Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] | |
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Payne Sting 016632 La mort est mon métier
Nombre de messages : 2640 Age : 42 Localisation : Pfff... cherchez. *allume une cigarette* Date d'inscription : 30/06/2007
| Sujet: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Ven 14 Sep - 15:00 | |
| Je veux téléphoner ce matin. Je n’ai pas dormi de la nuit, hanté par mes meilleurs souvenirs. Alors après des heures d’insomnies où je n’ai fait que ressasser des lambeaux de mémoire presque effacés j’éprouve l’irrésistible envie de parler à quelqu’un situé en dehors de ses murs. Qui penserai que moi, la tueuse cynique, tenait à autre chose qu’à son fusil à lunettes et ses dagues ? Bien sûr personne n’en sait rien et ne le saura jamais. Car si quelque chose arrivait à ces êtres qui ont marqué mon cœur atrophié… Un maton arrive pour déverrouiller les portes de nos cellules. J’entends son pas dans le couloir. Mais ici mes « compagnons » de cellule dorment toujours. Alors que le bruit se rapproche je bondis de ma couchette et grimace doucement lorsque je me reçois : mes jambes me font encore souffrir. Parmi les respirations calmes je me sens bizarrement étrangère. Un peu comme si je volais à ces prisonniers des instants de vie qui n’appartiennent qu’à eux. Et eux si violents, si adaptés à la vie impossible qu’on nous réserve ici me semblent en cet instant si paisible que je ne peux m’empêcher de savourer leur silencieuse présence. Si je ne les aime pas j’observe avec délice leur visage aux paupières closes et tellement plus naturel que lorsqu’ils sont réveillés. Mais ce moment si gracieux disparaît lorsque le souffle rauque du maton brise l’atmosphère. Furieuse je lui jette un regard assassin et haineux. Toujours là quand il ne faut pas eux. Le malheureux s’en formalise plus qu’il ne devrait. Et c’est gagné pour un réveil en fanfare. De sa voix grave il se met à hurler phrases et imprécations barbares :
« Debout bande de fainéants ! Z’avez assez dormi comme ça ! Crétins qu’avez même pas été foutu d’échapper à la police ! Pas de grasse matinée à Sadismus ! Allez les rebuts de l’humanité magnez-vous ou j’viens vous réveillez à coups de matraques électriques. »
Et il continue ainsi en faisant un bruit infernal : claquements des clés contre les barreaux, violents coups de pieds dans les chambranles des portes, insultes à certains de « locataires ». Tout le monde se réveille en sursaut sauf moi, atterrée devant la profondeur de la bêtise de cet homme. Evidemment il passe ouvrir toutes les autres cellules avant de revenir vers la mienne qu’il déverrouille en me regardant d’un air… orgueilleux ? Déprimée par sa crétinerie abyssale je ne lui jette même pas un regard et préfère observer mes co-détenus se lever de fort mauvaise humeur. Cependant mon manque de réaction doit le décevoir et il m’apostrophe de nouveau :
« Matricule 016632, privé de parloir et de téléphone pour deux mois.»
Et sûr de sa victoire il tourne les talons, gonflé de fierté. C’est un nouveau et d’une incroyable naïveté qui plus est… tous ceux qui ont entendu ses propos ont un sourire en coin et échangent des œillades entendus : QUI pourrait venir nous voir ou même nous téléphoner ? Ici à moins d’être fraîchement débarqué -et encore : la réputation de Sadismus Jail a depuis longtemps dépassé ses murs- personne ne peut croire que cette « punition » peut atteindre un seul des prisonniers. Non, ce qui fait frissonner la majorité des détenus serait plutôt l’évocation d’un séjour aux sous-sols… Voilà qui souvent calme les plus colériques. Alors autour de moi chacun rit silencieusement persuadé que je suis soulagée d’avoir échappé aux envies sadiques d’un gardien détraqué… Le pire c’est que cet homme ne fera pas long feu parmi nous. La seule barrière qui protège réellement les geôliers de la violence des prisonniers est leur incroyable sadisme et leur sauvagerie vicieuse qui entraînent une peur des représailles. Et cet imbécile vient de montrer qu’il ne possédait pas une once de ces « qualités ». Dans peu de temps il aura disparu des registres de Sadismus, envolé vers une prison plus… normale… ou bien tellement terrorisé par ce qu’il aura vécu que jamais plus il ne voudra entendre parler de détenus. En cet instant je dois dire que je m’en préoccupe bien peu… je ne suis pas altruiste à proprement parler… D’ailleurs je lui souhaite tous les malheurs possibles. Nan mais c’est pas vrai ! Il fallait que ça tombe sur moi ! Je rêve… je les collectionne moi en ce moment ! Alors que tout le monde évolue calmement dans la cellule je laisse libre cours à ma fureur :
“Putain de bordel de merde !”
Et alors que je prononce cette élégante répartie je fracasse mon poing serré contre un des montants métalliques des lits superposés. Le sang qui coule de mes articulations me calme étrangement tout comme la douleur qui sourde de ma main gauche. L’enfermement me pèse et chaque jour qui passe me permet de saisir le sens du mot « éternité ». Je deviens le contraire de moi-même lors de courts instants. Il n’y a que la violence pour calmer la haine qui menace alors de jaillir… comme je viens de le faire. Soupirant je me tourne vers la porte nue qui définie la fin de mon univers. Je sors le moins possible car je passe beaucoup de temps à méditer sur mon « lit ». Durant ces heures là je retrouve ma sérénité habituelle et appréhende calmement ma vie, ici, à Sadismus. Maintenant j’ai intérêt à me bouger si je veux éviter de me faire remarquer, heureusement la plupart des prisonniers ont déjà quitté leur cellule pour gagner les douches ou le réfectoire donc peu d’entre eux ont assisté à ma brève explosion de rage… déjà que je passe pour être difficile à approcher alors là ma « réputation » va en être aggravée… Pff, conneries que tout ça, du moment qu’on me fiche la paix… ‘Tain le seul coup de téléphone dont j’avais envie, la seule chose qui aurait pu égayé un peu mon ordinaire si gris. Rapidement je m’habille et remuant cette idée en tous sens.
Mais malgré mes sombres pensées sitôt la porte poussée je deviens celle que je ne devrai cesser d’être. Je redresse fièrement la tête et toise tous ceux qui croisent mon chemin. Par chance mon sens de l’orientation ne m’a pas laissé tomber. Je sais où je pourrai trouver le calme nécessaire à la disparition de ma hargne qui ne demande qu’à s’exprimer. Sans peine aucune je m’avance dans les étroits couloirs et pique même un sprint léger lors d’une longue ligne droite. Avec plaisir je constate que mes muscles répondent à merveille et je me laisser aller, allongeant mes foulées tout en me concentrant pour faire le moins de bruit possible. Mes semelles frappent le sol avec un silence satisfaisant et, par chance, je ne trouve personne pour m’interdire de continuer. Cependant je me stoppe vite : j’arrive au niveau des escaliers. Nullement essoufflée je descends rapidement les deux étages et me retrouve dans la cour. A droite déambulent trois ou quatre prisonniers désœuvrés tandis que deux autres sont en train de se foutre sur la gueule sous l’œil intéressé d’un gardien et d’un petit groupe de détenus. Les journées commence tôt à Sadismus !Tentée je jette un regard : y aurait-il un adversaire valable dans le lot ? Trois secondes me suffisent pour juger l’affaire : aucune classe, aucune finesse, aucun savoir-faire. Aucun intérêt. Dépitée je secoue la tête mais où ont-ils appris à se battre ? J’ai vu des gamins de douze ans faire mieux ! Le pire c’est que cela manque même d’efficacité !
