Ca ne vous lâchera jamais... /!\ âmes sensibles ^^

Oui, on va bien s'amuser. C'est d'ailleurs pour ça que je reste avec toi, pour ne pas m'ennuyer. Soit, pour m'amuser.

Maintenant, direction les cellules. Ma cellule. Mon chez moi, avec mes chers colocataires. Je me suis toujours mentis à moi-même, pour mieux vivre ma situation. Me dire que j'étais bien, alors que j'étais dans la merde. Me dire que j'habitais dans une belle maison alors que les fuites prenaient place dans le plafond. C'est toujours plus facile. En ce mentant à sois-même.

Nous arrivons dans le couloir des prisonniers. Deux gardiens font leur tour de patrouille. Instinctivement, je jette un coup d'oeil à mon bonhomme pour voir s'il n'attire pas trop l'attention. Mais non, tout va bien. Enfin... tout est relatif. Avec son garrot en moins, il ne boite plus, ce qui est un plus pour sa circulation dans ses lieux.
Les gardiens s'approchent et arrivent à notre auteur. D'un même mouvement, ils s'arrêtent et nous regardent. J'en fais de même, histoire de ne pas attirer leurs gros yeux mal-saint au sein de ma cellule.

"C'est bientôt l'heure du couvre-feu, je vous conseil vivement de rejoindre au plus vite vos cellules..."

Et le voilà qui nous regarde d'un air qui ne dit rien de bon. Un truc du genre "j'aimerai bien qu'ils n'y arrivent pas à temps pour que je m'occupe d'eux". Tous des connards assoiffés de torture.
Le goût amère de mon séjour en salle d'isolement me reste entre les papilles.
Mais n'oublie pas qu'au moins, tu ne t'ennuyais pas là bas.

Je hoche la tête et les regarde partir. Ils ont vraiment que ça à faire, je suppose.
Cellule 1. Je regarde à l'intérieur en passant devant. Ils sont déjà là. Mais quelle heure est-il?
Cellule 2. Je ne regarde pas cette fois-ci. Je me demande vraiment quelle heure il est.
Cellule 3. Personne.
Cellule 4. Tiens, Jade n'est pas encore là.
Et la mienne arrive. La grille est déjà à moitié fermée, mais personne n'occupe mon cube. Je hausse les épaules, agrandis l'ouverture et entre chez moi.

"Dépêche-toi."

Je n'ai pas envi qu'il passe la nuit là. Et autant faire vite.
Je lui indique le lit du fond, à droite, pour qu'il aille s'y asseoir. Mon matériel est sous le lit. Je ne crois pas qu'on ai le droit de garder les bandes ou quoi que se soit d'autre qui s'approche du médical, alors j'y laisse là, à côté de mon petit couteau.
Le reflet blanc de ce que je cherche apparaît et je m'en empare sans attendre, avec un flacon d'alcool, piqué à un "collègue".

"On va désinfecter avant."

Je lui montre la bouteille d'alcool sans l'ombre d'un sourire. Le soucis du temps me prend. Je n'ai vraiment pas envi qu'il passe la nuit là.
Quitte à s'amuser dans un lit... autant que ce ne soit pas dans les draps sales d'une cellule de fauves.

La marche était longue, très longue trop longue... Je la suivais sans dire un mot, peu importe ou elle m'emmènerait, je la suivais car je n'avais rien d'autre a faire et j'avais un peu besoin de ces bandages.
Après tout, elle me les avais si gentillement proposé...
Je ne pouvais pas refuser.
Alors que nous marchions, de temps en temps on croisait des groupes de détenus, certains nous regardaient, d'autres ne faisaient même pas attention a nous.
J'avais toutefois noté que a chaque fois qu'il nous regardait, c'était moi qu'il visait...comme si il me connaissait, ou en tout cas me reconnaissait.
A un moment j'aurais même été certain de trouver sur notre chemin une affiche "WANTED" avec ma face collée dessus.
Apparemmenty c'était des mecs pas si inconnus que ça que j'avais supprimé hier soir, moi qui pensais que 2 brutes comme eux en moins, ça ne ferait de mal a personne, je m'étais apparement tromper.

Au moment ou nous allions entrer dans l'aile des prisonniers, 2 gardiens croisèrent notre route. Eux, ils avaient l'air encore plus vicieux que les autres.
Le genre a prendre son pied en vous emmenant en salle de torture, pas plus différent de mon double.
Ce monde est pourri...complètement...
Je ne les regardais pas, leur présence simple suffisait en général a m'énerver, j'entendais qu'il nous adressait quelques mots mais aucune réponse en retour, Sasha ne semblait pas apprécier leur présence non plus...
Pas étonnant, déja qu'elle supportait mal la mienne...

Sans adresser un mot de plus, ils s'en allèrent, c'était mieux pour eux, parce que je sentais que l'évènement d'hier soir n'allait pas se retrouver isolé sinon...et cette fois j'avais une complice...
Nous traversions le couloirs des cellules, elles défilaient les unes après les autres, certaines étaient occupées d'autres non...
Les regarder me donner a nouveau envie de fumer...mais les clopes sont précieuses, autant les limiter a deux par jour et j'ai déja fumé la mienne tout a l'heure, avec la sienne ça fait 2.

Une cellule...banale...a en mourir, moi qui éspérait un peu d'originalité, j'avais presque envie de dire qu'on s'était gouré et q'on était dans la mienne...
Tu imaginais quoi? Une suite avec vue sur mer?
Oui pourquoi pas...avec une salle de bain et une télé aussi.
Elle me désigne un lit dan le fond, surement innocupé vu comme il était propre et lisse...a moins que je ne sois tomber sur celui d'un maniaque du ménage.
Et si il se ramène, je suis mort.

"On va désinfecter avant."

Je tournais les yeux vers elle, elle avait sortit une mallette de "premier secours", surement piquée a l'infirmerie. En regardant de loin je pouvais apercevoir du bandage, de multiples flacons dont un fut sortie par Sasha...surement de l'alcool. Dans d'autres circonstences, je pense que l'alcool a 90% m'aurait fait peur mais la non...
A vrai dire ma peur maintenant était unique, sinon il fallait subir...ou faire subir.
Je commençais a relever rapidement la manche de mon pantalons, laissant apparaitre la plaie avec sa croute...ainsi qu'une rougeur anormale autour. Merde, la croute s'est formée mais quelque chose s'est incrusté avant.
Le bandage et l'alcool aideront a empêcher d'autres infections mais pour celle qui est déja présente...éspérant que les anticorps feront bien leur boulot.
La manche relevée jusqu'au niveau du genous, je posais les mains sur le lit pour me "mettre a l'aise", regardant les alentours de la cellule... Rien que des murs blancs...a part une tache noire dans un coin, une araignée. Je n'ai jamais eu peur de ces bestioles mais je les trouvais répugnante, pourquoi a t-il fallu que de telles saloperies existes?
Au lieu de leur donner 8 pattes, 8 yeux, des crocs et des poils pour le srendre repoussante... le bon dieu aurait pu leur donner la forme d'une femme de 10 cm avec des ailes dan sle dos, des jambes fines, un corps de rêves...
Tu deviens pervers...
Je le suis déja...
De la ou elle était, j'avais l'impression que cette bestiole me fixait dans les yeux, mais je ne me laissai tpas intimidé et je la lachais pas du regard...attendant toutefois l'opération...

Voilà notre demoiselle. Une belle plaie rougeâtre, où une croûte c'est formée. J'aimerai lui demander de quand date cette blessure, mais en faite, je le sais déjà. De hier soir.
C'est d'ailleurs étrange qu'il y ai déjà une belle croûte.

Je me penche en avant, bande et flacon à la main, pour examiner la malade. Je ne peux pas m'empêcher de remarquer que son mollet est assez musclé. Ce bonhomme devait être un bon sportif, à ce que je vois.
Je passe mon doigts le long de la plaie, attendant une réaction de son titulaire. Les rougeurs sur les côtés de me disent rien de bon. Je vais avoir besoin de mon couteau.

Je hoche la tête, fixant la blessure, puis me retourne rapidement pour aller à la recherche de mon couteau, sous mon matelas. Je passe ma main dessous et cherche à tâtons jusqu'à ce que mes doigts entre en contact avec quelque chose de métallique.
Je m'en empare, et me tourne vers notre ami blessé, un sourire un peu sadique aux lèvres.

Un bout de tissus dans ma main, je le lui tend en le regardant un moment.
Mais il regarde où comme ça? Je suis son regard et tombe sur une petite araignée au coin du plafond.
Ha, ça le passionne dans que ça? Bon, on a pas que ça à faire.

"Tiens, prend ça."

Au cas où tu aurai besoin de mordre dans quelque chose. Et sans attendre, je lève ma lève contre sa peau, au dessus de l'épaisse croûte qui cache plus que ça.
D'un geste rapide, je passe ma lame sur sa jambe et découpe la croûte d'une traite. La plaque me tombe dans la main et je la pose par-terre.

Les légères enflures au bord de la plaie m'inquiète. Enfin, tout est relatif. Je me penche, éponge en même temps le sang qui c'est remit à couler, et remarque du pue en quantité.
J'vais gratter tout ça! J'en ai pas pour longtemps.

On dirait que tu prends un malin plaisir à gratter sa peau, saleté. Ouai, et alors? J'le soigne, ch'uis plutôt sympa non? Et on fait avec les moyens du bord.
Ceci étant dis, je commence ma désinfection manuelle, retirant peu à peu le pue qui infestait la plaie.
Je pose le tout par terre et prend un compresse pour l'imbiber d'alcool avant de nettoyer tout ça, vivement.

Voilààààààà. Ca se remet à saigner, mais c'était nécessaire. Si on avait laissé l'infection prendre le dessus, ça aurait pu se gâter plus que prévu.
Quelque compresses désinfectées, une bande, et me voilà qui bande le tout avec soin.
Je me souviens quand j'avais dû soigner quelques potes qui n'avaient pas fait attention à ce qu'ils faisaient. Ce n'était pas beau. Bien plus moche que là.

Un soupire marque la fin du travail.
Je ramasse tout ce que j'ai mis par terre et fous le bordel à la poubelle. J'espère juste que quand il aura finit avec sa bande, il la lavera et me la rendra. Je suis gentille, mais y'a une limite à tout.

"Voilà."

Je pose mon regard sur sa jambe.

"Faudra changer le pansement demain. Et après demain. J'te passes ce qu'il faut, si tu veux."

Puis je me retourne et range le tout dans ma petite boite volée que je fourre sous mon lit, et j'essuie mon couteau.

"Maintenant, faut que tu files parce que je veux pas qu'on te vois ici."

Et vite s'il te plaît.

