Sadismus Jail
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Sadismus Jail

Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Quand le coeur crie ..

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Bella Hope
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Bella Hope


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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Juil - 21:37

Toujours couchée sur le dos, ma main venant effleurer son dos de bas en haut, je l’écoute, concentré sur sa voix, mes yeux vers le plafond impeccablement blanc à ce qu’on pourrait croire. Bien que les pièces de cette prison soit complètement lugubre, froide et non entretenue, l’infirmerie reste tout de même propre, et sent le désinfectant. En même temps c’est un peu normal pour l’endroit. Sa chaleur encore trop loin de mon corps, me fait tout de même du bien. L’apaisement frappe à la porte de mon cœur, qui s’ouvre sans retenue :

-Ben dernièrement, j’ai rencontré pas mal de monde. Sans vraiment me lier d’amitié avec, fin bon. Tu m’connais. J’ai fait la connaissance de ta petite Sadé, grand bien lui face. J’ai croisé Flanagan, toujours aussi « autruche ». Etoile, qui ne sait toujours pas mon nom.

Mes effleurements se figent dans le milieu de son dos quelques instants, pour reprendre le rythme. Etoile…je ne doute pas d’avoir une conversation avec elle dès que je la recroiserais. Elle me manque, je dois l’avouer et je n’ai jamais prétendue le contraire. J’aimerai juste qu’elle comprenne a quel point Yoruichi est importante pour moi mais que c’est pas pour autant que je ne suis pas amoureuse de sa personne. Yo’ est mon complémentaire et je ne peux rien faire contre ça, mais surtout, je ne VEUX rien faire contre ça. Enlevez un cœur à un corps et vous comprendrez le lien.
Alors comme ça, elle avait aussi fait la connaissance de Sadé. Je souris faiblement à cette idée. Cette jeune fille m’avait parut si fragile qu’on aurait put croire qu’un rien pouvait la brisé. Et pourtant je restais persuadée au fond de moi, qu’une certaine part de force régnait en elle. Selon ma logique, elle serait morte depuis longtemps si elle n’avait aucune force en soi. Et pourtant, elle est toujours debout, tassé dans un coin de sa cellule certes, mais debout tout de même.
Ensuite j’entends parler d’un Flanagan. Vague non connue à mes oreilles. J’ai due l’entendre quelque fois dans les couloirs, ou peut-être même le croiser par inadvertance sans que je sache qui c’est.


-J’ai été dans une église ! J’aime vraiment pas ça. De là, j’ai parlé avec un certain « Jefferson » et un « Charity ». Tu sais quoi ? J’ai rencontré la psy aussi… Très éducatif, surtout le chat ….

Yoruichi dans une église, peut être assez comique, elle qui comme elle le disait si bien, avait horreur des églises, et tout ce qui touchait à dieux et ces acolytes. Les noms qu’elle m’annonce ne me disent rien. En revanche « La psy » me dit clairement quelque chose. Mlle Maybeth Green. J’ai eu l’occasion de l’avoir rencontré dans la cour de la prison. Brève entrevue certes, mais d’une certaine manière intéressante. Cette jeune femme était tout simplement mystérieuse, enveloppée d’une aura des plus…énigmatique. Si j’ai également bien compris, elle aurait rencontré un chat, animal à lequel je l’identifierais le plus. Je souris une nouvelle fois. La vie de Yoruichi avait été quelque peu mouvementée ces derniers temps. Un peu de changement ne lui ferait aucun mal, bien au contraire.

-Et toi ?

Et moi…Ma vie n’avait pas été tumultueuse ces derniers temps…omit mes deux séjours en salle d’isolement. Non en faite un seul séjour. Pour cette histoire de drogue. Sinon, la deuxième fois, je me suis retrouvé ensanglantée dans la salle d’isolement par pur concours de circonstance. J’aurais été à la Laverie, bah sa aurait fait pareil.

« Hum…j’ai rencontré moi aussi la Psy. Une femme assez mystérieuse. Puis, lorsque je suis allée en salle d’isolement pour l’histoire de drogue, c’est une nouvelle gardienne qui est venue me sortir de là haut. Une femme adorable, à tel point que je me demande pourquoi est-elle devenue Gardienne. Damara elle s’appelle. »

Damara, jeune femme avec qui je m’entendais plutôt bien. Du moins le contact passait bien. Elle était si douce et gentille, qu’on ne pouvait que l’apprécier. Même Yoruichi aimerait malgré ce certain recul face à la douceur.

« Puis…il y a eu cette gardienne. Tu connais la suite. »

C’était tout ce qu’il y avait à raconter. Ma vie ces derniers temps n’avait rien d’extraordinaire. Monotonie, allant de salle d’isolement à infirmerie. Je n’avais envie que d’une seule chose en cet instant précis…
Je regarde sur le côté et avec une certaine précaution me bascule sur le côté droit, côté par je ne sais quel miracle encore intact. Cela n’empêcha pas une certaine douleur m’élancer mais supportable. Je me retrouvais à présent sur le côté, face à Yoruichi, continuant mes dessins sans sens sur son dos, ses côtes, pour enfin passer mon bras autour de ses épaules et poser mon front sur son bras droit.
Je sais que tu hais le contact Yoruichi, mais ici j’ose croire que nous avons besoin d’un contact, autant l’une que l’autre. J’aimerais en cet instant précis qu’elle me serre contre elle, ressentir à part entière sa chaleur corporelle. Mais je me suis toujours promise de ne jamais lui demandé, pour qu’elle ne le fasse pas par obligation. Je pousse un soupire de lassitude. Je suis exténuée. J’ai mal partout et j’ai froid. Ouais c’est ça plains toi Bella…Estime toi heureuse qu’elle t’est trouvée et que tu sois encore en vie.
Le silence est roi, mais parfois les mots ne sont pas utiles pour se comprendre, ou pour savoir. Les gestes et les regards suffisent. Mon cœur bat très vite, il hurle de joie. Je suis apaisé même si j’ai toujours cette entaille purulente au creux des entrailles. Mais je suis bien quand même, puisqu’elle est là. Je n’imagine pas ce que pourrais se faire comme film, une quelconque personne entrant dans cette pièce….Oh mon dieu deux filles dans le même lit !! Mais qu’est-ce que je m’en fou. Je suis avec elle j’ai dis, et c’est tout ce qui m’importe. Jaloux que vous êtes, de ne pas connaître ce lien que nous entretenons avec vigueur elle et moi. Il y aura toujours des jaloux de toute manière. Toujours au moins un pour foutre la merde !
Elle sent bon, j’aime bien son odeur. Quelques mèches de ces cheveux viennent chatouiller mon visage, ce qui me tire un joli petit sourire en coin. Finis les pleures, les « je m’en veux »…finis. Nous avons souffert l’une pour l’autre et pour soi même. Complémentaire au point de ressentir la souffrance de l’autre, est malgré la puissance de la douleur, Exceptionnel. Rare surtout…


« Yoruichi, tu crois qu’on va mourir dans ces lieux ? »

Ou plutôt dans un bon lit chaud, après un bon bain ? Non, je ne veux pas mourir ici et je sais, qu’un jour ou l’autre, nous sortirons d’ici. Ensemble ou pas. Que se soit l’une ou l’autre la première, qu’importe, car si c’est moi, je t’attendrais chaque jours en Allemagne, le temps de ta libération. A croire que nous sommes revenus au temps de la seconde guerre mondiale et de ses prisonniers de guerre.

Je tiendrais le coup, je le promet…I’ll try.
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Yoruichi
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Juil - 13:12

C’est comme dans mes rêves, tu sais, les belles images qui bercent les nuits des enfants. Un murmure doux, une douce mélodie portée par le vent. Provenance inconnue. Toi et moi, intimes. Comme dans un souvenir tendre. Cette image de nous, je l’ai déjà rêvé, il y a des années.

Tendrement logé contre toi, je me laissais aller à un sommeil profond et sans cauchemar. Oui, c’était toi dans mon rêve, j’en suis sûre … Le corps meurtris bouge, je le sens à côté de moi. Ne te fais pas mal. Ta main dessine toujours des formes irrégulières sur mon dos. Ta voix vient briser le silence… Mourir dans ces lieux… Je ne dis rien, pas tout de suite. Je n’avais pas vraiment envie de penser à ça, ni de te faire la morale. Toi, tu es libre quand tu veux. Tu peux ouvrir tes ailes et partir, tu n’es pas coupable. Moi, j’ai commis l’irréparable. Je suis privée à vie de mes ailes … Je ne suis plus un oiseau libre, on m’a prit ma liberté, mes idéo, mes rêves de futur. Mon esprit fonctionne toujours à plein régime, l’envie de découvrir est toujours présente dans ma poitrine. Mais ça s’arrête là. Je ne sortirai jamais d’ici … Je suis en connaissance des faits. J’ai accepté cette idée d’être un chat avec un collier et une puce. Par contre, toi, ils ne t’ont pas encore marqué. Je me tais, je ne dis rien. Je sais d’avance ce que me murmurerons tes lèvres.

-Qu’importe.

Tant que je meurs auprès de toi ça me va. Tu sais Bella, le sol me gêne. Gentiment, je me mets de même sur le côté, face à toi. Ma tête touchant mon poitrail, je la calle sous ton cou. Machinalement, je replie mes mains contre ma poitrine, coincées entre nous, je m’y loge. Oiseau sans aile … On s’aime à chaque battement d’ailes, à chaque caresse du vent. Je t’aime … Même les soirs de peines. Dis aux anges pour moi, de bien garder mes ailes. Je suis très bien entre les tiennes. C’est comme ça. L’une de mes mains quittent la chaleur de ton ventre, venant se poser timidement sur tes flans. Mes yeux se ferment, c’est ça que tu voulais ? Ce contact là … J’entends encore ta voix « Tu n’aime pas que je te touche ! Tu n’aime pas que je te dise je t’aime, tu n’aime pas que je t’effleure !!! ». Je n’aime pas tout ça. C’est vrai. Mais ici … j’aime … peut-être parce que ce n’est pas normal. Tu as besoin de moi en ce moment, comme j’ai besoin de toi. Ma main se décide à bouger, dessinant la forme de tes hanches, le fin creux qui règne entre tes côtes et ton bassin. Une vague … Ca me fait penser à une vague. Je ne fais que toucher, mais je peux me l’imaginer dans ma tête. Une courbe et pas n’importe laquelle. Celle de ton corps … C’est comme un labyrinthe. Où j’y serai tenté de m’y perdre. C’est ça qu’elle avait ressenti Elle ? Envie de se perdre en toi comme ça. Moi je me laisse aller à tes allées de ton cœur, je m’abandonne dans tes bras, à l’éclat de tes yeux. J’ai envie d’oublier tout …

Tu te souviens d’Il était une fois toi et moi ? Moi oui. Il parait que tu cherchais un livre … Une vie a lire. Tu as trouvé le mien. Mon histoire. L’as-tu aimé ? Je serre le t-shirt qui recouvre ta peau. Crois-moi que si j’aurai su … Je ne t’aurai pas laissé l’ouvrir, nan, je l’aurai fait de moi-même. Je ne t’aurai pas laisser creuser le sol de ma vie. Mais il est trop tard. M’enfin parait que t’es arrivé loin dans ton exploration alors en même temps…

-T’as fort mal ?

Ouais parce qu’en même temps, je chipote depuis quelques minutes à ta blessure. Ca doit te gêner non ? Moi un peu. Et tu sais pourquoi … j’ai pas l’habitude de toucher les autres. Mon esprit contradictoire ne vaut rien face aux gestes machinales que ton corps réclame. Ce que tu veux, je te le donne … Tant que je peux encore le faire. Ma présence, ma chaleur et ce cœur détruit. Fais s’en ce que tu veux, ça m’est égale. Mon indifférence fera ton bonheur.
J’ouvre finalement mes yeux et les lèves vers ton visage. J’aimerai te le dire que … Je t’aime … Mais rien ne sort de ma bouche. Pire, mon cœur se contracte un peu sous l’effet de l’impossibilité. Je me contente alors de te regarder un instant. Avec un petit sourire. Pourquoi c’est si dur ? J’comprends pas, pourquoi y a des gens qui balancent ça sans difficulté alors que moi … Disons que lorsque c’est véritablement sincère, ça à plus de mal à sortir. Voilà le pourquoi. J’aime pas m’ouvrir. Tu le sais … C’est con.

Il fait noir, dehors il fait froid. Moi, je suis contre toi. La chaleur emplie mon être. Pourquoi Bella … Pourquoi es-tu Toi ? Une pièce manquante du puzzle. Sens-tu ce que je ressens ? Tu es plus près de moi que d’habitude … Ca ne me fait pas peur. Contrairement à ce que j’aurai penser. J’avais peur de ça. Du touché … De ressentir à nouveau le mal que j’avais subis.

Dans le fond, j’ai peut-être juste peur de moi …
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Juil - 18:21

Qu’importe, oui tu as raison. Tant que je suis avec toi, aucune importance. Toi et moi, à la vie à la mort…puis-je me permettre de réellement le penser ? Bien sur que oui, puisque je ne vois pas d’autre alternative. C’est incroyable n’est-ce pas ? Qu’une personne puisse prendre une telle importance à vos yeux et à votre vie. Ces personnes là arrivent au moment où vous ne vous y attendez pas…La preuve. Je me souviens encore de notre première rencontre, à la bibliothèque. Elle m’avait même menacée de m’étouffer lors de mon sommeil si je recommençais à lui faire une frayeur pareille. Se souvenir m’éclaira le visage et me fit légèrement sourire. A ce moment là, ni elle, ni moi, étions loin de soupçonner à quel point nous serions attachées l’une à l’autre. Elle a été une sacré surprise dans ma vie. Moi qui habituellement éprouve une certaine réticence face aux personnes froides et distante, j’ai été complètement absorbé par la personne de Yoruichi. Elle avait l’effet d’un aimant sur ma personne. Inexplicable…mais je ne chercherais pas à comprendre pourquoi nous avions cette « attirance » psychologique elle et moi. Yoruichi pouvait être aussi étonnée que moi…elle qui déteste la douceur et tout le reste, elle est mal tombée.

Je la regarde et je la vois se tourner vers moi, callant sa tête sous mon cou, ces bras contre sa poitrine, touchant mon ventre. Surprise par son initiative de contact, je reste un instant sans bouger, pour finalement passer mon bras autour de sa taille et la serrer légèrement contre moi. Mon cœur atteint le paroxysme du bien être. Une douce chaleur m’envahit, partant du cœur, s’écoulant dans veines et artères, atteignant mes muscles et mon cerveau. Je ferme les yeux, respirant le parfum des cheveux de ma moitié. Nos deux âmes enfin réunis, jouent ensemble, se regarde, se touche. Lié par une force inconnue. Je n’ai plus froid, la douleur c’est apaisé presque aussitôt comme si le corps de Yoruichi était un antalgique. Bercé par son souffle, je comprends à présent pourquoi je ne ressens pas le besoin d’avoir quelqu’un de particulier à mes côtés. Tout simplement parce que je t’ai toi. Toi et ton Cœur. Vous réunis, vous comblez cette partie qui manque à tous.
Je sens l’une des mains de Yoruichi quitter mon ventre, pour glisser avec timidité sur mes flancs, geste qui raviva la flemme éteinte lors de ma soumission face à la gardienne. Je la laisse « exploré » sans bouger, sans rien dire. C’est ici, la première fois que Yoruichi agit sans que je le lui aie demandé, sans qu’elle ne se sente obligé de le faire. Ma main derrière ton dos, s’agrippe à ton tee-shirt, tendis que cette fois ta main viens parcourir le creux de mes reins, ce qui me tire un doux et long frisson. Je ferme les yeux, pour apprécier au mieux cet instant, me sentant plus près de toi comme jamais je ne l’ai été. Nos cœurs battent à l’unisson, nos âmes s’effleurent en se regardant avec étonnement.

S’il te plait, enferme moi une bonne fois pour toute dans ton Enfer si chaud et si rassurant. Entour moi de ces même brique qui encerclait ton cœur d’un mur de pierre. Ces à tes côtés que je me sens réellement moi, sans aucun masque, sans obligation de paraître forte. Je sais qu’avec toi je peux me permettre d’être en colère, irrité ou au contraire, joyeuse, rire aux éclats sans retenue. Moi a part entière à tes côtés. Tes pas décrivent de nouvelles lignes dans ma vie, un nouveau chapitre. Je me perds dans ton être, plongeant la tête la première. Tu me fais penser à la fois à un chat et à une jument sauvage, jument des plaines. Inaccessible, indomptable, froide et parfois agressive, personne n’arrive à te toucher. Et pourtant, te voilà au creux de mes bras, tel un chaton cherchant du réconfort et un peu de chaleur humaine. Je te donnerais tout ce dont tu as besoin, dans la limite du possible.


-T’as fort mal ?

J’ouvre les yeux, remarquant que la douleur était belle et bien présente, mais que sous les effleurements de Yoruichi, je l’avais oublié. La douleur est là, mais supportable. Mais la douleur physique n’est rien comparé à la douleur mentale…Je pense à Yoruichi particulièrement. Comment avait-elle put vivre avec…ça ? Son cœur détruit par le viol de son père et de ce garçon. Lorsqu’elle lève la tête, plantant son regard dans le mien, je ressens l’envie de la serrer un peu plus contre moi, espérant pouvoir recoller les morceaux de ton cœur brisé et déchu. J’aimerais le faire renaitre, qu’à nouveau il puisse aimer, s’épanouir, apprécier les petits instants comme celui que nous vivons actuellement. J’aimerais qu’elle retrouve son sourire d’enfant…Puis-je réparer ce cœur qui bat dans sa poitrine ?

Dans un murmure je souffle :


« Non ça va mieux. C’est supportable. »

Parce que tu es là, parce que les médicaments ont fait effet, et parce que j’ai retrouvé mon apaisement les plus totales. Mon regard vairon toujours planté dans le sien, ma main qui auparavant était agrippé à son tee-shirt vient parcourir le long de ses reins, remontés sur ses côtes, déviant sous sa poitrine pour enfin arriver à son but : le cœur. Je pose ma main doucement sur l’emplacement où on sentait le mieux les battements. Il vivait, plus que jamais. Je le sentais, propulsant le liquide sanguin dans tout le corps de Yoruichi. Je sentais sous mes doigts, l’être qui faisait vivre mon Ange. Celui tombé de nulle part, égaré, cherchant son autre pour enfin le trouvé et s’unir à lui.
Le mien à un rythme un peu plus accélérer. Oui ces effleurements m’ont quelques peu perturbés et chamboulés. Mon souffle est un peu précipité, mais je me sens réellement bien. Le moment est intime, appartenant à toi et moi. Toi et Moi…Deux être opposé, l’un soleil, l’autre lune.

