Mission personnelle... [PV](Finit)

Elle ouvre les yeux. Mon cœur se calme, Sadé est toujours vivante. Je suppose qu’elle essayer de formuler un « désolé ». Faut dire aussi que je m’inquiétais de ne pas la voir réagir plutôt. Mon expression change quand je vois la peur sur le visage de la jeune femme. J’ai à peine le temps de me retourner que le type me tire en arrière. Me plaquant avec force contre le mur. Ses mains viennent se refermer autour de ma gorge. Je sers les dents, préférant, espérant que Sadé fuit … J’ai peur pour elle.

Que Diable, m’a-t-elle entendu … Elle se redresse et court. Loin, jusqu’au moment où je remarque l’un des hommes la poursuivre. Je regarde méchamment le type qui me tient. Mes mains saisissent ses bras. En y plantant mes ongles.

-Espèce d’enflure !

J’arrive à me dégager malgré le mal qui me coupe la peau du cou. J’en ai pas fini avec lui. Il me saoule MERDE ! Mon coude vient frapper lourdement dans son estomac, une fois au sol. J’agrippe le col de son uniforme.

-Tu ne vas pas …

J’entends la voix de Sadé m’appeler au loin … Loin dans le couloir à l’autre bout. Ma petite souris ?! Je le lâche, et commence à courir. Une silhouette se forme. Un homme tenant ferment une petite chose dans les mains. Des gouttes tombent sur le sol …

Une goutte, deux gouttes …

Sadé … Avec un élan de haine et d’agressivité, je viens frapper l’homme pour qu’il la lâche. Elle tombe au sol. Et moi, je me tiens devant elle. Tel un fauve près à bondir pour protéger sa progéniture. J’aurai aimer lui demander si elle allait bien. Mais j’ai autre chose à faire. Plus question qu’il vienne poser ses sales pattes sur elle. Je m’avance calmement vers lui, le coup part tout seul. L’homme se courbe en deux. Mon genou part pour venir s’écrasé contre sa mâchoire inférieure. Sang, sang toujours du sang. Mais ce n’est rien comparé à ce que Sadé ressent en se moment. De la peur … J’avais fait la promesse à Bella de la protéger quoi qu’il arrive. Pourtant, deux fois, elle a été agressée. Je ne ferais pas la même erreur pour la petite souris. Il tombe à terre, inerte, mort ou non qu’importe. Je me retourne vers elle …

Sans un mot, je la soulève, tenant fermement sa taille.

-Retournons aux cellules.

Elle saigne encore de la lèvre, mon cou est toujours aussi brûlant. C’est comme si on m’avait passé une corde et tirer très fort. Imaginez la douleur. Je ne sais pas dans quelle cellule est Sadé. Donc, autant allez dans la mienne … 23 … J’entre en posant Sadé sur le lit.

Le sang, j’ai horreur de ça. Si bien que je m’approche de l’évier en faisant couler l’eau. Morceau de tissu trempé dans ma main, je m’assois à côté d’elle. Tout en essuyant le liquide rouge qu’elle avait.

-Ca va ?

Je m’inquiète pour elle … Mais le plus important, c’est qu’elle aille mieux et qu’elle soit enfin en sécurité.

Petite souris, le chat ne te mangera pas ..

La petite souris stoppe rapidement mon geste. Je comprends qu’elle ne veut pas que je m’occupe d’elle. Et puis, ce n’était pas vraiment dans mes habitudes de me comporter comme ça avec quelqu’un. Disons, qu’elle a quelque chose dans les yeux … un petit éclat qui me force à vouloir la protéger. Elle va mieux … Tant mieux, je ne pouvais pas espérer mieux. Je la regarde retirer le reste de sang sur sa lèvre, ses yeux viennent croiser les miens.

"Et toi? je croyais que..."

Je souris, elle s’en fait un peu trop pour moi. Elle devrait plus penser à elle qu’aux autres. M’enfin qui suis-je pour penser ça aussi. C’est déjà tellement rare que je m’en fasse pour quelqu’un en temps normal. Pourtant, je ne tiens pas plus à ma propre personne qu’à celle d’une autre. Comprenons-nous bien.

-Je vais bien.

Et puis, que croyait-elle ? Que j’allais partir en la laissant en plan entre les griffes d’un « faux-fauve » ? Non, non, une fois que j’ai mis la patte sur une petite souris, hors de question que je laisse quelqu’un d’autre jouer avec. Ce n’est pas une marque de possessivité –enfin presque pas..- Mais elle est venue d’elle-même à moi. Donc, sous mon autorisation, personne ne pouvait user d’elle sous mon nez. Logique non ?

‘’Pourquoi font-ils ça … ‘’

Etant dit, en baissant la tête. Mais pourquoi fais-tu toujours cela quand tu me demandes quelque chose Sadé ? J’ai l’impression d’avoir un « esclave » devant moi. Qui a toujours peur de la réaction de son maître. Qui a peur d’être puni. Elle doit s’enlever tout de suite cette idée là. Je ne suis pas son bourreau. Elle est mon égal. Je saisis doucement son menton pour l’obligé à plonger ses yeux dans les miens.

