Combien? [libre]

Je n’ai jamais apprécié les voyages en voiture. D’abord, il me rende malade, et donc j’ai le teint vert en sortant. Ensuite, parce j’y suis pratiquement toujours attaché, les deux bras dans le dos, menotté. L’avion est beaucoup mieux. C’est plus classe et ça ne tremble pas comme si on était en pleine guerre mondiale. Enfin bref, je suis dans une foutue voiture, un camion, en route (enfin, chemin serait plus approprié) vers Sadismus. Il y a deux gardiens avec moi, un pour conduire, l’autre pour me tirer si je fais trop de mouvements brusques. Résultat : je reste assis par terre à fixer mes pieds. Ils n’ont pas voulus me donner quoi que ce soit pour écrire ou dessiner. Ils ne veulent pas me détacher les mains. Ils font chier!

Et le pire de tout, c’est que j’ai peur. Quad on me l’a annoncé, je n’ai pas réagis. Dans ma tête, c’était une prison comme une autre. La dernière que j’avais brièvement visitée m’avait semblée pas mal. Mais entre entendre sa sentence et le fait qu’on se la fasse appliquer, il y avait un monde! Je croyais bêtement que ça allait s’arranger. Que je n’allais pas vraiment aller là-bas. C’est par contre dur de ne pas l’admettre, quand on est assis au milieu de ce camion pourri.

J’étends mes pieds et me fait glisser sur le sol. L’autre me jette un regard nerveux. Merde, j’ai 17 ans, qu’est-ce que vous voulez que je vous fasse! J’ai de l’argent, mais pas de muscles. Un cerveau mais pas de bras. De toute façon, je lui saute dessus, il souffle et je décolle. Il me touche, j’ai un bleu et je meurs d’hémorragie. J’ai mal choisi mon métier…

« Dites, combien ça coûterais pour que vous me laissiez filer? »

Le nerveux sursaute en entendant ma voix. Quoi? Il croyait que j’étais muet peut-être… Il fixe son regard sur son collègue, ignorant s’il doit me répondre ou pas. Le conducteur me regarde dans le rétroviseur, et ferme la cloison qui sépare le devant du derrière. Bordel…

J’ai plus envie de rester là. J’ai pas envie de me faire foutre dans une prison. Y va y avoir pleins de criminels et de… Ah… Oui… Je suis un criminel, c’est vrai. La voiture s’arrêta à ce moment. Ma tête heurta le plancher silencieusement. Non, en fait c’était plutôt bruyant. La porte s’ouvre, révélant mon bon ami, qui se ronge les ongles. Pourquoi il a peur lui? C’est pas lui qui s’en va… Je l’ai déjà dit où je m’en vais!

Sans grande délicatesse, il me prend par le pied et tire dessus. Je sais me lever aussi! Tant bien que mal, je réussis à sortir, tachant de graisse mes vêtements par la même occasion.

Tout d’abord, je garde les yeux fixés sur mes pieds. J’ai dit que je voulais me la jouer tranquille? Deuxième règle que j’établis en levant les yeux sur la bâtisse : ne pas essayer de s’enfuir d’ici. Et tendit que mon conducteur attitré s’en va cogner à la porte, je redemande, plus ou moins sérieusement :

« Sérieux… Combien? »

Et vu mon air, il ne me répond même pas. Oh Dieu, si vous exister, ne les laisser pas me mettre là dedans!

Je viens d’apprendre une terrible nouvelle. C’est horrible parce que je comptais là-dessus pour me sortir d’ici. Mais il semblerait que Dieu n’existe bel et bien pas. En tout cas, pas pour moi, ce qui revient sensiblement au même. Je me torture à essayer de trouver autre chose qui pourrait me sauver de là, mais quoi? Il est trop tard pour me convertir au Bouddhisme et de toute façon je n’ai pas encore besoin de me réincarner. J’ai juste besoin d’un petit miracle. Comme par exemple que la prison s’écroule avant que je n’y mette un pied à l’intérieur. C’est impossible, je le sais. Et c’est frustrant.

