Drôle de rencontre (pv Thorkel)

*Il faut que je me calme ….*

La colère gronde encore en moi, j’ai du mal à la refouler, je n’arrive même pas à reprendre le contrôle de mon esprit. Que dirait mon maître Zuang à cet instant …. Pas grand-chose et c’est ça le pire. Les exercices qu’il m’aurait infligé, seraient à la limite du supportable, et aurait suffit à ce que je retrouve un peu de bon sens. Alors pour faire comme s’il était encore là, je suis venu m’entrainer ici, enfin entrainer est un mot peu approprié pour ce que je m’oblige à faire. Je me puis littéralement afin de pouvoir de nouveau me concentrer et d’absorber la colère. C’est le pire chez moi, si le fureur gronde en moi, elle prends le contrôle de ma tête, mon corps mais surtout mon jugement.
Je suis debout, torse nu, devant la machine pour me muscler mes bras et mes pectoraux. En plus cela faisait un moment que je ne l’avais pas fait et ça se voit. J’ai perdu en muscle, mais en poids aussi. Du coup je tire sur la barre loin devant moi, comme un forcené. Tout à mon exercice, j’entends tout de même la porte s’ouvrir et se refermer, quelqu’un vient de faire son apparition. Qui est-il ? Je n’en sais rien, je continue de travailler, encore vingt et c’est bon. Quand se fut fait, je la lâche et pour détendre mes muscles, je lève mes bras pour quelque moulinés puis les secoue. Je me retourne, j’avise du nouvel arrivant. C’est un grand brun, bien fait de sa personne, apparemment il n’est pas étranger d’un tel lieu. Il porte un cache-œil ? Sa peau est aussi blanche que la mienne, c’est saisissant. Sa chemise est entre-ouverte sur un torse musclé à souhait, sûrement dû à des heures d’entrainement. Le contraste est parfait … Cet homme l’est vraiment.
Il s’allonge sur l’un des bancs de musculation et commence ses exercices. Tout de suite je remarque un défaut dans sa prise, il y a un truc qui cloche. Un de ses bras n’a pas la même force, il penche plus vers le bas comme s’il souffrait. Le gardien va certainement partir à la catastrophe, il va se luxer l’épaule, et de là lâcher la barre qui retient les poids … Donc tout bénef pour lui, soit la cage thoracique, soit le cou … Enfin il y aura quelque chose d’écrasé c’est inévitable.
Il n’est pas possible qu’il continue, même si je n’ai pas de me mêler de ses affaires, c’est un gardien, un collègue. Je n’ai pas le droit de ne pas lui venir en aide, se serait comme le « non-assistance à personne en danger ». Et ici on a besoin de tous ses moyens pour ne pas partir au charbon.
Je m’avance jusqu’au banc du gardien, sans lui dire un mot, je me place derrière lui et je m’empare de la barre qu’il soulève. Je la replace sur les poteaux.
Puis je refais le tour pour me mettre en face de lui. Je sais que j’aurais peut être dû lui parler mais je n’en trouve pas l’utilité. Je n’ai pas pour habitude de m’attarder sur je genre de besoin. Cependant il fallait que je lui explique pourquoi j’ai ça. Je le regarde et je trouve que son visage est beau et sa pâleur lui va à merveille, mieux que la mienne, surtout avec mes cheveux blancs. Quand je vois la couleur de son torse, je comprends que se n’est pas la douleur qui donne cet effet sur la peau de son visage.

-Tu ne devrais pas soulever cette charge dans l’état ou est ton bras. J’ai vu que tu ne portais pas la barre aussi parallèle que tu le devrais. Tu risque d’empirer le mal. Si tu juge que ce n’est pas mon problème je vais te la redonner.

Je passe une main dans ma longue chevelure blanche, des mèches sont venues sur mes yeux. Je prends une petite serviette qui est attachée à ma ceinture de mon pantalon et la passe sur mes bras et sur mon torse en sueurs. Je n’aime pas trop ça après l’entrainement, j’ai hâte de prendre une douche aussitôt finis. Je m’adresse encore à lui, d’une voix neutre.

Tu auras encore plus mal demain, ce soir il sera trop chaud pour que tu t’en rends compte … Mais fait comme tu veux.

Ma serviette échoue nonchalamment sur mes épaules. Mes mains se posent sur mes hanches et j’attends un signe de lui, en espérant qu’il sera raisonnable. Je ne le connais pas alors qui c’est s’il va l’être ou pas. Peut être même qu’il m’en coller une pour mon audace, je me suis quand même occupé de ses affaires. Il serait vraiment insensé de ne pas prendre mes recommandations au sérieux pourtant.

A bien y penser, peut-être que je ne devrais pas faire de la musculation avec mon bras gauche défectueux. Je continue en ignorant la douleur, mais je veux me défouler. Défouler de ce que j’ai en dedans qui veut ressortir de plein de manière. Je suis une personne assez calme de nature….mais…déjà que ma sœur et la femme que j’ai aimé est ici dans cette situation de danger et que Iwai c’est tuer pour ma vie dans le passé…et aussi…j’ai une maladie incertaine du cœur ou peut-être une faiblesse. Je me maudis parce que je n’ai pas su les protéger au bon moment et que je ne sais pas pourquoi j’ai cette maladie. Je sais que la vie me jouer des tours et qu’elle veut que je souffre….mais ce n’est pas une raison de faire à moi. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cela moi? ….Oublions cela et continuons l’entraînement.

