Une petite rencontre

Ma journée c'était plutot bien déroullée. Ça jouait sur mon humeur, disons que j'étais facilement de mauvaise humeur mais pour l'instant j'étais plutot neutre. J'entrais lentement dans la bibliothèque. C'était l'endroit que je préférais dans la prison après la cour. Grand, éclairé, c'était largement moins difficile que les autres pièces pour un claustrophobe.

Je vins m'asseoir sur un banc près d'une jeune femme. Pas que je voulais la dérengée, mais les banc étaient tous assez près l'un de l'autre et c'était l'un des seuls en bon état. Je restais là un bon moment, sans rien dire. Disons que je n'étais pas un grand bavard. Puis je me levais ensuite pour prendre un livre. Je n'aimais pas particulièrement lire mais je ne détestais pas non plus. C'était tout de même mieux que me battre.

Hyde, tu n'as pas le droit ce lire ce livre. Me dit une voix que je serais près à parier appartenait à un gardien.

Je ferme les yeux. Je dois rester calme. Cette pièce est appaisante non? Il m'arrache le livre des mains et le lance par terre. Je ne réagis pas et je prend un autre livre. Il me l'enlève également, et le comble, puisqu'il semblerait que ce gardien soit en manque d'ennuis. Il se dirigea vers la jeune femme et lui enleva soudainement sont livre. Il me le lança et dit:

Tient Hyde prend lui !

Il commence à sérieusement me pomper là. Je m'approche de lui et sans prévenir je lui envoi un dure coup de poing dans la figure. Lui brisant le nez par la même occasion. C'était certainement pour cette raison qu'il ne rigolait plus. Je reculais lentement. Je ne comptais pas le frapper encore et je doutais qu'il en demande plus:

Tu vas aller en isolement Bordel!!! Tu vas voir!!! Dit-il en sortant de la bibliothèque et en se dirigeant probablement vers l'infirmerie. Je soupirais et je revins vers la jeune femme. Je lui tendis son livre et je dis d'une voix calme:

-Excusez-moi ... j'attire ce genre de chose.

Partout où j'allais, je ne pouvais jamais être tranquille. Il y avait toujours un gardien sur mon dos. Et je ne doutais pas qu'il disait la vérité. J'irais probablement faire un tour en isolement prochainement. Je fronçais les sourcils. Je détestais tellement cette fichue pièce.

Je fis un mince sourire. Enfin quelqu'un de calme, j'appréçiais les personnes qui l'étaient. Je ne savais pas pourquoi. J'étais agressif mais également très calme. Et lorsque quelqu'un l'était avec moi, je doutais de me mettre en colère. Et puis, ce genre de petite altercation me rendais beaucoup plus serein. Je venais de me défouler, ensuite j'étais plus paisible.

Je m'installais sur le banc près d'elle. Près pour une fois à peut-être entamer une petite discution. Et puis, elle ne me posais pas de questions indiscrètes. Pas de question sur le pourquoi du comment j'étais arrivé ici. Peut-être qu'elle finirait par me le demander. J'i répondrais surement. Mais elle, que faisais t'elle ici? Elle n'avait pas du tout l'air d'une criminelle. Non pas du tout.

Vous savez si les autres gardiens sont comme lui?

J'haussais les sourcils. Ils étaient tous comme ça. Si ce n'était pire. J'avais certainement rencontré tous les êtres dégénérés qui nous servaient de gardiens. J'étais certainement le prisonnier à être allé le plus souvent en isolement et en salle de torture. J'étais connu ici, et pourtant j'étais loin de chercher de genre de chose. J'étais celui qui avait tué un gardien. L'on me connaissais de cette façon. Également pour mon impulsivité.

-Oui. Et ils sont pires. Dis-je simplement.

Je n'étais pas bien Loquace, je disais ce que je pensais, tout simplement. Je ne songeais pas vraiment à ce que je disais mais habituellement je n'avais pas d'ennuis puisque justement je parlais assez peu.

-Ravi de vous rencontré ... J'hésita quelques instants, me demandant réellement comment je devais l'appeller. Amélia? Terminais-je finalement, presque incertain.

Elle avait précisé que ceux qui l'appellaient Mylie, c'étaient des connaissances en dehors de la prison. Je n'étais n'y une connaissance, n'y en dehors de la prison. Mais bon, appeller quelqu'un Mylie me ferais également étrange ...

-Carl Hyde, appelez moi Carl et non Hyde, ça c'est pour les gardiens. Dis-je en faisant une mince grimace.

Bon sang, je devais réellement être de bonne humeur. J'en faisais même de l'humour! Douteux, comme d'habitude, mais ce n'était pas mon genre d'être amusant, ou si ce l'était je l'avais bien rarement été. Les personnes apaisantes m'appaisaient. L'on m'avais bien souvent comparé à une bête sauvage. Ce devait être exactement ça.