Je sens son souffle sur mon visage, doux et frais. Nos visages à quelques centimètre l’un de l’autre, je n’ai jamais vu ses yeux d’aussi près. Aussi sombre que sa chevelure, je m’y plonge à corps perdue. Vif et intelligent, ils sont aussi perçants que ceux d’un fauve. Je ne vois pas le même éclat que dans certain regard. Elle ne l’a pas…cet éclat de bonheur et de joie de vivre. Comment pourrais-je enfin lui donner tout ça, les lui faire renaitre, tels un phœnix ressuscitant de ces cendres ? En revanche, je vois ici quelque chose de tout nouveau…de la douceur. De la tendresse. Chose que je n’avais jamais réellement vu chez Yoruichi. Être qui se disait insensible, au cœur dur et sans pitié…c’est entiché d’un oisillon aux ailes cassées par l’égoïsme humain.
Ce petit sourire sur ton visage, enclenche le mien avec automatisme. Vois-tu Yoruichi, comme le touché n’est pas si désagréable et si sale ? Même si ici, tu le teste avec une personne du même sexe que toi, une femme que je suis, cela ne change rien…ou au contraire cela change peut-être tout. Parce qu’avec moi, tu n’as pas à craindre que je ne te saute dessus, que mes gestes deviennent trop « intime » sans ton consentement, et tu sais que jamais je n’oserais salir ton âme qui tente tant bien que mal de retrouver sa pureté.

D’un geste doux, je dépose un tendre baiser sur ton front avant de te regarde de nouveau, ma main venant jouer avec quelque mèche de tes cheveux, qui tombaient sur ton visage. Tes lèvres s’offrent à moi, mais je n’y toucherais pas. Pas une nouvelle fois, pas sans ce regard qui me l’accorde. Ne me demande pas pourquoi je l’ai déjà fait à deux reprises, sans que je n’obtienne aucun consentement. Je m’en veux déjà beaucoup trop…alors ici, après un regard furtif vers celles-ci, je souris et freine mon envie. Pourquoi je veux les sentir contre les miennes ? Peut-être que cela me donne la sensation, que je suis unis à toi, que tu es à moi…Je sais, je suis égoïste Yoruichi, et je m’en excuse. Mais voilà, on ne choisit pas réellement ce que l’on ressent non ? Tu es mon amie, mon autre, mon âme sœur, ma moitié, la pièce manquante au puzzle de ma vie. Tu es tant de chose, qu’un seul mot, un unique petit mot, ne pourrait te définir.

Visage parfait, je passe du boit des doigts sur ton nez, ta joue et passe sur ton cou. Il vient finir sa course sur ton thorax, ou ma main se pose de nouveau, soulevé par le rythme de ta respiration.
Et c’est en plongeant une nouvelle fois mon regard dans le tiens que je compris de plus belle. Comme si…tout s’enclenchais et s’emboitait à la perfection. Je sens mon cœur s’alléger sans explication concrète. Nos regards croisés, nos cœurs unis, nos corps l’un contre l’autre, l’évidence me frappe d’une chose que je savais déjà, bien au fond de moi. Alors, d’une voix douce, je murmure avec un petit sourire :


« Je t’ai enfin trouvée… Petit Ange. »

Front contre front, cœur contre cœur….unis et liés par nos différence.

N'ai pas peur de Toi et de ton cœur...puisque je l'ai aimes.
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Yoruichi
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Juil - 16:46

Dans quelle situation je me suis fourré moi ? C’est tout à fait illogique ce que je fais et Bella le sait très bien. Ce n’est pas dans mes habitudes de réagir et de me comporter comme ça. Il doit y avoir une panne dans les machines de mon cerveau. Je suis censé détester le montre, refouler le contact. Alors que là, c’est tout le contraire. Confortablement logé contre elle, l’envie de m’enfuir loin n’est pas là. Et ça, ça me fait un peu peur. Je sais que cela ne devrait pas pourtant. Elle n’est qu’elle … mon tout. Tu crois que ça gênerait les autres Bella ? Moi si … Seule. Me retrouver près de toi. C’est vrai dans le fond. Est-ce que moi où quelqu’un d’autres c’est pareil ? Tu ne restes qu’une femme. Une proie aux yeux du monde, un oisillon sans défense. Moi l’opposé, dangereux qui est censé te manger. Oublions, on s’aime peu m’importe le reste. Parce que c’est toi et pas une autre que je vois …

Encore expliquer l’irrationnelle. Nous sommes ensemble illogiques et si logique. Nos passés sont différent. Nos vies sont différentes … Oh puis zut. Passons. L’instant est rare. Préfère encore en profiter un minimum. Mais d’office, se sera de courte durée …

Nous sommes un théâtre fermé, ouvert qu’à un public fantôme. Tu ne peux les sentir toi, tu es trop plongée dans un bien être, que je ne comprends pas … Parce que moi j’ai de la chance de l’avoir. Elle. La vie a prit une nouvelle tournure, bien meilleur. On a tous le droit de rêver quelques fois. Pour ma part, c’est de toi. On ne peut rester seul sous la pluie, sans que personnes viennent nous consoler. Une amitié ? Bien plus. Quelque part, il y a peut-être une personne qui me ressemble un peu et qui ne demande qu’à avoir une Bella auprès d’elle. Et puis, même si sa tête lui dit le contraire, son cœur l’appelle …

« Je t’ai enfin trouvée … Petit Ange. »

J’sourie. Ne suis-je pas censée être l’ange des enfers ? Si tu savais. Il est réellement en moi. Bizarrement, avec Elle, il ne préfère pas se manifesté. Hm. Tu es protégée du mal ma promise … Drôle. Je bouge en me mettant sur le dos, les jambes fléchies. Sa main tombe alors sur mon ventre. Je m’empresse de faire comme avec Gleb. A savoir, jouer avec. Je touche du bout des doigts sa paume, lisse et douce. Jamais moi sans toi …

-Des Enfers, s’il te plait !

Décidément, le plafond ne change jamais. Oui parce que j’me suis encore plongé dedans. Noyer dans mes pensées … Bella. Mienne ? Non, elle est à Etoile. Ah vraiment ? Non ! Sans m’en rendre compte, j’en doute encore. Sens interdit, je ne franchis pas la barrière. Je ne touche pas sa chaleur. Le cœur remplie de bonheur … Hésitation. Pourquoi je freine toujours tout. Comme ça quoi.

Elle n’est toujours pas décidée à dormir on dirait. Pourtant, je sais qu’elle est fatiguée … Je me redresse, et dans mon élan –un tant soi peu rapide- je viens poser mes lèvres contre les siennes. Sourire.

-Dors maintenant.

Tout en venant prendre place sur le lit d’à côté. L’oreille au aguets, Elle ne dort toujours pas. Sa respiration me semble encore un peu trop « contrôler ». Passons. Je m’étends sur le matelas froid. Sûr qu’il faisait plus chaud près de Bella. Mais bon, elle a besoin de repos, et moi aussi. J’ai vraiment pas hâte d’être au matin. J’vais sûrement encore me réveiller tôt ... Bouah, tant pis. D’une petite voix, je viens murmurer un :

-Bonne nuit.

La voix résonnant calmement dans la pièce. L’odeur m’est toutefois insupportable. Je fourre donc mon petit minois dans l’oreiller. La nuit porte conseil il parait … On verra bien.

Au pays des rêves …
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Juil - 14:51

Je la vois sourire, et fais de même. Elle se met sur le dos, jambes fléchis, tendit que ma main tombe sur son ventre. Elle la prend et joue avec, caressant du bout des doigts ma paume. Ce simple geste me parcourut de frissons de bien être, et mon cœur s’emballa à ma grande surprise. Je ne sais pas si la paume est un point sensible du corps, en tout cas, il l’est pour moi. J’aime bien, je suis bien. Parfaitement à l’aise entre ses propres mains, me laissant guider par ces gestes. Je ferme un instant les yeux, envahis d’une douce et agréable chaleur. C’est la première fois que je ressens ce genre de sensation. Etre si bien, auprès d’Elle est comme pour moi, évident. Je ne peux qu’être bien à ses côtés. Toujours là pour me protéger, prendre soin de moi, me réconforter, me faire rire…je lui dois énormément. Je ne pourrais plus à présent, me passer de sa personne. Moi sans Elle, Elle sans Moi, me paraît impossible…ou plutôt invivable. Je l'aime, et qu'importe ce qu'en pense les autres, je m'en fou royalement. Qu'importe le regard que l'on porte sur ça, il n'y a que elle et moi, celle qui rend mon monde plus complet, un sens un ma vie, celle qui est mon Autre. Je ne peux me passer d'elle, on le sait très bien. Peu m'importe le monde et ses jugements, je suis avec elle, plus rien n'existe.

-Des Enfers, s’il te plait !

Je souris une nouvelle fois, appréciant ses gestes sur ma paume. Des Enfers oui…de ton propre enfer. Si tu savais à quel point j’y suis bien. Beaucoup plus à l’aise que je ne l’aurais crus. Au début, ça m’effrayais un peu, ne sachant pas ce qui m’attendais au bout, dans ce monde emplie de mystère et d’obscurité. Mais finalement, j’ai voulus risquer, à n’importe quel prix de te connaître. Cette envie incessante présente en moi de découvrir en toi, cette chose que tu croyais inexistante. J’ai avancé, par petit pas, jusqu’à trouver cette flamme au creux de toi, que tu avais secrètement gardé. Par peur ? Peut-être. Peur de se montrer sous un autre jour, avec de la sensibilité, de la compassion…peur de laisser cette flamme s’attacher à quelqu’un et de souffrir. Pourtant, elle c’est attachée à moi, un peu contre sa volonté. Autant dire que ni l’une, ni l’autre, nous nous attendions à ça, pas un lien aussi puissant. Et pourtant…

Parfois je me demande…

J’aime Etoile, sincèrement. Elle me procure un plaisir jusqu’alors inconnue…mais Yoruichi. Tout est différent avec elle. Comment expliquer… pourquoi avais-t-on ressentit l’une et l’autre une jalousie si violente lorsque j’ai appris pour Gleb et elle Etoile ? Ils étaient une sorte de menace… de prendre le cœur…le sien et le mien. C’est si illogique que sa en donnerait mal à la tête, mais pourtant nous avons cette envie de comprendre, de savoir pourquoi ! Je veux…être sienne. J’aimerais. Réellement. Mais, en ce qui la concerne. Je sais que je possède quelque chose de précieux en elle. Qu’avec moi tout à l’air si différent…Es-tu à moi Yoruichi ? Non, tu n’es à personne…puis-je oser espérer ?

Je la regarde toujours, et là tout ce passe pour moi au ralentit. Je la vois se redresser et d’un geste rapide, poser ses lèvres sur les miennes. Fermant les yeux quelques secondes sous ce geste si soudain et étonnant, mon cœur ne tarde pas à s’emballer. Quel douce sensation qui vient se répandre en moi. Lèvres légères et douces, elles quittent trop vite les miennes. Elle sourit, moi je la regarde perplexe, trop surprise et émue pour dire quoi que se soit. Yoruichi venait de m’embrasser, et quoi que l’on en dise, ce geste n’est pas anodin, pas venant d’une personne comme elle. Elle hait ça…et pourtant, on dirait que je fais exceptions sur tous les bords. J’aime cette chaleur qui soulage ma douleur et se repend dans mes veines. J'en redemanderais....


-Dors maintenant.

Impossible, à présent la fatigue m’a complètement quitté. Je la regarde se lever et l’écoute s’installer sur le lit dos à moi. Ma respiration est, je l’avoue, un peu précipité. Et oui, est-ce peut-être à cause de ce baiser furtif et léger, mais si doux. Je ferme les yeux, tentant de calmer mon cœur, un peu frustrer de son départ dans le lit d’à côté. J’étais réellement bien contre elle, sa chaleur me soulageant le moral et le physique. J’aurais même mieux dormis à ces côtés.

-Bonne nuit.

Je réponds de même, simple petit murmure, glissé au creux de la nuit. Cette chaleur me manque. Je commence à avoir froid. Je reste sur le côté sans bouger. Je me demande à quoi pense Yoruichi. Dois-je la rejoindre ou non ? Non…trop pot de colle. Je n’aime pas, non j’ai peur d’être un boulet. Oui c’est tout moi…C’est comme lorsque quelqu’un me plais. J’aurais beau avoir tout les signes sous mon nez, je douterais toujours, tant qu’on ne m’aura pas dit clairement, ce que souhaite l’autre. Froussarde moi ? Sans blague. J’ai peur de…ne pas agir dans le bon sens de l’autre. Pourtant j’aimerais parfois agir selon moi et mon cœur, fermer les yeux sur la peur et l’hésitation, tenter le tout pour le tout. Après tout qui ne tente rien n’a rien hein ? C’est bien connu. Un jour j’y arriverais, lorsque j’aurais appris à mettre en veilleuse cette petite voix qui me met tant de barrière.

L’envie de la rejoindre est fort présente. Allez, ici c’est le moment de prouver que je peux agir comme bon me semble. J’écoute avec intention le silence. Dors-tu mon Autre ? Peut-être…
Yoruichi, que penses-tu de ce qui nous lie ? Personnellement, je trouve que ce lien…est unique. Oui réellement. Va trouver des personnes qui vivent ce genre de chose. C’est si déconcertant et évident à la fois. Nous ne savons jamais où cela nous mèneras, et c’est ça le plus excitant. Ne jamais savoir à quoi s’attendre. Un chemin parsemé de mystère. Toi et Moi, avançons l’une à côté de l’autre, le reste n’a plus aucune importance.
Dans un effort, assez ardue je l’avoue, je me redresse. Une grimace, un soupire étouffer, une douleur ravivant ce qui c’est passé. J’aimerais effacer cette douleur qui nous avait complètement achevé tout à l’heure.
M’appuyant sur le lit, je me mets debout. La tête me tourne soudain, j’ai l’impression que mon thorax me pèse lourd sur mes jambes. Je prends une longue respiration avant de boiter jusqu’à elle. Oui, c’est ça un petit effort, tu y es presque. Elle va me tuer si elle me voit ainsi. Mais qu’importe, la voir en colère me fait parfois rire.

Je m’appuie alors doucement, contre son propre lit, prenant sa main dans la mienne…


« Yo’…je peux dormir avec toi ? »

Tu sais très bien pourquoi je le souhaite…au fond de toi tu le sais. C’est déconcertant d’avoir besoin de sa personne ainsi, frustrant surtout. Je n’ai jamais eu cette envie…d’appartenance à quelqu’un. Pas autant que ça. J’ai hésité à venir te voir, de peur que tu me rejette. Mais c’est finis maintenant… je dois avancer en fermant les yeux….

Je m’en fous…


Accepte-moi…
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Juil - 15:51

Ding, Dong …

Le sommeil me gagne peut à peu, pourtant quelque chose m’empêche de me plonger totalement dans le néant des rêves. Un petit bruit de ressort se fait entendre, Elle vient de se lever. Ou du moins, essaye. J’ai du mal à voir vu que ma tête en enfuie dans l’oreiller. Mon ouie ne m’a jamais trahis, je l’entends s’avancer lentement vers le lit que j’occupe, elle avance mais pourtant, elle a mal. Fais moi rire Bella. Idiote.

Une vague de chaleur me transperce la main d’un coup. Devinez qui c’est ! C’est le père Noel. Nan sans blague, c’est Elle. Je le savais. Qu’est ce que je ne sais pas en même temps d’elle ? Enfant livide, sans parents, aile d’un blanc neige. Enfant innocent. A côté d’un démon aux ailes déchirées et noircies par le sang. Dès fois, j’me demande pourquoi elle n’a pas peur de moi. Ca serait pourtant si facile de la faire me détester. Semblable mais différent. Tu sais combien je suis imprévisible. Un félin n’est jamais docile à cent pourcent. Dommage hein.

« Yo’…je peux dormir avec toi ? »

Je devrais tomber de haut là, pourtant, ça ne m’étonne pas de sa part. Je devrais aussi la renvoyer bouler. Mais elle reviendra encore réclamer. Je soupire en me bougeant pour lui laisser la place. Marmonnant un « d’accord ». J’ai pas joué à pile ou face. J’aime pas ça, autant y aller directe. Sans choix, sans réflexion. A quoi ça sert ? Elle veut dormir là, bah j’peux pas l’en dissuader en même temps. Quoique, ce serait mieux si elle avait son espace personnel. Dormir à deux dans un petit lit, je sais ce que ça fait. Quand c’est pas un chat qui vous bouffe la place, c’est un homme. Mais bon la différence, c’est que chat ronfle pas, non pire, il ronronne … Passons.

J’suis au dessus de la couverture, sur le rebord. Ma place fétiche en somme. Et puis honnêtement, qui aimerait dormir à moitié dans le vide, Hm ? Personne hein ! Je ne suis décidément pas du tout comme les autres moi. C’est peut-être pour ça que le Diable il m’aime bien. C’est vrai en même temps, si on vous laisserait le choix entre la poupée barbie et moi … J’pense pas que l’choix serait difficile. M’enfin, un jour, j’vais m’en prendre plein la gueule, saigner comme jamais. En rire bien entendue. Et puis dès que mon délire sera terminer, j’vais me tortiller comme un ver de terre tellement j’aurai mal. Voyez comme le Diable m’aime. Dis Bella, tu peux me lâcher la main ? Bon d’accord fait s’en ce que tu veux.

Mon autre main battant dans le vide, je fixe le sol sans le voir. Pour cause qu’il fait noir. C’est logique d’un certain sens, m’enfin. Et puis les yeux fermés en même temps … J’me demande s’il a retrouvé des piles neuves. Me demande a quoi pense Bella. Sûrement pas à dormir, n’est-ce pas mademoiselle-je-ne-sais-pas-rester-dans-mon-lit !

- Le petit Ange du Paradis va-t-il se décider à dormir ?