(désolée, un peu - beaucoup - pourris >_>)

Fixant le plafond, je ne pensais a rien, je me contentais de regarder cette affreuse bestiole, a force de la regarder, elle m'écoeurait de plus en plus mais en même temps j'étais un peu admiratif en la regardant sur sa toile.
Comment une bestiole aussi massive peut-elle tenir sur une toile aussi fine et gracieuse...
Un curieux génie dans une aussi petite et repoussante tête.La nature est bien faite...pas trop non plus.
Grace a ça, l'araignée est un endroit important dans la chaine alimentaire.
La mouche se fait bouffer par l'araignée qui se fait bouffer par l'oiseau qui se fait bouffer par le chat qui se fait bouffer par le japonais.
Pauvre bête...

Je sens quelque chose me titiller la plaie, Sasha semblait avoir commencé son auscultation, toutefois, je me forçais a ne pas regarder, qui sait comment mon double réagirait-il a la vue du sang?
Il pourrait sortir et ça mettrait la vie de Sasha en danger...et la mienne.
Autant rester zen, se plonger dans un monde parallèle. Je ne verrais rien, ne sentirait rien...ou presque.
Je fermais les yeux, le nez au ciel, mes mains sur le lit tenant mon corps en place, un vague sourire rêveur sur ma face...j'attendais.
Une petite voix me tirait alors de ma torpeur, c'est fini?
Sasha me tendait quelque chose, un chiffon...la déception me gagnait, ça n'avait même pas encore commencé...
Je pris alors le chiffon par politesse...sans doute un anti douleur pour ce qui va suivre, pas besoin de ça...je suis un homme après tout.Je le posais alors sur le côté, mes yeux posés sur ce que tenait Sasha dans sa main...
Un couteau...un beau couteau...un magnifique couteau.
Un violent mal de tête me prit soudainement, je serrais les dents, fermant les yeux et me prit la tête entre mes mains...
Non....non...NON! Il ne doit pas sortir!
Pas de meurtre!!Pas de carnage!!!!Pas aujourd'hui! NON!
La migraine disparut aussi soudainement qu'elle était arrivée, un petit filet de sang coulant le long de mon nez...

Je regardais devant moi, Sasha avait apparemment finit, je n'avais rien sentit... il n'y avait plus qu'un bandeau avec une tache rouge a l'emplacement ou se situait la plaie quelques minutes....ou quelques heures plut tôt...
Je n'avais aucune idée le temps qu'il s'était écoulé ou ce qui s'était passé pendant l'opération...comme une amnésie...partielle.Sauf que je me souviens de ce qui s'est passé avant...saloperie...
Je lançait un coup de poing de colère contre le mur, y mettant toute ma force...j'étais énervé...allais-je retrouver la mémoire un jour nom de Dieu?!
Je regardais ma main...elle était ouverte a certains endroits, un peu de sang s'écoulant, je ne sentais rien...pourquoi? Pourquoi je ne souffrais pas?!

Je vis Sasha me marmonner des choses que je n'entendais pas, tout était flou autour de moi, j'avais chaud, j'enlevais alors ma veste, ne gardant que mon marcel sur moi.
Tout était flou, pourquoi? Pourquoi ce mal de tête? Pourquoi je n'entendais plus rien, je ne voyais que les lèvres qui remuaient, pas un son...rien le calme plat...
Tout ça m'énervait encore plus,je m'étais levé et avançait vers la sortie en titubant...comme un alcoolique...je me sentais mal.
Soudain...une grille...avec 2 gardins derrière, je les vis remuer les lèvres.

Couvre-feu les gens! Sortie interdite... amuse toi bien avec ton nouveau copain Sasha!

Mais je n'entendais rien, j'éssayais d'etendre mais je n'y arrivais pas, les 2 bonhommes s'en allèrent, je n'avais pas la force de parler, juste assez pour m'accrocher et m'appuyer aux barres de la grille qui s'était refermée...
Une nausée...un mal de crane de taré...tout ça vinrent en même temps...mes forces me quittaient, je me posais alors sur le lit et me couchais...sans regarder si c'était le mien.
Ma vue se brouillait...le noir se formait...je voyais des étoiles...j'avais mal partout...
Je tournais la tête et regardait un visage...surement celui de Sasha...qui d'autre...

Une violente colère me prit soudainement, mon regard ainsi que mon faciès prirent les mêmes traits qu'un barbare en pleine frénésie, je brandissais mon poing vers le ciel, comme si je voulais frapper quelqu'un la haut.
Et je tenais un très violent coup de poing contre le mur a côté de moi avec ma main blessée...
Une tache rouge sur le mur...du sang...
Une violente douleur me prit soudainement, une plainte sortant de ma voix, je me pris la main et la regardais...une vilaine plaie au niveau des phalanges...j'ai tapé trop fort...pourtant rien n'a l'air cassé.
J'étais crevé, le calme revint tout seul, je me rassis alors sur le lit, regardant ma main...je balbutiais...

Qu....qu'est ce qui m'a pris?

Ma tête était a présent tourner vers celui de Sasha...tout était redevenu normal...ou presque...

Dé...désolé...c'est la première fois que ça m'arrive...

Couvre-feu. Comment ça couvre-feu? J'aurai parié qu'il restait au moins bien cinq minutes avant le couvre-feu. Et la sonnerie qui ne retentit pas, et mes "colocataires" qui ne sont pas là.
Mais ils n'ont pas le droit de faire ça! Chacun dans sa cellule, ils n'ont pas le droit!
Une vague froide s'empare de mon corps. Ils savent. Ils savent que ce gars est bizarre. Oui, bizarre; c'est le mot que je viens de lui attribuer après qu'il ai tapé dans le mur. Con ou pas lui même? Je sais pas, et j'ai pas envi de le savoir. Faut arrêter, merde! Je suis pas la nounou des malades mentaux!

Je cours vers la grille alors que le bonhomme y est encore accroché, comme s'il allait pouvoir passé à travers. Je prend les barreaux dans mes mains, les secoues avec rage et gueule dans le couloir à l'adresse des deux gardiens qui viennent de filer.

"HO, ESPÈCE DE SALOPARDS, REVENEZ, VOUS AVEZ PAS LE DROIT PUTAIN ! LES AUTRES NE SONT PAS ENCORE ARRIVÉS!"

Mais il semblerai que je m'égosille pour rien. Quelque chose ne va pas. La sonnerie n'a pas encore retentit.
Je viens de me faire enfermer dans ma propre cellule avec un inconnu qui s'amuse à taper dans le mur.
Qu'il se défoule pendant que je lui déchiqueté la jambe, j'aurai compris. Mais après coup, ça n'a plus aucun sens!
Je me retourne vers lui et le regarde comme s'il était l'une des choses les plus horribles qui pouvait m'arriver maintenant. Enfermée avec un fou-furieux.
Mon couteau?

Il est allongé dans le lit à un des prisonniers auquel je n'ai jamais parlé. Mais visiblement, il ne viendra pas. Plus personne ne viendra avant demain matin. Mais qu'est-ce qui se passe dans la tête de ces deux couillons de première catégorie? Enfermée une détenue aussi gentille que moi, avec un fou furieux, avant l'heure du couvre-feu notamment et avec un gars qui n'a rien à foutre ici.
Je reste perplexe, les yeux posés sur le gars sans vraiment le voir.

Je suis adossée à la grille, silencieuse. J'essaie de concentrer ma colère pour ne pas qu'elle explose injustement. Après tout, ce gars n'a rien - ou peut-être - à voir avec un fou furieux. La seule chose qui m'y fait penser, ce sont ses coups dans le mur et sa main blessée.

"Tu fais chier vraiment."

Je m'approche de lui et lui prend la main rouge sans ménagement.

"Je te répare pas la patte pour ensuite m'occuper de ta main."

Et la rejette avec autant de délicatesse qu'un éléphant peut avoir en essayant de sauter. C'est à dire, aucune.
Franchement, là, maintenant, je ne suis pas d'humeur. Je recule et m'assoie sur mon lit, bien en face de lui. Je suis résolue à ce qu'il ne passe pas la nuit ici. Putain de merde, mais il est où le problème! Où sont les autres! Où sont les gens susceptible d'être un tantinet responsable et intelligent?

On dirait que je suis mal barrée à demander ça. Il n'y a rien de tout ça ici, merde.
Je soupire, regarde le sol et finit par lever le nez au plafond en fixant la petite araignée. Elle va pas faire long feu, elle m'énerve.
Je prend le couvercle de ma boîte à objet "personnel" et m'approche de la dite bestiole. Je monte sur le lit, me hisse sur la pointe des pieds et abat le couvercle sur l'animal velu et noir sans aucune hésitation. Je bouge bien le couvercle en raclant le plafond pour être sûre que rien ne restera entier, puis le retire dans regarder la marque qu'il doit y avoir, et sur le plafond, et sur ma boîte.

"Je te préviens, tu bronches* pas et je veux pas t'entendre."

Je m'allonge sur mon lit et très discrètement passe ma main sous mon oreiller pour prendre ma lame.
Le sang bât mes veines, le mal de tronche va finir par prendre le dessus. Non,
décidément, je ne suis vraiment pas d'humeur.

[Ne pas Broncher: ne pas bouger => j'te le dis, parce que je suis pas sûre que tu connaisses]

Je regardais la grille qui désormais réduisait considérablement notre espace vitale...en regardant dehors je pouvais voir qu'il faisait déja nuit, surement le couvre-feu...merde...
Je vais devoir aller passer la nuit avec Sasha...l'idée ne m'aurait pas déplu au départ mais tout avait changé depuis ma crise d'il y a 5 bonnes minutes.
Je me voyais mal comment passer une paisible nuit non loin de cette fille qui n'a pas du bien réagir a ma crise...elle doit me prendre pour un dingue maintenant...
Tu es déja dingue...
On est tous dingue...
Ma tête entre les mains, le regard perdu dans le vide, je ne disais rien, de toute façon je n'avais rien a dire, sur le coup j'avais réellement pété un cable alors...tentons de nous faire discret pour l'instant...
Ca vaut mieux...
Alors que je tentais une nouvelle exploration des lieux pour tuer le temps, mon regard croisa celui de Sasha, adossée contre la grille, un regard froid et meurtrier sur moi.
Je pouvais sentir qu'elle bouillonait de l'intérieur, elle avait une envie folle de m'étriper et ça se voyait...toutefois ce n'est pas mon style de me laisser faire, si elle voulait la bagarre, elle l'aurait...
L'insulte lui venait droit du coeur , ça se sentait, normal quoi...c'est pas forcemment cool de se retrouver enfermé dans une cellule avec un individu qui tape a grand coups de poings dans le mur pour se calmer...
D'ailleurs pourquoi sommes nous enfermés? Le couvre-feu me semble bien tôt ici...et d'ailleurs comment se fait-il que ses autres compagnons de chambrées ne soit pas revenus?
Il y a quelque chose de louche la dessous...comme si les 2 gardiens voulaient volontairement nous enfermer ici...le motif?
Surement pour qu'on s'étripe mutuellement, elle est aussi froide que l'acier, je suis sure qu'elle n'hésiterait pas une seconde a me tuer si je l'attaquais, quand a moi.... ils ont du deviner que c'est moi qui a buté les 2 brutes de la bibliothèque...
Non ça ne peut pas être une coincidence, il y a bel et bien quelque chose de louche la dessous...

