Tombée si bas (jade)

"Clink" "Clink" [...]
Le bruit métallique de ma bague que je cogne contre la rambarde de fer le long d'un nième escalier résonne lourdement dans l'atmosphère qui commence à se compresser.
Je suis sortie de ma cellule il y a bien dix minutes pour me changer les idées. Elles se brouent dans ma tête en ce moment, je ne sais plus quoi penser. Je me pensais infaillible, mais je ne suis qu'une... je ne suis que...
rien de plus que les autres.
C'est étrange comme cette révélation me déplaît. Je ne pouvais pas me leurrer encore longtemps, mais j'aurais quand même bien aimé. C'est tellement mieux quand on semble vivre dans un monde qui nous va mieux.
Je ne cesse d'hocher la tête, les yeux dans le vague. Mes chaîne d'argent se retrouve entre mes dents, et je la suce tout en réfléchissant à ce qui m'arrive.

La lumière s'affaiblit de plus en plus, mais je ne m'en rend pas compte. Je descend, descend, encore et encore. Je ne sais même pas où je vais. Ce ne doit pas être le bon chemin, la cours ne doit pas être là. Non...

Je prend un peu plus consistance en commençant à regarder autour de moi. La raison du faite que la luminosité baissait est que les lampes ici sont gravement négligées. J'ai le temps de voir 4 ou 5 ampoules grillées qui pendent lamentablement au milieu du couloir, ne se doutant pas de leur inutilité profonde.
Je lève les yeux vers elle avec l'envi de les changer, pour que la lumière soit.
Mais déjà que je n'ai pas trouvé de draps convenable pour ma couchette, l'autre jour... alors pour trouver des ampoules, je pense que je peux toujours me gratter.

Mon regard se perd à nouveau alors que je scrute le plafond sombre et poussiéreux. Mes yeux se posent sur une petite araignée qui vient de quitter sa toile, et qui coure d'un air totalement désespéré. En admettant qu'une araignée puisse être désespérée. Paniqué peut-être.
J'ai la désagréable impression d'être en ce moment comme cette minuscule bête qui court sans savoir où elle va. Un frisson parcourt mon échine.

Des bruits de pas résonnent quelque part. Je ne sais pas s'ils viennent d'en face de moi, ou de derrière. Je tourne la tête dans les deux sens, de plus en plus méfiante. J'ai de quoi l'être. Je suis pas dans un des endroits les plus saint ici... Alors je tend l'oreille, mais les échos sont tels que je ne parviens toujours pas à savoir d'où vient l'éventuelle personne.
Mon souffle s'accélère doucement, et je recule. Mon dos rencontre le mur du couloir, et je me plonge dans l'ombre, en attente.

[HJ: pas fameux, mais je vais y aller... ]

Je suis de retour au sous-sol. J’ai comme l’impression qu’ils devraient renforcer la sécurité dans ce coin là, c’est trop facile d’y aller…D’y revenir indemne, c’est une autre histoire. Mais, moi, jusqu’à maintenant, j’ai eu beaucoup de chance. Même qu’une fois, j’ai eu l’aide d’une gardienne pour m’en sortir saine. Mais bon, s’ils ne tombaient jamais sur un prisonnier se baladant dans les sous-sols…Les pauvres gardiens auraient beaucoup moins d’occasion de s’amuser.

Cette fois, je ne suis pas ici qu’à titre d’exploration. Si tout se passe bien et que je ne tombe sur aucun employé ou gardien gênant cette fois, je compte bien revenir à ma cellule avec une arme. Oh…Pas que je compte m’échapper de Sadismus. Pas encore…Peut-être même que cette idée ne me traversera jamais sérieusement l’esprit…De toute façon, même si je tomberais sur un revolver, je pourrais difficilement butter tout le monde sur mon passage jusqu’à la sortie sans être tuer. Ce sont seulement les idiots sans aucune stratégie et sens de la réflexion qui pourrait penser à ça. De toute manière, je ne crois pas qu’il soit possible de partir de Sadismus, du moins, pas seule.

Je ne cherche pas un revolver bien entendu, quoi qu’efficace, cette arme manque de discrétion. Je cherche seulement un objet, n’importe lequel, coupant…Juste à titre de…Protection.

