Sadismus Jail
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 Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]

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Tobias Viatscheslav
0274 Serenae Aquae Natae
Tobias Viatscheslav


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MessageSujet: Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]   Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 5:58

Bien… Voilà un nouveau détenu de casé. C'est ce que je me dis en vissant ma casquette sur mes cheveux, jouant d'une main avec mon briquet. Mais… Je ne suis pas tranquille. J'ai comme le sentiment d'un travail mal fait, mal fini. Mal à l'aise, j'hésite à sortir de cette cellule, passe mes doigts sur ma nuque. Ce gamin… Mais qu'est-ce qu'il fout ici ? Pasqu' en matière profil timbré, j'ai vu bien plus adapté à cette prison. Je soupire. Après tout, combien de détenus dans cette prison méritent moins que moi leur peine ? Mais… Ce n'est plus mon problème. J'ai d'autres mecs à faire passer. Je fais quelques pas vers la sortie, d'une démarche qui se veut volontaire.

"Je suis innocent... Je n'ai pas commis ces meurtres... Je suis innocent..."

Surprise. Je fronce les sourcils, me retourne. Et…merde. Crise d'angoisse. Je ne sais pas ce qui me perturbe le plus… Cette horrible faiblesse, ces accents de gosse dans un voix de presqu'homme ? Ou bien sa position… A terre, comme transi et…les yeux vides… Je frissonne. Regarder sans voir. Les prunelles du mort. Sybille… Sa crise…

"S'il vous plait, attendez un peu... Ne partez pas tout de suite... Ne me laissez pas seul..."

Tiens. Lui aussi. Lui aussi…me demande un peu d'aide. Heh. 'Faudrait pas qu'ça devienne une habitude… J'ai l'air si rassurant que ça ? J'ai une réputation à tenir, les gens…

Pour dire vrai… J'ai pensé cela bien peu de temps. Abandonnant mon briquet dans ma poche, je me suis précipité vers le gosse, et, accroupi, ai posé mes mains sur ses épaules, le secouant légèrement. Je tente en vain de capter son regard… Bon Dieu que je ne supporte pas ces yeux vides…

Gamin… Me fais pas ça… Allez, debout.

Sans plus de cérémonies, je le saisis aux aisselles, le relève sans efforts. Un poids plume… Tu m'étonnes. D'autorité, je le pousse sur le lit le plus proche, m'assieds à côté de lui. Un moment, je reste silencieux. Comment gérer ce genre de…choses ? Les psy, moi, je les mime pas… Je les consulte. Sa réaction me fait penser à une pure crise d'angoisse… Du genre de celles que l'on peut avoir face à la mort… Ah ? Vous n'en avez jamais eue ? Croyez-moi, lorsque vous passez votre journée à vous traîner dans une boue ensanglantée, et vos soirées à torturer vos proies… Ca vous arrive. La réalité nous échappe… Se dédouble. Impossible d'accepter la fatalité… Une partie de nous se déconnecte, et nie en bloc. Tout ce que l'on veut faire… C'est fuir. Ce qui est évidemment impossible. Car fuir la réalité, fuir la vie… Bah, c'est être mort. Et dans ces moments, vous êtes absolument, purement seul. Votre corps même vous échappe… A la frontière de la folie.
Alors… Je peux peut-être me débrouiller avec Andelo.

Matis… Si t'es innocent, c'est pas à moi d'en juger. Mais si j'ai un conseil à te donner… Oublie ce qui ne touche pas à ta vie de maintenant… Ici.

Sans la moindre gêne, je glisse mes doigts dans ses cheveux, et commence à masser son cuir chevelu. J'ai fais ce genre de chose des tonnes de fois. C'est fou comme ça peut vous détendre un homme. Et le stress post-traumatique, dans l'armée, j'en ai connu un morceau…

Fixe-toi des objectifs… Accroche-toi à la réalité… Tu peux essayer de devenir plus fort… Mentalement, physiquement. Tu vois ? C'est déjà ça… C'est le plus important.

Je sens que je suis en train de virer tendre. Mon Dieu. Ressaisis-toi, crétin… Je pense aux sous-sols, à mes menaces de tout à l'heure… Je vais y prendre un plaisir fou. Et ça me remettra la tête sur les épaules.
Mais… que voulez-vous ? Ce gamin m'a rappelé… il m'a rappelé Sybille. Alors… J'y peux rien.
Merde.