Lassée de cette médiocrité qui ne peut que m’énerver davantage je me dirige d’un pas sûr vers mon objectif : la bibliothèque… un des rares endroits de ce lieu que j’apprécie vraiment car elle est étonnement fournie et même si je ne fais que relire des classique c’est très agréable. Après quelques mètres de marche rythmée je pousse une porte qui glisse silencieusement sur ses gonds et pénètre dans un sanctuaire silencieux… Avec un soupir de soulagement je me dirige vers une des tables et me pose doucement sur des chaises dures, il n’y a personne pour troubler la sérénité dont j’ai besoin... Incroyable… De contentement je m’autorise un demi-sourire. Désinvolte je sors de ma poche de pantalon mon paquet de cigarette et en extrait une d’un mouvement souple. Mon Zippo apparaît dans ma main droite et, dans un léger chuintement, dévoile une jolie flamme jaune. D’un geste qui dénote une longue pratique j’embrase l’extrémité de ma clope et en aspire une longue bouffée. Dans un soupir de bien-être j’expire longuement dans un nuage blanchâtre de fumée et rejette ma tête en arrière. Mais qu’est-ce que je fais dans cette prison ? Passant une main dans mes courts cheveux rouge je me relève pour aller choisir un livre dans les rayonnages. Je passe en revue les tranches usées et me décide pour « Le roi Lear » de Shakespeare. Le feuilletant négligemment je me retourne pour aller m’asseoir. Au moment où je tourne le visage vers la porte d’entrée je remarque une jeune femme postée dans l’encadrement. De saisissement, car je ne l’ai pas entendue ouvrir la porte, je la fixe sachant que sur mon visage se peint une expression d’âpre étonnement. A quoi est-ce que je peux bien ressembler, grande, toute mince, des cernes sous les yeux alors que de la fureur chatoie encore dedans, un livre ouvert dans la main droite et une cigarette aux lèvres ? | |
| | | June Weich 657903
Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007
| Sujet: Re: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Ven 14 Sep - 18:25 | |
| Aujourd'hui, c'est mon second jour en prison. Le seul mot que je trouve pour décrire ma vie ici est "dur". Je sais, il fallait s'y attendre, mais je crois que je ne m'étais pas assez préparée à cet endroit. Bien sûr, il ne m'est rien arrivé de terrible pour l'instant, personne ne m'a fait de mal et je n'en ai fait à personne, je devrais pas me plaindre. Seulement, ma vie d'avant me manque. Vous comprenez, j'ai toujours aimé le luxe, et même si nous n'étions pas riches (sans pour autant manquer d'argent), je me suis toujours débrouillée pour dormir le plus souvent possible dans ces appartements si chers dont je rêvais. Ce n'était pas bien dur, j'ai toujours su plaire aux autres, hommes ou femmes, et il arrivait de temps en temps que l'on m'offre des choses, de belles affaires, et une ou deux fois un bijou... bref, je n'avais pas à me plaindre. Ici, je me sens mal, je déteste ces murs, cet endroit, cet horrible habit de prisonnier si inconfortable à mon goût, les douches froides, la nourriture...
Mais j'ai l'impression de me mentir. En vérité, ce n'est pas le confort qui me manque le plus Une seule personne occupe mon esprit depuis le procès: Chloé. Elle a témoigné contre moi, elle m'a dénoncée, mais comment la haïr? Elle me manque trop, j'ai besoin d'elle comme j'ai besoin de respirer, et là j'ai l'impression d'étouffer. Si elle était là, je crois que je pourrais tout supporter. Je voudrais simplement qu'elle vienne me voir, m'aider, mais elle a dit qu'elle ne voulait plus me revoir, qu'elle ne voulait plus de mon amour. Pourtant, c'est pour elle que j'ai fait tout ça, elle aurait du comprendre. Je voudrais arrêter de penser à elle, de me repasser cette foutue discussion de ruprure en boucle, comme si je tenais absolument à me remettre à pleurer. Mais ça, il n'en est pas question. Personne ici ne verra une seule larme couler le long de ma joue, je peux vous le jurer.
Vite, penser à autre chose. Mon premier jour ici par exemple, le court tour du propriétaire que j'ai fait en arrivant. Ce serait une bonne idée de ne pas l'oublier d'ailleurs, manquerait plus que je me perde... d'ailleurs, je suis où là? Ah oui, dans l'aile commune, c'est marqué quelque part par là. Bon, ça me paraît pas mal ça, pour passer le temps et m'occuper l'esprit. Je m'avance un peu, histoire de voir ce qu'il y a. Je suis quasiment sûre de l'avoir déjà vue, mais je devais être plus occupée par le gardien qui m'accompagnait que par le décor.
Une bibliothèque. Parfait, j'adore lire, et y a rien de mieux pour se changer les idées. J'ouvre donc doucement la porte, assez silencieusement pour ne pas gênre d'éventuels lecteurs, et je vois une femme, à peu près en face de moi, une cigarette dans une main et un livre dans l'autre. C'est autorisé de fumer ici? Hum, question idiote, je suis certaine que non et qu'elle s'en fout royalement. D'ailleurs, c'est aussi mon cas. Je ne fume pas, mais la fumée des autres ne m'a jamais dérangée, alors si elle veut fumer... Quand même, l'image de cette fille avec sa clope et son bouquin me plaît assez, sans compter qu'elle est jolie, et... qu'elle me regarde. Elle m'a vue, donc. A-t-elle remarqué que ej la regardais aussi? Sans doute. En m'avançant, je peux mieux voir son visage arborrant un air étonné, et distinguer des yeux plutôt grands, d'un joli vert, assez cernés. Les miens doivent l'être aussi, je n'ai pas pris la peine de vérifier mais je dors mal ces derniers temps, inutile de vous expliquer pourquoi... Arrivée à sa hauteur (enfin, façon de parler, debout elle doit faire une dizaine de centimètres de plus que moi...), je jette un coup d'oeil à son livre sans pour autant pouvoir lire le titre, il est ouvert.
