Faut bien se nourrir... (Libre)

657903 Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007

De cette prison le réfectoire est sans doute un des endroits que je déteste le plus. Avec les douches. Et les cellules. Non, en fait, je déteste tout ici, mais peut importe. Le fait est que j'en suis encore à me demander comment je fais pour avaler ça, mais bon,faut bien se nourrir, je tiens pas à faire un malaise dans le coin...
Souvent, je me demande si j'ai vraiment mérité d'être ici. Je sais, je suis coupable, j'ai tué, j'ai torturé aussi, et j'ai cru comprendre que mon absence de remords avait troublé le juge, mais malgré tout, je pense toujours que c'était justifié. Ils l'avaient mérité après tout, je le sais, ils Lui avaient fait du mal, et si je le pouvais, je tuerai à nouveau Son père pour m'avoir envoyé ici.
Enfin, il me semble que le sujet n'est plus vraiment d'actualité. Occupons-nous plutôt de cette... chose dans mon assiette. Je me souviens que lors de mon premier repas ici, j'ai failli vomir, et je me suis contentée de pain et de la pomme que j'avais pour dessert comme repas. Le seul problème, c'est que j'ai toujours été une grosse mangeuse, et que j'ai souvent faim, alors maintenant, je me force à manger, et je pense que je vais bien finir pas m'habituer. Plus tard. L'avantage, c'est que je ne risque pas de prendre de poids ici... même si c'est loin d'être équilibré.
Une fois servie, je vais m'asseoir à une table vide. Le cercle de mes connaissances n'est pas très étendu, et il n'y a personne que je connais ici et en ce moment. Je reste là, assise pendant quelques instants à contempler la fine couche de graisse qui se forme à la surface de cette étrange bouillie. A la première bouchée, j'ai l'impression de manger de l'huile. Ecoeurant, inutile de le préciser. Ca passe mieux avec du pain.
Je suis coupée dans cette intense réflexion par l'arrivée de quelqu'un à ma table. Je lève la tête, un peu surprise. Je sais qu'avec ma mine dégoûtée et ce truc sur ma fourchette je ne dois pas avoir l'air spécialement acceuillante, mais tant pis, je n'ai pas spécialement envie d'être plus... chaleureuse.

" T'es qui, toi? "

Ah oui, c'est vrai, manger de la merde me met en général de mauvaise humeur. Je ne devrai pas agresser les gens comme ça pourtant, j'ai beau avoir commis des crimes, je ne sais pas vraiment me défendre, et ce n'est pas le peu de force physique que j'ai qui va m'y aider... surtout que la personne en question s'est peut-être déjà présentée sans que je l'entende. Peu importe, de toute façon, c'est dit, et ce ne sont que des mots.

Et c'est partit, nouvelle journée à Sadismus Jail. Le doux bruit des matons qui nous sortent de notre sommeil, à réussi son oeuvre, je suis bien réveillée, et le royaume de Morphé me semble bien loin, j'y étais pourtant bien, à l'abri de ce monde de détraqués dans lequel je suis plongée depuis...Trop longtemps. Quoique mes rêves n'avaient rien de très enchanteur, à croire que l'enfer de cette prison vient s'imprimer jusque dans mon sommeil...
Allez stop on commence pas, on attend que les autres détenus se lèvent et quittent la cellule pour commencer La grande comédie, je commence à m'y habituer.
Le temps me semble bien long, le temps que les fous qui me servent de compagnon de cellule ce décident à vider les lieux...
Et c'est partit, que ma comédie commence... Une nouvelle fois Adam, je prend ta place... Je me lève et comme chaque matin, je me travestit, j'enfile le rôle de mon frère jumeau, ce rôle qui me colle à la peau depuis bien longtemps.

