Visite seule avec ses souvenirs. [Thorkel]

Je m'étais égarée quand je vis un panneau rouillé : "Chambres de tortures". Tiens donc...Comme si le destin voulait me rapeller mon passé...
Je marche donc et explore le couloir en regardant toutes les portes ouvertes et défoncées. Par-ci par-là il y avait des portes qui manquaient. Il fait sombre dans ce couloir.
Je passais mon nez dans chaque pièce pour voir le matériel quand je tombai sur une pièce ressemblant fort à la salle de dissection du docteur...Il y a du sang séché sur le carrelage de la table d'opération. Tiens donc...Les chambres ont été désaffectées mais pas nettoyées...J'entre dans la pièce. L'odeur de mort est restée et pourtant aucun cadavre ne pourrissait ici.
Je revoyais tout mes souvenirs...Ces gens qui criaient, certains priaient pendant qu'on les opérait sans anesthésie. Je serre les dents ces souvenirs de viande froide m'écoeurent à présent. Je me revois encore rire devant leurs mine quand je leurs disais qu'on allait juste leur retirer leur appendice pour éviter qu'ils soient malades. Mon dieu quel monstre j'étais...
J'étais en pleine prière pour chasser ces vieux démons quand je fus interrompue. Je me retournai alors pour voir qui avait osé.

Je fais un tour du coté des sous sols, j’avais envi d’un peu d’animation. Pour cela rien de tel qu’un petit passage vers les chambres de torture, peut être trouverais-je ce dont je suis venu chercher. L’odeur est là encore présente, pas neuve mais il y a eu du sang versé il y a peu. Même si les chambres non sont pas de la première jeunesse, j’ai eu de bons moments ici. Ce qui me fait tout de suite penser à Carl Hyde. Un sourire étire mes lèvres, je passe ma langue sur celles-ci, Carl était vraiment un bon spécimen de la haine, mais aussi de la survie. Tenace, il m’a tenu tête, mais une fois de trop, il fallait que je lui montre qui est le Maître. J’ai eu l’honneur d’être le premier, quelle jouissance.

Après quelques pas dans le couloir, je m’arrête devant l’une des chambres. Je m’aperçois que je ne suis pas seul, quelqu’un est là, regardant autour de lui. Qui cela peut-il bien être ? Je ne me rappelle pas l’avoir déjà vu, ma curiosité est, tout à coup, piquée. Je m’avance doucement vers lui … ou est-ce elle ?

-Bonjour … Vous prenez vos repaires pour plus tard ? Ou est-ce juste de la curiosité ?

Il ou elle est encore de dos, je ne peux donc pas voir son visage. Mais ce n’est pas pour cela que je fais un pas de plus, j’attends son bon vouloir. La personne est un peu plus petite que moi, fine et ce qui me fascine, le plus, se sont ses cheveux longs et blonds. Magnifique en somme, j’aime les gens qui les portent de cette longueur. Maintenant il ne me reste plus qu’à voir le reste. Je croise les bras sur mon torse, en posant mon dos nonchalamment contre un mur, puis croise aussi mes jambes. Je suis d’une nature patiente depuis ma venue dans cette prison ... Elle paie généralement.

Je lançais un regard sévère sur l'homme pour voir ensuite que c'était un collègue. Je m'approche encore déstabillisée par ces souvenirs violents et sanglants. Je lui serre la main avec professionalisme.

-Enchantée je suis Maria von der Kreuz. Je suis une nouvelle gardienne. Vous êtes ?

Il me demande ce que je fais ici. Je caresse les dalles et le regarde d'un air triste.

-Non ça ressemble à des souvenirs...Même si j'aurai voulu les oublier.

La personne se retourna d’un coup, son air était austère, d’abord. Puis s’avance vers moi, je remarque subitement qu’en faite c’est une femme qui se présente à moi. Je n’aurais pas pensé au premier coup d’œil qu’il en fût ainsi. Revenu de ma surprise, je lui serre la main à mon tour, avec un léger sourire.

-Je suis Thorkel Daarkenwald. Vos souvenirs n'ont pas l’air heureux.

J’ai bien vu l’air affligé de la jeune femme, elle voulait oublier. Je ne comprends pas pourquoi elle était entrée ici alors. Puis je détaille Maria de la tête aux pieds, son uniforme en dit long sur elle. je n’aime pas particulièrement cela. Pourquoi gardait-elle une telle chose sur elle ? J’ai pas mal lu et vu des horreurs et je reconnais très bien l’uniforme. Du coup je fronce les sourcils, que cherchait-elle vraiment ici ? Ma curiosité devint un interrogatoire, je désire en savoir plus sur elle.