L’énorme porte s’ouvrit tranquillement devant nous. Franchement, il ne pouvait pas faire plus gros dans le style ou quoi? C’est plus grand qu’un dinosaure cette monstruosité. Et le garde qui va venir me chercher, il mesure aussi 10 mètres? Voilà il pointe le bout de son nez… Une fille!? Qu’est-ce qu’une fille fait dans ce genre de prison? Je devrais avoir droit aux plus grands gardiens, aux plus forts, aux plus… Mais j’ai 17 ans… Et je n’ai pas tué de gens. Alors on m’envoi une gardienne. Plus petite que moi en plus. Avec des cheveux roses! Elle croit peut-être qu’elle est au cirque?

Je m’agite pendant qu’elle leur parle. Pourquoi elle veut qu’ils m’enlèvent mes menottes? C’est quoi cette prison, Disneyland? Les gardiens ont tous les cheveux roses et on se promène sans menottes... Et elle me souhaite la bienvenue! Rien de moins. Je lève les yeux et fixe un point au-dessus de sa tête. Comment je m’appelle… C’est une blague? Ils reçoivent des tonnes de prisonniers et ne prennent pas le temps de regarder qui ils sont!?

« William Harris-Yan. »

Et les deux autres décampent sur ces mots spectaculaires. Attention, je vais avoir peur aussi… C’est sérieux ou pas? C’est peut-être un genre de test, voir si on est agressif avec les p’tites damoiselles du service à la clientèle… Comme je me le suis dit, vaut mieux se tenir tranquille.

Je la suis. La porte se referme. C’est un moment important de ma vie, j’en suis sur. Bienvenue à Disneyland William!

Bon d’accord, c’est pas vraiment Disneyland, je me suis emporté… C’est le pays des bisounours! Je rigole silencieusement. La gardienne à l’intention de rester plantée là toute la journée? Ou elle va m’emmener à ma cellule? Je la regarde distraitement. C’est une fille, difficile d’en douter. Mais qu’est-ce qu’elle fout ici bon sang!

Elle me pose de ces questions… Je lui réponds d’un ton câlin :

« J’ai été un très mauvais garçon… »

Elle veut jouer à ça, très bien. On peut très bien perdre notre temps à deux, mamzelle Rose bonbon. Je suis un pro là-dedans. Les filles, elles me mangent dans la main. Devinez comment j’ai appris à faire tout ce que je fais? Grâce à de belles petites cervelles d’oiseaux, travaillant accessoirement à la banque. Génial ce qu’on peut faire avec des mots.

Pourquoi elle répète la même question? Et son regard devient dérangeant. J’ai l’habitude de mener la situation avec les filles, pas le contraire. Elle me regarde comme un morceau de viande… Comme si elle avait faim! Je ne lui réponds plus. J’ai peur.

Elle a les cheveux roses, mais un regard… J’aurais pas dû sauter si rapidement aux conclusions. Je suis trop jeune… Si elle est à Sadismus, il y a une (bonne) raison. J’ai pas envie de lui servir de chair à pâtés… Mais elle peut m’aider à sortir… Si je joue correctement mon jeu, je pourrai m’en sortir. Si je gagne, je m’en sors. Et si je perds… Vaut mieux pas y penser…

QUOI!? Des viols à 17 ans? à son avis je ne peux faire que ça à 17 ans? J'ai envie de lui répondre moi. J'ai envie de lui dire que je ne suis pas un vulgaire violeur. Ni un vulgaire meurtrier d'ailleurs. Je suis un aristocrate moi. Je suis la crème de la crème des criminels moi! UN ARTISTE BON SANG!!!

