ai oublié qui j’étais … Do you remember ? … A jamais, une pauvre petite âme coincée dans ce corps, elle souffre d’être lié avec un cœur qui ne pense qu’à lui.

J’écoute mais tout se brouille. Jamais encore je n’ai perdu mes moyens, ça ne devait jamais arriver. Bella est rassurante, je sais que je peux compter sur elle n’importe quand. Il est vrai que même si on restait ensemble jour et nuit, le danger arrivera tout de même. Mais au moins, il sera limité … si j’étais avec elle. Elle m’incite à prendre place près d’elle. J’en ai pas envie. J’ai pas envie de ressentir la chaleur de quelqu’un … Désolé Bella, je sais que tu risques d’être vexée mais tant pis. Je sais que tu comprendras. Je me dégage du lit pour venir m’adosser contre le mur, assise par terre.

Il a toujours été beau se sol. Sur lequel danse quelques boules de poussières presque invisibles. Sur lequel des litres de sang ont coulés … Sur lequel je crèverai la tête baissé ! Ignoble, incohérent … Fichu monde. Je ne sais même plus ou est ma place. Tu m’étonnes pas vraiment Yo’, t’as toujours été à l’écart de tout le monde. Comment pouvais-tu avoir une place parmi eux ?

Tu sais Bella, tu dis que moi sans toi, c’est impossible. Pourtant, j’ai vu dans les yeux de ta bien aimée Etoile … Qu’elle aussi mourrait pour toi. Et je sais par ton cœur, que la perdre, tu ne le supporteras pas. T’auras beau me dire qu’il n’y aura que moi … Elle a aussi son importance dans ta vie. Sinon, tu ne m’en auras pas parlé aussi « amoureusement », tendrement, aussi facilement. d’elle. Tu l’aimes toujours hein ? Ouais, quelle question. Mais entre amour et amitié, y a une grande différence. L’amour fait vibrer d’avoir accès au mile et une chose inaccessible que l’amitié ne peut atteindre.

L’amitié, c’est rien du tout comparer à ça. Comparer à Etoile, je ne suis rien. Hein Bella … Avoue !! DIS MOI LA VERITE !! J’en tremble déjà de douleur. Ce que je hais le plus … Prendra la totalité du cœur de Bella .. L’amour. Je refuse de me plier à elle … Tant pis si je perds des choses. Plus jamais on ne me touchera … Je tomberai dans ma course … Dans ma fuite. Et je mourrai fière de ne m’être jamais fait attraper par ce sentiment dont la logique n’est plus qu’une compréhension. Ce sentiment qui vous perce le cœur, vous le sentez n’est-ce pas ? Il fait mal, voyez comment. C’est le même que j’ai dans ma poitrine rien qu’à imaginer … Le pire.

-Elle t’aime vraiment tu sais …

Et je lui en ai voulu, j’ai failli la tuer de mes propres mains. Comment réagirais-tu Bella si je te l’avouais … Je voulais le faire. Je voulais reprendre ce qu’elle m’avait involontairement volé. Je n’étais plus moi à ce moment là. Je ne vivais plus que pour toi et ça, ça m’a fait mal à l’intérieur. Je ne dépend pas de toi à ce point, si ? Je t’ai toujours promis de tuer si quelqu’un TE menaçait, mais là, j’ai encore failli, si je voulais la tuer, c’est uniquement parce que je ME suis sentie menacer. Menacé de te perdre. Je ne suis plus qu’un animal … Euronyme avait raison … Je ne suis qu’un objet qui dépends d’un autre. Ou est ma fierté dans tout ça ?

-J’ai failli la tuer … Je le voulais.

Me vois-tu toujours comme celle que tu as connu ? J AI VOULU TUER CELLE QUE TA’IMES MERDE !!! Pauvre bête, trop possessive Yo, tu mériterais de te pendre dans ta cellule. Tu es quoi ? Tu n’es plus rien. Tu ne fais que le mal autour de toi. Tu n’es qu’un loup vagabond au milieu de cette famille déjà formée. T’as les crocs contre toi … Si ce n’est pas beau tout ça. T’es potoyable ma pauvre fille … Regarde toi ! Assise sur le sol, le visage plongé sur tes genoux à côté de Bella qui se demande quoi.

Bella … Prend la elle … Et oublie moi.

Je me redresse, en m’avançant vers la porte. Tout en me retournant, je souris faiblement à ma moitié …

-Désolé pour tout Bella … Tu mérites mieux… Elle te mérite ...

Ma main posé sur cette poignée. Cette porte devant moi qui me séparera à tout jamais de Bella …

Et c’est avec le cœur au bord des lèvres que je la vois s’éloigner de la place que je lui offrais, pour s’asseoir contre le mur, juste à côté de moi. Mon regard vairon reste planté face au mur présent devant moi. Surtout, ne pas prendre cela comme un geste de « rejet ». Elle n’aime juste pas qu’on l’a touche et encore moins qu’on la serre dans ses bras…mais cela l’avait-elle empêché de se serrer contre Gleb cette nuit là ? Ma gorge est serrée, à tel point que j’ai du mal à avaler ma salive, se transformant en une boule liquide, obstruant mes bronches et ma trachée. Je suis d’un silence de maitre, la laissant penser et moi-même de mon côté. Mes blessures la faisaient tant souffrir que ça ? Est-ce que Yoruichi est attaché à moi, autant que je le suis à elle ? Tout me le prouve…

Rien que pour ça je devrais avoir le cœur léger, et pourtant il n’en est rien. Au contraire, j’ai le cœur lourd. Lourd de la voir ainsi, si mal et abattue. Je sens que la douleur entre mes côtes s’attenue de minutes en minutes, ce qui malgré tout, est un réel soulagement. Je la regarde, sentant que mes larmes n’allaient pas tarder à baisser les armes pour enfin s’évacuer de ce corps meurtris. Yoruichi était butée, et j’aurais beau lui dire quoi que se soit, cela n’empêchera pas le fait qu’elle culpabilise et s’en veux terriblement. Je ne peux la laisser penser ça ! Merde Yoruichi regarde moi ! Je suis là, respirant comme jamais, le cœur battant comme un fou au creux de moi : je suis VIVANTE ! Ne sombre pas pour une cause pareil je t’en pris…

……Badaboum….

-Elle t’aime vraiment tu sais …

Inutile de me préciser qui elle désignait comme personne…L’affolement me gagne. Pourquoi me dit-elle ça d’un coup ? Etoile, oui elle m’aime, je le sais et je l’aime aussi, je ne peux le cacher, chose que je n’ai pas faite. Même à toi Yoruichi, et je me souviens que trop bien de ta réaction. Seulement, ici je sens que quelque chose m’échappe. Une chose primordiale, importante et … catastrophique quelque part…la réponse me vient comme une évidence. Mon sang et mon corps entiers ce glace d’effroi. Mais qu’espérais-je hein ? Dans une prison telle que Sadismus il était impossible qu’elles puissent ne pas se rencontrer.

"Je sais..."

Ma respiration devient courte, et le stress s’accapare de moi, me faisant esclave de son sentiment. Et a en juger par le ton de Yoruichi, cette rencontre n’a pas due se passer dans les meilleurs termes. Je serre les poings à en faire blanchir mes jointures, sentant une bouffée de chaleur m’envahir. La tête me tourne et l’envie de vomir se fait présente.

Oui elle m’aime Yo’…mais qu’est-ce que ça change au fond entre toi et moi ?

-J’ai failli la tuer … Je le voulais.

Deuxième chute, beaucoup plus brutal. Mon cerveau se met en mode OFF. J’ai due mal comprendre…Vouloir tuer Etoile, toi Yoruichi, ma moitié ? Je m’imagine que trop bien la scène et cela m’horrifie. Je les vois, toute deux, se déchirant…pour moi. La rage m’envahie complètement, comme un venin, me touchant droit au cœur. Elles se sont battues…pour ma personne. Quand et où, je n’en savais rien. Mais si Yoruichi avouait qu’elle avait faillit la tuer, je me doute qu’elles ne se sont pas amusée à jouer à la poupée ensemble. Ma faute…voilà Bella bien jouée. Tu fous la merde partout où tu mets les pieds. Je ferme les yeux, tentant de calmer ma respiration qui c’était emballé en l’espace de quelque seconde. Je me hais en ce moment même. Je sens que je viens de créer un nœud immonde, et que personne ne s’en sortira indemne. Je regarde Yoruichi, le teint livide, le sang bouillonnant sous ma peau.