Quand je repense à cette journée. Elle m’a été toute même bénéfique dans le fond. J’ai pu ressasser une partie perdue. Cette fameuse envie de tuer. Bizarrement, le mouton dort avec le loup. Et ça, c’est pas normal. Bella n’a jamais tué personne. J’pense pas qu’elle sait ce que ça fait au niveau de l’estomac. Il y a bien le stresse et l’hésitation –ou pas-, dans tous les cas, à la fin, on obtient délivrance. Délivrance d’un mal qui sera encore plus fort avec le temps. Etre un assassin à un prix. Garder en mémoire nos méfaits. Souffrance pour de la souffrance. Tu railles quelqu’un de se monde. Tu lui fais mal … Puis tu as toi-même mal. Comme quoi, on n’a rien sans rien, le problème avec moi, c’est que j’ai toujours pas accepter le fait qu’on puisse me mettre à genoux. Jusqu’ici, je ne me suis jamais laisser faire. Je suis mon propre bourreau et ça, personne d’autre n’aura le privilège de me tailler la peau … Sauf si … J’y penserai plus tard.

En attendant, je ne fais qu’imaginer une forêt sombre. Et là, une petite fille perdue qui court aussi vite et loin qu’elle peut. Mas pourquoi fait-elle ça ? Son regard se tourne derrière elle, une ombre noire se déplace à une allure rapide … L’ombre veut la bouffer toute entière. Elle court, elle court … petite fille.

C’est donc comme ça que tu es morte … Rêve.
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeVen 25 Juil - 15:38

Toujours debout, essayant de tenir comme un soldat défendant son pays pour sa famille et son honneur. Sa main dans la sienne…réticence. On peut le sentir émané d’elle. Et son grognement qui je crois, signifiait un « d’accord » me rebute. Debout Bella, tu dois restée debout. Mes jambes tremblent, mon tronc pèse des tonnes. Comme si mes côtes allaient cédés sous le poids de mes os supérieur. Mon regard se perd sur sa personne, pour s’absenté et me mener l’esprit bien ailleurs que dans cette pièce s’entend le désinfectant, bien loin de la chaleur de la main du la Lionne ne demandant qu’une chose : dormir en paix. C’est toujours comme ça un félin. Félin Chaton, vient vous réclamer des câlins, ronronnant près de votre cœur….Félin Lionne, grogne et montre les crocs pour avoir sa liberté, son espace. Un regard perçant qui vous menace, qui vous rebute avec pour message « Ne me touche pas, ne m’approche pas ». Vaste Savane, je suis une antilope. Bouffé par les lions. Yoruichi à la vision d’un pré avec des moutons et un loup –des loups ?- rôdant autour de l’enclos. La mienne est la savane avec ses antilopes et ses Lions. Qui suis-je parmi eux ? Ni trop antilope, ni trop lion. Peut-être ni l’un ni l’autre.

J’imagine…

Chaleur Africaines, parmi les hautes herbes séchés et jaunis par la sécheresse. Plus de douleur, plus de sang, plus de mal. J’attends. Qui, quoi, pourquoi ? Aucune idée. Je sais que j’attends quelque chose, au fond de moi. Un appel s’échappe de mon cœur et mon corps, contre ma volonté. Debout, le front perlant de sueur, gorge sèche. Il est impatient, je le sens battre très fort contre mes côtes. Ma respiration saccadé, je ne comprends rien et pourtant je sais, que Ca va arriver. Pas un souffle de vent, pas une moindre petite brise, ni un quelconque mouvement…jusqu’à ce que je sente Sa présence. Petit à petit, à chacun de ses pas, à distances. Je T’attends qui que tu sois. Yeux fermés, je retiens ma respiration. Délicat, discret, fidèle à son image, le Félin avance à ma rencontre. La confrontation ne tardera pas. Encore quelque seconde, patience. L’objet, ou plutôt l’animal de convoitise me guette, m’observe. J’ouvre mes yeux différents de tous, yeux vairons, Nature et Terre assemblé. Mes longs cheveux bruns tombent librement sur mes épaules. Je le –ou plutôt la vois-. A quelque mètre. Pourtant nous pourrions la confondre avec les herbes, aussi sablé qu’Elle. Lionne te voilà. J’ai comme des sons de Tamtam qui retentisse autour de moi. Sa part doucement, et accélère au rythme de l’approche du prédateur. Je la défie du regard, malgré la menace. Jouer les dompteurs, très peu pour moi. Un félin n’est jamais dompté dans sa totalité, Jamais ! Sa sauvagerie est naturel, et ce qui est naturel ne doit pas et ne peu pas être enlevé, pas totalement. Elle avance, je la vois, elle me regarde. Elle grogne, le rythme des tam-tams s’accélèrent, ma respiration avec. Je ne bouge pas, pas un mouvement de ma part. Elle avance, trottine, court…attention…elle s’apprête à attaqué. Mon cœur s’affole « Cours !! ». NON je ne bougerais pas ! Défie jusqu’au bout des ongles. Effraye-moi autant que tu peux, je ne partirais pas.
Cours, trottine, marche…tu as vu. Je n’ai pas bougé. L’Antilope fait face à Toi la Lionne. Docilement, mais toujours cette sauvagerie que j’aime tant au bout de tes griffes, tu tourne autour de ma personne comme pour observer chaque recoin de mon être. Aucun geste, je reste maitre de moi. Puis Tu te place face à moi. Le son des tambours est vif, retentissant contre mes tempes. Ma main se tend vers Ton museau…Effleure…Plus aucun bruit, les Tam-tams évanouis. Choc électrique, deux âmes contre nature se sont trouvées.


- Le petit Ange du Paradis va-t-il se décider à dormir ?

Je me réveille.

Toujours debout, ma main dans la sienne. Je reviens peu à peu à moi. Oubliant les odeurs, la chaleur de son souffle sur ma main. Tout avait eu l’air si vrai. Je l’ai vu face à moi, Yoruichi. Dans son corps secondaire. Ses yeux sombres et dorés, sa démarche de félin, sa méfiance et sauvagerie incorporé dans ses muscles. Et moi, docile Antilope, défiant la nature et ses droits. Je n’ai pas été dévorée. Je serre alors doucement sa main, comprenant ses attentes. Je dois m’y faire. Me faire à l’idée que son corps ne réclamera que très peur le mien, contrairement…à sa situation avec Gleb. Où elle venait d’elle-même y cherché la chaleur, du réconfort. Un réconfort…que je ne pourrais jamais lui donné ? Qui y a-t-il de si différent entre Lui et Moi ? Ta nature Bella. On ne choisit pas sous quel signe on nait. Arraché moi le cœur de se sentiment, me brûlant les tripes avec sadisme. Regardez l’Ombre la haut, dans un coin de la scène, çà rire de ça. Gleb…comment pourrais-je t’en vouloir de donner à Yo, ce qu’elle cherchait inconsciemment. Se faire à l’idée Bella, n’oublie pas…mais pourtant. Je m’en mords l’intérieur de la bouche à sang. Sa fais horriblement mal, et quoi qu’elle puisse pensée, je sais ce que mon Autre à ressentit tout à l’heure. Je n’imagine pas le jour où elle viendra à donner son corps à un homme…Mord toi plus fort ! J’aimerais comprendre pourquoi Lui ? Il est Lui je suis Moi. Je me souviens de ces mots. Mais ça n’empêche pas le pourquoi. Je l’ai vu de mes yeux, cette étreinte, se baiser, encore un, et puis encore un autre. Douceur et sensibilité que je n’ai jamais connue chez Yoruichi. Docile, Félin à été dompté pour l’espace de quelques minutes, quelques heures, Une Nuit.

Conseil à moi-même : laisse faire et surtout, fait toi à l’idée. C’est douloureux n’est-ce pas ? De savoir que la personne qui n’est autre ton pur Complémentaire, ne t’appartiendras jamais. Pas totalement. Un humain n’appartient jamais totalement à un autre…oui certes, quand je dis « m’appartenir » je me comprends. Je n’empêcherais jamais Yoruichi de trouver réconfort ailleurs, si elle, elle se sent mieux ainsi… Ne pas l’enchainer Bella. Souviens-toi, pas d’enchainements. Elle hait ça. C’est d’ailleurs pour ça que tu va retourner à ta place, dans tes propres draps et dormir seule. La peur qu’elle m’échappe, et qu’elle se soit trompé sur ma personne, qu’elle trouve un ou une autre, encore plus complémentaire que moi, m’effraie secrètement. Je l’avoue. Pourquoi le système cérébral est si complexe ? Ne devrais-je pas me taire, me contenter de ce qu’elle m’offre ? Oui je devrais, j’y arriverais je vous assure. Juste du temps, un peu, pas beaucoup. Je ne sais pas ce que je veux. Jamais. Oser, être audacieuse ?

Je me penche avec la plus grande difficulté qui soit près de son oreille, me tenant sur le matelas. Un murmure, crispé certes, mais audible :


« …Le jour où tu voudras mon cœur tout entier…alors avertis moi, et tu l’auras. Bonne nuit Félin.»

Relève-toi, doucement. Douleur comme des lames aiguisées. Je les sens entre mes côtes. Un dernier petit effort pour atteindre ton lit…Je m’allonge, le cœur battant, gémissant. Mon cœur…prête à te le donner à part entière, au-delà des sacrifices. Pourquoi est-ce devenue ainsi ? Aucune idée, qu’importe en faite. Décision prise, je serais prête si elle souhaite un jour obtenir ce muscle tant convoité. Tu le veux ?...alors viens le chercher. Aventure-toi…

Je me mets de côté, celui qui est intact. Je suis loin de trouver le sommeil, mon esprit trop englué dans la pensée de Gleb. La chance, tu l’as, je me demande si tu t’en rends compte. Je t’envierais presque.

L’Antilope est aux aguets d’une décision…
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Juil - 14:02

Ding, dong …

Entendez-vous les cris de la nuit ? Des cloches invisibles sonnent le clairon, la fin. Comme vous voulez, pour moi c’est pareil. Le déchirement des paroles d’une jeune femme aux yeux différents, son souffle non loin d’une oreille, d’un être qui n’est que moi. Ca résonne toujours, encore, çà jamais. Mon cœur, si tu le veux, je te le donne. Voilà ce qu’elle me dit. Vous l’entendez vous aussi ? Vous percevez l’erreur ? Moi oui. Une vague de désarroi surplombe l’air, où veut-elle en venir dans le fond. Tout me semble si, illogique. Je n’aime pas du tout ça. Elle a enfin trouvé son emplacement …

Je, tu, il, nous, vous, ils. Les six personnes qu’on nous apprend à l’école. Pourtant, il existe aussi le « elle ». Pourquoi n’y est-il pas ? Il ne parait pas important aux yeux de la conjugaison. Ce n’est qu’une personne … La troisième personne du singulier. Féminin. Le « il » est plus fort, le « elle » est plus faible. Les femmes sont le « elle », les hommes le « il ». Il y a pourtant égalité, tout deux trônes à la première personne du singulier. Pourtant, ensemble ils forment une personne au pluriel. Je suis le « je », tu es le « tu » et elle est le « elle ». Le « Elle » est rare, c’est celui qu’il te faut. Je suis le « Je », le premier, le plus priser. ‘Tu’ as besoin d’ ‘elle’, comprends-tu ? Bien. Je n’ai besoin de personne. Personne est et n’est rien. Le personne est peut-être le « tu » ou bien le « il ». Toujours pas …

Tu as besoin d’Elle. Elle a besoin de toi. Toi est le Tu. Ensemble, vous formez le « vous » pour le moi, et le « nous » pour le vous. Où veux-tu en venir ? Les règles sont logiques. Non. Toi, tu es une femme, une Elle. Normalement tu devrais être avec un Il, pourtant, tu es avec un Elle. Une femme. Je suis un Je solitaire qui n’a besoin de personne. Tu es un Elle qui a besoin d’Elle. Par conséquent, tu n’as pas besoin de moi plus qu’elle.
Complexe, le monde est compliqué et je m’efforce à le comprendre. Pourquoi moi et pas elle ? Illogique, et pas raisonnable. Dois-je encore remettre sur le tapis les choses tel qu’elles doivent être ? Je n’appartiens à personne, et personne ne m’appartient. C’est le propre du félin. Par contre, tu me proposes ton cœur en entier, alors que la partie que je n’ai pas appartient déjà à Etoile. Que cherches-tu ? Faux.

Ding, dong …

Je ne peux pas, je ne veux pas. Ding. Tu ne seras jamais à moi. Dong. Comprends ça. Ding. Elle est là. Dong. Comment peux-tu l’oublier ? Ding. Alors qu’elle ne pense qu’à toi. Dong. Ce n’est pas logique. Ding, Dong.

- Je ne peux pas. Etoile en a plus besoin que moi.

Elle ne peut survivre sans toi. Moi, je peux me faire une raison de te laisser à elle. Après tout, ce n’est pas moi qui suis amoureuse. Mais … « Je t’aimais et toi tu étais amoureuse. C’était différent. » Aimais vient de Aimer. Amoureuse vient de amour. Aimer et amour est-ce véritablement pareil dans le fond ? J’pense pas. Esprit nomade, j’ai l’habitude d’être seule. Ce n’est pas ça qui va me mettre à genoux à vie. Et puis Bella, quand tu vas la revoir, tu vas encore te donner à elle. Je le sais. Tu lui appartiendras comme toujours. C’est là ton erreur. Tu crois ne pas lui appartenir totalement. Pourtant, tu te jettes sur elle corps et âme. Ca te ferait très mal si je venais à te dire ça, je le sais, alors je me tais. Je suis lucide. Jamais, je ne te donnerais la même chose qu’Etoile.

Quand on aime quelqu’un on se donne à Elle. On oublie le ‘’ Je’’, et on avance avec le « nous ». C’est comme ça Bella, fait s’y toi. Tu es programmée pour m’oublier quand tu es dans ces bras. Pourtant, c’est les plus beaux moments de ta vie non ? J’rigole intérieurement. C’est si con qu’on trouve ça compliqué.
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Juil - 14:59

Parce que parfois j’aimerais ne plus avoir de cœur, la capacité d’aimer, de penser, d’apprécier. Ni même de regarder, de parler, de sentir, de toucher. Pourquoi ne m’a-t-elle pas tuée dans ses sous sols ? Pourquoi avoir arrêté ces coups et ne pas continué à me briser les côtes une par une jusqu’à ce que j’en meurs de douleur. Pourquoi ne pas m’avoir planté de son couteau, de m’avoir transpercé la cervelle d’une seule et unique balle, de m’avoir brisé la nuque avec sa matraque, de m’avoir écrasé le torse avec ses pieds et ses rangers. Pourquoi tant de Pourquoi ? Je ne comprends pas, je ne comprends rien. Je ne veux plus comprendre, ni même me poser de questions. Je veux oublier, être plongée dans un noir des plus silencieux, des plus calme et en paix. Qu’on laisse mon cœur, qu’on arrête de contredire mes décisions et mes choix. J’ai décidé tel chose, alors il en sera ainsi. Qu’est-ce que ça fait si j’en souffre, explique moi seulement ? Etoile en a plus besoin que Toi ? Ton cœur…Gleb en aurait-il plus besoin que Moi ? Pourquoi veux-tu toujours faire tout cela dans un seul et unique sens… sa complique les choses.

J’ai envie d’être six pieds sous terre, rejoindre mes défunts, là où tout seras plus beau et facile. Pourtant je suis ici…entre les ailes d’un Ange des Enfers. J’y étais parfaitement bien jusqu’à ce qu’il m’annonce que mon cœur, il n’en a pas besoin. Je ne te demande pas grand-chose, juste de l’accepter…serais-tu si mal si tu le faisais ? Compliqué, incompréhensible, ça m’agace fortement. Le Félin à ici, fait son retour en force. Jamais je n’aurais ce qu’à obtenue Gleb. Je ne sais plus où je suis dans le cœur de Yoruichi. Un coup Blanc, un coup Noir. Tiens-toi à ta place Antilope, c’est tout ce que l’on te demande. Alors je le ferais, je resterais bien à ma place, tant que Yoruichi veuille encore de moi dans sa vie. Je resterais au creux de ses ailes, là où je trouve ce que personne n’a sue me donner. S’il y a bien une chose qui m’énerve chez mon Autre, c’est cette…hum. Cette façon de se placé dans les solitaires. « Je n’ai besoin de personne… » Nous avons tous besoin de quelqu’un un jour où l’autre ! Tu as eu besoin de Lui à ce moment là, avoue-le. Qu’y-a-t’il de mal à ça ? Je te le demande. Ce n’est pas pour ça que tu paraîtras plus faible ou plus fort.

Mes côtes me font mal, je suis dos à elle, je crispe ma mâchoire pour ne pas pleurer de douleur. Une larme s’échappe, je me mords violemment la lèvre. Des anti-douleurs, oui j’en ai besoin. Et alors ? Elle n’en saura rien et qu’importe. Punition d’avoir voulu effleuré le museau du Félin…il t’a mordue à sang. Elle place des barrières je le sais ? A-t-elle crainte de quelque chose ? Humf.
Respiration profonde et bien douloureuse. Relativise. Expliquez-moi ce lien !! Non chut, ne cherche pas à comprendre l’incompréhensible. Je ferme les yeux, le cœur battant. Ma gorge est sèche, j’ai soif. Je devrais prendre ses foutus médicaments, mais je n’en veux pas. Laissez là où ils sont…la douleur me prouve que je suis bien là non ? C’est quelque part bénéfique.


« Tu le pourrais, si tu le voulais vraiment… »

Murmure écorché par la douleur. Désolée Yoruichi. M’en veux pas hein. C’est juste que tout est mélangé, que sa forme un nœud impossible d’y dénoué. Quand j’ai revue Etoile, mon corps à réclamer le sien…quand elle reverra Gleb, elle ira se coller contre lui, cherchant sa chaleur masculine, fragile et frêle mais si rassurante. Tuez moi les tripes et le cœur. Je vous en conjure. Je ne veux plus de cette douleur brûlant à vif mon intérieure. Parfois mon corps réclame celui de Yoruichi, d’être juste contre elle, de ressentir chez elle cette affection qu’elle a eu pour lui…l’obtiendrais-je un jour ? Bizarre hein ? Est-ce parce que justement, je suis tout son contraire qu’il est impossible pour elle de venir me chercher une étreinte ou un réconfort de ma personne ? Peut-être, le raisonnement n’est pas illogique. Leger, tout léger soupire, comme le vent.

Secouage, baffe à volonté. Reste à ta place, et Yoruichi s’en portera à merveille. Alors si c’est ça ton souhait, il sera exaucé. Je n’exigerais plus rien de toi, juste de rester aux creux de tes ailes le plus longtemps possible et d’être encore ton Autre. Je ne veux pas t’étouffer, rien de tout ça. Juste être celle que tu désire…Je le serais, je te le promets.