Elle ne voulait pas s'occuper de ma main, ce qui était parfaitement compréhensible...pourquoi soigner un fou qui se blesse lui même? De toute façon, je navais pas besoin de soins, j'étais assez grand pour m'occuper moi-même de ma personne.
Aucune douceur dans sa façon de relacher ma main, elle était vraiment énervée et ça se sentait aussi bien physiquement qu'oralement...si ça continuait, elle n'allait surement pas tarder a vouloir se défouler sur moi...
Au lieu de cela, je la vis s'éloigner, par curiositée, je tournais la tête, regardant ses actions...
Elle avait décidée de mettre fin aux jours de l'araignée...en l'écrasant avec une boîte....comme de la merde...
Je m'imaginais a la place de ctte bestiole, se faisant littéralement déchiqueté sous la pression trop forte d'une boite poussée par une furie en pleine colère...que de souffrances...

"Je te préviens, tu bronches pas et je veux pas t'entendre."

J'ignorais ce que voulait dire le mot "broncher" mais en se basant sur le ton, je pouvais facilement conclure qu'en gros elle me demandait de ne pas bouger et de fermer ma grande gueule...
Je ne sais pas pourquoi, mais je n'avais pas envie d'obéir a une petite fille comme elle...comme si mon double influençait mes futures actions...sauf que la c'était plus fort que moi, toute cette agitation m'avait donnée la bougeote, je ne pourrais pas dormir avant de m'être littéralement crevé...
Quant a Sasha,,elle était allongée sur son lit, une main sous son oreiller...
Je m'étais levé et avançait vers le lit sur lequel j'étais assis quelques secondes plutôt...je pris alors le bandage qu'elle m'avait filé pour mordre dedans, sans regarder sa réaction, et me fit un pansement de fortune autour de ma main blessée...pas d'infection comme ça.
Rapidement, je retournais a la grille afin d'examiner la serrure...une seule face...et bien trop massive pour être forcée, décidemment j'étais réellement enfermés avec elle, ce qui me réjouissait guère.
Je revint a mon lit et m'alluma une autre clope, une exception pour une fois...et je m'adossais au mur face a Sasha, la fixant dans les yeux...

Ce n'était pas assez clair?
Non, ce n'était pas assez clair.
D'où tu l'as ramènes toi? Tu vois pas que j'ai pas besoin de toi MAINTENANT?
J'adore quand tu t'énerves.
Espèce d'enfoirée.
Le plus tordant, c'est que je suis toi, tu es moi; évites donc de m'insulter.
Me dis pas ce que je dois faire.
Tout comme tu lui as dis ce qu'il devait faire, lui?

Je serre les dents, les muscles de ma mâchoires bandés au possible. La main sous mon oreiller, je comprime ma lame aussi fort que je peux, sentant le fils m'entrer peu à peu dans la chaire.
Non, j'arriverai pas à tenir une nuit avec ça. Avec lui.
Je le regarde du coin de l'oeil, lui qui gigote comme un vers mal à l'aise sur le sol nu. Non, il a pas compris ce que j'ai dis. Ou bien ne veux pas comprendre, ou veut juste me faire profondément chier.

Héhé, ça marche en plus, il est fort.
Ta gueules.
Comme t'es aimables aujourd'hui...

Et la voilà qui me cours sur le haricot à son tour. Mais qu'elle idée d'aller écouter sa petite voix alors qu'une chose encombrante vadrouille dans ma chambre.
Il va regarder la serrure sous mon oeil railleur et reviens vers le lit qu'il c'est attribué. Comme s'il pouvait faire quoi que se soit sur cette putain de porte de CAGE ! Cadenassée avec toutes les techniques possible et inimaginables afin de nous laisser croupir comme des bêtes de cirque à la retraite et plus bonnes à rien.
J'enrage.

Ouai, je sais, et j'adore.

Soupire. Elle va se la fermer celle-là?
Tu deviens tarée calme toi. Mais non, je ne deviens pas tarée.
Non, tu l'étais déjà.
Calme toi, ça ne te servira à rien, dans cette situation, de t'énerver.

Je me redresse sur mon lit et m'assoie, le dos contre le mur, les genoux ramenés contre ma poitrine, les yeux plongés dans les deux billes foncées en face de moi qui me fixent.
La nuit va être longue. Très longue.
Et moi qui commence à perdre la raison, ça va être marrant mine de rien.

A vrai dire, pour ne pas t'ennuyer, je dirai que tu es pas mal servis.
Ouai, pour le coup, je suis d'accord avec toi. Salope.

Je soupire et hausse les épaules sans grande conviction.

"Bon, tant qu'à faire..."

Et je me penche en avant, fouillant sous mon lit.
Je vais lui trancher la gorge.
Tais-toi.
Je gâche toute la surprise?
Ferme-là.

Ma main cherche à tâtons mon trésor sous mon lit. Vite, pourvu que tout soit vite finit. Pourvu que tout se finisse vite, quitte à avoir des emmerdes plus tard.

Mes yeux dans les siens, je la fixais, aucune émotion ne s'exprimant sur mon visage, non a vrai dire je ne ressentais rien, je la regardais juste, c'était le meilleur moyen que j'avais trouvé pour m'occuper..
Observer chacun de ses mouvements de ses gestes, ses réactions, essayer de deviner a quoi elle pense, j'essayer de lire en elle comme a travers en elle.
En plus , cette fille ne tenait pas en place, très impulsive, toujours entrain de faire quelque chose, c'était assez amusant a essayer d'en deviner la suite...
Elle était tellement active que c'était a s'en demander si elle dormait réellement...si elle a déja dormi un jour...
Of course, c'est pas une alien.
Ouai ben on dirait...

De temps en temps, je lachais sa tête pour regarder défiler la courte vie de ma cigarette, j'observais les longues trainés de fumée s'envoler et se déplacer au fil des des courants d'air...comme si elle cherchait une sortie a cet enfer.
On pourrait comparer cette fumée a nous... elle essaye de trouver un moyen de s'échapper de cet enfer.
Le sens de direction de la fumée allait dans le sens opposé de la fenêtre...qui était le courant d'air le plus proche et aussi le plus fort.

Il commençait a faire sombre, certes c'était la nuit dehors, mais le couloir était toujours éclairé par une de ces lampes a néons mais il faisait étonnament plus sombre que d'habitude...une lampe avait pété...
Celle juste devant la grille, ce qui avait pour effet de rendre la cellule encore plus sombre et lugubre que d'habitude.
Je pouvais difficilement observer Sasha pour l'instant mais après quelques minutes, mes yeux s'habituèrent a l'obscurité et me permettèrent d'observer a nouveau celle avec qui je devais passer la nuit...

Elle me fixait, je le voyais clairement, un regard froid comme celui d'un serpent, elle bouillonait, normal j'ai pas obéi...
Mais la j'avais carrément l'impression qu'elle allait me sauter dessus et me trancher la gorge a n'importe quel moment.
Elle était crispée, ça se voyait...ça se sentait...ça puait la mort a plein nez.
Je gardais ma clope en main et croisa les bras, toujours adossé au mur, je continuais de la fixer comme si c'était la dernière chose que je verrais.

Un peu tôt pour dormir non?

Il était vrai qu'il était encore tôt, aucun signe de fatigue ne se montrait chez moi, je n'avais pas les paupières lourdes, j'avais besoin de faire de l'exercice...
Toutefois je sentais que quand j'avais dit ces mos, elle avait explosé, elle n'allait pas tarder a s'enrager et allait surement me sauter dessus avec... merde...
J'avais oublié le couteau...c'est surement ça la première chose qu'elle va sortir.
Zen....du calme...continue d'observer...
Une autre lampe a néon péta, la dernière éclairant la cellule, nous plongeant dans une certaine obscurité...

Un néon pète dans le couloir. Comme par hasard, c'est celui qui éclairait une partit de ma cellule.
Les choses vont de mal en pis. Non, ce n'est pas l'heure de dormir. Encore faut-il être fatiguée, ce qui m'arrive rarement. Mais cette nuit, je sais déjà que je ne fermerai pas l'oeil du moment qu'il reste là. Je ne supporterai pas de m'abandonner dans les bras de Morphée alors qu'un assassin est dans ma cellule.

Mais qu'est-ce que tu dis? Tu dors en permanence avec des assassins autour de toi!
Peut-être, mais lui, il me plaît pas vraiment. On dirait qu'il cache quelque chose au fond de lui.
N'oublie pas que tu es toi-même une assassin.
Oui mais moi, c'était parce que ça m'était utile. Beaucoup d'entre eux tue simplement par plaisir. Si ça se trouve, il a même violé.

Le viol, sans doute l'un des crime que je ne peux pas concevoir. Une chose si horrible et écoeurante, non. Pas pour moi.
Je le regard tout en continuant de chercher sous mon lit ma surprise, un sourire malsain au coin des lèvres.
Il n'y a pas à dire. Le peu de lumière qui filtre dans la cellule éclaire sa face et me dévoile des ombres inquiétantes. Il cache des choses. Ca pourrai même me faire peur si j'en étais capable.

Plus tard peut-être, au fils de notre petite soirée pyjama, je lui demanderai pourquoi il est ici. C'est une question courante dans la prison. Je me souviens que à chaque fois que je rencontrais quelqu'un, il me posait cette question. C'est sans doute une formule de politesse, pourquoi pas.

Un deuxième néon pète au moment même où enfin j'arrive à trouver mon trésor.
Soupire. Dommage, on y voit plus rien.
Je me redresse, mon paquet de carte à la main qui désormais ne sert plus à rien.
Moi qui voulais tuer le temps en jouant aux cartes, c'est fichu.

Tu veux tuer le temps, ou le tuer lui?
Non, je ne veux pas le tuer. A quoi cela me servirait-il? A rien, plus rien ne peut encore me servir. C'est inutile.
Oui, tu as raison. Alors?
Alors quoi?
Rien.

Je me redresse dans mon lit et tente de définir le bonhomme en face de moi. Je sens l'odeur douce et âcre de sa cigarette et la hume avec un certain plaisir.
Il est peut-être temps de lui demander son nom, à la fin.
Et pourquoi?
Juste pour dire quelque chose.

"C'est quoi ton prénom."

Ma voix froide fuse dans le silence, comme on casserai brutalement une brique de pierre. Je me renfrogne sur mon matelas, ramenant à nouveau mes genoux contre ma poitrine.
Je n'ai vraiment pas envi de passer la nuit avec lui, surtout que dans son état, il est bon à rien dans un lit.