Et voilà, je suis son portrait identique, aucune différence, néant, je suis lui et il moi, Adam, je m'acquitte de ma tâche, je paye pour tes crimes, s'il te plaît, acquitte toi de la tienne, ne meurt pas mon frère, ne meurt pas...
Je quitte ma cellule juste après avoir rabattu une de mes mèches couleur or, sur une partit de mon visage, cachant ainsi mon oeil bleu nuit.
Bon douche ou réfectoire ? J'ai plus de chance que les salles d'eau soient libre à cette heure, j'irai manger après, lorsque les communs des prisonniers aura vider les lieux. Comme à chaque fois que je me dirige vers ces foutus douches, mon coeur se serre et la panique monte d'un cran, c'est la partit la plus difficile de ma vie de comédie, sous les douches, il est difficile de passer pour Adam, surtout pour une femme... Il n'y a que pendant ces instants que la seule différence entre mon frère jumeau et moi s'exprime, je suis un homme et moi, une jeune femme...

Des voix ?!

Je me stop net...Manquais plus que ça, il y a du monde sous les douches, demi tour, marche...Je presse le pas... Que la journée commence bien... Après avoir pester contre les prisonniers qui décident de se laver en même temps que moi, et les avoir insulter de toutes les insultes, dans toutes les langues que je connais, je décide d'aller manger, direction le réfectoire.
De nouveau je m'arrête, mais cette fois si, je ne compte pas faire demi tour, je reste quelques secondes silencieuses devant le nombre impressionnant de personne réuni ici, ça cries, ça parle, ça s'insulte, mon seul oeil visible, le vert clair, ne sait pas où se poser, entourée de tous, je me sens si seule.
Lorsque l'on est dehors, libre je veux dire, on à beau entendre des chiffres extraordinaires, on à dut mal à réaliser le nombre de criminel qui peut exister. Là, d'un coup je le réalise qu'ils sont bien trop nombreux, une infinité de tueur...et les plus fous qui ont été arrêté sont ici...Alors oui, je me sens seule, terriblement seule, écrasée par leur force, par leurs cruautés, par leurs péchés.
Je secoue la tête, arrête, stop ce flot de pensées, c'est dur, mais tu vas te rendre folle...Non, je suis déjà folle, je me parle à moi même là... STOP, cherche donc une place de libre, de préférence là où il y à le moins de monde possible.
Trouvée, d'un pas assurée, malgré mes songeries peu réconfortante, je traverse la salle; et je m'assois, il n'y a qu'une jeune femme, pas beaucoup plus veille que moi, à cette table, et malgré son air, dirons nous peu engageant, je me décide à manger prés d'elle.
Je commence à grignoter cette nourriture infâme et me perd dans mes pensées jusqu'à :

'' T'es qui toi ?''

Ouaw belle entrée en matière, elle ferais presque peur...non, elle me fait peur, mais je le cache bien, si bien que seul un masque d'indifférence passe sur mon visage.
Ma voix, neutre, travailler pour paraître masculine brise le silence.

''Adam Van Trinity''

La classe...

657903 Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007

" Adam Van trinity "

Il n'a pas l'air de prendre mal ma mauvaise humeur... Tant mieux. Je lève la tête, le regarde plus attentivement. Blond, à peine plus grand que moi, un visage androgyne, les yeux verts, plutôt fin. Assez mignon je dois dire, mais la première impression que j'aie est que je n'avais aucune raison de m'inquiéter sur ses réactions. Je ne suis peut-être pas plus forte que lui, mais je devrais pouvoir me défendre.

Etrange comme ma perception des choses a changé depuis que je suis ici. Avant, j'aurais pensé à mes chances de coucher avec lui, ce qu'en penserait Chloé, peut-être ce qu'il aurait pu m'apporter, bref, toutes ces petites choses qui composaient ma vie et qui me manquent tellement.
Maintenant, après ces quelques mois ici qui m'ont semblé des années, les premières choses auxquelles je pense sont mes chances contre lui.
C'est pourtant pas comme si il m'était arrivé quelque chose de grave, mis à part avoir vu les portes de Sadismus se refermer sur moi. Je déteste être méfiante ainsi, j'ai parfois l'impression de ne plus être moi-même. Très désagréable.
Je recommence à manger, ou plutôt non, à ingurgiter la chose dans mon assiette, puis je m'arrête à nouveau, relève la tête vers lui. Allez June, faudrait penser à redevenir sociable... c'est pas comme si t'étais timide.

" June Weich."