Alors, c’est ainsi que je me retrouve dans la salle de torture. La pièce est grande. Plusieurs tables de torture. C’est vieux, mais pas poussiéreux vu combien de fois ils doivent l’utiliser chaque semaine. Ça sent le sang. Vieux et neuf. Celui versé pendant et après la deuxième guerre mondiale. Celui versé il y a des années et celui versé il y a à peine 3 jours. Je fouille alors dans la pièce les instruments. Des bruits métalliques envahissent la pièce malgré la douceur apparente à laquelle j’essaie de fouiller dans cette amas d’objet tranchant devant moi sans faire de bruit.

-Tu pourrais attirer toute la prison ici tellement t’es bruyante.

Je jette un regard par-dessus mon épaule. Cette voix si reconnaissable, cette remarque si insipide. C’est bien Kô.

-Si tu continues à parler aussi fort, c’est toi qui va attirer l’attention.

-Et qui veux-tu bien qui m’entende?

Cette remarque m’exaspère. Bien sûr, je suis seule à voir et à entendre ce cafard misérable. Je trouve enfin quelque chose qui me convient. Un petit couteau, discret, à la lame incroyablement mince mais solide. Je pourrais facilement le cacher sur moi ou dans ma cellule en toute discrétion.

-Tu entends?

Mmh? Je tends l’oreille. Des bruits de pas. Puis, le silence. C’est dans les couloirs. Je serre l’arme dans ma main et sort de la salle de torture. Qui est-ce? Je regarde dans le couloir. C’est trop sombre. Je m’avance…

Je continue d’avancer. Un pas. Deux pas. Est-ce que le second intrus me voit? Prisonnier ou gardien? Armé ou non? Bien ou mal intentionné? Où? Je vois quelque chose d’informe dans le noir. Est-ce une silhouette humaine? Je m’y approche encore. La silhouette bouge. C’est bien humain. La silhouette ne dit rien. Je ne dis rien. Même Kô se tait. Celui-ci me suit ne me lâchant pas les talons. Mais, non…Son silence ne dure pas.

-C’est qui?

Je hausse les épaules.

-S’il interrompt notre retour en cellule…Tues-le.

Je hoche de la tête. Pour une fois, nous sommes d’accord. Quelques pas et…

"J'veux ça moi aussi... t'as trouvé ça où?"

Le coup part tout seul. Je lève le poing contenant le couteau et l’enfonce dans…En fait, je le cogne contre le mur dans un hélant de lucidité. La lame a frôlé son coup, mais rien de remarquable, une petite et ridiculement fine ligne rosée est tracé dessus. Le sang ne coule pas ou à peine.

Mon bras frôlant le cou de la demoiselle, nos visages à présent à quelques centimètres. Visage simple. Yeux et cheveux couleurs foncés. Jeune. Dans ma tranche d’âge en fait.

Une prisonnière. Pas une gardienne. Une prisonnière, certes, pas armée. Je ramène mon bras contenant le couteau le long de mon corps et recule d’un pas ou deux.

-On a de la chance aujourd’hui. Pas de gardiens.

Je souris légèrement à la remarque de Kô.

-Dire que si je t’avais écouté, je l’aurais tué, murmurais-je.

Kô me fait signe de me taire. C’est vrai. Elle est toujours là.

-Les armes sont dans la salle de torture, dis-je à la prisonnière. Si vous n’y traînez pas trop longtemps vous devriez trouver ce que vous cherchez sans ennui.

Elle hoche lentement de la tête. Bien que méfiante, je ne lui ai suscité aucune émotion perturbante, ni aucune forme de colère.

-Les ennuis n’ont pas commencé pour toi Jacob.

Je souris. La fille se dirige donc vers la salle de torture. Je n’ai pas à l’aider plus que ça. Elle n’a qu’à aller se prendre les armes qu’elle voudra. Ça ne me regarde pas. Mais, je n’ai pas non plus de raison de lui nuire. Chacun de son côté…

"Au faite, ne remonte pas tout de suite, il y a un gardien là-bas..."

-Elle te rend un énorme service là…

Je m’arrête aussitôt de marcher. Je sens que Kô l’aime bien. Il ne l’a toujours pas insulter et il la trouve bien sympa à première vu.