Et c’est là…que tout dégénère à l’intérieur de moi. Je la vois se lever, je la suis des yeux…se dirigeant vers la porte, mon cœur réagit instantanément. Non, non NON ! Bordel reste ici !!! T’en va pas !! Mon cœur bat si vite, que je le sens dans ma tête et dans ma gorge. Le mal aux tripes m’envahit, j’ai mal de partout. Non…
Se sourire…m’achève totalement.

-Désolé pour tout Bella … Tu mérites mieux… Elle te mérite ...

….Boum….Boum….non..non Non !

-NON !!

Sa m’échappe, sa me déchire les entrailles et les côtes. Mais l’urgence, la colère, l’amertume me possède plus qu’aucune autre chose. J’en mourrais de douleur si c’était possible, je hurlerais à la mort si je le pouvais. J’ai envie d’exploser ! Pourquoi putain !! Pourquoi il faut que…tout ça…pas compréhensible ! Reste avec moi, ne t’en va surtout pas ! Je suis totalement soumise à mon cœur, à mes sentiments…à Elle. Entièrement Elle, sa personne, son âme, son cœur, son intellect. Qu’elle fasse de moi ce qu’elle veut, qu’importe ! Tant qu’elle reste avec moi. Sa main sur la poignée, agit comme le bouton qui fait exploser la bombe.

D’abord, le compte à rebours. Je le sens au fond de moi…

1…
Je baisse la tête, mes cheveux glisse sur mon visage…je vais craquée, je vous jure. Peter un cable. Yoruichi, est-ce que tu te rends compte de l’impact de tes mots. « Tu mérite mieux »…comme si tu ne méritais pas…

« Que faut-il…pour te faire comprendre ? »

Murmure, bas et dangereux. Ma voix tremble. J’ai l’impression, que je ne détiens aucun contrôle, que toute les valves se sont levées en même temps, pour m’écraser et me soumettre.

2…
Je tremble et sans réfléchir, je sors à moitié du lit. La douleur se fait foudre. Me tétanise, mais n’empêche rien…quand on dit que la colère, nous donne la force insoupçonnée que l’on peut détenir. La tête toujours baissé, le cœur au bord des lèvres qui tentent tant bien que mal de s’échapper de moi pour enfin retrouver ce qui lui appartient. L’infirmière est depuis bien longtemps sortis de ce lieux pour faire un sale rapport je ne sais où…Qu’importe, m’en fou. J’ai mal, je veux crever là maintenant. Pourquoi ? Parce que je sens que quelque chose essaie de m’enlever une partie de moi…la douleur est insoutenable. Des larmes de rage coule et s’écrase sur le sol.

« Tu ne saisis pas… »

Je les revois Elle et Etoile…mais je la vois surtout…couper ce lien. Soi disant qu’elle ne me mérite pas…HEIN ! CONNERIE !!!

3…
J’envoie voler le plateau d’ustensile à côté de moi. Il faut que sa sorte, bordel ! Il faut qu’elle reste….

« T’as pas le droit ! Il faut que je te dise quoi pour saisir ce qu’il se passe ! »

Et la bombe explosa…Je sens mon sang surchauffé, ma tête tourné, mes poumons me brûlé et mes côtes se craquée un peu plus sous mes respirations soutenue. J’ai envie de lui courir dessus, de la plaquer contre le mur, de la gifler, de la serrer dans mes bras. Je Hais cette douleur qui griffe et qui lacèrent.

Je lève la tête, mon corps courbé par la douleur mais mes yeux vairon ancré dans les siens. J’ai besoin de Yoruichi comme j’ai besoin de l’air que je respire. Elle ne comprend rien non de dieu ! Faut, qu’elle comprenne. Je me sens fiévreuse et mal…
Regarde-moi bordel !! Arrêtes de me tourner le dos, et regarde moi, affronte moi !

« Tu n’aime pas que je te touche ! Tu n’aime pas que je te dise je t’aime, tu n’aime pas que je t’effleure !!! Et pourtant j’ai besoin de toi !! Tu es ce que je ne suis pas, mon inaccessible ! Sans toi je vais crever ! T’entends !!! Crever comme une moins que rien ! Pourquoi ? Parce que j’aurais perdue ce que j’aurais aimé avoir plus tôt dans ma vie ! Merde… »

Je m’écroule à genoux, ne supportant plus la douleur physique mais surtout morale. De la voir ainsi si près de moi et pourtant si loin…pourquoi fais-tu ça ?

« Arrête tes conneries….reviens… Ma moitié...»

Je baisse la tête, les mains au sol. Mon thorax me brulent à en hurler de douleur mais qu’importe, je m’en fou de tout. DE TOUT !

Seule elle m’importe…ma moitié et l’âme égarée que j’ai enfin retrouvée…

Elle me fait mal, je ne dis rien face à ses dires aussi tranchant qu’un couteau. Je sais bien que je m’égare de moi-même sous le coup de la folie. Je m’en excuse Bella. Je ne pense pas ou presque pas ce que je t’ai dis. Nan, dans le fond, je ne te veux rien que pour moi en te laissant bien évidemment ta liberté. Tu es plus que tout, tu es un rien à la fois. Une flamme qui brûle sans s’arrêter dans ma poitrine. Tu es celle que j’ai toujours hais, celle que j’ai toujours méprisé … Tu es une pâle copie de mon cœur. La douceur incarnée, l’amour débordant dans le vers, la pupille dans l’œil d’une mère, l’éclat dans la joie d’un enfant … La source du fleuve, le néant de la mort. Tu es tout ça à la fois, juste … Mon moi. Tu as rallumée en moi ou plutôt fait naître en moi se petit truc qui me manquait. Et par ta faute, je suis condamnée à te porter dans mon cœur pour l’éternité. Tu as pénétré dans un enfer qu’est ma vie pour ne plus jamais en ressortir. Tu t’es toi-même annoncé prisonnière de mes barreaux de douleurs. Tu sais comme mon cœur est pire que l’enfer même, pire que Sadismus.

Je fixe toujours cette poignée, entendant les cris de pleures de ma moitié. Elle a mal … Larmes, plaintes, gémissements, hurlements, le cœur s’ouvre et se brise. Des centaines de morceaux d’éclats volent dans tous les sens. C’est ça ma douleurs … Ressentir la tienne à travers un tout qui n’est rien aux yeux des gens.

Mes yeux se posent sur elle. A genoux, sa douleur physique lui fait mal mais elle la brave. Ma perte est plus douloureuse à son cœur que n’importe qu’elle mal qu’on pourrait lui faire à sa douce peau. Te rends tu compte Bella. Que tu te donnes à moi en étant déjà celle d’une autre… Oui parce que tu auras beau le vouloir. Tu es à elle. Et je ne peux supporter l’idée que ton cœur et ton âme ne m’appartiennent pas totalement. J’en aurai mal … Mais mon but n’est pas de te vouloir pour moi seule, non jamais. Tu sais aussi bien que moi que l’amour est quelque chose d’impossible. Je ne veux pas que tu te soumets à moi … Comprendre … Bella, tu es celle qui me manque, ma partie improbable. Celle que je n’atteindrai jamais. Je suis condamnée à te garder près de moi … Je t’es trouvée, je te garde. C’est comme ça et pas autrement. J’ai besoin de toi. Merde, qui aurait cru ça ? Yoruichi avoir besoin de quelqu’un. J’ai toujours eu besoin de moi. Mais mon moi n’était pas complet. Te voilà sortant de nulle part et il s’avère que tu es la partie manquante.

Plus fort qu’un amour, plus profond qu’une amitié, plus dur que des liens fraternels. Tu es ma complainte et mon bonheur. Mon défaut comme ma faiblesse et mon vice. Le monde tourne à l’envers. Et c’est maintenant que j’aimerai être un félin perdu au milieu des bois, vivant sa vie sans se plaindre et sans se poser de questions.

Pourquoi je vis ? Pourquoi ne suis-je pas encore morte ? … La deuxième : parce que j’ai trouver ma moitié … Donc une bonne raison de continuer. La première : parce que … Sans elle …

Je m’agenouille, la serrant contre moi. Je le fais mais je n’en n’ai pas envie. Je sais seulement qu’elle en a besoin. Me soumettre à son envie. Ressent donc ma chaleur, je te la laisse.

- Inaccessible …

Pourtant, là, nous touchons se qui nous est inaccessible. Te sens tu bien … D’avoir le contacte avec la haine, le remord, le regret, la douleur, le châtiment, le péché, avec … Ma bacchanal.