À l’instant même que je m’en allais déposé le barreau, l’autre homme le pris à ma place et le dépose. J’en fus surpris. Peut-être qu’il a vu que j’avais de la misère et qu’il ne voulait pas qu’un accident m’arrive. Je suis fort de nature, mais je pense qu’aujourd’hui je ne dois point me forcer. Je me relève, incertitude dans mon visage. Je le vois devant moi avec une grâce impériale. De ce que je veux dire par là c’est que…je ne sais pas…je le vois étrangement en prince. C’est qu’il dégage à mes yeux. Je ne sais pas pourquoi.

Je vis ses cheveux blanc et la blancheur de sa peau de plus près. On dirait un ange personnellement. Il suait à cause de beaucoup de travaux sur la musculation et l’effort. Ensuite, me yeux se rapport sur le torse et la musculature de cet homme. J’en fus étonné et je rougis un peu de gêner. Je ne suis pas habituer de voir des hommes à moitié nue devant moi avec une tel grâce. Je vois bien que cet homme à traverser beaucoup d’entraînement intensif et puis…je sais qu’il est un maître en sabre. Je ne sais pas...c’est une intuition qui me vient dans mon esprit de combattant.

-Tu ne devrais pas soulever cette charge dans l’état où est ton bras. J’ai vu que tu ne portais pas la barre aussi parallèle que tu le devrais. Tu risques d’empirer le mal. Si tu juge que ce n’est pas mon problème je vais te la redonner.

Je rougis encore plus de gêne. Une petite honte s’empare moi, bien sûr. L’homme sait bien que j’ai un mal dans mon bras…alors cela se voit vraiment? Je sais que cela va empirer le mal, mais innocent comme je suis…je veux me défouler dans la manière qui me passe par la tête.

En le voyant aller, silencieux et étonné comme je suis, il passe sa main dans les cheveux. Bah rien de spéciale, mais pour moi si. Un homme avec une belle chevelure est très rare. Surtout blanc comme lui. Est-ce que je suis entrain de rêver? Je suis mort? Peut-être pas…Je sens que c’est la vraie réalité.

-Tu auras encore plus mal demain, ce soir il sera trop chaud pour que tu t’en rends compte … Mais fait comme tu veux.

Comment lui répondre? Je suis bloqué un peu…je vais m’essayé. Aller Samuel. Tu est juste confus des tes problèmes et un homme t’a un peu humilité dans un sens assez compliqué…mais tu ne lui en veux pas. Il voulait peut-être ton bien.

- Je voulais simplement défouler ma force et supporté la douleur comme font les grands combattants, dis-je doucement et avec un sourire en portant mon regard vers l’homme. J’en suis conscient que mon bras s’élance un peu et je vous remercie de m’avoir aider, mais je pense que vous n’étiez pas obligé de faire cela.

Je ne lui en veux pas. Peut-être que je suis trop gentil avec les inconnus? Nah, c’est un de mes collègues alors je lui dois un grand respect. Je me suis dit d’être poli avec mon entourage.

Je me lève et je vis que l’homme est un peu plus petit que moi et un peu plus mince. Je porte ma main derrière ma nuque avec un air gêné et doux. Je sais que je suis trop gentil, mais je veux être poli avant tout.

- Je pense que nous ne nous sommes pas rencontré, dis-je un peu plus normal et neutre, mais avec mon sourire serein. Mon nom est Samuel Lucius Van Der Hook...et vous?

Je lui tendis la main tout en gardant mon regard dans ses yeux. Je vis qu’il n’avait pas les yeux de la même couleur. Un bleu et un gris…très beau regard aussi. Il ne faut pas que je regard son torse...sinon il va me faire rougir. Samuel...est-ce que ça va dans ta tête? Peut-être la fatigue…et la honte?

Sa voix est des plus aimables mais je dénote une fermeté dans se derniers propos. Apparemment mon attitude ne lui a pas plu, je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. Bien sûr que je n’étais pas obligé, mais je suis comme cela, je n’aime pas la souffrance inutile, surtout quand elle peut être évité. Je mettrais tout de même un bémol en ce qui concerne les détenus de Sadismus, elle devrait être nécessaire voir indispensable.
Je le vois se lever, là je dois dire que je fais office de nain à coté de lui. Enfin, n’exagérons pas non plus, c’est la seule chose ou je ne parais pas à la hauteur. Malgré le fait qu’il soit grand, bien musclé et parfait de sa personne, je sens un être calme, sûrement, gêné sans aucun doute. Ce geste qu’il a de mettre sa main derrière sa nuque, sa mine confuse presque. Tout cela m’indique que l’homme n’est pas sûr de lui, complaisant peut être.
Il me tend la main et se présente à moi, j’aime son prénom, par contre je serais bien incapable de retenir son nom en entier. Pour moi se sera Samuel Hook…. Seulement que dire du mien …. Il n’est pas mieux.
C’est bien ma première fois que ça se passe ainsi depuis que je suis arrivé dans cette prison. Le contracte avec les autres gardiens avait été, soit froid ou distant, soit ignorant, mais respectueux, à l’image de Sadismus. Quelque fois même on a du mal à faire la différence entre un gardien et un détenu. Quant à Samuel, il y allait tout go, comme quoi je n’avais encore rien vu. J’avance aussi ma main, avec un sourire, je me présente à mon tour.

-Bonsoir, je me nomme Thorkel Daarkenwald. Désolé d’avoir été si prompte à vous arrêter dans votre élan. Dis-je avec un sourire contrit.

