Il faut que je prenne l'air... [libre]

Invité

Je pousse d'un seul geste les portes imposantes du bâtiment qui donnent sur la cour. J'inspire à fond, laissant une brise fraiche pénétrer mes poumons avides d'air pur. Le soleil me chatouille le visage. Malgré les hauts murs gris et froids qui entourent ce petit coin de "verdure", le fait de pouvoir voir la ciel en levant la tête me suffit à me sentir à nouveau presque libre... si je ne faisais pas attention à l'uniforme délavé imprimé d'un numéro de série à six chiffre que je portais. Je fait quelques pas, sans prèter attention aux personnes présentes dans la cour, je déambule selon mon instinct. Peu importe après tout où mes pieds me guideront, j'ai le droit d'être ici, donc je n'ai rien à craindre.

Après avoir flâné un peu, je m'adosse à un mur et je commence à jeter un oeil au capharnaum qui domine dans ce petit espace. Des prisonniers, aussi bien masculins que féminins, déambulaient dans la cours, discutaient, couraient et s'agitaient dans un tumulte incessant. Les gariens, car il y en avait tout de même quelques uns, se promenaient sans réellement faire attention au comportement des détenus, si ce n'est pour les provoquer. La prison... quel lieu singulier... tout y est une histoire d'affrontement, de provocation, de sang froid et de souffrance. Celui qui était le plus calme, le plus discret et le plus résistant était celui qui avait le plus de chances de survie dans cet enfer. Mais gare à celui qui étit impulsif et qui ne se controllait pas... il risquait de s'attirer des ennuis immenses. Je savais que, malgré mon caractère réservé, je ne me controllais parfois plus, et mon orgeuil surdéveloppé ne m'aiderait pas non plus. Mais pour l'instant, je n'avais eu aucun problème avec personne...

Les jambes légèrement fatiguées, mon dos toujours appuyé contre le mur, je me laisse glisser le long de celui-ci pour me retrouver assise.

» Libre.
» Faut-il vraiment entrer pour y mourrir ?
» Combien? [libre]
» Solitude [libre]
» Qui est Dieu? [libre]