Mais cela n’arrêtera pas ma décision…

Mon cœur pendue au bout d’une corde, c’est comme dans un manège, celui qui l’attrape le premier est le gagnant…
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Juil - 11:35

Douceur enivrante …

Les cheveux s’emmêlent dans le vent de leur souffle. Les yeux jouent, se cherchent et se croisent. Les lèvres s’effleurent, les doigts frôlent un être. Les souffles s’engouffrent dans leurs gorges, traversant les tunnels corporels pour pleuvoir comme une nuée qui s’enroule autour des deux cœurs. Contact de corps, chaleur qui s’émane. Doux baiser, des papillons dans le creux d’un ventre tiède. Lèvres qui se cherchent, elles se trouvent …

« Tu le pourrais, si tu le voulais vraiment… »

Cœurs qui s’appartiennent, aucune hésitation. Logée aux creux des bras, souffle sur ta nuque. Entrebâillée. Ensemble. Je le pourrai si je le voulais vraiment … Dernier mot. Vérité, une évidence. Je ne le peux pas, parce que je ne le veux pas. Pas de possession, pas de détermination. Avant peut-être, maintenant non. Absence possible, présence probable. Indifférence, elle part, elle s’élève loin. Trois êtres, deux tournant autour d’un seul, unique. Je t’aime, elle est amoureuse. La peur. Je pars avant, alors, elle est à toi. Sans croyance, pour ton bonheur, tu le sais, je me retirerai volontairement.

Pas de mensonge.

Dans le fond, pas besoin de vouloir. J’ai une partie de ton être, ça me suffit. Mais tu me le propose en entier, et ça, je ne peux pas. Je ne le veux PAS. Je n’ai pas besoin de ça. Et puis, je ne vois toujours pas pourquoi …

-Pourquoi tu veux me donner ton cœur en entier ?

On ne se donne en entier qu’envers l’être aimer. Peur, absence. Non, pas de ça. Elle ne veut pas en venir là. Etoile, Etoile. C’est elle !

Ne pars pas, mon Ame Sœur … Ou je meurs …

Merde ! Indifférence, elle est là pour elle. Pourquoi vouloir plus ? Je ne suis qu’un figurant à côté d’elle. Stop ça. Pars, va t’en oiseau de mauvais augure ! Range tes crochets pointus dans ta gueule de vipère. Extasy. Besoin, elle est ta drogue. Manège dans la tête. Tant pis. Mon visage tourne vers le sol. J’essaye d’attraper les millions de particules invisibles dans ma main battante, tranchant l’air. N’importe quoi. J’ai besoin de la comprendre elle, pour comprendre la suite.

Pourquoi ? Parce que. Mais parce que quoi ? Foutaise, encore. Notre vie est un livre en pleine écriture, chaque page est un jour, le suivant n’est pas encore écrit. C’est durant la nuit que les lettres s’activent. La nuit porte conseille … La nuit, notre lendemain s’écrit. Si seulement c’était vrai …

Comprendre, encore et toujours. Mon propre de tous les jours. Rarement déchiré par un vent d’hésitation. Parcourir le chemin de ta peau pour tout comprendre. Pas dans mes manières. Peut-être à Elle. Différence.
Pourquoi ? Parce que c’est comme ça. Je vis comme ça. C’est tout. J’écoute attentivement le souffle d’une respiration qui a autrefois été mélangé à celle d’une autre. Serre les dents et abaisse toi. Je ne le veux pas en entier. On s’est dit : jamais l’une sans l’autre. Quand on était juste toi et moi. Mais maintenant, elle est là. Je lui laisse la place, tant pis. Tu me reviendras de toute façon. Je ne crains ni le vent, ni la pluie et encore moins la neige.

Le regard fixé sur cette Lune, attendant qu’une des deux étoiles viennent se coller à Elle. Elle me devancera quoi qu’il arrive. Parce que … Je ne le peux pas, parce que je ne le veux pas …
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Juil - 14:34

-Pourquoi tu veux me donner ton cœur en entier ?

Il fallait s’en douter. Elle veut toujours comprendre le pourquoi du comment. Voilà qui complique les choses…puisque je ne connais pas moi-même la réponse. Pourquoi je veux absolument que se soit Yoruichi qui l’obtienne tout entier, alors qu’avec Etoile je n’avais pas de réel problème dans la relation…Mes doigts se crispent sur le matelas, la douleur c’est fait plus frappante sur mes côtes. J’étouffe un gémissement.
Et toi pourquoi le refuse tu ?...

Récapitulons…

J’ai rencontré Yoruichi il y a maintenant cinq mois. Les jours ont passé, et l’évidence c’est vite incrusté en nous. Elle était moi, j’étais Elle. Nous nous complétions sans aucune hésitation, sans le moindre morceau manquant. Les deux parties enclenché l’une à l’autre à la perfection. Comme le Ying et le Yang. Une amitié, un amour…rien de tout cela. Quelque chose de bien plus fort et plus sur. Sa tangue entre les deux ? Non plus. C’est autre chose, inconnue jusqu’alors. Je ne savais pas que ça existait cette forme de…comment on dit déjà ? Ralliement ? Assemblé ? Oui c’est ça, elle et moi on s’assemble…Qui se ressemble, s’assemble ? Faux, entièrement faux. Au contraire, ce sont les opposés en tout point qui s’assemble à la perfection. Sans aucun défaut lors de leur ralliement. Elle est mon Autre.

Ame sœur, reste près de moi…

Elle et moi, jamais l’une sans l’autre. Ensemble ou rien. Démesuré dite vous ? Et alors…je m’en fou de vos interdis, de vos opinions. Seul moi et elle. Finis, point barre. Si jamais je n’avais pas été dans les douches se jour là…si je n’avais pas rencontré Etoile…est-ce que Yoruichi aurait alors accepté de prendre ce que je lui offre en entier ? Elle attend…que je lui donne la raison. Elle aime comprendre, elle hait l’illogique et de laisser ce genre de conversation sans réponse. Pourquoi ? Parce qu’après sa la travail de trop, elle se posera sans cesse des questions pour tenter de comprendre, de savoir si elle ne fait pas fausse route quand à mes dires et propres pensées. Torture Psychologique. C’est une chose qui est née en moi lorsque j’ai rencontré Yoruichi. Elle m’a apprit à chercher plus profond chez moi, creusé…pour trouver au final que je suis bien plus complexe que je ne le pensais.

Bon sang Yoruichi…je ne sais pas pourquoi ! Mais il a fallut que tu me poses la question. Je ne sais qu’une seule et unique chose. Je VEUX te le donner, que tu le prennes tout entier. Rien de plus, rien de moins. Je ne sais plus où j’en suis, ce que je cherche surtout. Je me cherche moi…
Je ne veux pas qu’elle m’échappe. Pourtant j’ai cette impression depuis que je sais qu’elle a vu Etoile. Pourquoi cette réaction si violente si au final, elle ne veut pas de mon cœur. Pourquoi moi-même, ais-je eu si mal lorsqu’elle était blottis contre lui ? Nous montrons instinctivement les crocs dès qu’un autre menace de prendre une place, ou bien plus, sur le cœur et le corps de l’autre. Quel qu’il soit, nous avons eu toute les deux la même réaction. Douleur, colère et surtout incompréhension.
Quand tu as sue, qu’elle m’avait touché bien plus profondément, qu’elle m’aimait et que je l’aimais aussi, j’ai osé croire qu’a ce moment là, tu le voulais tout entier mon cœur. J’aime Etoile…seulement je t’aime encore plus. Mais pas comme j’aime Etoile. NON ! Merde…c’est quoi bordel !

Tu as été la première à saisir mon cœur entre tes mains. Pourquoi l’avoir lâcher en cours de route ?

Oui c’est ça…


« Tu as été la première non ? Je le veux, c’est tout. »

Tu serais capable de me reposer la question : Pourquoi ? Alors je te répondrais que je n’ai pas d’autre complémentaire. Voilà tout. Nos deux partis se sont unis pour ne plus jamais se quitté. Si je sais que tu n’apprécie pas Etoile, alors sa n’ira pas. C’est dingue non ? Je me suis donnée à Elle a corps perdue, j’en suis consciente et non je ne le regrette pas. Il ne faut pas vivre dans le regret, ça nous tue à petit feu. Seulement, là maintenant, je voudrais savoir ce que Yoruichi pense réellement. Me dire qu’Etoile en a plus besoin qu’elle n’est pas une raison valable et suffisante à mes yeux.

J’aimerais moi de mon côté, comprendre pourquoi ce comportement avec Lui. Elle était si douce, intentionné, gentille. Une vrai crème. Le Félin était dans sa totalité dompté. Un miracle ? Pas exagéré non plus… mais quand même surprenant. Elle l’aime beaucoup, je le sais, je l’ai sentie. Je ne peux lui en vouloir.

Au final, je n’en sais pas plus qu’au départ…

Mes yeux rivés sur le mur d’en face, je sens mon cœur qui frappe un peu trop fort à mon gout contre mes côtes, où la douleur s’intensifie. J’ai froid, je ramène la couverture sur mes épaules pour tenter de me réchauffer comme je le pouvais. Fièvre, peut-être. Mais je n’en tiens pas réellement compte. Ce que je veux…

C’est comprendre…
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Juil - 18:41

Est-ce que je prends le bon sens ?

En réalité, j’ai peine à me décider. Un jour, je grogne contre le fait qu’Elle soit dans ta vie. L’autre, j’me dis qu’elle a tout compte fait sa place. Je ne sais pas ce que je veux dans le fond. Te partager avec elle ou pas. Parce que je sais aussi que sans elle, tu meurs. Mais que si je lui laisse la place en entier, je me tue. Et merde, dite-moi quoi faire. Eloigne-toi et réfléchis. D’accord. Je ferme fortement les yeux, je suis sur une plage déserte. Seule avec la mer pour témoin de mes pensées. Entends-tu les vagues ? Oui. Bien. Maintenant, tu vas calmement reprendre le problème depuis le début.

Par une belle matinée, Bella se rend dans les douches, elle rencontre cette fille. Le courant passe bien, elle couche ensemble. De là se crée l’amour. -Bon d’accord c’est rapide mais bon ... en même temps c’est pas moi-. Bella l’aime et elle aussi. Quelques jours après, elle me l’annonce. Contente pour elle, mais légèrement suspicieuse. Bref, tout ce passe. Un beau jour de printemps lorsque les oiseaux chantaient à tue-tête, moi, je me retrouve coincé dans la laverie avec elle. Bon au premier abord, je ne l’aime pas. Besoin de drogue, et tout le tralala. J’arrive à savoir qui elle est. Et qui est-elle. Bordel de merde, il a fallu qui ce soit ELLE. J’ai grogner, montrer les dents, je lui ai bien fait comprendre que Bella était à moi. Qu’elle n’était qu’un jouet à côté de moi. Pas sympa mais bon, que voulez-vous faire quand on vous vole votre bien ? Rester impassible. N’importe quoi. Donc fidèle à moi-même, j’ai eu envie de la tuer. Pourquoi ? Parce qu’elle a oser poser ces pattes sur Bella. La faire jouir comme ils ont fait jouir ma mère. Et ça, je ne le supportais pas. J’avais peur que Hope m’abandonne pour elle … Comme j’avais peur que ma mère … M’enfin. Viens la suite, j’en rage contre cette petite Etoile. Elle me touche. Contact que je ne supporte pas, me voilà aujourd’hui a « éviter » Bella. Dans l’ordre : Elle m’a dégoûte, je ne veux plus de contact féminin. Ensuite donc, l’image d’elles deux ensemble. Ca me rebute. Elle était à moi, et j’ai rien fait pour empêcher ça. C’est comme si on me rendait un jouet cassé.

J’ai besoin d’elle, elle a besoin de moi. Etoile a besoin d’elle, Bella a besoin d’elle. MAIS, je n’ai pas besoin d’Etoile et vis versa. Amour, amitié. Elles, nous. On est d’accord la dessus. Bella est amoureuse d’elle. Moi, elle m’aime. Ou alors elle l’aime aussi mais différemment.
Bella et moi, nous avons une relation très incompréhensible. Basé sur la confiance et tout le reste. Plus haut que l’amitié et l’amour. Mais quoi ? Bonne question. C’est peut-être le septième ciel … Hein ? On ne sait jamais. Mon cœur mort tourne, elle en a la clef. Je sais aussi facilement m’introduire en elle. Deviner ces moindres pensées. Facile en même temps. On se complète.

Mais Etoile, que vient-elle faire la dedans ? Bah mademoiselle à fourrer son nez dans mes affaires, à jouer à Barbie et Ken … Et voilà le résultat, un bébé est né. Le préservatif existe hein ! C’est une métaphore, j’veux dire que de leur « alliance » un amour s’est crée. Mais que si Bella avait pensé à poser des limites, ce dire que « c’est juste physique ». Ca ne causerait pas tout se désagrément. Alors voilà, Etoile a joué, et maintenant, elle veut le joujou pour elle toute seule. Le truc c’est que j’étais là avant elle. Et qu’actuellement, je me sens faible face à elle, à cause de cet « amour » dont Bella a toujours été privé. J’ai pas envie d’être son bourreau et de lui interdire ça. Mais en même temps, j’ai pas envie que l’autre foute ses pattes dessus. J’m’abaisse, parce que je sais que je perds d’avance. Quand elles vont se revoir, elles vont encore faire des bêtises, y aura des « je t’aime ». Et ce putain d’amour va encore s’intensifier. Et moi, je resterai impuissante face à ces images dégelasses que me force à voir mon esprit. J’verrai même la tête d’Etoile me souriant en tenant Bella dans ses bras ... Nue.

Résultat des chose : j’en veux à Bella. Elle est fautive. Non mais je plaisante ! C’est la vie, et je ne veux pas accepter le fait qu’elle risque à tout moment me passer sous le nez. J’ai peur de la perdre alors, je la pousse à partir maintenant, tant que je suis en situation de faiblesse. Ca fait moins mal d’avoir mal dans le mal. UH huh … D’accord. J’ai compris mon problème.

Accepte …

Je me retourne en me redressant légèrement et là, mécontente, ma main s’écrase à l’arrière du crâne de Bella. Je ne sourie pas, plutôt fâchée.

-Ose seulement me passer sous le nez, et je te jure que je te tue !

Je me recouche en me blottissant contre elle. Etoile n’aura jamais ton cœur, puisqu’il est à moi.

Et à ce moment là, ma vie prit un autre chemin …
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Juil - 18:57

Suis-moi…

Chaque morceau de ma personne s’éparpille ici et là, dans ce monde. On dit que chaque rencontre, chaque contact que nous avons, avec un inconnu ou non, influence sa vie, aussi minime soit-il. Ca me fait penser à cette histoire de Papillon. Qu’un battement d’ailes puisse créer par la suite un Ouragan. C’est ce qu’il c’est passé dans mon être. Un battement d’ailes de Yoruichi, et une tempête de questions et de sentiments se sont abattues sur ma face sans prévenir.
Yoruichi Papillon de Nuit.

Je pousse un léger soupir, épuisée par mes propres interrogations qui au final ne m’ont menés nulle part, si ce n’est qu’a d’autre questions, encore et encore. Qu’attends-tu de moi Yoruichi ? Un jour, tu montre les crocs, près à sauter sur sa personne. Un autre jour, tu me pousse dans ses bras, voulant me forcer à t’oublier alors que tu as été la première sur le terrain. Quand cesseras-tu à ne penser qu’à moi ? A la probabilité qu’untel soit mieux placer que toi pour obtenir mon cœur ? Je sais qui tu es, je sais sur quoi je m’aventure, mais surtout je sais a qui j’offre le symbole de l’âme : A ma moitié. La personne que j’aime sous une autre forme. Un attachement qui ne vaut pas tout l’amour et l’amitié du monde. C’est con, mais c’est comme ça. Pourtant, qui y-a-t-il de particulier dans notre relation ? Le fait d’être complémentaire, de se comprendre avec un seul regard, mais surtout, la présence de l’autre, nous permet d’être ce que nous avons toujours eu peur d’être, ce que nous avons refoulés au plus profond de notre personne. Même toute cette explication n’est pas suffisante. Non décidément, il y a quelque chose de bien plus mystérieux la dessous, et ça, jamais nous ne saurons ce que c’est vraiment. Pourtant, ici, je ne comprends pas Yoruichi, tout comme elle, elle ne doit pas comprendre ma décision si soudaine.

Au delà de l’Amour…

Je sursaute lorsqu’elle se blotti contre moi et l’espace d’une seconde, le visage blafard et ses yeux rougis par l’ivresse, hante ma mémoire pour disparaître aussi vite…Lui ?


-Ose seulement me passer sous le nez, et je te jure que je te tue !

Aucune ironie, elle ne plaisante pas. Sa main qui c’est écrasé derrière ma tête est une sorte de geste pour appuyer ses dires. Sa chaleur corporelle m’envahit petit à petit, retrouvant aussitôt ce bien être qui c’était envolé lorsqu’elle était partit dormir dans le lit d’à côté. Mon cerveau se remet doucement en mode « Normal », mes tremblements ralentissent, mais surtout ma douleur s’atténue. Tu vois ce que ta présence procure sur mon corps ? Rends-toi en compte. Tu m’es indispensable. Logique en même temps, si nous sommes complémentaires à l’autre. Mon cœur s’apaise. Je veux cesser ces questions, arrêter cette torture psychologique, et juste laisser faire…Lui. C’est Lui qui commande nos gestes et nos paroles. S’en foutre, profitez de l’instant présent. Je n’obtiens ce genre d’intention que trop peu souvent de la part de Yoruichi… « Ose me passer sous le nez, et je te jure que je te tue ! ». Ces mots résonnent en moi, comme le chant d’un phœnix. Serait-ce une façon de me dire que tu acceptes le bien que je t’offre, où encore une fois, je me trompe ?