Son regard est franc, j’aime ce genre de personnage, pas fourbe, enfin je l’espère, ça me changera, sincère on le dirait. Ses yeux, quand à eux, vont et viennent, sur ma personne, je me demande ce qu’il explore ainsi … Moi bien sûr, cela va sans dire. Mais il hésite, il n’ose tout de même pas à continuer de m’étudier. Que dois-je faire ? L’inciter à un peu plus d’audace ou bien faire en sorte à ce qu’il ouvre son esprit pour que je puisse lire en lui. Je suis certain qu’il me montrera les pages de son visage. J’aime bien voir les expressions changeantes. Tantôt comique, tantôt triste, ou joueur, la nature humaine m’a toujours intéressée et l’expérience peut se renouvelé avec lui.

-Je n’étais effectivement pas obligé, mais voir quelqu’un se faire souffrir m’indispose. Alors je vais vous laisser et j’espère que ça ira pour vous. Au cas où l’infirmerie est toujours ouverte, si vous avez besoin de pommade … Je pourrais toujours vous l’appliquer …

Je lui adresse un sourie charmeur, mais dans ce domaine je ne suis pas le seul. J’ai des frissons rien quand pensant à cet athlète devant moi. Question corps de dieu grec il se pose bien là, j’en baverais d’exitation.je me fous des baffes pour revenir à la réalité, j’ai dû avoir un sacré blanc.
Bon il faut vraiment que je me bouge sinon je vais lui sauter dessus. J’ai des flashs dans la tête. Lui et moi sur ce banc de musculation. Je viens d’avoir une quinte de toux … Il me fait de l’effet ce beau brun et comme j’aime les grands …

-Heu …excuse-moi … Je vais te laisser … Si jamais tu as besoin de quelque chose … Je suis là bas au fond, je vais faire encore quelque exercices.

Oui, car j’en ai vraiment besoin, mais cette fois ce n’est plus à cause de ma colère contre Ian … Cette fois c’est Samuel et ce n’est certainement pas de la colère.

Je n’étais pas sure de moi avec ma main tendue. J’avais toujours mon sourire étamper dans la figure avec un air calme et assez innocent. Tout le monde me perçoit comme un grand enfant sage qui aime manger du sucré sans qu’il soit surexcité pour autant. Suis-je si étrange que cela? En fin, je veux dire que…un grand enfant peut vouloir dire un homme qui n’a pas une certaine maturité? Ahh!!! Samuel…arrête tout de suite et concentre toi sur la situation avec le gardien devant toi.


-Bonsoir, je me nomme Thorkel Daarkenwald. Désolé d’avoir été si prompte à vous arrêter dans votre élan.

Je fus content quand il m’a pris la main et me présente son nom avec un grand sourire à son tour. J’avais pensé qu’il me cracherait au visage et se tournerait avec un air impérial tout en disant ‘’ Je ne sert pas la main d’un paysan ‘’. Oui, parfois je peux imaginer des truques, mais cela m’est déjà arrivé. Je voulais être très gentil avec un homme autrefois, sauf qu’il m’a traité de paysan et s’est retourné en me crachant sur les pieds. Bah…j’étais un garde rapproché du grand manitou dans mon camp de concentration. Dire que l’homme qui ma craché était un vieux cinglé aussi…nieh! Pas grave...oublions tout cela!

Je dirige mon regard vers le sien avec un signe de tête. Je contemple ses yeux qui ne semblent vraiment être de la bonne couleur. Un semble bleu azur et l’autre d’un gris très pâle. J’en suis un peu étonné bien sur, ce n’est pas courant de voir ce genre de regard partout dans notre vie.

-Je n’étais effectivement pas obligé, mais voir quelqu’un se faire souffrir m’indispose. Alors je vais vous laisser et j’espère que ça ira pour vous. Au cas où l’infirmerie est toujours ouverte, si vous avez besoin de pommade … Je pourrais toujours vous l’appliquer …

Une expression de surprise s’affiche sur mon visage. Je rougis à l’instant même qu’il a dit ses derniers mots. Il voudrait vraiment faire cela à moi ? Eh ? Je ne…comprends pas là…Avec son sourire charmeur, il me faire un peu peur. Je ne sais pas ce que l’homme pense et puis …pourquoi je panique pour rien en ce moment ? Cet homme est vraiment gentil sur l’image qui me donne. Effectivement, je vois qu’il ne voulait point que je me blesse pour ensuite nuire à mon travail. Je pourrais toujours aller voir l’infirmière et lui parler sérieusement, mais je suis toujours un peu nerveux à l’idée de lui adresser la parole. Et puis….j’ai peur qu’elle glisse un mot à notre chef et qu’il me renvoie…aaww. Peut-être je peux lui mentir et que j’ai un étirement musculaire ? Oui! Eh….non. Je ne sais pas vraiment…mmm…

-Heu …excuse-moi … Je vais te laisser … Si jamais tu as besoin de quelque chose … Je suis là bas au fond, je vais faire encore quelque exercices.

Je lui fis un signe de tête tout en lui adressant un sourire de respect. Je le vois s’en aller pour ensuite continuer son entraînement. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je le vois ou bien ses muscles…je rougis. Je rougis comme un imbécile sans mots. La fatigue? Oui la fatigue…enfin je l’espère. Je me sens tout bizarre.

Je pris place sur le banc tout en soupirant. Je jette encore un coup d’œil sur Thorkel et après devant moi, Thorkel…devant moi…Thorkel…devant moi et ensuite un soupire. Ma main se rapport sur mon œil caché qui passe à travers mes cheveux et une basse mine s’empare de moi. J’ai une sorte de honte étrange qui me gronde l’esprit. On dirait qu’un ange était arrivé et moi j’ai fait un con de moi-même.