Quand je serai parti… T'iras manger un truc, au réfectoire. Ensuite, tu te rentres, et tu dors. Evite de te faire remarquer par un air de chien battu… J'hésite un peu. J'essaie de parler un peu, histoire de le détendre… Et si je peux lui éviter de se faire violer ou tabasser dès les les premiers jours…
Et si jamais tu croises un gardien aux cheveux rouges, tu… Bah… Non, le plus simple, c'est que tu le croises pas.


J'ai un petit silence. Je vais peut-être éviter de parler de ce genre de chose. Plus tard.

Tu ne me me croiras peut-être pas, mais la perpetuité, je connais... En quelque sorte. Et on survit. T'en a la preuve vivante.

Hop ! Ta gueule, Tobby ! On change de sujet... Un détenu au courant de ta "drôle de situation", ça suffit amplement. Pense à autre chose...

A ton tour. Parle-moi un peu. Ca t'aideras.
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Matis An
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MessageSujet: Re: Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]   Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 6:59

[Mdr le gardien aux cheveux rouges ^^ Mais il a de la chance, finalement, Matis, il croisera jamais Pyth, il met Tobias dans sa poche... Perfecto ^^]

Il revient vers moi, me soulève m'asseoit... Et je me laisse faire, telle une poupée que je suis. Il parle et passe sa main dans mes cheveux... C'est doux, c'est rassurant, je me calme un peu. Je me rends compte que personne n'a jamais montré une telle douceur pour moi... Mes parents adoptifs voulaient que je sois parfait, quant aux autres... ils voulaient que je sois soumis... Les larmes qui coulent sur mon visage sont silencieuses, c'est peut être les plus douloureuse que j'ai jamais eu... Inconsciemment, mes doigts s'aggripent à sa chemise alors que ma tête s'appuie sur son épaule.

Ses mots entrent en moi et s'y ancrent. Oublier le passer, ce qui m'a conduit ici, ne penser qu'au présent, à l'avenir, à la survie... Aller manger, me reposer, ne pas avoir l'air faible... Je ne comprends pas ce qu'il veut dire quand il parle de la perpetuité alors je répète, perdu:

"La preuve ?"

Je soupire d'aise alors que ses doigts me massent. Je ferme les yeux comme pour me laisser aller. Il me demande de parler et, pour une raison que j'ignore je me rappelle alors que je suis en prison, qu'il est un gardien et moi un détenu... Je me redresse, m'éloignant de lui un peu, le lachant. D'un geste que je veux sur de moi, je passe mes mains sur mes yeux pour secher ses foutues larmes. Je recule encore, rompant le contact avec lui. A la seconde où je ne sens plus sa chaleur, je suis perdu... Alors je parle... Il m'a demandé de parler, non ?

"Pourquoi ? Pourquoi ?" je murmure...

Je m'appuie dans le coin du mur, remonte mes genoux et les enserre de mes mains. Je ne le regarde pas. Mes yeux sont fixes, ailleurs...

"Pourquoi, de toute ma vie, personne ne m'a jamais dit ça ? Personne ne voulait que je soit fort, personne ne voulait que je m'impose... Personne ne m'a toucher avec douceur comme vous venez de le faire... Pourquoi ?"

Mon corps se met à trembler.

"J'ai été adopté... Mes parents étaient riches, ils ont voulu me donner une bonne education... Il fallait que je sois parfait. J'avais deux frères ainés. Eux, avaient intégré un gang... Et j'étais leur moyen de paiement. Mon corps leur servait à être accepté dans ces groupes... Je devais être soumis, je ne devais pas me rebeller..."

Je ne sais pas pourquoi tout ça ressort maintenant, je l'ignore... Si ça fait du bien ? Je n'en sais rien... Je le dis, c'est tout...

"Ils sont tous morts... Mes frères, le gang... Tous... Ca a été un bain de sang... Pourquoi ne m'ont-ils pas tué avec ? Je ne sais pas... Pourquoi ont-ils seulement détaché mes liens ? Devais-je fuire ou rester ? J'étais le coupable idéal, non ? Je suis resté..."

Je déglutis difficilement, chassant ces images terribles puis je dis cette chose... La chose qui m'a fait le plus de mal...

"Mes parents adoptifs ne sont jamais venus me voir en prison. Ils m'ont renié... Ils ont refusé que leur nom soit lié à moi... Andelo... Andelo, c'est le nom qu'on m'avait donné à l'orphelinat..."

Je baisse les yeux, les ferme... Et une idée terrible occupe mon esprit, grandit...

