Pause lecture [privé Yoruichi]

Mon premier mois s’est écoulé très rapidement, beaucoup de choses se sont produites. Mais à la dernière nouvelle, pas de nouvelles rencontres en vue. Je déambule tranquillement dans les couloirs de la prison. Ca en est devenu une habitude, marché sans but bien précis. Et dieu sait que j’ai horreur de ça. La porte de la bibliothèque se dessinait au fur et à mesure de mes pas.
Pourquoi ne pas aller lire un livre après tout. Je savais déjà quel sort de livre je voulais. Le tout était de le trouver parmi les centaines de livres qui gorgeaient le lieu. Je pousse doucement la porte en bois, laissant échapper un grincement sourd. Personne ne semblait faire attention à mon arrivé, excepter une fille. Elle paraissait … Nouvelle. Connaissant le bol que j’ai, cette fille avait été posée sur mon chemin. Tout comme Hina. J’eu droit à la remarque habituelle de la bibliothécaire.

-Ferme la porte Itanaki !

Je la regarde d’un air amusée, elle n’est pas bien méchante. Mais je ne l’aime pas. Je viens souvent ici, elle est habituée à me voir. Mais bon, elle aurait tout de même pu s’abstenir d’hurler mon nom en public. D’un ton non sans reproche je lui dis avec le sourire aux lèvres.

-Oh désolé madame la Biblio’.

Refermant la porte derrière moi, toujours avec le même grincement. Je me dirige entre les rayons. La fille qui m’avait regardé à mon arrivée était là. Enfin dans le rayon où je dois me rendre. Je reste planté un instant devant, hésitant à entrer. Je n’aime pas vraiment me retrouver entre deux étagères avec quelqu’un. Après ce qu’il m’était arrivé avec le gardien … Mieux vaut rester sur ses gardes. Mais cette fille n’avait pas l’air bien méchante.
Je me décide enfin à entrer, regardant les titres de livres rapidement. Celui que je cherchais était là. Un livre de psychologie. Rien de telle pour faire mon bonheur. Je tourne légèrement la tête vers la fille, elle avait l’air plus perdue qu’autres choses. Je finis par me convaincre de lui proposer mon aide.

-Tu cherches quel genre de livres ? Personnellement, je te conseil celui qui est devant toi. Au troisième étalage. Excellent si tu aimes la littérature adultère.

Je regarde un instant la couverture du bouquin que je tenais entre les mains. Je soupire, dire que j’aurais dû être à l’université pour lire ce genre de livre. Et non dans une prison. Je repose mes yeux sur cette mystérieuse inconnue.

-Tu es nouvelle, je me trompe ?

J’essaye d’être la plus aimable possible. Bien qu’en temps normal, je serais passé à côté d’elle sans même la regarder. Dans une secousse de stupeur, je lâche aussitôt.

-J’oubliais ! Je m’appelle Yoruichi Itanaki, et toi ?

Formule de politesse avant tout Yo’ n’oublie plus jamais ça.

Je tourne les pages de mon livre rapidement sans vraiment les regarder. La question d’Amandine m’était devenue familière avec le temps. Levant la tête vers le plafond, j’observe les lattes qui ornent le mur au dessus de nos têtes.

-Hm … Plus d’un mois. Avec beaucoup de péripéties derrière.

Je sourie, oh oui, j’ai eu droit à beaucoup d’histoire ici. Drôle ou triste, je pense avoir eu droit à tout … Sauf à la torture. Et, je devrais m’en réjouir d’ailleurs. Oui Amandine, on te reconnait tout de suite étant nouvelle. Savait-elle pourquoi … Un petit mot d’explication ?

-Ce n’est pas que ça se voit … Enfin si. Tu n’as pas l’air de savoir où tu vas. Un prisonnier perdu dans Sadismus, c’est qu’il est forcément nouveau.

Je me comprends, c’est le plus important. Je prends enfin l’initiative de partir. J’avais mon livre en main, et dans une bibliothèque, le but, c’est de lire nan ? Je lance un regard à la jeune femme derrière moi accompagné d’un sourire discret. Et m’en vais m’assoir à ma table habituelle, loin de tout le monde, isolé dans le fond de la pièce, non loin de la fenêtre.

M’adossant contre le mur, les jambes repliées contre mon ventre. Je m’apprête à lire pour la ixième fois ce livre. Je ne sais pas si Amandine avait pris le livre que je lui avais conseillée. Après tout, elle fait ce qu’elle veut.

<< Chapitre 1 : L’homme animal ou humain ? >>

Hm, question basique, l’homme se dit homme, mais homme reste animal à la base. Le chapitre ne m’apprend rien. L’homme est un descendant des primates, un animal doté d’une intelligence tout particulière. Je tourne mon regard vers un groupe de prisonniers affalés dans un coin de la pièce. J’en fixais un … illettré. Ouais, l’homme est doté d’une intelligence exceptionnelle ! N’importe quoi.