Après quelques secondes, je pris ma ceinture avec mon bras gauche tout en allant à l’aveuglette. Mais…malheureusement, je me suis coincer le doigt entre mon épée et le métal de ma ceinture. Je retire vite ma main tout en faisant une petite grimace de douleur. Je jette un regard sur mon index et le sang coule vraiment. Vraiment...je n’ai pas de chance aujourd’hui. Je dois recouvrir cela très vite sans tacher mes vêtements.

Innocemment, je me tourne vers Thorkel avec un voix un peu gêner.

- Désolé de vous déranger, mais…auriez-vous un pansement avec vous? Parce que, je me suis blessé et mon doigt saigne beaucoup….

Je n’aurais jamais dû poser cette question. Je me sens plus imbécile que tout à l’heur. Je suppose qu’il n’en à pas un seul. Nieh! Pas grave, il faut essayé dans la vie et même si cela paraît stupide. Il va me trouvé bizarre…j’en suis sure. À vrai dire, j’en n’ai l’habitude. Certain personne se demande si je suis vraiment un humain ou bien une aberration de la nature. Je leur réponde avec un sourire que je ne suis que moi-même.

Après un signe de la main, je repars dans mon coin pour continuer mes exercices, toutefois avec un peu de difficulté. L’image de Samuel hante mon esprit. Sa peau, son visage, ses muscles forment des flashs devant mes yeux et j’en perds ma concentration. C’est tout de même bizarre, cet homme, que je viens à peine de croiser, accapare mon cerveau comme ce n’est pas permis. Je ne suis pas pourtant novice, encore moins un ado avec une hyperactivité de sécrétion de testostérones.

*Alors pourquoi suis-je si fasciné par lui ?*

Du coup mes muscles se relâchent, j’ai du mal à maintenir une bonne prise de barre. Je dois pourtant faire attention si je ne veux pas me blesser. Encore une fois je lui expose mon dos en le maudissant d’être ce qu’il est. Un grand brun ténébreux avec tous les atouts qu’il faut là ou il faut. Bordel !!!
Je pense encore à lui …Samuel … S’il te plait … FOUS-MOI LA PAIX !!!
Je tire violemment sur les poids, cela me permettre de me projeter vers autre chose … Comme … Oui une torture … Voilà ! La seule petite complication c’est que c’est Samuel que j’envisage sur la table de torture et moi j’ai un doux sourire sadique sur les lèvres, prêt à le bouffer tout cru … A moins que se soit moi que l’on mange …. Du coup je lâche la barre dans un grand bruit métallique. Je m’assoie sur le banc le plus proche et je bois une grande gorgée d’eau avant de m’en asperger la tête. C’est pas possible d’être aussi atteint. Serais-je devenu aussi sadique qu’une certaine personne ? Bah ! Faut le croire, et ce n’est pas pour autant que ça me déplait. Et puis cette voix qui résonne dans mon crane, sa belle voix à lui, je deviens fou. Après un bref moment je décèle qu’en fait ce n’est pas un délire de mon imagination. C’est bien Samuel qui m’appelle, j’ai un soupire de soulagement, je ne développe pas une folie passagère.

- Désolé de vous déranger, mais…auriez-vous un pansement avec vous? Parce que, je me suis blessé et mon doigt saigne beaucoup….

Samuel serait-il un Monsieur Catastrophe en puissance ? Cela fait pas mal de blessure dans une journée. Je m’oriente vers lui, détaille le problème de loin et je constate sur son doigt une tache rouge vive. Lentement prenant tout mon temps, je m’avance vers le gardien blessé. Un autre sourire flotte sur mon visage, toutefois celui-ci est plus ironique que tout à l’heure. Si je n’avais pas d’imagination fertile, je dirais qu’il me cherche. J’inspecte sa coupure, en faisant attention de ne pas activer plus la douleur, apparemment elle est assez profonde. Mais pas besoin non plus de points de suture. Je vais lui faire un pansement avec ce que je trouverais ici.

-Désolé je n’ai pas de pansement sur moi. Mais je vais voir dans les armoires s’il n’y a pas de trousse de première urgence.

Je me détourne de Samuel et pars fouiller dans les armoires. Il doit bien y avoir quelque chose ici, c’est plus prudent. La première, rien, mais je trouve ce qu’il me faut dans la deuxième, un beau nécessaire de secours, en l’ouvrant je découvre qu’elle n’a pas été utilisé depuis un moment, mais tout est là pour Samuel. Je reviens vers le blessé, posa mon matériel déniché et commence les soins. Je m’agenouille à ses pieds, de cette manière j’ai la sensation d’être à ses genoux et il n’a qu’un mot à dire pour que je fasse ce qu’il veut bien. Je ne peux m’empêcher de lui jeter des regards en coin, d’une, pour voir si je lui fais mal, mais la seconde raison est que j’ai tout le temps pour dévisager les traits réguliers de son faciès. Malgré son cache-œil, il est pas mal du tout, d’ailleurs sa lui donne plutôt un air bien ténébreux comme je le pensais un peu avant. C’est un constate avec son expression, il a cette mine ennuyée et confuse. Est-ce moi qui le rend comme ça, cette idée me plait, vais-je en jouer ?

-Comment as-tu réussi à te faire une telle blessure ? Pas avec les poids en tout cas … Ou est-ce avec ton arme blanche ? Dans ce cas je te conseille de l’enlever quand tu t’exerces, c’est plus sûr, même moi je retire mon sabre. Personne ne te la prendra ici. Voilà c’est finis … Si jamais cela continue de couler tu devras aller à l’infirmerie.