-Pourquoi alors venir dans un tel endroit. Mais ce que je me demande c’est pourquoi êtes-vous venue dans cette prison ? Ce n’est apparemment pas une prison pour vous. Ou ^peut être cherchez-vous à renouer avec le passé ?

Mon ton est ironique mais je ne peux rien y faire. Le costume m’a donné des ailes de raillerie, ainsi je m’emploie à la mettre en valeur. Peut être n’est-ce pas la meilleure façon de faire connaissance mais cela à toujours été la mienne. Et dire que là je suis calme … Pour combien de temps ?
C’est une collègue, je devrais mettre des gants avec elle, en plus une femme. Cependant mon fort n’est absolument pas là, je verrais bien par la suite.

Je le regarde me poser des questions. Même en ayant retiré le brassard qui me brulait la peau jadis, on reconnaissait mon uniforme et me méprisait. Quelque part c'était ce que je recherchais. J'eut un air triste et articula.

-Je suis pas fenue de moi-même. Le destin me pousse pour me rappeller les crimes que j'ai commis. Si je suis fenue dans cette prison monsieur c'est pour fifre recluse. Mon passé me poursuit déjà je n'ai pas besoin de relier avec.

Oui il me poursuit. Même quand je ne porte pas l'uniforme...

-Puis-je fous retourner fos questions Herr Daarkenwald ?

L’accent qu’emploie Maria m’en dit un peu plus sur ses origines. Ce n’est pas un port d’uniforme pour jouer les rebelles, mais bien une existence dans un pays nazi. Je suis de plus en plus étonné, car ce que j’aperçois sur son visage est bien de la tristesse. Mais il y a des trous dans ce qu’elle vient de dire. Car pourquoi garder cet uniforme alors qu’elle ne désire que de l’oublier ? Et vivre comme une recluse ici, c’est tout le contraire d’un monastère, elle n’aura pas la paix. Mais laisse là ma réflexion pour lui répondre tout de même, c’est le moins que je puisse faire.

-Je suis à Sadismus parce que je commençais à m’ennuyer. J’étais tireur d’élite dans la police, et je n’avais plus de sensation, j’avais besoin de corriger les criminels mais plus comme cela. Tirer une balle dans la tête ne me suffisait plus, le contact est meilleur. Je me plais bien ici … pas vous ?

Je quitte mon mur et je fais quelques pas dans la pièce, l’air ailleurs. Oui j’ai vraiment trouvé mon coin, c’est ici et nul part ailleurs. Je m’approche d’elle, elle me tourne le dos. J’avance mon visage vers son oreille et je continue dans ma lancée.

-Ce qui est sûr c’est que je ne suis pas là pour me cacher. Comme vous pouvez le constater par vous-même, Fräulein, il est inutile de se soustraire au monde extérieur, car même à l’intérieur il vous rattrape … Vous ne pouvez y échapper. Navré d’être le mauvais petit génie des âmes damnées.


Je souris mais je sais très bien que Maria ne le voit pas, peu importe. je n'ai jamais autant parler d'un coup, enfin ici cela devient une habitude, même si c'est pour être l'oiseau de mauvais augures.

Je le regarde d'un air furibond. Quelle abomination que cet homme ! Je lui répond d'une voix plus acide que du venin.

-Chacun sa façon de vivre. J'ai décidé de me punir et cela ne regarde que moi. Sachez que j'ai vu pire que vous et que je ne me laisserai surement pas effrayer aussi facilement. J'assume mes erreurs et ça me va.

Je frissonne cependant quand il passe dans mon dos. J'ai une sainte horreur de sentir quelqu'un proche de moi dans mon dos et ce, depuis qu'on m'a planté une dague dans le dos pour se venger des erreurs du nazisme. Je me retourne et le regarde droit dans les yeux. Tu ne me fais pas peur jeune blanc bec.

Brusquement Maria se tourne vers moi, je vois bien que je l’ai mise hors d’elle. Cependant je souris encore plus, j’ai touché un point sensible et comme d’habitude je jubile, j’adore ça. Je remarque tout de même qu’elle a un sacré tempérament. J’aime cela chez une femme, encore plus chez un gardien, elle sera à la hauteur. Malgré tout je ne lui avouerais jamais, pas de sentimentalisme

-Je n’avais pas l’intention de vous effrayer … Si vous l’êtes un peu soit peu ici, vous n’avez rien à faire dans cette prison. Les prisonniers ressentent la peur et vous allez y passer. Les punitions sont pour les prisonniers pas pour nous, mais si c’est votre choix, grand bien vous fasses …

Je me redresse sur tout ce que j’ai de hauteur, en face d’elle ça ne serre pas à grand-chose. Mais bon je n’ai que cela et bien d’autres atouts, tout de même. Elle me fixe d’un air qui me plait à moitié, comme si elle avait le dessus sur moi. Mais pas question de lui faire ce plaisir, je ne suis certainement pas un novice.