Je restais souriant. J'aimais sa façon de me parler. Directe sans trop l'être, elle disait ce qu'elle pensait sans réellement ce soucier de mon opinion. Je n'aimais pas me casser la tête avec ce que pensaient les autres. Je n'était pas quelqu'un qui appréciait réellement les relations humaines. Je me débrouillais avec ce que j'étais. Carl Hyde, comment me décrire. Disons que derrière la brute fondamentallement violente, impulsif et brutal. J'étais marrié, j'avais des enfants. J'étais capable d'être doux et je l'étais lorsque la situation me plaisais. Je me forçais rarement à l'être. Très rarement.

-Bien, Mylie.

Je fronçais les sourcils. C'était un peu étrange, venant de ma bouche non? Et puis, ce n'était pas bien grave, c'était comme un vrai nom. Je n'avais qu'à ne pas songer que c'était un surnom, que l'on utilisais entre amis ... Des amis. Je n'en n'avais pas. Bon je pouvais dire que Clairval était mon amie. Mais c'était bien la seule. Est-ce qu'un tueur peu réellement avoir des amis? Je ne crois pas. Mais maintenant c'est différent. C'est la prison.

Je tourne un peu la tête sur le coté. Elle rie? Elle vient bien de rire? Je ne croyais pas être capable de faire rire qui que ce soit. Non, À part Eddy qui riait systématiquement à chaque chose un peu empotée que je faisais, je ne croyais pas connaître quelqu'un qui pouvait rire de ce que je disais.

Je baissais la tête et je dis en riant un peu:

-Mon humour est plutot douteux, Et vous riez? Vous, vous me faites rire. Dis-je simplement.

Je souriais toujours. Pas tant que ça mais j'en avais presque mal aux joues. Je riais tellement rarement. Surtout durant ces deux dernières années. C'était difficile. Je supportais mal cet endroit. Je ne voulais que sortir, oublier tout ça et connaître mes enfants.

-Vous êtes certainement nouvelle ici. Enfin, si vous avez besoin d'aide, vous avez surement dû remarquer que pour casser les nez, je suis plutot doué. J'haussais les sourcils. Ouais, coté bagarre j'étais imbatable. Pas que j'en étais fier, mais ça paraissait un peu non? j'étais plutot bien batit, et je n'avais eu aucune difficulté à lui casser le nez, il n'avait pas demandé son reste, non il savait ce qu'il lui serait arrivé.

Si j’avais déjà fait rire quelqu’un? … J’imagine que oui. Je croyais voilà plusieurs années que Sarah, ma première femme me trouvait amusant, mais je m’étais largement trompé. Elle ne m’aimait pas et elle ne m’avait jamais aimé. Chaque seconde passée en ma compagnie avait été pour elle une véritable torture. C’était du passé, je le savais. Mais j’avais tellement aimé cette femme, j’avais tellement changé pour elle que c’était encore douloureux.

-Je … Enfin oui peut-être, mais pas souvent. Dis-je en rougissant un peu.

Je n’en n’avais pas l’air à première vue. Peut-être parce que j’étais à l’origine un tueur sans vraiment la moindre pitié. Mais j’étais quelqu’un de terriblement gêné. Je parlais peu et jamais en public. Je démontrais beaucoup de confiance en moi mais seulement lorsque je devais tuer. Car dans les autres cas, j’étais vraiment nul.

J'espère pouvoir me faire des amis parmi les détenus.

Je fin un mince sourire. Et je dis ensuite :

-Vous n’aurez pas d’ennuis avec moi.

Non. Je ne m’attaquais jamais aux personnes que je respectais un minimum. Je ne pouvais pas dire encore que elle était mon amie. Je ne savais probablement pas ce que signifiait être un « ami » Puisque les seuls que j’avais étaient tout aussi perturbés que moi sinon Plus. Sacramento faisait tout simplement très peur, et Clairval. Et bien c’était seulement Clairval.

Je m’appuyais contre le dossier de la chaise pour être plus confortable. Pour une fois que j’étais calme avec quelqu’un de pas trop bavard, c’était agréable, je devais en profiter. Je restais silencieux un long moment puis finalement je tournais la tête. La question fatidique.

-Au risque de briser l’ambiance … Je peux vous demander pourquoi vous êtes ici? C’est que vous n’avez pas l’air d’être une grande criminelle. Dis-je sérieusement.

Non, elle ne me donnait pas l’impression d’être bien vilaine. Moi l’impression que je donnais? Je n’en savais rien, mais elle semblait assurément bien plus gentille que moi.