Je désespère.
Mais tu es tout le temps désespérer. Une fois de plus ou de moins...
Lentement, je commence à enlever mon Sweat et à le rouler en boule pour m'en faire un oreiller. Ils se sont entêté à nous retirer nos oreiller, alors on fait avec ce qu'on a. Ce sera pour plus tard.

Une nouvelle obscurité se profilant dans la cellule, la visibilité devenait très restreinte désormais, j'arrivais a peine a voir l'autre bout du cube dans lequel nous étions enfermés.
Même après quelques minutes, le temps que mes yeux s'habituent, je distinguais mal le fond de la cellule, mais je voyais encore clairement la jeune fille qui était en face de moi.
Les braises de la fumée commençaient lentement a mettre un terme a leur courte vie...quel dommage, fumer me destresse comme rien au monde.
Mais bon, ça me laisse encore quelques heures devant moi avant que je ne veuille m'en rallumer une.
Je la laissais alors tomber et j'écrasais le mégot d'un coup brusqe de ma jambe blessée...mettant définitivement un terme a la petite lueur qui n'éclairait rien.

Tranquillement je m'assis sur le premier lit qui s'offrait a moi, celui juste en face de Sasha, sans demander si ça lui convenait réellement.
Encore une fois je la regardais, ne sachant qe faire d'autres...
Dormir?
Et puis quoi encore...?
Elle m'avait demandé mon nom...
Une question a laquelle je devais m'attendre mais que je redoutais par dessus tout...enfin moins que si elle me demande ce que j'ai fait pour me retrouver en taule...la ça me fouterait en vrai rogne ou en pleine déprime...a voir...
J'ai pas envie de voir...
Je devais donner une réponse toutefois et cela m'ennuyait. Certes la logique voudrait que je réponde "Squall"... mais ce nom ne me plait pas.
J'ai l'impression que ce nom est celui du criminel qui a tué cette fille, il porte la marque douloureuse d'un lourd passé dont je n'ai gardé aucune trace...
Toutefois si je ne suis pas "Squall" qui suis-je? Je me retrouverai dans un complexe d'identité...
Je m'imagine mal devoir répondre a la question "Je suis personne", la j'aurais l'air du beau brun ténébreux dans un film d'action mais ici j'aurai plus l'air d'un abruti...

Appelle moi...Squall....

Le nom résonnat un bon millier de fois dans ma tête avant de finir par disparaître, je n'aimais pas ce nom et j'éspérais qu'un jour je pourrais changer d'identité...
Une fois cela dit, un certain silence s'installa, un silence de malaise, je m'allongeai alors tranquillement sur le lit, mes bras posés en dessous de ma tête pour faire oreiller...
Sasha avait quant a elle, retirer son sweat et s'en servir comme oreiller...
Je fis pareil, j'enlevai mon marcel blanc et m'en servit comme oreiller, ce qui laissait place a une certaine musculature sur mon torse, des biceps et triceps développé, des abdos pas trop moches, pas mal...c'est la première fois que je me vois torse nu...et j'étais satisfait du résultat.

Je me demandais comment ce corps était-il devenu ainsi, on pourrait me comparer a un sportif professionel, était-ce Squall qui l'avais bâtit ainsi?
Surement...un corps de meurtrier...parfait pour tordre des cous et shooter dans un ballon en même temps.

Bien que la fatigue ne me dominait pas, je m'étais quand même allongé sur le côté, regardant Sasha qui était face a moi...
Je me demandais a quoi elle pouvait bien penser dans sa petite tête meurtrière...
A la meilleur façon de me tuer dans mon sommeil?
J'en doute...
La nuit va être longue....

Squall. Pour un surnom, j'aurai plutôt dis quelque chose du genre "Scar" ou un truc comme ça. Je hoche la tête un moment. C'est bien ce que je pensais. J'en ai rien à foutre de son nom. D'autant plus qu'il m'a donné un surnom, alors à quoi ça sert de faire sa sociable pour avoir un putain de surnom en retour?

Je le regarde qui enlève son Marcel doucement, et reluke sans gêne aucune les muscles bien dessinés de son torse. Houhou ! j'avais pas vu ça! et moi qui croyait qu'il ne vaudrai rien au lit au cas où, je crois que je me suis bien planté. Et pas qu'un peu!
Les entrailles remuées par un désir que je connais bien, je me redresse et le dévore des yeux sans le lâcher une seconde.

"Hey dis, tu f'sais quoi pour être taillé comme ça?"

Je m'installe en tailleur sur mon lit et me penche en avant pour mieux cerner sa silhouette alléchante bien musclée. Je n'ai jamais pu résister à des gars taillé comme ça. Je me mettrait à baver si j'étais comme l'un de ces obsédés sans fond.
Mais je dois avouer que ça ne laisse pas indifférent.

Et je me pose des questions. Peut-être que c'était son métier, tout comme moi, d'abattre des gens. Et pour ça, il c'est formé physiquement. J'avais fait pareil, mais depuis que je suis ici je n'ai plus eu l'occasion de me maintenir en forme. Sans que pour autant tout retombe. Au contraire.

Je devais au moins faire des footing tout les jours, de la musculation, de plus que les combats à armes blanche, c'était plus mon truc. Et tout ça pour elle, elle, ma vie. Mon soleil et mon avenir.
Enfin, c'était mon avenir. Maintenant, il ne faut même plus y penser.
Dire que j'ai aligné les contrats dans le seul but de me l'acheter, de l'avoir. Cette belle maison en Espagne, à côté de la mer, avec une grande terrasse, avec ma piscine à débordement, mon grand jardin et mon chient.
Tout ça c'est envolé le jour où les policiers me sont tombés dessus. Je n'ai pas été assez prudente, j'ai fais une erreur.

Voilà, tout ça, c'était pour ça.
Alors maintenant, je me demande pourquoi Squall. Pourquoi ce corps, pourquoi sa situation, pourquoi ses humeurs.
Mais en quoi cela peut-il bien m'intéresser?
Non, ça ne m'intéresse pas, mais il faut avouer que maintenant que son corps m'attire, son esprit aussi.

Les coudes sur les genoux et le visages entre les mains, je le regarde, épis ses moindres faits et gestes et j'attend. Soit de me calmer, soit de lui sauter dessus. J'ai envi de poser mes mains sur son torse, j'ai envi de retrouver ses sensations qui m'ont été fermées en même temps que les portes de Sadismus ont claquées derrière moi.

Mais il faut arrêter de baver comme ça. Comme dirait les humains de sexe masculins, je ne pense qu'avec mon sexe. Et oui, là, maintenant, ok. Et alors! Une femme aussi - si on peut dire que j'en suis une moralement - peut avoir des envies...

Ceci étant dis, je sens que je vais devoir renfrogner mes envies à la con. On est pas au Club Med ici, et si on pouvait s'envoyer en l'air avec des astres comme lui, se serai nettement plus supportable. Or, c'est pas le cas, car derrière le corps parfait, il y l'âme informe.

"Sinon, t'as fais quoi pour être ici..."

Les yeux collés sur le plafond, je ne pensais plus a rien, je me contentais de vivre l'instant présent, de temps en temps je laissais mes yeux se ballader comme de petite souris a travers la pièce...
Comme si je cherchais quelque chose, mais qu'est ce que je pouvais bien chercher dans un espace si réduit?
Aucune idée...mais je cherchais.
Un moyen de sortir? PLausible mais impossible a exécuter, la serrure est totalement incrochetable et je mettrai ma main au feu que ces serrures sont blindées...ils ont pris toutes les précautions pour enfermer les malades comme nous.
Saloperie...les plus fous d'entre nous ce sont ceux qui espèrent s'échapper.
C'est l'enfer ici et personna n'a jamais quitter l'enfer...en tout cas vivant et en un seul morceau.

Je sentis alors un regard se poser sur moi, une présence soudaine, plus forte qu'avant. Mes yeux se posèrent dans la direction de la présence et tombèrent nez a nez avec ceux de Sasha qui eux regardait autre chose.
Quelque chose les attirait sur moi...au niveau du torse.
Elle me reluquait et ne le cachait absolument pas. Elle change bien vite d'avis la nana.
Evidemment elle me demandait ce que je faisais autrefois pour être bâtit ainsi.
A vrai dire, je ne savais pas quoi répondre et je n'avais vraiment pas envie de déclarer ouvertement que je suis amnésique...même si 2 personnes le savent. Mais ce sont 2 personne de confiance qui ne me trahiront pas tandis qu'elle...on peut pas dire que ce soit une personne digne de confiance...loin de la.
C'est plutôt du genre a vous planter un couteau dans le dos, froidement comme un serpent, je parie que c'était une tueuse professionnelle, sans peur sans reproches sans scupules.
Si elle est ici, je ne vois qu'une seule explication probable...elle a merdé.
Volontairement, je fis semblant de ne pas avoir entendu la question, ne voulant pas répondre, c'est la seule solution que j'ai trouvée, je ne me sens pas assez rusé pour mentir, si elle découvre le pot aux roses, je perderai toute crédibilité et la je serais presque mort.

Elle s'était mise en position d'observation...couché, je me sentais mal a l'aise désormais, elle avait une longueur d'avance, je me rassis alors sur mon lit en face d'elle, les bras sur les genoux, mon regard dans le siens.
On observant de plus près, elle était assez mignonne, je dirais même attirante, mais je en devais pas me fier a mes pensées...
L'habit ne fais pas le moine?
Tout juste...

"Sinon, t'as fais quoi pour être ici..."

Merde...elle l'a posée...la question que je redoutais plus que tout.
Je ne voulais pas avouer ce que j'ai fait, ou plutôt ce que mon double a fait, je ne suis pas responsable de ce qu'il a fait.
Je ne peux pas m'attribuer ce qu'il s'est passé et je ne raconterais plus jamais cette chose horrible, jamais je ne recommencerais une telle chose...lui oui.
Autant mentir alors, m'inventer un passé qui me convient mieux, quelque chose qu'elle acceptera mieux en tout cas mieux que ce que j'ai fait auparavant, aucune fille sensée ne l'accepterait...
Et elle semblait être parfaitement raisonnée.
Il ne me fallut que quelques secondes pour trouver ce que j'étais en fait, un classique...

J'étais un tueur professionnel...je supprimais pour du fric et ne laissait aucune trace...sauf une un jour...

Il répond pas. Ok; qu'il en soit ainsi. Du moment qu'il ne m'empêche pas de voir son beau torse.
Mais j'avoue que ça me laisse un peu perplexe. Qui est-il au fond?
Il est étrange. Je dis ça, parce que je suis bien placée pour savoir que les mecs ne tiennent pas quand on leur fait des compliments sur leurs muscles, et ils aiment raconter toutes les péripéties de leur vie qui ont faits qu'ils sont bâtis ainsi. Quand ça ne se limite pas à des heures dans des salles de muscu'.