Tout en lui parlant nos visages sont proches, j’étire mes lèvres, je reste là à ses pieds en attendant un rien, juste merci ou un sourire suffira, mais quelque chose de sa part.

Du coup, il se rapproche de moi doucement avec une air qui ne m’inspire pas vraiment confiance. J’ai envie de lui dire que je vais aller à l’infirmerie tout de suite, mais il y a quelque chose qui m’en empêche. Aussi, je veux m’en aller en courant très loin….je ne sais pas pourquoi. Une petite voix me dit de partir et l’autre de rester. Alors quel choisir ? Je ne puis faire honte à ce gardien …et puis cela n’est point respectueux de partir comme cela sans rien dire. Je ne suis pas un peureux ou une poule mouillé. J’affronte mes peurs et mes problèmes seuls comme une grand.

Mon regard se dirige par terre. Thorkel pris mon doigt tout en l’inspectant. Aucun mot ne sortit de moi…juste de la gêne et de la confusion. Je ne savais pas qu’il serait vraiment sérieux avec cette petite blessure...J’aurais plutôt pensé qu’il m’aurait dit d’aller chercher une trousse à l’infirmerie ou bien juste de le sucer pour que le sang s’enlève et ensuite mettre une pression. Cet homme est vraiment…étrange…Il y a toujours une petite voix qui me dit de partir…mais je ne comprend pas pourquoi.

-Désolé je n’ai pas de pansement sur moi. Mais je vais voir dans les armoires s’il n’y a pas de trousse de première urgence.

Je lève soudainement mon visage vers lui. Je le vois fouiller dans les armoires. Ma main est toujours à la même place, pendante et molle. Je reste figé et perdu par le geste que cet homme est entrain de faire. Mais…pourquoi fait-il cela pour une seule blessure ? Du coup, un respect en moi grandi envers cet homme. Je sais….c’est fou à dire mais est-ce qu’un étranger aurait cela pour juste une coupure sur le pouce. Premièrement, il ne te connaît pas et deuxièmement la majorité des gens sont froid et distant ici. Jerefray, mon mentor, m’a toujours dit qu’il ne faut jamais faire confiance à ceux qu’on ne connaît pas. Prend le temps de connaître la vraie nature d’un cœur avant d’entreprendre quoi que ce soit. Parfois….je ne le suis pas. Parce que je ne suis pas lui et je veux comprend cela à ma façon avec mes erreurs.

Thorkel revint vers moi et se mit à genoux à mes pieds tout en déposant une mini trousse blanche. Soudainement, cette scène me fait rappeler une autre de mon enfance. Iwai…je me rappelle la fois où j’avais tombé du haut d’un grand rocher. Tu est venu en courant et tu ma guérit. Tu me souriais avec une inquiétude profonde et je voyais une étincelle de peur dans ton regard. Je sais que je ne suis pas le parfait qui reste sur place ou bien sans égratignures. J’ai toujours eu des blessures et toi…tu était toujours là pour me les guérir. Maintenant, je comprend mieux tes réactions…tu m’a toujours aimé. Suis-je si aveugle ? Suis-je si con que je le prétend ?

Je me perds dans ma tête, air détaché et surtout perdu. Je pense à rien, juste à une petite voix.

-Comment as-tu réussi à te faire une telle blessure ? Pas avec les poids en tout cas … Ou est-ce avec ton arme blanche ? Dans ce cas je te conseille de l’enlever quand tu t’exerces, c’est plus sûr, même moi je retire mon sabre. Personne ne te la prendra ici. Voilà c’est finis … Si jamais cela continue de couler tu devras aller à l’infirmerie.

Je reviens à moi-même et je vis mon pouce parfaitement recouvert de pansement. Je lève mon regard vers Thorkel tout en voyant que nos visages furent proches. Très proche même. J’essais de le regarder bien droit dans les yeux, mais j’en étais incapable. Je rougis subitement et détourne le regard vers ma gauche. Une chance que mon cache œil est là…sinon il verrait de la gêne dans l’étincelle de mes yeux. Pourquoi suis-je si embarrassé en ce moment ? Vite…je dois dire ou faire quelque chose…cet homme me fait trop d’effet…

- Merci beaucoup Tho…Thorkel, dis-je en passant ma main pas blessée nerveusement dans mes cheveux. Je me suis blessé en me coinçant mon doigt entre ma ceinture et mon sabre. Merci beaucoup du fond du cœur…et j’irais si cela empire.


Mon visage est encore rouge et mon cœur bat la chamade. Je me retourne vers lui et je reste figé. Je ne sais pas pourquoi, mais ma main pris une mèche de ses cheveux blancs. Je vois que c’est humide…et très doux. On dirait vraiment une plume d’ange tomber dans un lac. Mon visage a un air enfantin et serein. Comme si je m’étais perdu étrangement tout en prenant un trésor entre mes mains. Peut-être que c’est le charme de l’homme qui me met dans cet état ?

- Vos cheveux sont très doux…


Je me rends compte que je ne suis pas très brillant. La petite voix me dit de partir avec des cries plus fort et plus profond. La fatigue l’écrase et me rend mou comme une crustacé. L’autre main qui est libre se dépose sur ma cuisse. Un de mes doigts grattent le tissu qui recouvre ma peau avec anxiété.

- Merci beaucoup Tho…Thorkel, dis-je en passant ma main pas blessée nerveusement dans mes cheveux. Je me suis blessé en me coinçant mon doigt entre ma ceinture et mon sabre. Merci beaucoup du fond du cœur…et j’irais si cela empire.