Après réflexion faite, quand nous tuons quelqu’un. Sommes-nous animal ou humain ? Je sens que je vais encore me farcir les caprices de mon cerveau tant qu’il n’aura pas réponse à la question.

<<Chapitre 2 : Qui êtes-vous ? >>

C’est psychologique cette question ? Je suis Yoruichi Itanaki. Voilà, pas besoin d’aller plus loin.

Je lève les yeux au delà des lignes de mon livre, pour trouver Amandine cherchant sûrement une place. Replongeant mon attention sur la page 19 du bouquin, mais pas pour longtemps. Je soupire en relevant une nouvelle fois mes yeux vers la fille.

-Amandine !

Je n’avais pas crié, juste assez pour qu’elle m’entende. Je l’invite du regard à me rejoindre à la table.

-Difficile à s’adapter à ce que je vois.

Adaptation rapide, ouais j’avoue. Mais je n’ai pas eu le choix, je savais ce qu’il allait m’attendre ici. Au faite nan, je pensais que se serrait pire. Je me voyais déjà agressive avec n’importe qui. J’ai osé montrer les crocs à mon gardien, j’ai osé jouer avec Hina … J’ai osé beaucoup de choses.

-Disons que je suis tombée sur les bonnes personnes à mon arrivé ici. Et grâce à elles, mon adaptation s’est fait très facilement. Mais c’est aussi du à mon caractère fort. Si tu te montres faible, ça va en quelque sort ‘’attirer’’ les autres. Alors que si tu es intimidante, ça va tout seul.

Hina est plutôt la sadique de sadismus, pourtant je n’ai eu aucun mal à m’adapter à elle-même. Je ne me cache rien, j’ai aussi mon côté sadique. Mais pas aussi poussé, je m’abstiendrais de raconter ça à Amandine. Elle prendrait sûrement peur, surtout étant nouvelle. Je tourne les pages de mon livre, sautant quelques chapitres.

<< Chapitre 6 : D’où vient-ton ? >>

Nous venons d’un lieu. Une ville, un pays, un continent, de la terre … Quelque part dans l’univers. C’est si vaste en faite. Notre lieu propre, est une ville. Du moins, c’est ce que tout le monde répond quand on leur pose la question. D’ailleurs, je voyais mal quelqu’un répondre autre chose à la question. Mais ‘’d’où viens tu’’ demande une question d’origine, l’origine d’un être humain n’est d’autre que le ventre de sa mère. Je lève mes yeux vers Amandine.

-Tu viens d’où ?

Je suppose qu’elle n’est pas d’ici. Et puis d’ailleurs, d’où venais-je moi ? Quel était mes origines ? Il parait que mon paternel venait d’Egypte, agglomération gitane ou indienne ou je ne sais quoi. La matrice maternelle venait d’une famille purement orientale, restant toutefois Occidental par le lieu de naissance. Je reviens à Amandine.
-Moi je viens de … Enfin non, ca n’a plus vraiment d’importance, lui dis-je en souriant amicalement.

Une nouvelle question me brulait les lèvres, j’avais envie de savoir …

-Amandine, qui t’as accueilli dans cette prison ?

En attendant sa réponse, je regardais le chapitre suivant de mon livre.

<< Chapitre 7 : L’être humain est-il maître de son destin ? >>

Je m’arrête là, relevant la tête vers Amandine. Elle devait respirer la joie de vivre dans son temps. Ca devait lui faire un choc d’être enfermer ici. Pour ma part, ici ou ailleurs, ca ne change rien.

L’être humain, maitre de son destin ?

Oui et non. Pour preuve : j’ai tué alors que j’étais dans mes droits. La défense est considérée comme une grosse faute, en tout cas, c’est ce que j’en ai déduit. Mais à la base, toute faute commise pour se défendre est censé être pardonné pourtant, elle ne l’a pas été pour moi. On peut dire que j’étais à la fois victime et coupable. Dans les deux cas, je n’ai jamais été maitre de mon destin, pour la simple raison que la société la choisie pour moi.

Je lève les yeux vers Amandine. D’où je viens ? Je bafouai un peu pour lui répondre avec un sourire simpliste.

-Je suis d’un peu partout.

<< Chapitre 8 : Le comportement humain >>

Les comportements humains sont divers, tout dépend de l’état de la personne et du contexte.

Quand Amandine a parlé, j’ai cru entendre ‘’ gardienne, rose ‘’. Je relève la tête vers elle, avec un petit sourire ironique au coin des lèvres. Mes yeux sont remplis de malice. Comment ne pas connaitre la gardienne à l’allure de poupée fragile.

-Tu veux sans doute parler de Jaina. Ouais je la connais, j’ai eu la chance de la rencontrer dans les douches.

Je repose mes yeux sur mon bouquin puis après quelques secondes, je dis brusquement.