Mais là, que dal. Pas même une réponse, pas même une phrase. Je suis plutôt déçue et les soupçon s'installe. Ce gars n'est pas normal. Peut-être est-il juste un peu différent des autres, pour une fois. A moins qu'il soit modeste, ou au contraire énormément suffisant à lui-même pour daigner répondre.
Je hausse les épaules. Au fond, qu'est-ce que ça peut m'importer le fait qu'il ne veuille pas me répondre? Je ne vais pas en faire un drame.
Le fait est là, il est beau torse nu. Il devrait traîner plus souvent ainsi dévêtu, c'est assez joli à voir.

Arrête de te rincer l'oeil, salope.
Dis moi que t'en fais pas de même...
[...]

Au moins, il répond à ma dernière question. Mais répondre, ce n'est pas tout. Encore faut-il être crédible.
Mes yeux vont de son magnifique torse à ses yeux et lui lancent un regard des plus assassins - qu'il ne peut pas voir avec le peu de lumière qui filtre dans la cellule.
Ne me prend pas pour une conne.

Il me paraît soudainement de plus en plus louche. Quel tueur pro', je vous demande, viendrai vous déballer ça, avec des explications par dessus le marché.
Tout le monde sait ce que font les tueurs Pro', moi la première. Tous! Sans exception, j'en suis certaine. Mais lui ne semble pas l'entendre de cette oreille, et il me prend pour une attardée en me disant qu'il tuait pour du fric. Ca ressemble de plus en plus à un compte de fée pour tueur miniatures en apprentissage. Soit: ça ne me plaît pas. Je ne comprend pas pourquoi il me sort ça...

"Je sais ce que font les tueurs Pro'..."

Ma voix - si cela est possible - est devenue encore plus froide et dure qu'auparavant.

"Et... me prend pas pour ce que je ne suis pas."

D'une, il croyait que je n'avais pas tilté pour les deux gars qu'il a butté, de deux, il pense que je ne sais pas ce que fais un tueur à gage, et pire encore, il pense que je vais le croire. Non.
Mais après tout, rien n'est certain.
Souffle Sasha, il n'a sans doute pas fait attention à ce qu'il disait.
Oui, sans doute.
Je décide alors je le croire, pour voir sur quel terrain on joue. Terrain d'entente, s'il faisait le même boulot que moi.

Je m'allonge brutalement une nouvelle fois dans mon lit et mets mes bras derrière ma tête, scrutant le plafond comme si la vérité sur ce gars allait se graver dessus et m'indiquer le chemin à suivre.

Tu devrais le tuer.
Ca ne me servirai à rien.
Mais c'est marrant.
Non, ce n'est pas marrant.

"I'm forever blowing bubbles, pretty bubbles in the air, they fly so high, nearly reach the shy...
Then like my dreams, they fade and die! ..."

"Tu peux te la fermer?"

Je n'aimais pas cette chanson. Parce que mon rêve à moi, jamais il n'exploserai, jamais il ne crèverai aussi connement. Je l'aurai, parce que je l'ai décidé.
Il ne connaissait même pas mon nom. Mon contrat pour lui était gros, très gros. Je l'ai tué en fin de soirée, et alors qu'il se vidait de son sang, il continua de chanter.
Son rêve à lui venait de crever.

Et moi maintenant, j'ai cette chanson dans la tête de temps en temps. Mes lèvres bougent en silence alors que mon esprit chante avec sa voix. Je ne me souviens même pas de son visage, encore moins de son nom. Je me souviens juste de sa voix et du paquetole qu'il m'a rapporté. Un mec bien.

Alors, je disais quoi déjà? Ha oui, je décidais de le croire, pour voir.

"Et c'était quoi ta technique?"

Si les choses tournent comme elles devraient tourner...

Elle ne me croyait pas...je l'avais sentie dans sa voix e elle me l'avait complètement confirmé dans ce qu'elle avait dit...
Elle pensait que je la prenais pour une conne, ce que je ne pensais pas intérieurement mais il est vrai que je l'avais plus ou moins insinué en mentant comme ça.
Elle semblait en connaître un rayon sur les tueurs professionnels...si on jouait a ce petit jeu, je perdrais a tout les coups car je ne m'y connais pas du tout...moi qui pensais que ça suffirait pour qu'elle n'aille pas chercher plus loin, je m'étais largement trompés...
Et bien profondément en plus...
Désormais je parierais tout ce que j'avais, en gros rien, qu'elle est une ex-tueuse professionnelle, elle doit connaître leur langage, ce qui doit être fait et ce qui doit être évité.
Moi je n'y connaissais j'avais voulu improviser et je me retrouvais en position d'infériorité.
J'étais vraiment un acteur de merde...jamais je n'aurais pu être tueur professionnel, je n'ai pas le sang-froid qu'ils ont...moi qui narrive pas a accepter ce que j'ai...ou plutôt ce que mon double a fait.
Mon double lui avait le profil idéel pour être tueur a gage, sans scrupules, sanguinaires...mais pas assez propres...il laissait trop de trace.
Certes il savait se battre mais il recevait les représailles a chaque fois et il comptait sur moi pour subir a sa place...Connard.
Une véritable ordure, l'incarnation du mal qui est en moi...
Sérieux dés qu'on me propose un cadeau de Noël, je demande un exorciste professionnel...
Ras le cul de toute cette connerie.

La colère me gagnait mais je ne le montrais volontairement pas...je devais rester calme...zen...sinon cette enflure allait ressortir...

*Oh oui, laisse moi sortir et on va s'amuser!*

*Tagueule Connard...Sors de ma tête!*

*Mais je suis toi et ça tu ne peux le nier!

*Non, c'est impossible, je ne suis pas comme toi! Tout est de ta faute!*

Je ne montrais aucun signe de la tourmente qui se faisait dans ma tête. Je regardais a présent droit devant moi, je regrdais Sasha, mais c'était comme si elle était transparente et que je fixais le mur droits devant moi.
Je fronçais les sourcils et une moue de colère se dessinait peu a peu, une vague meurtière me passait par la tête, je n'en voulai pas personellement a Sasha mais a tout le monde autour de moi...
J'en avais marre d'être ici...trop marre...
Je faisais craquer mes poings, comme si j'allais tabasser quelqu'un ou quelque chose mais je me retenais.
Certes j'avais envie de frapper, mais je n'avais l'envie de m'attirer des emmerdes.
La voie de Sasha sonna comme un gong dans ma tête, je m'étais levé d'un bond, j'avais explosé, je ne criais pas mais je parlais froidement...

Oui bon nok! Je suis totalement amnésique et je ne sais absolument pas pourquoi je suis ici!La voila la vérité!Ca te va?

Je me rassis alors brutalement sur le lit dans un grognement de colère...certes en temps normal je n'aurais pas dit cela mais la j'étais en rogne...malgré elle.
Je me pris alors la tête dans les mains et regardais le sol...
Je ne dois penser a rien...rester zen...ne pas m'énerver...*
Putain de bordel j'en ai marre....
Mais je dois me calmer...sinon "il" va sortir...et je vais me retrouver avec un nouveau viol sur les épaules...
Le calme revenait lentement mais surement...
Je ne pus articuler qu'une chose quand il revint, toujours la tête entre les mains...cachant mon visage.

Merde...

Faut croire que de regarder un plafond, ça donne la vérité. Elle s'y écrit, s'inscrit et se dévoile. Ce qui est marrant, c'est que je n'ai rien demandé.
Le regard toujours fixé au mur, je souris doucement en le sentant s'agiter encore alors qu'il vient de me dévoiler sans doute un bien lourd secret.

Ca explique pas mal de chose. Non. Ca explique tout. Le livre, au salon. L'histoire bidon de son passé, tout.
Je n'en suis pas pour autant soulagée. En faite, c'est plutôt le contraire. S'il ne se souvient de rien, il doit vivre dans la peur de revoir ses crimes. Ca fait de lui, maintenant, quelqu'un d'innocent.

Innocent? Amnésique ou pas, il reste violent. T'as vu sa belle balafre sur sa jambe, ses coups de poings dans le mur. Non, il n'est pas innocent encore maintenant. En gros, t'es pas tranquille là, allongée pépère sur ton lit.

Putain de merde, mais c'est vrai ça.

Je me redresse, un peu tendue, me soutenant avec mes coudes. Je regarde ce bonhomme costaud mine de rien. Il n'a pas l'air d'être dans son assiette. La tête prise entre les mains, il jure d'une voix sifflante qui ne me dit rien du tout.
Mauvais présage à sa manière. J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas?

Ouai, et t'as planté en plein dans le mile!
Cette amnésie, il ne la vie pas bien du tout! Regarde-le, à peine il en parle qu'il se met à chialer dans ses mains comme une bête blessée. Hum, je préfère ne pas l'agacer. Voilà que je me découvre couarde.

Mais qu'est-ce que tu risques? Cette prison t'a-t-elle fait oublié qui tu es?
Toi... je te hais tant... mais je t'aime...
Hey, j'le sais déjà ça, joue pas les sentimentales avec toi-même.

Plus confiante, je m'assoie en tailleur sur mon lit, le dos collé au mur, les yeux fixés sur la masse compacte et figée de Squall. Scar.
Lui demander s'il va bien? T'es pas fou? Non, il va pas bien, il a l'air en colère.
Et alors?
Et alors.

Ma main fine attachée à ma lame, j'attend un signe, une action. J'ai l'impression qu'il essaye de se contenir. Il est lunatique en plus de ça? Colérique, impulsif? On devrait bien s'entendre, pourtant ce n'est pas le cas. Enfin, je ne crois pas. Je mets un point d'honneur à n'apprécier ni bafouer personne. Chacun sa dose, moi ça me gonfle tout ça.

Je me penche en avant, l'observe comme une bête en cage et me redresse. Je ne sais vraiment pas quoi faire pour qu'il arrête sa crise. Mais je sais déjà que je n'ai pas à parler. Ca me reposera un peu, je parle tant depuis peu. Ca ne me ressemble pas. Dire que le vieux avait du mal à me tirer des mots de la bouche, et pourtant il m'a tant appris.
Tu lui en ai reconnaissante?
Ouai, un peu. Après tout, il m'a appris des choses que je ne savais pas.
Mais à quoi ça va te servir ici?
A rien.

Je hausse les épaules et me décide tout de même à lui parler, avec la certaine fausse crainte - plus de l'amusement en faite - d'être le détonateur d'une putain de bombe à retardement.

"Pas la peine de te foutre en rogne..."

Je cherche son regard sans le trouver. Tant pis. Il va finir par m'énerver avec ses sauts d'humeur. Rien de plus agaçant.

Que fallait-il faire désormais? En disant cela j'avais plus ou moins signé mon arrêt de mort...
J'avais quasimment tout avoué la, sauf une chose qui me mettrais réellement dans la merde si elle le savait...Je n'osais même imaginer ce qu'elle essayerait de faire si je lui avouais que mon double a viol et tué une petite fille.
Elle ne doit surement pas pouvoir envisager le viol comme un crime mais plutôt comme un arrêt de mort pour le meurtrier...c'est une fille c'est compréhensible...
On défend son semblable.
Moi je n'ai personnea défendre et qui pouurais me déendre, je suis unique dans mon genre, je suis seul absolument seul. Elle me disait que c'était pas la peine que je m'énerve, je ne lui en voulais pas elle ne pouvait pas savoir...
Mon ton était tout de même agressif mais il ne lui était pas déstiné...