-Dis merci Jade…

Je me dirige vers l’encadrement de la porte, celle de la salle de torture où se trouve la prisonnière. Elle fouille dans les armes, en essayant visiblement d’être discrète comme moi j’avais essayé en vain. Elle évite un rat et regarde les lames qui s’offre à elle.

-C’est beau, hein?

Je marque une pause.

-Beau…Mais d’une tristesse à mourir.

Je la scrute du regard.

-Merci de m’avoir prévenu…Pour le gardien…Au fait, je m’appelle Jade.

Elle me jette un regard mais son attention revient vite sur ces petits bijoux, rouillés ou étincelants…Mais, qui, de toute évidence, à fait couler beaucoup de sang. Sûrement plus que qu’est-ce que j’en ai fais couler moi-même. Et j’en ai fais couler beaucoup. Beaucoup, mais suffisamment. Suffisamment pour une femme d’une vingtaine d’année. Un peu plus de deux ans que mes mains n’ont pas tués. Un peu plus de deux ans. Ça me semble tellement loin et si proche en même temps. Mais, ma soif de sang a été largement satisfaite. Il vient un moment où ce genre de jeux devient routine plus qu’amusement. N’est-ce pas à cause de la routine que je tuais? Non. C’était par haine. Par colère. Par savoir et par jeu. Par mépris. Si j’ai arrêté c’est à cause de la routine et non l’inverse. Le sang ne m’apaise pas. Rien ne m’apaise car il n’y a rien à apaiser.

-Tu es une carcasse vide.

J’hoche la tête en silence. Il a raison.

-Tu l’as entendu? Elle s’appelle Sasha.

Je murmure un « ta gueule » mental. Bien sûr que j’ai entendu. Ce n’est qu’un nom. Mais, c’est bien de pouvoir coller des syllabes sur la tête de quelqu’un…Au sens figuré, bien sûr.

"Mais pour le gardien, on est dans la même situation..."

Je hoche de la tête. Pour vu qu’il ne reste pas dans les parages longtemps…Et pour vu qu’il ne descende pas faire une ronde. Sinon, là, on est dans la merde, tout les deux. Mais, il y a quand même ce couteau que je cache sur moi qui fera peut-être une petite différence si j’ai de la chance.

-Tant qu’il ne descend pas ici…On s’en tire pas trop mal. T’es déjà venu dans les sous-sols?

"Il y a d'autre endroit intéressant ici? enfin..."

Je souris. Que peut-il bien y avoir en prison? Mais, quelle ennuie générale. Au choix, la peine de mort ou s’emmerder jusqu’à notre mort possiblement prématuré dans ce foutu bordel sado-masochiste sadismusien. Et bien, moi, j’ai eu le droit à la prison. Ils ont penser à tout en interdisant la peine de mort.

-Malheureusement, c’est le seul endroit touristique de toute la prison.

« Touristique ». C’est quand même pas faux. Au nombre de gens qui y viennent. Et ça reste la pièce la plus intéressante ici. Même la seule pièce intéressante.

-« Prison »…C’est bien dommage d’ailleurs. Avec son histoire, Sadismus aurait fait un merveilleux musée allemand.

Je hausse les épaules. C’est quand même vrai. Ils ne savent plus se servir des monuments historiques de nos jours.

-J’aurais bien vu ça moi…Une bande de touristes un peu con. Des familles entière de papas bedonnants, des mères horrifiées photographiant absolument tout et des gamins excités et braillards…

Sasha revient à l’encadrement de la porte. Elle aussi, armée.
Nous risquons de rester ici encore quelques minutes. Est-il encore là le gardien? C'est à vérifier. Tout de suite ou tout à l'heure, ça n'a pas d'importance. J'aurais dû penser à savoir combien de temps leur surveillance durait. Un détail que j'ai oublié.