J’ai souvent peur sans jamais rien montrer. Peut-on appeler ça « être fort » ? Je ne veux pas jouer à un double jeu. Je veux être sûre de moi, être ce que je suis. Libre comme l’air et fière d’être un peu comme je me dois d’être. Faire tomber mes barrières, tout en restant … inaccessible. Elle a besoin de moi, je ne me suis pas trompée. Etoile avait elle, tord. Je sors gagnante quoi qu’il arrive. Mais, ce n’est pas mon but –ou presque pas-.

Elle est à moi parce que je suis à elle …

Physiquement, le cœur ne peut se déchirer, pourtant c’est bien la sensation qu’il me donne. Mon être tout entier est plongé dans la douleur, et tout ce que je souhaite ce sont ses bras. Et elle le sait, et bien qu’elle n’aime pas ça, elle le fait quand même. Pourquoi…t’obliges-tu à le faire ? Est-ce qu’au moins une seule fois tu m’as serré dans tes bras parce que tu en avais vraiment envie ?...Je ne crois pas. Pourtant, elle c’était lovée contre lui, sans retenue. Cette idée, redouble d’intensité mes douleurs, et comme à une bouée de secours, je me raccroche à elle, la serrant de toutes mes forces contre moi, plantant mes ongles dans sa peau, pleurant tout ce que je pouvais, vidant mon corps de toutes larmes traitresses. Mes côtes me font mal, me donnent envie de vomir, me donne envie de me frapper contre un mur…mais au lieu de ça, me voilà pleurnichant dans ses bras, serrant la mâchoire, toujours agrippé à elle, soumise à une détresse beaucoup plus important que prévue.
La crainte de la perdre, a tellement été violente, que je ne contrôle plus rien à mes larmes. Tout s’évacue sans retenue. Je n’imagine pas un seul instant ma vie sans elle, un gouffre sans fond s’ouvre sous mes pieds pour me happer dans son désespoir. Je respire son odeur, profite de la chaleur d’Itanaki. Je me tue à exprimer ce que j’ai sur la conscience, à lui dire ce que je ressens, à me justifier. Et elle, ne dit rien…et le pire c’est que je sais qu’elle ne dira rien, et je n’attends pas qu’elle me dise quoi que se soit, car parfois seul les gestes et regards suffisent. Ce que j’essaie de comprendre, c’est le pourquoi…Pourquoi elle ne veut pas me toucher comme avec lui…

Mon étreinte se relâche, les larmes coulent à présent avec silence. Mes muscles se détendent, et ma douleur devient plus aigue et croyez moi pourtant, que je n’exprime aucun son. Rageant contre ce sentiment qui me soumet, je ne le laisserais pas gagner. Je l’ai entendue murmurer ce mot « Inaccessible »…oui inaccessible. Pourtant, ici, nos deux être s’emboitent, se retrouvent l’espace d’un instant. Je n’arrive pas à mesurer l’ampleur de mes sentiments à son égard. Ils sont tellement puissants, au-delà de toute logique, de toute raison et réalité. Aimer quelqu’un si fort n’est pas possible…et pourtant. J’ai besoin d’elle comme personne. J’aimerais…qu’elle m’appartienne comme je lui appartiens. Je sais, l’idée est horriblement égoïste mais pourtant je sais aussi que tant qu’elle ne sera pas à moi, j’aurais toujours cette peur de la perdre, ce manque de confiance en la vie qui pourrait me l’arracher à tout instant.
Quoi qu’on en pense, je lui appartiens, entièrement…même si Etoile est dans ma vie, je me donne corps et âme à Yoruichi. Tout mon être lui appartient, enchainer à ce qu’elle appel son enfer. J’y brûlerais sans rancune et sans regret. J’ai honte de penser ainsi, cette envie de l’avoir à moi me donne la sensation de l’enchainer, et ça il en est hors de question. Autant me laisser souffrir que de faire ça.
Voilà ce que ça donne, quand deux moitiés sont menacées d’être séparer. La douleur est violente, sa crie et sa pleure. Ou le silence règne. Elle est tout ce que je ne suis pas, tout ce que je n’aime pas et pourtant, je l’aime. Elle me complète comme personne d’autre ici, sur cette terre. Combien de chance avons-nous de rencontrer cette personne si spéciale ? Cette partie de vous qui c’est décrocher pour partir vivre dans un autres corps ? De la retrouvée par un pur hasard…

Hasard ou destin, je ne sais plus qui est le maitre du jeu.

Ma tête contre son épaule, je cesse mon débat intérieur qui ne me mènera, malheureusement nulle part. Les bras ballant, je ne l’entoure plus, ne voulant pas lui affligé cette contrainte plus longtemps…
Yoruichi m’est tombée sur le museau sans que je m’y attende, et j’étais loin de me douter que je serais autant attachée à son être, à sa personne.
Puis, l’esprit un peu plus clair malgré la douleur lancinante, une question me tanne l’esprit :

« Souhaitais-tu…réellement partir ? »

Voulais-tu vraiment partir loin de moi ? Séparer nos deux personnes ? Je ne pense pas…alors pourquoi te faire tant de mal pour ma personne ? Je ne mérite pas tant d’intention de sa part. Tout ceci est de ma faute, à moi seule. Et à cause de moi, Yoruichi souffrait, et Etoile aussi. Je ne suis qu’un boulet, et une moins que rien, foutant tout en l’air à son passage.
La fatigue mélanger à la douleur, alourdis mes épaules et le reste de mon cœur. Je parviens tout de même à relever la tête, plantant mon regard brillant vairon dans ceux d’Itanaki, sombre comme la nuit :

« La personne ici, qui ne mérite qui que se soit,, c’est moi. Je ne te mérite pas Yo’. Pardonne moi…si je t’ai fais mal… »

Oui pardonne moi…

Je ne sais pas si tout cela l’effraie, de savoir que quelqu’un comme moi soit aussi attachée à sa personne. Pourtant, je ne m’immiscerais pas dans sa vie comme une intruse, la laissant vivre un bonheur qui j’espère, elle atteindra…

« Quoi qu’elle est pus te dire…c’est à toi que j’appartiens »

Crois le ou non, si sa te chante…crois seulement en ce que ton cœur t’affirme.

Ma vie est à cheval sur la sienne. Elle prend trop d’espace, trop d’importance à mon goût. Je refuse d’avoir tous les droits sur son être. Je veux qu’elle soit à moi en étant libre. C’est comme ça que j’aimerai t’aimer Bella. Et pas comme un objet que je m’accapare par pure envie. J’aimerai tant aussi te protéger de moi … Mais je sais que tu ne veux pas, tu te battras pour être mienne, je le sais. Le pire pour toi serait que je te repousse, te renie. Il suffit que je te dire « je ne te veux pas ». Et te voilà au bout d’une corde. Je ne suis pas devin, je te connais tout simplement par cœur …

« Souhaitais-tu…réellement partir ? »

Plus de contacte, à genoux devant moi, elle ne tombe pas pour autant. Si je te dis oui, tu meurs d’office à l’intérieur. Ton cœur s’éteint, vole en éclat, bref, je te condamne à crever comme une moins que rien. Si je te dis oui, je me mens.

Tu sais Bella, quand je marche dans les couloirs, j’espère toujours te voir, entendre mon nom résonner entre les murs … Ta voix. Quand je passe devant ta cellule, je souhaite t’y voir … De voir ton sourire. Quand arrive la nuit, je prie pour qu’elle passe rapidement pour enfin arrive au lendemain … Je ne souhaite pas partir. Je ne le souhaiterai jamais …

« Jamais … »

Chut, nous avons toutes les deux mal. Toi comme moi, moi comme toi. Je ne te mérite pas, tu ne me mérites pas. Pourtant, nous sommes fait pour ça. La vie n’est que souffrance, encore une preuve. Je n’aime pas le bonheur, pourtant je le veux pour toi. Te condamnerais-je à vivre dans la douleur en te gardant près de moi ? J’en sais rien. Mérites-tu le peu que je te donne ? Cela me semble déjà bien énorme…

« Quoi qu’elle est pus te dire…c’est à toi que j’appartiens »

Tu te vends à moi en étant consciente des risques. Tu risques de la perdre elle. Celle que tu aimes amoureusement … Mais ça, tu t’en fiches … Tu préfères encore te plonger corps et âme sur une personne complexe. Moi. Ce qu’elle a pû me dire. Au travers ses yeux, elle disait que tu n’étais qu’à elle. Que notre « lien » ne durera pas. S’il n’y a pas de physique, ça ne tiendra jamais. Tu y crois à ça toi ? Je n’ai jamais eu le besoin de prendre ton corps.