J'ajoute un sourire. Je pourrais aussi m'excuser d'avoir été un peu agressive, mais ça reviendrait à reconnaître que j'ai eu tord, et ça m'énerve. Bref. Maintenant qu'il est là, je n'ai pas envie de rester silencieuse à le regarder manger Ca virerait au silence gênant, et je serais vraiment d'une humeur massacrante en sortant, ce qui n'arrangerait rien à ma situation.

" Alors, t'as fait quoi pour venir ici? "

Je l'ai dit tout haut, ça? Hum. J'ai dû penser un peu fort. C'est quoi l'expression déjà? Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler? Une chose que j'aurais sans doute dû faire, avant de dire le premier truc qui me soit passé par la tête.
Je me souviens de Payne, qui m'avait posé cette question. Je n'avais pas osé la lui renvoyer, de peur d'être effrayé parce qu'elle pourrait me répondre. Apparemment, ça aussi a changé, mais il faut dire que je l'imaginais plus facilement en train de commenttre un crime qu'Adam.
Adam Van Trinity... un nom aux conconnances étrangement nobles pour être enfermé ici... voilà qui montre que le crime touche toutes les classes sociales, à moins bien sûr qu'il n'ait de noble que le nom. Ca me rend encore plus curieuse de savoir ce qu'il a fait. Quel crime cet homme à l'apparence si féminine a-t-il pu commettre? Quelle atrocité a-t-il pu faire pour se retrouver coincé ici, avec tous les pires criminels, souvent les plus malades, arrêtés jusque là? Je me demande si on m'a déjà comptée parmis ces malades... ce qui est certain, c'est que je ne me considère pas comme telle, et qu'à première vue, il n'a pas non plus l'air d'entrer dans cette catégorie.

Pendant encore quelques instants, mon oeil vert fixe la prisonnière qui me fait face, elle semble me juger du regard, je ne lui en veux pas je fais de même. Ici, si tu ne fait pas attention, si tu ne prend pas toutes les précautions nécessaires, tu risques fort de quitter les lieux dans un sac, mort puis enterrées sans personne pour s'en soucier.
Elle semble me juger inoffensive, puisqu'elle se désintéresser de moi et reprend son repas, de toutes les façons, elle à raison, je ne suis pas un danger, je n'es pas tuée, je me suis contentée d'adosser le crime...
Un silence s'installe entre nous, cela ne me dérange pas plus que cela, on apprend rapidement à devenir insociable entre ses murs, on prend vite goût à la solitude et on finit par ce parler à soi même...Un peu comme moi quoi...
Je détourne mon attention de la prisonnière, pour contempler mon plateau repas...Intérieurement, je déglutit, ce qu'on nous sert à vraiment le don de me couper mon appétit, même si je n'es jamais été une grande mangeuse...Un à un je jauge les aliments, avant de finalement attrapée une pomme qui semble être la chose la plus sur. Une question stupide me traverse l'esprit combien de prisonniers souffrent d'une intoxication alimentaire ?

'' June Weich ''

Mon seul oeil visible de se repose sur ma voisine de table, tandis qu'un sourire se profile sur ses lèvres, les gens polis sa existe encore entre ses murs ? A croire que tout espoir n'est pas encore perdu.

''Alors t'as fait quoi pour venir ici ?''

Rien, c'est la première réponse qui me frappe l'esprit. La véritable réponse d'ailleurs puisque je suis innocente. Mais je me tait, contentant de sortir la même réponse fabriquée qu'à tous les autres qui ont pu me poser la question, très peu nombreux pour dire vrai.

'' J'ai tuée.''

Je ne pense pas que plus net et plus précis existe, ou alors je me conduis en barbare primaire et je dit simplement ''tuer''...On oublie ma remarque...
Bon, maintenant dilemme, je lui repose la question ou pas, pas que sa réponse me fasse peur, mais suis je prète à engager une conversation ? Comprennez moi chaque petit mot que je prononce, chaque geste, chaque parole, augmente le risque d'être percer à jour, et cela, je dois à tout prix l'éviter, il compte sur moi, je lui est promis, je le protégerais quitte à en mourir.
Malgré ces pensées funestes, et presque involontairement, je lui retourne la question.