-J’espère que vous vous plairez à Sadismus et faite attention à vos fesses. Les femmes gardiens c’est bien seulement se sont des proies faciles.

Je pose ma main sur son épaules et la presse un peu, juste ce qu’il faut. Puis je la lâche, sauf mes yeux, qui le la quittent pas un instant, je la sonde. Je sans comme un mal être chez elle.

Je le regarde avec froideur. Ce n'est pas le premier interrogatoire que je passe et on a tout essayé sur moi sans jamais obtenir quoi que ce soit. Alors il ne m'aura pas comme ça le nain !

-Vous en faites pas pour mes fesses ! Je suis plutôt du genre à courir après. Et je suis assez violente pour qu'on ne m'approche. En revanche craignez pour vous car il se pourrait que je me mettes sur ma liste.

J'esquisse un sourire sadique et lui tourne autour à mon tour. Tiens donc pas trop mal...J'vais peut-être le mettre sur ma liste. Fais gaffe à tes fesses jeunot.

Pour un peu elle me ferait peur, mais ce genre de comportement je l’avais déjà vu et entendu. C’est comme se sourire, un peu comme le sien devant une proie. Mais je suis très loin de l’être. Si Maria a déjà fait de le torture et je pense que c’est le cas, je dois me méfier. Je ne crains pas de faire parti de sa liste, d’ailleurs cela deviendrait très intéressant. Moi qui me plaignais de m’ennuyer, je dois avouer que là je suis servi.
Si elle veut jouer à ça, je suis son homme. Maria tourne autour de moi, je me sens comme un objet que l’on mate pour voir savoir si on va l’acheter … Voir pire.

-Alors suis-je à votre gout … Ou vous décidez de m’essayer avant ?

Je me tourne vers elle, c’est à mon tour d’avoir un regard lubrique dans sa direction. D’avoir un sourire qui en dit long sur mes pensées. Quelles sont-elles au juste, je vois une femme devant moi, pas mal avec ce qu’il faut là ou il faut. Je suis un homme bi certes mais je suis un homme qui n’a pas le difficile quand il s’agit se frotter à une femme.
Je m’avance à être tout près de Maria. Je sais qu’elle m’a regardé sur toutes les coutures et je veux savoir jusqu’ou elle peut aller.

(J'ai envie de voir le griffon c'pour ça !)

Je lui souris avec lubricité. Il croit que j'ai envie de lui ?! Je ris à gorge déployée. Bah voyons c'est beau de rêver ! Si je le fesais avec lui ce serait que pour le dominer. Je lui réponds avec fierté.

-Pour fous essayer faudrait que je me lafe cent fois après. Ce serait uniquement une histoire de domination. Mais ça fous ne poufez pas comprendre...

Je l'approche et niche mon visage dans son cou. Je le mords brusquement, mes cannines étant longues elles étaient plantées jusqu'à ce que je recule aussi vite que je suis venue. Je lui souris.

-Fous êtes marqués maintenant...Je pourrai faire ce dont j'ai envie on saura que je fous prends pour jouet...

-Pour fous essayer faudrait que je me lafe cent fois après. Ce serait uniquement une histoire de domination. Mais ça fous ne poufez pas comprendre...

Cette femme a un sacré tempérament, je comprends mieux pourquoi j’ai cette réaction avec elle, la domination. Mais je ne suis pas du genre à me laisser dominer, encore moins par une femme. Brusquement elle s’approche de moi et plante ses dents dans mon cou, si je m’attendais à ça. Ca fait mal la vache !!

-Fous êtes marqués maintenant...Je pourrai faire ce dont j'ai envie on saura que je fous prends pour jouet...

Je porte une main à mon cou, il ne manquait plus qu’une femme qui se prend pour un vampire. Et puis si elle croit que vais être son jouet elle rêve. Je l’attrape par les épaules, juste le bas pour qu’elle ne puisse bouger les bras. Puis je la pousse contre le mur, ensuite je colle mon corps contre le sien. Je murmure à son oreille

-Vous voulez jouer les dominante … Fräulein … Sachez que je suis loin d’être un passif … Ne me poussez pas à bout avec vos dents longues. Je pourrais bien vous montrer ce que j’ai de plus long.

Je ris. Ah bon sang qu'est-ce qu'on s'amuse ! Je le trouve bien prétentieux n'empêche ! Je lui réponds d'une voix moqueuse.