...Ça y est, je m'énerve. Si je continue, je vais transpirer, et ça, c’est dégoutant. Je déteste la saleté. Comble du bonheur, Sadismus est la prison la plus propre au monde… C’est une blague. Oui, ça m’arrive de converser comme cela, tout seul, dans ma tête, devant un chewing gum sur deux pattes. Un méchant chewing gum, qui plus est. Elle a quel âge? Dix-neuf? Vingt ans peut-être… En tout cas, pas beaucoup plus vieille que moi.

Elle attend vraiment une réponse à sa question? J’ai pas vraiment envie de lui dire. Mais si je lui demande si elle veut que je lui montre, elle va me prendre pour un obsédé, n’est-ce pas? Que de problèmes pour une si petite entrée en matière…

« Vous avez du papier et des stylos? »

Une réponse digne de moi. Enfin, réponse est un beau grand mot qui veut dire pas grand chose. C’était déjà mieux que si je lui étais sauté dessus en criant pour qu’on m’emmène des outils de papeterie. C’était plus gentil, plus raffiné. Mais j’avais oublié un mot.

« S’il vous plait. »

C’est tellement plus agréable aux oreilles. Surtout quand elles sont cachées derrière des touffes roses… C’est bon! J’arrête avec ses cheveux… Mais ils sont roses pareil!

Je la regarde, presque suppliant. Allez, donne moi ça et je fais tout ce que tu veux. Enfin, manière de parler… Je veux sentir mes doigts tracer sur du papier. Je veux voir les yeux s’agrandir tandis qu’on se demande comment je fais… Apporte-moi du papier Rose Bonbon, et je te ferais ton portrait, si tu veux…

Je le regardais pas et marchais il m'attirait pas et je ne comprenais pas, surement mon intuition féminin puis il dit un

« Vous avez du papier et des stylos? »

Suivit d'un

« S’il vous plait. »

Je m'arrêta sur ses mot. Pourquoi il veux un stylos et du papier ? Il veux utilisé le stylos pour tué des personnes et après utilisé le papier pour recueillir de sang pour le boire ? Je pari qu'il voudra même pas m'en passé mais bon...

-Pourquoi tu veux du papier et des stylos et de quel couleur ?... je pourrai faire une demande mais il y a pas beaucoup de chance pour que sa réussis

Moi et ma gentillesse... ça m'agace surtout que cette personne me plait pas trop pourquoi je lui donnerai ce qu'il veux ? Et surtout pourquoi je suis si gentille... rha sa m'agace !!!!! Mais bon...

Elle hésite… De quoi ils ont peur bordel? Y a pas vraiment quelqu’un qui a tué quelqu’un d’autre avec un stylo, non… En tout cas, moi je ne tuerais pas de gens avec un crayon. Les crayons sont beaucoup trop précieux pour les abimer dans de la chair d’humain pas fraîche.

« J’aurais envie de dessiner dans ma cellule, vu que je suis pris ici pour un bon moment… Si tu veux, je pourrais faire ton portrait. »

J’ai pas l’habitude de faire des dessins d’humains, mais on m’a toujours dit que j’avais beaucoup de talent, à l’école et tout. Ce ne devrait pas être plus dur qu’un faux chèque de toute façon.

Je sors de mes pensées quelques secondes et la vérité me frappe de plein fouet : où sont passées mes bonnes manières? Depuis quand est-ce que je m’adresse aux demoiselles de cette façon? Ce doit être le stress. D’habitude, elles me mangent dans la main, tellement je suis un ange. C’est à peine si ce n’est pas elles qui m’ouvrent le coffre et qui pigent dedans.

Je rougis, embêté par mes précédents propos. C’était une fille, pas un de ces bêtes gardiens qui m’avaient trainés par la peau du cou jusqu’ici. C’était une jeune femme, qui devait se sentir aussi perdue que moi, ici. Je lui tendis la main et, pour la première fois, lui souris.

« Excusez-moi… Je suis une vraie brute quand je m’y mets… »

Je passe les doigts dans mes cheveux, histoire de faire de l’ambiance.