"Peut être que j'aime ça... Peut être que c'est mieux comme ça... Quand les gens me violent, me frappent, je les laisse faire, je n'ai pas à exister, je dois juste obéir... Je n'ai pas besoin de penser..."
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Tobias Viatscheslav
0274 Serenae Aquae Natae
Tobias Viatscheslav


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MessageSujet: Re: Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]   Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite] Icon_minitimeLun 20 Aoû - 16:50

[HRP : je change un peu de rp, pour retrouver des idées entre-temps XD]


Huh… Je ne m'attendais pas à un tel…engouement. Le gamin s'agrippe littéralement à moi, et pose sa tête tout contre mon épaule… Un peu déstabilisé, je poursuis mon massage. Je suis juste un tout petit peu plus tendu… Il est un peu proche. A travers l'étoffe de ma chemise, je sens sa respiration sur ma peau.

Ca y est… Je suis tout déconcentré.

Je commence sérieusement à me demander si j'ai pas une dégaine de mère Térésa… Non mais sans blague… Je suis quand même en train de réconforter un détenu, là, entre mes bras ! J'me fais peut-être vieux… Je gagatise. Mais…que voulez-vous ? Ces temps-ci, il suffit d'une allusion à Sybille, d'une situation à peu près correspondante… Pour que je m'y remette.
Vivement que je me trouve une forte tête… Je m'y retrouve mieux, avec des caractères impulsifs, rebelles. Je sais quoi faire…et j'y prends plaisir.
Mais là…

J'évite soigneusement de relever ses interrogations quant à ma bourde de tout à l'heure. Il est totalement exclu qu'un autre détenu soit au courant de ma situation pour le moins…précaire. Sous mes doigts, je le sens qui se rassérène progressivement… Là… C'est mieux, gamin.
Mais il décide de se détacher de moi, recule, comme un peu décontenancé, et essuie furtivement ses yeux.
De mon côté, je reste de marbre.

Pourquoi.
Pourquoi quoi. ?
Et bien… Encore une question à laquelle je n'ai aucune réponse. Je ne vais tout de même pas lui sortir qu'il me fait penser à Sybille. Même s'il s'agit bel et bien…de la vérité. Sur cette interrogation, Matis commence à se replier sur lui même. Je le vois à sa posture, à son regard…fixe.
Toujours ce regard… Hors de la réalité, hors de ma réalité. Je me crispe un peu, me retenant de le secouer du plat de la main.

Et il se met à parler.
Il raconte son histoire. Il me raconte son histoire. Lui qui était presque muet… Le voilà en train de dégoiser comme pas deux. J'écoute, silencieux, docile. J'ai l'impression que ça lui fait du bien… Un peu. Même s'il semble avoir des difficultés à exprimer toutes ces choses… Elles sortent.
Et c'est déjà ça.

"Peut être que j'aime ça...

Il se tait. Les yeux clos, pétrifié, il se tait. L'histoire est finie… Et bordel, je dois dire que sa dernière phrase m'a…
Stop.
Une idée vient de me…percuter.
On va…s'amuser.

Un instant, je le regarde, recroquevillé contre son coin de mur. Un mince sourire étire mes lèvres… Je me retourne, et, brusquement, le saisis par le col. D'autorité, je le coince entre la paroi de pierre froide, et moi. J'immobilise durement ses poignets –en prenant soin de ne pas toucher à son précieux ruban- et lui lance un sourire profondément pervers…

La scène se fige. Je ne bouge pas, capturant son regard, immobilisant son corps à une distance peu respectable…
Puis tout s'arrête. Je le lâche, me retourne, et reprends ma place, comme de rien. D'un geste, je cale une clope entre mes dents, l'allume. Je tire une bouffée, semble réfléchir quelques instants, et reprends la parole d'une voix paisible.

Tu vois, Matis… Si t'as eu peur au moins un instant… C'est que t'aimes pas ça.

Je souffle lentement une longue traînée bleuâtre, remets ma casquette, me lève. Jouant avec mon briquet, je m'avance vers la sortie… mais me retourne, une dernière fois.

Okay ? Je te laisse…

Je hausse un sourcil interrogateur, curieux de voir sa réaction à mon brusque départ. Histoire de voir si je l'ai pas trop traumatisé… Evidemment, je ne compte pas partir sur cette action...
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Matis An
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MessageSujet: Re: Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]   Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite] Icon_minitimeLun 20 Aoû - 17:55

[Fait donc, quelque soit le rp, c'est un plaisir de jouer avec toi... Et... Comme si tu ne savais pas que tu viens de le traumatiser à mort là !!]