" Tu lis quoi? "
Je parle sans me soucier de baisser la voix, j'ai n'ai vu personne d'autre dans la pièce et si elle peut se permettre de fumer en paix, je en crois pas que je risque grand chose à parler à voix haute, malgré le fait qu'on soit dans une bibliothèque, lieu où le silence semble être une chose sacrée. En ce qui concerne celles qui sont en dehors de Sadismus bien sûr. | |
| | | Payne Sting 016632 La mort est mon métier
Nombre de messages : 2640 Age : 42 Localisation : Pfff... cherchez. *allume une cigarette* Date d'inscription : 30/06/2007
| Sujet: Re: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Dim 23 Sep - 10:52 | |
| Le demi-sourire qui avait éclot sur mes lèvres disparaît aussi vite que le soupçon de quiétude qui m’avait pénétré à mon arrivée dans cette pièce. Tiens donc je ne l’ai encore jamais vu dans la prison cette petite au charmant visage… Une nouvelle de plus… Décidément les juges sont expéditifs en ce moment, des nouveaux détenus arrivent bien trop souvent à mon goût et pourtant il n’est pas à la portée du premier venu de remplir les critères d’entrée… Notre petite planète est drôlement gangrenée par les pourritures que nous sommes. Haussant les épaules dans un mouvement désinvolte je réalise sans peine que si les prisons « normales » accueillaient des êtres aussi dérangés que ceux que l’on croise ici le problème du surnombre dans les cellules serait vite réglé. D’ailleurs qu’a-t-elle bien pu faire d’horrible pour avoir gagné un ticket aller pour Sadismus Jail ? C’est vrai qu’elle n’a pas la gueule de l’emploi. Adorable elle l’est sur tous les points. Et vu qu’elle me fixe sans grande gêne je la dévisage avec attention… c’est quoi cette excuse imbécile ? Même si elle avait regardé le bout de ses chaussures j’aurais exploré son corps de mes yeux. Les vieux réflexes ne partent pas facilement… Délicatement je remonte pour découvrir les courbes de son visage. De longs cheveux noirs qui encadrent des traits fins, de grands yeux clairs, une bouche que l’on se plairait à embrasser, un teint qui dénote des origines asiatiques et un joli petit nez. Non, de ses jolies formes je ne trouve aucune bosse suspecte… c’est vrai que les prisonniers sont rarement armés mais une vérification s’impose toujours. Je n’ai pas l’intention de mourir poignardé… Même si je pense qu’en face de moi ne se tient pas une combattante émérite ou alors elle cache bien son jeu. Silhouette déliée, jambes longues et fines elle pourrait devenir un adversaire de valeur. Un ensemble valable pour une intruse qui tombe cependant très mal.
Moi je veux de la solitude et seulement ça. Soudain un infime mouvement, peut-être un haussement de sourcils ou une main indolente qui se balance et dans mon esprit surgit une multitude de souvenirs… Et ses cheveux blonds sur l’oreiller… Depuis mon arrivée ici des vagues de mémoires incroyablement rapprochées me submergent. Dire que je n’ai jamais attaché d’importance à ces choses là. Je découvre maintenant des ribambelles de sensations que je croyais oubliées depuis si longtemps. A croire que c’est pour me rappeler ma liberté envolée. Rien de mieux pour accroître ma colère envers cette jeune femme. Le passé est le passé, il n’a rien à faire dans mon existence actuelle. Avec habilité je renvois ces fragments de vie éteinte dans les limbes de l’oubli qui peuple une bonne partie de mon cerveau. Evidemment qu’Elle n’y est pour rien. Evidemment que cela devrait me laisser de marbre. Evidemment que je me maîtrise et ne laisse pas apparaître sur mon visage le rictus de haine pure qui sommeille sous ma peau. Réagir intelligemment. Une condition indispensable à ma survie. A force d’appliquer ces enseignements ils sont devenus partis intégrante de moi. Mais en choisissant de les suivre je savais parfaitement ce à quoi je m’engageais. Oui c’est un peu comme si écouter mon maître ne faisait qu’expliciter ma rouerie, ma violence, mon amour des armes. Complètement dérangée je suis… et j’aime ça. En plus la dernière fois que je me suis trouvée dans une situation réclamant du sang-froid j’ai agi exactement dans le sens contraire de la Raison… mais Rurisk possède le don rare, dit familièrement, de me faire péter les plombs.
Tirant délicatement sur ma cigarette je mets dans mon geste le maximum de sensualité dont je suis capable. C’est drôle j’ai toujours trouvé extrêmement séduisant le geste du fumeur qui s’adonne à son plaisir indispensable. Certaines personnes y mettent même une incroyable grâce désabusée. Je ne parle pas de ceux qui se jettent voracement sur leur cigarette mais ceux qui fument sans en avoir l’air, sans trop s’en préoccuper comme s’ils faisaient ça seulement pour la beauté du geste. J’aime repérer dans la banalité humaine les petits actes qui subliment notre espèce qui se complaît dans la fange. Moui, c’est un peu grandiloquent comme phrase ça… Il faut que je cesse de dériver toujours bien loin de ma situation présente. Donc présentement : je suis face à cette jeune fille qui me regarde de loin, malheureusement pour elle c’est pas vraiment le moment de venir me voir… En fait l’instant approprié pour me parler n’existe pas… et malheureusement pour moi elle est quand même là car je ne peux l’empêcher de pénétrer dans cette pièce si l’envie lui en dit. Alors que faire ? Lui mettre une raclée mémorable pour qu’elle apprenne à ne pas fixer les gens, et surtout moi, quand ils n’ont rien demandé. Ou simplement parce que cela fait trop de temps que je n’aie frappé personne -le punching-ball de la salle de musculation ne me suffira plus longtemps- moi qui suis joueuse de nature je devrais trouver que faire…
Mais aujourd’hui j’ai cessé de m’amuser, de tuer, de narguer ceux qui me traquaient… On pourrait supposer que vu mon incapacité à pratiquer mon métier je serai obligée de rentrer dans le rang… Pensée bien naïve quand on connaît un minimum Sadismus Jail. Ici c’est un microcosme qui regroupe au mètre carré plus de psychopathes que dans le pays entier. Bien sûr il doit y avoir un ou deux innocents, peut-être quelques irresponsables. Qui sait il est possible que la demoiselle qui me fait face appartienne à un de ces deux catégories ? Ses yeux cernés doivent l’être autant que les miens… c’est vrai que l’on dort peu tant que l’on n’est pas habitué à ce régime particulier. Quatre par cellule pour peu que les voisins soient désagréables… on apprend vite des tas de choses ici. Se rapprochant vivement la jeune femme se retrouve à vingt centimètres de moi avant que je ne trouve comment l’en empêcher… Pff, les gens ne réagissent jamais comme je le voudrai… Mais enfin elle n’est pas morte même si ma main a failli esquisser un geste en direction d’elle. Je ne lui ai pas fait de clé de bras avant de cogner son visage contre le sol froid. Non je progresse vite. Cependant elle prend des risques, je ne garantis rien sur mes possibles réactions : à Sadismus mes réflexes se sont décuplés car je me sais entourée de potentiels ennemis et me maîtriser demande un grand sang-froid… que je ne possède pas véritablement ce matin. Sur mon visage l’étonnement laisse place à un charmant air songeur, presque agréable… j’ai dit presque. Si je ne peux me permettre de la mettre hors d’état de nuire ce n’est pas pour ça que je vais lui souhaiter la bienvenue. J’ai beau la dominer de dix bons centimètres ça n’a pas l’air de l’impressionner :