D’un geste faible et un peu incertain, je viens saisir sa main que j’ouvre et que je fixe. Toujours moi de dos, et son ventre coller à moi, d’un doigt je trace une légère ligne invisible dans le creux de sa paume pour ensuite faire un détour sur son pouce, revenir sur sa paume et monté jusqu’au bout du majeur. Sa peau est hâlée et réellement douce. Je comprends pourquoi tous ces hommes à l’appétit de porc la désirent. T’es-tu déjà donné à l’un d’entre eux ? Après tout…le corps humain ne peut pas rester éternellement asexuée, et lorsqu’une occasion juteuse se présente, difficile de ne pas y céder.
Ma respiration calmée, je glisse ma main, paume contre paume, avec la sienne, pour enfin nouée mes doigts aux siens. Le contraste de peau est assez voyant dans cette position. Mon teint est blafard, pâle à en être laid. Le sien est chocolat au lait, un peu plus chocolat due à ses origines. Elle le porte bien.

Voix douce, murmure en mélodie à peine audible…

"You are the hope, that keeps me trusting.
You are the light to my soul.
You are my purpose.
You're everything"


Je continue de regarder nos mains nouées, comme si c’était un acte des plus rares et des plus beaux. Je suis…si bien. Agréablement bien. Retour aux creux de ses ailes déchirées, que je tente de reconstruire avec la plus grande patience que je possède…

"You calm the storms, and you give me rest.
You hold me in your hands, you won't let me fall.
You steal my heart, and you take my breath away.
Would you take me in?"


Des mots, qu’elle comprendra. Ou pas. Chanson que j’écoutais souvent avant de venir ici, chanson sur laquelle je m’étais demandé, sur qui je pourrais dédier les paroles un jour. A présent j’ai trouvée…


« Voilà pourquoi, c’est toi… et voilà pourquoi jamais je ne passerais sous ton nez.»

Tu as ici, tous les éléments pour comprendre Yoruichi…Tu regagne ton territoire petit à petit, sans que je ne m’en rende moi-même, réellement compte. Veux-tu me marqué de tes crocs ? Regarde mon cou dégagé, qui t’es offert…alors vas-y, dépose ta propre marque. Priorité…Mais en échange, serais-tu capable d’être « en ma possession » ? Là encore, c’est le doute.
Nos mains toujours nouées, sur mon ventre, je regarde droit devant moi, appréciant la chaleur qui émanait de son corps. Ici, la maintenant, plus rien n’existait. Je me perds entre tes bras, oubliant enfin mes plus grand cauchemars, mes bourreaux…cette gardienne qui allait me donner dès à présent, la nausée tout les matins en me levant face à un jour nouveau, que je la recroise. Rien que l’idée me terrifie…une peur maladive nait au creux de mon estomac.
Elle me la dit…elle ne me laissera jamais en paix tant que je serais en vie. Et j’ai peur de quoi elle pouvait être capable. Qui sait, elle viendra peut-être m’étouffer en pleine nuit. Je déglutis difficilement…n’y pense pas. Ne ressasse pas tes fantômes du passé. Qu’ils restent où ils sont. Puis comme pour me rappeler que Lui, ne me quittera jamais et me hantera de ma connerie jusqu’à ce que je sois en âge d’oublier complètement, j’eue comme la sensation qu’au creux de mes reins, la peau était chauffé à blanc. Je ne laisse rien paraître, serrant les dents. Ici, ce n’est que psychologique. Psychologique…tu n’as pas mal physiquement…

Je serre fortement sans lui faire mal sa main avant de lui dire avec le plus grand sérieux que je possède. L'heure des rire ne sont pas les bienvenues...juste l'heure de la compréhension :


« Si jamais tu me glisse entre les doigts, je jure à mon tour que je te tue. »

Ne glisse pas, ne tombe pas, ne m’échappe pas…

Je te tiens là main…le chemin est juste ici…


********


(1)Tu es la lumière qui me guide vers l’endroit où je retrouverai la paix
Tu es la force qui me fait avancer.
Tu es l’espoir qui me pousse à croire.
Tu es la lumière de mon âme.
Tu es mon but.Tu es tout.

(2)Tu calmes les tempêtes et tu me donnes du repos.
Tu me tiens dans tes mains.Tu ne me laisseras pas tomber.
Tu voles mon coeur quand tu emportes mon souffle.
Veux-tu m’y loger ? Veux-tu m’y loger plus profondément maintenant ?
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Juil - 10:37

Mon cœur n’est plus qu’un amas de ruine à côté du tien. C’est la citée de Bagdad. La capitale de lumière, c’est toi. Je ne suis que le cimetière des lieux, tombée sous le feu des ennemis. Le monde, défiguré par la violence et la haine. J’ai été oublié. Mais pas toi, nouvelle ville qui reprend vie. Une nouvelle terre, un nouveau commencement. J’ai été détruite, on t’a reconstruite au dessus.

Jamais d’amour …

Je l’écoute passivement, sans rien dire. Que du silence. En même temps, elle vient saisir ma main, je ne réagis pas non plus. Traçant les contours, les formes d’une main. Les enfants aiment jouer avec les mains de leur mère. En tout cas, c’était comme ça pour moi. Le contact d’un proche m’était important. En somme, celui de la maternelle et du chat. Elle chante dans un anglais avec un accent français, je trouve ça assez drôle. Les paroles en disent beaucoup. Tu es mon but, tu es tout. Ton but Bella ? Mais le but de quoi, d’une vie ? Je ne serais pas encore d’accord avec toi sur ce point ci, mais je ne dirais rien. Je sais une chose, c’est que tu as besoin de moi, jusqu’à dépendre totalement de ma personne.

L’attachement est l’un de mes pires cauchemars, ne je le cherche pas …

Trop tard, elle s’agrippe déjà à moi avec ardeur. J’accepte, peut-être, un jour. En attendant, je la repousserai quand elle grimpera trop haut sur l’arbre. Reste vers le bas pour éviter de tomber de haut, sinon, tu vas te faire mal. C’est un chat fougueux qui joue dans mon attitude, trop de caresse, il finira pas griffer et mordre. Oh mais que dis-je ? Je ne mords pas, je griffe. Mon coude est posé sur ses flans pendant qu’elle continue à jouer.

Le jeu qui n’avait pas de règles

L’amitié et l’amour ont des règles, nous le savons. Ah mais pourquoi je viens à penser ça ? Pour le fun, faut croire que j’trouve ça drôle. Que le Diable me pardonne. La vie est un règlement ou non. La prison en est un par contre. Qu’importe … Dans le fond, ce n’est que des écrits en plus dans ma mémoire.

Je dégage ma main en la replaçant contre moi. Le chat a décidé de ne plus jouer. Je calle ma tête entre ses omoplates, repliée sur moi-même. Un cocon, fait de sorte que personne ne vienne briser cette bulle. Tu sais Bella, un jour, je serai aussi faible d’un mouton. Je perdrai mon statut de loup. Et ce jour là, je ne penserai plus à maintenant, mais à hier. Les souvenirs vont refaire surface, j’aurai peur, je serai tremblante. Mais le plus malheureux, c’est que toi, tu ne seras pas là pour le voir. D’un certain sens, c’est peut-être mieux. Je pense déjà à demain, il ne sera fait que d’atonies. Tu ne pourras rien y faire. Comme moi, je ne pourrai rien faire à une prochaine rencontre que tu auras avec Etoile. Je le sais.

-Dors maintenant.

Puisque tu veux être à moi. Qu’il en soit ainsi. Tu seras la souris du chat, mais comme tu le sais …. Le chat ne sera jamais à la souris. C’est sur ça que je mets fin à ma journée. Bouchant mes oreilles, m’enveloppant dans un noir le plus total possible. Je me laisse plongée vers des rêves, ou des souvenirs. Qu’importe, je frôle la mort ainsi. Douce ou pénible. Ca dépend des moments.

Seras-tu là à son réveil … ?
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Juil - 16:16

Vrac…sa se brise…

Parce que la douleur du cœur est toujours bien plus violente que la douleur physique, je sens le mien loupé un battement lorsqu’elle retire sa main sur la mienne, qui pour moi avait le sens d’un « rejet ». Je sens comme des sueurs froides le long de mon dos, où au passage elles viennent brûler cette cicatrice secrète aux yeux des autres. Même Etoile ne l’avait pas vu dans les douches et encore moins dans la salle d’isolement. Elle n’est pas si voyante que ça, en faite il faut être prêt du corps pour la remarqué bien qu’elle soit assez étendue. Non, là où on ne peu la louper, c’est au toucher…Laissez là, ne l’effleurer pas. Personne n’en connaît l’existence, ni Kathleen, ni Etoile…ni Yoruichi. Personne ne sait que c’est lui qui me l’a faite…Nobody. Secret au creux des reins.
Mon ventre se tord face à ce recalage de sa part. Je ne bouge plus, sueurs froides mélangé à des bouffées de chaleur tellement le mal aise m’envahis…Et si c’était Gleb hein ? Si c’était lui qui t’avais pris la main pour la loger dans la sienne, si c’était lui qui t’avais dis « je t’aime », si c’était lui qui t’avais demandé de dormir à tes côtés…et encore aurait-il eu seulement le besoin de te le demander ou l’aurais-tu fais de toi-même ? Voilà ce qui me fait le plus mal dans cette histoire. C’est la douceur que tu lui offre, le contact, les mots, les révélations. Face à lui tu te mets à nue, tu aime, tu es douce et docile. Face à moi tu boucle tout dans un même coffre, et même après beaucoup de chute, de douleur et d’entaille, je n’arrive à rien. Je n’obtiens absolument rien…Est-ce une sorte de pseudo-vengeance contre moi pour ce que j’ai fais avec Etoile ? Dans ces cas là, autant te le dire sincèrement, je préfère que tu me tue, ou me torture physiquement…mais pas par le cœur, pas ici. Sa fais mal Yo’, vraiment mal de voir que tout compte fait, celle que tu appel « ton Ange » à été évincé le jour où tu as rencontré ce petit chaton égaré. Ou pas. Ta tête se loge contre mes omoplates, ta main contre mon dos. Si tu savais que sous ce tissu, ce cachait la marque d’un passé troublé et douloureux. Une période de ma vie que je me suis toujours efforcé de refoulé. Mais ça tu ne le sais pas, et je ne dirais rien. Je préfère le hasard laissé ta main ou ton regard se posé sur « cette chose »…qu’importe.
J’ai l’impression que mes mots de tout à l’heure se sont évanouis dans le vent, sans avoir été écouté, ou du moins prise en compte. Sa fais mal, c’est…insoutenable.

Gleb envahit mes esprits. Je ne lui en veux même pas. Il a l’air d’un type bien…comment pourrais-je lui en vouloir de faire du bien à Yoruichi ?...Je n’en ai pas la droit et surtout, je n’en ai pas envie. Mon ventre pourtant me brûle, me fait mal. Un feu qui s’étend jusqu’au cœur pour le faire cramé, comme Jeanne D’arc sur le bûcher. C’est une douleur indescriptible. Je ne comprends pas pourquoi Yoruichi ne m’offre que recule, froideur et distance. En cet instant…j’ai envie de baisser les bras. De ne plus continuer. J’ai envie de laisser tomber toute forme de sympathie, de douceur, de contact mais surtout, je n’ai plus la force de faire des efforts. Je dois me cacher derrières les barrières que tu as dressé, j’ai tenté de passé au dessus, me rappelant qu’on me disait souvent que les batailles nous renforçait, mais aujourd’hui je suis épuisé de frapper à ta porte. Ouvre toi un peu à moi…je ne sais pas. Qu’ais-je en ma personne qui te repousse tant Yoruichi ?


-Dors maintenant

Non…j’en suis incapable maintenant. Ce que je veux ici et maintenant, c’est passé mes nerfs. Mais la douleur est trop intense, celle du physique mélangé à celle du cœur provoque un effet destructeur sur le mentale. Vous avez l’impression de n’être rien, d’avoir perdue toute valeur, que le monde tombe et s’écroule. Vous tournez tout au noir, sans aucune exception. Du grand n’importe quoi. Je n’aime pas ressentir tout ça, je commence à haïr particulièrement ma faiblesse, ma sensibilité et ma douceur. Voilà ce que ça me donne en échange. Souffre et tais-toi. Connerie.

« Qu’y-a-t-il chez lui qui te rend ainsi en sa présence ? »

Je sais que tu sais, de qui nous parlons…Gleb. Pardonne moi jeune homme de t’impliqué la dedans, mais je veux juste comprendre pourquoi tu joue l’aimant et moi le contraire. Pourtant toi et moi, avons l’air semblable. Sensible, doux et calme. Serait-ce parce que je suis une…femme ? C’est idiot ! Oui tout simplement idiot, je me trompe. C’est certain. Mais alors quoi ?
Explique-moi, c’est tout ce que je te demande…éclaire moi. Offre-moi au moins ça…
Mes ailes ne te conviennent peut-être pas…

...Finalement…qui suis-je réellement à ton Cœur ? Que veux-tu de moi…rien….. ?
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeJeu 31 Juil - 10:06

you won't cry for my absence, i know -
you forgot me long ago.
am i that unimportant...?
am i so insignificant...?
isn't something missing?
isn't someone missing me ?


C’est ça que tu aurais dû me chanter tout à l’heure. Je me sens un peu plus renfoncer dans les sables mouvants invisible, ce n’est que le matelas. Pourquoi revenir à lui ? Pourquoi Bella ! Je me crispe un peu plus, tenue en boule sur un nuage, enfin non, un gaz plutôt. Ce n’est relativement pas agréable. J’comprends pas Bella. Lui n’est pas toi, tu le sais et cela ne sera jamais le cas. J’m’arracherai les trips pour ne plus sentir ce haut de cœur. Il est l’incarnation de la douceur même. Jamais il ne se mettrait en colère ou quoique ce soit, c’est un allié fidèle. Surtout quand je vois son dévouement le plus total par rapport à son autre. Il est un endroit calme et sensible. Ce qu’il a en plus que toi ? Rien. C’est juste qu’il est Lui.

-Il est apaisant. Sans rien faire, il sait me mettre à l’aise et en parfaite confiance …

Il est en quelque sort, mon paradis bleu. Là où, dès que je le vois, je me dois d’aller me cacher sous ses ailes, rétracter mes griffes et fermer le museau. Ne pas mordre. Je retombe en chaton en somme. Mais tu sais Bella, je pourrais très bien te retourner la question avec Elle. Mais je n’ai pas envie de jouer au jeu du « Tire moi dans les pattes ». Je ne me reproche absolument rien, ni d’avoir passer une nuit dans ses bras, ni de m’être confier. Tout comme Toi, Bella, tu ne regrettes pas d’avoir passer le cape avec Etoile. Je n’ai aucun compte à te rendre sur cela. Tu es toujours mon ange sans aile.

-Tu ne supportes pas l’idée que je sois désarmée face à lui … Avoue.

Je ne peux m’empêcher de sourire. En effet, c’est mignon de voir sa jalousie, mais cela ne rime à rien. Plus maintenant en tout cas. On a mis les choses au point, il me semble. Je soupire, Bella aimerait que je lui appartienne, d’un certain sens, c’est logique. Mais … N’est-ce pas elle qui à absolument voulu sauter à pied joint dans mon enfer ?

Tu te sens perdu face à lui, comme moi face à Etoile. Mais moi, à la différence, j’ai bien vu comment elle était. Tout ce que je n’aime pas. J’irai jusqu’à le protéger de toi Bella. Tu le sais. Parce que le chat n’appartient jamais à la souris. Mais lui par contre, a le droit de faire une collection de bestioles grises. Tu n’aimes pas être ça hein ? Tu aimerais être plus haut. M’enfin, je ne vais pas commencer à persister la chose. Tu as ta place dans ma chair. Que te faut-il de plus ?

Le fauve à l’intérieur de moi grogne. Il voit en face de lui, une gazelle qui essaye de s’approcher trop prêt de lui. Montre les dents, mais ne la tue pas. J’ouvre les yeux pour fixer le dos de Bella. Elle a déjà assez de blessure comme ça.

Tu ne pleureras pas pour mon absence, je sais-
Il y a longtemps que tu m'as oubliée.
Suis-je tant sans importance... ?
Suis-je si insignifiante... ?
N'y a-t-il rien qui manque ?
N'y a-t-il personne à qui je manque ?


Mais bordel ! Je suis venue ici avec toi pour que tu te reposes, pas pour que tu te poses encore trente-six milles questions. J’aurai peut-être dû me tailler les veines. Je secoue nerveusement la tête. Non mais ça va pas ! Je me redresse en m’asseyant. Fixe Bella et fini par dire :

-Bon, quel est le problème ?

Et pas de « Je veux que tu sois comme avec Lui ! », s’il te plait. Je quitte son être pour fermer les yeux, les bras croisés sur ma poitrine, j’attends une réponse concrète de sa part.
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeJeu 31 Juil - 18:10

-Il est apaisant. Sans rien faire, il sait me mettre à l’aise et en parfaite confiance …

Je ferme les yeux au son de sa voix. Apaisement, à l’aise, confiance. Remontez cinq mois en arrière et Yoruichi aurait montré les crocs face à ses trois mots. Avez-vous vu à quel point une âme peut changer en l’espace de quelque temps ? Chronos, dieu du temps. Lui ne fait rien, il fait juste passer les secondes et les minutes, parfois interminable. Essaierait-il de nous faire comprendre que le temps, justement on en manque ? Ses mots ne me font pas mal, même si le feu au creux de mes entrailles est attisé. Je ne dois pas prendre ses mots comme une menace…non. Mais plutôt accepter les choses telles qu’elles sont. Je serre les poings, face à ma résignation. Baisser les armes face au faits, ne plus me battre pour n’obtenir que du vent. C’est comme ça et c’est tout n’est-ce pas ? Il n’y est pour rien, et elle non plus. Le pire c’est que je n’en veux à personne. C’est pas ça. C’est juste que je commence à croire que je suis peu de chose. Oui j’aimerais avoir un peu plus de la part de Yoruichi, d’avoir la réelle impression d’être importante à sa chair et à son coeur, comme elle le montrait à Gleb. Mais ça, elle ne le comprend pas, pour elle, c’est illogique. En même temps, j’aurais beau me torturé, je ne peux la forcer en rien. Non, la meilleure solution est de se plier et se soumettre à son caractère. J’assume, je savais à quoi je me risquais de m’ancré dans son Enfer et de le partager.

-Tu ne supportes pas l’idée que je sois désarmée face à lui … Avoue.

