Loin du coeur...

La voiture de police s’arrêta devant la grande porte. Voilà c’est là que j’aillais vivre à partir de ce moment. La portière claqua derrière moi et l’air me sembla glacial. Je n’étais jamais venu en Allemagne avant, mais je compris que ce pays allait sans doute rester étranger jusqu’à la fin de mes jours. Le policier qui m’accompagnait alla s’adresser au gardien pour qu’on ouvre la porte. Je n’avais pas envie d’entrer dans ce nouveau lieu. Mais avais-je le choix ?

J’étais ici parce que je n’avais pas respecté les lois et parce qu’on jugeait mon comportement comme immoral. Personnellement, j’étais indifférent à cette décision, tout ce que je savais c’est que ma famille me manquait. Danielle, ma chère Danielle, si j’avais su tout ce que je risquais, aurai-je commis la folie de te perdre ? Ma douce Sarah, ma petite fille, je suis désolé de t’abandonner…si désolé…
Je me mis à pleurer. Ce n’étaient pas de gros sanglots, seulement de petites perles toutes rondes qui mouillait doucement mes paupières. Je me souvenais de ce jour où pour ma fille j’avais dépassé les limites de ma névrose pour tomber dans une psychose déterminante. J’avais tué pour sauver mon sang. Pourquoi me condamnait-on pour cela ? Pourquoi la vie de ma fille devait être synonyme de ma mort ? Pourquoi je devais vivre loin de celles que j’aimais le plus au monde ? Ma seule consolation était de me dire que ma fille était en vie. C’était ce qui importait le plus.

La grande porte métallique s’ouvrit enfin. Je rentrais dans le lieu, je ne voulais pas voir ce qui se trouvait autour de moi, je ne voulais découvrir ce nouveau lieu qu’au dernier moment, que lorsque je n’aurai plus le choix. Je fermai donc les yeux. Malheureusement, le garde me demanda de les ouvrir, une personne allait venir me chercher. Je posais donc les yeux sur la porte d’où j’arrivais, je ne voulais toujours pas observer autre chose. J’attendais quelques minutes lorsque j’entendis des pas derrière moi.

Je ne me souviens plus de se que l’on m’avait demandé. Je me rappelle seulement que le patron m’a crié dessus une bonne dizaine de seconde à propos de… heu de… Ha oui, mon uniforme. Il m’a d’ailleurs demandé d’aller l’enfiler. Seulement, j’ai oublié et ma chambre est trop loin maintenant, en plus il fait trop chaud. Tant pis pour le satané uniforme même pas beau.

‘’I was raised from a broken seed, I grew up
to be and unwanted weed.
Ever faster the time exceeds me, little harder again
to remember... you.
Held a torch for you, when lightning stroke
me, once again, hope I died for the last time
Only one I have a thing greater than you,
little light on the sky every night.’’

Les écouteurs sur les oreilles, je chante le refrain sans aucune retenue. Je sais bien que le patron, déteste ça. De un il n’aime pas ma musique, de deux il est persuadé qu’un jour je me ferais étrangler par le file de mes écouteurs. Je suis persuadé qu’il en serait ravi. Mais bon, comme je suis un bon gardien et qu’avec moi, il a toujours réussie à garder toute ses prisonniers en vie jusqu’ici, il ne pourrait pas se débarrasser de moi. Merde, j’ai du me tromper de couloir. Où je suis maintenant ? Je tourne sur la droite, encore, puis je me retrouve aux portes de l’établissement. L’entré pas la sortie... Y’a pas grand monde qui sorte par là. Je m’arrête nette de chanter. Décidément, il y a tous les genres de prisonnier, hier encore il y avait l’autre à la mine sombre et la gamine angélique. Aujourd’hui, C’est le maigrichon, une peau pâle, les yeux ambres caché derrière ses lunettes, de légère larme qui selon moi ne peu dire que deux chose. Sois, il pleure un proche sois, il pleure ses fautes. Mais quelque chose me dit que la deuxième n’est pas envisageable.

Maxence me passe son dossier que je feuillète rapidement. Une femme, un enfant. Ça confirme mes pensés. J’enlève un écouteur, dooo le refrain… tant pis je peux toujours la réécouter plus tard. Je passe une main dans mes cheveux. Quelqu’un a du oublier qu’il devait venir l’accueillir…………DOOOOOOOOOOOO mais quel idiot je fais ! C’est moi le quelqu’un qui devait venir l’accueillir, punissions du grand maître pour ne pas être conforme au règlement de l’établissement.

-Tu es bien Antoine ? Moi c’est Spyd, je suis gardien, j’vais t’accompagner à ta cellule et t’expliquer tout les règlement de l’établissement.