« Tu lis quoi ? »
Franche et directe pour le moins. Sa voix résonne dans la pièce déserte : elle n’a pas pris soin de parler doucement mais qui s’en soucierait ? Ah oui Le roi Lear. Je jette un rapide coup d’œil sur les pages défraîchies. C’est drôle ce petit livre en édition de poche est corné, abîmé, usé. Comme si des centaines de mains avaient tourné ces feuilles de mauvaises qualités. Cela prouve au moins qu’assassin ne rime pas avec ignorant… Soudain je sens glisser un liquide chaud le long de mes doigts… Aïe, j’avais oublié ça. Surtout ne pas tacher le livre. Gracieusement je relève mon bras droit et découvre mes phalanges écorchées. Comment est-ce que ça peut continuer de saigner ? Posant mon bouquin sur la table la plus proche j’entreprends de lécher soigneusement les gouttes de sang. Qui forment de jolies rigoles rouges tout le long de ma main, d’ailleurs… Je porte une jolie chemise blanche et non cet infâme uniforme de prisonnier -il n’est stipulé nulle part dans le règlement qu’il est obligatoire- mais c’est sans regret que je nettoie avec les dernières tâches qui ornent mes doigts. La cigarette toujours collée aux lèvres je me rapproche de la demoiselle et saisis une longue mèche de sa chevelure noire. Ce que je fais ? Aucune idée… Avec douceur j’enroule ses cheveux autour de mes doigts fins avant de les porter à mon nez. Une odeur de liberté en émane encore, une odeur fraîche et mouillée de terre après la pluie… Ici on ne sent jamais que le béton, le métal, la souffrance et la peur. Oui ton odeur d’innocence tu vas vite la perdre jolie jeune fille. Penchée vers elle je saisis ma cigarette de ma main libre et tire une longue taffe qui noie son mignon minois dans la fumée. Perdue dans un nuage blanchâtre son visage disparaît une seconde et j’approche ma bouche de son oreille pour y murmurer lentement :
« Bienvenue à Sadimsus Jail petite fille, bienvenue dans ce paradis de ciment et de douleur… Apprend vite quelques règles de politesse indispensables à ta survie : d’abord quel est ton nom petite souris ? »
Un sourire torve et les yeux pétillants de cruauté je joue mon rôle à la perfection. Ma voix enjôleuse et légèrement râpeuse a des accents sensuels et attirants s’ajustant admirablement avec les paroles que je prononce. Tout dans mon attitude indique un caractère étrange et imprévisible jusqu’à ma tête à peine penchée sur le côté. Je soigne les détails en carrant les épaules tout en rendant mon corps souple et déstructuré pour donner une impression de force et d’agilité mêlées. Je prend juste soin d’assurer ma sécurité en parant à toute éventualité de ripostes : déplaçant mon centre de gravité vers l’arrière et tendant précisément mes muscles. Je fais suffisamment confiance à mon instinct pour être certaine qu’aucune attaque ne me surprendra. Il est tout à fait possible que la calme jeune femme se transforme en tigresse… mais cela ne ferait que rendre le jeu encore plus amusant. | |
| | | June Weich 657903
Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007
| Sujet: Re: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Ven 28 Sep - 16:12 | |
| En voyant le sourire de la femme en face de moi disparaître, je me dis qu'aller lui parler n'était peut-être pas une si bonne idée que ça... mais tant pis, il est trop tard pour faire demi-tour maintenant. Elle ne prend pas la peine de répondre à ma question, jetant juste un coup d'oeil à son livre sans m'en montrer la couverture. Dommage, les lectures des individus, quels qu'ils soient, sont souvent révélatrices de leur personnalité. Mais tant pis, je me débrouillerait pour découvrir qui elle est par moi-même. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, je suis même certaine que ce sera des plus intéressants... A défaut de me révéler ce que je demande, elle lève le bras, me laissant voir ses phalanges à vif et le sang qui coule le long de ses doigts, laissant sur sa peau un sillon écarlate. Inutile de lui demander ce qu'elle s'est fait, je doute qu'elle me réponde et elle penserait certainement que ça ne me regarde pas. C'est sans doute vrai d'ailleurs, mais ça m'intéresse quand même. De toute façon, rien qu'à la voir je peux facilement supposer sur la cause de cette plaie... Pour se blesser à cet endroit, elle a dû se battre, ou au moins taper sur quelque chose. Serait-elle du genre violente? Ici, ça n'aurait rien d'étonnant. C'est une prison après tout, et d'après ce que j'ai pu voir et entendre,ses pensionnaires ont commis des crimes particulièrement violents, moi y compris. N'ai-je pas tué et torturé trois hommes? J'avais mes raisons, et je ne m'en veux toujours pas, mais d'après le procureur et les "amis" de mes victimes, ce que j'ai fait est particulièrement atroce et manque cruellement d'humanité, et ce n'est pas ainsi que la justice doit s'établir. Quelles conneries... c'est pourtant tellement simple. Ils ont fait du mal à celle que j'aimais, je l'ai vengée, il n'y a rien de plus à comprendre. En plus, mes actes ont permis à Chloé de porter plainte contre ceux qui m'ont survécus, ce qui m'a fait particulièrement plaisir. Ils sont en prison maintenant, et c'est bien connu, les violeurs d'enfants ne sont pas aimés dans ces lieux... j'espère qu'ils souffrent, vraiment, j'espère qu'ils subissent tous les jours ce qu'ils ont fait subir à mon amante et compagne, et que tous les jours ils maudissent mon nom comme j'ai maudit le leur. Mais c'est du passé et n'a pas grand chose à voir avec l'instant présent, sans compter que ce que fait ma charmante lectrice est des plus intéressant... Elle porte sa main à sa bouche et commence à lécher le liquide pourpre. Il n'y a rien d'écoeurant dans ce geste singulier, j'y vois même de la beauté, cette même beauté qui m'avait frappée au moment où je suis entrée, alors qu'elle était là, seule, fumant en lisant sans se soucier des règles.
En tout cas, elle semble plus s'inquiéter pour le livre que pour ses vêtements, puisqu'elle écarte l'ouvrage d'elle alors qu'elle s'essuie sans hésitation les doigts sur sa chemise pourtant blanche. Pourquoi porte-t-elle ça d'ailleurs? Je croyais qu'il était déconseillé de ne pas mettre l'uniforme... Je suppose qu'elle se soucie autant de ça que de l'interdiction (ou pas) de fumer dans la bibliothèque. Je comprends qu'elle préfère le livre à la chemise, mais je pense qu'à sa place j'aurais eu plus d'hésitations à salir ainsi l'habit. Après tout, on ne vient pas à Sadismus avec sa valise, et ici, le choix de vêtements est assez limité.Enfin, peu importe, je ne suis de toute façon pas à sa place. Après ce geste somme toutes banal, elle s'approche de moi et saisit une mèche de cheveux parmis celles qui tombent sur mes épaules. Je la laisse faire, saisie d'un agréable frisson, comme il m'en prend à chaque fois qu'une personne attirante me touche. Quoi, vous ne saviez pas qu'elle m'attirait? Je pensais pourtant que c'était évident...