''Et toi ?''

La vouvoyer ? Mon éducation me dirait oui, ma raison et le contexte, me poussent à ne pas le faire...

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" J'ai tué "

La réponse ne me surprend pas vraiment. Je ne suis même pas choquée, à vrai dire, je suis encore plus curieuse. A première vue, il n'a pas l'air méchant. Renfermé peut-être, mais pas méchant. Alors, qu'est-ce qui a bien pu le pousser à tuer? Je lui poserai bien la question, mais j'hésite un peu. S'il a été aussi vague, c'est peut-être parce qu'il y a une raison, et cette fois, je compte bien réfléchir avant de parler, pour changer. De toute façon, le temps que je réfléchisse, il m'a renvoyé ma question. C'est de bonne guerre, et de toute façon je ne suis pas spécialement cachotière.

" J'ai tué aussi. Entre autre... "

Ce n'est pas que je tiens spécialement à cacher ce que j'ai fait, c'est juste que je n'ai pas envie d'exposer tous mes chefs d'accusation comme d'autres exposent leurs diplômes. Ce serait étrange, je crois, et un peu long. Le reste ne sont que des détails de toute façon, mon but final était le meurtre. Dans la souffrance.
Je ne pense pas l'avoir choqué en lui disant avoir moi aussi pris des vies. On est à Sadismus, personne n'y est enfermé pour des délits mineurs. C'est vrai qu'il pourrait y avoir des "innocents", mais je n'y crois pas vraiment. Personne ne peut être innocent ici, il y a juste des crimes plus justifiés que d'autres. Les miens sont justes, je ne sais pas ce qu'il en est pour lui. Aller, je lui demande pourquoi, autant rester dans le sujet.

" Et pourquoi t'as tué? "

Il va peut-être me trouver trop curieuse, mais tant pis, pour une fois que j'ose demander, je ne vais pas me priver. Enfin... presque pas. Je ne pense pas que j'irai jusqu'à lui demander de quelle façon il s'y est prit, bien que ce soit une des questions que je me pose. J'ai quand même ma petite idée là-dessus, il a dû faire un peu comme moi, se débrouiller pour tuer sans avoir à se battre, ou si peu. Etrange comme ça a été simple pour moi, un coup pour assomer (par derrière), des cordes pour attacher, et plus aucune défense possible pour mes victimes.
Est-ce qu'il a fait quelque chose dans le même genre? Est-ce qu'il est arrivé pendant que tout le monde dormait, ou est-ce qu'il les a prit par surprise, quand ils le croyaient inoffensif? Personnellement, je trouve que ce sont les solutions les moins inquiétantes. Si je dois avoir peur de quelqu'un, ce sera de celui qui est capable de me tuer dans n'importe quelle situation, celui qui aura toujours le dessus sur moi dans un combat, pas de celui qui a su monter un bon plan mais qui n'a pas beaucoup de forces que moi.

A quoi va t-on passer maintenant ? Les raisons qui nous ont poussés à le faire ? Comment nous nous y sommes pris ? Je l'ignore, le temps me le dira. Sa réponse à ma question ne se fait pas attendre, elle a tué, si je suis surprise ? Non, on n'envoie pas les voleurs, les criminels de petites envergures à Sadismus jail. On y envoie les pires monstres de l'humanité, ceux pour qui la mort est une peine trop douce comparés à leurs crimes, on y envoie les gens comme elle, où comme mon frère... Je stops le flot incessant de penser et heureusement mon interlocutrice m'offre une échappatoire, une question qui détourne, seulement pour un temps malheureusement, mes sombres songeries.

''Et pourquoi t'as tués ?''

C'est vrai cela, pourquoi tu as tués Adam ? Pourquoi n'as-tu pas réfléchis aux conséquences de tes actes ? Pourquoi m'as-tu envoyée ici ? NON, ce n'est pas de faute, il y est pour rien, malade, fatigués autant moralement que physiquement, il a été poussé à bout, il y est pour rien ... RIEN. Une nouvelle fois je dois arrêter, ne penses plus...Beaucoup plus facile à dire qu'à faire. De toute façon, si elle veut le savoir, elle n'a qu'à lire la presse alors, pourquoi lui mentir ?