Je me tais et tout est vide dans mon esprit. Je ne sais pas s'il m'a écouté, je ne m'en préoccupe même pas. Il n'y a plus rien que ce vide, ce calme... C'est étonnant. Je n'ai jamais été aussi serein. Je viens de dire à un inconnu tout ce qui fait ma vie. Ca a pris à peine quelques minutes... Et maintenant il n'y a plus rien. Je pose ma tête sur mes genoux. Vais-je m'endormir avec le vide ?

D'un coup tout bascule. Je n'ai même pas le temps de crier que je suis collé au mur et lui... collé à moi. Je ne comprends pas, que se passe-t-il , Pourquoi ? Ma respiration s'accélère, mes pupilles se dilatent... Non... Non... Non non non nonnonnonnonnonnonnonnonnon... Son regard me glace. Me terrorise. Mes doigts tentent de se saisir de mon riban mais je n'y arrive pas. La panique s'empare de moi. Il me regarde toujours et je sens que des larmes montent à mes yeux. Je n'ai pas dit un mot. J'en suis incapable. Pourtant ma bouche est ouverte comme dans un cri muet. Il ne fait rien. Je ne comprends pas. Mon corps tremble mais lui ne bouge pas, toujours contre moi. Je n'arrive même pas à déglutir... Je n'essaie même pas en fait.

Et d'un coup, il me relache. Je me rends alors compte que j'avais arrêté de respirer. Je me recroqueville totalement sur moi même et je ne bouge plus si ce n'est les sanglots silencieux qui m'agitent. Mon souffle est sifflant. Je n'arrive pas à me calmer. Mon coeur bat tellement vite qu'il en est douloureux... Tellement douloureux... J'ai mal ! Chaque inspiration est une brulure assortit d'un sinistre sifflement. Mon visage est caché dans mes bras. Je manque d'air. J'etouffe. Et la seule chose que j'ai à l'esprit c'est: pourquoi n'a-t-il rien fait ?

Une odeur de tabac chatouille mes narines... Le tabac... La pièce était toujours enfumée... Je ferme les yeux en pressant mes paupières de toutes mes forces. Mes doigts tirent sur le ruban, s'y mèlent avec force, l'abîme... Je sens comme des fourmillements au bout de mes doigts. Ils doivent être blancs et gonflés, le ruban les entoure avec tellement de force qui bloque l'afflux du sang. Je sais que même si je tire dessus avec autant de force, il ne lachera pas. Il ne m'a jamais abandonné... J'ai besoin de lui. Je m'y accroche désespérément car je sens montrer mon désir de m'en prendre à moi même, de m'acharner sur ma cicatrice directement avec mes ongles... J'ai l'impression que ma tête va exploser...

"Tu vois, Matis… Si t'as eu peur au moins un instant… C'est que t'aimes pas ça."

Oui j'ai eu peur ! Bien sur que j'ai eu peur ! Que croyait-il donc ? Je ne peux retenir un gémissement, un hoquet mélé à mes larmes alors que je le sens se lever. Je n'ose pas le regarder. Que va-t-il me faire ? C'est la main qui porte le ruban qui commence à me piquer... Je l'ai peut être trop tourné, trop serré, je dois être en train de faire un garrot... Mais je ne suis pas capable de lacher cette prise, je ne suis pas capable de desserrer mes doigts. Mon être entier est totalement crispé et mes doigts son douloureusement pliés, incapables de se détendre...

Il part... Il dit qu'il part... Je suis incapable de me calmer pour autant. Est-ce mieux qu'il s'en aille ? Est-ce mieux ? Réellement ? Qui viendra à la place ? Après lui ? De toutes façons ça recommencera. Alors lui ou un autre, c'est pareil non ? Oui, c'est pareil... Peut-être que lui, au moins, il sera doux avec moi... Ou peut être pas... Le regard qu'il m'a lancé me térrifie encore... Et celui qu'il a lancé aux autres détenus... Mais peut être peut-il m'empecher de me faire attaquer par d'autres... Je serais le jouet de quelqu'un, c'est obligé, ma vie est faite ainsi. Si je deviens le jouet de cet homme... S'il me protège des détenus... S'il est aussi cruel que j'en ai l'impression les autres ne s'en prendront plus à moi, non ?