Ce n'est pas a cause de toi que je suis en colère...C'est a cause de lui, tout est de sa faute, c'est a cause de lui que je suis dans cette merde noire!

Les yeux toujours tournés vers le sol, mes bras avait relaché l'étreinte qui tenait ma tête en place et vinrent se poser sur mes genoux, ma tête ne bougeait pas.
Certains auraient interpréter cela comme si j'abandonnais la lutte...comme si je jettais l'éponge...
Sauf que si j'abandonnais...mon double sortirait et massacrerais surement Sasha avant de se faire lui-même massacrer par les gardes ensuite...
Même si je voulais abandonner, je ne le pouvais pas...au moins pour Sasha...elle ne méritait pas de mourir ainsi...
Peut-être que si qu'elle le méritait...
Mais ce n'était pas a moi d'appliquer la sentence de Dieu...si Dieu existe...ce dont je doute vraiment...
Si il existais, cela voudrait dire que tout ceux qui sont dans cette prison sont des personnes qu'il a abandonné...
Tu parles...Dieu est un gamin qui s'amuse avec une loupe sur une fourmilière.
Je relevais la tête, mes yeux se posant droits devant moi...et je tombais sur le corps de Sasha, assise en tailleur dos au mur, face a moi, me reluquant de ses petits yeux de souris meurtrière...
Une tête d'ange mais le diable au corps...
Comme la plupart d'entre nous...
Après tout, on disait bien que ceux qui paraissent le plus inoffenssif sont souvent les plus dangereux, ils usent et abusent de leur tête d'ange pour se servir des autres et leur faire du mal...
Je me réallongeais sur ce quii me servait de lit et me mit sur le côté, face a Sasha, un poing sur ma tête, le coude sur le lit, soutenant le poids de ma sale gueule.

Elle me regardait avec un certain appetit, j'apercevais le désir dans ses yeux...

Tu souhaites que je prenne la pose Sasha?

J'avais dit cela sans aucune trace de méchanceté, une véritable question sur un ton plus ou moins amical.
En fait j'avais envie de changer de sujet, parler de mon passé ne me foutais qu'en rogne.
Mais la j'avais envie de m'amuser un petit peu, a vrai dire, si elle répondait positivement j'étais prêt a le faire maintenant.
Sasha était assez mignonne a regarder et elle allait surement trouver mes changements d'humeur agaçant mais c'était dans ma nature, je n'y pouvais rien...
Toutefois j'éspérais qu'elle ne me pose plus de questions sur mon passé...car je ne comptais pas lui répondre...je voulais juste me distraire désormais...
Après l'effort le réconfort?
Plus ou moins...

Encore une fois, je me surprend à ne plus savoir sur quel pied danser avec lui.
Alors ne danse pas. Oui, ne danse pas.
Déjà, plus de question sur son passé. Je sais que je suis capable de lui tenir tête, mais il reste plus robuste que moi et sans doute plus fort, bien que mes techniques de meurtres se soient pas basées sur la force mais la rapidité. Toutefois, je n'ai pas envi de le provoquer.
D'autant plus que cela ne me servirai à rien. C'est inutile.

Soit. Tout devrais bien se passer....
C'est ce que je me disais avant qu'il ne grogne dans sa barbe qu'il était le fautif de tout, qu'il l'avait foutu dans la merde.
Mon regard se posa sur lui, oppressant et interrogateur.

On dirait qu'il a un petit diable en lui.
Lui aussi.
Je ne suis pas un petit diable.
Non, tu es Lucifer incarné.
Même pas vrai, je suis toi, simplement toi.
Ne te compare pas à moi.

Je hausse les épaules et ne dis rien. Il semblerai que sa petite voix à lui s'empare de son corps plus que de son esprit. Il semblerai que quelqu'un d'autre habite son enveloppe corporelle. Je n'ai jamais vu ça. Encore moins un amnésique. Comme quoi la vie nous réserve bien des surprise. Et en un individu, j'ai trouvé les deux choses que je n'avais encore jamais vu auparavant. C'est assez amusant à voir, mais il ne faut certainement pas en abuser. Pour l'unique et simple raison que ça risque d'exploser à tout moment.

Tu devrais en profiter.
Je ne profite jamais des autres.
Menteuse.
J'me suis toujours mentis à moi-même.
Je sais, pour subir ton bavardage incessant tout les jours.
Alors là, t'es gonflée, y'a que toi qui n'arrête pas de blablater à longueur de journée ici!

La tension semble s'apaiser soudainement et mon monsieur s'allonge dans son lit, comme fatigué par la brève incursion de son petit diablotin intérieur.
Puis il s'installe sur le côté d'une manière si... sexy!
Mes entrailles se battent et se nouent en même temps et une chaleur s'empare de mon bas-ventre. Mes yeux vont de son torse à son cou puis à son visage qui mine de rien n'est pas si moche que ça. Au contraire. Mon regard s'attarde sur ses lèvres et la brusque envi de les embrasser me prend.

Pourtant, je ne ressens rien pour lui. Pas vraiment je crois. L'ennui marque mon traintrain, alors un peu d'amusement de temps en temps, il n'y a rien de mieux pour casser la routine. Et puis, ça fait combien de temps que...

Je dirai quelques mois, déjà. La dernière fois, c'était avec ce gardien.
Quel gardien?
Ha, il t'a pas beaucoup marqué.
Non...

Mais qui te dis que vous allez vous amuser ce soir? Parce qu'on a rien d'autre à faire. Et il est si attirant...

Je lui souris et hoche la tête.

"Oui... prend la pose..."

Puis doucement, sans m'y attendre moi-même, je descend de mon lit et m'approche dangereusement, me penche en m'empare de ses lèvres. Je commence par un petit mordillement de sa lèvre inférieur, histoire de sentir qu'il y a bien une bouche sur la mienne. Ma langue passe, furtive, puis j'écarte ma tête en lui souriant et recule.
Je me rassoie sur mon lit, le dévorant des yeux, attendant n'importe quelle raison valable pour lui sauter dessus. Je passe ma langue sur mes lèvres, sentant encore la douce sensation sur bref baisé que je viens de lui donner.

Ce mélange de violence et de douceur; je n'arrive jamais à m'en séparer.

[HJ: tu l'aura voulu xD]

Toujours allongé sur mon lit, je la regardais..elle semblait si...attirée!
Elle me dévorait des yeux je le voyais, ses yeux se posant sur chaque centimètre de mon corps, c'est la première fois que je me sentais aussi observé...
Il y a beaucoup de choses ou c'est la première fois la...
Oui beaucoup....
Même trop de choses...
C'était aussi la première fois que j'attirais une femme et qu'une femme m'attirait...
Je ne sais pas pourquoi mais son aura meurtrière, son joli minois et son petit côté rebel m'attirait...
Non je n'étais pas amoureux, loin du compte, ce genre de choses ne m'attiraient que des emmerdes...mais j'aimais bien Sasha je dois l'avouer...

Elle répondit positivement a ma question ce qui confirmait mes dires, oui je l'attirais...
Ces yeux dévorant les miens, je l'observais encore un petit peu, le sourire aux lèvres comme si j'attendais quelque chose...sauf que la je ne m'attendais a rien , oui absolument a rien, j'attendais un peu que les choses se passe, certes c'était a moi de bouger mais je je n'osais pas...
Comme si quelque chose d'incroyable se préparait, comme si j'allais vivre quelque chose de hors du commun...
L'incroyable se produisit...lentement je vis Sasha se lever et s'avancer vers moi, je ne pouvais voir son teint...impossible de savoir ce qu'elle allait faire.
Toutefois je fis une erreur...je ne bougeais pas, j'avais confiance, je la laissais venir.
Cette erreur pouvait me couter la vie, si ça se trouve, elle avait un couteau et souhaitait juste m'égorger afin de faire taire ma grande gueule...
Ou alors elle souhaitait juste m'étrangler ou me frapper...
Ou alors....

Elle avait posée ses douces lèvres sur les miennes, je n'en revenais vraiment pas! Moi qui avais envisagé tout les scénarios...absolument tous!
Sauf celui-la...
Je n'aurais jamais pu envisager qu'elle m'embrasse...non... c'était contre nature... nous sommes dans une prison, nous sommes des criminels, des meurtriers...non l'amour ne peut exister ici.
C'est impensable...ca serait le comble pour la prison!
Et bien si...
Le baiser semblait durer une éternité pour moi, mais j'appréciais le moment...sentir ses lèvres contre les miennes, me procurait un certain bien-être.
Tout se finit aussi rapidement que ça avait commencé...rapidement elle se retirait sur son lit...
Je réouvrais les yeux et découvrait un visage satisfait en face du mien.

Je fis alors quelque chose qui était totalement contre nature, qui n'avait aucun sens logique, mais je voulais le faire...
Je relevais son menton avec mon index et déposait cette fois-ci un véritable baiser. Le sien avait été si rapide...moi je voulais faire profiter de l'instant présent.
Il fut longue et passioné, la langue ne passait pas, j'avais tout simplement posé mes lèvres contre les siennes.
Une fois le baiser finit je ne m'écartais pas tout de suite, je m'étais approché de son oreille droite et lui avais chuchoté d'une vix très douce .

Je n'ai jamais été doué pour prendre la pose....

De mieux en mieux. Aller vient Sasha, on va s'amuser.
Oui, je suis d'accord avec toi pour une fois.

Je me réinstalle sur mon lit et le dévore du regard.
Vient mon beau, approche toi...
Et comme pour traduire mes pensées, le voilà qui se lève et s'approche à son tour. J'attend. Mon coeur plapitte, mes entraillent chauffent et un sourire se forment sur mes lèvres avant qu'il ne s'en empare.

Un long et doux baisé, simple mais si bon. Je sens son souffle sur ma joue. Ses lèvres ont un goût si doux.
Je ferme les yeux et me laisse faire. J'aimerai qu'il continu, encore, plus loin, plus longtemps.

Mais au lieu de ça, il s'écarte et me chuchotte quelques mots à l'oreille qui me font doucement sourire.
Moi qui partait pour être de mauvaise humeur, il semblerai que la scène ai changé de conotation.

Alors qu'il s'éloigne, je passe un bras derrière sa nuque et le force à rester près de moi. A genoux sur le lit, et lui debout devant moi.
Approche toi encore...
A nouveau, je lui vole un baisé furtif avant de me lever à mon tour.
IL est un peu plus grand que moi. Je lève donc les yeux vers lui pour le regarder en face. Je m'approche encore. Ma poitrine se cole contre son torse musclé qui m'avait tant attiré.
Ma main passe le long de son dos, lentement, de ses reins à ses omoplates avec une douceur qui ne m'appartient pas vraiment.