-Il ne sait absolument rien passé, bien que son comportement était un peu … Chaleur-chaleur.

Ouais bàh, parlant de comportement, mademoiselle Jaina bat les records. Un cas que j’aime tout particulièrement observer. J’ai souvent attendu qu’elle face l’une de ses crises. Par simple curiosité bien entendu.

-Elle ne t’a donc rien fait ou dit de bizarre ?

Ca m’étonne. Jaina n’a jamais pu résister à l’envie primaire, surtout qu’Amandine est une fille avec un charisme tout particulier. Déjà moi à la base, elle a réussi à poser ses lèvres sur les miennes. Beurk, y repenser me donne la nausée. Elle aime jouer les félins irrésistibles, pourtant moi même un 'chat' sauvage .. Aucun effet. Mon comportement à moi n’avait été que défensif. J’aurais pu être passive et me laisser faire. Mais c’est contre nature de ma part. Décidément, je n’aime pas ce chapitre huit, il est trop vaste pour être vite analysé. Je tourne donc les pages du livre.

<< Chapitre neuf : Plaisir charnel >>

Hein ? Plaisir charnel. A d’accord, passons directement au vif du sujet.

-Tu n’avais personnes en dehors ?

Quand je dis ‘’personne’’ je parle bien entendu d’un compagnon ou autre. Vu la beauté d'Amandine, si elle avait quelqu'un, ca ne m'étonnerais pas.

Jaina. C'est donc ça le nom de la gardienne. Elle doit avoir une sacrée réputation, ou alors le fait que Yoruichi la connaisse aussi est une pure coïncidence. Une rencontre dans les douches, et un comportement... chaleur-chaleur. J'ai échappé à ça, c'est déjà ça. Je pense sincèrement que je n'aurais pas du tout apprécié ses avances, surtout dès ma première rencontre ici. En tout cas, Yoruichi sait poser les bonnes questions. Parce qu'en effet, on peut dire qu'elle a fait quelque chose d'étrange.

" Si, enfin, elle ne m'a rien fait, mais elle est tombée alors qu'on avait à peine eu le temps de parler. Et puis elle s'est mise à saigner. C'était... bizarre. "

Je réprime un frisson de dégoût. Rien que de repenser à cette scène, à cette fille étendue là, toute sanglante... J'espère que ça ne s'est pas vu. Décidément, je n'ai pas la carrure pour être enfermée ici. Mais bon, ça peut changer, je finirai bien par m'endurcir. Ou pas. A vrai dire, je n'ai aucune envie de m'habituer à tout ça, de devenir insensible au sang ou à la violence. Je veux pas perdre ce qui me caractérise, c'est tout.
Mais de toute façon, ce n'est pas le moment de penser à ça. Encore une fois, Yoruichi a sû trouver la bonne question. Si j'avais quelqu'un? Hé! Je l'ai toujours!

" J'ai quelqu'un oui. Elle s'appelle Katie. "

Rien que de penser à elle, ça me fait sourire, et ça me fait mal en même temps. Elle est si loin... et Luc aussi. Mais au moins ils vont bien, et même loin, ils sont avec moi. Bien sûr, je ne les verrai sans doute pas souvent, mais ils viendront. Et comme je l'ai dit, notre relation n'est pas à mettre au passé, ça c'est sûr, ce n'est pas comme si j'avais vraiment fait quelque chose de mal, ou comme si elle avait vraiment été coupable.

" Et toi? "

J'espère que le sujet n'est pas trop sensible de son côté, je n'ai pas envie de lui rappeler de mauvais souvenirs ou de la rendre triste. En même temps, c'est elle qui a lancé la conversation sur ce sujet, alors ça ne doit pas trop la gêner.
Je la regarde un peu plus attentivement. Elle est jolie, intéressante, pas très timide, du moins à ce que j'ai pu voir, alors je ne serai pas trop étonnée de la savoir en couple. A moins bien sûr qu'elle soit une solitaire, ou qu'elle n'aime pas s'attacher aux autres et préfère les relations superficielles, celles qui ne durent pas. Ce qui, d'ailleurs, revient un peu au même.

Moi, j’avais eu. C’est ce que je croyais du moins, même-moi je n’aurais jamais pensé qu’il oserait faire ce qu’il a fait. Mais bon, laissons ça au passé, dans mon présent, il y avait Lui qui avait fait un boum dans mon cœur. Cependant, non ce n’était rien non plus. J’ai peut-être l’âme solitaire, de l’autre côté j’ai besoin d’une présence rassurante…

-Euh non. Et je pense que c’est mieux comme ça, lui répondis-je avec un petit sourire.