Elle est belle, grande, semble sûre d'elle et loin d'être timide, tout à fait mon genre. Peut-être vous étonnez-vous que je puisse avoir envie de quelqu'un alors que j'ai expliqué il y a quelques instants à quel point Cholé me manque, à quel point son absence me fait mal et me torture. Seulement, même quand on était ensemble je n'ai jamais pu m'empêcher d'apprécier les plaisirs de la chair, et comme j'aime la diversité, je ne me contentais pas d'elle. Enfin, mes infidélitées passées n'ont rien à faire ici. Concentrons-nous plutôt sur celle qui sent mes cheveux. Un peu étrange, mais ça ne me dérange pas, comme la fumée qu'elle me souffle au visage. J'ai beau être non-fumeuse, respirer la fumée de cigarette des autres ne m'a jamais dérangée, je pourrais presque dire que j'aime ça... alors je respire avec délice cette odeur, fermant une seconde les yeux. Puis j'entends sa voix,sensuelle et caressante, quelque peu rauque. Ses mots pourraient paraître inquiétants, mais le faible courant éléctrique qui me parcourt n'a rien à voir avec de la peur...
" June... June Weich. Et le tiens? "
Elle m'a donné deux surnoms, je ne lui en donne aucun. Ce n'est pas dans mes habitudes... Petite fille, petite souris... Dire que j'aime ces qualificatifs serait hypocryte, mais venant de sa bouche et sur ce ton, ça ne me dérange pas, c'est à peine si j'y fais vraiment attention. Après tout, ce n'est pas le plus important... | |
| | | Payne Sting 016632 La mort est mon métier
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| Sujet: Re: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Sam 6 Oct - 16:51 | |
| Apaisée par l’odeur fruitée qui émane d’elle je hume avec un plaisir non dissimulé le parfum volatil qui flotte parmi ses mèches de cheveux. J’ai toujours apprécié la pluie. Et surtout il reste sur son visage une trace éphémère de liberté et cela la rend désirable du seul désir de posséder ce qui m’échappe maintenant totalement. Moi en arrivant ici cette marque avait déjà disparu… car si la prison était des plus calme je leur faisais tellement peur que j’étais tout le temps enfermé dans le quartier de très haute sécurité. Pff comme si je pensais à m’échapper à ce moment là… à cette douloureuse évocation je crispe légèrement les coins de ma bouche et je sens passer un voile sombre sur mes yeux. Au moins ici je peux déambuler en paix, même si les gardiens sont abominables… ils ressemblent tellement à certaines personnes que j’ai pu fréquenter. Instinctivement je regarde ma main tenant la cigarette et retrouve les fines cicatrices blanches qui strient ma paume entrouverte. Ce ne sera pas facile d’oublier tout ça… Tournant et retournant dans ma tête la figure ce celle qui se trouve tout près de moi je finis pas supprimer toute possibilité qu’elle ait appartenu aux gens de mon métier, à une mafia ou à un quelconque réseau ayant des activités illégales… Ou alors elle a connu une rapide ascension et une chute plus rapide encore. Comment réagirait-elle si je lui demandais quel crime a-t-elle commis pour entrer dans cette prison ? –Non. Je me réserve ce plaisir pour plus tard…
Tout contre son corps je vois sa peau frissonner… et cela ne semble pas être de peur… Sa réaction ne me déplaît pas d’ailleurs… elle semble indiquer que la jeune femme prend goût à notre « rencontre ». Un étrange rictus aux lèvres je repense à tout les gens affreusement pudibond qui forment la majeure partie de la population. Ils se choquent si facilement que discuter avec eux sans glisser vers des sujets fâcheux devient un véritable exercice de funambule pour ceux qui SONT ces sujets… Certes je suis une experte dans ce domaine pour avoir pratiquer tout au long de ma vie cet exercice de style mais ce n’est jamais vraiment moi qui m’exprime lors de ces conversations. Evidemment il m’est arrivée d’exposer mon point de vue… dans le fond cela doit me plaire de choquer les personnes. Comme un désir de revanche vis-à-vis de ces bien-pensants et que je trouve si ennuyants. Bizarrement à Sadismus ce genre de problème ne se pose pas…
J’échangerai pourtant volontiers la « liberté d’expression » que j’ai gagné ici-bas contre ma liberté en dehors de ces murs… la mort est mon métier quoi que l’on dise. Le poids de mon revolver sous l’aisselle, soigneusement rangé dans son holster, me manque terriblement. Tout comme mes combats face à d’excellents adversaires. Bien sûr je me suis battue deux ou trois fois depuis mon arrivée mais simplement pour prouver que je ne plaisantais pas. Rien d’extraordinaire en plus. Et depuis quand n’ai-je pas presser de corps chaud contre moi ? –s’il est courant que prisonniers et détenus assouvissent leurs besoins sans demander d’avis à la personne concernée je me refuse à ce genre de pratique-. Chacun son éthique… Oui, ça me manque vu que j’ai toujours eu une vie plutôt… débridée et bien remplie de ce côté. « Autant profiter de l’instant présent » me disais-je… avec raison je pense. « Fidélité » était un mot inconnu pour moi, tout comme « relation stable ». Et je revois le halo doré que créaient ses courts cheveux blonds autour de son visage. Décidément cette fille semble être un catalyseur de souvenirs à faire disparaître…
" June... June Weich. Et le tiens? "
Sa voix claire retentit à nouveau dans la pièce déserte et je note avec plaisir la répétition du prénom : insistance ou hésitation ? Dois-je répondre à son interrogation ou cela risque-t-il de gâcher mon jeu ? Il vaut peut-être mieux le lui dire… Je ne pense pas que cela influe sur notre « entretien »… Alors, sans changer de ton je réplique :
« Payne Sting…. C’est ainsi que je me nomme. »
Pour accentuer le drôle d’ambiance qui est en train de s’instaurer entre nous j’accompagne mes paroles d’un léger baisemain même si pour cela je dois lâcher ses cheveux bruns… je parle bien sûr d’un véritable baisemain : je ne fais qu’approcher mes lèvres du dos de sa main et à aucun moment celles-ci n’entrent en contact avec sa peau… juste pour voir… Et comme toujours lorsque je me présente je remarque la petite pointe orgueilleuse que j’injecte dans mes mots. J’ai toujours été fière de mon nom. Après tant d’années il me convient toujours aussi bien…
J’examine ses grands yeux clairs pour essayer de démêler les sentiments qu’elle éprouve à cet instant… et aussi pour savoir qu’elle conduite adopter. C’est incroyable à quel point les gens ont un regard expressif. Dans son cas cela participe pleinement à son charme. Je n’y trouve d’ailleurs rien de désagréable. Peut-être une étincelle de désir qui attise pleinement mon intérêt pour elle. Bien qu’elle ne réagisse pas comme je m’y attendais la tournure que prend la situation me ravie. Amusant et distrayant… je n’en demandais pas temps ! Ma clope se consume lentement et j’y tire une petite bouffée faisant luire les cendres rougeoyantes. Même ce rouge fugitif est magnifique. Expirant ma fumée la tête rejetée en arrière je reviens sur cette jolie figure qui me fait face. Relevant ma cigarette à hauteur de son menton je dessine doucement les contours de ses traits approchant plus que de raison le côté incandescent de sa peau. Je n’ai pas l’intention de la brûler, juste de jouer avec elle. Ce serait tellement dommage d’abîmer ce teint délicat que je n’y pense pas une seconde mais je sais que sur mon visage elle ne peut rien deviner de mes intentions. Arrivée à côté de ses yeux je fais habilement disparaître la cigarette qui retourne délicatement se nicher aux coins de mes lèvres. Elle s’y prête totalement… Sans raison et sans but j’ai accompli ces quelques gestes pour le seul plaisir de ne pas me agir rationnellement. Avec un regard rieur et cynique j’aspire une dernière fois à ma cigarette réduite à un petit mégot avant de l’éteindre sur la table en bois la plus proche de moi… ainsi je n’ai même pas à bouger, juste à étendre le bras. Mais aussi proche d’elle je ne peux qu’observer encore mieux cette expression particulière qu’elle arbore sans s’en rendre compte et qui me fait profondément désirer de posséder la même… seulement je sais que c’est impossible. Je voudrais tellement m’approprier cet air de liberté. C’est ce que j’ai toujours recherché et on me l’a prise alors que je l’avais acquise et que je vivais une vie merveilleuse… Secouant violemment la tête je chasse ces pensées qui ne doivent jamais me toucher si je veux survivre dans cet endroit. Ce n’est pas comme ça que l’on m’a appris à réfléchir… jamais de nostalgie, jamais. C’est bien ce qui est gravé dans ma mémoire.