Toujours à genoux je souris à ces mots. Comment peut-on être aussi maladroit, pourtant je pense qu’il sait très bien s’en servir, sinon à quoi lui servirait-elle. Je continue de le fixer, la petite teinte que ses joues ont prises est vraiment parfaite, un délice. Lui ferais-je de l’effet ? Je dois dire que cette idée m’enchante, peut être que ce n’est pas pour ça, mais ça me plait de le penser.
Je ne demande ce qu’il veut exactement de moi. Il aurait très bien pu se soigner seul, aller chercher ce qu’il faut ou même aller à l’infirmerie. Pourtant c’est de moi qu’il a souhaité avoir de l’aide. Pourquoi ? C’est ça la vraie question. Pourquoi moi ? Veut-il se rapprocher de moi ? Et encore cette même question qui me trotte dans la tête, POURQUOI ? J’ai bien une idée, devrais-je la mettre en pratique ? Ce n’est pas l’envi qui m’en manque, d’ailleurs cette pensée est très alléchante. Les images, que j’avais peu de temps avant, reviennent me hanter.

- Vos cheveux sont très doux…

Je vois sa main se saisir d’une de mes mèches humides. Je le trouve soudain très gracieux avec cette manière d’être. Je le sens gêné, mais aussi très pensif, c’est sûrement ma présence qui le rend ainsi. Je remarque qu’il gratte son pantalon, est-ce un tic, ou un embarras, peut être même un trouble ?
Je me redresse un peu, et lui fait face, nous sommes très proche maintenant. J’ai envi de savoir si j’ai raison. Mais le plus qui me pousse à prendre cette décision c’est lui, et son visage si parfait. Oui j’ai bien dit parfait … Et ce n’est pas son cache qui me dira le contraire. D’ailleurs je trouve qui lui donne un aspect sombre, impénétrable, seulement, moi j’ai toujours été des plus curieux. J’aimerais découvrir ce qu’il se cache sous cette apparence, car à bien le regarder, il a eu une attitude complètement différente à ce qu’il parait.
Je me saisis de son visage de mes mains, je suis ferme mais pas trop tout de même. A vive allure, je capture ses lèvres, je ne voudrais pas qu’il réagisse tout rapidement et me repousse. je ne suis pas douiller cependant, vu sa carrure, je crois que j’aurais très mal. Je presse ma bouche contre la sienne, ma langue essaie de s’infiltrer pour aller chercher se consœur. Enfin il me cède le passage, cette fois je me sens un maitre, je n’ai plus qu’à apprécier le contact. Nos langues dansent fiévreuse, comme jamais, dieu il avait une façon d’embrasser qui me faisait monter la température de mon corps. De plus il n’a pas l’air de détester ça, il ne s’oppose pas le moins du monde, il rétorque encore.
Jamais je n’aurais pensé à vivre cela en venant m’exercer, je devrais venir ici plus souvent si c’est pour rencontrer un homme tel que Samuel. Je sens que ma peau s’échauffe, avec les gouttes d’eau sur mon corps, j’ai des frissons qui me parcourent. Ces deux productions me font l’effet carrément détonnant. Seulement je dois me séparer de lui, à contre cœur. Ma respiration est devenue difficile. Je le lâche enfin, je me rassois sur mes talons, en laissant mes mains sur ses genoux, et le contemple dans les yeux. Toutefois je suis prêt à esquiver les coups qui peuvent fuser de la part de Samuel. Que va-t-il faire maintenant ? J’esquisse un sourire en coin et contrit.

-Excuse, je n’ai pas pu m’en empêcher, tu es vraiment trop mignon avec ton air embarrassé. J’espère que tu ne m’en veux pas … Si tu as apprécié, je peux même recommencer.

Je place mes mains de chaque coté de Samuel, sur le banc. Mon visage se rapproche dangereusement du sien encore une fois.

-Tu es vraiment trop tentant. Je ne sais pas si je vais te demander la permission, d’ailleurs. J’aimerais voir si tu peux me résister, le baiser de tout à l’heure prouve que non. En as-tu envi autant que moi, dis-moi ?

Je viens de penser à une chose. Peut-être qu’il pense que je suis un grand enfant et que je ne suis pas capable de me soigner moi-même. En fait…j’ai un bloque. Je ne sais pas vraiment…comment m’y prendre en fait. C’était plutôt Iwai qui faisait tout. Il me soignait à chaque bobo que j’avais…et à chaque fois…j’étais perdu en le regardant fixement en me demandant pourquoi il faisait cela pour moi. Il a sacrifié sa vie entière pour ma personne et je ne comprends pas encore. Dans les dernières minutes de sa vie, il a avoué son crime…de m’aimer. Je ne comprends pas…pourquoi il a fait cela. Iwai...toi qui à été mon ami, mon ange gardien…le guérisseur de mes erreurs…je suis désolé. Peut-être que je n’ai pas été un bon ami…une bonne personne…un bon songeur à tes yeux. Je n’étais qu’une âme perdue entre tes mains. Une âme perdu que tu a aimé jusqu’à en crever avec laideur devant mes yeux. Je sais que je pense souvent à toi et je ne devrai pas. Tu m’a dit que si je pense trop à quelque chose…je vais me perdre en chemin et être plus moi-même. Tu as été la personne qui m’a accepté comme je suis. Un Samuel que plusieurs personnes détestaient à cause qu’il n’était pas normal ou comme eux…Parfois j’aimerai comprendre pourquoi ton cœur acceptait toutes les erreurs que j’ai commises et les pleures que je t’ai causé.


Maintenant je suis en la présence d’une personne aussi étrange et gentille sur l’apparence extérieure. Quand il ma soigné, il m’a fait penser à toi. Est-ce peut-être un message que tu me transmets ? Ou bien veut-tu me hanter tout ma vie et m’en vouloir d’être aussi aveugle ?