''Parce qu'on voulait du mal à ma soeur''

Est ce bien cela Adam qui t'as poussés à le faire ? On te voulait du mal, hein ? C'est bien ce que tu m'as dit, il avait tout découvert et voulais arrêter le traitement, tu la tués pour te protéger. Foutus pensés, foutu prison qui me pousse à réfléchir sur le pourquoi du comment et foutu prisonnière qui me pousse à me souvenir...Respire, inspire, heureusement que la comédie me connait, pendant toutes mes tortures morales, mon visage reste impassible, mon oeil vert visible reste neutre, rien ne me trahis...Heureusement.

''Et toi, quelle est ta raison ?''

Oui, je m'en moque un peu c'est vrai, mais au moins sa réponse occupera mon esprit pour un temps, j'oublierais mes souffrances...J'oublierais

657903 Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007

" Parce qu'on a voulu du mal à ma soeur "

Je trouve que sa raison ressemble à la mienne. Etrange... lui aussi a tué pour quelqu'un qu'il aimait, même si ce n'était sans doute pas le même genre d'amour. La différence est bien sûr que lui a tué pour protéger et moi pour venger.
Il ne tarde pas à me renvoyer la question, et je réponds sans hésitation. Je n'ai jamais menti sur les raisons de mon acte, que ce soit devant la police ou au tribunal, je ne vois pas pourquoi je le ferai maintenant. Et puis, je suis certaine qu'il comprendra que c'était juste un acte d'amour.

" Ils avaient fait du mal à celle que j'aimais. "

Et elle m'a dénoncée. C'est le seul problème, elle n'était pas d'accord avec ma façon de voir les choses. Etant toujours aussi douée pour cacher mes sentiments, un éclair de douleur traverse mes yeux, et je détourne le regard. Merde. J'aime pas qu'on voit que je souffre. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même pourtant, c'est moi qui ai commencé avec mes questions à la con et ma puntain de curiosité. Elle est vengée, c'est tout ce qui compte. Je sais, je Lui ai aussi fait du mal, mais moi c'était différent, je n'ai jamais levé la main sur Elle, et si je La faisais souffrir Elle pouvait me rendre la pareille. Mais surtout, personne d'autre que moi n'avait le droit de La faire souffrir. C'est comme ça.
Bon, penser à autre chose. Je me force à sourire, histoire de cacher ma souffrance. Ca passera. Vite, trouver quelque chose à dire. N'importe quoi.

" Et toi, t'as quelqu'un? Ou t'avais quelqu'un avant de venir ici? "

Hum, pas très sympa ça. S'il avait en effet quelqu'un avant de venir ici, soit ce quelqu'un essaye de continuer leur relation et il souffre de la distance, soit ce quelqu'un a eu peur de lui et l'a quitté, ce qui est douloureux au possible, j'en sais quelque chose. A croire que j'ai pas laissé mes légères tendances sadiques à la porte de la prison. C'est pas vraiment une surprise.

Alors, qu'est ce qui à put faire d'elle une tueuse ? L'est elle devenue par plaisir ? Par vengeance ? C'est assez courant, par passion peut être ? Ou alors simplement par envie ? Je l'es déjà dit, je m'en moque un peu, mais je préfère à tout, plutôt qu'à sombrer dans les méandres de ma pensées, où mes questions sans réponse me tourmentent, où le simple fait de voir le visage d'Adam me plonge dans un état de torture tel que le reste devient sans importance...
Allez répond à ma question, donnes moi quelque chose pour penser, donnes moi quelque chose pour oublier.