Je ne me savais pas si calculateur... Je me surprends moi même...

Tout au long de mes réflexions mon attitude extérieur n'a pas changée. Il faut que je me calme. Je déglutis. Enfin. Difficilement. Je sèche mes larmes sur mon bras et je lève doucement la tête. Je tente de contenir mes tremblements, de rendre mon regard sûr - comme si c'était possible - mais je n'arrive pas à détacher mes doigts crispés sur le ruban... Ai-je seulement essayé ? Je plante mon regard dans le sien. Me retiens de le détourné. Et, endiguant les tremblements de ma voix, je lui dis, dans un souffle:

"Je n'ai pas eu peur..."

[Fou ou déséspéré ? Les deux je pense...]
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Tobias Viatscheslav
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Tobias Viatscheslav


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MessageSujet: Re: Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]   Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite] Icon_minitimeMer 29 Aoû - 10:27

[et on continue dans le registre des traumas XP]

Seigneur.
J'ai voulu l'effrayer. Oui, j'ai voulu le secouer, au plus profond de sa carcasse de mioche fébrile… Je savais ce que je faisais, et ce que ça allait donner. Je désirai lui faire ressentir une si indicible, une si horrible crainte… qu'il comprendrait que ce n'est pas la soumission qui pouvait… le mener bien loin.
Et bien. Je dois dire que j'ai réussi… J'ai même été un peu choqué par sa réaction extrême. J'ignorais qu'une si grande peur… qu'une terreur telle… pouvait se peindre avec tant de clarté sur son visage menu.
J'ai vu ses yeux rouler, fous, malades de peur… il cherchait son souffle, comme un asthmatique, ou un noyé… et surtout, surtout… cette bouche ouverte, en un cri muet, comme celle d'un mort… celle d'un cadavre. Ce gosse… avait la même expression que si j'avais été en train de l'éventrer, fouillant sa chair, tordant ses tripes…
La même.

Et lorsque je lâche… c'est presque pire. Le voilà qui se recroqueville, se ferme, comme s'il s'excluait de la réalité… Je hausse un sourcil. Je suis peut-être allé un peu loin… Et puis merde. Il aura compris le message. Il a eut une putain de frousse… Il comprendra qu'il ne peut pas aimer ça.

Pensif, j'exhale lentement un long trait de fumée bleutée. Un instant, ma vision se brouille… mais l'impression se dissipe vite… jusqu'à la prochaine taffe.
Tiens ? Je l'ai entendu bouger… à peine, si peu… mais quand même. Je pivote sur mes talons, et lui lance un regard inquisiteur. Il essaie de se maîtriser… pas bien efficace, mais il essaie. Je souris doucement. C'est déjà ça. Il a du enfin percuter ce qu'il fallait faire… il s'est forgé une raison… Et cela lui va mieux. Je me surprends à le détailler avec un peu plus d'intérêt. Oui… il est mieux comme ça… Hein ?
Merde.
Je ferai mieux de me casser avant de faire une connerie.

"Je n'ai pas eu peur..."

Alors là… je suis soufflé… vraiment. C'est quoi ce bordel ? Hé, oh, gamin, c'est limite si tu me faisais pas une crise cardiaque… tu te pissais dessus ! Je fronce les sourcils, n'y comprenant rien. Et puis ce ton…
Attends.
C'était quoi, ma question. Qu'est-ce que j'ai dis… Qu'est-ce que je lui ai demandé ? Si t'as eu peur, c'est que t'aime pas ça… Mais à quoi il joue ? Si je ne venais pas de constater de sa terreur, je jurerais qu'il me défie, me nargue… ou me provoque.

Après un bref silence, je saisis ma clope d'entre mes lèvres, l'écrase contre le mur le plus proche. Doucement, je fais quelques pas, m'approchant du lit, vrillant sur lui un regard acéré. Je pose un genou sur le lit, et pose ma main sur sa gorge. Non pas que je serre, ou bien que force. Mais je fais ce geste, sans trop y penser. J'approche mon visage du sien, fixant un air terrible sur mes traits… et le questionne, sifflant mes mots entre mes dents serrées.

Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu me veux ? Exprime-toi… Si t'en as le courage.