Thorkel me saisit le visage tout en m’embrassant rapidement. Sur le coup je fus surpris, mais en même temps non. Peut-être que ma petite voix voulait m’avertir de cela…alors je vais la défier. Les lèvres de cet homme contres les miennes n’est pas si désagréable. Je vois que sa langue veut bien rencontrer la mienne, alors je cède le passage tout en approfondissant l’extase de se baiser qui semble être un vice à l’image d’un ange. Je ne me comprends plus et je trouve cela amusant. Nos langues dansent avec une lueur de désir étrange que je n’ai jamais ressentit auparavant. Peut-être que cet homme va réussir à sortir un Samuel caché dans le plus profond de mes entrailles…un Samuel qui crie dans l’agonie pour avoir du plaisir personnel égoïste tout en suivant ses pulsions sexuelles. Un Samuel qu’aucune personne ne voudrait avoir sur leur chemin…difficile à dompter…je voudrais voir cela. Juste pour me tester moi-même.

Je me sens étrange et exciter d’une extase sexuelle. J’ai envie de me défoulé et en même temps me contrôler. Je sais que ma petite voix, puissante et très énervante, crie dans toute sa splendeur, des pleurs qu’elle me jette au bout du nez pour me faire changer d’avis. Comment la faire taire…peut-être que ma voix qui me dicte mes pulsions va l’enterrer pour un moment. J’ai envie de faire ce que je veux…donc…prendre cet homme contre moi…étrangement va peut-être la faire taire et renforcé l’autre voix. Auparavant, je n’ai jamais vraiment été très proche d’un homme à pars …Iwai…mais maintenant il faut que je m’y habitue. Parfois, j’ai trop peur de faire mal aux femmes. Les hommes sont plus robustes et plus amusant a explorer.

Thorkel se retire de mes lèvres avec un léger sourire en coin. Je le regarde fixement avec mes joues rouges que je ne puis contrôler pour le moment.

-Excuse, je n’ai pas pu m’en empêcher, tu es vraiment trop mignon avec ton air embarrassé. J’espère que tu ne m’en veux pas … Si tu as apprécié, je peux même recommencer.

Un rire s’empara de moi. Mignon…avec un air embarrassé ? Beaucoup de femme m’avait dit cela, mais un homme…cela est une autre paire de manche.

Si j’ai apprécié ? Drôle de question…si je n’aurais pas apprécié il serait peut-être à terre. Je l’aurais peut-être même frapper très fort par peur, mais là je m’en foutais. Comme si mon monde s’était écroulé en laissant place à un ange qui viole le monde des pures pour succomber aux vices des démons pour m’embrasser et embarquer des mes vices personnelles. Extases et plaisirs charnels. Comment ne pas résister à ces tentations si exquises et délicieuses ?

Je vois qu’il se place près de moi tout en approchant son beau visage près du mien. Je le regarde avec un air sérieux et carnassier. Tout un autre Samuel va sûrement embarquer tout en explosant ma tête de tout bord d’images excitantes.

-Tu es vraiment trop tentant. Je ne sais pas si je vais te demander la permission, d’ailleurs. J’aimerais voir si tu peux me résister, le baiser de tout à l’heure prouve que non. En as-tu envi autant que moi, dis-moi ?

Un rire bas, prédateur et long s’empare de moi. Je lève ma main pour donner un léger baiser sur le bout des doigts pour ensuite le déposer soigneusement sur le visage de Thorkel. Ma mains se ballade sur la peau blême de cet ange tandis que l’autre pris son menton avec délicatesse et possession.

- Il ne s’agis pas vraiment de ‘’résistance’’, mais plutôt une sorte de test. Parfois, le prédateur joue le jeu de sa proie tout en étant caché derrière son miroir. Si tu veux me tester…

Je frôle mon nez sur le sienne tout en parlant très doucement avec une voix très basse.

- Teste moi…et tu verra la conséquence de tes actes…ô toi ange qui succombe aux vices du démon. Que ta beauté illumine le chemin que tu vas entreprendre. Pour mieux voir l’ombre de tes horizons.

Je me sens tout autre moi-même. Comme si je serais un homme désespérer à la recherche de lui-même. Un homme qui veut baiser, un homme qui veut avoir du plaisir, un homme qui veut se surpasser. Cela est la première fois que j’ai autant envie de me surpasser. La nature humaine est bien étrange et complexe. Elle veut toujours se surpasser. Cela mène parfois à la parfaite image de ce qui ont es tout en oubliant qui on à été autrefois.

Sur une pulsion qui m’a envahi la tête, je l’embrasse avec passion et férocité tout en étant quand même doux. Je rejoignis sa langue qui, elle aussi, semblait être en parfaite extase. Comment ne pas résister à ce que ton fort intérieur caché te dit…de te surpasser dans ce que tu à peur. D’affronter tes peurs comme un grand homme. Alors c’est cela que je fais. Affronter ce que j’ai toujours eu peur…. La peur d’être dans une situation où je ne serai peut-être pas maître de moi-même et de la situation. Comme qu’on dit, il faut suivre le temps avant qu’elle te retarde à nouveau.

Je suis toujours à genoux, toutefois toujours sur mes gardes. Son visage est pensif, mais à quoi pense-t-il au juste ? Est-ce qu’il se pose la question du pour et le contre m’attaquer ou de se demander s’il a apprécié notre baiser ? J’espère toujours la deuxième solution. Moi-même, je suis prêt à retenter ma chance, de réitérer l’expérience.