… Redressement. Il est temps.

Je me redresse en la regardant avec un sourire mi-amusé, mi-anxieux.
« Tu ne peux pas te priver d’un amour loyal pour moi. Je refuse. Tu as la chance d’être aimer Bella, ne t’en prive pas. »
Je m’avance vers elle en la redressant et la posant sur son lit. Plus d’expression abattu, la Yoruichi bienveillante est là. Pour un cours instant je pense.

« Arrêtons ça. Tu n’es pas assez en forme pour en supporter d’avantage. »

Oui j’avoue, je voulais éviter la situation, la peser moins lourdement sur les épaules de Bella. Je ne suis que moi, un félin sauvage avide de possessivité. Mais elle n’est pas un jouet. Alors, si elle tient toujours à traîner dans mes pattes … C’est à mon grand plaisir.

J’ai beau sourire, être plus « vivante ». Dans le fond, je suis toujours aussi déséquilibré, perdue et affecter. Je ne voulais pas lui dire ça. Je le pense, oui, mais jamais je ne donnerai Bella a qui que se soit. T’entends Bella ? Je te réclame, je veux que tu ne sois qu’à moi. Tu sais comme je suis très contradictoire envers moi-même. J’ai envie de te tuer de me préférer à elle, te priver d’un bonheur. Mais de l’autre côté, je frémis de joie de voir à quel point tu m’es fidèle sans être mienne, sans être ma « maîtresse ». Dans le fond, tu es mienne sans l’être. Peur de passé le cap du corps à corps ? Non, juste que j’en ai pas envie. Sinon, crois moi, je l’aurai déjà fait.

Ton attitude me fait un peu rire en silence, mais je le prendrais comme il doit être pris, à savoir : au sérieux. Donc, tu veux savoir comment ça c’est passé ? Je n’ai jamais connu pire situation, j’étais sûre de moi. Affreusement même. J’avais envie de la rayer de la surface du globe, l’éloignée de toi, de moi, de tout. J’me suis même demander où était ma place ! J’ai hais comme un fauve qu’on forçait à sauter dans un cercle de flamme. Comme un chien qui résiste alors qu’on tire sur le bout de la laisse pour le faire avancer. J’ai hais comme si on s’apprêtait à me tuer.

- Ca c’est mal passer. Au début, j’ai été à la laverie seulement pour chercher celui qui avait foutue la saloperie sous ton lit. Mais je suis tombée sur cette fille. Consommatrice bien entendu. La conversation s’est engagée. On en ait venues à parler de toi.

Je marque une pose. Ne laissant rien paraître de mon angoisse … Je parle comme si je buvais un verre d’eau ... Facilement et rapidement. J’enchaîne :

-Elle s’est présenté, bref, on en est venue à la provocation orale. Elle m’a un peu trop poussé par conséquent, je l’ai agrippé au cou … Le jeu a continué. Elle s’est approcher pour poser ses lèvres sur le mienne en me sifflant aux oreilles que c’était ce que toi tu avais chercher. Ma main est partie d’elle-même. J’en ai ragé. Puis, ironiquement, je me suis moqué de la situation, tournant ça en jeu. Voilà comment ça s’est passé.

J’étais pire qu’un torrent de haine, pire qu’un hurlement, pire que le Diable lui-même. Si je n’avais pas pensé au conséquence, crois-moi que je n’aurai pas hésiter un seul instant à la tuer. C’est parce que je sais que tu l’aimes Bella … Et que je sais que je n’ai rien à craindre d’elle. Elle n’est qu’un insecte à mes yeux. Quelque chose qui est incapable de briser ce que la vie a bien voulu m’offrir.

Aime la toute la vie si tu veux. Je vivrai toujours dans la crainte qu’elle ne repose ses lèvres sur les tiennes, ses mains sur ton corps. Qu’elle te fasse de nouveau jouir, hurler de plaisir … Comme ces salops ont fait avec ma mère. J’avais peur qu’il ne me l’enlève, qu’elle m’abandonne par la suite. J'AVAIS PEUR BELLA !! … Je ne veux pas que ça recommence … Mon visage redevient sombre. J’aurai voulu les tuer eux aussi. Le sourire cynique, leur air supérieur … Leur personne. Tout je hais. Ma seule protection était ma couverture, ma bulle, mes larmes, ma douleur. Mon échappatoire n’était que mes pensées, j’en ai tué mon cœur ainsi.
L’amour se résume à ça : à s’accoupler. J’en ai ragé, je ne voulais pas connaître la même fin qu’un catin. J’ai étouffé, brisé mon cœur. J’en ai souffert plus que lui. Maintenant qu’il revient au triple galop, il me tape dans les tripes. Me ronge les entrailles, hurle dans la cage thoracique. C’est ça mon problème. Mes problèmes d’aujourd’hui. Pauvre enfant traumatisé par un passé étiolé. Tu ne comprendras peut-être jamais ça.
Ma vie n’est qu’un affreux fardeau. Mon enfer fermé, ses ailes sont des aciers tranchants. Son cœur est une bulle avec une pauvre créature nue, repliée sur elle-même qu’est ma personne. C’est ça que tu aimes Bella ? Jamais. Je me mordrais la peau pour faire couler mon sang, je frotterai mon enveloppe charnelle sur les pierres de cette prison pour extérioriser ma haine. Je me punirai d’être moi. Je t’obligerai à me haïr s’il le faut.

-Que comptes-tu faire ?

Que veux-tu qu’elle fasse Yo’ ? Chercher à comprendre le pourquoi de ta haine envers sa « bien aimée » ? Connaissant Bella, elle pensera d’abord à mon viol. Mon viol … Etoile aussi pensait que c’était pour ça que je rebutais le contact physique …

-Si tu refuses tellement cette idée, c'est qu'il y a eu un malentendu, n'est-ce pas ? Tu avais quel âge lorsque tu t'es fait v…

J’avais juste murmuré. Cette phrase d’Etoile, je ne l’avait pas oublier, ni digérer. Le regard encore plus sombre, les mèches retombent, un sourire se dessine, on aurait pu imaginer qu’une dent pointue de félin se dessinait. Je la hais Bella … Et toi tu l’aimes. Mais tu l’aimes pourquoi ? Parce qu’elle te ressemble ? Parce qu’elle a besoin d’amour ? Parce qu’elle est fragile ? Parce qu’elle a eu un passé douloureux ? Parce que … Tu te vois en elle. Ton semblable.

Je ne suis que ta mauvaise partie, il est normal que tu aimes une image qui t’es familière. Je me mords la lèvre, jusqu’à ce que je sente un goût métallique sur ma langue. Satisfaction, ma punition. Je n’arrête pas, heureuse de me faire mal. C’est mon moyen pour ne pas frapper dans tout ce qui m’entoure. Mon seul moyen pour ne pas user de ma voix.

La peau s’ouvre de plus en plus profondément en deux, je ne pille toujours pas. La fente se fait sentir, je ne réagis pas. Je suis heureuse … Heureuse … Tu voulais ça pour moi Bella, n’est ce pas ? Tu voulais que je sois heureuse. Je le suis … Dans ma souffrance.

Je bouillonne intérieurement, tout une vague de sentiment mélangé les uns aux autres va s’abattre sur moi, dans très peu de temps, et je redoute ma réaction…Mon regard toujours plantés dans le mur d’en face, j’attends sa réponse, que je redoute au fond. Mon être est déchiré, limé, éraflé, comme criblé de balle. Je ne sais plus comment réagir, comment agir tout court. Dire ou ne rien dire.

- Ca c’est mal passer. Au début, j’ai été à la laverie seulement pour chercher celui qui avait foutue la saloperie sous ton lit. Mais je suis tombée sur cette fille. Consommatrice bien entendu. La conversation s’est engagée. On en ait venues à parler de toi.

Pause…Je redoute le pire. Parler de moi…voilà l’erreur.

-Elle s’est présenté, bref, on en est venue à la provocation orale. Elle m’a un peu trop poussé par conséquent, je l’ai agrippé au cou … Le jeu a continué. Elle s’est approcher pour poser ses lèvres sur le mienne en me sifflant aux oreilles que c’était ce que toi tu avais chercher. Ma main est partie d’elle-même. J’en ai ragé. Puis, ironiquement, je me suis moqué de la situation, tournant ça en jeu. Voilà comment ça s’est passé.