Alors pour oublier tout ça, tout ce dont je ne devrais même pas me rappeler, toutes mes préoccupations et jusqu’à ce coup de téléphone que j’aurais tant voulu donner mais qui n’est qu’une futilité malgré tout. Pour arrêter la dérive de mes pensées, pour développer ce que je veux toujours considérer comme un jeu même s’il prend une étrange tournure, pour arrêter la douce voix de Mark Knopfler qui chantonne dans ma tête « It’s not for me, it’s not for me » et enfin pour céder à la tentation de commettre une bêtise à priori sans conséquence j’approche, presque avec tendresse, mes lèvres des siennes et y dépose un baiser raffiné et chaste qui ne dure qu’une seconde. En cet instant ne compte que cette jeune femme si attirante par son délicat visage où se peint et se sent encore la liberté. Puisque je la trouve attirante physiquement et que je sais qu’elle éprouve la même chose de son côté autant en profiter… non que je la désire -pas encore- mais si seulement effleurer le goût de sa bouche pouvait effacer la nuit que je viens de passer… Ecartant mon visage du sien je la regarde pour juger si cela lui a plu ou non, l’oeil véritablement sévère et la moue sensuelle.
« Alors ? Je continue ? » | |
| | | June Weich 657903
Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007
| Sujet: Re: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Mer 31 Oct - 17:07 | |
| Toujours avec cette voix qui me fait un effet certain elle me dit son nom. Payne Sting. A priori, ce nom lui convient parfaitement, et l'idée que ce n'est peut-être pas sous celui-ci qu'elle est venue au monde s'insinue sans paine dans mon esprit et y reste. Je trouve que ce nom sonne un peu trop bien pour être "d'origine", mais ça ne me déplait pas, c'est à peine si je suis surprise. Pas que je sois blasée, je ne crois pas âtre icic depuis assez longtemùps pour l'être, mais je me dis que ce ne doit pas être si rare que ça ici. Je cherche alors dans ma mémoire l'évocation de ce nom. Peut-être en a-t-on parlé dans des journaux ou à la radio, peut-être a-t-elle été le sujet d'une conversation à laquelle j'ai participé... mais j'ai beau remuer mes souvenirs, rien ne vient. Je dois bien avouer que je n'ai jamais suivi avec un grand intérêt les actualités... c'est dommage, j'aimerais bien savoir ce qu'elle a fait pour se retrouver ici. Il faudrait le lui demander, mais j'ai peur qu'elle refuse de me le dire et que notre conversation s'arrête là. Comme pour l'instant tout se passe bien et que j'ai bien l'intention d'aller plus loin, je m'abstiendrai de prendre le risque de l'énerver...
Peu après avoir répondu à ma question, elle prend ma main et me fait un baise-main, un authentique, sans toucher ma peau. C'est la première fois qu'on m'en fait un, et ça me laisse un sentiment délicieux, créant une étrange sensation à l'endroit où ses lèvres m'auraient touchées si elle était juste descendue un peu plus. Je me souviens que Chloé s'était amusée quelques fois à m'en faire, mais jamais elle n'a réussi à s'arrêter si près de ma peau, préférant céder à la tentation de l'embrasser, embrassant ensuite ma paume et mon poignet, remontant le long des veines jusqu'à ma bouche. J'adorais ça... dommage que ça appartienne au passé. Mais peu importe le passé, le moment présent est des plus intéressant... une bouffée de cigarette, et Payne trace les contours de mon visage avec, s'approchant dangereusement de ma peau. Je ne recule pas, ne voulant pas lui montrer un quelconque signe de faiblesse, et étonnament parce que je lui fais... confiance. Je sais, ce n'est ni prudent ni raisonnable dans cette prison, mais aucun de ces qualificatifs ne me convient, et il faut croire que je suis plus optimiste que ce que je pensais. Elle s'arrête tout près de mon oeil, trop près, et l'espace d'un instant je crois qu'elle veut brûler ma jolie prunelle, ébranlant ainsi ce bel optimisme que je revendiquais il doit y avoir une demi-douzaine de secondes. Heureusement, ma première impression était la bonne et la cigarette regagne vite la bouche de sa propriétaire. Dernière bouffée, puis le mégot va s'acraser sur une table en bois, sans que nos regards se lachent. Le sien et rieur et cynique alors que je sens le mien amusé et malgré moi soulagé. Vraiment, je manque cruellement d'expérience pour ce qui est de cacher mes émotions... mais tant pis, j'aurai tout le temps d'apprendre... je peux encore entendre très clairement le mot "perpétuité" prononcé par le juge à la fin de mon procès, et si son évocation m'est toujours aussi désagréable, je commence à me dire que quitte à passer le restant de mes jours ici, autant le faire de la manière la plus agréable possible... et Payne me semble tout à fait appropriée pour m'aider dans cette tache.
Après cet étrange jeu, je vois son visage s'approcher lentement du mien, et nos lèvres se touchent enfin le temps d'un bref baiser. Bien trop court et bien trop chaste à mon goût d'ailleurs, j'ai perdu l'habitude d'avoir si peu... C'est loin d'être désagréable, mais j'en veux plus. Comme toujours. J'ai à peine eut le temps de sentir le goût de bouche, et je ressens une certaine frustration mêlée d'excitation, un désir un peu plus fort envers elle. Je sais, je suis du genre à m'emballer vite, mais ça ne m'a jamais porté préjudice. Mes crimes mis à part bien sûr. Alors, quand elle me demande si elle doit continuer, je préfère le geste à la parole. A mon tour de m'approcher d'elle, sans doute moins lentement et délicatement que quand elle m'a embrassée, mais je ne pense pas que ça lui déplaise, et en tout cas ça ne me déplait pas, à moi. Sans attendre je joins mes lèvres aux siennes, mêlant ensuite nos langues pour mieux sentir le goût de sa bouche.
" Ca répond à ta question? "
Je joins à ces mots un air à la fois séducteur et séduit, emplit de désir, attendant sa réaction avec impatience. J'espère juste qu'elle souhaite elle aussi aller plus loin... mais je ne me fais pas trop de soucis. Je suis des plus désirable, non?