Quand je termine ma phrase en lui demandant s’il a autant envi que moi, un rire, à peine audible, se fait entendre, il me glace car il n’a rien de joyeux. Que me faut-il penser, qu’est-ce qu’il veut dire ce rire ? Mes doutes me laissent en position inertie la plus totale. Pas que j’ai peur de sa réaction, mais je ne veux pas être pris au dépourvu.je suis surpris de voir sa main aller vers sa bouche. Veut-il effacer mes lèvres des siennes, est-ce que je le dégoute à ce point ?
Non, apparemment il embrasse ses doigts et vient les poser sur mon visage, le caresse tout du long. C’est un geste affectueux, je ne m’y attendais pas du tout, j’aime, je cède à cette douceur. En voyant sa main venir vers moi j’ai failli avoir un mouvement de recul. Je suis très heureux de ne pas l’avoir fait. Par contre, je ne me sens plus en position dominante quand il ne prend le menton. Sa main est loin d’être ferme, mais se façon de s’en emparer, me permet de l’envisager.

-Il ne s’agit pas vraiment de ‘’résistance’’, mais plutôt une sorte de test. Parfois, le prédateur joue le jeu de sa proie tout en étant caché derrière son miroir. Si tu veux me tester… Teste moi…et tu verras la conséquence de tes actes…ô toi ange qui succombe aux vices du démon. Que ta beauté illumine le chemin que tu vas entreprendre. Pour mieux voir l’ombre de tes horizons.

Samuel frotte son nez sur le mien, style «petit baiser esquimau » comme on dit. En principe, j’aurais pu trouver ce moment mignon, j’aurais pu avoir le réflexe de venir l’embrasser comme un fou … Seulement ces mots résonne dans ma tête, ils se répercutent très loin. Pourquoi ces paroles, quels en sont le véritable sens ? Moi l’ange, lui le démon ? Je ne me voyais pas ainsi … Et Samuel ? je le comparais à un être délicieux et exquis, avec son petit doigt pansé, et son petit air d’enfant perdu, loin, très loin du démon.

Me serais-je complètement trompé sur cet homme ? Comment est-ce possible, moi qui croyais en connaitre un rayon sur la nature humain. En plus il me prend pour quelqu’un de beau, alors que dans mon fond intérieur je suis une personne vile, et méprisante. Oui, j’irais vers l’ombre car pour moi, la lumière c’est éteinte depuis des années. S’il me fallait succomber à ce démon qui est devant moi, je suis tout disposé soumettre, à m’incliner. Que puis-je faire quand il vient à moi, que suis-je sensé faire ? Rien … Je ne peux rien faire car sa langue envahi ma bouche, elle joue déjà avec la mienne. Samuel a pris le contrôle, c’est lui cette fois qui mène la danse. Je ne suis pas contre, bien au contraire, mais quelque chose m’empêche de l’apprécier à sa juste mesure. Je ne suis pas le maitre, c’est lui.

Mes mains quittent d’elles-mêmes ces genoux qu’elles s’étaient approprié. Elles viennent s’emparer de sa nuque, l’une d’elles caresse son épaule, descend dans son dos. J’aime sa façon de m’embrasser, l’ardeur qu’il met dans son baiser e fait gémir de plaisir. Et si pour une fois je me laissais aller ? Si pour une fois, je laissais l’autre prendre l’initiative, et rester à genoux ? Cette idée m’a traversé l’esprit et contre toute attente, je ne m’en offusque pas. C’est donc que je suis paré à passer le pas. Comme avant, comme avec Dan au temps des jours heureux et du bonheur que l’on croyait sans fin … Avant la mort. Je ne sais pas si cette attitude continuera entre Samuel et moi, je viendrais sûrement à reprendre ma place … Celle du maitre. Dois-je m’appeler ainsi … En quelque sorte … Oui, je suis le dominant, refusant dès cette nuit horrible, à être celui qui est à terre, celui qui est piétiné par les autres dans ma vie et ma chair … Plus jamais ça !

Alors pourquoi Samuel, pourquoi lui donner ce que j’ai toujours refusé depuis ce jour ?

Je ne sais, ou plutôt je ne sais plus. J’aimerais retrouver un peu de ce que j’ai perdu. J’aimerais que ce baiser ne s’arrête jamais.
Mes mains glissent à mesure que son baiser s’intensifie. Je n’en peux plus, mais à aucun moment je ne veux le quitter. Je l’enlace par la taille, je me soulève un peu pour me rapprocher de son corps, le sentir contre moi. Des petits gémissements plus intenses que les autres sortent de ma poitrine, prouvent mon bien-être extatique je suis à bout de souffle mais insiste encore un peu, pour faire durer, mais je dois l’arrêter. Ma tête se niche dans son cou et j’essaie de reprendre une bouffée d’air. Dieu que c’était un baiser de feu, dieu que j’aime sa manière de me rendre fébrile. Tout compte fait j’ai décidé de m’abandonner au laisser aller.

-Qu’est-ce que tu disais à propos de prendre un chemin … en tout cas je viens d’entre-apercevoir mon horizon … L’ombre que j’y voyais vient juste de s’illuminer.

Je me redresse complètement, en lui faisant bien face. Je l’attrape par les épaules et le fait basculé sur le banc de musculation … Le dominateur est de retour.

-Je vais, en effet, te tester … J’aimerais bien savoir ce que tu cache … Je vais donc tenter ma chance, je verrais bien. Peut être que je fais la plus grosse bêtise de ma vie … peut être pas. Malgré cela je suis de nature curieuse, alors je vais aller voir du coté de tes vices.