Elle parle vite, sans s’arrêter. Comme si la crainte que l’angoisse et la colère ne la rattrape. Au rythme de son récit, mon cœur s’accélère et tambourine avec force contre mes côtes qui me font souffrir de martyre. Je serre les dents, empêchant d’autres larmes traitresses de couler. Je m’en veux, je me hais, je me tuerais. Mon être, ma présence ici, à perturbé plus d’existence que je ne l’aurais crus. Et principalement celle de Yoruichi et d’Etoile. J’ai fichu une pagaille improbable. Inconsciemment j’ai tout foutu en l’air, je les ai blessées bien plus profondément que je n’aurais pus l’imaginer, en tout cas pour ce qui est de Yoruichi. Jamais je n’aurais crus qu’elle agirait ainsi face à Etoile. Au contraire, je m’attendais à une rencontre plutôt…Calme. Je sers les poings, sentant la rage bouillir de plus en plus fort. J’ai honte de ma personne…et je m’en veux de faire tant souffrir Yoruichi. La connaissant, je ne me fais pas d’illusion sur ce qu’elle peut se dire. Je porte mon regard sur le sien, caché par quelque mèche de cheveux. Elle serait presque effrayante ainsi…

Et si je mourrais hein ? Ne serais-ce point la solution à ce problème ? Je meurs…Elles pleureront quelque temps, puis m’oublierons. Plus de mal à personne six pieds sous terre. Plus aucun danger, plus aucun risque…
FERME LA CONSCIENCE !! Non, je dois rester, parce que Yoruichi et Etoile ne supporteraient pas mon départ comme moi je ne supporterais pas le leur.
Des envies se mélangent au creux de mon être, des envies inconnue et dont je ne peux poser de mots dessus. Je n’en peu plus, la fatigue me joue des tours et mon corps est au bord de la rupture. Mes sens sont sans dessus dessous, je ne saisi plus clairement. Ma respiration s’accélère légèrement.
Yoruichi…être qui me complète à la perfection. Maintenant que je t’ai sur mon chemin, dans ma vie, je n’arrive pas à imaginer qu’un jour nous puissions être séparés. Je ne veux pas que tu m’abandonne pour ça, je ne veux pas que tu me laisse. Reste auprès de moi, le plus longtemps possible !

-Que comptes-tu faire ?

A cette question, mon corps tout entier s’enflamme. Ce que je compte faire ? Une bataille se livre au sein de mon cœur, à m’en faire mal au ventre, aux os et aux muscles. Ce que je compte faire hein ?

J’eu une pose, puis, comme si mon corps ne répondait plus à ce que mon cerveau lui ordonnait et malgré la douleur, de ma main droite je viens agripper le col de sa chemise. Alors tout ce passa d’une extrême rapidité. D’un geste sec qui me tira une grimace de douleur, je l’attire vers moi et sans hésitation, posa mes lèvres sur les siennes pendants quelques secondes. Sa bouche est douce et sucrée, saveur exotique. Je crus sentir le gout métallique du sang...de son sang. Mon cœur s’emballe, lui qui venait de comprendre son geste. Ce fut comme si le temps c’était arrêter. Retirant doucement mes lèvres, je pose mon regard dans le sien avant de la lâcher rapidement, craignant aussitôt sa réaction qui ne tarderait surement pas à éclater.

« Désolée… » Murmurais-je.

Un calme de mort s’installe, de mort et de gêne. Je n’ose plus la regarder, lui parler ou même l’effleurer.
Le corps à prit le dessus sur la raison, et voilà ce que sa donne. Maintenant, elle va vouloir partir, me laisser seule avec mes blessures. Je ne sais pas ce qu’il m’a prit, mais une chose est sur, je ne regrette pas. L’instant à été doux et plaisant, et ceci, je n’aurais aucune honte de le dire.
Je venais d’embrasser ma moitié et cela ne me dérangeais pas. Je trouvais cela à la limite de la normalité…

Je redoute sa réaction, je redoute ses dires et ses gestes…

Je redoute Yoruichi lorsque j’atteins les choses qu’elle déteste le plus.

L’atmosphère de la pièce devient froide, glacée même. Le pardon se murmure et non se hurle. Elle venait de prendre les devants pour avoir « possession » de moi. Des mes lèvres ensanglantées, de ce liquide rougeâtre qui fait de moi humaine. Je sais qu’elle avait peur de ma réaction, je sais qu’elle avait peur que je la laisse seule. Dans le fond Bella … Qui as-tu le plus peur de perdre. Moi ou Elle ? Ca en devient subtil. Pourquoi as-tu eu besoin de faire ce geste ? Il ne fallait pas, tu le sais. Pourquoi encore enfoncé le couteau dans la plaie …

-Ca ne changera rien.

Non absolument rien. Je m’éloigne pour venir reprendre contact avec le mur. Le sang sur ma lèvre s’est éparpillé, venant « nettoyer » celle-ci à coup de salive, ça saigne toujours de la plaie. Mais cette plaie n’est pas pareil que celle de mon … cœur. Le Diable aussi préfère les blessures physiques, pourquoi ? Parce qu’elles sont éphémères et plus douloureuse pour un temps donné. Alors que celle du cœur, dure presque toute une vie, l’intensité est toujours la même.

Je ne partirai pas. Bien que je ne sais toujours pas comment cela va se terminer. Si je baisse les armes, je ne perds rien de toute façon, je pense avoir été assez clair. Et puis, Bella est libre. Ravale ta fierté Yo’ et admets que tu as gagné. Point barre, plus besoin de creuser encore plus profondément. Que cherches-tu à te prouver ? Que tu es l’un de ces fauves rare qui ne baissent jamais la tête devant un « danger » ? Même le plus entêté des fauves lâches pris une fois qu’il a ce qu’il veut.

En faite, c’est moi le problème la dedans … Nouveau coup au cœur. Si je n’avais pas réglé mes comptes avec Etoile, si j’avais accepter le fait qu’elle et Bella s’aiment. Ca ne se serait jamais passer comme ça. Idiote Yoruichi ! Régler mes comptes ? Mais quels comptes ?! J’ai rien à foutre dans la vie de ces deux filles !

Encore une erreur impardonnable. Mords toi encore plus profondément, sens-tu la délivrance de ta douleur ? Nan bien sûr, parce qu’elle ne fait que commencer son déluge. Tu n’es pas le problème Bella, c’est moi. Je n’ai pas à m’introduire dans ta vie sentimentale. T’es grande, tu sais ce que tu fais. C’est tout. J’ai trop donné… Je n’ai plus rien à donner. J’dois me rendre à l’évidence, j’ai plus ma place. Je ne m’éloignerai pas de toi Bella … Juste du « vous » formez par elle et toi. Je dois me remettre en question sur mon passé. Bâcler mes mauvaises habitudes … Mais en faisant ça, je perdrais toutes mes valeurs. Ai-je vraiment envie de le faire … Au moins pour toi ? Nan, tu refuseras cette idée de toute façon.

-L’infirmière arrive.

Je n’ai pas eu besoin de lever la tête. Mon ouie me suffit amplement pour entendre des pas arriver. Voici donc comment se termine notre tête à tête, ma foi très éprouvante. La bonne femme me regarde d’un air interrogateur. Un faux sourire aux lèvres, signalant que tout allait bien. Elle continue à mes regarder d’un air perplexe. Quoi un problème ? Une goutte de sang vient s’écraser sur le sol. D’un geste vif de la main, je viens frotter le surplus de sang. Mais rien n’y fait, ça n’arrête pas de couler … Comme mon cœur qui n’arrête pas de hurler.

Je dédaigne des soins. LAISSEZ MOI ME PUNIR MERDE ! J’vous jure que si on stoppe mon mal, je me ferais pire comme souffrance physique !
Lançant des regards plus que compréhensible, l’infirmière m’apporte toujours un mouchoir. Que je n’utiliserai pas. Hors de question. De toute façon, Bella ne pouvait rien faire, mise à part assister à la scène. J’me tourne vers elle en lui soufflant :

- Reste avec elle. Mais fait en sorte que je ne la croise jamais avec toi. Ne m’en parle pas.

Sur un ton un peu sec j’avoue. C’est tout ce que je pouvais faire pour effacer mes erreurs, faire comme si Etoile n’était rien … Comme si je ne l’avais jamais croisé. Faire comme si me blesser était un devoir donc la cause était inconnue.