<< Chapitre dix : Vivre avec les autres ? >>

Vivre avec les autres ? C’est psychologique ça ?! Ca en revient au chapitre sur le comportement. Je ne vois pas trop le lien. Nous devons vivre avec les autres. La preuve en prison, nous vivons en communauté. Même si certains se haïssent. Ouais, tout compte fait, vivre avec les autres est autant psychologique dans la volonté. C’est peut-être ça après tout. J’ai vécu avec ma mère, il m’en a fallu de la volonté pour ne pas partir…

-Amandine, tu as vécu comment avec ta famille ? J’veux dire, les relations que tu avais avec chaque membre.

Je remercie ce livre, sans vraiment m’en rendre compte, Amandine faisait office de seconde main pour mon travail personnel et mentale. Avoir deux avis … C’est toujours mieux qu’un.

<< Chapitre onze : Pourquoi l’homme cherche ? >>

Chercher quoi ? Je parcours rapidement les quelques pages, comprenant par la suite qu’il s’agissait des questions existentielles. Ce livre reprend en gros les questions existentielles, pourquoi l’auteur s’amuse à reprendre un chapitre résumant le tout ?

Je lève les yeux vers la jeune femme en face de moi, je l’avais écouté attentivement malgré mon intention porter en même temps sur mon bouquin.

-Moi pour tout t’avouer … J’avais une excellente relation avec ma mère. Tellement peut présente, que j’ai fini par m’y habituer. Enfin voilà quoi … Mais dis moi Amandine … Comment trouves-tu ton livre ?

-Toi, par contre, ton livre a l'air de te plaire. Tu t'intéresses beaucoup à la psychologie?

Ca se voyait tant que ça ? Yoruichi et son livre de psycho’ quel jolie tableau. Amandine avait l’œil.

-En effet, j’aime beaucoup la psycho. Mes études auraient du être porté sur ça.

La psychologie et moi, on ne fait jamais rien l’une sans l’autre. La conversation que j’avais eu avec Carl à ce propos avait été très intéressant, d’ailleurs c’était la seule personne avait qui j’ai parlé de ça. Je ne voyais pas trop les autres prisonniers s’y intéresser de toute façon. Je garde cela pour moi, vaut mieux.

<< Chapitre douze : Mentalement vivant >>

Je lève les yeux vers Amandine, je ne lui avais encore rien demandé jusqu’ici … Mais après tout, j’avais envie de savoir son point de vue sur la chose.

-Amandine, le chapitre que je suis entrain de parcourir reprend le titre de ‘’Mentalement vivant’’. Qu’en penses-tu ? Quel en ai ton point de vu ?

Un être humain ne peut pas vivre sans penser. Sinon, ca revient à dire qu’il est un ‘’légume’’. Chaque être humain est vivant, et ce seulement si il l’est mentalement et physiquement. On a toujours dit qu’un homme qui n’avait plus la particularité de penser était en quelque sort mort. J’ai encore du mal à donner une dimension proprement dit au mental humain. Il est tellement vaste, les pensées regroupent à elles seules, des années et des années d’écriture à travers tout les temps. Ce qui fait la difficulté du cerveau, enfin je pense. Je pense, mon mental est en route, donc, je suis vivante.

-Mon point de vu reste assez neutre … l’être humain n’est pas vivant si il est incapable de penser.

Je regarde l’épaisseur des pages qui me reste à lire … Mouais, je suis à peine à la moitié.

-Si tu veux … Je te le filerai quand je l’aurais fini. J’aime beaucoup les thèmes qui y sont traité.

Je ferme le livre en le posant sur la table devant moi. J’avais envie d’en savoir un peu plus sur Amandine. Le tout reste de savoir quoi exactement. J’aime bien cibler mes questions, les sujets trop vastes n’étaient qu’un amas de dires sans références concrètes.

D’autres prisonniers venaient de rentrer, la porte fait un horrible bruit, même-moi je suis plus délicate. En attendant, je cherche toujours une conversation de sujet.

-Tu t’intéresses à quoi exactement ?

J'ai vu juste, la psychologie, c'est son truc. Elle voulait même en faire ses études. Quand je pense que j'avais presque fini les miennes... ça ne sert plus à rien maintenant, je ne sortirai de toute façon pas d'ici.
La psychologie, ça m'intéresse, je veux dire, j'aimais bien la philosophie au lycée, et ce qui se passe dans la tête de l'Homme est toujours intéressant, mais je n'aurais pas fait mes études dans ce domaine là, sans doute en partie parce que je ne tiens pas à être analysée, et encore moins à m'analyser moi-même.
Maintenant, Yoruichi m'interroge sur une question traitée dans son livre. Mentalement vivant. Un sujet intéressant. Mais d'abord, écoutons sa réponse. Mon point de vue rejoint le sien, aussi neutre soit-il.

" Ca rejoint un peu le thème du " Je pense donc je suis " non? Je suis d'accord avec toi, je pense pas qu'on puisse vivre sans penser. Pas pour un être humain en tout cas. Pour ce qui est des autres espèces... je préfère pas me prononcer.