« Je suis ici parce que j’ai volé de l’argent à de grosses banques. Je leur ai passé des milliers de faux chèques sous le nez. Je m’appelle William Harris-Yan, j’ai 17 ans et j,ai volé plus d’un million de dollars aux États-Unis. Je suis pas méchant. »

Complètement inoffensif. Je le jure sur la tête de mes voisins de cellule…

Il dura quelque seconde pour répondre ce qu'y est normal puis il dit

« J’aurais envie de dessiner dans ma cellule, vu que je suis pris ici pour un bon moment… Si tu veux, je pourrais faire ton portrait. »

-D'accord... si tu veux tu pourra me faire un portrait quand je serai en repos !

Et voila je donne mon corps à un peintre et surtout à un détenue... je suis vraiment horriblement gentille quand je mis met ! Enfin je le suis tout le temps ! Et d'après sont rapport il est si léger ? Il doit être faible alors... très même ! Mais si je fais comme pour ( Oublié le nom ^^ ) il risquerait d'être choqué pour le protégé ! Enfin pourquoi je ferai ça ? il commença à rougir puis me tendit la main et dit

« Excusez-moi… Je suis une vraie brute quand je m’y mets… »

Ah bon ? J'ai rien remarqué face au autre mais bon jouons le jeux... je lui serre donc la main si ses ce qu'il voulait ! puis il me dit

« Je suis ici parce que j’ai volé de l’argent à de grosses banques. Je leur ai passé des milliers de faux chèques sous le nez. Je m’appelle William Harris-Yan, j’ai 17 ans et j,ai volé plus d’un million de dollars aux États-Unis. Je suis pas méchant. »

-Rho ! T'aurai pu me donné la moitié au moins... tu me doit bien ça ?

Et voila je tente de détendre l'atmosphère mais je suis un peux nul pour ceci puis je m'approchai de lui sans pour lui raisons valable puis me cola à lui mais si je veux l'embrasser ici n'est pas le bon lieu et j'espère qu'il acceptera mes avance vu qu'il me plait !

Il fait chaud dans cette prison ou c’est moi? En tout cas… Je meurs de chaud. C’est peut-être du à cette fille, qui s’est subitement collée contre moi. Vous voyez, le problème c’est que… Que… Non, je suis pas gai! C’est quoi ces insinuations stupides… J’ai dis que j’avais dix-sept ans? Bon et bien, si vous l’ignoriez, eh bien c’est plus ou moins l’âge de la fin de la puberté… Enfin bref… Je veux en venir à ce que, bien que très maître de moi-même, lorsqu’une fille, disons-le, belle, se colle sur moi de cette façon, je perds le contrôle de mes nombreuses hormones…

L’autre problème, c’est qu’elle me plait bien, cette gardienne. Enfin, plaire est un grand mot. Disons que n’importe quelle autre fille favorisée par la nature aurait eu le même effet sur mon cortex. Ma peau me brûle sous son contact, c’est presque insupportable. Mais j’aime ça. J’aime la sentir contre moi, même si ça me rend affreusement mal à l’aise.

Est-ce bien correct d’être comme ça, au milieu d’un couloir? On ne me peut pas me coller un « attouchements » pour ça, hein? De toute façon, je ne peux pas vraiment avoir une sentence pire, sauf si on me condamne à la chaise… Sans m’en apercevoir, je glisse mes mains sur sa taille. Je ne contrôle plus mon corps et ça me fait peur!

Je sens son souffle dans mon visage. Le sien est si près… Ma bouche attrape la sienne, enflammant mes sens. Ma langue se glisse entre ses lèvres, la dévorant de l’intérieur. Je l’embrasse, comme je l’ai fait avec d’autres. Mais c’est plus qu’un jeu cette fois, non? Je la touche de tout mon être… Ressent-elle ce que je ressens?

Mon esprit se ferme, je n’ai plus aucune maitrise…. Mes mains grimpent sur sa nuque, effleurent ses cheveux du bout des doigts… Sa langue est chaude, humide… Oh mon Dieu, où m’en vais-je!

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