''Ils avaient fait du mal à celle que j'aimais''

Grand vide... ... Quelle raison y-a t-il de plus valable que celle de la défense d'un être cher ? La réponse est simple, aucune.
Mon oeil visible ce fixe à son regard, et c'est bien de la souffrance que j'y lit, elle n'est pas aussi douée que moi pour mentir ou se cacher. Elle souffre, c'est bien la preuve que même les tueurs sont humains. Je ne sais pas si je dois me sentir rassurée qu'Adam ne soit pas le seul à avoir tué pour se protéger lui, mais aussi moi, car après tout, c'est aussi ce qu'il à fait, il m'a protéger, même si il n'a pas penser à toutes les conséquences de son acte, et maintenant c'est une fois de plus à moi de veiller sur lui, je t'aime tant Adam, mon frère mon âme, mon identité, ma vie.
Le regard de mon interlocutrice se détourne, a t'elle honte de sa souffrance ? Sans doute, ici, c'est une marque de faiblesse plus que d'humanité, entre ces murs montré sa souffrance, c'est montré ses peurs, ses craintes, c'est montré que l'on est mortel...C'est une porte ouverte vers la mort...

Sourire, elle se cache et se dissimule, je suis curieuse mais pas au point de la faire encore souffrir pour obtenir des réponses, alors je la laisse dévier le sujet, qui d'ailleurs provoque un leger éclat de rire...
Moi ? Avoir quelqu'un qui m'attend ? Qui m'aime ou qui m'a aimer ? La situation est comique, comment le pourrais je ? Aux yeux de tous je suis un homme, je suis mon frère, comment pourrais je aimée un autre homme ?
Ne t'en ment pas, tu en as aimée un...Foutu petite voix qui cruellement me rappelle des souvenirs, petit pieu planté dans mon coeur, oui j'ai aimée, même si cela m'était interdit...N'y pense plus, oublie, comme le reste et répond à sa question...

''Non personne.''

Le tout servi avec un joli sourire. Oh non, je suis bien trop habituée à me cacher pour dévoiler mes tortures psychique.
Tu veux oublier ta souffrance ? Fais en ressentir à autrui, première loi de Sadismus Jail.

''Je suppose que te retourner la question serait mal venue ?''

657903 Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007

" Non, personne. "

Je ne sais pas si je suis soulagée ou déçue de n'avoir apparemment pas touché de point sensible. Peut-être suis-je simplement soulagée de ne pas savoir ce que ça m'aurait fait de savoir que j'avais réussi à réveiller quelque mauvais souvenir. Faire du mal aux tortionnaires de Chloé, c'est une chose, en faire à quelqu'un qui ne m'a strictement rien fait en est une autre. Quand au mal que je pouvais moi-même faire à Chloé, c'est à part. C'était... particulier. Et réciproque.

" Je suppose que te retourner la question serait mal venu? "

Il a raison, et sa... gentillesse me ferait presque regretter d'avoir posé cette question. Presque, parce qu'au moins ça m'a changé les idées. Même si j'aurais pu choisir un sujet plus éloigné de ma Chloé. Faudrait que je pense à éviter de poser des questions que je ne veux pas qu'on me pose, ça arrangerait sûrement les choses... je me souviens qu'un jour, on m'a dit qu'inconsciemment je faisais exprès d'aborder les sujets sensibles, pour provoquer une dispute ou par masochisme. J'avais pas trop aimer d'ailleurs.

" En effet. Mais ce serait de bonne guerre. "

Je lui souris, comme pour m'excuser, ou simplement parce que j'en ai envie. Peut-être juste pour être sûre de pas laisser voir un hypothétique malaise. Je ne sais pas trop.
En tout cas, je suis soulagée qu'il n'ait pas posé la question, je n'aurais pas aimé lui dire qu'Elle m'a quitté une fois le procès fini... je pourrais mentir, mais je crois que j'aime encore moins ça. Pas par principe, parce qu'on nous apprend que mentir c'est mal, mais parce que je pense que ça ne mène à rien. Tôt ou tard la vérité se découvre, et ça se retourne contre le menteur.
Enfin, il n'y a pas que les crimes d'Adam qui m'intriguent à son sujet, et il y a une question que je me pose depuis que j'ai entendu son nom...

" Dis-moi, Van Trinity, ça sonne noble comme nom... t'en es un? "

Bon, j'ai fait d'une pierre deux coups: je me suis éloignée du sujet sensible et j'en ai profité pour encore assouvir ma curiosité. S'il me répond bien sûr, mais je ne vois pas trop où est le problème dans le fait d'être noble ou non. Mais c'est vrai qu'en ce qui me concerne, la question ne m'a jamais trop préoccupée...

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