Elle me dit ensuite qu'elle me prêtera le livre, une fois qu'elle l'aura terminé. JE jette à mon tour un coup d'oeil aux pages qui lui restent à lire. Bon, je pense que je peux attendre un peu avant d'avoir l'ouvrage entre les mains, mais il a l'air intéressant, et j'ai tout mon temps.

" D'accord. "

Je lui souris encore, mais c'est vrai que je souris tout le temps, ou en tout cas, dès que j'en ai l'occasion. C'est une habitude que je compte bien garder. On en vient maintenant à ce qui m'intéresse. Vaste sujet... j'ai toujours été très vive, et je m'intéresse à beaucoup de choses. Mais comme tout le monde, j'ai des sujets de prédilection.

" Avant de venir ici, je faisais des études de biologie. J'adorais ça. Je m'intéresse beaucoup à l'écologie aussi, je voulais trouver un travail dans le domaine des biotechnologies ou quoi que ce soit qui puisse aider la nature. Avec Katie, on s'engegeait aussi pas mal dans des associations caritatives, pour la nature principalement. "

Je dois bien avouer que je suis assez fière de tout ça. Au moins, j'aurais servi à quelque chose, et les associations sont toujours là. J'aime bien savoir que j'ai fait quelqeu chose d'utile avant d'être enfermée ici, je crois que ça me rassure.

" Et toi, t'as des centres d'intéret à part la psychologie? "

Les centres d'intérêts sont si vaste pour certaine personne. Je crois que les miennes ne se résumaient qu'à la lecture sur n'importe quels sujets. Mise à part quelque moment d'activité sportive à l'école ... Mes études étaient mon obsession, la réussite .. Avoir un avenir promettant. Etre en prison ... mon avenir, super!

-Euhm, la littérature tout se résume dans les livres... Je suis assez active donc de là, l'activité sportive vient s'y intégrer, le dessin. Je n'étais pas assez ''sociable'' pour pouvoir faire des activités caritatives comme toi. Bien que par moment ma mère m'y poussait.

Je laisse échapper un petit rire discret. Elle ne me poussait tout de même pas à bout, mais ma mère avait fortement insisté tout de même. Que le passé reste au passé.
Je tourne mon regard vers les autres prisonniers, j'avais tout de même de la chance d'être tombée sur Amandine, elle avait de la conversation. Pas comme ces illettrés n'en parlons pas, qu'ils restent bien loin de moi.
Le temps passe tout de même vite ici, je ne m'en rend même pas compte et c'est peut-être mieux ainsi. Je repense à Carl, cela fait très longtemps qu'il était ici. Pourtant, il est toujours debout, il a sa famille pour l'aidé à tenir. Mais moi, j'ai quoi? ... Rien. Est-ce qu'Amandine tiendra longtemps ici? J'ai encore le bonus de voir les jours se différencier les uns des autres.
Je reprend mon livre que j'avais abandonné sur la table. Reprenant la page à laquelle je m'étais stoppé.

<< Chapitre treize : Les rêves, une signification. >>

Plus j'avance dans ce livre, plus je me dis qu'il est autant philosophique qu'autre chose. Enfin, les rêves ... N'ont pas toujours une signification. Il y a de stupide rêves. Qui n'a jamais rêvé d'un truc complètement bête? Aucun de mes rêves ne m'ont monter que j'allais finir en prison. Mais par contre, certain de mes rêves m'ont en quelques sorts poussé à tuer ... A force de revoir les mêmes scènes de violence. On finit par en être écoeurer, vouloir y mettre fin ...
Je regarde Amandine, elle avait de très jolie yeux verts. L'émeraude caché dans le fin fond de sa pupille me fit un peu crevassé.

-Amandine, tu regrettes d'avoir tuer des gens?

Ma question me paraissait un peu stupide sur le coup, en repensant à certain prisonnier qui eu, le regrettait. De mon côté, je n'avais aucune honte à dire le contraire. Je voyais même cela comme mon billet pour une vie apaisée.

Amandine me fait penser à Bella. Je ne sais pas pourquoi quelque chose me dit que cette fille est la par erreur. Cela arrive par moment, mais même de toute façon, innocente ou non, quand on rentre à Sadisums, c'est pour ne plus en ressortir. Du moins, pas vivant. Je vais être clair à la question de la jeune femme. On me la poser tellement de fois.

-Je ne regrette absolument rien.

Dois-je lui faire part du ''pourquoi''? J'hésite tout de même. Enfin non, je n'ai rien à cacher. Et puis, la moitié de mes connaissances le savais. Je ravale ma salive tout en lui exposant la chose.

-Quand on te viole ... Quand on te traite comme une moins que rien ... Quand tu vois ta propre mère se faire battre ... Il n'y a pas d'autres choix à faire.