-Doucement chéri tu pourrai afoir de maufaises surprises !

Je lui met un coup de genoux dans la cuisse pas très loin de son matériel. J'y vais assez fort pour qu'il se plie en deux. Je me dégage de son emprise et le regarde d'un air méprisant. Non mais il croyait quoi ?! Que j'était une faible femme comme les autres ?!

-Ta prétention m'amuse mon grand. Mais je n'ai pas très envie de jouer.

Je me dirige vers la table et regarde le sang dessus. Tiens il est frais ?! J'esquisse un air surpris avant de reprendre mon air froid. Je ne lui montrerai rien !

Elle a osé … Elle a osé me faire ça la Fräulein. Pour qui se prend-elle? … Ah oui! Pour une tortionnaire nazi … C'est une chose que j'aurais pu oublier. Mais on dirait qu'elle se plait à me le faire rappeler malgré ce qu'elle a dit avant sur elle. Maria ne peux s'empêcher d'être ce qu'elle a toujours été et rien ne pourras changer cela.
Je porte la main à ma cuisse, il s'en est fallu de peu pour qu'elle atteigne la partie virile de mon anatomie. Si elle croit que je vais m'arrêter là elle se goure royalement. Je tourne la tête dans sa direction, je la vois proche de la table … Hum!

-Ta prétention m'amuse mon grand. Mais je n'ai pas très envie de jouer.

Elle est forte celle-là, c'est elle qui a voulu jouer. Mais puisqu'elle me prend pour un prétentieux, je vais lui montrer ma personnalité. Je retrouve un peu de contrôle, c'est ce qu'il me faut, ne rien faire dans la colère, on se perd. Je lui jette un regard en coin pour voir ce qu'elle est en train de faire. Pas grand-chose à part fixer un point sur la table. Qu'est ce qu'il peut bien l'intéresser à ce point à part ….A part du … Non c'est pas vrai !
Avec l'agilité qui me caractérise, je cours vers elle. Par derrière, je l'attrape par la nuque et la fait basculé la tête la première sur la table. Pas la peine qu'elle me mette un coup avec son pied, j'ai pris mes précautions dans ce sens. J'écrase un peu sa tête de ma main pour la maintenir en ayant pris soin de lui bloquer son corps avec le mien. Le sang qu'elle regardait à l'instant, elle pouvait le contempler de plus près et à loisir.

-Je ne suis pas un être prétentieux … Je suis seulement un gardien armé!

Là je sors mon sabre de son fourreau, toujours bien caché des regards, avec ma main libre. Le bruit métallique me fait frissonner à chaque fois mais de plaisir. Puis je place ma lame, étincelante et froide, sur la joue de Maria.

-Alors Fräulein …Suis-je toujours aussi prétentieux …ou la longueur vous déplait encore? Non mais franchement vous avez cru quoi … Fräulein? Que je vous laisserais jouer les dominantes ? Dans votre genre c'est dans vos rêves que cela se passe …

Sur ces bons mots, j'ai un rire qui sort de tout au fond de moi, quand il atteint ma bouche mon rire est des plus pervers.

Je me retrouve d'un coup sur la table je vois le sang de près et le renifle avant de le gouter.

-Qui parlait de dominer ?

J'attrape une de ses mains et la mords jusqu'au sang. Puis fuis vers la porte. Je le regarde cependant de cet air qui caractérise tant les ex-SS.

-Désolée mais nous sommes collègues nous ne devrions pas nous battre !

J'ouvre la porte avec classe et lui sourit. Tu croyais quoi toi ? Que je me laisserai faire ? Je suis Yin mais pas toujours !

[tu ne m'as vraiment donné le choix là ^^]

Je ne sais pas comment elle a fait pour se dégager, car je lui avait quand même bloquer tout le corps. Mais bon passons. Puisqu'il est vrai que nous sommes collègues, je la laisse partir. pas la peine de lui courir après on se revera sûrement.
Je passe ma main meurtrie sur mes lèvres et en lêche le sang. Bien entendu cela se revaudra un de ces jours, j'en ai certes par terminé avec elle. le temps est pour moi un moyen de prendre du recul et de réfléchir.

-Pars mais je te dis à bientôt Fräulein ... Nous sommes de revue ... Sadismus est pas si grand pour nous autres.

Je rengaine mon sabre, cette fois il n'a arrêté personne, même pointé sur la joue. Drole de moment, je ne suis pas prêt de l'oublier. Peu après son départ, je m'en retourne aussi, décidement se n'était pas mon jour de chanceQu'importe, quelqu'un m'attends plus loin ... Ce petit visage vint de raviver mon instinct ... J'ai soudain besoin de réconfort.