Touchée, coulée. Tu lis en moi comme dans un livre ouvert. Et ça, c’est déconcertant. Je ne peux rien lui caché…

Ou presque…


Toujours dos à elle, je pousse un long soupire qui en dit long. Mon cœur s’allège un peu. Je me trouve tout simplement ridicule et au fond, j’ai honte de ma réaction. Je ne devrais pas réagir comme ça, mais au contraire l’encourager à me raconter comment ça se passe avec Gleb, qu’elle me raconte ses états d’esprit, ses états d’âme. La mettre à l’aise...Oui voilà la clef de ma solution. Faire abstraction de cette jalousie qui vient de je ne sais où. J’y arriverais Yoruichi, je te le promets. Je dois juste avoir confiance en moi. En nous. Je souris légèrement avant de souffler :


« Oui, je l’avoue. »

Comme toi tu ne supporte pas l’idée que je sois dans ses bras.

Désarmée face à lui…oui j’ai du mal à supporter cette idée, car jamais tu ne t’es réellement et pleinement confié à moi. M’avouer tes craintes et tes doutes. Jamais… c’est là tout le problème. Je n’ai pas réellement le retour de ce que je te donne. C’est peut-être ça qui me donne cette sensation de te perdre. Je serre la mâchoire face à cette nouvelle vague de question. Stop, il y a pas un bouton d’arrêt quelque part ? Mon cerveau est en surchauffe et ne pourra pas supporter une nouvelle pression. Un mal de tête vient se joindre à la douleur qui me serre les côtes abimées. Je referme un instant les yeux, lorsqu’un flash s’impose dans ma tête. La gardienne et ses coups incessants sur mon corps. Cette haine qu’elle déversait sans interruption, cet amour brisé par un mensonge. Je hais mon « père » de son geste envers cette personne, je hais la gardienne pour n’avoir pas sue se relevé en tout bien tout honneur. Je les hais tout les deux…A cause d’eux, j’aurais cette crainte ininterrompue tout les jours qu’elle revienne une nouvelle fois se défouler sur ma chair et mes os. La douleur est une de mes phobies. J’ai peur d’avoir mal, je ne supporte pas l’idée de ressentir une pointe de cette chose au creux de l’estomac. Je me mets légèrement en boule, remontant un peu mon tee-shirt sur laquelle je m’accroche comme à ma vie. Ne pas devenir parano…

Puis je la sens bouger nerveusement, quitter mon corps qui se détache de toute chaleur apaisante. Par reflexe, je me tourne doucement vers elle, avec le plus de délicatesse possible pour éviter un grognement de douleur. Elle est assise, les bras croisés sur sa poitrine. Une ombre sur le visage mais surtout beaucoup de sérieux, elle me fixe sans ciller.


-Bon, quel est le problème ?

J’hausse un sourcil. Le problème ? Nous y voilà pour de bon. Le problème Yo’…c’est que tout cela prend une tournure que ni toi, ni moi, n’aurions crus possible. Toi montrant les crocs face à la femme qui ma touché, découverte et aimer, au point de vouloir la tuer. Moi, et cette réaction violente face à ta situation avec Gleb, digne d’un couple amoureux, sans jamais passer le cap du sexe. Regarde nous enfin…peux-tu réussir à situer notre lien quand après observation, nous grognons lorsqu’un étranger approche l’autre ? Ni de l’amour, ni de l’amitié. Rien de tout ça. Ni un mélange des deux. C’est quoi bordel !? Hum…inutile de se tué à comprendre.
Je fixe le mur d’en face, ramenant doucement mes jambes contre mon ventre. Le problème…


« J’ai peur de te perdre. »

La réponse tombe. Lâcher sans vraiment le vouloir. La perdre. Perdre ma moitié… je ne veux pas m’imaginé ça. Une autre forme de crime que je ne veux pas vivre. Arraché moi les tripes, le cœur, les yeux, mais ne me l’arraché pas elle. Je sais que je ne réponds pas directement à sa question. Je vais y venir, laisse moi juste quelques secondes histoire de rassembler mes idées. Je n’ai pas aimé ma réaction, ma façon de penser ces dernières minutes, ces dernières heures. Si Yoruichi est heureuse, alors moi aussi je me dois de l’être.

« Le problème…-soupire- j’ai du mal à l’expliquer. Je n’en veux pas à Gleb contrairement à ce que tu peux croire. Ni à toi d’ailleurs. La seule chose qui me gêne réellement, c’est de savoir que tout compte fait, tu n’es pas si ouverte face à moi. Je n’ai pas…cette sensation de retour. Comme si tout n’allait que dans un sens. »


Instant de silence…tant qu’on y est, même si je suis ridicule… au moins se seras fait.

« Tu sais comme je suis. J’ai toujours ce besoin d’être rassuré. Je n’ai pas confiance en moi et en ce que je donne. Et parfois j’ai l’impression que je te donne trop, ou pas assez. Je n’arrive pas à doser comme il le faut, pour enfin te donner ce que tu souhaite, dans les bonnes mesures.
»

Besoin d’être rassuré…manque de confiance en soi. L’odeur de son haleine alourdie par l’alcool semble envahir la pièce, ses yeux injectés de sang, sa fureur…
Sous-merde, moins que rien. Enfer le plus total…quand je dis que je parviendrais à vivre parfaitement dans le tiens Yoruichi, ce n’est pas pour rien.


« Et au fond, je ne sais pas réellement ce qu’est le problème. Tu es la personne en qui je me retrouve le plus, en qui j’arrive à rassembler mes idées pour mieux comprendre. Un soutient sur qui je peux m’appuyer à n’importe quel moment. On sait toujours dit que quoi qu’il arrive, et que si on en avait besoin, on se soutiendrait mutuellement. Seulement je n’ai pas l’impression que tu le fasses de ton côté. J’ai souvent été « recalé » de ta personne sans rien dire… maintenant j’aimerais savoir, ce qui te repousse tant chez moi pour que tu es ce genre de réaction. Aurais-tu peur que je te morde petit félin ? »

Je ne pus m’empêcher de rire doucement à ces dires. Dis-moi réellement ce qui te rebute tant Yoruichi. Est-ce ma nature féminine qui te met en stop et des barrières ? Ou est-ce pour la simple et bonne raison que nous sommes tellement opposé que nous sommes condamnées à ne jamais s’effleurer ?...

« Je t’aime Yoruichi, c’est un fait indéniable. Comme le fait que j’ai besoin de ta présence et que sans toi, je pourrirais ici. Tu es…ma force. »

Suis-je ta faiblesse ?
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeVen 1 Aoû - 16:29

Tapis dans l’ombre, l’Enfer me bouffe …

Si je te disais que je n’étais pas moi-même, est-ce que tu me croirais ? Je me rends compte à quel point ma distance te fait souffrir. Et jusqu’ici, il en prenait un malin plaisir de jouer de ma personne sur ce point. Il a les dents qui saignent de bonheur de me voir avoir mal. Sa langue aime, jouie de la faim qu’apporte ton manque, ton envie.

Délivre toi de ce poids avec tes doigts
Tu n'arrêteras pas
Telle est cette loi, je la connais
C'est celle que tu bois et celle qui te noie
Pour la dernière fois


Coup de choc, rappelle-toi de ça. Quand ton mal te rongerait le ventre, te serrait les entrailles. Quand ton passé étioler, n’était toujours pas digéré. Ta punition, pour avoir été incapable de blesser ce corps meurtris d’avance par un monstre. Fais couler, l’ivresse de la vie, de la bouffe de ton cou. Comment oublier …

Jeune fille de seize ans, à genoux devant le trône de la haine. Ma haine. La tête plongée à moitié dans ce déluge, ne pensant plus à rien. Juste à se vide les entrailles de toute la souffrance du passé, d’hier. Hésitation, prends donc ton courage à deux doigts … Enfonçant des armes dans une gorge étroites, touchant le fond. Lisse, appuie. Hoquet, salive coule. Plus profond, l’estomac comprend. Contraction, ça remonte par petit feu. Ca fait mal, puis plus rien. La haine est heureuse … Recommence donc. Et elle le fait. Encore et encore. Jusqu’à avoir les yeux en larmes, le nez qui coule. La salive salie, les mains en sang. Le Diable qui l’a voulu … Alors je l’ai fait.

Boum ! Ca explose dans mon cœur, il se détruit encore plus. A moins, qu’on le détruise. J’en sais rien et j’m’en fous. On fait chambre à part depuis bien trop longtemps. L’attention que je porte aux mots de Bella, est relative. Lui s’en moque, moi j’en pleure de bonheur. Contradictoire. Quelques mots : « je t’aime », « ma force ».

Ferme les yeux et revient à la réalité.


C’était un rêve Bella, ou pas, je ne sais plus. Un mal en plus que j’ai ressentis dans ma poitrine un jour … Ou dans un rêve. Enfant innocent, sans parents, abandonné de tous. Il est joyeux, enfin joyeuse. C’est un mensonge, il a toujours sa mère. Et parfois, elle le laisse chez une de ses amis, parce qu’elle l’aime et qu’elle travaille dure. Triste non ? Attends … Quand elle est chez l’autre femme. Elle joue la fillette, avec les peluches. Elle les préfère aux poupées, elle en a même peur maintenant … Elle joue aussi avec le grand garçon. Enfin grand, c’est un adolescent, mais elle le voit déjà très grand. C’est qu’une petite fille, non ? Jeu de carte, jeu de hasard. Jeu de bonbons. Il aime bien rester seul avec, sans jamais rien lui faire. Il a les yeux … Elle ne s’en souvient plus. Un jour, des jours ? Elle ne s’en souvient plus non plus. Comment cela avait-il commencé ? Je ... Elle ne sait pas.

Il veut jouer. Alors, ils jouent. Mais elle ne comprend pas bien. Du haut de son un mètre et des quelques poussières, elle le fixe. Et lui, il lui propose un jeu … Mais si elle est d’accord, la règle est simple : « Tu ne dois le dire à personne. Et tu auras des bonbons ». Elle est naïve, elle ne le sait pas. Lui est grand et manipulateur.

Elle ne se souvient plus si la télévision était ouverte. Elle ne se souvient plus si ces habits étaient encore sur elle … Maintenant, elle pense que son pantalon était abaissé … Elle ne sait plus ! Elle sait qu’elle est à quatre pattes et qu’elle n’a pas le droit de se retourner, il lui a dit. Alors, elle ne fait rien. Ne se souviens pas du ressentit, ni de son attitude.

Un jour pourtant, elle s’est retournée, elle ne sait plus ce qu’elle a vu. Maintenant, elle pense que c’était quelque chose qu’elle n’aurait jamais dû voir, pas à son age. L’enfant a peur et tremble. Ce n’est pas bien.
C’est fini, elle ne se souvient de rien. Elle sait qu’elle a reçut son bonbon à la fin. « Ne dis rien … ». Elle n’a jamais rien dit.

Elle a laissé ses souvenirs prendre un pas sur un monde irréel. Et le plus triste, c’est que personne n’en sera jamais rien. L’enfant pleure toujours …

Cela a dû être un rêve. Mes yeux se porte sur Elle, repliée sur elle-même. C’est que ça ? Je souris en me laissant allez contre elle. Mon ventre se colle contre son dos, ma main l’entour à moitié … Bella veut comprendre. Te voilà servis. Comme promis …

-Moi aussi je t’aime …

Comprends et tu comprendras ma douleur.
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeSam 2 Aoû - 18:02

Tapis dans la lumière, le Paradis perd ses couleurs…

Fragments, mémoire. Pensée, cerveau. Remémorer. Reprendre tout à zéro. Voudras-tu un jour te rappeler avec moi ? Allongées dans l’ombre, avec pour seul confident le silence, tu fermeras les yeux, la main au creux de la mienne, ou alors libre sur ton ventre. Détends-toi, relâche toutes barrières. Plus de crainte, plus de pudeur, plus de cache-cache…juste toi, moi et lui. Je te soufflerais que tout iras bien, qu’il ne pourra plus rien t’arriver tant que mes ailes t’encerclent. Maintenant souviens-toi, doucement, remonte le plus loin possible dans cette seule et unique journée. Le tout premier souvenir que tu en ais. Remonte et recommence là tout à zéro. Seulement tu penseras, mais tu parleras. A haute voix, comme si tu te confiais. Mais là n’est pas le but, tu comprends ? Tu retraceras cette journée, dans les moindres détails, des sons au touché, de la vue à l’odorat. Oui, tu réciteras tes souvenirs comme un livre qui renaîtra, remontant de l’outre tombe. Tu réécriras sur des pages anciennes, où au fur et à mesure tu combleras les trous…et alors nous verrons. Nous verrons si la brume se dissiperas, si enfin ton inconscient à décider de te laisser savoir, découvrir ce que tu sais déjà depuis le début, bien ancrer dans tes racines cérébrales. Mais n’ai pas peur, je suis là. Ne fais pas trembler ta voix, prend tout le temps qu’il te faut. Même si cela doit prendre des heures, la nuit entière. Essaie, creuse, force le passage. Mais ne bloque rien, oblige ta conscience à se plier. Elle doit, rien que pour toi. Même si cela te fais mal, te dégoute, t’entaille le cœur…tu le veux, tu sais que de n’importe quel manière tu n’en sortiras pas indemne. A la différence, que tu ne seras pas seule…I Stay With You, Forever.

Voudrais-tu te souvenir…un jour…


Les souvenirs remontent en toi, comme un cadavre remonte à la surface du lac…

Le silence s’étire, jusqu’à ce que je sente son corps, son ventre coller à mon dos, me redonnant à mon plus grand soulagement la chaleur, si spéciale et douce, qu’elle seule arrive à me donner. Je n’ai plus envie de te tirer dans les pattes Yo’, si tu l’aime tant, si tu arrive à trouver en lui ce que tu ne trouveras chez personne d’autre, même en moi qui suis pourtant une partie de toi, alors je laisserais aller. Parce que tu es Toi. Parce qu’au fond tu en as besoin, malgré tes dires répétés mentalement et à haute voix. Besoin de personne ? N’avais-je pas raison lorsque je disais qu’un jour où l’autre, nous avons besoin de quelqu’un. Personne ne fait exception à cette règle, même pas Toi, félin indompté…

A demie…


-Moi aussi je t’aime …

Badaboum. Au simple son de ses mots, à la seconde même où ils ont été prononcés, mon cœur ne perd pas un moment à s’emballer et à exploser. Avais-je bien entendue…Illusion. Non c’est bien réel, ces mots, sa main qui m’entoure presque entièrement. Tout est si étrange mais si…magique ? Non, aucuns mots, trop de futilité. Je souris, apaisé d’une douleur naissante, qui commençait à trop prendre racine dans mon cœur et ma tête. Je ne pus empêcher une larme se faufilé discrètement sur l’oreiller, tendis que mes muscles se détendent, et que je me laisse aller à sa semi étreinte, mais qui est déjà énorme pour moi. Je repense à Gleb…je ne lui en veux pas, non. Je ne lui en ai jamais voulus. Il n’est que lui. Peut-on réellement en vouloir à quelqu’un d’être soi, si cela ne nui à personne ? Non, bien sur que non. Je ferme les yeux un instant. Bien sur que ça me fait tout bizarre que Yoruichi soit si câline envers un être masculin alors qu’elle hais cette espèce –toujours contradictoire, fidèle à elle-même -, bien sur que quelque part je l’envie ce jeune homme…mais à quoi bon ? Ca ne sert à rien…alors je me plais à penser qu’elle trouve un peu de bonheur dans ses bras, de réconfort, de sûreté. Des choses…qu’elle ne veut pas trouver vers le corps d’une femme. Aucune idée. Au final, cette conversation ne nous a pas aider plus que ça, nous n’en sortons pas avec des réponses. Enfin…juste que je suis plus attachée à Yoruichi que je ne l’aurais crus. Je le savais, mais pas autant que ça. C’est surprenant mais si évident. Je n’y peux rien, je t’aime trop. Je n’ai pas choisis. On dit qu’on ne choisis jamais la personne que l’on aime, et ce, quel que soit la relation, amical ou amoureuse. Je ne peux qu’approuver.

Un sourire perdue sur mon visage et j’ouvre de nouveau les yeux. J’entends sa respiration, sens son souffle contre ma nuque. Je suis bien, tout simplement. Je ne sais toujours pas où nous mènera ce lien qui lie étroitement nos cœurs, de manière si étrange et intense. Mais il y a parfois des jours, où il ne faut pas chercher le pourquoi, même si cela nous obsède. Juste se contenter de vivre et de se laisser porter par ce courant. Profitez du temps que Chronos nous offre de bon cœur, se foutre de tout, des autres, des pensées, des jugements. Abstraction le plus total. Je ne veux plus ressentir ce feu dans l’estomac, mes artères, mon cerveau. Plus jamais. Alors, je vais accepter. Tout simplement. Pourquoi chercher si loin quand la solution est si simple. Tant qu’elle est heureuse, se sera le cas pour moi. Tant que son cœur va bien, le mien aussi. C’est comme ça, logique quand on est complémentaire…Mon cœur bat à un rythme un peu accélérer je dois l’avouer. Je suis quelqu’un de très réceptives mais surtout émotionnelle. Yoruichi est tout pour moi, tout ce que je ne suis pas et ne serais jamais. Ma vie sans elle à présent, serait comme venir me torturé petit à petit tout les jours, jusqu'à en mourir. Dépendante de sa personne ?...Je n’ai jamais été dépendante de qui que se soit…sauf de lui. Et ça a été une grave erreur de ma part. J’ai peur ? Oui, un peu. Non Yoruichi ne me fera pas le même mal…jamais.

Sa douleur est la mienne, et vice versa. Tout ce qui peu la touché, me touchera également. On pourra me dire ce que l’on veut, que jamais je ne comprendrais sa douleur…mais je la sens…

Au creux de mes entrailles…sa brûle. Je suis elle, le temps de sa souffrance…Enchaine moi au pilier de ton Enfer, pour que m’en imprègne jusqu’au bout des ongles et que j’y reste gravé jusqu’à ton dernier souffle. Ne voyez-vous pas l’erreur. L’Associé du Diable pactise avec l’Associé du Dieu. Anormale ?...non, juste différent. Nous goutons à l’Enfer Paradisiaque…


- Merci

Murmure…merci d’être là, merci de m’avoir sauvée la vie, merci pour ce je t’aime, merci pour tout, merci d’être Toi.

- Où est-ce que tout ça va nous menés d’après toi ?

