Un retour tardif.

Je venais tout juste de quitter les douches. Il ne faisait pas encore nuit lorsque j’avais commencé ma ronde et sauvé Vlana d’un viol et maintenant le soleil commençait a montrer ses rayons. J’entra sans discrétion et me laissa tomber sur mon lit dans un soupire extrêmement long. Quelle ne fût pas ma surprise lorsque je vis qu’il y avait un homme couché dans le lit juste à mes côtés. Un nouveau gardien était sûrement entré en service durant ma ronde prolongé. Mais pourtant je ne me rappelais pas avoir été si longtemps avec Vlana !!

-T’es là depuis longtemps toi ??

Je me redressa et m’assis sur mon lit. Cette rencontre m’avait enlevé le goût de dormir. Je frotta mes yeux rougis par le sommeil et tendis mon bras.

- Je m’appelle Mika. Ça m’a tout l’air que j’ai un compagnon de chambre maintenant

Je lui serra la main puis reporta mon attention sur son visage. Il ne semblait guère plus âgé que moi. Mais peut-être étais-ce une impression. Il y avait bien longtemps que j’avais appris à ne plus me fier aux premières impression. Puis je remarqua son accent. Il était clair qu’il n’avait pas, comme moi, appris l’allemand.

-Alors comment tu trouves la prison à date ? C’est un petit coin charmant hein ?


Je lui fis un petit sourire. Je me rappela qu’à moins arrivée, moi, j’avais été déconcerté par ce lieu qui, à première vue n’inspirait pas la confiance. Je sortis mon fusil de sa gaine et le rangea dans un petit tiroir de ma commode et déposa ma matraque sur au dessus. Je retourna et retira mon chandail. Si nous allions partager la même chambre il faudrait dire adieux à notre intimité. Je retira ensuite mon pantalon que je jeta dans un coin de la salle puis me glissa dans mes couvertures. Je prendrais une douche demain. Pour l’instant je ne pensais qu’à me reposer. Mais avant je préférais apprendre à mieux connaître mon colocataire. Je donna ensuite quelques coups sur mon oreiller déjà trop dur et grogna. Je dormais vraiment mal depuis mon arrivée ici. Mais bon je ne pouvais pas vraiment dire que j'avais dormi mieux depuis mes dix ans.

-Ce que t’as vu te plait ??? Pourtant ce n’est pas ce que l’on pourrait appeler un endroit… agréable !

Je remonta ma couverture jusqu’à mon menton mais lorsqu’un rayon de soleil pénétra nos rideaux en lambeaux je su que je ne trouverais plus le sommeil. Je tassa mes couvertures d’un coup sec et ouvrit un de mes tiroirs ou je pris un paire de sous vêtements ainsi qu’un pantalon et un chandail neuf.

-Et toi, t'es là depuis... ?

-Je suis pas là depuis bien plus longtemps que toi… une semaine, deux tout au plus. Tu vas voir en travaillant ici que le travail est tellement prenant que tu en oublie la notion du temps.

J’ouvris un autre tiroir et me saisis d’un savon et d’une serviette propre.

-Bon je crois que je ne trouverai pas le sommeil de si tôt. Je vais prendre ma douche. Si tu veux tu peux m’accompagner je vais te montrer ou c’est. Ça va sûrement me réveiller et je vais reprendre du service.

J’ouvris ensuite la porte et attendis sa réponse.

Je regardais penssivement le plafond, et les paroles du jeune homme me firent sourire. Oui, j'adorais ce genre d'endroit, si j'étais ici, c'était uniquement parce que je le voulais. Je n'avais pas besoin d'argent, je n'avais rien a me reprocher, enfin, officiellement, car officieusement... enfin bref. Je tournais la tête vers le jeune homme, un sourire énigmatique aux lèvre, de son coté, lui était en train de se lever.

-Ouai... J'adore cette ambiance...

Je levais un sourcil, j'étais étonné, il était la depuis si peu de temps ?

-Nan ? Y'a souvent des nouveaux gardiens comme ca ici ? en fait, je te demande tout de suite, ca te dérange si je fume dans la chambre ?

Je me levais a mon tour, je pourais toujours dormir plus tard, de plus, je me voyais mal passer toute ma vie ici, sans savoir ou étaient les douches, j'avais toujours et j'aurais toujours une hygyène irréprochable.

J'attrapais dans mon sac ma serviette, une des rares choses que j'avais, des sous vetements, et je le suivis, je reviendrais dans la chambre pour m'habiller au pire...

-'K... De toute facon, ca peut que faire du bien...

-Ouais tu peux fumer, puisque je fume moi aussi.

Je le laissa passer devant moi suite à sa réponse et ferma la porte derrière moi. Nous déambulèrent dans les couloirs, vides à cette heure-ci puis tournèrent plusieurs fois pour arriver devant une petite salle avec l’écriteau « Douches des employés, tout prisonniers interdis. » et l’ouvris d’un coup raide, le sol résonnant dans le couloirs ou aucuns sons ne se faisait entendre. Il m’arrivait souvent de ne pas contrôler ma force.

[ Suite salle de bain ]