[hj: Désolée du temps de réponse, je manquais d'inpi :S en plus c'est un peu court :/ ] | |
| | | Payne Sting 016632 La mort est mon métier
Nombre de messages : 2640 Age : 42 Localisation : Pfff... cherchez. *allume une cigarette* Date d'inscription : 30/06/2007
| Sujet: Re: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Sam 17 Nov - 18:13 | |
| June… La réponse de la demoiselle est très satisfaisante. Avec plaisir je sens ses lèvres douces s’écraser contre les miennes et sa langue se presser avec insistance contre le barrage de ma bouche close. Réticente je cède cependant à ses agréables avances et découvre avec plaisir sa langue brûlante que je presse de s’emmêler à la mienne. Enflammée par ce langoureux baiser je m’applique pour rendre le jeu entre nos deux bouches toujours unies le plus délectable possible. Je me rends vite compte qu’à ce jeu je ne pourrai en rester là… Cela fait trop longtemps que je suis seule. En Angleterre… pff… j’avais autre chose à faire. Mon corps n’aurait jamais supporté, vu l’état dans lequel j’étais. Une loque, j’en grimaçais d’ailleurs de dégoût ! De rage je m’en écarterai bien de June mais ce n’est vraiment pas, je pense, la meilleure solution. Le frisson qui parcourt ma peau me le confirme d’ailleurs. Non je profiterai jusqu’au bout de la situation présente et peut-être à nouveau si ma partenaire l’accepte. Au fond de moi je sens monter une vague de désir qui meurt sur mes lèvres alors que la jeune femme s’écarte soudainement de moi.
" Ça répond à ta question? "
Son corps entier lance des appels formels… Et c’est avec un plaisir non dissimulé que je remarque son ton séducteur qui fait briller ses pupilles d’un éclat violent. Oui bien sûr que cela répond à ma question… Mais si plus loin nous devons aller cela m’ennuierait qu’un crétin vienne nous déranger. Il est vrai que la bibliothèque n’est pas le lieu le plus fréquenté de la prison cependant on ne sait jamais. Et même en ces instants où le corps voluptueux de June m’attire irrésistiblement je n’oublie pas que je suis tueuse à gages, donc je prends toutes les précautions nécessaires à ma -notre- tranquillité. Et puis, jouons. M’éloignant d’elle d’un pas nonchalant et sans lui jeter un regard je saisis une chaise et la soulève sans efforts. D’une main je l'emmène jusqu’à la petite porte de l’immense pièce et coince dans un geste fluide -rien de vaut l’expérience- la poignée à l’aide du dossier de cet horrible siège métallique. Là, comme ça c’est nettement mieux. L’avantage de cette prison c’est que rien comme on pourrait s’attendre à le trouver. Je me balade sans peine, fume mes clopes en tout lieu et sors dans la cour à loisir. Tout le contraire de mes prisons anglaises où je me « promenais » dix minutes par jour dehors, où j’étais toujours accompagnée de trois gardiens et où j’avais une cellule pour moi toute seule. Il devait craindre que je tue mes pauvres compagnons… nan il avait peur que je me fasse tuer. Je savais trop de choses et j’avais beau ne pas être une balance certains commanditaires sont particulièrement pointilleux sur ce genre de choses. Résultat je suis vivante et je n’ai rien dit. Bon Dieu quel « code d’honneur » stupide que cette bêtise que je respecte ! Pour mon maître j’étais vraiment prête à faire de sacrées concessions. Sauf que lui n’a jamais été attrapé alors que moi… si.
Tout ça pour m’avouer qu’il est vraiment étrange que les chaises ne soient pas fixées au sol et qu’en plus elles soient métalliques. C’est le genre d’objets qui peut servir pour fracasser un gardien ou -éventuellement- un prisonnier un peu lourd. Mais je dois dire que là c’est particulièrement à mon avantage. Claquant la langue d’un air satisfait je me retourne vers la jeune femme à qui je souris en découvrant légèrement mes incisives. De là où je suis je peux contempler à loisir son joli corps… Au moins ai-je eu la main heureuse... Elle me fait envie. Sous mes vêtements je sens ma peau réclamer le contact de la sienne. Je veux à nouveau rencontrer ses lèvres et ensuite partager nos étreintes, un instant de pause dans cet endroit qui n’en offre aucun. La serrer contre moi pour capturer son éphémère essence de liberté. Le désir profond qui enflamme à présent mes sens est une explosion de ce que j’ai si longtemps réprimé. J’avais enfermé au plus profond de moi ce qui me gênais alors. Comme on me l’a si bien enseigné, je garde un contrôle maximum sur mes sentiments qui se révèlent être des paramètres bien trop importuns lorsqu’il s’agit de prendre de cruciales décisions. Mais en cet instant, le dos au mur, contemplant cette jeune femme je sens se réveiller avec une violence inattendue mes envies refoulées… Qu’ai-je à craindre ? Tout. Rien. Ici on ne sait jamais. Je ne l’ai jamais vu avant, je ne connais pas sa réputation dans la prison. Les relations avec des inconnus d’une soirée ne me sont pas étrangères cependant aucun ne méritait une place à Sadismus. Maintenant que je suis plongée dans ce lieu à la triste réputation -non usurpée- je suis encore un peu plus méfiante… mais ce n’est pas une combattante… Et chaque coup d’oeil que je lui jette me donne davantage envie d’aller la rejoindre. Malgré tout mon visage reste fermé et mes yeux réduits à deux fentes passent d’un air circonspect. Etonnant, c’est d’habitude mes futures victimes que j’observe ainsi.