Je souris toujours malgré la lourdeur de mes mots. Le mot ''viole'' me dégoute, m'écoeure. Et me blesse ... Mais cela ne se voit jamais sur mon visage. Il faudrait prendre mon pouls pour voir mon rythme cardiaque monter en flèche. C'est un cercle vicieux. Je suis condamnée à porter sur moi le fardeaux de mon passé. C'est détestable comme situation, c'est comme être enfermé dans une petite cage. Etre enfermé à Sadismus est encore plus confortable. La prison de ma tête en est bien pire. Les tortures ne me sont pas infligées par des gardiens mais par mon propre coeur ... On a mis la clef sous la porte, lui et moi.

-As-tu réellement tué quelqu'un ?

Gros doute, mais vu son expression d'affolé quand elle m'a demander si moi je regrettais. Devrais-je la rassurer ? Histoire de lui dire que je ne suis pas dangereuse? ... Dans le fond, elle le saura par elle même. Je ne suis que froide et distante. C'est drôle, mon attitude donne l'impression que j'aime tuer? Pour tant, ce n'est pas le cas. J'avoue que j'étais heureuse quelque part en voyant mes deux morts, morts ...

-On ne sait jamais, beaucoup de fautes sont commises. faute de jugement.

Je me souviens d'avoir eu une drôle de sensation quand j'ai eu fini ce que j'avais fait. Je m'étais dit que j'allais finir en prison. Je le savais à l'avance. J'ai eu le temps de me préparer mentalement à ma venue ici.

Etre désolé pour une faute passé. J'ai tournée la page, j'y ai été contrainte de tout façon. Histoire de rassurer Amandine, un petit sourire se dessine sur mes lèvres, tout en lui disant.

- Il n'y a pas de quoi être désolé. C'est plutôt moi qui aurait du faire attention.

Faire attention cette nuit là, je n'aurai jamais du accepter qu'il me raccompagne. Cela a été une erreur foudroyante...

Cris - débat - pleurs - supplice - rire - caresses - douleurs - mal ...

Je me souviens encore de tout. Pourtant qui sait combien j'aimerai oublier, mais c'est impossible, comme c'est impossible d'effacer les traces qu'il m'a laissé physiquement. Quand j'y pense, il a été le premier et le dernier à me toucher. C'est peut-être mieux ainsi, bien que je sois tout à fait bien dans les bras de Gleb ... Ce n'était pas lui que je voulais ... Ca aussi c'est impossible.

-Tant que cela n'arrive pas à mes amis ...

Pour une fois que je me montre compatissante. Non mais c'est vrai, je n'aimerai pas que cela arrive à quelqu'un dans mon entourage. Je sais bien ce que l'on ressent et ça n'a rien avoir avec de la tendresse pure. C'est plutôt quelque chose de pervers, dure à atteindre. Tout se mélange, on n'a qu'une seule envie, c'est que tout se termine. Le plaisir n'est pas là, il n'y a que de la douleur, de l' écoeurement, de la honte. On a beau essayer de se dégager de l' étreinte obscène rien n'est fait. On reste là, bêtement à sentir nos larmes couler chaudement le long de nos joues, pendant que l'autre coucher sur votre être vous lapide intérieurement et extérieurement.
Si Amandine, avait été à ma place, je suis sûr qu'elle aurait resenti un plaisir, un soulagement à voir le bourreau tombé au sol. J'ai eu son sang sur mes mains, et je me sentais tout de même bien ...

Comme quoi l'esprit humain va loin. L'envie pousse loin, vengeance et tout le reste. L'être humain est faible face à son maître.

-Qu'aurais-tu fais à ma place? Tu l'aurais tué ou oublié, faire comme si rien ne s'était passé ?

Je voulais savoir. Comme je le lui avais fait comprendre, je ne regrettais pas mon geste. Et c'est toujours le cas, lui par contre, ne pouvait plus rien resentir. Avait-il au moins été un moment honteux de son geste ? Je ne pense pas. '' je sais que t'en as envie ... '' Ouais j'en avais tellement envie que j'ai fini par me tuer ... Enterrer, mort, inexistant ...

Expliquer au procès ? Bien sûr, enfin ... Difficile de convaincre quelqu'un avec un sourire ironique dessiné sur les lèvres.

-Oui. Bien sûr. J'ai juste pas plaider coupable, sur le coup je m'en contre fichais de ce qu'il allait m'arriver. J'étais déjà condamnée de tout façon.

Pourquoi ce sourire ne me quitte jamais? Je suis tout à fait calme, posée, pas du tout énervée. Ca devient déconcertant pour moi. Je n'arrive même plus à faire paraître un semblant de regret. Ici ou ailleurs, je m'en fiche, ça ne change absolument rien. Et puis d'ailleurs ces gens à mon procès, j'ai bien failli éclater de rire en voyant leur tête. Je ne voulais même pas avoir une défense.

-Oh et puis tu sais. Les gens sont irréfléchis dans le cadre de la société, justice et tout ce qu'il s'en suive.