Lorsque j’y songe…je sens nos liens qui se prolongent… Ont-ils un but à atteindre ?[right]
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 9:56

Pactiser avec soi-même …

On est bien peu de chose Bella. Tu le sais comme moi, une âme envelopper dans un corps visqueux d’eau et d’autres matières. Un fantôme vivant, presque. Il danse au-delà des nues. Tu sais quoi ? Je me demande à quoi nous sert le cœur … Après tout, je me dis qu’il ne s’agit là que d’une poche de sentiments. Mon âme est neutre, la tienne aussi. Mon cœur est en ruine, le tien non. C’est peut-être pour cela que je suis si froide. Dans le lot, j’ai choisi le sentiment qui irait mieux avec mon esprit. Et, il s’avère que c’est avec l’indifférence que joue ma tête. On n’est que ça, une âme bloquée dans une enveloppe … on est bien peu de chose. Peu de chose, qui pourtant, creuse la terre pour chercher des réponses à des questions. Un pourquoi au comment. Un parce que, une prouvabilité. Un tout … Une réponse, encore et toujours. A mon grand regret, je fais partie de ces gens là. Ou pas. Dépend de mon humeur me diriez-vous. Je n’aime pourtant pas me casser la tête, loin de là. J’aime la simplicité mais je vénère la difficulté. Qu’importe. Un jour je mourrai, et je ne me poserais plus de question, enfin j’espère …

Ou nous mènera ce lien. J’en sais rien. Sur ce coup, j’ai envie d’être une goutte d’eau plongée dans une rivière. Qui glisse en même temps que le courant. Ne jamais me poser de question, me laisser aller vers une terre inconnu. Je ne m’échapperai jamais du fleuve, goutte que je suis le sait. On est condamnée à errer dans l’inconnu sans savoir Bella. C’est comme ça et nous nous devons d’accepter les choses. Je range les armes, plus envie de comprendre …

-Qu’importe. Tant qu’il ne me tue pas.

J’ai lâché un petit rire. Rien de bien fantastique. Je redoute de m’accrocher trop aux autres. Peur de souffrir, peur de leur faire part de ma propre souffrance, haine, mon feu de l’enfer. Je ne voulais pas que quelqu’un connaisse ça. Je préfère être seule. Même si Bella est là, je le suis un peu. Aurais-je fait une erreur en lui ouvrant la porte de ma bacchanale ? Peut-être mais ce n’est plus le temps des regrets, c’est fait c’est fait. Comme ça à point c’est tout.

Je reste collée à elle. En relâchant la pression qu’exerçait mon coude sur ses flans, laissant presque totalement tomber la motricité de mon corps. Je ferme les yeux, mon autre main, passe sur le dos de Bella en dessous de son t-shirt. Peau douce et chaude, enfant. Je monte légèrement en faisant des ronds, des zigzagues. Douceur devient un peu raide. J’ouvre mes yeux sentant une anomalie sur sa peau. Je me redresse instinctivement en remontant totalement son t-shirt dans son dos …

-Bella … C’est quoi ça ?

Je reste calme, attendant tranquillement. Pas de quoi s’emporter maintenant. J’attends, c’est mieux. Pas juger, patienter. Courage, ne tremble pas. Ne hurle pas ta rage. Ecoute là, et sois là. Soupire. Respiration, expiration. J’abaisse son t-shirt pour pas qu’elle attrape froid. Ding, dong … J’essaye de me concentrer sur la mélodie dans ma tête, insufflant une profonde inspiration mentale. Mes peines sont loin d’être terminée, enfin les miennes … Les siennes plutôt.

Je me tiens assise, les jambes repliées contre ma poitrine et j’attends encore et encore. Les secondes se transforment en heure, c’est insoutenable. L’air me frôle dans le dos, je sursaute. Calme toi Yo. Ce n’est rien, que le vent. Dis-moi que c’est un rêve Hope. Que tout cela n’est qu’une vilaine illusion … Je le veux. Un jour viendra où je me le prouverai … Que je suis bien ancré dans un monde de souffrance.
Je me mets au défi de rester calme, et j’y arriverai. Et que Satan me vole maintenant ma vie, si je mens. Si tu m’entendrais penser Bella … J’pense que je te ferais très peur. Qu’importe.
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 16:47

L’épuisement est là, mais mes yeux ne veulent pas se fermé. Pourtant je sens mes muscles tendus, mes nerfs raides et durs. J’ai un peu mal à la tête avec toutes ces questions, qui sont finalement rester sans réponse. Nos cœurs sont marqués. La distance qu’elle a établit entre elle et moi, est ancré dans ma tête. Je n’en connais pas la raison, et je ne les connaitrais peut-être jamais. Juste…que c’est comme ça, et que je dois me plier, ne pas chercher à comprendre. A quoi cela servirait au fond ? A m’apaiser peut-être…je n’ai plus envie. Les questions s’estompent au fur et à mesure, ma conscience comprenant mon désir. Ne plus se poser toutes ces questions qui ne sont qu’une perte de temps. Et du temps, on en a que trop peu. Les secondes défilent et nous échappes comme de l’eau que l’on tenterait de retenir entre nos doigts, et avant que nous nous en rendions compte, il est déjà trop tard, des âmes ont prit leur envole vers un lieu qui nous est totalement inconnue, les vivants ont changé, se sont écartés des uns des autres. D’autre attende qu’une étincelle vienne pour leur redonner un temps soi peu, de l’espoir après ce qu’ils ont donné à la vie. Tsss… le monde me fait rire, ou plutôt m’amuse. Est-ce que je joue la comédie si bien que ça ? Non mon cœur n’est pas intact, et non mon être intérieur n’est pas en ordre. Mais le masque est tellement bien taillé, que mon monde parait pur, naïf et utopiste. Vous êtes aveugle. Mon cœur n’a rien d’un être qui hurle de joie constamment, qui est tout beau, tout jolie. Vous me faites chiez bordel…

-Qu’importe. Tant qu’il ne me tue pas.

Je laisse échapper un petit rire, en résonance avec le sien. Il sera loin de te tuer, je pense. Et tu as raison, qu’importe. De Toi à Moi, il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Comme beaucoup d’autre chose, trop de chose. Pour ne plus te faire de peine, je ne demanderais plus rien, abdiquant face à la réalité des choses. Me soumettre aux vérités. Mes yeux fixés cette fois sur la fenêtre qui donne sur un ciel un peu nuageux et noir, je repense de nouveau à Gleb. Je ne sais pas qui tu es, ni à quoi tu ressemble. Mais, je sais au moins qu’avec toi, Yoruichi se sens mieux. Protégée, en sécurité, heureuse. Chose qu’elle avait toujours repoussé. Je l’avoue…comme je m’avoue vaincue face à ta force naturelle, et dont tu ne dois surement pas avoir conscience : tu es la seule personne avec qui elle se sent parfaitement bien. Je souris doucement…oui rassuré qu’elle est trouvée quelqu’un en ces lieux, avec qui sa douleur s’apaise. Je sais ce que je suis à ses yeux, alors je ne dois pas avoir crainte…non aucunement.

Son corps toujours coller au mien, est un apaisement. Je la sens se détendre légèrement, et moi par la même occasion. Je sens son cœur battre sur mes omoplates. Si je le pouvais, je poserais mon oreille sur le point ultime, pour m’endormir à son rythme. Je sens une de ses mains se glisser sous mon tee-shirt, où elle vient dessiner des formes sans sens sur ma peau…seulement elle remonte, trop loin à mon gout. Mon cœur s’accélère et loupe un battement lorsque ses doigts ne sont plus qu’a quelque centimètre de la « chose ». J’ai envie de lui dire non, d’enlever sa main. Je me raidis dans ma totalité, me fige et sens mon sang se glacé. Ne fais pas ça Yoruichi, pas maintenant…J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Est-ce réellement le bon moment ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Tout s’accélère, je ferme les yeux avec force en retenant mon souffle, lorsque sa main atteint le centre…
Badaboum…


-Bella … C’est quoi ça ?

Tee-shirt remonté, l’oiseau est enfin à l’air libre, avouant son existence sur ma vie. Je ne bouge pas, incapable de prononcé un mot, d’esquisser un seul geste. Tu l’as vu…ça y est. Des frissons me parcourent la colonne vertébrale. Je tremble, j’ai froid, le cœur au bord des lèvres j’ai envie de vomir. Elle doit savoir…je le sais. Mais tout est allez trop vite, les souvenirs sont revenus au galop sans crier garde me prenant au dépourvue comme à présent. Un jour ou l’autre, elle l’aurait découvert. Non Etoile n’en connais pas l’existence, bien qu’elle m’est vu nue, elle ne m’a jamais vu de dos. Personne sur cette terre, encore en vie, ou défunt ne connaît l’existence de « ça »…mise à part lui. Ses doigts ont eu l’effet d’une lame dont les flammes en auraient lécher la surface. Sa me brûle, sa picote et sa fais mal. La douleur passe du centre du la marque, traverse jusqu’à mes entrailles, remonte vers l’aorte pour atteindre le cœur de plein fouet. Tel l’électricité qui court sur un fil. Ce que j’ai au creux des reins…

« Croooââ »

Je l’entends au loin…frapper d’un coup de bec au carreau de la fenêtre. Non vas-t-en…Laisse moi tranquille. Ses yeux ne me quitte plus, ceux qui venait épiés mes cauchemars. Je ferme les yeux avec force. Je ne veux pas que tu reviennes. Son plumage noir, son regard froid, ses griffes acérés sur ma personne, il m’a détruit deux ans de ma vie, pour hanter ce qu’il me restait à souffler. Ce que tu vois Yoruichi, n’est que la preuve que tout peu arriver à tout le monde. Je tente de contrôlé ma respiration, tentant de ne rien laisser déborder. Non je dois lui expliquer calmement, sans tremblement, sans craquer. Mais est-ce réellement une bonne idée de lui dire…Le tee-shirt est rabaissé, je sens mon amie bouger derrière moi et les secondes s’étirent. Mon corps n’est que de glace, mes yeux fixé sur un point imaginaire, mon cerveau bloqué sur l’image qui marque ma peau. Trace d’une possession, d’un état réduit à « être inférieur ». Mon cœur me fait mal, j’ai l’impression de sentir à nouveau la chaleur et la brûlure. Son rire satanique résonner dans le salon, près de la cheminée. Mes poignets liés en avant, mon corps bloqué par sa force musculaire. J’ai pleuré, le bâillon étouffant chacun de mes cris et hurlements. Et je ressens encore à la perfection le moment ou le fer chaud creuse ma peau, je ressens dans les moindres détails la douleur indescriptible. En cette instant même, j’ai voulu mourir, que l’on me coupe la tête pour que mon système nerveux ne capte plus la sensation de douleur.

Elle doit connaître…

Je m’assois, toujours dos à elle, grimaçant légèrement sous la douleur. Je respire le plus calmement possible, mes jambes pendent dans le vide. Le vide, je l’ai effleuré une fois du bout des doigts, mon cœur brisé et effrité par sa possession et son emprise. Hésitation…fais le Bella. Tu ne risques rien… « Si, qu’il revienne… » Non plus maintenant, tu es en sécurité, « Il viendra me hanter de nouveau », elle doit savoir, c’est ta moitié…
Mon bras gauche glisse doucement à l’intérieur de la manche, puis vient aider l’autre à sortir. De cette même main, je fais glisser le haut par ma tête et le lance au sol. De loin, la marque ne se remarque pas…de près et au toucher, elle est inévitable. Je baisse la tête, serrant les dents et la mâchoire. Regarde bien Yoruichi…regarde comme tout les détails sont présent. Les plumes, les yeux, le bec, chacune des griffes sont présentes. L’oiseau s’étend du milieu de ma colonne en descendant un peu vers le bas. Il est de taille moyenne, les ailes replié, le regard droit devant. Une allure fière, une allure imposante, une allure de possession…

« Un corbeau…c’est un corbeau…le sien »

Sa marque. Mes oreilles bourdonnent. Torse nu, je me dévoile…Mes doigts se serrent sur le tissu du matelas, tendis que mon cœur s’affole. J’ai été si naïve ce moment là, ma vie n’était qu’un rêve. Je le croyais, il avait l’air si sincère. Son masque aussi bien taillé que le mien. Il n’a eu aucun mal à m’avoir dans ses filets. Il a été le premier homme dans ma vie, ma première relation…approfondis. Il est le troisième pilier de mes cauchemars. Il m’a détruite. J’ai tenté de me reconstruire en sachant que toute ma vie, j’aurais son souvenir. Il était tout ce que je désirais à ce moment…profitant que je sois désespérer face à la vie. Mais je n’avais pas prévue le côté sombre, les coulisses de ma vie qui n’était que théâtre. L’ombre de l’a drogue, du deal, du crime, du viol…Non pas sur moi. Sur Elles. Je tends mon bras droit sur le côté ou se trouve de légère trace reflétant à la lumière.

« Ses marques »

Si tu regarde bien…il y a marqué « You’re in me ». Tu es en moi. Ces marques la se sont estompé avec le temps. Je ne sais pas si elles disparaitront totalement de mon corps, mais pas de mon cœur. Je soupire longuement. Oui je vais t’expliquer…accorde moi juste quelques secondes, que mes souvenirs se rangent et s’ordonnent. Avouer une partie de mon adolescence, qui n’a jamais existé aux yeux de quiconque…Si tu savais le nombre de fois où j’ai eu envie de le hurler, de le crier, de frapper la où je pouvais…je tremble.

Mon histoire…l’hiver la ensevelis sous le poids de la neige qu’un jour mon sang à souiller…
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Aoû - 11:50

Corbeau, oiseau de mauvais augure. Le sien. Un maître. Tu as peur de l’oiseau noir, Bella. Tu as peur de lui. D’eux. De la marque étiolé sur ta peau. Je dois écouter tes plaintes comme il se doit. Alors je me tais en repensant à un souvenir avec ce fameux volatil. Corbeau … Plumage noir reflétant parfaitement mon cœur. Il aurait pu être mien dans le fond. Tu te souviens Basha ? Ah oui, Basha a été mon deuxième chat lors de mon enfance. Ce matou ne supportait pas qu’un oiseau vienne sur son territoire -le jardin-. D’ailleurs, un jour, il a eu la mauvaise idée de bondir sur un oiseau noir assez imposant. Devinez quoi … Un corbeau.

Les coups de bec sont partis dans tous les sens. Le chat a été blessé mais a finalement réussi à faire « peur » à l’oiseau malgré sa petite taille de chaton en croissance. Comment oublier cette scène, j’étais bêtement assise, sur la marche de l’escalier. Le chat voulait, alors je l’ai laissé faire. Pas un seul regard qui me demandait de l’aide. Il s’est débrouillé seul, comme un grand. Enfin, voilà pour ma petite anecdote.

Et puis de toute façon, des histoires torrides ont en a tous. Si pas une bête anecdote dans le plus profond des souvenirs. Par contre, j’ai du mal à imaginer Bella se faire becter par un oiseau en furie. L’avait-elle énervé ? Ah non, j’oublie « le sien ». Le sien, mais à qui ? Une personne certes, mais cela ne me renseigne pas sur la nature de la personne. Bella n’a que dix neuf ans. Son enfance parait normal, du moins avec tout ce qu’elle m’a raconter. Oubliant la mort de ces parents, elle a eu une croissance à peu près normale. J’comprends pas vraiment mais bon, laissons du temps au temps pour qu’elle puisse se remémorer et mieux me le raconter.

Mais cela ne devait tout de même par remonter à si loin. J’adore me donner quelques détails par moi-même … Sans en être sûre en plus. Bouah, j’devrais plutôt arrêter de penser et écouter Bella. « le sien », un homme. J’en suis presque sûre, qui d’autre qu’un être masculin pouvait faire ça de toute façon ? En route la jeunesse !

Je regarde avidement le mur en face de moi, terne. Savez-vous que des âmes errent dans les couloirs, dans l’air et même dans le vent ? Non bien sûr. Le regard ne montre pas tout. Il est devenu quoi celui qui t’as fait ça Bella ? Si tu veux, je demanderai à Basha d’aller tuer l’oiseau … Il ne dira pas non ce chat. Et puis, il aime bien chasser les oiseaux. Même dans le paradis des chats, je suis certaine qu’il court encore après les insectes. C’était un piètre chasseur au début. Mais après, c’est devenu un excellent estomac sur pattes … Ca fait mal, mais c’est rien. Il n’est plus là. D’ailleurs, je me demande si ma mère a toujours mon chaton -de deux ans-. On se laisse à jour … On y laisse des plumes.

Blanc, froid, mort, vivant. On est un drôle de monde. Mes yeux glissent sur la table avec tous les instruments. Pointue, coupant, un jour, quand je serais à moitié morte. Il fait noir, c’est rien. C’est même mieux.

-… T’écoute.

Pas de mal, juste une histoire. D’accord ? Promets le moi. Je veux juste t’entendre me raconter un récit inventé. C’est plus facile et moins douloureux. Tu le sais, je le sais. Nous le savons tous. Se mettre à jour, comme dans un rêve, c’est doux et apaisant. Faux, ça fait mal mais ça fait rien.
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeDim 10 Aoû - 16:54

-… T’écoute.

Comme si j’allais conter une histoire fictive…j’aimerais tant. Passé écorcher, refoulement total. Personne ne connaît les détails profonds. A quoi ça leur servirait, a rien. Me faire plaindre, je hais ça. Ils ont juste survolé mon village, dont la plus grande partie est réduit en cendre par un incendie naturel ou volontaire. Maintenant il faut tout rebâtir, tantôt seule, tantôt accompagné. Tic tac, tic tac, La vie sépare les âmes, le temps répare les cœurs. Le mien est effrité, celui de Yoruichi est en ruine. J’imagine une bâtisse, immense, qui a commencé à se construire pierre par pierre. Arriver à son sommet, un homme est entré, en amadouant l’enfant avec une sucrerie. Il est entré avec facilité, dans le Hall de la confiance. Ensuite il a progressé pour entré dans la Salle du Cœur et de l’Intimité…et la tout c’est écrouler sur Elle, lui réussissant à sortir indemne de l’effondrement. Injuste vous ne trouvez pas ?

