questions questions [Pv yoruichi] Suite...

Je la vois sourire a sont tour avant de me dire :

-j’ai souffert en dehors de cette prison … Plus rien ne m’atteint. Et puis, je préfère encore donner ma vie pour toi que pour une autre.


Ces mots firent leurs effets et je sentis mon cœur sourire. Oui mon cœur sourit quand il est heureux, en l’occurrence là, il l’est. Je me rends compte qu’à présent, en sachant que rien ne nous retiens ici, nous serrions prêtes à donner notre vie l’une pour l’autre. Je ne le fais sûrement par paraître comme ça, mais je serais prête à risquer ma vie pour aider Yoruichi, je me suis beaucoup trop attachée à elle. Elle est pour moi un coffre fermé à double tour, où il suffit de trouver la clef pour l’ouvrir. Seulement, la clef, c’est elle-même qui me la donnera…chaque chose en son temps. J’ai besoin d’elle ici, même si il y a Ethan, sans Yoruichi, plus rien ne serait pareil. Un vide profond et douloureux naitrait au creux de moi. Pour tout dire, même si nous ne passions pas toutes nos journées ensemble, le fait de la savoir vagabondez au sein de cette prison, le fait de savoir que quoi qu’il arrive elle sera ici, me rassurait profondément.

-Tu as l’air de reprendre des couleurs, tant mieux.

Je souris à nouveau. Lors de notre route vers ma cellule, quelque personne nous demandaient ce qu’il c’était passé, par pur curiosité et commérage, pas par inquiétude. Ni elle, ni moi n’ouvrirent la bouche pour répondre.
Nous arrivions enfin à ma cellule qui était d’ailleurs vide et où Yoruichi me lâcha. Aussitôt mon appui partit, un violent tournis me fit vaciller. Elle me rattrape en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

-Merci. Murmurais-je faiblement.

-T’es sur que tu t’es pas saoulée la gueule au réfectoire ? !

Je ne pus m’empêcher de sourire. Elle est marrante, elle sait me détendre les neurones elle au moins.


- Non, rassure-toi. Je n’ai jamais bus une goutte d’alcool de toute manière.

Je ne buvais pas, ne fumais pas. Rare de nos jours, mais sa arrive.

-Euhm … Je ne te conseil pas de regarder ta tête dans le miroir …me dit Yoruichi

Je me demande si elle ne l’a pas fait exprès car elle sait pertinemment que si elle me dit sa, automatiquement je me retournerais…ce que je fis. Quand je vis mon pâle reflet dans le miroir, je me ferais presque peur. Jamais je ne me suis vue aussi blanche de ma vie et avec ce bandage autour de la tête, j’avais l’air complètement ridicule. En voyant ma tête Yoruichi explosa littéralement de rire.


-B-Bellaaaaaaa !!! Tu m’fais rrr-rireeee


Elle s’écroula sur les lits vides, riant de tout son saoul. Je ne peux m’empêcher de rire avec elle. Une crise de fou rire nerveux me prit.

-Si j ‘étais un homme … J’me marierais jamais avec toi si tu as sa sur la tête !!

Nous en pleurions, vraiment. Elle et moi dans cette prison aussi morbide que Sadismus, nous rions de bon cœur. Je sens mon cœur s’alléger et ma mâchoire commence à devenir douloureuse à rire ainsi.

-J’ai l’air d’un maharadja coupée d'une baleine bleu comme ça.


Je rie une nouvelle fois. Qu’il est bon de se détendre ainsi et malgré mes mots de tête et mes vertiges, j’étais bien ici avec elle. Voyant que Yoruichi ne cessait pas de rire, ou plutôt de ce moquer de moi, je pris mon oreiller et lui balança à la figure.

- Arrêtes donc de rire. Enlève moi donc ce bandage.

Je n’en avais pas besoin, l’infirmière m’avait déjà mis un petit pansement pour resserrer la plaie. Je m’agenouille près de Yoruichi qui était toujours assise sur le lit.
Je la regarde et dit :

- Je suis contente de te voir rire ainsi. Preuve que tu n’es pas déprimée, enfin moins que tu ne devrais l’être.

Je laisse un court silence avant de reprendre :

- Ca ne te mets pas en colère que toi tu sois ici, alors que, même si il est aujourd’hui six pieds sous terre, lui s’en soit sortie. Parce que, quelque part…toi tu souffres, il ta voler ce que tu avais de plus précieux…ton corps, ton intimité et bien plus. Mais lui n’a pas eu le temps de souffrir autant que toi. En étant mort, il n’a rien…enfin en lui apportant la mort, je pense que quelque part tu lui à apporté la liberté car pas une seule fois il n’a culpabilisé…j’en suis presque certaine.

J’espère qu’elle comprend où je voulais en venir. Je ne supporte pas l’idée qu’elle purge une peine pour avoir venger ce qu’on lui a arrachée de force. Je m’imaginais cet homme la touchée, lui faire du mal, l’obligée, la torturée…Je ferme les yeux pour chasser ces images de ma tête. C’est insupportable. Elle vivra toujours avec ça en elle et cela me tue complètement…

-Bah, dis toi que si je l’ai tué, c’est pas pour être en colère d’être ici. C’est le dernier truc qui me soit passé par l’esprit : PRISON. Il m’a enlevé ma virginité, mais pas ma fierté.

Je la regard admirative. Elle en parle avec une telle…indifférence. Non ce n’est pas le mot qu’il faut, je dirais qu’elle en parle sans douleur. C’est dingue ce qu’elle a put forger autour d’elle. Le pire, c’est que sa muraille est presque palpable. Je suis curieuse de savoir si un jour, je réussirais à la franchir.
Elle m’enlève mon bandage, je le pris et le fourra dans ma poche. Je m’asseye sur le sol et Yoruichi est allongée sur le lit, la tête en bas, me regardant à l’envers.

-Bella, si demain je dois avoir un accident à la tête, s’il te plait ne les laisse pas me mettre des trucs autour du crâne, je trouve ça trop affreux.

- C’est pas si terrible…on va lancer une nouvelle mode…

J’ai l’impression que mes maux de têtes me font complètement divaguer. Je me prends la tête dans les mains, me massant les tempes.

-Au faite, le type qui t’as défendu, ca fait longtemps qu’il est ici ?


- 3 ans. C’est sont anniversaire bientôt…La déprime quand même, trois années entières.

Je dis ça, mais moi aussi je pourrais dire dans quelques années : ça fait trois ans que je suis ici. Cette idée me fit frissonner de la tête aux pieds.

Nous restons un instant dans le silence, pensant toute les deux chacune de notre côté. Même sans parler, j’étais bien avec elle.

-Bon Bella je crois que je vais te laisser te reposer. Si tu as besoin de mi, je serais dans le couloir ou dans ma cellule.


Elle se lève tout en me souriant.

- Okay, merci de ton aide Yoruichi. Dis-je en souriant à mon tour.

Puis elle partit de ma cellule…je la regarde partir, en m’imaginant qu’elle ne reviendrait plus. N’importe quoi Bella revient parmi nous s’il te plait. Parfois je me dis que jamais je n'arriverais à lui rendre service comme elle, elle le fait...