De toute façon je n’ai jamais été raisonnable ! Alors je me redresse souplement et me rapproche de June, un sourire entendu planant délibérément sur mes lèvres. Saisissant son menton de ma main droite je plonge mes yeux verts dans le brun velouté des siens et embrasse délicatement sa bouche sucrée. Ma langue caresse délicatement ses lèvres, goûtant son odeur suave, avant de les presser de s’écarter. Se frayant un passage à l’intérieur de sa bouche entrouverte ma langue se mêle à la sienne dans un baller doux et recherché. Tout au plaisir de ce lascif baiser ma main se détache de son visage pour glisser jusqu’à sa nuque fine et remonter légèrement dans ses épais cheveux. Me pressant contre elle je l’oblige à reculer jusqu’à ce qu’elle se retrouve dos à une étagère. Nonchalamment ma main libre se pose sur sa hanche et se glisse sous le grossier tissu de son haut d’uniforme. A l’instant où j’effleure la douce peau de June je sens jaillir en moi un puissant ruissellement de désir sauvage qui éclabousse chaque parcelle de mon être. Quittant ses lèvres j’embrasse ses paupières closes, son front, ses pommettes, ses tempes… Guidée par mon envie je m’aventure dans son cou que je couvre de baisers sensuels. Mordillant une seconde son lobe d’oreille je finis par revenir chercher le contact de sa bouche. Je me fais un peu plus impérieuse et plaque ma compagne contre l’étagère en lui évitant toutefois le moindre contact douloureux avec les coins des livres. Je caresse son épiderme doré avec le bout des doigts, remonte sur son ventre puis frôle ses petits seins fermes emprisonnées dans son soutien-gorge. Ce morceau de tissu entravant mes intentions je m’écarte puis entreprends de la défaire de sa « chemise ». Je retire un à un les boutons et à chaque fois je pose un baiser sur la peau que je viens de dévoiler. Le regard brûlant d’une flamme glacée je l’embrasse juste au dessus de sa poitrine avant de relever la tête. Plantant mes yeux dans les siens je lui demande :
« Qu’est ce que tu as fait pour arriver ici ? L’entrée n’y est pourtant pas aisée… »
Cette question… le moment est idéal pour la poser même si je ne sais pas trop moi-même pourquoi. Peut-être car il me reste un zeste de réserve envers cette adorable inconnue. Pff mes réflexes... | |
| | | June Weich 657903
Nombre de messages : 184 Age : 32 Date d'inscription : 29/08/2007
| Sujet: Re: Cigarette + Livre + ? = ????? [P.V June] Sam 24 Nov - 20:12 | |
| Ma réponse semble lui plaire... je n'en attendais pas moins, mais il n'empêche que ça me plait. Malgré ça, elle s'éloigne après que j'ai parlé, et sans me regarder, se dirige vers la porte, emportant une chaise au passage. Surprise, je reste là. Elle s'en va? Mais dans ce cas, pourquoi...? Ah, d'accord, elle bloque juste la porte. Bonne idée, ça évitera qu'on se fasse surprendre par un prisonnier, ou pire, par un gardien... Je pourrais m'inquiéter de la voir agir ainsi, et je le ferais sûrement si c'était quelqu'un d'autre, mais je n'écoute que mon désir pour elle. Cependant, la façon dont elle me scrute me donne une impression bizarre, impression qui se dissipe vite quand elle s'approche de moi, un nouveau sourire sur son visage. Lui rendant son regard et me plongeant dans l'éclat d'émeraude de ses yeux, je la laisse m'embrasser avec plaisir, savourant le contact de sa langue sur mes lèvres et le goût de sa bouche se mêlant à la mienne. Je me laisse faire quand elle me fait reculer jusqu'à l'étagère, comme quand je la laisse faire lorsqu'elle lorsque sa main se glisse sous le haut de mon uniforme, alors que je sens ma peau frémir à ce délicieux contact. Je ne reste pas inactive, passant ma main sous sa chemise blanche, bien plus gracieuse que cet ingrat vêtement que je porte en ce moment. Comme elle précédemment je remonte et caresse sa nuque, puis j'entreprends de diriger ma main vers son sein, m'interrompant lorsqu'elle couvre mon visage de délicats baisers, n'oubliant ni mes yeux, que j'ai fermés quand elle m'a embrassée en revenant, ni mes pomettes, mes tempes ou mon front. Ensuite vient mon cou, puis le lobe d'une de mes oreilles, délicieuse sensation qui ne dure qu'une seconde. Elle me plaque contre l'étagère, et encore une fois je me laisse faire. Payne mène la danse, et ça me convient parfaitement... ses caresses recommencent, et cette fois, elle déboutonne lentement ma chemise, et ses lèvres effleurent ma peau à chaque bouton. Un baiser au-dessus de la poitrine, et, me regardant droit dans les yeux, me demande ce que j'ai fait pour arriver ici.
Un éclair mêlant surprise, douleur, haine et passion passe dans mes yeux en repensant à ce qui s'est passé. Chloé... c'est pour elle que je suis ici. Pour l'avoir vengée. Pour avoir condamnés seule ceux qui lui ont fait du mal. Je me souviens de chacuns de leurs noms et de chacuns de leurs visages, je me souviens aussi de tout ce qu'il m'ont avoué et de leur lacheté. Il faut dire que c'est encore tout récent. D'abord il y a eu son père, ce porc était sans doute le pire de tous, puis ses amis, que je n'ai malheureusement pas pu finir de tuer. Si on ne m'avait pas interrompue, je me serais occupée de chacun de ses bourreaux, et ceux qui s'en sont sorti ne seraient pas dans une cellulle mais six pieds sous terre. Même maintenant je ne regrette pas, je regrette juste de m'être fait prendre, et surtout, surtout, je regrette de l'avoir perdue. Chloé. MA Chloé. Je me reprends, j'essaie de contrôler mes émotions, mais j'ai du mal. Je mets du temps à répondre. Je ne sais pas vraiment quoi dire, s'il faut que je réponde... je me dis que pour être ici, elle aussi a dû commettre un ou plusieurs crimes, peut-être pires que les miens, mais jusqu'ici, personne n'a bien réagi à mes aveux...je ne lui mentirai pas, mentir ne mène jamais à rien, mais de là à lui avouer... quoi que, ne rien dire est peut-être pire... Prenons le risque, en espérant que ça n'atténue pas ses ardeurs. Parce que malgré tout, malgré ces mauvais souvenirs qui me sont revenus, j'ai toujours envie de Payne, et à mon avis, il n'y a rien de mieux que ce que nous avons commencé pour se changer les idées...
" J'ai tué... trois personnes, et j'ai tenté d'en tuer trois autres. "
Je ne baisse pas les yeux, ne les détourne même pas. Je n'ai pas honte de ce que j'ai fait, j'ai juste un peu peur que mes actes restent incompris, comme ils l'ont été par Chloé, les policiers et les juges et les jurés. Bref, je ne dois pas penser à eux. A Elle. Je pourrais en dire plus, expliquer pourquoi j'ai fait ça, dire que j'ai prémédité, séquestré et torturé, mais je n'en ai pas envie. Je n'aime pas mentir, mais je n'aime pas particulièrement non plus raconter en détail ce genre de choses. Je pourrais demender à Payne ce qui l'a conduite ici, mais je n'en ai pas envie non plus. J'ai peur que ce soit le genre de question qu'elle pose mais à laquelle elle n'aime pas répondre et qu'elle parte, mais surtout, je préfère ne pas savoir. Ainsi, quoi qu'elle ait pu faire, je suis certaine que ça ne m'empêchera pas de faire ce dont j'ai envie. J'espère juste que ce que je viens de lui avouer ne l'a pas refroidie.
" Mais ici, et surtout maintenant, ça n'a plus vraiment d'importance... si? "
Ma main, qui était jusque là restée immobile, redevient active et descend lentement jusqu'à sa poitrine, passant dans son soutien-gorge pendant une poignée de secondes, caressant un instant sa peau particulièrement douce à cet endroit. J'aime ce contact, et je suis certaine de ne pas être la seule de nous deux dans ce cas. C'est vrai que j'ai confiance en moi, en particulier à ce sujet, mais je ne me trouve pas si vaniteuse qu'on ce qu'on a pu me dire. Je sais juste ce que je vaux. Je retourne à son visage et caresse sa joue, sans cesser de la regarder avec envie. Je ne pense pas qu'elle ait été dérangée par ce que je lui ai avoué, mais il y a sans aucun doutes pire que moi ici, et elle fait peut-être partie de ceux-là. Et puis, si vraiment elle veut s'arrêter là, je suis certaine qu'elle saura très bien me le faire comprendre... Je prends quand même * le risque, je crois l'avoir déjà dit : j'ai confiance en moi. | |
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