Voilà ce que je voulais par-dessus tout … Sentir l’amertume que dégageait mon cœur à travers mes plaies ensanglantées.

Le péché réside dans les heurts des envies et des plaisirs charnels. Détrompe toi petite âme, je n’ai point trouvé le bonheur dans les bras d’un masculin, j’y ai juste trouvé ce qui me manquait. Ce qui manque à toutes femmes salies et déchues d’un viol. N’acceptant aucun tracé féminin sur leur corps, seul le réconfort d’un homme puisse aussi bien réchauffer un peu ce cœur et ce corps. Et puis, qui mieux que celui qui t’a fait du mal peut te soigner ? Homme reste homme, femme reste femme. Ventre qui grogne, souffles qui se mêlent. Seul homme est capable de trouver le chemin qui mènera à mes cuisses. Ce garçon étant ce que je voulais avoir intérieurement dans le corps de mon bourreau. Inlassable, incontrôlable, ce n’était pas ça. C’était pire, c’est toujours pire…

Femme que je suis ne trouvera jamais bonheur dans son « égal » qu’est une autre. Cela à toujours été clair tant que je n’y ai jamais touché. Enfant qui dort en moi ne veut point jouer avec une inconnue semblable, il préfère encore jouer avec un opposé familier. Ne cherche jamais à comprendre l’incompréhensible demoiselle. Tes blessures encore ouvertes, comparé au mienne, elles sont peut-être que superficielle.
Cœur partager encore deux monde. Le noir et le blanc se disputent la propriété du gris, je me suis rabaisser à faire de toi ma promise sans promesse. Te refuser m’accès à ma personne, c’est comme me protéger de toi, de vous, d’elles. De la tentation, de l’envie de découvrir ailleurs. La où mes pas n’ont pas envie d’aller. Couper la circulation des voies interdites. Regarde le sol, regard par terre et vois comment la terre sous nos pieds se meurt d’avoir des enfants animal, loin d’être normal. Ma personne en est la preuve. Mon corps, le cœur, mon âme, la chair, mon sang … Tous unis dans la défaillance.

C’est comme un tendre murmure aux abords d’une rivière, elle coule doucement ne pensant plus à rien. Elle est calme et douce. Comme le corps d’une femme.

-Il est ce qu’il est c’est tout.

Tu te meurs de l’intérieur, ne laissant rien passer ni entrer, on se demande encore qu’est ce que tu fais là. Tu ne comprends pas ? C’était une erreur, un faux pas. Ce qui t’as conduit là ne mérite peut-être pas que tu les oublies pour une petite âme comme moi … Je sais combien tu as besoin de moi. Est-ce raisonnable de me vouloir près de toi ? Bella, douce rose fragile, on t’a enlevé tes épines. Tu n’as pourtant pas perdu de ta beauté.

-Je ne sais pas.

La femme aux mains guérisseuse, regarde la scène sans comprendre. Elle ne pourra jamais … Elle ne comprendra jamais la douleur. Elle aime le sang elle, préférant voir des plaies ouvertes sur un corps, que des plaies imaginaire dans une âme. Elle est égoïste, elle ne sait pas me soigner. Ni toi. La guérisseuse ne t’a guéri qu’à moitié. Tu le sais hein.
-Pourquoi ?

Pourquoi vouloir de moi auprès de toi alors qu’Elle l’Etoile dans le ciel, aimerait tant être auprès de toi. Les roses aiment bien les étoiles … Elles se parlent souvient la nuit.

Maître des mes choix, maître de ma vie, maître de ma personne. De tout. Je Ne resterai pas, c’est décidé. Tu devras te passer de moi pour une fois. Encore étrangère à cette pensée, t’en prendras bien vite conscience lorsque j’aurai poser ma main sur la fin d’une entrée acharnée. Mon cœur éprouve un minuscule pincement à l’idée de te laisser seule pour un temps donné. Mais cela ne va pas te tuer. Moi non plus.

De l’eau ? Liquide parfait, transparent. Les humains lui donnent la couleur bleue. Eau salée, eau sucrée … Elle n’a aucun goût. Elle n’en n’aura jamais. Rafraîchissant indolore, incolore. Pourquoi sommes nous ça ? Imagination à son actif, dégoulinant de tes lèvres, entrant dans les profondeurs de ta gorge. Elle se vide dans les entrailles inconnues de ton corps. Mais cela ne te fait rien. Ton corps en a peut-être mal, lui, de subir un instant de froid. Tu te sens bien … Marionnette, nous ne sommes que ça. Corps déchu, corps corrompu. Où est la fin ?

Pose ta main sur ton cœur. Tu le sens battre ? Moi je l’entends hurler de fatigue. Mon propre hurle de rire au dépend incessant de ma tête. Il n’est rien. Je ne suis rien. Le rien subtil éveille la curiosité des incessant. Hm ? Lui a souvent rêver de sentir ton cœur sur sa langue. Son odeur, sa substance, ses formes. Battement, mais pourquoi ? Vie d’homme se résume aux coups d’un muscle. Déprimant et innovent.

« Tu la sens aussi hein ? »

Parole d’or, parole tranchante …

Sentant qu’une illusion. Le cœur est faux, il n’est pas vrai. C’est lui qui me la dit. La vie n’a rien de réelle. C’est un jeu blafard et ennuyeux. Mais ça, personne ne s’en rend compte. Trop subjugué par des fausses alliances, les liens sont de verres. Verre éclatant …break … a tout moment et à tout instant. Non, ne sentant rien, démunie de cœur et de douleur. Tout n’est qu’illusion…

-Oui.

Oui, non je le sens. Douleur d’un cœur illusoire. Tu y crois toi au Cœur ? Pas moi. Ce cynique m’a tordue le cou, m’a briser les os, je ne veux plus y croire.

J’y ai cru …

Les cendres sont toujours là. C’est le Diable qui s’amuse à souffler dessus. Empêchant ainsi cette illusion de reprendre forme. Entêter, bête, idiot et con. La douleur n’est qu’une illusion ! Esprit troublé et menteur. Les mensonges … Le propre de l’homme. Existes-tu vraiment ? Le sang, c’est de l’eau, le corps une rivière …Elle t’attend au coin du feu Bella … Pars la réchauffé et cesse de penser à moi. Ce n’est qu’une illusion …
Ne me laisse pas. Hurle moi cette phrase. Et je m’en découlerai peut-être de rire. Pour toute la vie … Les rêves. Le ciel. La terre. Les gens. La rose et l’étoile. Ensemble sous l’espace, sous le rien et le tout. Gâche ta chance, non jamais. Entre, sort. Cesse, fixe-toi. Je ne resterai pas.

-Dis, tu veux pas d’Etoile près de toi ?

Gâche cette histoire. Détruit le lien. Créer s’en un autre, plus fort. Plus sûr … Réel. Pour sûr, oublie la vie, oublie la mort. Oublie toi, oublie moi. Ouvre les yeux et vois-moi. Prend sur toi, accepte. On résistera ensemble. Oublions nos cœurs illusoires.

-Tu m’expliques pourquoi tu es dans cet état ?

Bourreau solitaire. Bourreau social. Qui es-tu pour avoir oser toucher à une petite âme ? Les peines te foudroieront les entrailles. As-tu mal en ce moment ? L’espérance me fait sourire. Imagination, plaisir, toi, tu as mal. Petite âme ou rose. Elle est debout, chancelant entre les murs de questions. Distance est à mon actif. Le froid à mon âme. Résiste, regard de solitude, peau de sang, pleure de ciment. Vie illogique. Prends peur et tues-toi. Souviens toi s’y. La défaillance est un échappatoire pour les faibles illusionnistes. N’accédant qu’au rang suprême. Ma personne ne fait pas d’obstacle. Juste un chemin tailler dans la lame d’une douleur. As-tu peur ? L’histoire n’est pas récit. Elle n’est qu’injure envers son auteur. Pensant peut-être se délaisser d’un poids, il accusera ses écrits d’aboutir à leurs fins, seul, dépravé. Il maudira ce livre d’avoir bouffer son temps pour finir entre les mains d’un enfant, arrachant les pages du précieux compte de fée… La vie.

Naissance inespérée, tu sais que tu vas vivre. Es-tu pressé ? Non. Oui. Je ne sais pas, je ne saisis pas. Tu ne comprends rien, pauvre de toi. Laisse donc, l’âme déchue t’explique … L’illusion est illogique. La vie est un réel, l’être aime l’illusion. Le cœur aime la souffrance mais la souffrance n’aime pas l’amour. La souffrance est douleur. Douleur est apaisante.
L’apaisement est un bruit sourd. Le bruit est un silence. Le silence est un bouclier. Le bouclier est une chair. La chair est Homme. Homme n’est rien. Il n’est qu’illusion.