J'en avais assez entendu et vu. ''Mademoiselle Itanaki, vous êtes condamnée ... '' Ngnia Ngina Ngnia, qu'est ce que je m'en balançais de tout son jolie discourt. Mes raisons étaient simple: j'ai permis à ma mère de ne plus se faire battre, et j'ai de plus permis à des jeunes filles de ne pas se faire violer. Dieu sait s'il y en a eu d'autres, ca ne m'étonnerai pas d'ailleurs.

-Ton procès ... Comment il s'est passé?

Je me demande si on ne traite pas un truc sur ''comment être sûr qu'on soit un tueur'' dans mon livre. Je sais, je vais chercher loin mes conneries. Un soupçon de bien être, être enfermer en prison. En y réfléchissant, on n'est pas vraiment ''enfermé'', on a encore le droit de bouger de nos cellules et d'aller dans la cours. Nous sommes des oiseaux en semi-liberté. Enfermer dans une petite cage ouverte, mais enfermer à double tour dans une grande. C'est comme le monde. Un humain basique est enfermé dans sa maison, mais peut entrer et sortir quand bon lui semble, toutefois, il est prisonnier du monde, puisqu'il ne peut pas aller sur la lune ... Jolie logique, bravo. Si j'étais seule, je m'en féliciterai sans doute.

-Moi, j'ai à peine réagis. Ce n'était pas de la mauvaise volonté loin de là. Quand tu tues quelqu'un c'est inévitable, tu vas en taule. Pour un oui ou pour un non. Alors autant ne pas perdre de temps ...

J'aurai encore été capable de me poster devant le juge, main devant moi, sourire aux lèvres '' Bon et quoi m'sieur l'juge, elles arrivent ces menottes?'' Heureusement que j'ai encore un instinct loin d'être basique. L'éducation, la politesse ... Merci mère, enfin et merci moi. Faire à moitié sa propre éducation c'est si ... Simple.

Ma mère ... Le sujet que j'adore aborder. Quel ironie tout de même. Sans brusquerie et en espérant ne pas choquer Amandine, je soupire en lui disant d'un air tout à fait indifférent

-Elle n'en pense pas grand chose.

A vrai, dire si je dois commencer à aller dans les détails, je risque cette fois si de vraiment la choquée. Je me rappel encore de sa réaction quand je lui ai dis que j'avais été violée ... ''tu as sûrement trop bu, va te coucher''. Ou encore quand mon géniteur est tombé à terre devant elle en sang. Elle a hurlée, pleurée ... Et moi je suis partie sans me retourner, j'ai à peine regarder son regard à vrai dire. Si Amandine savait qu'elle était venue me rendre visite il y a peu ... Je l'ai d'ailleurs repoussée assez durement.

-Entre nous, le passé appartient au passé ...

Je lui dis ça sans vraiment être sûr qu'elle comprenne. J'ai décidé de l'oublier. Bâcler sa propre mère de sa vie, si ce n'est pas malheureux. Bella était en connaissance de toute l'histoire et la seule d'ailleurs. Je me suis sentie défavorisée face à ma mère, je lui en voulais terriblement de ne pas m'avoir crue. J'en ai fini par la détester. Elle n'était pas venu au procès d'ailleurs.

-T'sais, elle n'est pas venue à mon procès, et c'est mieux ainsi.

Yoruichi sans coeur, froide, s'en fous de tout. Ouais y a certain terme qui me définisse bien par moment. J'ai remarquer que mon attitude changeant rapidement. Je suis entrée ici en femme droite et forte, et de temps en temps, il m'arrive d'être plus amicale, voir même chaleureuse ...

-Tu avais de la famille à ton procès ?

Peut-être bien, du moins un proche. Je l'espérais. Etre seule dans ce genre de situation n'est pas toujours facile. Enfin pour ma part, j'aurai préférée ne pas perdre autant de temps, seule ou non. J'avais toujours se stupide avocat, je m'en serai bien passé aussi.

Pourquoi répondre à ses questions me gênerait ?! Elle est bien gentille Amandine, mais ce n'est pas le fait de parler de ma mère qui va me faire pleurer. Tant qu'elle n'aborde pas le sujet du paternel, tout va bien pour le meilleur des mondes.
Pardonner à ma mère? C'est serai comme lui donner une nouvelle chance non ? Je souris.

-Non, je ne crois pas. Les choses font que voilà. Mieux vaut ''vivre'' sans son souvenir en ces lieux.

Je ne sais pas si Amandine va comprendre. Vivre sans le souvenir de sa propre mère. Sans elle dans ma vie, bâclée, oubliée, elle n'a jamais existé ... Se forcer à laisser tomber notre passé, quoi de plus facile ? Voler la sucette à un gosse n'est pas aussi facile que ça. Voir sa bouille implorant qu'on lui rend son bien. Coeur briser en voyant son minois en larme ... Ouais. C'est ça. C'est si simple que le coeur se sert, se meurt, se tue ... Il est en larme dans un sens métaphorique.