Elle est pas trop bavarde. J’aime bien. Ça donne un côté paisible à cette situation merdique. J’aimerais bien dire « ça change de certaines pies », mais, en prison, c’est pas tout le monde qui est de nature causant. La personne avec le caractère le plus vivant que j’ai rencontré ici est probablement Clairval, mais, à notre dernière rencontre, elle était dans un état lamentable. Il y aussi cet idiot, Many, dans notre chambre qui ne cesse de dire des bêtises de sa voix criarde et haïssable d’adolescent. Entre Clairval et lui, je choisis Clairval.

Sasha sort de l’endroit. Moi, je reste dans le cadre de la porte, en silence.

"On pourrait essayer de voir s'il est encore là..."

-Tiens, tiens…J’avais presque oublier le son de sa voix.

Je regarde le bout du couloir mais tout ce que je vois, c’est les ténèbres qui règnent. La seul contraste à cette noirceur est la pâleur de la peau à Sasha et de la mienne. Mais, ce n’est rien comparé au noir du couloir. Après silence et contemplation, j’hausse des épaules. Une seconde pause. Puis, je hoche de la tête. Oui, allons voir…

-Pourquoi pas…Mais, prépare l’éventualité qu’il y aura peut-être quelq’un…Dis-je en serrant la lame, qui se trouve dans ma manche, entre ma main. Je lui adresse un demi-sourire complice.

-Et s’il y a quelqu’un? Tu le poignardes? Pauv’folles…

Il est vrai qu’un meurtre ne serait pas discret…Mais, je suis prête à courir le risque. Et, qui sait, peut-être n’y a-t-il personne et que tout ce passera sans problème…Comme toujours

(On invite un gardien au rp..?)

Nous nous arrêtons. Sasha va se mettre prêt du mur et je la rejoins sans poser de question. De toute façon, il n’y a pas de question à poser, c’est une simple mesure de prudence et de discrétion. Elle me dit d’attendre.

-Oui, je crois que nous avions compris.

Kô s’est aussi collé au mur. C’est tellement inutile puisque personne ne le voit…Sauf moi, malheureusement. Insecte.

Sasha me regarde d’un air interrogateur. Si nous devons continuer? Je crois que c’est ce qu’elle me demande…Ou peut-être pas. Mais, chose certaine, elle attend sans doute un signe de ma part. Mais, je tends l’oreille. J’ignore si elle a aussi entendu. Peut-être était-ce pour me demander si j’entendais moi aussi qu’elle m’adresse ce regard? Des pas résonnent.

-Clac, clac, clac…

Et là, je vois une ombre bougée. Putain de damnation. Pas moyen de quitter l’endroit sans faire des rencontres inattendus. Est-ce qu’on pourra l’éviter? J’espère au moins que tout se passera sans anicroches. Je regarde à nouveau Sasha. Toi, moi…On est dans de la belle merde.

Puis, les pas s’arrêtent. L’ombre a bougé pour se planquer aussi contre un mur.

Puis, une voix.

Ya quelqun ? Je suis pas un gardien t'inquiète pas, je me suis juste perdu.

La voix est féminine. Mais, quel genre de prisonnière signalerait sa présence si sottement? Elle ne doit pas avoir grand chose entre les deux oreilles.

-Et si ce n’était pas une prisonnière? Hum?

Je regarde Sasha, qu’est-ce qu’on fait? La personne nous a vu ou du moins entendu de toute évidence. Il ne sert à rien de faire comme si nous n’étions pas là. Mais, n’ayant pas vu clairement la femme, il m’est impossible de juger si c’est une prisonnière ou une gardienne. D’ailleurs, comment sait-elle que nous sommes pas des gardiens? Non. Plus j’y pense, plus je crois que l’idée de quitter notre coin d’ombre est condamnable. Je ne dis rien et ne fais pas un pas. Mais, j’hoche de la tête en signe de négation pour bien faire comprendre que je pense que nous devrions pas nous montrer ou parler.

[gué c'est pas possible j'étais à la masse quand j'ai écris le premier post. Un gardien qui va faire une ronde, ça a une lampe torche .]

Je suis là collée contre le mur à attendre que la ou les personnes réagissent. Apparament mon petit numéro de prisonière perdue n'a pas fonctionné. Puis soudain je réalise un fait incroyable. Je devrais pas avoir ce fichu problème d'obscurité, ma torche sert justement à ne pas avoir ce genre de problème.