L’homme est histoire ou l’histoire est homme. C’est égal mais pas comparable. L’histoire n’est rien sans l’homme. Et l’homme n’est rien sans l’histoire. Cercle vicieux. Au revoir les bons sens, mélancolie, bonjour à vous.

Yeux fixés sur la rose sans épines. Ta vie a-t-elle un sens ?

Elle me répond que oui. Qui ne la sentirait pas de toute manière. Elle est bien plus vive qu’une quelconque douleur physique. Une véritable torture. Cette boule qui vous coince la gorge, et vous oppresse, ce nœud entre vos entrailles, bien accrochés les uns aux autres décidé à vous les faire vomir. A quoi rime tout ceci ? Tout ce mal fait pour si peu de chose en soi. Mais pourtant si blessant et douloureux.

-Dis, tu veux pas d’Etoile près de toi ?

La question tombe telle une enclume tombée du dixième étage. Aussi lourd et écrasant. Ce n’est pas que je ne voulais pas voir Etoile, c’est juste que…Pourquoi veux-t-elle absolument tout ramenée à ça ?
Je pousse un soupire lassé, épuisée. Boulet. Non pas un boulet de canon, quoi que je fais autant de mal. Juste un boulet accroché aux chevilles de Yoruichi. Ma faiblesse l’encombre, mais surtout l’étouffe. Sa me brûle à l’intérieur, j’ai une envie rageuse de sortir de cette pièce, pour tenter une évasion les yeux fermés, en sachant que trois ou quatre balle tout droit sortit d’un sniper, ou d’un neuf millimètre me déchiraient les entrailles, et cette fois pour de bon. J’ai ce défaut de toujours avoir l’impression d’avoir tout gâcher, tout foutue en l’air. Mais ici, était-ce peut-être réellement le cas.
Mon visage se ferme, mon cœur se serre et se barricade derrière un mur munit de barbelé qui n’avait jamais vue l’existence auparavant. Sadismus me l’a construit lui-même, en bonne âme qu’il est. Chut petit cœur, enferme-toi et tais-toi. Respecte la décision de cette moitié que tu as tant cherchée. Bercer par les douceurs de l’ombre, je détourne le regard qui vient se fixé sur les ustensiles un peu plus loin de moi. Lame qui brille, sauras-tu me délivrer de cette souffrance interne ? Glissant le long de ma peau, taillant l’épiderme pour laisser jaillir un filet sanguin. Rouge…joliment rouge. Déportant cette fois mon regard vers le mur d’en face, je me dis que je ne veux personne près de moi. Si tu décides de ne pas rester alors je ne réclamerais personne d’autre.

« Non. »

Simple et catégorique. Crois-tu qu’elle supportera elle aussi mon corps déchue ? Non, tant pis, je ne veux personne…Peut-être serais-t-il mieux pour moi de rester seule, avec ma personne. Apaisant ma douleur, comme une grande, sans personne. Ouais c’est ça…grande fille va, brave bête. Nouveau soupire. Mon corps est las et les ecchymoses se font douloureuses par endroit. Je devrais m’estimer heureuse de ne pas être tombé sur un homme…

-Tu m’expliques pourquoi tu es dans cet état ?

Aussitôt je revois sans difficulté la gardienne abattre ses coups sans retenue sur mon corps. La douleur est encore bien inscrite dans mes circuits nerveux, cérébraux. Le gout de sang est toujours présent dans ma bouche. Mes sens sont quelque peu brouillés. Je me remémore la scène, avec peine. Je me souviens de cette peur qui m’avait tant tétanisée. M’avait donnée envie de vomir.

« J’ai voulu faire un tour en bas, par curiosité. Dans les couloirs j’ai croisée une gardienne. Il s’avère que son ancien mari…est mon père adoptif. Au fil de la conversation elle l’a su. Elle avait l’air…déchiré par l’échec de son mariage. Après rien de bien compliquée. Elle a voulu se venger et me voilà ici. Parce que la vie m’a fourgué un père adoptif qui n’est autre que son ex-mari qui l’a trompé. »

Tout simplement…

La colère m’envahit. On ne mélange pas torchons et serviettes, sa doit être une règle qui n’avait pas due lui être enseignée. Le problème à présent, c’est qu’elle ne me laissera pas en paix. Elle l’a bien clairement dit : Tu m'auras sur le dos tout le temps que tu s'ras en prison...
Mais ça, je ne le préciserais pas. Qui sait, peut-être va-t-elle venir ici dans mon sommeil, et m’étrangler, enlevant jusqu’au dernier souffle de vie que je puisse posséder. La terreur parcoure chaque vaisseaux sanguins, envahissant mon mental par la même occasion. Je pris une grande inspiration qui me fit grimacer de douleur. Serrant les dents, je continue de fixé le mur d’en face, ne regardant pas une seule fois Yoruichi, ne versant aucune larme.

Yoruichi avait peut-être besoin de « s’écarter » de tout ça. Douleur, chagrin. Qui peu l’en blâmer ? Sûrement pas moi. Je m’allonge un peu plus dans les coussins avant de murmurer :

« Désolée… pout tout ça. »

Tu peux partir sans crainte Yoruichi, même si mon cœur te supplie de rester. Tu hais la douleur autant que tu hais l’amour. Alors je ne t’affligerais pas cette torture….je t’ai déjà fais assez de mal comme ça…

Promis, je me punirais.

Pour ça. Tu veux dire qu’on t’a presque mise à mort pour une histoire aussi débile que ça ? J’y crois pas. Suis-je aussi maudite que ça pour infliger à ma moitié tant de douleurs inutile ? Suis-je donc si détestable que ça aux yeux de la terre ? Et puis, pourquoi je me reproche tout. Les rêves sont beaux Bella. Les miens ne sont pas tous aussi noirs. Qui ne voudrait pas que notre monde soit meilleur ? Bâcler pour toujours les choses inutiles. Je l’ai fait, mais ce n’était pas pour les autres, c’était pour moi. Pour mon être. Suis-je pour autant égoïste ? Je n’y crois pas trop. Je suis bornée, tu le sais. Je reste toutefois sur ma position que … Tu n’avais pas à aller en bas. Tu es une idiote !

Oublie ta propre souffrance infligée pour rien Yoruichi. Besoin de retrouver le vif félin d’avant. Je reprends sur moi. Je veux qu’ensemble … on se refasse. Je veux te remettre à jour. Oublier, ne plus entendre les cris de désespoirs du monde, de moi, de toi, de nous. Changer une nouvelle fois ma vie. Remettre les chevaux dans la course. Repartir à zéro. En n’oubliant jamais ce que tu es pour moi. Je me rends bien compte que je ne pourrai rien faire face à celle qui t’a infligé ça. Mais peut-être qu’avec les minutes, ça passera. On espère toujours en regardant d’un œil impatient si ça va bouger, changer. Parfois ça ne donne rien, parfois oui. Chance ou malchance, c’est à la vie d’en décider.
Je ne suis qu’une idiote. J’ai crée un jeu moi-même et le pire, c’est que je me suis laissée tomber dedans à pied joint. Oublions, effaçons ce qu’il vient de se passer. Je t’en supplie. Dis moi que tu le veux aussi … Je veux pouvoir recourir comme un chat sauvage, sans collier dans les verts pâtures de ton cœur si gaie d’ordinaire. En ce moment, je ne suis qu’un fauve attaché n’ayant vue que sur un triste paysage d’herbe sombre … Ton cœur. Besoin de le voir sourire … Besoin de voir sur ton visage ce sourire si apaisant. Besoin de te retrouver. Besoin de TOI ! Je mérite toutefois le pire des châtiments. J’attendrai tranquillement alors, le moment fatidique arrivera. Il posera tendrement ses mains sur les épaules, descendant lentement le long de mon dos, de mes reins … Planter ses griffes bien profondément dans ma chair. Il me prendra ce qui reste de mon cœur. Et là, j’aurai payé mes erreurs …

« Pas de désolé Bella. Pas besoin … Je reste. »

Je ne te laisserai jamais. Promis. Je ne faillirai pas à cette promesse. Ma vie n’a aucun sens si elle est vécue dans le mensonge. Si elle va dans le bon sens, j’en sais rien. J’ai toujours ce mal être qui me suis. J’ai peine à dire et à savoir ce que je veux, ce que je suis. Je doute peut-être de moi à force de questions stupides, à force de situations anodins. Je réapprendrai à savoir qui je suis à tes côtés. Je me détache du mur pour venir prendre place au côté de Bella. Assise, regardant le sol, je viens saisir sa main. Froide … Besoin de chaleur. Toi aussi tu as le mal être dans ta peau ? Je sourie faiblement, je dois me pardonner mes erreurs. Quelles sont-elles ? D’être moi, de ne pas accepter Etoile, de faire de la vie de Bella un enfer, de l’avoir fait voir mon entre noir, d’avoir renié ma mère, de ne pas avoir su soigner correctement mon passé… Et j’en passe. Fatiguée de tout. Comment tu fais toi ? Oui toi, le petit chaton tranquillement affalé sur ton nuage dans le ciel.