-Sadé, je ne te le répéterai pas deux fois. Nous sommes dans le même bateau. D’accord ?

Je relâche son visage. Pourquoi les gens font-ils du mal aux autres … Parce que … C’est. J’en sais rien au faite. Ces hommes là avaient besoin de jouer, d’assouvir leur envie. Ce sont des bêtes sauvages qui se croient tout permis …

-Sûrement parce qu’ils se croivent … Homme.

Homme à tout pouvoir sur ma personne. Il n’a pas hésiter une seule seconde à faire ces gestes, qui sont mes fardeaux à présent. Ne te laisse jamais faire Sadé. Tu es ton propre maître ! Même si en ce moment, tu es sous ma protection. Tu es libre de partir …

-Si ta lèvre ne va pas mieux, on ira à l’infirmerie.

Petite fille a peur du grand méchant loup, elle tremble à l’idée d’entendre ses pas claqués sur le sol si froid et si dur. Petite fille a peur de mourir, petite fille bouche ses oreilles pour ne plus entendre les cris de plaisir et de douleurs de sa maman. Petite fille se souvient de tout. Petite fille n’ose rien dire. Petite fille … N’a jamais oubliée.

Sadé n’a pas tout à fait tord d’avoir peur, c’est normal ici de toute façon. C’était comme dans ma chambre … Elle me fait pensé à moi, il y a encore quoi … Dix ans peut-être. Quand maman ramenait un homme à la maison, ça finissait toujours dans son lit … Et moi cacher sous mes draps, je tremblais, mon cœur battait fort. Horrible pour un enfant. Surtout qu’un jour, je suis sortie de ma chambre. La vision d’horreur. Le corps d’un homme recouvrait maman et lui arrachait des gémissements. Il m’avait vu le monsieur … Et il m’a sourit … Les cris se sont doublés encore. Je suis partie pleurer dans ma chambre. Et lui, il est venu dans ma chambre. La peur au ventre, il était venu … Me demandez si ça allait.

Je regarde la petite souris. Je soupire, et geste inattendu de ma part, je la serre contre moi. Je voulais que maman vienne me faire ça par moment, mais je n’ai jamais osé lui demander. Je murmure doucement :

-Non …

Non parce que je ne les laisserai pas te faire de mal Sadé. C’est la première fois que je me montre aussi « maternelle » envers quelqu’un. J’aimerai lui dire de tout oublier, oublier qu’elle est dans une prison. Je lâche mon étreinte et me laisse tomber sur le matelas. Fixant ce plafond que j’ai mainte fois observé. Les mains derrières la nuque, je suis les tracés des motifs. Ca ne ressemble à rien en somme. Juste ... à un plafond.

-Si un jour tu as un problème avec quelqu’un, n’hésite pas à venir me voir. Je n’aimerai pas qu’il t’arrive quelque chose.

Je m’attache à elle l’air de rien. A son petit être de femme, à la petite fille peureuse que j’étais. Mise à part me mettre à sa disposition, je ne peux lui offrir grand-chose. Mon amitié ? Elle l’a déjà. Elle ne le sait peut-être pas. Je n’ai pas besoin de lui faire savoir de toute façon, elle est bien assez grande pour le remarquer.

-Hm. Tu as encore envie de partir à la découverte des lieux ?

Parce que si oui, je ferai plus attention à ta petite bouille.

[Hs: Mais non il est good >.<]

Elle s'approche, s'approche, me touche, mais ne me fait pas mal. Ses bras m'entourent, et me serrent. Mais je n'ai pas mal. Je sens comme de la douceur dans son geste, elle qui me paraissait si... si... tout sauf maternelle.
Comme quoi il faut se méfier de l'eau qui dort.

Je sens malgré tout que ce qui se passe dans cette cellule doit rester dans cette cellule. Elle n'a pas l'air habitué - autant que moi en tout cas - à la tendresse.
Je ne sais plus quoi en penser, encore moins que dire. Sa chaleur me réconforte et je me sens pendant un instant en sécurité. Venez, petites brutes, Yoru est là...
Jusqu'à ce qu'elle me lâche et s'effondre sur son lit à regarder le plafond. Je lève moi aussi les yeux vers cet horizon grisâtres si limité. C'est un nouveau plafond à observer...

Comme un peu toujours quand j'essaie de prendre le temps pour répondre quelque chose d'intéressant qui ne risquerai pas de froisser mon interlocuteur, je hoche la tête et continue à fixer ce fichu plafond de cellule.
Si j'ai un problème avec quelqu'un... je pense surtout que j'en resterai là et que jamais je ne pourrai dire quoi que se soit à Yoru. Les gens ont l'esprit tordu, et bizarrement, ils savent tout. Jamais je ne pourrai lui dire quoi que se soit... je n'oserai jamais la déranger avec mes ennuis. Quoi qu'elle puisse en dire.
Je préfère donc ne pas répondre, plutôt que de lui dire ce qu'elle aimerai entendre, comme je fais toujours.