Trois mille six cent fois par heure, la Seconde chuchote : Souviens-toi!, rapide avec sa voix lasse et froide. Oui souviens-toi…
Je ferme les yeux, toujours torse nue, la marque face à Yoruichi. Elle me brûle, c’est psychologique. C’est con, parce que physiquement, ça ne me fais plus rien. Juste un peu plus sensible lorsqu’on la frôle du bout des doigts. Elle est récente, c’est peut-être pour ça qu’elle a l’air si vive. Un peu rouge je crois, je ne me souviens plus. Je passais beaucoup de temps à l’observer dans la glace avant, j’avais cette impression que ce foutu oiseau allait bouger, me gueulant au nez : POSSESSION. Oui je lui appartiens indirectement par cette simple marque. Je croyais qu’à la fin, je serais libérer de cette chaine qui me serre le cœur, le trainant derrière moi comme un boulet. Je ne sais pas si tu seras dégouté, mais je ne veux pas de pitié Yoruichi…juste que tu comprennes que la douleur est absolument partout, et touche même les personne comme moi : sans intérêt. Elle frappe le premier venue, sans rancune et sans hésitation. Me cacher derrière un masque, j’ai fais sa toute ma vie durant. Même ici. Partout, à tout le monde. Alors pourquoi face à toi il faut que toutes mes barrières tombent ? Il est vrai qu’en insistant un peu, il est facile de m’ouvrir, mais pas là. Pas sur ça. C’est pas normal. J’ai fais un pacte avec moi-même, avec le Corbeau : ne jamais rien dévoiler sur ce passage de ma vie. Faire comme si le film avait été coupé, et ressoudé sans les bouts manquants. Pourquoi même de dos, je sens son regard sur moi, sentant que mes barrières ne tiendront pas longtemps, des barrières renforcées par trois ans d’âge et d’effort. Et là, tout se brise en l’espace de quelque seconde. Dois-je vraiment t’ouvrir cette porte Yoruichi…je sais que sa va te heurté, comme ton évocation sur ton viol, ma griffé. Prends-tu ce risque ? Tu es en ruine, des morceaux de pierres brisées que je tente tant bien que mal de ressouder les unes aux autres, avec l’aide de Gleb et d’autre personne qui te sont chères, aussi restreinte qu’elles soient. J’en ai envie quelque part. Me libérer de ce poids qui me coule au fin fond de l’océan depuis trois ans. Et c’est en évoquant ici, que je me demande aujourd’hui comment j’ai fais pour…faire abstraction. Me persuadé que JAMAIS tout ceci ne c’était produit…et j’ai réussis. J’avais réussis…

J’attends quelques secondes de plus, cherchant mes mots. Revenir à la réalité, te cogner contre un mur, c’est douloureux. Vif. Je suis toujours dos à elle, le torse offert à la nudité, couvert d’un soutient gorge. Le corbeau fixe mon amie…fixe le aussi Yoruichi. Défie le pour moi…enlève le.

« J’ai perdue ma cousine à l’âge de 14 ans, c’était une personne bien particulière à mes yeux, avec qui j’avais un lien unique et spécial…elle c’est suicidé, à partir de ce moment là j’ai dérivés. Complètement. Je me suis tassée dans un mutisme et une prison fictive qui n’avait lieu que dans ma tête. Puis à l’âge de 16 ans…je l’ai rencontré : Chris. »

Silence…Chris. Ce prénom résonne en moi comme une cloche dans une église. Sauf que le son me broie les entrailles et tue le cœur. Je me revois hurler son nom sous ses assauts de poings et pieds…sa revient au galop…pas normal je vous dis, sa cloche quelque part. Ca ne devrait PAS revenir !

« Il avait 18 ans à ce moment là. J’en suis tombé amoureuse, follement. Croyant que c’était en lui que j’allais combler l’absence provoqué par la mort de ma cousine. Nous étions très proche lui et moi, il était doux, attentif, gentil. C’est avec lui que j’ai eu ma première relation…et c’est après ça que j’ai découvert, qui il était réellement. »

Pause, respire, déglutis. Un conte Bella, tu récite un conte qui ne correspond pas aux attentes des enfants, mais tant pis. Dis toi que tout ceci n’est pas réel…pourquoi ça me brûle dans mon estomac. Pourquoi mon cerveau déraille et me fait mal…

« Un dealer de drogue, alcoolique…et très possessif. Il a commencé à m’insulté de temps à autre lorsqu’il croyait que je le trompais. Puis les coups sont venus par la suite…des claques, un peu plus forte par la suite, pour en arriver au poing. Mais jamais sur le visage. Il ne voulait pas que cela ce voit. Logique non ? »

Illogique…tout était dépourvu de sens lorsque j’étais à ses côtés. La question existentielle : Pourquoi je ne l’ai pas quitté ?...attends de voir, je te promets que tu sauras tout sur tout…

« Un soir, il était chez lui avec des amis…il n’avait pas prévue ma venue. Je suis arrivé à l’improviste dans le but de le quitter. Seulement quand je suis entrée…je l’ai vu, avec deux autres de ses amis, violer une jeune femme du quartier. Je n’ai pas eu le temps de partir, qu’il ma barricader dans une pièce à part, le temps qu’il finisse…ce qu’il avait à faire. »

Je frissonne violemment. Je le revois parfaitement, accélérant ses va et viens sous les cris incessant de cette femme. Il était complètement saoul et camé. Ma rétine à capter les moindres détails pour les incrustés dans mes cellules grises. Je hais…ce moment. Les mots restent bloqués dans ma gorge. J’attends, juste quelque secondes, de trouver le courage au creux de moi. Je suis de glace, le cœur saigne d’un sang invisible, celui de la douleur du passé.

« Il est arrivé, me menaçant de mort si je divulguais ce que j’avais vu. Je lui ai hurlé que je le quittais…c’est là que ça à réellement dégénérer. Il m’a frappé, puis m’a allongé au milieu de la pièce en m’enlevant mon tee-shirt et m’attachant les poignets. Il a fait flamber la cheminée, et a attendue quelque seconde sans rien dire. Tu sais, il faisait partit d’un gang…on l’appelait le Corbeau. Chaque membre était marqué au fer rouge sur l’épaule… il m’a fait de même dans le dos. Pour marqué sa possession sur ma personne. »

Je frissonne de nouveau, sentant la douleur plus que jamais. Souvenir, tu es là à rôdé autour de mes tombes comme le ferait une âme égarée. Je veux que tu t’en ailles…sauves toi loin de moi. Efface. Avec ce que tu veux. Prend un bidon d’essence et déverse-le sur moi, fait flamber tout ça. Je passe mes bras autour de moi, comme pour me protéger d’un ennemi invisible. Les larmes coulent sans que j’ai pus m’en rendre compte, doucement et surtout silencieusement. J’ai l’impression que l’odeur de chair brûler flotte dans les airs, pour emprisonner mon cerveau et en faire de la bouillit.

Le temps est un joueur avide, qui gagne à tous les coups sans tricher, c’est la loi.


« Il est décédé un après d’une overdose. Je sais que c’est inhumain…mais je n’ai pas pleuré de tristesse, mais de joie. Qu’il ne soit plus là pour m’emprisonner de lui…mais même partie, j’ai encore l’impression de lui appartenir. »

Muscles tendus, sens aux aguets, je ne me retourne pas. La tête basse, le visage en partie caché par mes longs cheveux bruns, je suis comme qui dirait perdue. Le cerveau douloureux, des images me reviennent sans cesse, comme un fouet qui claque sur mon dos. J’ai l’impression que la cicatrice est en surchauffe comme au premier jour. Yoruichi…enlève le moi de la peau. Élimine-le de mon esprit. Je veux oublier, ne plus me souvenir. J’aurais voulus qua ce moment là une amnésie volontaire prenne possession et domine mes souvenirs. La douleur était beaucoup trop violente, inhumaine. Mes cris et hurlements à travers le bâillon qu’il avait placé avant de me marqué, m’avaient esquinté la gorge, enflammé ma trachée. Avec pour envie de mourir sur le champ d’une balle dans la tête ou dans le cœur. De n’avoir jamais existé….je lui en ai voulu d’être morte deux ans auparavant. Suicide, pourquoi tu es parti ? J’avais besoin de toi, tu étais la seule qui arrivait à me calmer et m’apaiser. Enfouir mes doutes et révéler mes joies. Mais tu n’es plus là…et un gros vide c’est créer qui n’a fait que prendre de l’ampleur au départ de Kathleen.

Yoruichi…ne pars pas…je ne le supporterais pas. Seul rescapé de mon cœur, tu domine la première place. Jamais personne, homme ou femme ne passera avant toi, quelque soit l’amour que je leur porte. Je te ressemble au fin fond, même si la douleur n’est pas la même, nous avons été trahis.


Bruler moi les ailes aux plumes noires qui envahisse mon cœur…
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Aoû - 17:41

Ca fait mal mais ça fait rien …

Le nom de cet oiseau est Chris. C’est un salaud et rien de plus. Tomber amoureuse à seize ans, moi c’était à quatorze, deux ans plutôt. Et un an plus tard, je me retrouvais sous le chacal à contre cœur. Comme quoi, les hommes sont la pire espèce qu’il puisse exister. Sauf quelques uns, m’enfin. Il l’a marqué comme du bétail. Elle a perdu la deuxième personne chère à son cœur. Enfin, l’une des deux. Sa cousine et son amie. Si ce n’est pas triste. Vie de merde. J’dois faire quoi moi ? Le regarder, en me lançant dans ses bras en pleurant à chaude larme sa peine ? Je ne veux pas de ça … Plus.

D’un œil discret, je la regarde. Pas de pleures, rien. Elle va bien, enfin à moitié. C’est comme si elle venait de recevoir une douche froide sur son p’tit corps de femme. Moi à côté, je suis impuissante. J’aurai bien lâché mon chat dans ton cœur pour qu’il bouffe l’oiseau, mais tu sais aussi bien que moi que c’est impossible. Une présence, c’est tout ce que tu veux de toute façon. Une épaule ? Peut-être.

-D’accord.

Je ne chercherais pas plus loin. Elle en a assez dit. Et puis, j’aime pas les mots en ce moment alors je me résume à un « d’accord ». D’accord, je comprends. D’accord, t’as eu mal. D’accord pour tout. Je l’oblige doucement à se redresser pour venir la coincer entre mes bras, sa tête callée contre mon poitrail. Mes jambes sont toujours fléchies. Pas envie de bouger. Juste la rassurer, c’est comme ça qu’il faut faire avec elle. Dans quelques minutes, elle ira mieux. Ou pas. Je ne peux rien y faire, j’ai plus envie de parler. Ma main frôle et joue avec quelques mèches de ses cheveux. Fins, foncé … Comme une tige. Fragile et misérable.

Nos cœurs unis, entier et détruit. J’aime pas trop. Me demande pas comme ça. Je ne fais que prendre la vie comme elle vient. Un long moment, silence, un instant peut-être. Court ? Va savoir, qu’importe dans le fond. Demain, tu iras mieux. Je le sais, même avec tes blessures. C’est rien ça dans le fond, t’es forte non ? Ou alors c’est moi qui suis faible. C’est quoi la différence entre quelqu’un de fort et quelqu’un de faible… J’ai été rabougri quand j’me suis faite abusée, quand ma mère batifoler, quand … Quand tout. Avant. Et aujourd’hui ça revient.

-Suffis maintenant. Dors.

Mes lèvres se posent rapidement sur son front, je la repousse pour la forcer à se recoucher de son côté. Je lui tourne le dos, repliée sur moi-même. Mes ailes ne se déploient plus, mon poux diminue, étouffée sous le poids d’un « amour ». On apprend qu’en se brûlant. Ouais, j’ai appris que la vie n’était qu’une ignare, Elle m’a foudroyé les ailes de sang et les a déchiqueté. J’en ai plus … On me les a prise, en trop mauvaise état parait-il. Qu’importe.

Les yeux se ferment sur un monde irréel …

Laisse moi donc me noyer dans un néant béant. Noir, sombre. Avec ou sans rêves. J’m’en moque. Un, deux, trois. Je descends les marches vers mes cauchemars. Quatre, cinq, six. Me voilà entre les rognes, le sang et les plaintes de mon royaume. Le félin est attaché à un poteau en plein milieu du paysage. Rouge sang. Tourne en rond. Coincé on dirait … Sept, huit, neuf. Je descends totalement les marches, pose le pied nu sur le sol chaud. J’approche du félin noir, j’agenouille à son côté. Caressant sa tête. Son dos … Tout. On se connaît dans l’fond. On sait comment se réconforter lui et moi. Parfois, il me fait mal sans faire exprès, mais ça, c’est pas grave. Il me soignera toujours, pas comme les autres, certes. Il se décide à se coucher, j’en profite pour m’adosser à son flan. Je l’entends ronronner sous mes caresses. C’est là que je m’endors quand j'ai peur du monde …
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MessageSujet: Re: Quand le coeur crie ..   Quand le coeur crie .. - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Aoû - 18:33

Un simple d’accord tombe dans le néant du silence, pour finir sa course dans un lac glacé émettant un « ploc » lourd et discret. Mon corps à la vue du temps et des murs, laiteux sans aucune trace si ce n’est que ce corbeau ornant le creux de mes reins. La marque de mon Cauchemar, proche de l’Enfer. Tout le monde en a un, quelque part au fond de soi. Je vis en constance dans un monde coupé de celui, et c’est maintenant…que je me réveille réellement. Je reste figé sans aucun mot. Je ne veux rien, rien du tout. Juste…qu’on m’oublie. Tous les souvenirs s’entrechoquent les uns contre les autres, essayant de s’emboiter comme il le fallait dans les cases, uns par uns. Ils me font mal, ils en foutent un bordel. Je ferme les yeux…taisez-vous, laissez moi en paix. Bruit, désordre, douleur. Je serre entre mes doigts le tissu du drap sous mes mains. Chemin boueux et sinueux, j’ai parcourus seule sans personne et sans lumière. Ce n’était pas un cauchemar, ces brèches et entailles n’étaient que la réalité. Violent…

Douceur…je sens sa chaleur contre ma peau. Ses bras autour de moi, son cœur contre mon oreille. Une espèce d’assurance me gagne, envahissant mes veines…mais ça ne guérit rien. Ca ne lave pas, ca ne soulage pas. Dans mes habitudes, une simple étreinte de sa part me suffisait pour tout oublier, douleurs et solitude…mais ici, je sens que quelque chose cloche. Rien ne s’en va cette fois, le processus ne fonctionne pas. Ne m’en veux pas Yoruichi…mais j’ai l’impression que je ne suis qu’une coquille vide. Tu sais, cette impression de ne plus être toi, que c’est impossible que toute cette douleur a été posée sur ta propre peau. Cette sensation de crouler sous le poids de la réalité. Mon sang est glacé, ma peau suit le même chemin. Que se passe-t-il Yoruichi ? Suis-je bête, tu ne pourras répondre à ma question parce que tu ne vois pas les images qui tourne dans ma tête, comme un film mit sur répétition, comme pour bien me faire ancré que tout ça, c’est du vécue. J’ai compris bordel, laissez moi…

J’ai envie de me rouler en boule dans ses bras, mais la douleur entre mes côtes m’empêche de bouger comme je le voudrais. C’est lourd, horriblement lourd. Je ne suis qu’un pantin désarticulé. Enchainer dans la brume, il m’a observé de ses yeux sombres comme le Corbeau. Tel on l’appelait pour sa noirceur ténébreuse. L’un des meilleurs dealers du quartier et de la région…le plus violent. J’ai sentis ses coups. Ses mains sur mon corps, caresser doucement…puis le toucher est devenue brûlant et douloureux au fur et a mesure.

J’entends comme au loin, un écho. Présence dans une église. Un bébé, il rit au début. Croyant qu’ici, tout n’est que jeu. Un bruit de mécanisme, puis les notes s’élèvent hors de l’orgue. Je l’entends au loin l’enfant…il joue, il ricane…puis pleure. Il commence à avoir peur du hurlement inhumain qui se mêle au sien. Tambours, piano…instrument jouent et s’expriment. La La la la la laaaaa….Une voix de femme s’élève et me souffle « Souviens-toi ». Non je ne veux pas…arrêtez. « Le gouffre à toujours soif… » Je ne veux pas le combler. Je sens une pression sur mon front, mais déjà je ne fais plus partie de ce monde. Mon mental rendue à errer entre les rire de l’enfant et le cri inhumains. Une autre voix s’élève, plus lointaine. Elle se lie au pleure final avec pour fond musical un « tic tac », me rappelant le temps écrouler, et celui qui se tisse face à mes pas.

Sa voix, lointaine…suffis, dors maintenant. Je me sens pousser pour m’allonger. La douleur me transperce mais je ne réagis pas. Je laisse faire, une couverture sur mes épaules, une chaleur contre mon dos, de sa présence. Mes yeux figés sur je ne sais quel point. Je ne vois plus rien, c’est brumeux et vide. J’attends, que ma conscience s’éveille et là, la chute risque d’être lourde. Je n’irais pas mieux au réveille, ni demain, ni après demain. Pas de guérison, juste cette marque. Elle, elle la possède à l’intérieur.
J’attends, quelques secondes, minutes…je ne sais pas, mais j’attends. Enfin, je sens. Ma conscience s’éveille petit à petit…la douleur apparaît doucement, remontant à la surface. Ma vue brouiller voit nettement le mur en face de moi. Me revoilà…tout n’est que noir. Mon cœur s’emballe, galope essayant de fuir la douleur qui l’oppresse. Je ne dis toujours rien, pas même un hoquet. Dans un silence les plus totales…ils ne comprendront jamais hein ? Je m’y attendais. Je ne me rétablirais pas d’un claquement de doigts, parce que ma nature est du genre optimiste. Non, ici je vais ramper pendant un bon long moment. Je sens des perles salées rouler sur ma joue, sans que je ne fasse aucun bruit. Pleure et hurlement silencieux, Yoruichi est resté étrangement froide sur mes dires.

Je ferme les yeux, chassant tant bien que mal c’est souvenir remonté d’outre tombe. Je sais que j’ai besoin de mon Autre, mais je ne réclamerais rien. Parce qu’elle ne le souhaite pas. Il y a des jours comme ça, où il ne faut rien forcer…Je ne suis pas Gleb…je suis juste moi, à mon plus grand désarroi.
Les yeux fermés, je m’enfonce dans l’abyme de mes cauchemars, tentant avec difficulté de ne pas bouger et gémirent. Ne pas craqué. Je tente de trouver la lumière quelque part. Je sais qu’elle est là. Il suffit juste qu’elle se manifeste sans crainte.

Recroquevillé sur moi-même, tel une enfant, mes larmes séchées, je laisse Morphée frapper à ma porte accompagné du « souvenirs des rêves ». J’ai peur, je ne veux pas qu’ils me rappellent une nouvelle fois. Je serre les dents, tu ne dois pas craquer. Chercher la lumière au creux de ton cœur, cette fleur qui arrive à te remettre en ordre.

Le temps est un joueur avide qui gagne sans tricher, à tout coups c'est la loi....Remember


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