-C’est tout ou rien.

Et je privilège le tout, un tout pour tout oublier. Suivis d’un rien, histoire d’atténuer un peu les cœurs. On va pas dire non plus que c’est facile de zapper la famille. Quoique, j’ai bien rayé ces deux ordures de ce monde. Qu’est ce qui m’empêcherait d’en faire de même avec ma génitrice ? La conscience et le coeur peut-être. On fait chambre à part, depuis le temps …

-Tu crois en dieu ?

Question idiote, j’y crois pas moi. Ouais Yoruichi est athée et alors ? Savoir ce qu’en pense les autres est l’un de mes passes temps préférés. Je feuillet rapidement mon livre pour en arriver au chapitre tant convoité sur ce sujet.

<< Chapitre quinze : L’humain et ses croyances >>

Il est clairement dit dans le bouquin –noir sur blanc- que l’être humain se fixe des idéos. Tout remonte à bien longtemps –J’étais même pas encore née-, bien au delà du moyen âge. Bon c’est Great, j’vais pas m’étaler sur les dates non plus. Les hommes croient en dieu ou non. Si c’est le cas, ils se le représentent … Et tralala. Moi, comme je l’ai déjà dit, je suis athée. Pas de dieu pour moi. J’pense d’ailleurs que c’est assez radical. Ceux qui ont besoin de croire en ‘’ça’’ sont faible … Incapable de vivre sans un appuis imaginaire.

-Moi non. C’est radical.

[hj: J'ai été looongue! Désolée, j'étais presque pas sur l'ordi ces derniers jours. Ca vaut aussi pour June, c'est mon deuxième compte]

Sa réponse m'attriste. C'est idiot, je sais, c'est sa vie après tout, pas la mienne. N'empêche que je trouve ça dommage. Sans compter que j'ai du mal à la comprendre. Je ne sais pas commen j'aurais réagi si j'avais été dans sa situation, si ma mère ne m'avait pas crue, si elle avait préféré mon agresseur à moi, si elle n'était pas venue à mon procès alors qu'elle avait la possibilité de le faire. J'espère que j'aurais été capable de lui pardonner, mais je ne peux pas en être sûre. Tout ce que je sais, c'est que dans ma situation, je suis totalement incapable de l'oublier. Les choses sont tellement différentes pour elle que pour moi, je n'arrive pas à me mettre à sa place. Je me doute que ce n'est pas facile pour elle, je voudrais lui dire qu'elle a tort, qu'il faut qu'elle pardonne et qu'elle laisse sa mère l'aider, mais je ne sais même pas si ce serait vraiment une bonne chose. Alors je me tais, je baisse les yeux.

Tout ou rien? Voilà qui ne s'applique pas à moi. J'avais le choix entre voir sa liberté arrachée à Katie par erreur, ce qui m'aurait fait perdre Luc par la même occasion, et perdre ma liberté en perdant en même temps la présence de ces deux personnes. Ni tout ni rien, juste deux presque rien. Des deux maux j'ai choisis le moindre.
Mais stoppons tout ça, je recommence à avoir des pensées beaucoup trop tristes, et ce n'est pas une bonne chose.
Parlons plutôt religion, comme vient de le faire Yoruichi.

" Je suis agnostique. "

Position moins radicale que celle de Yoruichi, mais assez proche quand même. Ce qui est sûr, c'est que je ne crois pas en Dieu comme nous le montrent les religions.
A vrai dire, ce côté agnostique concerne surtout la création et la vie après la mort. Je ne crois pas qu'il y ait là haut quelqu'un qui veille sur chacun de nous, surtout pas avec tous les problèmes qu'il y a ici bas.
Ce n'est pas la première fois qu'on me pose cette question. Je me souviens qu'à ma réponse, certaines persones me demandaient la signification de ce mot, ce qui m'étonnait toujours. La question ne se pose pas pour Yoruichi, elle a l'air suffisemment cultivée pour ne pas que j'ai à expliquer.

" Et tu crois en quelque chose? Je veux dire, pas forcément en quelque chose comme une religion, mais en une notion, ou n'importe quoi... "

Moi je crois en beaucoup de choses. Trop sans doute. Je crois en la justice, ou en tout cas j'y croyais encore il y a quelques mois. Je dois dire que maintenant, j'ai du mal à le dire. Bref. Je crois en ceux que j'aime, je crois que tout peut toujours s'arranger et qu'il y a du bon en chacun, que tout le monde peut changer. Amandine, idéaliste et naïve. On m'a souvent dit que j'avais ces deux "défauts", mais ça ne me dérange ça. Je préfère ça que de ne croire en rien, même si à cause de ça, je suis souvent déçue. Cruellement parfois. Mais peu importe, je continue à sourire.