Je lâche enfin le plafond du regard et reporte mon attention sur Yoru. Elle ne m'a pas laissé tombé à la première occasion, elle m'a même trouvé à manger... pour mon petit ventre râleur. Et maintenant elle veut aussi que je lui tienne compte des méchants loups qui traînent dehors. Ce n'est pas une vie pour une petite sourie comme moi. Mais j'ai un chat qui veux bien prendre soin de moi. Ce pourrai être une amie, mais j'ai perdu la bonne définition de ces personnes extraordinaire que peuvent être les amis.
Ce n'est pas pour autant que j'abandonne l'idée de mourir ici un jours, assassiné par quelqu'un. Je n'ai aucune chance de finir autrement...

Il est peut-être temps de le laisser tranquille. Ca fait maintenant un bon moment que je l'oblige à rester avec moi, elle a sans doute mieux à faire.
Je hoche la tête d'un signe négatif à sa proposition, un faible sourire aux lèvres.

"Non... je vais... retourner dans ma cellule..."

Peut-être pour dormir. J'ai encore peur de me laisser tomber dans les bras de Morphée quand il y a les autres occupants dans ma chambre, mais il faudra bien que je m'y fasse si je ne veux pas devenir un zombie prématuré.
Je ne peux pas cacher que la seule perspective de me retrouver seule avec les gens de ma cellule, que je ne connais pas, et de m'endormir. On peut faire n'importe quoi à quelqu'un qui dort... même si mon sommeil risque d'être léger.
Quoi qu'il en soit, je ne peux pas rester ici...

"Je veux... juste dormir... un peu."

Mes yeux cherchent le vide. J'ai peur de l'agacer, j'ai peur qu'elle prenne mal le fait que je veuille partir pour dormir, seulement.
Si elle savait la connerie dont je fais preuve en aillant peur de ces gens. Mais je ne les connais pas! et ils ont une sale tête de méchant loup-garou affamé. Comment être tranquille dans ce genre de situation?
Je me demande s'il n'y a pas un peu d'éther par là pour m'aider à dormir sans me soucier des autres autour de moi.

Et je me met à trembler encore. J'anticipe ma peur. J'espère juste qu'elle voudra bien m'accompagner jusqu'à ma cellule...

[-____-]

Si souris veut, souris aura. Elle veut retourner dans sa cellule, pas de problème pour moi. Et puis, elle devrait en avoir peut-être assez de rester dans mes pattes. Bien qu’elle ne me gêne toujours pas. Plus tard peut-être. Qu’importe dans le fond. Je sais qu’elle redoute d’avoir quelqu’un devant la porte et qu’elle aimerait que je l’accompagne. Je me redresse donc du lit tout en la regardant.

-Tu viens ?

Autant ne pas prendre de risque, je vais l’accompagner. Histoire d’être sûr que personne ne viendra lui sauter sur le dos quand elle sera de nouveau seule. Mais as-tu vraiment envie d’être seule petite souris ? Peut-être que oui, peut-être que non.

Je me dirige vers la sortie de ma cellule. Etant nouvelle, sa cellule doit être dans le fond. Mais quel numéro aussi ? Bah, elle me le fera savoir.
Puis, avec tout ce qu’elle a enduré aujourd’hui, cela ne m’étonne pas qu’elle soit fatiguée. Ca doit certainement être sa première journée aussi … palpitante à Sadismus.

Le mal rode partout de toute façon. Que cela soit dans les rues ou dans les verts pâturages. Animaux, humain ou temps, nous ne sommes à l’abri de rien. Dans le fond, la prison ne reste qu’un endroit de mal, parmi tant d’autres. Mais les enfers m’ont toujours laissés un goût de paradis au bout des lèvres. Hm.

J’attends Sadé devant la grille de ma cellule, elle ne prend pas bien de temps pour me rejoindre. Regardant vers les cellules qui suivent la mienne … 24 … 25 … Personne dans le couloir. Plus rien a craindre Sadé. Je lui sourie et commence la marche. Je ne connaissais pas de nouveau … Enfin quoi que si, il y avait bien Amandine qui me revenait à l’esprit. Gentille fille d’ailleurs, fin bon.

La jeune fille stoppe son pas devant la cellule 26. C’est ici je suppose. Cellule simple, pas du tout différente de la mienne. Quatre lit, quelques babioles en plus, affaires personnelles. Tout en me retournant vers elle, je lui dis en souriant.

-C’est ici que je te laisse. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver.

Je me détourne d’elle, une fois qu’elle a pénétré dans sa cellule. Je compte rester un instant dans les environs … Juste pour être sûr qu’on ne vienne pas trop tourner autour d’elle.

[hs: T'as le choix, tu fais la fin, ou tu laisses, ou on continue XD]