Je me hisse sur la pointe des pieds et embrasse son menton avant d'arriver à ses lèvres. Doucement – et avec fermeté – je le pousse sur le lit qu'il s'est attribué.

Le voilà allongé, et toujours aussi craquant. Ses abdos se conctractent et semblent m'appeler.
D'accord, je viens. Et sans attendre, je me mets à qualifourchon sur lui, les mains sur son torse parfait. Lentement, je me penche en avant et frôle mes lèvres avec les siennes puis dépose un léger baisé sur sa joue, son cou, son épaule.
Comme un envi de l'embrasser furieusement, de le manger, d'être cramponée à lui comme si jamais plus rien ne pourrai m'en séparer.

Tu t'enflammes.
C'est le mot.

Je me redresse droite et retire mon T-shirt sombre puis le jette par terre. Il fait chaud d'un seul coup...
Mon soutif noir souris à Squall et moi je me penche en avant pour, à nouveau, déposer un simple baisé sur ses lèvres chaudes.

Je m'approche de son oreille et lui chuchotte d'une voix un peu plus humaine qu'à mon habitude.

« Et si on jouait un peu... »

L'instant présent était merveileux, je ne sais pas pourquoi mais cette jeune fille me faisait de l'effet.
Je me sentais tout drole, j'avis chaud, ça me faisait du bien, jamais je n'aurais imaginé que mon séjour dans sa cellule continuerait ainsi...
Et j'en suis heureux, je crois que je vais passer plus de temps avec elle si elle me fait cet effet la a chaque fois.
Moi qui pensais me retirer et en finir ainsi, la voila qui s'accrochait a mon cou pour me retenir.
Non...je ne vais pas partir finalement...
Elle dépose encore un léger baiser sur mes lèvres et se relève, l'un en face de l'autre, je dominais par ma taille...mais ça n'avais aucune importance.
Je me sentais bien avec elle près de moi, nous nous approchons l'un de l'autre, je pouvais aprésent sentir sa poitrine contre mon torse...
Deux mains balladeuses se balladant dans mon dos et qui descendait de plus en plus comme deux serpents cherchant leur proies...
Je me laissais faire, j'aimais qu'elle me touche partout, je voulais qu'elle prenne les devants... Un nouveau baiser sur mes lèvres...
Et me voila couché sur le lit...je m'étais laissé pousser sans résistance...d'une manière ou d'une autre j'aurais finis la dessus, autant rendre les choses plus rapides...

Immédiatement elle se mit d'elle même a califourchon sur moi...la température montait a une vitesse hallucinante, j'étais torse nu et pourtant j'avais chaud...une sensation unique s'empara de moi, je commençais a me sentir étroit quelque part...
Je la voulais elle...et rien qu'elle...
Un autre baiser, et la revoila droite, le t-shirt en moins, dévoilant un soutien groge noir et une magnifique poitrine bien généreuse que j'avais envie d'embrasser, de sentir...

« Et si on jouait un peu... »

Une voix plus humaine, plus féminine cette fois-ci...contrairement a l'habituelle voix froide qu'elle m'adressait...
Je l'aimais encore plus...cette femme m'avait charmé et j'avais littéralement succombé. A mon tour de la charmer cette fois-ci...
Je souriais et lui lança d'une voix très sensuelle...

Avec joie....

Avec force je la tirais vers moi et l'embrassais passionément cette fois-ci. Non ce n'était pas un baiser...je l'embrassais réellement...
A la manière French Kiss, ma langue traversant ses barrières et cherchant la sienne...
Je voulais qu'elle prenne aussi du plaisir...je voulais aller plus loin.
Surement elle aussi le voulait...
Mes mains dans son dos alors que je l'embrassais, je détachais doucement son soutien gorge et le fit voler a travers la pièce...
Nous étions a présent l'un contre l'autre , notre regard se croisant...torse nu tout les deux...
Il ne restait plus que le bas chez nous deux, mais je ne voulais pas prendre les devants...
Certes je me sentais étroit et avait envie de connaître la suite mais je voulais être sure qu'elle le veuille...
Je ne voulais pas que l'évènement de la dernière fois se répète...plus de viol. Je voulais le faire avce plus de douceur et qu'elle soit consentante cette fois-ci...
Ja parlais comme si j'étais responsable de la mort de la petite Julie mais ce n'avait plus d'importance...
Je voulais profiter de cet instant merveilleux avec elle...
Est-ce cela l'amour?

Si le séjour aurai pu être plus agréale, je me demande sérieusement de quoi il aurai été fait.
Je sens sa peau sous la mienne, ses lèvres et mes lèvres, la langue qui joue et la mienne qui profite. Les yeux fermés pour apprécier d'avantage, je languis de voir la suite venir.

D'autant plus qu'il est d'accord pour jouer avec moi.
Un petit sourire aux lèvres, je le laisse m'enlever mon soutient-gorge sans rien dire et le laisse libre de ses actes. Ma poitrine enfin libérée, je me colle contre lui pour sentir son torse sous mes tétons déjà durcis par l'exitation.
L'envi, le désir... mes entreilles brûlent, se nouent, se tordent. Elles en ont autant envi que moi.

Malgré cette excitation débordante, je l'embrasse à nouveau avec douceur. Mes mains se baladent un peu partout sur son corps, passant dans sa nuque, ses épaules, son torse et venant chatouiller les abords de son trésor sans plus de franchise dans l'acte.
Jusqu'à ce que je décide de descendre sa fermeture Eclaire pour libérer son organe quelque peu à l'étroit.
Je ne regarde pas, mais je sais déjà qu'il est bien muni. Je le sens comme on sentirait une branche, dure et longue, s'appuyer contre vous.
Mon sourire, je n'arrive plus à l'enlever de là. La farouche que je suis est allée faire un petit tour pour me laisser savourer un moment de plaisir qui m'a longtemps été refusé.

Ma main droite file le long de sa poitrine et de ses abdos pour atterrire sur son entre-jambe, et là, je commence à masser doucement tout en l'embrassant avec de plus en plus de passion.
J'ai cette envi chauffante qu'il me prenne, maintenant. Ce désir d'être unis, enfin, cette obession de lui appartenir comme il m'appartiendrait.

Mais il ne faut rien brusquer. Après tout, je ne suis pas sûre qu'il le veuille aussi, bien que les gars sont les premiers à revendiquer leur libido sans limite. Je serai prête à parier que rien qu'à la vu de ma poitrine, il a déjà eu un coup de chaud et ne veux plus reculer.
A moins que ce soit un timide, un discrêt qui alors ferai tout capoter ma super occupation de la mort qui tue.

Le tout est d'y aller avec franchise et douceure aussi.

J'arrête de le masser et me relève, descend du lit et me tient droite devant lui. Je n'ai qu'un bouton à mon pantalon, la fermeture étant bousillée. Il fait bien deux ou trois tailles de plus que moi. En quelque seconde, il tomba sur mes chevilles.
Doucement et sensuellement, je sort mes pieds de cet amât de tissus qu'est devenu mon froque puis me rapproche de lui, entièrement en sous-vêtement noir.

Je remonte sur le lit, me mets à califourchon sur ses jambes et embrasse son torse. Ma bouche descend lentement, embrassant ses abdos, jusqu'à ce que j'arrive au dessus de sa ceinture avec la seule et unique envie de la lui enlever pour en finir avec les fringues.
Mon souffle chaud sur son bas-ventre, je commence à baisser son pantalon jusqu'à ce qu'il arrive à ses chevilles, puis le retire d'un coup expert.

Nous voilà l'un en face de l'autre, quasiment nus.
Il me fait craquer. Son torse, si magnifique. Rien de trop, rien de pas assez. Parfait.
Je me penche à nouveau pour embrasser son cou puis remonter à ses lèvres que je mordille doucement avec de me les faire devenir miennes.
Mes mains sur son poitraille, je me demande si ça lui ferait plaisir que je continue ce que j'ai arrêté au profit de mon déshabillage express.
Quelle question, bien sûr que ça lui ferrait plaisir. Et bien plus encore!
Et c'est pour ça que je ne fais rien.
La frustration développe un désir plus franc et souvage. Je n'ai pas besoin qu'on soit doux avec moi. Je veux sentir, subir, aimer... et pourquoi pas jouir.

Alors qu'elle me touchait de partout, la température montait de plus en plus jusqu'a atteindre un niveau extrême. A chaque passage de ses mains sur mon membre, celui-ci se durcissait et se remplissaitd'excitation, elle me titillait et je voulais réelelment aller plus loin...
Elle le cherchait ça se sentait...
Moi aussi je le cherchais, je voulais faire communion avec son corps, comme un mari et une femme le ferait dans leur chambre...sauf que la nous étions enfermés ensemble dans une cellule...
Moi qui au début maudissais ces 2 gardes, voila que je leur faisais des louanges, si ils ne m'avaient pas enfermés avec cette déesse...tout cela ne serait jamais arrivé.
La vie est bien faite...
A croire que c'est ce qu'ils voulaient...

Tout avait commencé quand j'avais dévoilé mon torse, réveillant une flamme de désir interdit en elle...la chauffant...
C'est seulement quand j'avais vu sa poitrine que j'avais eu la réelle envie d'aller plus loin, mon double était partie...seul comptait elle maintenant et ce que nous allions faire...
Oui nous allions nous amuser, même beaucoup...
Je la vis se dégager lentement afin de retirer son pantalons, laissant apparaitre une culotte noire en dentelle mais je pouvais voir a travers qu'elle cachait quelque chose qui brulait d'excitation...quelque chose qui en demandait...
Et j'allais lui en donner pour son argent...si elle m'en donnait aussi...
Ce serait donnant donnant au début et après ça deviendait sérieux.

Elle se remit a califourchon, sur mes jambes cettes fois-ci et débouttonait mon pantalons avant de l'enlever d'un geste rapide dévoilant un boxer avec une énorme bosse au milieu qu'elle commençait directement a masser de manièer sensuelle...
Ce qui n'eut pour effet d'augmenter encore mon excitation, oui j'aimais cela, je voulais qu'elle aille plus loin...
Elle remontait jusqu'a ma tête pour déposer un nouveau baiser sur mes lèvres et arrêtait presque aussitôt ce qu'elle avait commencé...
La frustration me gagnait, et je pense que c'est ce qu'elle cherchait, elle voulait que je m'occupe un peu d'elle avant d'aller plus loin...
Je souriais et la ramena vers moi, l'embrassant avec encore plus de fougue que la première fois, une main dans ses cheveux, l'autre sur ses fesses enlevant doucement l'un des bout de tissus qui séparait son intimité de la mienne.
Une fois retirée, je sentis l'excitation grandir encore plus dans chacun de nos corps,avec la même main je caressais son intimité...
Je voulais qu'elle chauffe encore plus...
Je faisais de lents va et viens par dessus son intimité, la laissant profiter...
Je retirais alors doucement ma main au moment ou elle chauffait le plus et retirait mes lèvres des siennes, souriant, du plaisir j'allais lui en donner...
Elle m'avait frustré, a mon tour de faire de même, avant de continuer plus loin, je voulais qu'elle s'occupe d'abord de moi. Et une fois que j'aurais suffisamment du plaisir, je lui en donnerais autant qu'elle le souhaite...
D'un regard sensuel du haut vers le bas, je lui fis comprendre ce que je souhaitais, le sourire aux lèvres, déposant un léger baiser sur ses lèvres sucrées...