Malgré moi, mon regard tombe un peu, se perd sur ses épaules, son torse… mais je me reprends, et plante à nouveau mes yeux dans les siens, une expression non plus agressive fixée aux traits, mais seulement…curieuse.
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Matis An
Invité




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MessageSujet: Re: Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]   Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite] Icon_minitimeVen 31 Aoû - 10:23

Il met un certain temps à réagir, comme s'il ne comprenait pas tout à fait ce que mes mots impliquent. Moi, pendant ce temps, je fais tout mon possible pour ne pas baisser le regard. Etrangement, j'y arrive presque. Bien sûr, je flanche régulièrement et mes yeux dérivent vers le bas, mais je les rappelle à l'ordre. Mon corps est totalement tendu par le stress de cette situation. Je viens de l'encourager à me violer… Pourquoi ai-je peur ? Ne suis-je pas un peu consentant dans ce cas là ? Mais au moment où sa cigarette s'écrase contre le mur – mes yeux se sont précipités sur cette occasion pour la suivre au lieu de rester plantés dans les siens – je ne peux réprimer le frisson de terreur qui me parcourt. Je sens ma respiration s'accélérer, mais je ne peux rien y faire. Ca, c'est incontrôlable.

Lentement, mon regard se pose de nouveau sur lui et ma respiration se coupe un instant. Je lis une telle menace sur son visage que je n'arrive plus à retenir les tremblements de mes mains… Mes mains qui sont toujours soudées l'une à l'autre par ce ruban qui bloque la circulation de mon sang. Il s'approche encore plus et je sens que mon cœur va exploser tellement je panique. Pourtant, aussi surprenant que ça puisse paraître, mes yeux ne se détachent pas des siens une seule seconde. Il parle. Je tente de me concentrer sur le mouvement de ses lèvres, sur les sons produits, sur les mots que j'entends, sur le sens de ces phrases…

Ce que je veux de lui ?

Mes doigts ont un sursaut et j'entends le ruban craquer. Il ne va pas lâcher, non, mais certaines fibres n'ont pas supporter le traitement que je leur ai imposé… Certaines fibres ont cédé. Et cette simple constatation m'arrache un gémissement que je stoppe immédiatement. Sans que je m'en rende compte, mes doigts douloureux ont lâché le ruban pour se saisir directement de mon poignet. Mes ongles s'enfoncent dans ma peau avec une force que je ne me connaissais pas… Mais cette douleur me rappelle que je vis.

Je déglutit difficilement. Pas qu'il m'étrangle, non, étrangement, non… Mais sa proximité me met dans un tel état de peur… Pourtant, je dois être fort, je ne peux pas flancher déjà. Je dois répondre, je le dois ! C'est la première fois que je prends une décision concernant ma propre vie et cette décision c'est de lui appartenir. Je dois réussir à aller jusqu'au bout. Je ne dois plus avoir peur de lui… mais son regard… Tiens ? Son regard a changé. Je reprends ma respiration alors que mes doigts se contractent, déchirant lentement la peau de mon poignet. Des larmes me montent aux yeux mais je les retiens, je leur interdit férocement de sortir, je ne le quitte pas des yeux… Mais quand je prends la parole, ma voix n'est qu'un murmure effrayé:

"Tôt ou tard… je redeviendrais… le jouet de quelqu'un… Autant que ce quelqu'un soit fort… qu'il puisse me protéger des autres… Ce que je veux… ce que j'attends de vous… c'est que vous soyez ce quelqu'un… je… je n'ai pas peur…"

Etrangement, ma voix a cessé de tremblé et est devenu plus distincte alors que je parlais. Ce n'est certainement pas vrai que je n'ai pas peur de lui, mais j'ai peut être un peu confiance en lui finalement… j'ai sûrement tord mais c'est ainsi. Tout d'un coup, je me rends compte de la douleur qui me transperce le poignet. Je baisse les yeux pour tenter de le voir malgré la manière dont je suis maintenant et la panique s'empare de nouveau de moi. Je me suis blessé, je me suis fait du mal, j'ai encore cédé à mes pulsion… Pourtant je ne dois pas, je sais qu'il ne faut pas, je ne voulais pas… Ma volonté est-elle si faible. Terrorisé par mon acte, en oubliant presque sa présence, je plaque la paume de ma main sur mon poignet pour cacher le sang… mais je suis incapable de retenir les larmes de frustrations qui m'échappent. Mes doigts se referment sur ma peau, la serre, la compresse… et mes ongles se plantent à un autre endroit…

[désolée, la fin est un peu bizarre... pourquoi je crée toujours des persos complexe mait totalement tarés ?]
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MessageSujet: Re: Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]   Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite] Icon_minitime

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