Je range donc ma matraque dans son étui et de ma main à nouveau libre je prend ma lampe accrochée à ma ceinture comme tout le reste de mon équipement. Je l'allume et commence à balayer le faisceau vers l'obscurité du couloir. Maintenant rien à faire de ne pas me faire remarquer, si il y'a quelqun il va paer pour m'avoir fait cette fichu frayeur.

Je continue mon passage à éclairer peu à peu le couloir quand je finis par tomber dessus, deux filles plutôt charmentes collées contre le mur. Elle semble désarmées mais pour plus de précaution je préfère garder mes distances.

Ok maintenant fini de rire. si vous etes armées medmoiselles je vous conseil de lacher de suite ce que vous avez. Après on pourra discuter tranquilement de ce que vous faites dans le coin. Surtout on se dépêche j'ai pas envie d'y passer trois heures.

Pour les faire accélerer je fais claquer mon fouet sur le mur juste à côté de la plus proche.

Quelques bruits. Quelques clics. Quelques clacs. Puis, de la lumière au bout du tunnel.

-T’es morte.

La femme nous envoie la lumière mi-aveuglante de sa lampe de poche dans les yeux. Gardienne. Bien sûr. C’était évident. Elle nous voit maintenant. On ne peut plus jouer dans l’obscurité et le silence. Nous sommes piégées.

Mes yeux maintenant habitués, je peux enfin voir clairement la femme. Grande. Pâle. Châtaigne. Mais, le plus important, un fouet à la main.

Ok maintenant fini de rire. si vous etes armées medmoiselles je vous conseil de lacher de suite ce que vous avez. Après on pourra discuter tranquilement de ce que vous faites dans le coin. Surtout on se dépêche j'ai pas envie d'y passer trois heures.

Elle a enfin cessé de jouer l’idiote innocente. C’est bien, car son jeu d’acteur est moyen. Mais, ça ne règle pas mon problème…Ou plutôt notre problème. À moi et Sasha. À quoi pense-t-elle de son côté? Bien que je n’ai plus à garder ma langue, je n’ose pas dire quoi que ce soit à l’autre prisonnière, pas même la remarque la plus anodine. Mon regard passe de la gardienne, à Sasha, puis revient vers la gardienne.

Celle-ci donne un coup de fouet au mur à côté de nous. Ok. Cette fois, inutile d’être foncièrement déplaisante, méprisante et cynique. Disons juste les choses. Calmement. En essayant de sauver le plus possible ma peau et celle de Sasha par la même occasion.

-Nous ne sommes pas armées, dis-je simplement. Je ne parodique aucun air de sincérité franche puisque, je crois, ce genre d’air ruinerait toute ma crédibilité comme celui qui avait ruiné celle de la gardienne. Seulement des paroles simples, automatiques, qui ce veut vrai sans pour autant chercher à convaincre.

-Qu’est-ce que tu fais?

Je gagne du temps. Mais, je ne peux me permette de dire ça à voix haute. Sasha ne dit rien. Je ne lui en veux pas. Tant que la gardienne n’offre, elle non plus, aucune réaction, il n’y a rien à ajouter. Elle nous regarde tout les deux de haut en bas. Que cherche-t-elle? Sans doute le couteau que je prétends ne pas avoir et celui que j’ai prétendu que Sasha n’avait pas. Sont-ils visibles? J’espère que l’autre prisonnière à bien cacher sa lame de son côté. Moi, elle est dans ma manche. Caché de vue. Prêt de mes avant-bras. Mais, ça risque d’être facile à trouver si on me fouille, même avec une légère attention. Mais, je n’ai pas la possibilité ni le temps de pouvoir cacher l’arme autre part. Je n’ose pas jeter un regard à Sasha pour vérifier si son couteau est visible de crainte d’attirer encore plus de soupçon. C’est pas comme si on en avait besoin. Je suis plutôt soulagée quand elle range son fouet. On a déjà la paix?

-Ahah…Que non.