Les règles du jeu ne m’appartiennent déjà plus. Il apprend vite à manier les cartes. Et c’est avec plaisir que je m’en rends compte.
Il veut une furie, il en aura une. Si ma technique de la frustration à toujours marchée, elle marche tout aussi bien avec moi.
Et à peine commençais-je à m’exciter sous les caresses délicieuses de Squall que celui-ci arrêta et m’embrassa.

Mon corps maintenant entièrement nu sur le sien, je pesais de mon poids en le caressant avec un soupçon d’amour.
Arrête ça, c’est à en vomir.
Ne t’inquiète pas…
Si, je m’inquiète.
Ferme la et apprécie.

Tous les sens en éveillent, ma peau réactive mille fois plus qu’en temps normal sous les caresses du jeune homme, je l’embrasse encore longuement avant de descendre à mon devoir.
Si certaines filles ne supportent pas ce que je vais faire là, je suis leur opposée. J’adore, au contraire, procurer du plaisir à l’homme. J’avouerai que moi-même en ressent rien qu’en entendant sa respiration s’accélérer sous mes coups de langues bien ajustés…

Doucement, j’embrasse son menton, son cou en m’attardant un peu sous son oreille où je lui susurre quelques mots à peines audibles plus chauds les un que les autres, puis continue de descendre en embrassant son torse.
Mes mains déjà sont occupées à réchauffer son entre-jambes. Je cambre le dos tout en me baissant. Mon souffle passe sur ses muscles, puis sur son bas-ventre que j’embrasse avant de baisser son boxer avec une certaine voracité tant je suis encore excitée à l’idée de goûter à son bijou.

Il est vrai que j’en ai vu, de toutes les formes, de toutes les couleurs… mais je dois avouer que le sien me surprend.
Il est beau. Je l’aime. C’est étrange, mais je pourrai le regarder encore un moment avant de m’occuper de lui. Ca ne m’était jamais arrivé et c’est même ridicule de penser cela, mais je n’arrive pas à en détacher le regard… puis ma bouche vient embrasse son gland à peine découvert par son excitation apparente.
Ma langue parcourt sa verge lentement, titillant sa base puis remontant. Et enfin je le prends dans ma bouche. Mes lèvres entourant son sexe, je l’aspire, le lèche, l’aime petit à petit… Ma langue joue avec longuement puis ma tête fait des vas-et-vient afin d’aller chercher plus loin… et revient, puis recommence lentement.
Ma main exerce une vague pression à la base de sa verge, massant ses testicules doucement.

Une ou deux minutes ainsi, à sentir le sang bouillonner dans son membre tendu, puis je le quitter en lui laissant un bisou d’Adieu.
Je me redresse et le regard avec un sourire tout à fait coquin. Je me relève doucement, descendant du lit par la même occasion. Je suis bien foutue, et je le sais…

Je rejoins mon lit et m’y allonge lentement, sensuellement.

« Je t’attends… »

Avec un regard de défit dans les yeux.

Moi qui pensais qu'elle serait dégoutée par ce que je lui avais demandé, c'était exactement le contraire...elle semblait même excitée a l'idée de me procurer du plaisir.
Mon attente ne fut pas longue, a peine m'avait-elle embrassé une nouvelle fois qu'elle était descendue exécuter mon souhait...
Avec une rapidité déconcertante, elle avait enlever mon boxer et s'occupait déja de mon membre en érection, gonflé par l'exitation débordante qui m'habitait...
Au début, elle déposait de doux baiser dessus, renforçant mon envie qu'elle le prenne en bouche...
Décidemment elle savait s'y faire...elle savait comment procurer du plaisir a l'homme sans que celui-ci ne se lache trop vite...
Lentement, elle me caressait avec sa langue, avant de le prendre complètement en bouche et de commencer des vas et vient plus qu'excitant.
Que c'était bon de se sentir dans sa bouche! Un contact chaud et doux s'occupait de la partie supérieure alors que le bas était occupé par les lèvres ou les mains, renforcçant grandement mon plaisir.
J'avais fermé les yeux afin de renforcer la sensation...je poussais de petits gémissement de plaisir...une véritable déesse...

Tu es si bonne Sasha....Hmmmmmm....

La fellation dura au plusieurs minutes, des minutes de plaisirs intenses...surement les plus belles de ma vie...
Jamais jusqu'a maintenant n'avais ressentit quelque chose d'aussi bon... Sasha calculait bien son coup, car elle arrêta pile au momet ou je sentais que la sauce remontait.
Elle semblait avoir de l'expérience dans le domaine...contrairement a moi...qui débutait...
Mais quel début! Inoubliable...
Elle s'était levé et s'était tranquillement allongée sur son lit, une voix coquine et sensuelle m'appelant a la rejoindre.
Je me levais, souriais et la regardais un moment, mon membre a l'air qui était l'incarnation de mon envie immédiate et du succés de son opération.
Du plaisir elle m'en avait beaucoup donné...et je comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce...
Je m'allongeais au dessus d'elle déposant des baisers sur ses tétons, mordillant ses tétons durcit par l'excitation, les suçant avidemment comme un bébé tèterait sa mère.
Mes baisers descendèrent de plus en plus au niveau du bas ventre avant d'atteindre son intimité...
Immédiatement, je lui rendis la monnaie de sa pièce, je déposais de doux baisers dessus avant d'y mettre la langue et de lécher son orifice.
Ma langue passait sur les fines lèvres roses de sa brèche et rentrait dedans me permettant de gouter son intérieur...
Je sentis alors un douc liquide chaud contre ma langue...elle mouillait ce que je faisais l'excitais...même beaucoup...elle mouillait abondemment et je me délectais de chaque centilitre de son doux nectar.
Une fois qu'elle était suffisemment excitée et quelle mouillait beaucoup, je m'arrêtais et revint pour l'embrasser, mélangeant notre salive avec sa semence...

Oh oui tu es vraiment bonne!

Je caressais a présent son intimité avec mon membre, histoire de la faire languir un petit peu. Je pouvais sentir mes testicules contre la brèche.
Elle avait chaud je le sentais, je l'embrassais amoureusement encore une fois avant de finir par la pénétrer en douceur...
Histoire qu'elle comprenne ce que je faisais, je commençais alors de lents vas et vient dans son être, tout glissait parfaitement grâce a ma précédente opération, elle ne risquait pas de souffrir.
Je voulais qu'elle prenne un maximum de plaisir, je rentrais a chaque fois lentement mais y allais profondément, ressortant et revenant a un rythme régulier.
J'embrassais en même temps ses seins, l'embrassant elle de temps en temps, une main dans ses cheveux et l'autre dans le bas du dos, au niveau des fesses presque...
J'étais presque a ses ordres, un mot, un geste et j'éxécuterais, je voulais lui procurer un maximum de plaisir comme un véritable amoureux l'aurais fait...
Suis-je amoureux?

Je n’ai pas à attendre longtemps avant qu’il ne rapplique vers moi. Comme quoi, ma petite caresse buccale lui a fait énormément d’effet.
Le temps qu’il se lève pour me rejoindre, je le regard, observe son corps musclé et parfait. Bien battit de partout, il n’a rien à regretter. Je ne comprends pas alors ce vague air triste dans ses yeux.

Dis-moi pas que t’as regardé ses yeux.
Si, et alors.
C’est dégueulasse.
Fait moi confiance.

Je l’attends, aussi chaude que la braise et aussi impatiente qu’une enfant qui veut son chocolat. Aussi délicieux d’un doux dessert. Ho oui, je l’attends, je le veux, sur moi, en moi… et vite.
Aussitôt pensé, aussitôt fait. Son corps sur le mien, je sens son poids, même pas lourd, sa peau chaude, son membre excité et ses baisés sur mes seins. Je dois dire que mes seins, c’est aussi un peu mon point faible. A peine a-t-il commencé à les embrasser, les lécher, que l’excitation de mon corps déjà à son comble augmente. C’est intenable, insoutenable… si bon !
Je me tortille sur mon lit, mes mains parcourant son dos en le caressant, allant de ses reins à sa nuque, de ses cheveux à ses fesses.
Je me mords la lèvre inférieure pour me contenir, ce qui est de plus en plus dur.
Petit à petit, je sens ses baisés descendre le long de mon corps, sur mon ventre, mon bas-ventre, puis enfin mon intimité déjà grandement chauffée.
C’est de plus en plus bon, de plus en plus doux.

Alors que sa langue lèche mon sexe, je réprime quelques gémissements et caresse ses cheveux comme pour l’encourager à continuer. Mon dos est cambré par le plaisir, c’est insupportable tant c’est bon !
Puis, alors que je commence à m’exciter un peu trop, il remonte et m’embrasse. Je le prend dans mes bras, les passant derrière sa nuque, l’approchant de moi pour que son corps se colle au mien. Je veux le sentir proche, contre moi, en moi. Viens… viens…

Ho, calme-toi, y’a un peu trop de douceur…
T’as peur de quoi.
Que tu tombes amoureuse !
Je ne suis jamais tombée amoureuse…
Y’a un début à tout.
Ta gueule.

Je sens son sexe contre le mien. Je t’attends, viens, vite, je t’en pris ! Et enfin, lui en moi. Le premier va-et-vient me procure un frisson de plaisir, intense et doux à la fois. J’ai envi de plus, de plus fort. Je veux le sentir contre moi, en moi, profondément…
Je l’embrasse avec de plus en plus de passion. Mes mains descendent le long de son dos puis viennent caresser ses fesses avec l’envi irrépressible qu’il aille plus loin.
Je me redresse, nous fait rouler de façon à ce que j’arrive au dessus et me dresse sur lui. Je me penche pour l’embrasser, pose mes mains sur son torse qui commence des va-et-vient à la force de mes reins, variant le rythme et l’angle de plus en plus vite.

Je me penche à nouveau. Ses lèvres m’attirent. C’est insupportable.
Je te l’accorde.
Je le veux. Encore, plus fort. Je le veux.
Et j’accélère. Mon souffle s’accélère aussi, mon cœur bat de plus en plus fort, mon corps commence à peine à se fatiguer. Je le veux.

» Ames Youngblood
» Mieux vaut tard que jamais ... [Pv Bella]
» Jamais bien longtemps seul ... [pv Thorkel]
» Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]