J’aimerai bien pleurer un coup, je pense. Je n’y arrive pas. Pourquoi ça ne coule pas ? C’est parce que mon cœur est détruit que je n’arrive plus à laisser glisser les larmes sur mes joues ? Parce que j’ai trop peiné dans mon enfance ? Comprend pas … comprendrai jamais. Tant pis. Le sang s’est tout de même arrêter, pareil que le mal que j’avais dans la poitrine. Avec le temps, tout s’apaise. Le Diable existe !

« Tu crois que tu vas rester longtemps ici ? »

J’aime pas cet endroit. Ca me rappelle trop quand j’allais chez le docteur à cause de mes crises. Gamine, j’avais peur qu’il me touche. Maman devait rester avec moi, sinon je hurlais. Hm. Bella a toujours mal… Mais je sens que son cœur s’est un peu allégé. Ce me fait presque… Du bien. Ouais, ça me rend même euphorique dans mon corps. Muscles du visage se relâchent, je bâille doucement. Fatiguée par cette journée éprouvante. Ces simples instant avec Bella … Ou je n’étais plus vraiment moi. Mais qui est vraiment mon moi ? Je fini par m’étendre totalement près d’elle. Me callant sur le rebord, toujours été douée pour ne prendre qu’une petite place. Coucher sur le ventre, le visage callé sur mes bras croisé. Je ne fixe pas dans la direction de Bella, nan, je fixe encore le sol.

Je ne te donnerai que ça cette nuit Hope … je suis toutefois coller contre elle. Faisant attention de ne pas lui faire mal. L’infirmière n’est plus là. Que la nuit tombe vite s’il le vous plait … Je resterai jusqu’à se qu’elle s’endorme. Je devrai aller me mettre à côté … M’ouais. Je préfère encore mon lit en faite. Oubliant un instant le monde. Je ne suis concentré que sur deux choses, nos respirations et notre chaleur. As-tu moins froid et moins mal maintenant ? Je dois te soigner pour me soigner … C’est comme ça, inexplicable. A croire que tu es plus importante que moi. Sourie Bella …

«Entiendo que te fueras y ahora pago mi condena pero no me pidas que quiera vivir
Sin tu luna, sin tu sol, sin tu dulce locura, me vuelvo pequeña y menuda
la noche te sueña y se burla, te intento abrazar
Sin tu luna, sin tu sol, sin tu dulce locura, llorando como un dia de lluvia
mi alma despega y te busca en un viaje que no vuelve nunca »

Je viens chantonner doucement ces paroles … Endors toi ...



Trad: J'entends que tu partais et maintenant je paie ma condamnation mais ne me demande pas de vouloir vivre
Sans ta lune, sans ton soleil, sans ta douce folie, je deviens petite et petite la nuit. Elle te rêve et se moque, j'essaie de te prendre dans Mes bras
Sans ta lune, sans ton soleil, sans ta douce folie, en pleurant comme un jour de pluie mon âme .. Elle décolle et te cherche dans un voyage qui ne finira jamais

C’est un contact qui les gênent, qui les dérangent, public d’un spectacle magistrale. Imaginaire, les yeux sont rivés sur Elle et moi. Qu’importe, c’est Toi et moi ensemble que le monde le veuille ou pas. Ta peau sur la mienne, qu’importe, c’est comme ça qu’on vit. Ta main sur mon cœur, qu’importe, tant que tu aimes. Notre différence dérange, tant pis, c’est comme ça que ça sera. Aucune femme au monde ne te ressemble, parce que tu n’es que … Toi. Ca en vaut la peine, une perle rare, ça se garde au plus profond de ses entrailles. N’est-ce pas ? C’est Toi …

-Nulle part. Maman …

Oui Elle aimait me chanter des chansons pour m’endormir. Mignon non ? Si je n’étais pas dans mon état habituel, je trouverai ça presque pathétique. Ce n’est pas pour vous déplaire. Ses mains se baladaient aussi dans mon dos, sur mon ventre, mon visage. C’est attentionnée une mère … C’est comme si mes côtes prenaient vie sous le passage de Hope. C’est drôle, pour aujourd’hui seulement, j’aimerai un peu le contact. Elle me fait penser à un petit chat qui s’amuse avec n’importe quoi. Mignon.

« Raconte moi ce que tu as fais ces derniers temps… »

Ce que j’ai fait ? Hm voyons voir. J’ai croisé Sadé, fait la connaissance de certaines personnes. Gambader dans les couloirs, croiser Moxie à la cantine, rencontrer un certain Squall. Croiser aussi ta promisse … C’est tout en gros, je pense. Mais dans un certain sens, on ne peut pas faire grand-chose ici. Enfin quoi que, au début j’ai tout de même réussi à jouer au dame avec Carl. Ah ! J’allais oublier, trouver un chat dans les sous-sols en rencontrant la psy. Deux coups en un. Me retrouver dans une église à observer Charity -le bon chrétien- avec Jefferson. Plus rien ne me vient à l’esprit ? … Nan, c’est bon alors, je peux lui répondre.

-Ben dernièrement, j’ai rencontré pas mal de monde. Sans vraiment me lier d’amitié avec, fin bon. Tu m’connais. J’ai fait la connaissance de ta petite Sadé, grand bien lui face. J’ai croisé Flanagan, toujours aussi « autruche ». Eoile, qui ne sait toujours pas mon nom.

J’marque une pose. C’est vrai que je ne lui avais pas dit. Tant pis, elle n’allait pas en mourir, et puis, je suppose que Bella aura bientôt une conversation avec elle.

-J’ai été dans une église ! J’aime vraiment pas ça. De là, j’ai parlé avec un certain « Jefferson » et un « Charity ». Tu sais quoi ? J’ai rencontré la psy aussi… Très éducatif, surtout le chat ….

Me souviens encore de sa petite bouille et ses grands yeux sombres. Trempé jusqu’à l’os. M’enfin, là il devait être heureux avec une petite famille. Greene m’en avait fait la promesse …

-Et toi ?

Est-ce que tu as eu des rencontres aussi passionnantes que les miennes ? J’ose supposer que oui. Depuis le temps que nous sommes ici tout de même. Bon d’accord, ca ne fait pas un an mais … le temps n’a pas d’emprise sur les gens qui en profite. J’en ai un peu profité, me voilà. Est-ce pour ça que je suis si différente d’avant ? Mise à part parler plus, rien n’a vraiment changé. Mon humeur est sous ordre, je peux changer d’un moment à l’autre. Je suis imprévisible, un certain monsieur le savait … Mais bon, même Bella le savait. Je n’aime pas penser aux autres … A cause d’eux je t’oublie un peu.

Bercé par ta respiration, vas-tu te décider à te laisser sombrer dans les flots des rêves ? N’ai crainte, je serai là à ton réveil. Je ne partirai pas. Ils nous regardent encore … Envieux de ne pas avoir notre chaleur, jaloux que nous soyons vivantes. Mes yeux s’imaginent ce public d’ombres, de fantômes. Des morts rôdent encore entre les murs de cette prison. C’est peut-être pour ça que j’ai l’impression, à chaque fois que j’effleure le mur du couloir, d’entendre des voix. Même quand je dors dans ma cellule, les ombres jouent sur le sol et plafond. Prison maudite que j’aime tellement. Peut-être parce qu’elle est moins pire que mon enfer. Hm, tout est probable.
Quelle importance, si la vie en vaut vraiment la peine … Qu’elle me le prouve. Je ne lui sourirai pas, ni lui ouvrirai les bras. Je verrai ce qu’elle a à me proposer de plus que Bella.
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