Kô a raison. Elle sort sa matraque et s’avance. Elle marche lentement. Mais, je n’ai pas plus de temps pour réfléchir. Pas le choix, c’est ça? Un meurtre entant que tel, ça ne me gêne pas…Ce qui me gêne s’est que la bagarre qui va se présenter va sûrement faire du bruit, car notre gardienne armée, ne nous laissera définitivement pas partir tranquille. Aurait-il moyen de faire un effet de surprise pour que ce soit rapide et net? Du genre…Sortir le couteau quand elle sera trop prêt et essayer d’être plus vite qu’elle…Trop de matière théorique. Je ne suis pas devenue une grande serial killer et débarquée dans la pire prison qui soit pour ne pas avoir la présence d’esprit de trouver une solution et vite. Bien sûr, préparant mes coups à l’avance, il ne m’arrivait pas aussi souvent en dehors de prison de trouver un plan sur commande. Un coup de couteau qui se veut discret? De toute façon, le temps que quelqu’un trouve le cadavre qu’on irait regarder ce qu’il y a dans les caméras surveillance. Il y a des caméras dans le couloir? Je ne sais pas, je n’ai pas regarder. Mais, dans la salle de torture, je suis presque sûre qu’il en a si elles sont toujours fonctionnelles. Je pourrais toujours continuer à déblatérer des mensonges, mais ce ne serait que gagner du temps. Fuir? Comme une idiote, juste comme ça? J’imagine que cela entraînerait une poursuite qui, d’une façon ou d’une autre, n’irait pas à mon avantage. Je tourne mes pupilles vers Sasha. Et toi? Rien à formuler? Je croise les bras de façon tout à fait anodine. Mais, je laisse avec la plus grande discrétion glisser le début de la lame entre mes doigts. Mes manches plutôt longues, même si j’en viendrais à laisser glisser les bras le long de mon corps, elle resterait discrète, mais simplement prêt à dégainer…Mais, elle ne serait plus invisible. Je garde les bras croisés.

Pourquoi tout doit être compliqué. Pourquoi elles se sont pas rendues convenablement, on aurait passé un peu de temps ensemble et puis voilà ce serait terminé, mais non il faut qu'elles persistent dans leurs mystères et refusent de bouger d'un pouce.
Elle sont peut être armées ? Bien sur qu'elles le sont, si elles ne le sont pas c'est vraiment un duo d'attardée.
Qu'est ce qu'elles ont pu prendre dans la salle de torture, plein de trucs peuvent servir d'arme. Mais pour être discret si j'étais elle je me serais emparé d'un scalpel ou autre lame de ce genre, fin coupant et discret le pied.
Mais le résultat est le même, on ne voit rien dans cette foutue pénombre et elles savent parfaitement ma position grâce à ma lampe.

J'ai pas vraiment le temps de cogiter plus longtemps qu'une des deux se précipitent sur moi. Le temps d'armer le bras avec la matraque elle est sur moi et oh surprise elle a une lame.

Maintenant réfléchir, qu'est ce qu'on peut faire dans ce genre de situation, je bouge, elle me plante. L'autres n'a pas réagie mais ça devrais venir, et à deux contre moi je vais avoir du mal. Pourquoi j'ai pas suivi les cours de selfs défense quand j'étais encore dans la police.
Ah oui c'est vrai que j'étais légèrement occupée avec une collègue de brigade en pleine patrouille, à l'autre bout de la ville.
Rahh ça aurait pu me servir ces fichu cours pour une fois.

La solution serait de laisser l'autre se débrouiller, juste le temps de les amadouer, après j'interviens et je les plaque les deux. C'est ce qui me semble le mieux à faire.

J'ai l'impression de me reveiller après un long sommeil, je sais que je suis allée patrouiller dans le coin mais aucun souvenir. Je regarde devant moi et voit les deux prisonnières à l'air passablement farouche et peu encleinte à discutter. Une est entrain de me menacer avec un un bojet tranchant. J'ai pas beaucoup de solution, soit j'essaye de l'assomer avec la matraque avant que l'autre réagisse, soit j'essaye de la raisoner.

-Ok, ok on doit pouvoir s'arranger, personelment je tiens pas à mourir ici. Vous non plus je suppose, on doit pouvoir s'arranger pour que tout ce passe bien hein.

*elles sont jeunes et jolies je suis sur qu'elles trouveront un moyen de tout arranger au pire je leur proposerais si elles n'ont pas d'idées.*